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jeudi 15 novembre 2007

Les langues se délient

Fritz Adrien, ancien ministre des Travaux publics, transports et communications au moment de la vente au plus offrant des équipements de terrassement du Centre national des équipements, est sorti de son silence. Comme les responsables de la Cour supérieure des Comptes et ceux de la Direction générale des Impôts, il rejette toute responsabilité dans cette affaire qui défraie la chronique depuis plusieurs jours. « Je n'étais même pas au courant de la vente aux enchères », a dit l'ancien ministre des TPTC qui participait ce mercredi à l'émission Invité du jour de radio Vision 2000.
L'ing. Fritz Adrien a, cependant, reconnu avoir adressé trois correspondances à la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif pour solliciter une expertise des carcasses métalliques qui encombraient la cour du CNE. « Dans la cour du CNE, c'était un véritable désordre, se rappelle l'ex-ministre. Des carcasses de véhicule et d'engin métallique y ont été éparpillées. J'avais effectivement écrit aux conseillers de la Cour des Comptes pour leur demander de procéder à l'expertise de ces débris. »Sur l'insistance de l'ancien ministre des TPTC, l'expertise a finalement eu lieu. La Cour Supérieure des Comptes avait transmis l'inventaire à l'ing. Fritz Adrien pour les suites nécessaires. Si ce dernier reconnaît avoir reçu un inventaire de trois pages des responsables de la Cour des Comptes, il ignore cependant avoir donné feu vert pour la vente des débris identifiés. « Je ne savais pas s'il y a eu vente aux enchères des équipements du CNE », a-t-il expliqué comme pour se laver les mains dans ce scandale.Il n'y a pas que les journalistes qui interrogent les personnalités impliquées de loin ou de près dans l'opération. Elles sont convoquées les unes après les autres par les autorités judiciaires. Au moins quatre individus sont actuellement derrière les barreaux dans le cadre de ce dossier. Il s'agit de Alix Lorquet, qui a occupé le poste de directeur du CNE au moment de la vente aux enchères, de deux mécaniciens de la Cour Supérieure des Comptes qui faisaient partie de la commission ayant réalisé l'expertise, et de l'encanteur public de la DGI ayant organisé la vente. L'ancien directeur du CNE qui a parlé au député de Pétion-Ville, Steven Benoît, dit ignorer le moindre détail de la vente au plus offrant de novembre 2005. «Tout a été planifié au ministère des Travaux publics », a dit M. Lorquet cité par le député Benoît. Quant aux deux des cinq techniciens de la Cour des Comptes convoqués par le Parquet et gardés en prison, un haut responsable de l'institution a révélé au journal, sous couvert de l'anonymat, que la Cour attend un rapport du Parquet pour connaître les faits qui leur sont reprochés. Le député de Pétion Ville, Steven Benoît, qui avait, le premier, dénoncé la vente aux enchères des équipements du CNE, se dit satisfait des avancées enregistrés dans ce dossier. « Etant donné que les autorités montrent leur volonté de faire toute la lumière dans cette affaire, je suis maintenant prêt à voter en faveur de l'accord de prêt visant à réorganiser le CNE », a indiqué le parlementaire.Hier mardi, la séance en Assemblée nationale consacrée à la ratification de cet accord de prêt a été reportée à jeudi, faute de quorum. Certains députés qui réclament encore des explications sur la gestion du CNE avaient laissé la salle de séance en catimini infirmant du même coup le quorum.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50805&PubDate=2007-11-14

A Brooklyn, Dieu danse le compas

Brooklyn regorge d'églises protestantes. Beaucoup de membres de la communauté haïtienne se replient dans ces lieux de culte pour assister aux services religieux et se recréer. Church Ave porte bien son nom. Une flânerie sur cette longue voie donne une idée de la prolifération des temples qui côtoient les entreprises commerciales, les institutions financières et les résidences. « Il y a tellement d'églises ici que je me demande ce qu'elles sont. Les Haïtiens transforment n'importe quel couloir en église à Brooklyn ! », se plaint Marie Claire qui tente de les classer à la même enseigne que les banques de borlette d'Haïti.
Sur Nostrand Ave, quelques Haïtiens jouent aux dominos sur le trottoir. Ils parlent haut et fort. « De kabès ! » triomphe un joueur. Plus loin, dans une petite église, le pasteur prie pour Micia, une Haïtienne sans papiers qui a réussi à déjouer les autorités publiques américaines. « Micia se réfugie chez un autre pasteur dans un autre Etat. Dieu protège ses enfants, amen », dit le pasteur dans sa prière, devant une poignée de fidèles.
Dans les églises, les membres de la communauté haïtienne se réunissent pour rendre gloire à Dieu, se divertir et, parfois, organiser des levées de fonds pour une commune d'Haïti.
Un samedi soir comme les autres, à Queens, du côté de Springfield boulevard. Un groupe de Nordésiens organisent une collecte de fonds pour la reconstruction du marché dans la commune de Saint-Raphaël. Pour attirer plus de monde, on a aménagé une piste de danse près de la chaire du temple. Aux premières notes de compas qui surgissent des haut-parleurs, tout le monde se lance sur la piste. Pasteur et fidèles, païens et mondains se laissent entraîner par le flux des décibels, d'amples tours de reins remplaçant les prêchi-prêcha moralisateurs.A quelques pas de la chaire du pasteur, un comptoir débite des spiritueux : rhum, whisky, bière s'achètent à prix fort. L'argent, signale le barman, alimentera les fonds destinés à la construction du marché de Saint Raphaël.
Est-ce bien une église ? ai-je demandé à un monsieur posté près de l'entrée de l'édifice. « On voit bien que vous n'êtes pas d'ici. A New York, tout est une question de « bills ». Pensez-vous que c'est avec la prière que l'on paiera le loyer, l'électricité ? Cette piste de danse rapporte à l'église », dit-il.
A New York, l'argent est roi, Dieu est sourd.
Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50606&PubDate=2007-11-15

Le Far-West désemparé ....

Précarité, misère: deux faces de la réalité socio-économique du Far-West, comme tout le pays. L'une, génératrice d'ennuis, porte parfois les populations à jouer légitimement les fâcheux. L'autre, couvrant la première et l'entretenant, rend les tâches collectives encore plus urgentes.
«Détresse? C'est de cela qu'il s'agit...»
Des canots pêcheurs aident des passagers à traverser les Trois-Rivières (Photo: Ronald Saintuné)
Ce mot plaintif et plein de pitié est attribué à un observateur qui, au moment de traverser les Trois-Rivières en direction de Jean-Rabel dans son 4x4, s'est vu approcher par deux gamins débonnaires faisant office de guides. Et l'indiquant à libérer son véhicule de certains de ses équipages pour faire la traversée à bord de petits canots marchands taillés vraisemblablement avec des pierres tranchantes.
C'était dans la matinée du 11 novembre 2007. A 9h30 exactement. Des pluies s'étaient assurément abattues sur la région. Et la rivière était en crue. Convaincu que les "canots de pêche", comme le véhicule "tout-terrain" pourrait fendre les eaux mêlées en quelque sorte à la terre qu'elles emportent sur leur passage, notre observateur finit par obtempérer. Résultat positif. Mais, à bord, l'efforcement ne pouvait se comparer qu'à l'engoisse rétrospective: jusqu'à la décennie du bicentenaire de l'indépendance, l'Etat haïtien n'est pas parvenu à jeter un pont sur la rivière afin de relier les populations en saison pluvieuse.

Certaines versions venant des gens qui s'y connaissent en sortilèges font croire que les déboires causés généralement par les Trois-Rivières en période de pluie sont le fait d'esprits maléfiques qui s'opposent à tout projet de construction de pont. Excuse ou litanie? «Les responsables sont comme sous les ordres de ces êtres irrationnels», raille un ouvrier de la rivière qui dit avoir vu 2004 comme l'année où le pont allait être construit. «Mais ce n'était qu'une illusion», conclut-il.
Construire le pont des Trois-Rivières
Formé de zones fertiles et désertiques, le Far-West doit son nom aux régions les plus défavorisées dont Cabaret, Lacoma, Petite-Rivière, Raymond, Port-à-l'eau, Baie-de-Henne. Mais la vallée de Jean-Rabel, avec ses sept (7) sections communales, parmi lesquelles Guinaudée, La Montagne, Grande Source, Dessources, Vieille Hatte, est entourée de zones riches en plantation et en produits agricoles. On y cultive la banane, le maïs, le café et bien d'autres céréales. «Si l'Etat était intéressé au développement socio-économique de la région, nous serions déjà très loin.
Un pick-up assurant le trajet Jean-Rabel/Port-de-Paix dans des conditions épouvantables (Photo: Ronald Saintuné)
Car ce n'est pas la bonne volonté et la solidarité des communautés qui manquent», se plaint, sur un ton presque désespéré Pierre-Lenel Azard (directeur de l'école nationale de Sauval, localité de la 2e section de Guinaudée) qui voit de bon oeil le projet de construction du pont des Trois-Rivières dont le gouvernement s'est fait le porte-étendard.
A la question de savoir si les panneaux géants indiquant les projets de construction de citernes par des ONG sont l'expression d'un vaste mouvement en faveur de l'eau potable dans la région, M. Azard répond que l'état physique du Far-West sert de tremplin aux organismes nationaux et internationaux de développement pour satisfaire leurs intérêts. «Rien de concret dans tout cela», lâche-t-il en exprimant son aversion et sa répulsion contre les politiciens qu'il dit avoir causé tant de torts au pays et à ses fils.
Des zones dotées d'un dispensaire

Une marchande de fritures devant sa bicoque à Lacoma (Gros Bassin) (Photo: Ronald Saintuné)

Par ailleurs, Pierre-Lenel Azard dit apprécier les efforts concertés ayant conduit l'Etat et des ONG à doter plusieurs zones d'un dispensaire servant de relais à l'Hôpital de Jean-Rabel. «Des médecins originaires de la zone offrent volontiers leurs services en soins de santé à la population; en plus des médecins cubains qui sont également sur place», se réjouit l'instituteur de carrière qui déplore toutesfois que le Far-West n'est point doté de spécialistes en urologie, orthopédie, cardiologie, O.R.L, etc. «En cas d'urgence, on est forcé d'aller à la Pointe des Palmistes ou à Port-de-Paix», précise-t-il.Fait important à signaler: des hommes et des femmes font office d'accoucheurs. Et la population en milieu extrarural leur en sait gré. «Nous sommes des gens de métier. Et nous avons été diplômées chez Mme Périclès Julien, une infirmière de formation à l'hôpital de Péchaud sis à Lacoma (Gros Bassin)», s'enorgueillissent Méraclès Mertilien et Elira Elie, deux sages-femmes très attachées à leur métier.
A l'abri du tempsApparemment calme et tranquille, le Far-West semble à l'abri du temps. Et pourtant, à part Jean-Rabel où l'on peut remarquer des policiers en uniforme au commissariat, toutes les sections communales sont livrées à elles-mêmes.

Certaines régions sont marquées par une sécheresse épouvantable, symptomatique de la misère et du désespoir des populations. L'observateur pressé aurait raison de se demander de quoi vivent les gens dans ce no-man's land? Loin s'en faut! «La légende faisant croire que des gens se nourrissent de la "boue" et de grains non comestibles n'est qu'un slogan utilisé par plus d'un pour attirer des fonds d'assistance à leurs organisations», objecte un citoyen de Gros Bassin qui a requis l'anonymat. L'homme qui apprécie l'initiative du sénateur Evallières Beauplan d'organiser un festival au Môle Saint Nicolas visant à encourager le développement du Far-West, ne s'est pas montré optimiste quant à l'objectif avoué de cette démarche. «Seul Dieu connaît les coeurs des politiciens», tempère-t-il avant d'indiquer que le Nord-Ouest, avec ses parlementaires, a de quoi espérer.

Pas d'électricité et on s'y habitue
Pierre Lenel Azard, directeur d'école à Guinaudée (Photo: Ronald Saintuné)

L'air pur des champs et des montagnes élevées communique en tout cas la sérénité et la joie à tout venant. Le ciel est embrasé par un soleil ardent aux alentours de midi. Au coucher du soleil, quand les cigales se taisent, tout est silence dans les agglomérations. «On n'a pas d'électricité et on s'y habitue», murmure une marchande de fritures qui indique que dans le Far-West, on sent l'écoulement du temps sous l'effet du soleil. Le soir, ne brille que la lumière blafarde des lucioles, du moins quand le brouillard ne pèse pas d'un certain poids en estompant la façade des maisonnettes construites sur un modèle similaire. Avec une toiture mansardée et pourvue d'une couche de peinture vive allant du rose au vert en passant par le bleu foncé assurant dans l'ensemble un support de décor à la "maçonnerie".

Dans le Far-West, la compagnie de téléphone Digicel règne en maître. Le signal de Comcel/Voilà passe par endroits. Le reste est inexistant. Une espèce de Pick-up assure le transport des passagers vers Jean-Rabel et/ou Port-de-Paix au prix de cent (100.00) gourdes. Le siège de devant se paie cent-cinquante (150.00) gourdes.
Les conditions de vie de la population sont précaires. Les résistances mentales, politiques et sociales auxquelles se heurte encore le processus de développement socioéconomique du Far-West devraient être surmontées. Au bénéfice des communautés dont les aptitudes distinctives et la manière qui leur est propre de percevoir le monde et d'agir sur leur environnement immédiat, seront de nature à apporter à leur progrès une contribution fondamentale.
Robenson Bernard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50793&PubDate=2007-11-15

Anti-Corruption : le directeur général de la douane emboîte le pas

13 containers de produits non déclarés à la douane saisis; 110 caisses de médicaments en provenance de la République dominicaine dissimulés parmi des produits alimentaires interceptées la semaine dernière par des agents douaniers et remis aux responsables de la Santé publique. Telles sont, entre autres, les révélations du directeur général de l'Administration générale des douanes (AGD), Jean Jacques Valentin, qui a exprimé hier au cours d'une conférence sa volonté de sévir contre la contrebande et ses principaux instigateurs. « Les fraudeurs n'ont qu'à bien se tenir, nous déclarons la guerre contre la corruption, aucune tolérance envers le contrebande» a martelé sous un ton ferme, le directeur général de la douane, Jean Jacques Valentin qui répond ainsi à l'appel à la guerre contre la corruption lancé par le chef de l'Etat René Préval à l'occasion de la célébration de la fête du Bicolore." La lutte contre la contrebande est une bataille de tous les instants. Elle concerne toute la société parce que la contrebande peut détruire le pays", a indiqué M. Valentin soulignant que les produits les plus nocifs tels que produits et médicaments avariés, la drogue, les armes, etc., peuvent être introduits dans le pays, à partir de la contrebande.
M. Valentin rejette d'un revers de main les actes d'intimidation et les vagues de protestation orchestrées par des certaines gens qui tirent profit de la contrebande et de la corruption régnant dans les ports de province. Qui dit contrebande dit perte de ressources pour l'Etat qui a des prévisions à atteindre. Selon Jacques Valentin, les prévisions de recettes pour la Douane et la Direction générale des impôts (DGI) pour l'année fiscale en cours sont de l'ordre de trente milliards (30.000.000.000) de gourdes.
Pour arriver à cette fin, le directeur général de la Douane a annoncé toute une série de mesures. « Nous allons de concert avec la police nationale déployer un ensemble de brigadiers dans les ports en province, pour avoir le contrôle des trafics » a-t-il laissé entendre.Par ailleurs, M. Valentin dit reconnaître les lenteurs administratives qui existent dans le processus de dédouanement des véhicules. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène notamment les défaillances au niveau des ressources humaines et surtout au niveau des importateurs qui se présentent généralement des dossiers qui ne sont pas authentiques.Plus loin, il avance que ce n'est pas la Douane à elle seule qui favorise la lenteur dans le processus de dédouanement. Plusieurs entités comme l'Autorité portuaire nationale (APN), les terminaux, le commissionnaire en douane, l'importateur, la Société générale de surveillance (SGS) ont leur partition à jouer dans la procédure causant parfois des retards dans le dédouanement, explique le responsable de l'AGD ajoutant qu'il n'a aucun intérêt à faire perdre du temps aux contribuables. Pour palier ce problème, il annonce des mesures de redressement et promet d'ici à l'année prochaine, la modernisation de l'entreprise en vue de faciliter l'entrée d'Haïti dans l'ère de la mondialisation et offrir de meilleurs services aux contribuables.

Cyprien L. Gary et Robenson Geffrard

robby8104@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50736&PubDate=2007-11-13

Claudy Gassant contre le trafic et l'exploitation des enfants haïtiens

Le chef du parquet de Port-au-Prince Me Claudy Gassant a fait savoir mardi que des mesures sont en train d'être adoptées en vue de limiter voire d'éradiquer l'exploitation et le trafic des enfants.Haïti est accusée d'être parmi les pays les plus connus dans le domaine du trafic des enfants, à partir des pratiques de pseudo crèches et orphelinats fonctionnant dans le pays dont certains bénéficieraient du support financier d'institutions étrangères.
Dans le cadre de la lutte visant à freiner ces abus, le commissaire du gouvernement a annoncé l'arrestation d'un certain Saint-Vistal, responsable d'un pseudo orphelinat qui fonctionnait à Cité de Dieu, un quartier populaire du Sud de la capitale.La quarantaine d'enfants découverts lors de cette opération ont été remis au ministère des Affaires sociales, a-t-il fait savoir.
Saint-Vistal est accusé d'avoir abusé sexuellement de plusieurs des enfants qu'il avait sous sa responsabilité dont une filtete de 12 ans tombée enceinte à deux reprises après avoir été soumise à plusieurs avortements.
Me Gassant dit craindre que cet individu soit remis en liberté après la libération d'un autre responsable d'orphelinat arrêté pour abus sexuels contre deux petits garçons à Delmas.Selon des sources dignes de foi, des personnalités et des institutions connues seraient impliquées dans le trafic déshonorant des enfants.
" Ils sont arrachés de façon abusive de leur famille pour être placés dans des maisons, la plupart du temps dans des quartiers retirés. On les garde là jusqu'à un certain âge avant d'être envoyés "travailler" en Amérique, en Europe ou en Asie", a indiqué un responsable d'ONG, soulignant que si certains orphelinats accomplissent un travail humanitaire, d'autres par contre ne sont que des centres de corruption. (AHP)
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50778&PubDate=2007-11-15

La mer ou les bateys pour les habitants de deuxième Plaine


Le président de l'Association des Irrigants de Deuxième Plaine (section communale de Petit-Goâve), Félix Vilcéron, a accusé mardi les autorités gouvernementales de ne rien faire pour encourager les activités agricoles dans cette région. Félix Vilcéron a fait ces déclarations lors d'une rencontre au parlement avec des sénateurs."Je ne comprends pas pourquoi les autorités refusent de débloquer des fonds pour rendre fonctionnel le système d'irrigation avec les trois pompes dont dispose déjà cette localité et dont chacune peut fournir 200 litres d'eau à la seconde", a déploré M. Vilcéron.
Les raisons avancées, a-t-il dit, par les responsables du ministère de l'Agriculture ne tiennent pas, à savoir que l'Etat n'a pas de moyens financiers pour procéder à l'achèvement des canaux secondaires et tertiaires, au drainage, au curage et à l'octroi de crédit agricole.
Félix Vilcéron appelle les responsables à comprendre la nécessité d'intervenir rapidement sur ce dossier pour aider à l'amélioration des conditions de vie des paysans et éviter leur départ vers les bateyes de la République dominicaine et vers d'autres pays à bord d'embarcations de fortune, en quête d'un mieux-être."Si rien n'est fait, les paysans de 2ème Plaine n'auront pas d'autres choix que les voyages clandestins, a-t-il prévenu.
Le sénateur Jean Hector Anacacis a lui aussi critiqué les responsables du Ministère de l'Agriculture pour n'avoir rien fait, a-t-il dit, en faveur des habitants de cette région.
"On n'a besoin que de 4.100.000 gourdes pour lancer les opérations agricoles, a fait savoir M. Anacacis, soulignant qu'il ne s'agirait pas d'investissement à fonds perdus mais qui aiderait à la survie des paysans.
Il a promis d'agiter ce dossier pour chercher à le débloquer.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50780&PubDate=2007-11-15

Vers la reconstruction du pont sur la rivière St Antoine

Le passage de la tempête tropicale Noël dans le Sud-est a fait son lot de victimes et les pertes matérielles sont énormes. Champs agricoles dévastés, tronçons de routes endommagés et d'innombrables habitats inondés. Le pont reliant Jacmel à la Vallée de Jacmel a été totalement détruit par les avalanches d'eau, payant ainsi les frais de la dégradation des bassins versants surplombant la rivière St Antoine. Un nouveau pont d'une plus grande envergure serait envisagé.
Le passage à gué récemment construit sur la rivière St Antoine et reliant les communes de Jacmel et de la Vallée de Jacmel a partiellement résisté à la tempête Noël ; mais ne pourra plus jouer son rôle. Cet ouvrage qui a coûté près de trois millions de gourdes à l'Etat haïtien a été en grande partie endommagé et contourné des deux cotés par les eaux qui se sont déversées dans cette rivière. Depuis, les habitants de ces deux zones ont du mal à communiquer entre eux et sollicitent une intervention urgente et cohérente des autorités.

Selon les données recueillies auprès des responsables concernés qui ont été sur les lieux pour faire le bilan de la situation, l'ouvrage en question a été victime de l'écoulement d'un flux d'eau trop élevé. Construit pour évacuer environ 300 m3 d'eau par seconde avec des ouvertures dimensionnées en conséquence, un des ingénieurs présents lors de cette visite a fait savoir que pendant quatre jours ayant précédé les dégâts, des millions de m3 d'eau ont en effet traversé ce pont. Lors des crues, les eaux ont atteint une hauteur de 5 mètres à partir de la base de l'ouvrage.Avec une telle avalanche d'eau, indique cet ingénieur architecte, le pont sur la rivière St Antoine n'aurait pas pu effectivement tenir. Il explique en outre que les calculs effectués pour la construction de ces ouvrages sont souvent fonction du profil de la zone en période normale de pluie et de la capacité financière disponible.
Un expert en irrigation et drainage qui a également fait le déplacement pour constater les dégâts dus à la dégradation prononcée de notre environnement signale que pendant quatre jours une quantité moyenne de 450 millimètres de pluie est tombée sur les bassins versants de St Antoine.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50806&PubDate=2007-11-15

80 enfants du Bel-Air pris en charge

La Fondation Ede yo, une organisation formée d'Haïtiens évoluant à New York, a annoncé jeudi sa disposition de voler au secours des enfants démunis du Bel-Air, grand quartier populeux de Port-au-Prince.80 enfants en situation difficile sont déjà pris en charge par cette organisation qui a confié à la Fondation Partage, évoluant en Haïti, l'exécution de ses projets. Les présidents respectifs des deux fondations, Unik Ernest et Mireille Mérové-Pierre ont scellé leur partenariat par une opération de distribution de matériels scolaires et l'octroi de bourses aux bénéficiaires du programme.Les deux fondations, explique Mme Mérové-Pierre, poursuivent les mêmes objectifs et interviennent dans le quartier du Bel-Air. « Nous allons ensemble construire un modèle de développement axé sur les enfants », a-t-elle dit, soulignant que sa fondation a déjà fait ses preuves à Abricots en prenant totalement en charge 2 500 enfants à travers 12 écoles.L'Ecole communautaire du Bel-Air a été équipée afin de pouvoir accueillir les 80 enfants retenus dans le programme. « Nous sommes fiers de participer avec la Fondation Partage qui a déjà fait ses preuves sur le terrain en Haïti », s'est félicité Unik Ernest qui mise beaucoup sur la qualité de l'éducation que recevront les bénéficiaires du programme lui en partenariat avec la Fondation Partage.
Le Groupe d'Appui fondamental à Bel-Air dirigé par Nora Dupuy apportera sa contribution au programme au niveau pédagogique. « La présence de l'école est importante. Mais elle ne sert à rien sans une bonne préparation des maîtres », a fait valoir Mme Dupuy, qui annonce la mise en place au Bel-Air d'un centre de formation vocationnel équipé de matériels modernes. Ce centre formera des professionnels de la ferronnerie, de la plomberie, de l'électricité et de la menuiserie. Déplorant la fermeture des institutions qui fonctionnaient dans ce quartier au profit des armes, Nora Dupuy en appelle à la conscience des citoyens haïtiens afin de redonner au Bel-Air son visage d'antan.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50799&PubDate=2007-11-15

« L'aide humanitaire » en vente libre ?.. (A propos d'une déclaration maladroite d'un fonctionnaire de Dajabon!)

Il y a quelques jours, le gouverneur de Dajabón, avait qualifié d'aide humanitaire les relations commerciales entre Haïti et la République dominicaine. Ce qui a été un peu mal perçu par nombreux compatriotes haïtiens. L'aide humanitaire serait-elle en vente libre au pays voisin, se demandent plus d'un ?

Les produits en provenance de la République dominicaine pullulent de plus en plus le marché local. Haïti importe presque tout de son voisin. Des produits cosmétiques, des articles ménagers, des vêtements neufs ou usagers mais surtout des produits agro-industriels transformés, notamment les produits laitiers. « Tous les produits de première nécessité, les denrées agricoles: bananes, oeufs, lait, les maraîchères, mêmes les plus insignifiants, bonbons, chicot, nous viennent du voisin... », s'indigne un ancien milicien rencontré dans une camionnette à Delmas. Le sexagénaire tentait d'expliquer à quelques jeunes passagers certaines causes qui, selon lui, ont fait d'Haïti un pays pratiquement importateur.

En fait, Haïti importe de la République dominicaine plus de 20 denrées agricoles, selon Gilles Damais, un responsable du Laboratoire des Relations Haïtiano-Dominicaine LAREHDO. Et, ces importations font quelque peu la force de l'économie de la république voisine. Il y a seulement cinq mois, Haïti a été classée 5e partenaire commercial de la République dominicaine par le Centre d'exportation et investissement (CEI-RD.
Selon l'agronome Henry Châtelain, le marché haïtien absorbe chaque mois 30 millions d'œufs en provenance de la République Dominicaine. D'après la Banque Centrale Dominicaine : « Les œufs comme produit agricole ont enregistré une exportation de 7.78 millions de dollars et se sont exportés dans leur quasi totalité vers le marche haïtien ». Entre autres, les importations de bananes plantains par année s'élèvent entre 3 à 6 millions de dollars américains.
Des études menées par LAREHDO en 2005 ont démontré que les importations haïtiennes s'élèvent à près de 300 millions de dollars américains contre seulement 20 millions pour les exportations qui demeurent jusqu'ici informelles. Tandis que les grossistes et intermédiaires dominicains ont un accès libre à l'achat des produits locaux, les acheteurs haïtiens se heurtent au niveau des postes d'échange, même les plus reculés du marché dominicain, à des postes de douane ou d'un poste militaire. « Les exportations haïtiennes ne sont pas enregistrées. Les acheteurs dominicains traversent la frontière pour s'approvisionner des produits locaux », explique Gilles Damais.

La plus part du temps, les intermédiaires dominicains achètent à vil prix les produits haïtiens pour les revendre à des prix exorbitants. Un avocat payé 1.5 pesos soit 2 gourdes au producteur haïtien peut être revendu dix fois plus cher au consommateur dominicain de la capitale. C'est pratiquement le même scénario pour le café haïtien, dont la première destination est le marché dominicain.



Ceci dit, le commerce transfrontalier nourrit le grenier dominicain mais n'offre pas trop d'avantages aux haïtiens, si l'on se fie aux rapports publiés par certains organismes nationaux et internationaux sur la relation commerciale haitiano-dominicaine. Seulement pour la saison 2004-2005, les responsables de LAREHDO avaient estimé à 10.000 tonnes métriques les quantités d'avocats exportées sur l'ensemble de la région frontalière pour une valeur de 1,5 à 2 millions de dollars américains. Un volume d'exportation informelle qui, selon eux, dépasserait les quantités de mangues exportées vers les Etats-Unis par le secteur formel. Haïti nourrit quand même en partie le marché dominicain. Le pays fournit à son voisin entre 7 à 8 mille tonnes métriques de mangues par année pour une valeur de 0,5 à 0,6 millions de dollars américains. Tandis que les exportations informelles de café grandement demandées en République dominicaine s'estiment entre 5 à 10 millions de dollars américains par année.Les relations commerciales entre les deux peuples présentent un déséquilibre flagrant mais cela n'empêche qu'Haïti reste l'un des meilleurs partenaires de la République dominicaine. Selon LAREHDO, les produits agricoles haïtiens sont essentiellement consommés dans les grandes villes dominicaines notamment Santo Domingo et Santiago ou exportés après avoir été transformés (pois congo mis en conserve, café). Et, les produits dominicains sont consommés un peu partout à travers le pays notamment dans les zones frontalières.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50715&PubDate=2007-11-15
Commentaires :
Il est souvent désagréablement ridicule de voir comment des déclarations idiotes de pseudo fonctionnaires du gouvernement dominicain peuvent servir à mettre du feu aux poudres en ce qui concerne les houleuses relations entre Haïti et République Dominicaine. Comment quelqu’un peut-il oser étiqueter d’action humanitaire des échanges commerciaux trop déséquilibrés et inégaux dont le montant s’élève a plus de 300.000.000 de dollars ?
Les échanges avec les Etats-Unis ou la Corée rentrent –ils dans cette catégorie ? Sinon pourquoi les relations commerciales avec un balance hautement favorable aux dominicains ne peuvent pas rester dans le cadre tout bonnement et simplement d’échange ?

Plus de 10.000 haïtiens rapatriés depuis le déploiement du CESFRONT à la frontière

Ignorant les critiques, le commandement de l’unité spécialisée de l’armée dominicaine annonce la poursuite des opérations
mardi 13 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Les autorités dominicaines ont procédé au rapatriement de plus de 10.000 ressortissants haïtiens depuis le déploiement en septembre dernier du Corps spécialisé de sécurité frontalière (CESFRONT), a annoncé mardi son commandement cité par EFE.
Les responsables du CESFRONT dans la province frontalière de Dajabòn (nord-est) ont indiqué que la majorité de ces voyageurs illégaux ont été arrêtés et refoulés en territoire haïtien en tentant de traverser la frontière. D’autres ont été interceptés à bord d’autobus qui se dirigeaient vers Santiago et Puerto Plata (nord), Mao (nord-est) ou la capitale, Santo Domingo.
Le commandement a fait savoir qu’en dépit des critiques de certains secteurs de Dajabòn, le CESFRONT continuera à renforcer ses opérations contre le trafic de clandestins, de drogue, la contrebande et d’autres délits fréquemment enregistrés dans la zone frontalière.
Par ailleurs, quatre membres du corps ont été arrêtés après avoir été vus dans une vidéo en train de recevoir de l’argent de trafiquants d’illégaux haïtiens et de contrebandiers. Ces soldats dont les noms n’ont pas été révélés devraient être limogés. Le commandement du CESFRONT a averti qu’il appliquera la "tolérance zéro" contre tous ses membres impliqués dans la corruption ou qui violent les règlements du corps.
La présence et les pratiques de cette unité spécialisée de l’armée dominicaine ont suscité de nombreuses critiques ces dernières semaines dans les villes frontalières haïtiennes en face desquelles des postes de contrôle ont été installés. De graves accusations de violations des droits humains ont été portées contre les soldats par des voyageurs en situation régulière ou des commerçants qui se rendent régulièrement au marché binational de Dajabòn.
Formés par des instructeurs américains, les membres du CESFRONT, qui sont munis d’équipements sophistiqués, ont pour mission et ambition de neutraliser les trafiquants de tout acabit à la frontière haïtiano-dominicaine longue de près de 400 kilomètres. Les différents points de passage sont régulièrement exploités par les narcotrafiquants dont les cargaisons sont destinées aux marchés américain et européen. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4417

Le Gouverneur et le maire de New York à la rescousse des sinistrés de Noël en Haïti et en République Dominicaine

Eliot Spitzer et Michael Bloomberg lancent une opération de collecte de dons à leur profit et à celui des mexicains victimes de graves inondations
mercredi 14 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le maire de New York, Michael Bloomberg, s’est déclaré mardi attristé par la situation des haïtiens et dominicains victimes du passage de la tempête tropicale Noël et en faveur desquels il a lancé, conjointement avec le Gouverneur de l’Etat, Eliot Spitzer, un mouvement de solidarité, rapporte l’Associated Press.
"Aujourd’hui, nos coeurs sont attristés par le désastre et les souffrances que la tempête tropicale Noël a récemment provoqués en République Dominicaine et en Haïti", a affirmé Bloomberg lors de la commémoration du sixième anniversaire du crash à New York, en novembre 2001, d’un Airbus A300 de la American Airlines avec 260 personnes à bord, en majorité des dominicains, qui voyageaient à destination de Santo Domingo.
Afin de venir en aide aux nombreux sinistrés d’Haïti, de la République Dominicaine et du Mexique, où l’Etat de Tabasco a été fortement touché par des inondations, le maire et le Gouverneur ont annoncé une campagne de levée de fonds. En ce sens, un compte bancaire destiné à recueillir des dons a été ouvert sous l’appellation de "Mayor’s fund to advance New York City".
Le maire a aussi indiqué que des élus de sa municipalité ont été dépêchés en République Dominicaine en vue d’apporter de l’aide aux sinistrés de Noël, incapables de faire face aux énormes dégâts enregistrés il y a deux semaines.
Spitzer et Bloomberg avaient offert la semaine dernière leurs condoléances aux familles des victimes haïtiennes, dominicaines et mexicaines.
Les communautés haïtienne et dominicaine sont très importantes à New York où elle compte chacune plusieurs centaines de milliers d’âmes. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4419

Dossier CNE : interdiction de départ contre l’ancien ministre des TPTC du gouvernement Boniface/Latortue, l’ingénieur Fritz Adrien

Il proteste et annonce une action en justice
mercredi 14 novembre 2007,
Radio Kiskeya

L’ancien ministre des Travaux Publics, Transports et Communications sous le gouvernement de transition (2004-2006), Fritz Adrien, proteste contre une mesure d’interdiction de départ prise à son encontre, dans le cadre de l’enquête sur la liquidation apparente, en novembre 2005, de certains engins lourds ayant appartenu au Centre National d’Equipements (CNE), une firme publique de construction et d’ingénierie.
Dans une lettre datée du 14 novembre adressée au Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, l’ingénieur Fritz Adrien réclame « une copie de cette décision surprenante » qui, écrit-il, « restreint indûment » sa liberté d’action.
Rappelant au Chef du Parquet du Tribunal Civil de la capitale le prescrit de la Constitution concernant les éventuelles poursuites contre un ancien ministre pour les actes relevant de sa fonction, M. Adrien précise que tout acte de poursuite du Parquet contre lui est nul et non avenu. Sans le citer dans sa correspondance, l’ancien ministre de Gérard Latortue (chef du gouvernement de 2004 à 2006) fait sans doute référence à l’article 186 de la Constitution de 1987 qui stipule que les ministres sont passibles de la Haute Cour de Justice.
De ce fait, Fritz Adrien proteste et annonce une action en justice contre la mesure d’interdiction de départ.
Le dossier de la vente apparemment frauduleuse de certains équipements du CNE fait la une de l’actualité à Port-au-Prince depuis deux semaines. Des employés de l’institution dont le directeur général, Alex Lorquet, a été appréhendé, ont appelé mercredi à des mesures contre de gros bonnets impliqués dans le dossier. Selon ces employés, la compagnie de Construction Hervé Lerouge (HL) détient d’importants équipements du CNE.
Le PDG de la compagnie a immédiatement rejeté de telles allégations, reconnaissant toutefois être sous-traitant d’une autre compagnie qui détient effectivement des équipements du CNE.
Le député Stiven Benoit a fait état mercredi de la libération de deux employés du CNE arrêtés en même temps que le directeur général Alex Lorquet. Deux des quatre employés de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (principal tribunal administratif du pays) arrêtés dans le cadre de la même affaire, ont été également relâchés. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4418

Le Gouverneur et le maire de New York à la rescousse des sinistrés de Noël en Haïti et en République Dominicaine
Eliot Spitzer et Michael Bloomberg lancent une opération de collecte de dons à leur profit et à celui des mexicains victimes de graves inondations
mercredi 14 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le maire de New York, Michael Bloomberg, s’est déclaré mardi attristé par la situation des haïtiens et dominicains victimes du passage de la tempête tropicale Noël et en faveur desquels il a lancé, conjointement avec le Gouverneur de l’Etat, Eliot Spitzer, un mouvement de solidarité, rapporte l’Associated Press.
"Aujourd’hui, nos coeurs sont attristés par le désastre et les souffrances que la tempête tropicale Noël a récemment provoqués en République Dominicaine et en Haïti", a affirmé Bloomberg lors de la commémoration du sixième anniversaire du crash à New York, en novembre 2001, d’un Airbus A300 de la American Airlines avec 260 personnes à bord, en majorité des dominicains, qui voyageaient à destination de Santo Domingo.
Afin de venir en aide aux nombreux sinistrés d’Haïti, de la République Dominicaine et du Mexique, où l’Etat de Tabasco a été fortement touché par des inondations, le maire et le Gouverneur ont annoncé une campagne de levée de fonds. En ce sens, un compte bancaire destiné à recueillir des dons a été ouvert sous l’appellation de "Mayor’s fund to advance New York City".
Le maire a aussi indiqué que des élus de sa municipalité ont été dépêchés en République Dominicaine en vue d’apporter de l’aide aux sinistrés de Noël, incapables de faire face aux énormes dégâts enregistrés il y a deux semaines.
Spitzer et Bloomberg avaient offert la semaine dernière leurs condoléances aux familles des victimes haïtiennes, dominicaines et mexicaines.
Les communautés haïtienne et dominicaine sont très importantes à New York où elle compte chacune plusieurs centaines de milliers d’âmes. spp/Radio Kiskeya
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La Téléco met en garde contre "toute transaction" avec Haïtel

Haïtel ne détient pas de licence propre de téléphonie cellulaire, selon la Téléco
mercredi 14 novembre 2007,
Radio Kiskeya

La direction générale des Télécommunications d’Haïti S.A.M. (Téléco) a mis en garde mercredi dans un communiqué les milieux d’affaires en général, les banques et les actionnaires de la compagnie de téléphonie mobile Haiti Télécommunications Internationales S.A. (Haïtel) en particulier, contre "toute transaction" avec cette firme qui ne tiendrait pas compte des engagements contractuels de celle-ci envers la Téléco et des dettes qui en découlent.
La mise en garde s’adresse tout aussi bien aux éventuels investisseurs ou repreneurs, à des prête-noms, à des personnes physiques ou morales qui auraient l’intention de racheter les actifs de Haïtel, de lui succéder ou de tenter d’obtenir la location des installations qu’elle utilise actuellement.
La Téléco estime justifiée sa mise en garde publique par le fait qu’elle a intenté contre Haïtel une action en recouvrement de créances accumulées sur plus de neuf (9) années, aux termes du contrat qui lie cette compagnie à la Téléco. De plus, « Haïtel n’est titulaire d’aucune licence de téléphonie cellulaire en son nom propre pour opérer en Haïti. Elle est simplement autorisée à exploiter la licence de la Téléco en vertu du contrat du 25 juin 1998 approuvé par le Conseil National des Télécommunications (CONATEL) », indique le communiqué de la Téléco.
Cette nouvelle prise de position de la Téléco, après sa décision d’interrompre le 26 octobre dernier son interconnexion avec Haïtel, traduit le fait que les relations entre les deux compagnies paraissent loin de s’améliorer, en dépit de négociations entre elles initiées par le CONATEL. Il faut tout aussi bien signaler que les deux parties ont défendu la semaine dernière leur position au Tribunal des référés, lequel devrait incessamment se prononcer sur la question de l’interruption unilatérale par la Téléco de son interconnexion avec Haïtel.
Compte tenu de la décision prise par la Téléco, les téléphones de Haïtel ne peuvent s’interconnecter qu’avec les deux autres compagnies de téléphonie mobile présentes sur le marché, COMCEL et DIGICEL.
Le contentieux entre la Téléco et Haïtel ne fait que s’aggraver alors que le PDG de Haïtel, Franck Ciné, est toujours hospitalisé suite à la détérioration de son état de santé en prison. Il a été en effet écroué à titre d’actionnaire principal de la Société Caribéenne de Banque (SOCABANK) dont la faillite a été jugée "frauduleuse" par l’Etat. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4420

Le RNDDH désapprouve les "libérations arbitraires" de prisonniers par le Parquet de Port-au-Prince

Des criminels relâchés ! En vertu de quelle loi le Parquet ordonne-t-il la libération de détenus ?
mercredi 14 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a désapprouvé mercredi dans une déclaration à la radio, la façon dont se déroule le programme de décongestionnement des centres de détention du pays, sous la houlette du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant.
L’organisation de défense des droits humains exprime sa préoccupation face au fait que, en raison du caractère arbitraire des décisions prises par le Parquet du Tribunal Civil de Port-au-Prince, des individus accusés de meurtres et d’assassinats sont relâchés ; d’autres, appréhendés pour association de malfaiteurs, ont été également élargis.
Parallèlement, des prévenus dont les dossiers sont à l’étude au Cabinet d’instruction ont également bénéficié de la « clémence » du Parquet.
L’organisation évoque la libération de 74 personnes effectuée le 7 novembre dernier à Port-au-Prince, Pétion-Ville et Arcahaie. De cet effectif, environ 14 détenus avaient été appréhendés pour association de malfaiteurs ; 4 pour implication présumée dans des actes de kidnapping ; 4 pour usage de faux ; 4 pour viol ; 7 pour meurtres et assassinats ; 7 pour trafic illicite et consommation de stupéfiants.
Les dossiers de 25 de ces personnes se trouvent encore au Cabinet d’instruction. 45 d’entre elles n’ont jamais été présentées à un juge.
Au nombre des individus dangereux libérés, le RNDDH cite le nommé Pierre Richard (alias Kanson Fè), réputé être un bandit très connu à Martissant (banlieue sud de la capitale). Pierre Richard a été appréhendé le 15 février 2007 pour association de malfaiteurs et implication présumée dans l’assassinat, le 31 décembre 2006 à Martissant, du nommé Jean Baptiste Hilaire.
Georges Lucius, arrêté pour complicité de vol le 15 mai 2004, se trouve parmi les détenus libérés.
Dans le même temps, le Parquet n’a pas exécuté une douzaine d’ordonnances de non-lieu au-delà du délai que lui accorde la loi pour interjeter appel contre ces ordonnances, relève le RNDDH.
L’organisation déplore aussi le fait qu’il existe deux poids et deux mesures dans la politique suivie par le Parquet, en référence au cas de plus de 150 personnes incarcérées depuis 2004 et qui, jusqu’à fin octobre 2007, n’ont jamais comparu par-devant la justice.
Face à cette situation, le RNDDH, tout en assimilant la détention préventive prolongée à un véritable cancer pour le système judiciaire haïtien, estime que « autant que les incarcérations illégales, les libérations arbitraires ne parviendront jamais à mettre un terme à celle-ci, à vaincre l’impunité et à renforcer la crédibilité du système judiciaire haïtien ».
Le RNDDH s’interroge enfin sur les provisions légales dont dispose le Parquet pour procéder à la libération de détenus sans que ces derniers aient préalablement comparu en justice. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4421