CHAPITRE XX
Il considéra qu’il avait suffisamment travaillé pour offrir à son corps et son esprit quelques instants de répit. Quelques moments d’oisiveté. Il quitta, la sacoche sous le bras, l’aire du champ de Mars et marcha quelques minutes vers son quartier.
A l’entrée de la cour qui abritait ses deux pièces, il remarqua un petit rassemblement de plus de dix personnes devant un poste de télévision qui diffusaient les images d’un match du tournoi des clubs champions d’Europe. Une équipe anglaise affrontait son homologue Allemande. L’ambiance était plutôt bon enfant.
Il échangea quelques mots avec des voisins notamment sur le score du match et la tendance du jeu. Puis il rentra chez lui pour exécuter le rituel de la douche à la belle étoile avec le sceau d’eau, le monticule de pierres lisses, la savonnette cachée dans le trou d’un bloc.
Au moment de ranger son dossier juste avant de s’étaler dans son lit pour finir une journée bien remplie, il réfléchit encore au peu d’attention accordée aux deux mots-prénoms que les deux filles se sont attribuées et qui ont été murmurés aux oreilles des deux jeunes hommes. Juste après des orgasmes sensationnels. Et si toute la clé de l’énigme se trouvait cachée comme un code dans ces deux mots ?
A la maison, il ne disposait pas de moyens efficaces pour explorer l’univers de ces deux prénoms.
Elbaid et Refner…
Malgré la fatigue et la lassitude provoquées par la répétition de l’écho des questions sans réponse, il se proposa quand même de débuter un approfondissement du sujet. Il chercha dans un meuble de rangement simulant un rayon de bibliothèque, deux petits dictionnaires basiques utilisés essentiellement pour vérifier l’orthographe de certains mots.
Aucun des deux prénoms n’y figure.
La bibliothèque du journal lui fournira une gamme plus large d’options pour parachever ses investigations.
Les volumineux dictionnaires, les tomes d’encyclopédies devaient bien contenir dans leurs pages des informations concernant ces deux prénoms. Si en réalité histoire ou signification ils en avaient bien entendu.
Il s’endormit facilement sans rêves érotiques faisant intervenir Elbaid ou Refne. Au réveil il enchaina comme un saint rituel bien coordonné les premiers gestes du matin : le café, le sceau d’eau, la douche. Et se rendit tôt dans les locaux du journal.
Il fut accueilli en héros. Comme toujours par le personnel. Lui qui n’avait rien accompli d’extraordinaire. Aucune prouesse. Mais les employés du journal étaient coutumiers des ses excentricités en matière de réflexions. Ses recherches métaphysiques, sa passion pour le triangle des Bermudes, et pour l’univers extraterrestre lui avaient monté une renommée d’homme doté d’une raison dépassant les limites nativement acceptables. Ce qui pour certains faisait de lui un fou. Un fou paisible. Un fou calme. A l’instar de Cyril Caravane…
Les applaudissements qui saluaient son passage dans les couloirs du bâtiment du journal s’intégraient plutôt dans cette attitude ironique qu’inspirent les gens étiquetés de dépourvus de raison. Les gens qui pour la grande majorité des êtres humains ont des comportements rangés en dehors des limites du socialement admis font rire. Le rire de l’insouciance. Un rire trop candide.
Ceux qui ont l’occasion de côtoyer de près Gaspard se méfient surtout de ses questionnements qu’il se fait.
A chaque jour pou lui, suffisait une énigme. On craignait par-dessus tout de se laisser entrainer dans des réflexions profondes sur de vieux et banaux faits divers que la mémoire et l’intérêt collectifs avaient déjà effacés.
Depuis plus de deux ans, il gonflait tous ses proches avec cette histoire de voiture retrouvée au sommet de l’arbre du centre du cimetière. Après un moment de répit, il était revenu avec plus de force à la charge après cet accident tragique qui avait causé la mort des deux jeunes. Les mêmes occupants de la voiture perchée. Pour lui personne ne pouvait lui faire avaler comme explication, une simple coïncidence ou une banale loi des séries.
Ses recherches s’intensifièrent et son intérêt se décupla après les funérailles.
Son apparition au bureau devint synonyme d’énigmes. Énigmes souvent indéchiffrables. Sur la liste remise à jour la plus récente reste l’explication d’un tableau présentant un chat noir portant accroché à son museau une couleuvre verte traversant juste devant le corbillard d’un cortège funéraire.
Ses amis, encore une fois, avaient, vu juste. Sa présence dans les locaux ce matin était bien motivée par la recherche d’éléments explicatifs concernant deux prénoms inhabituels. Orientaux peut –être…
Il se dirigea sans détour vers le casier aménagé à l’intention de son ami qui le reçut avec un enthousiasme débordant non dissimulé.
- Alors mon bon ami, lui dit-il, quel bon vent conduit tes pas dans mon humble espace.
Une poignée de main ferme accompagna ces mots élaborés avec une pointe de liberté entachée d’un zeste d’ironie
…- C'est toujours avec un immense plaisir que je viens parmi vous pour remplir malgré moi, ma mission qui est celle d'éblouir vos instants ténébreux de ma divine lumière.
A ce stade, personne ne se sentait choqué par cette réplique hautaine qui, venant d'un autre personnage, aurait été accueillie avec une certaine répugnance déclenchée comme un réflexe nauséeux pour vomir en jet cet accès de mégalomanie insupportable.
Les gens se mirent à applaudir. Certains reconnurent qu'il avait frappé encore plus fort ce matin. D'autres confessèrent avec clameur qu'ils n'allaient pas oublier de si tôt cette réplique bien membrée.
Son ami, le journaliste, inclina la tête en signe d'hommage en récitant une litanie sortie de la prière chrétienne.
- Je vous salue cher maître...
Il l'interrompit de façon sèche en lui disant cette réplique sortie de sa propre besace:
- Tu le sais très bien, mon bon ami et cher collègue qu'il n'est de Maître et de rois que dans l'esprit de ceux qui colportent comme un fardeau un statut d'esclave ou de sujet difficile à jeter devant l'autel de toutes les libertés.
- Cher Gaspard, en effet, tes idées sont définitivement éblouissantes. Reprit le collègue qui semblait être tout à coup inspiré pour mijoter une de ces situations mi embarrassantes, mi agaçantes à son endroit.
Ainsi continue-t-il sur un ton assez aguicheur...
- Ça tombe bien figure toi. Il serait ridicule que de ne pas voir en toi l'homme providentiel que tu as toujours été. Ta lumière nous sera encore une fois plus que salutaire.
Il lui fit signe de prendre place à sa droite. Juste derrière le bureau qui exhibait en premier plan, un tas de feuilles blanches comportant des textes écrits à la main et à la plume et à l'encre bleue.
- Je vais te faire une mise en contexte pour que tu puisses bien me comprendre.
Le regard sûr, rivé sur les copies, Gaspard, prêta une attention soutenu au récit sérieux que lui faisait son ami.
- En effet cher ami, la semaine dernière je suis parti dispenser mon cours de philosophie à l'école et je suis passé juste après un cours de linguistique sorti du cerveau de l'un des directeurs.
En fait, discrètement et sans l'avouer, il mettait à la disposition des élèves, des outils pour cerner et comprendre l'orthographe du créole.
J'aurais dû dire sa façon par lui préconisée pour l'écriture du créole. Il initia donc pendant une heure, juste avant mon temps de cours, les élèves à l'alphabet phonétique international. Il s'appuya bien sur la règle d'or "d'un seul signe pour un seul son et toujours le même signe pour le même son".
J'ai donc retrouvé au tableau des phrases écrites issues du français et du créole en phonétique internationale.
Cette écriture que nous lisons souvent accrochée aux mots et aux expressions dans des livres de langues étrangères comme l'anglais et l'espagnol indiquant leurs prononciations correctes.
Je me suis dit que c'était à la fois intéressant et amusant. Après avoir parcouru l'ensemble de ce qui se trouvait écrit sur le tableau, j'effaçai tout de quelques coups de brosse. Afin de ne pas oublier, je notai dans le coin supérieur gauche, en phonétique internationale, onekomone.
Sans faire semblant d'y accorder la moindre importance, je me suis retourné face aux élèves pour m'engouffrer dans un cours sur le hasard et le déterminisme faisant intervenir Cournot et son concept et bien d’autres d’ailleurs.
A la fin de mon heure de cours dispensé, j'effaçai encore une fois le tableau pout n'y laisser que ma fameuse phrase écrite bizarrement et qui se lit mieux en phonétique : Onekomone.
- Les jeunes, leur dis-je avec un sérieux militaire, je voudrais vous laisser un petit travail de réflexion philosophique ouverte pour la semaine prochaine. La compréhension du sujet étant une partie intégrante et évaluable, je vous demanderais de copier en français normal ce que vous lisez actuellement en phonétique internationale.
Pour la première fois, depuis son récit, Gaspard ne put s'empêcher de l'interrompre. Se grattant la partie du crâne située juste au dessus de l'oreille droite, les yeux écarquillés d'émerveillement il prit la parole et dit:
- Mais c'est monstrueux ce que tu leur as fait. Les possibilités d'écritures sont très nombreuses!
- En effet, répondit le journaliste, en pointant du doigt le tas de copies reposant sur le bureau, devant eux. Puis continua son recit...
- Le plus marrant de la situation, mon cher Gaspard, un étudiant a compris que les possibilités d'écritures étaient multiples et m'a rendu de multiples copies.
- Alors là, ça relève du pur génie. C'est qui ce jeune homme? Le premier de sa classe?
- Loin de là. Un jeune brillant certes mais assez atypique. Il ne s'intéresse qu'aux sujets que lui il trouve passionnants.
- wow! Le prototype du vrai génie! Indépendamment du fond de ses dissertations, il mérite la meilleure qualification...
- Je savais qu'il allait te plaire. Ces amis disent qu'il est fou. Il est passionné des histoires de moines bouddhistes. Il parle et dit pratiquer la méditation transcendantale. Il dit pouvoir faire sécher un drap avec la chaleur émanant de son corps durant une séance de méditation-concentration. Ses lectures préférées traitent de Lobsang Rampa. Comme musique il écoute un chanteur de reggae de nationalité jamaïcaine qui ne se coupe pas les cheveux...
Gaspard était ravi de savoir de l'existence d'un tel jeune homme. Il tutoyait un état proche d'un orgasme foudroyant.
Son ami pour finir, ajouta
- Il s'amuse avec les copains à résoudre des multiplications à trois chiffres en haut et trois chiffres en bas plus rapidement qu'une calculatrice.
- Ce jeune homme possède quelque chose de divin. Une grande part de divinité ! S'il n'est pas le Christ redevenu homme, il doit être forcément l'antéchrist ou son envoyé spécial, ou son cousin...Je peux le rencontrer?
- On se calme cher ami. On verra tout cela après. Pour l'instant, j'aimerais juste que tu prennes et que tu corriges quelques copies. J'avais pensé au départ garder les autres copies et te passer celles bien nombreuses du jeune homme. Mais tu es en admiration devant lui. Tu seras incapable d'impartialité et d'objectivité au moment d'évaluer ses copies. On va donc faire le contraire.
Le journaliste sortit d'un tiroir un lot moins volumineux de copies et les tendit à Gaspard qui comprit que le tas de feuilles griffonnées à l'encre bleue visible des le début ne représentait que le travail du seul jeune homme. Il se mordit les lèvres en pensant qu'il venait de rater une occasion unique de rentrer dans la tête d'un vrai génie scellé par quelque chose de divin.
- Tout viendra à l'heure puisque tu sais attendre, lui dit le journaliste en guise de geste réconfortant en lui tapotant l'épaule.
- Je dispose de combien de temps?
- Prends-toi une petite semaine
Gaspard se dit : tel et pris qui croyait prendre. Lui qui était venu quérir une information sur deux prénoms orientaux, probables clés de l'énigme qu'il avait du mal à éclaircir, le voilà maintenant happé par l'insoutenable envie de pénétrer le monde de ce jeune peu compris par ses paires.
L'envie le faisait tournoyer comme pris pieds et mains dans un tourbillon d'une violence inouïe.
Là, il ne savait plus comment changer de sujet. Comment troquer son intérêt pour revenir vers son dossier important certes mais pas plus que les informations qu'il détenait enroulées sous les aisselles.
Son ami le journaliste le connaissait très bien. Il était impératif de le faire revenir sur terre. Il lui revenait à lui de l'aider à remonter le temps et faire ce voyage vers don monde à lui.
- Alors Gaspard, si on repartait à zéro, après avoir fermé cette intéressante parenthèse?
- J'ai failli oublier, le but et surtout l'objectif de ma visite dans ces locaux ce matin. Bref. Je voulais voir avec toi pour savoir si dans une de ces mythologies pour lesquelles tu démontres la plus religieuse des passions ce que pourraient évoquer pour toi des mots comme elbaid et refne.
- Comment tu dis? Elbaid...refne? Tu les a lus où ces mots? Dans quel contexte ?
- Il s'agit encore et toujours de mon enquête sur la mort des deux jeunes hommes. Ces mots seraient des prénoms. Des prénoms de jeunes filles. De jeunes filles plutôt riches, modernes évoluées, très émancipées, sexuellement.
- Elbaid? ...Refne?...Ça ne me dit pas grand chose. J'ai déjà entendu Jefte comme prénom masculin. Tu devrais jeter un coup d'œil dans les grands dictionnaires du placard.
- Merci, c'est effectivement ce qui me reste à faire.
Gaspard s'extirpa du groupe. Il trouva refuge dans une petite pièce déjetée du bâtiment comme un repli pour finir un élément non compris dans le plan initial. Peu de gens comprenaient l'utilité de ce recoin dans un espace assez juste pour le volume de travail et de travailleurs qui le fréquentaient. Un projet de réaménagement avait été planifié. Ce, depuis des années déjà. Cependant les ressources financières, toujours de plus en plus restreintes, guidaient et orientaient la hiérarchie des priorités.
Pour une fois, cet espace allait à Gaspard comme un gant. Il pouvait s'y enfermer sans être vu. Donc sans être dérangé. Il ne pouvait voir personne. Donc il ne dérangeait personne. A la rigueur, quelqu'un en quête d'un isoloir pourrait tomber sur lui. Mais la chaleur des lieux était la plus efficace des forces dissuasives.
Avant de s'isoler, il avait extirpé des rangées de deux grands buffets antiques, véritables garde-mangers taillés dans du bois d'ébène centenaire, deux grands et vieux dictionnaires. Sa recherche n'allait pas durer indéfiniment puisqu'il allait lire en suivant l'ordre alphabétique. Les mots qui l'intéressaient commençaient par E et R. Respectivement E, L, B et R, E, F.
Le moins volumineux des deux livres correspondaient à un dictionnaire des noms propres. Tandis que l'autre était un classique utilisé par tout le monde. Un vrai dictionnaire. Il débuta ses lectures par ce dernier. Il fut content de voir que le mot ELBAID existait et qu'il correspondait à un nom propre. Des artistes, des mannequins ont porté ce nom. Souvent écrit en deux mots. El et puis Baid. Les porteurs de ce nom écrit en un ou deux mots furent des personnages si différents qu'il ne vit aucun intérêt à en rapprocher un d'eux de son dossier. Les données piochées dans les deux livres lui permirent d'arriver à cette conclusion.
Quant à Refne, le mot le plus proche qu'il trouva correspondait à l'abréviation du nom d'un réseau de chemin de fer d'une nation européenne.
Il allait, comme souvent, depuis qu'il avait voulu embrasser cette enquête, repartir bredouille. Mais sa force de persuasion était telle que rien ni personne ne pouvait le faire lâcher prise. Il était tous les jours, encore plus convaincu que l’enchaînement de tous ces événements ne pouvait être platement le fruit d'un simple et limité hasard.
Ainsi il se poussait lui-même des zèles pour aller plus haut et plus loin. Même quand les plus fermes espoirs se transformaient en amères désillusions.
D'ailleurs deux heures de lecture ne sont jamais vaines. Que le livre soit la bible, un manuel de bandes dessinées, une revue pornographique, un journal ou autre chose, on y apprend toujours quelque chose..
Auteur: Jonas JOLIVERT
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 7 septembre 2013
Haiti to host CFU under 17 final round
Port-au-Prince (Haiti), Sep 7 (IANS/CMC): Haiti will host the Caribbean Football Union (CFU) women's Under-17 final round starting this month.
The final round will be played in two groups from Sep 18 to Sep 30 at the Sylvio Cator Stadium here, reports CMC.
The top two teams from this final round will advance to the CONCACAF Under-17 finals scheduled for Jamaica in October.
In Group A, Puerto Rico will meet the US Virgin Islands Sep 20 while hosts Haiti will face Antigua and Barbuda.
The first game of Group B is scheduled for Sep 21 when Dominican Republic will meet Bermuda and Trinidad and Tobago take on Grenada.
The semi-finals will be played Sep 27, and the third-place play-off and the grand final will be held Sep 29.
http://www.daijiworld.com/news/news_disp.asp?n_id=187610
Haiti's Unsung Heroes
Joseph Cahalan, PhDCEO, Concern Worldwide U.S.
In some quarters, Haiti has become a convenient lightning rod for all that's wrong with humanitarian aid and development assistance. You've no doubt heard it all: the problems are too complex and intractable; another example of the developed world forcing solutions on the developing world; fraud, corruption, and mismanagement syphon much-needed resources; quick fixes that are fleeting and unsustainable; and on and on and on. There's truth in that story line, of course, but it's only part of the story. Here's the rest.
On a recent trip to Haiti, I visited Port-au-Prince, the chaotic capital city of some two million people, and Saut d'Eau, a community of about 35,000 people and a rough two-hour drive northeast of Port-au-Prince. Concern Worldwide has been on the ground uninterrupted in both places since the mid-1990s. They don't consider themselves extraordinary, but I do. They are precisely the type of people you would want doing this work--big-hearted and tough-minded.
In Saut d'Eau, they followed our standard operating procedure: listening before doing. After rigorous data assessments and still on-going community conversations, Concern staff worked with the residents of Saut d'Eau to design a series of programs they wanted to help lift themselves out of poverty.
Like parents and communities the world over, they wanted their children to have a better future, making education a top priority. But rather than just building schools, Concern focused on training to improve the quality of education -- quality that will be measured and verified every step of the way. One teacher, Willie Sanon, told me that he thought he was a good teacher a few years ago. Now, he says, "I know what a good teacher is. I've become one on the way to becoming a great teacher." Working with people -- often women who had previously been too poor to participate in more traditional development programs-- Concern adapted a package of support to build capacity as well as confidence, both of which are equally important for people to move out of poverty for the long term. This includes the design of a training course and weekly follow-up support and guidance from a case worker that takes place over an 18-month period to give previously marginalized people the business and leadership skills to become aspiring entrepreneurs. Gradually, financial and material support from Concern is scaled back as people become eligible for loans to expand their small businesses.
We visited one of these small business owners, a proud woman named Annite Israel, who met us at her home that was built with proceeds from her business. Her journey has not been easy and Annite has had setbacks, but she also has resilience in abundance. When asked what Annite liked about the training she received, she said "all of it" and then proceeded to recite the ten parts of her curriculum. I have no doubt she will put it to good use.
Concern also organized 300 mango and avocado farmers into an association that has doubled their production and increased the price of their goods fivefold. In partnership with the Haitian government, we've almost completed a nearly eight-mile road to the ominous-sounding area of "Montagne Terrible," the most isolated part of the commune. In a few months, the road will link another farming community to the cooperative and improve the quality of life for another 1,400 farming families. The director of the cooperative, Jean Hilaire Florimau, says that "our crops, our lives, and our sense of self-worth all have improved."
The most ambitious of the work we are doing in Saut d'Eau is an attempt to jump-start a fledgling tourist industry. The community has at least two major attractions -- a magnificent waterfall and a culture where Christianity and voodoo live side by side. Each July, tens of thousands Haitian pilgrims descend on Saut d'Eau to celebrate a major voodoo holiday. Sadly, they leave little but garbage behind. If the nascent local tourism board has anything to say about it, soon they will be leaving money.
Ground is about to break on the construction of a cultural and tourist center. Eight residents are receiving support to construct small bed and breakfasts. The waterfall is one of a number of important tourist sites; five more of these are being made more appealing and accessible. Marketing plans are being drawn up. Sure, there are a lot of challenges ahead and the odds may be against it. But after meeting the tourist board, made up of all Haitians, I'd say it's a good bet.
In Port-au-Prince, our work is very different. Relocating people still living in camps is of paramount importance. While the public may perceive that the majority of those who lost their homes in the earthquake are still living in camps, the reality is something different. Just after the earthquake, some 1.5 million Haitians called camps their home. That number has already been reduced to 250,000 -- a number of course that is still unacceptable, but progress is being made, camp by camp, family by family.
In 2010, Concern developed a program called "Return to Neighborhoods," which created a framework for getting people out of camps and into permanent homes through rental subsidies and small cash grants. Some 2,850 people are now living in rented housing because of the efforts. Concern is now focusing on Boliman Brandt Camp, home to nearly 10,000 people. It's a rough place where food and water are constantly in short supply and cholera and gang violence are a way of life.
Each of these families -- 2,700 in total -- will soon have a new home, a year's rent paid up-front, and a $150 stipend to ease their transition. If history is a guide, the stipend will be used for education. Yes, that's right: parents who have nothing will invest their small windfall in their children's education. In eight short weeks, Boliman will be no more. The number of camp-dwellers will shrink by another 10,000 people. And this work will continue.
Our team in Haiti and the people they help are heroes in my book. Unsung heroes. We tend to focus on what is wrong with relief and aid, and in some cases it is justified. But it is time we recognize the people who are dedicating their lives, long after the world has moved on, to chipping away at the work that remains to be done in Haiti. It's a story of commitment and resilience, of hope and promise, of people who want and deserve a chance for a sense of normalcy.
It's not the stuff of headlines, but it's inspiring nonetheless.
Concern Worldwide is an international non-governmental organization dedicated to reducing extreme poverty through emergency response, recovery, and development programs. For information, please visit our website or follow us on Twitter (@Concern).
Follow Joseph Cahalan, PhD on Twitter: www.twitter.com/@JoeConcern
http://www.huffingtonpost.com/joseph-cahalan-phd/haitis-unsung-heroes_b_3875827.html
In some quarters, Haiti has become a convenient lightning rod for all that's wrong with humanitarian aid and development assistance. You've no doubt heard it all: the problems are too complex and intractable; another example of the developed world forcing solutions on the developing world; fraud, corruption, and mismanagement syphon much-needed resources; quick fixes that are fleeting and unsustainable; and on and on and on. There's truth in that story line, of course, but it's only part of the story. Here's the rest.
On a recent trip to Haiti, I visited Port-au-Prince, the chaotic capital city of some two million people, and Saut d'Eau, a community of about 35,000 people and a rough two-hour drive northeast of Port-au-Prince. Concern Worldwide has been on the ground uninterrupted in both places since the mid-1990s. They don't consider themselves extraordinary, but I do. They are precisely the type of people you would want doing this work--big-hearted and tough-minded.
In Saut d'Eau, they followed our standard operating procedure: listening before doing. After rigorous data assessments and still on-going community conversations, Concern staff worked with the residents of Saut d'Eau to design a series of programs they wanted to help lift themselves out of poverty.
Like parents and communities the world over, they wanted their children to have a better future, making education a top priority. But rather than just building schools, Concern focused on training to improve the quality of education -- quality that will be measured and verified every step of the way. One teacher, Willie Sanon, told me that he thought he was a good teacher a few years ago. Now, he says, "I know what a good teacher is. I've become one on the way to becoming a great teacher." Working with people -- often women who had previously been too poor to participate in more traditional development programs-- Concern adapted a package of support to build capacity as well as confidence, both of which are equally important for people to move out of poverty for the long term. This includes the design of a training course and weekly follow-up support and guidance from a case worker that takes place over an 18-month period to give previously marginalized people the business and leadership skills to become aspiring entrepreneurs. Gradually, financial and material support from Concern is scaled back as people become eligible for loans to expand their small businesses.
We visited one of these small business owners, a proud woman named Annite Israel, who met us at her home that was built with proceeds from her business. Her journey has not been easy and Annite has had setbacks, but she also has resilience in abundance. When asked what Annite liked about the training she received, she said "all of it" and then proceeded to recite the ten parts of her curriculum. I have no doubt she will put it to good use.
Concern also organized 300 mango and avocado farmers into an association that has doubled their production and increased the price of their goods fivefold. In partnership with the Haitian government, we've almost completed a nearly eight-mile road to the ominous-sounding area of "Montagne Terrible," the most isolated part of the commune. In a few months, the road will link another farming community to the cooperative and improve the quality of life for another 1,400 farming families. The director of the cooperative, Jean Hilaire Florimau, says that "our crops, our lives, and our sense of self-worth all have improved."
The most ambitious of the work we are doing in Saut d'Eau is an attempt to jump-start a fledgling tourist industry. The community has at least two major attractions -- a magnificent waterfall and a culture where Christianity and voodoo live side by side. Each July, tens of thousands Haitian pilgrims descend on Saut d'Eau to celebrate a major voodoo holiday. Sadly, they leave little but garbage behind. If the nascent local tourism board has anything to say about it, soon they will be leaving money.
Ground is about to break on the construction of a cultural and tourist center. Eight residents are receiving support to construct small bed and breakfasts. The waterfall is one of a number of important tourist sites; five more of these are being made more appealing and accessible. Marketing plans are being drawn up. Sure, there are a lot of challenges ahead and the odds may be against it. But after meeting the tourist board, made up of all Haitians, I'd say it's a good bet.
In Port-au-Prince, our work is very different. Relocating people still living in camps is of paramount importance. While the public may perceive that the majority of those who lost their homes in the earthquake are still living in camps, the reality is something different. Just after the earthquake, some 1.5 million Haitians called camps their home. That number has already been reduced to 250,000 -- a number of course that is still unacceptable, but progress is being made, camp by camp, family by family.
In 2010, Concern developed a program called "Return to Neighborhoods," which created a framework for getting people out of camps and into permanent homes through rental subsidies and small cash grants. Some 2,850 people are now living in rented housing because of the efforts. Concern is now focusing on Boliman Brandt Camp, home to nearly 10,000 people. It's a rough place where food and water are constantly in short supply and cholera and gang violence are a way of life.
Each of these families -- 2,700 in total -- will soon have a new home, a year's rent paid up-front, and a $150 stipend to ease their transition. If history is a guide, the stipend will be used for education. Yes, that's right: parents who have nothing will invest their small windfall in their children's education. In eight short weeks, Boliman will be no more. The number of camp-dwellers will shrink by another 10,000 people. And this work will continue.
Our team in Haiti and the people they help are heroes in my book. Unsung heroes. We tend to focus on what is wrong with relief and aid, and in some cases it is justified. But it is time we recognize the people who are dedicating their lives, long after the world has moved on, to chipping away at the work that remains to be done in Haiti. It's a story of commitment and resilience, of hope and promise, of people who want and deserve a chance for a sense of normalcy.
It's not the stuff of headlines, but it's inspiring nonetheless.
Concern Worldwide is an international non-governmental organization dedicated to reducing extreme poverty through emergency response, recovery, and development programs. For information, please visit our website or follow us on Twitter (@Concern).
Follow Joseph Cahalan, PhD on Twitter: www.twitter.com/@JoeConcern
http://www.huffingtonpost.com/joseph-cahalan-phd/haitis-unsung-heroes_b_3875827.html
Grand Opening: Little Haiti Optimist Club Community Tech & Youth Center
BY DANIELLA MEDINA
DMEDINA@MIAMIHERALD.COM
A new social, educational and recreational center will open its doors on Friday in Little Haiti.
A ribbon-cutting ceremony will be held at 4 p.m. for the Little Haiti Optimist Club Community Tech & Youth Center at Soar Park, 100 NW 83rd St.
“Our parks Department and Commissioner Jean Monestime have created a space for opportunity and success, providing families with the tools that they need to improve the quality of their lives,” said Miami-Dade Mayor Carlos A. Gimenez.
The Little Haiti Optimist Club remodeled the existing park building in order to provide residents and their children with computer training, educational enrichment classes, and recreational program opportunities.
The new Center features work stations with computers, printers and copiers; a bulletin board for posting job announcements and other resource information. The facility will serve as a one-stop technology center for residents seeking new careers and personal enrichment. It will offer a wide range of classes and services.
In addition, the new center will function as a youth club with after-school and summer camp programs for school-age children.
The public is invited to attend the ceremony.
Read more here: http://www.miamiherald.com/2013/09/05/3608351/grand-opening-little-haiti-optimist.html#storylink=cpy
DMEDINA@MIAMIHERALD.COM
A new social, educational and recreational center will open its doors on Friday in Little Haiti.
A ribbon-cutting ceremony will be held at 4 p.m. for the Little Haiti Optimist Club Community Tech & Youth Center at Soar Park, 100 NW 83rd St.
“Our parks Department and Commissioner Jean Monestime have created a space for opportunity and success, providing families with the tools that they need to improve the quality of their lives,” said Miami-Dade Mayor Carlos A. Gimenez.
The Little Haiti Optimist Club remodeled the existing park building in order to provide residents and their children with computer training, educational enrichment classes, and recreational program opportunities.
The new Center features work stations with computers, printers and copiers; a bulletin board for posting job announcements and other resource information. The facility will serve as a one-stop technology center for residents seeking new careers and personal enrichment. It will offer a wide range of classes and services.
In addition, the new center will function as a youth club with after-school and summer camp programs for school-age children.
The public is invited to attend the ceremony.
Read more here: http://www.miamiherald.com/2013/09/05/3608351/grand-opening-little-haiti-optimist.html#storylink=cpy
With less aid, a stronger Haiti will emerge
TATE WATKINS
Contributed to The Globe and Mail
Earlier this year, Haitian filmmaker Raoul Peck released Fatal Assistance, a documentary that eviscerated the international response to the January, 2010, earthquake that struck his home country. The gist of Mr. Peck’s argument is that most of the $11-billion in pledged aid went to foreign contractors who, along with international diplomats and celebrities, tripped over themselves to undermine local authority and capacity.
In one scene, Haitian officials complain to then-president René Préval about bottled water donations that had come into the country and undercut local water producers. Mr. Préval says that while he’d love to stand up to the unenlightened foreigners who had descended upon the country, Haiti is a weak state. Sometimes it has to sit by and let outsiders call the shots, he says, or else it might scare them – and their funding – off for good.
The scene sums up a dilemma about foreign aid just as the Canadian government considers significant cuts in funding to Haiti. Countries deliver aid to meet pressing needs today, but they might be undercutting chances for a recipient to stand on its own two feet tomorrow.
Haitian officials have bemoaned its “Republic of NGOs” label for years, and since his inauguration speech in May, 2011, President Michel Martelly has preached “trade, not aid.” His administration’s mantra: “Haiti is open for business.”
But the “open for business” cliché is openly mocked in a country with exorbitant energy costs, a regulatory environment and judicial system perceived as inefficient and corrupt, and one of the worst reputations for ease of doing business in the world. And while the administration shouts about its preference for trade, it hasn’t turned down the billions in offered aid. As long as the aid flow remains on full blast, there’s little incentive for the Haitian state to effect fundamental change required for progress.
Foreign aid helps thousands of Haitians – especially funding that provides access to health care – and cutting it would hurt in the short term. In recent years, aid from Canada has focused on providing health care for women and children, feeding schoolchildren and increasing economic opportunities for Haitians through financial services such as microcredit.
But whether it’s from Canada or any other donor, aid hasn’t led to the kind of economic development that would allow multitudes of poor Haitians to help themselves. As economist Michael Clemens of the Center for Global Development has noted, 82 per cent of Haitians who have escaped poverty have done so not by receiving direct aid but by migrating to the United States. And it’s conceivable that donors can curtail aid gradually and prioritize cuts in ways that avoid disastrous shocks for the Haitian families who, for better or worse, rely on aid for subsistence.
Because external funding remains more important than internal revenues – foreign aid has accounted for more than half of the country’s budget in recent years – Haitian officials continue to be more concerned with wining and dining the likes of Bill Clinton than providing the institutions that will help Haiti’s people flourish. One manifestation of the misguided priorities is the manner in which the government raises the small amount of revenue it does collect itself: Tax revenues come mainly from consumption, not income, a regressive system that punishes low-income Haitians, who wind up handing over much larger portions of their earnings than the well-off.
Haitian officials say that by 2030, they want the country to be known as an emerging market, rather than as the hemisphere’s top aid recipient. If Haiti truly wants to transform from the weak state Mr. Préval described into one that has a strong and productive economy in 20 years, someone has to take the first step in turning down the pressure from the aid hose.
Tate Watkins is a freelance economics journalist in Port-au-Prince.
http://www.theglobeandmail.com/commentary/less-aid-for-a-stronger-haiti/article14112209/
Contributed to The Globe and Mail
Earlier this year, Haitian filmmaker Raoul Peck released Fatal Assistance, a documentary that eviscerated the international response to the January, 2010, earthquake that struck his home country. The gist of Mr. Peck’s argument is that most of the $11-billion in pledged aid went to foreign contractors who, along with international diplomats and celebrities, tripped over themselves to undermine local authority and capacity.
In one scene, Haitian officials complain to then-president René Préval about bottled water donations that had come into the country and undercut local water producers. Mr. Préval says that while he’d love to stand up to the unenlightened foreigners who had descended upon the country, Haiti is a weak state. Sometimes it has to sit by and let outsiders call the shots, he says, or else it might scare them – and their funding – off for good.
The scene sums up a dilemma about foreign aid just as the Canadian government considers significant cuts in funding to Haiti. Countries deliver aid to meet pressing needs today, but they might be undercutting chances for a recipient to stand on its own two feet tomorrow.
Haitian officials have bemoaned its “Republic of NGOs” label for years, and since his inauguration speech in May, 2011, President Michel Martelly has preached “trade, not aid.” His administration’s mantra: “Haiti is open for business.”
But the “open for business” cliché is openly mocked in a country with exorbitant energy costs, a regulatory environment and judicial system perceived as inefficient and corrupt, and one of the worst reputations for ease of doing business in the world. And while the administration shouts about its preference for trade, it hasn’t turned down the billions in offered aid. As long as the aid flow remains on full blast, there’s little incentive for the Haitian state to effect fundamental change required for progress.
Foreign aid helps thousands of Haitians – especially funding that provides access to health care – and cutting it would hurt in the short term. In recent years, aid from Canada has focused on providing health care for women and children, feeding schoolchildren and increasing economic opportunities for Haitians through financial services such as microcredit.
But whether it’s from Canada or any other donor, aid hasn’t led to the kind of economic development that would allow multitudes of poor Haitians to help themselves. As economist Michael Clemens of the Center for Global Development has noted, 82 per cent of Haitians who have escaped poverty have done so not by receiving direct aid but by migrating to the United States. And it’s conceivable that donors can curtail aid gradually and prioritize cuts in ways that avoid disastrous shocks for the Haitian families who, for better or worse, rely on aid for subsistence.
Because external funding remains more important than internal revenues – foreign aid has accounted for more than half of the country’s budget in recent years – Haitian officials continue to be more concerned with wining and dining the likes of Bill Clinton than providing the institutions that will help Haiti’s people flourish. One manifestation of the misguided priorities is the manner in which the government raises the small amount of revenue it does collect itself: Tax revenues come mainly from consumption, not income, a regressive system that punishes low-income Haitians, who wind up handing over much larger portions of their earnings than the well-off.
Haitian officials say that by 2030, they want the country to be known as an emerging market, rather than as the hemisphere’s top aid recipient. If Haiti truly wants to transform from the weak state Mr. Préval described into one that has a strong and productive economy in 20 years, someone has to take the first step in turning down the pressure from the aid hose.
Tate Watkins is a freelance economics journalist in Port-au-Prince.
http://www.theglobeandmail.com/commentary/less-aid-for-a-stronger-haiti/article14112209/
Haitian Boys Choir to Perform in D.C. Sept. 13 at Smithsonian
Thirty young ambassadors will remind a Washington, D.C. audience of the enduring spirit—and struggle—of the Haitian people three years after an earthquake devastated the impoverished country.
Les Petits Chanteurs, or The Little Singers, the renowned boys’ choir of the Holy Trinity Episcopal Cathedral Music School of Port-au-Prince, Haiti, will be featured in concert at The Smithsonian’s National Museum of African Art on Sept. 13.
The group, comprised of singers ranging from 8 to 18 years old, returns to the museum after a visit last year. Over the years, ensembles from Holy Trinity Music School have performed at the Kennedy Center in Washington, D.C., at Lincoln Center in New York City, at Tanglewood with the Boston Symphony Orchestra, with the Chicago Children’s Choir and at more than 90 churches across the United States.
“We are delighted to welcome back to the Smithsonian, and especially to our museum, this wonderfully talented group of boys and young men,” Johnnetta Betsch Cole, director of the National Museum of African Art, said in a statement. “At our museum we are committed to supporting connections with the African Diaspora, and we will continue to do what we can to keep Haiti on the minds of Americans and people all over the world.”
The group’s visit to the museum is part of a U.S. tour designed to spotlight the rich musical traditions of Haiti, but also to raise awareness and support for the rebuilding of the Holy Trinity Music School, which was completely destroyed in the Jan. 12, 2010 earthquake. The school is the only one of its kind in the island nation. Before the quake, it served more than 1,000 students and depended on charitable giving to support that mission.
Since the natural disaster, concerted efforts have been made to preserve Haiti’s lushly diverse heritage. Four months after the earthquake, the Smithsonian spearheaded the creation of the Haiti Cultural Recovery Project in partnership with the U.S. President’s Committee on the Arts and the Humanities, Haiti’s Ministry of Culture and Communication and the Haitian President’s Commission for Reconstruction, along with many other governmental and non-governmental entities.
“After saving people’s lives, the next to save is people’s reason for living,” Olsen Jean Julien, Haiti’s former Minister of Culture and Communication and manager of the Haiti Cultural Recovery Center, said of the effort.
Les Petits Chanteurs, accompanied by a Chamber ensemble from the Holy Trinity Philharmonic Orchestra, will continue that effort, offering a glimpse of Haitian art and culture in the concert, which will take place in the Smithsonian’s Enid A. Haupt Garden from 12:30 to 1:30 p.m. The concert is free and open to the public.
For more information about the concert, contact Eddie Burke at (202) 633-4660 or burke@si.edu.
http://www.afro.com/sections/arts_entertainment/story.htm?storyid=79678
Les Petits Chanteurs, or The Little Singers, the renowned boys’ choir of the Holy Trinity Episcopal Cathedral Music School of Port-au-Prince, Haiti, will be featured in concert at The Smithsonian’s National Museum of African Art on Sept. 13.
The group, comprised of singers ranging from 8 to 18 years old, returns to the museum after a visit last year. Over the years, ensembles from Holy Trinity Music School have performed at the Kennedy Center in Washington, D.C., at Lincoln Center in New York City, at Tanglewood with the Boston Symphony Orchestra, with the Chicago Children’s Choir and at more than 90 churches across the United States.
“We are delighted to welcome back to the Smithsonian, and especially to our museum, this wonderfully talented group of boys and young men,” Johnnetta Betsch Cole, director of the National Museum of African Art, said in a statement. “At our museum we are committed to supporting connections with the African Diaspora, and we will continue to do what we can to keep Haiti on the minds of Americans and people all over the world.”
The group’s visit to the museum is part of a U.S. tour designed to spotlight the rich musical traditions of Haiti, but also to raise awareness and support for the rebuilding of the Holy Trinity Music School, which was completely destroyed in the Jan. 12, 2010 earthquake. The school is the only one of its kind in the island nation. Before the quake, it served more than 1,000 students and depended on charitable giving to support that mission.
Since the natural disaster, concerted efforts have been made to preserve Haiti’s lushly diverse heritage. Four months after the earthquake, the Smithsonian spearheaded the creation of the Haiti Cultural Recovery Project in partnership with the U.S. President’s Committee on the Arts and the Humanities, Haiti’s Ministry of Culture and Communication and the Haitian President’s Commission for Reconstruction, along with many other governmental and non-governmental entities.
“After saving people’s lives, the next to save is people’s reason for living,” Olsen Jean Julien, Haiti’s former Minister of Culture and Communication and manager of the Haiti Cultural Recovery Center, said of the effort.
Les Petits Chanteurs, accompanied by a Chamber ensemble from the Holy Trinity Philharmonic Orchestra, will continue that effort, offering a glimpse of Haitian art and culture in the concert, which will take place in the Smithsonian’s Enid A. Haupt Garden from 12:30 to 1:30 p.m. The concert is free and open to the public.
For more information about the concert, contact Eddie Burke at (202) 633-4660 or burke@si.edu.
http://www.afro.com/sections/arts_entertainment/story.htm?storyid=79678
Chamblanc : une sœur de retour d’Haïti
Elle ne revient pas de vacances mais de la partie de sa formation de novice qui constitue la deuxième année, une « démarche approfondie de la mission », c’est-à-dire l’assistance et l’aide aux personnes.
C’est des images et des souvenirs plein la tête que sœur Agnès Marie, novice dans l’ordre de Saint-Joseph de Cluny, parle de ses huit mois passés sur l’ancienne partie française de l’île.
Haïti était en effet partagé aux deux tiers sous protectorat espagnol, la partie est, devenue Saint-Domingue, et le tiers restant sous protectorat français, ancien havre des boucaniers français sur l’ouest de l’île dans la partie montagneuse et boisée devenue Haïti. L’histoire rappelle que c’est la première république noire qui est devenue autonome, même si elle a connu par la suite une succession de dictateurs.
Sœur Agnès Marie est partie le 11 novembre dernier, pour arriver à Port-au-Prince au cours de l’année jubilaire, soit les 150 ans de l’arrivée sur l’île des sœurs de l’ordre, des pères de Jacques d’Haïti originaires du Finistère et des frères de l’instruction chrétienne eux aussi de Ploërmel (29).
Le tremblement de terre a laissé des traces
Elle a pu y découvrir les méfaits du tremblement de terre de 2010, encore visibles, car, à part les écoles qui ont été reconstruites, l’éducation des enfants est la priorité du gouvernement en place, l’habitat reste précaire, sous des tentes, et le commerce fait seulement en grande partie de simples étales. Les ONG sont d’ailleurs encore largement présentes et aident les Haïtiens qui se démènent à la reconstruction. L’éducation reste une priorité pour assurer le développement de l’île, il reste encore beaucoup de défis à réaliser et éviter l’exode des plus aisés vers l’Amérique du nord.
Les enfants domestiques
Elle est ensuite partie dans le nord de l’île à Cap-Haïtien, ville de 600 000 habitants, ancienne capitale du pays, détruite elle aussi par un tremblement de terre dans les années 1850, ce qui permit à Port-au-Prince de devenir l’actuelle capitale. Hébergée dans une congrégation de l’île avec d’autres novices, elle est devenue enseignante à l’école des “reste-avec”, l’école de l’après-midi pour les enfants domestiques. Ces enfants, de 7 à 17 ans, portant l’uniforme impeccable comme les enfants scolarisés, sont des enfants de familles pauvres de la campagne qui sont accueillis en ville dans de la famille. En contrepartie, ils servent d’esclaves.
L’après-midi, ils sont scolarisés après avoir pris, dès leur arrivée joyeuse à l’école, un repas. Cette situation est « normale » dans la culture haïtienne, car considéré comme une aide aux pauvres, ce qui est aussi l’état d’esprit d’Anne-Marie Javouhey. Agnès Marie assurait dans cette école le soutien scolaire et le français. Elle a aussi enseigné la catéchèse aux enfants de 6e ; cette matière étant une matière à part entière dans l’éducation locale où les enfants sont cinquante par classe.
Plus qu’une expérience un cadeau Elle est très satisfaite de son expérience « dans un beau pays riche, plein de contrastes et fragile » à la végétation et à la culture des fruits et légumes luxuriantes. Elle la qualifie même de cadeau dans sa vie pour la découverte d’un nouveau pays. De retour à Chamblanc, elle a repris l’approfondissement de sa vie spirituelle et en communauté.
L’autre novice, sœur Marie Bruno, termine sa première année de formation avant de partir en septembre « approfondir sa mission » à Maisons-Alfort, près des populations à aider car elle a déjà fait des missions humanitaires pour une association auparavant au Brésil et en Afrique de l’Ouest.
http://www.bienpublic.com/edition-de-beaune/2013/09/07/une-soeur-de-retour-d-haiti
C’est des images et des souvenirs plein la tête que sœur Agnès Marie, novice dans l’ordre de Saint-Joseph de Cluny, parle de ses huit mois passés sur l’ancienne partie française de l’île.
Haïti était en effet partagé aux deux tiers sous protectorat espagnol, la partie est, devenue Saint-Domingue, et le tiers restant sous protectorat français, ancien havre des boucaniers français sur l’ouest de l’île dans la partie montagneuse et boisée devenue Haïti. L’histoire rappelle que c’est la première république noire qui est devenue autonome, même si elle a connu par la suite une succession de dictateurs.
Sœur Agnès Marie est partie le 11 novembre dernier, pour arriver à Port-au-Prince au cours de l’année jubilaire, soit les 150 ans de l’arrivée sur l’île des sœurs de l’ordre, des pères de Jacques d’Haïti originaires du Finistère et des frères de l’instruction chrétienne eux aussi de Ploërmel (29).
Le tremblement de terre a laissé des traces
Elle a pu y découvrir les méfaits du tremblement de terre de 2010, encore visibles, car, à part les écoles qui ont été reconstruites, l’éducation des enfants est la priorité du gouvernement en place, l’habitat reste précaire, sous des tentes, et le commerce fait seulement en grande partie de simples étales. Les ONG sont d’ailleurs encore largement présentes et aident les Haïtiens qui se démènent à la reconstruction. L’éducation reste une priorité pour assurer le développement de l’île, il reste encore beaucoup de défis à réaliser et éviter l’exode des plus aisés vers l’Amérique du nord.
Les enfants domestiques
Elle est ensuite partie dans le nord de l’île à Cap-Haïtien, ville de 600 000 habitants, ancienne capitale du pays, détruite elle aussi par un tremblement de terre dans les années 1850, ce qui permit à Port-au-Prince de devenir l’actuelle capitale. Hébergée dans une congrégation de l’île avec d’autres novices, elle est devenue enseignante à l’école des “reste-avec”, l’école de l’après-midi pour les enfants domestiques. Ces enfants, de 7 à 17 ans, portant l’uniforme impeccable comme les enfants scolarisés, sont des enfants de familles pauvres de la campagne qui sont accueillis en ville dans de la famille. En contrepartie, ils servent d’esclaves.
L’après-midi, ils sont scolarisés après avoir pris, dès leur arrivée joyeuse à l’école, un repas. Cette situation est « normale » dans la culture haïtienne, car considéré comme une aide aux pauvres, ce qui est aussi l’état d’esprit d’Anne-Marie Javouhey. Agnès Marie assurait dans cette école le soutien scolaire et le français. Elle a aussi enseigné la catéchèse aux enfants de 6e ; cette matière étant une matière à part entière dans l’éducation locale où les enfants sont cinquante par classe.
Plus qu’une expérience un cadeau Elle est très satisfaite de son expérience « dans un beau pays riche, plein de contrastes et fragile » à la végétation et à la culture des fruits et légumes luxuriantes. Elle la qualifie même de cadeau dans sa vie pour la découverte d’un nouveau pays. De retour à Chamblanc, elle a repris l’approfondissement de sa vie spirituelle et en communauté.
L’autre novice, sœur Marie Bruno, termine sa première année de formation avant de partir en septembre « approfondir sa mission » à Maisons-Alfort, près des populations à aider car elle a déjà fait des missions humanitaires pour une association auparavant au Brésil et en Afrique de l’Ouest.
http://www.bienpublic.com/edition-de-beaune/2013/09/07/une-soeur-de-retour-d-haiti
Haïti-PetroCaribe : Ouverture, avec beaucoup de retard, de la XI réunion du conseil des ministres de la Zep
P-au-P, 06 sept. 2013 [AlterPresse] --- Avec quasiment 7 heures de retard, la 11e réunion du conseil des ministres de la zone économique Petrocaribe (Zep) s’est ouverte à Petionville en Haïti, ce vendredi 6 septembre 2013, sous le signe de la confiance dans un « futur radieux », au cours duquel les conditions socio-économiques de vie des peuples seront améliorées.
« J’ose espérer que les résolutions et décisions paveront la voie d’un futur radieux, pour des lendemains qui chantent pour tous les peuples appartenant à cette nouvelle zone économique régionale », a lancé le ministre haïtien des affaires étrangères, Pierre-Richard Casimir, dans ses propos de circonstance.
21 délégations doivent évaluer le développement de la Zep au cours de cette réunion, la deuxième du groupe ad hoc de la Zep.
Transport et communication, chaînes de production, tourisme, commerce et intégration, (programmes) social et culturel sont les grandes thématiques devant être abordées.
Comme pays facilitateur de la thématique « programmes » social et culturel, Haïti devra présenter les axes : centre d’intégration communautaire, université Petrocaribe et activités culturelles.
Avec la Zep (petit clin d’œil aux États-Unis d’Amérique), les membres disent « oui on peut s’intégrer et s’unir dans un schéma autre » que celui généralement imposé dans la région, déclare, avec un tantinet du défunt président Hugo Chavez, le secrétaire exécutif de Petrocaribe, Astro Bal Chavez.
La Zep doit « devenir partie prenante de la réalité [des] peuples [membres », considère Sohail Hernandez, vice ministre à l’économie du Venezuela.
Hernandez plaide aussi pour des « projets concrets permettant [aux membres] de s’interconnecter ».
Chavez omniprésent
La simple évocation du nom de l’ancien président défunt du Venezuela – qui a initié l’accord de coopération énergétique Petrocaribe – semble avoir suffi pour déclencher une pluie d’applaudissements, dans la salle où se tient l’événement.
Sur son compte twitter, le premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe a lancé « Viva Chavez ! Viva Haïti ».
Une journaliste étrangère s’est même dit « curieuse de savoir ce que pense l’ambassade [des États-Unis d’Amérique] « de cette passion chaviste d’Haïti », sur son compte de réseau social.
Le 7 mars 2013, à la veille des funérailles d’Hugo Chavez (le 8 mars 2013) Lamothe a éprouvé de l’embarras pour répondre à une question d’une journaliste concernant l’aide (entre celle des États-Unis d’Amérique et celle du Venezuela) qui serait la plus efficace pour Haïti.
Petrocaribe permet de « renforcer [nos] économies pour faire face à la crise économique et alimentaire, produite par les contradictions inhérentes au système capitaliste », ont souligné les participants au VIIe sommet Petrocaribe des chefs d’État et de gouvernement, déroulé le 29 juin 2013 à Managua ( Nicaragua).
Dans ce contexte, le ministre haïtien Casimir a rendu « un vibrant hommage » à Hugo Chavez pour « sa vision, son courage et son leadership, en posant la base d’une nouvelle forme de coopération ».
Astro Bal Chavez n’a pas raté, non plus, l’occasion pour marteler un « Vive Chavez, que la lutte continue ! ».
Sur plusieurs visages de personnalités, venues participer aux discussions ici en Haïti, semblerait se détacher une détermination de « s’impliquer activement dans la maturation et le développement de Petrocaribe ». [efd rc apr 06/09/2013 18:01]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15087#.UisuN9L0HIY
« J’ose espérer que les résolutions et décisions paveront la voie d’un futur radieux, pour des lendemains qui chantent pour tous les peuples appartenant à cette nouvelle zone économique régionale », a lancé le ministre haïtien des affaires étrangères, Pierre-Richard Casimir, dans ses propos de circonstance.
21 délégations doivent évaluer le développement de la Zep au cours de cette réunion, la deuxième du groupe ad hoc de la Zep.
Transport et communication, chaînes de production, tourisme, commerce et intégration, (programmes) social et culturel sont les grandes thématiques devant être abordées.
Comme pays facilitateur de la thématique « programmes » social et culturel, Haïti devra présenter les axes : centre d’intégration communautaire, université Petrocaribe et activités culturelles.
Avec la Zep (petit clin d’œil aux États-Unis d’Amérique), les membres disent « oui on peut s’intégrer et s’unir dans un schéma autre » que celui généralement imposé dans la région, déclare, avec un tantinet du défunt président Hugo Chavez, le secrétaire exécutif de Petrocaribe, Astro Bal Chavez.
La Zep doit « devenir partie prenante de la réalité [des] peuples [membres », considère Sohail Hernandez, vice ministre à l’économie du Venezuela.
Hernandez plaide aussi pour des « projets concrets permettant [aux membres] de s’interconnecter ».
Chavez omniprésent
La simple évocation du nom de l’ancien président défunt du Venezuela – qui a initié l’accord de coopération énergétique Petrocaribe – semble avoir suffi pour déclencher une pluie d’applaudissements, dans la salle où se tient l’événement.
Sur son compte twitter, le premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe a lancé « Viva Chavez ! Viva Haïti ».
Une journaliste étrangère s’est même dit « curieuse de savoir ce que pense l’ambassade [des États-Unis d’Amérique] « de cette passion chaviste d’Haïti », sur son compte de réseau social.
Le 7 mars 2013, à la veille des funérailles d’Hugo Chavez (le 8 mars 2013) Lamothe a éprouvé de l’embarras pour répondre à une question d’une journaliste concernant l’aide (entre celle des États-Unis d’Amérique et celle du Venezuela) qui serait la plus efficace pour Haïti.
Petrocaribe permet de « renforcer [nos] économies pour faire face à la crise économique et alimentaire, produite par les contradictions inhérentes au système capitaliste », ont souligné les participants au VIIe sommet Petrocaribe des chefs d’État et de gouvernement, déroulé le 29 juin 2013 à Managua ( Nicaragua).
Dans ce contexte, le ministre haïtien Casimir a rendu « un vibrant hommage » à Hugo Chavez pour « sa vision, son courage et son leadership, en posant la base d’une nouvelle forme de coopération ».
Astro Bal Chavez n’a pas raté, non plus, l’occasion pour marteler un « Vive Chavez, que la lutte continue ! ».
Sur plusieurs visages de personnalités, venues participer aux discussions ici en Haïti, semblerait se détacher une détermination de « s’impliquer activement dans la maturation et le développement de Petrocaribe ». [efd rc apr 06/09/2013 18:01]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article15087#.UisuN9L0HIY
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