Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 30 juillet 2007
La faune envahie par des déchets
La baie de Port-au-Prince ne scintille presque plus. Elle perd peu à peu son bleu azur et ses reflets argentés. Ses récifs coralliens, ses mangroves, sa beauté sauvage, son charme légendaire ne sont que des souvenirs évoqués avec mélancolie par des Port-au-Princiens nostalgiques.
Comme si elle était maudite, on semble, avec persistance, vouloir « l'exorciser » en y déversant, de Cité Soleil à Mariani où ont « poussé » des bidonvilles, des tonnes de déchets organiques et même chimiques. Jusqu'à aujourd'hui, la disparition de sa faune ne suscite aucune émotion dans une capitale où l'on est prêt à tout sacrifier sur l'autel de la débrouillardise. Cependant, en dépit de l'insouciance des uns et de l'incurie des autres, ceux qui vivent directement de la mer sont extrêmement préoccupés.
A Bizoton, dans un petit village de pêcheur d'environ 2000 âmes, on broie carrément du noir. « C'est le sauve- qui- peut », explique Jean Moise, secrétaire générale d'une association de pêcheurs. Fils et arrière petit fils de pêcheur, il impute sans détour la destruction de la faune à la pollution. « Regardez autour de vous et vous comprendrez », dit ce père de huit enfants en pointant du doigt le littoral totalement recouvert de pneus usagés, de haillons, de bouteilles en plastique.
Le plastique tue les poissons, enchaîne-t-il en passant en revue la disparition de la baie de Port-au-Prince de variétés comme le « sarde rose », le « poisson argenté »... « Même moi, si j'ai envie de manger une de ces espèces, ma femme doit l'acheter au marché au poisson de Fontamara. Ce qui me désole le plus, c'est que ces poissons viennent de Jacmel, de Marigot, de la Gonâve », suffoque-t-il. Cinglant, il pointe un doigt accusateur sur la centrale thermique de Thor et des entreprises privées de la zone qui déversent des déchets chimiques, comme la peinture, dans la mer via des canaux d'évacuation d'eau usées ou des ravines.
« Souvent lorsque le pic de pollution est atteint, la mer devient rouge », crache-t-il. Galère, galèreFace aux difficultés éprouvées par les pêcheurs pour faire vivre leur famille en utilisant les techniques artisanales comme la ligne..., Jean Moïse évoque le congrès de pêcheurs organisé vers la fin du premier mandat du président René Préval en 2001. A l'époque, on parlait de formation de pêcheurs haïtiens à Cuba et de la nécessité de pratiquer une pêche avec des chalutiers à moteurs, se rappelle-t-il avec un relent de déception dans la voix. On sait en effet depuis un certain temps que la topographie et la bathymétrie des côtes haïtiennes qui découpent un plateau très étroit de 5.000 kilomètres carrés contribuent à limiter la production de la pêche artisanale telle que pratiquée par les pêcheurs de Bizoton.
Ce qui, par voie de conséquence, a engendré l'importation, par Haïti, de 16 millions de dollars américains de poissons par an. Selon une étude de la FAO les pêcheurs haïtiens estimés à 30 000 environ ne capturent que 4 à 5 tonnes métriques de poissons par an tandis que le potentiel estimé est de 14.000 tonnes.La baie de Port-au-Prince, indicateur de la dégradation de l'environnement, de l'absence de politique censée et cohérente de la gestion des déchets, crie sa misère, sa douleur.Maudite, elle démontre surtout le lien, la relation intime, l'interdépendance existant entre dégradation de l'environnement et pauvreté. Et aussi l'évidence que l'on ne saurait lutter efficacement contre la pauvreté sans la volonté clairement affichée et soutenue des décideurs de travailler à la réhabilitation de l'environnement.A Bizoton en tout cas, la pêche n'est toujours pas miraculeuse. Et la malédiction de la baie difficile à conjurer...
Roberson Alphonse
robersonalphonse@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46664&PubDate=2007-07-28
Grogne des pharmaciens...
Vendredi 27 juillet, 12h30 PM, la rue Mgr Guilloux grouille de gens. L'activité commerciale bat son plein au niveau des pharmacies longeant cette artère. Hector, après avoir sillonné plusieurs pharmacies, arrive à retrouver le médicament pour sa femme qui souffre d'une douleur au ventre à un prix qui lui convient. « J'habite à Christ-Roi, j'ai essayé d'acheter ce médicament dans plusieurs autres pharmacies je n'arrivais pas à le trouver. J'étais sûr le trouver ici près de l'hôpital de l'université d'Etat d'Haïti (HUEH) », a-t-il confié.
Pourtant, il ignore que beaucoup de pharmacies établies aux environs de l'HUEH ne remplissent pas les conditions de fonctionnement du Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) selon la dernière note publiée par cette institution. Un délai de 30 jours a été accordé pour régulariser leur situation.Ainsi, toutes les pharmacies qui n'ont pas renouvelé leur licence et qui sont établies dans des espaces inférieurs à 25m2 et ne respectant pas la distance de 300 mètres recommandées entre deux pharmacies seront mises sous scellés. C'est la consternation au niveau de certains responsables de pharmacies. Honoré Clodyl, pharmacien et propriétaire d'une petite pharmacie logée dans 2 pièces et située dans les parages de l'hôpital général depuis près de 6 ans reconnaît que certaines pharmacies évoluant dans la zone métropolitaine ne respectent pas les normes établies par le ministère.
Il s'insurge toutefois contre la distance de 300 mètres évoquée par le ministère qu'il qualifie d'arbitraire. Selon lui seulement quatre pharmacies subsisteraient au niveau de la rue Mgr Guilloux si l'on devait tenir compte de cette distance. « J'ai étudié la pharmacie à l'Université d'Etat d'Haïti. Après mes 4 ans d'études on m'a remis un diplôme m'autorisant à exercer ma profession sur toute l'étendue du territoire. Jamais mention n'a été faite de ne pas exercer mon métier au niveau de la rue Mgr Guilloux », fulmine-t-il.
Par ailleurs, le propriétaire d'une autre pharmacie installée dans la zone depuis plus de 10 ans ne croit pas à l'application d'une telle mesure. Il pense que la prolifération de pharmacies non loin de l'HUEH répond à un besoin urgent de desservir en premier les malades du plus grand centre hospitalier du pays. « Les gens viennent de partout pour s'approvisionner ici. Il y a toujours une grande affluence au niveau des parages de l'HUEH. Parfois certaines pharmacies ferment leurs portes jusqu'à 11h30 P.M », avoue-t-il, tout en reconnaissant que certains propriétaires augmentent les prix lorsqu'il commence à se faire tard.
Tous les autres pharmaciens interrogés ont pris le contre pied de la distance de 300 mètres exigée récemment par la direction centrale de pharmacie. "C'est une décision illégale, arbitraire et dénuée de sens inventée par ces dirigeants du MSPP pour satisfaire leurs propres désirs". Pourquoi Mme Magalie Rosemond n'a jamais évoqué la loi régissant les pharmacies dans ses interventions publiques? Pourquoi le ministre de la Santé publique, Dr Robert Auguste n'a jamais cité l'article de la loi régissant les pharmacies qui lui autorise de fixer cette distance de 300 mètres entre deux pharmacies? s'interroge un pharmacien. Pour faire fonctionner une pharmacie, il faut remettre au ministère un dossier signé par un pharmacien. Dans ce document, l'apothicaire s'engage à superviser la pharmacie. Elle doit être logée dans un espace adéquat (surface 25m2 minimum). Le propriétaire doit disposer dans les locaux de cet établissement d'un ensemble de matériels : un réfrigérateur pour conserver au frais certains médicaments, un entonnoir et un cylindre gradué, un livre de pharmacologie à titre de référence est également nécessaire pour avoir des informations. Selon la direction centrale de Pharmacie du Ministère de la Santé publique et de la Population quelque 200 pharmacies opèrent dans des conditions irrégulières au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. 100 autres opèrent dans les mêmes conditions dans les départements du Sud, du Nord et du Sud-Est.
Alain Gaillard et Sherline Chanlatte Duplan
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46714&PubDate=2007-07-27
APN en las aguas de la privatización
Lo que está en juego de la privatización probatoria de la Autoridad portuaria nacional (APN) han sido delimitados, jueves, al Senado de la República huésped de la Comisión nacional de las agencias marítimas. “El personal pletórico del APN no está en condiciones de adaptarse a las normas internacionales vigentes para la gestión de los puertos”, consideró Edouard Baussan, el Presidente de la Comisión nacional de las agencias marítimas, citado por el senador Rudy Hérivaux. Aproximadamente 200 profesionales, dijeron al hombre de negocios, podrían proporcionar el mismo volumen de trabajo para el cual 1200 empleados son contratados por el APN. Cifras que parecían convincentes para los parlamentarios que desearían una “privatización a cara humana.”
“No podemos sacrificar a los empleados sobre el altar de la privatización, replicó el senador Hérivaux (Fanmi Lavalas) al espíritu de sacrificio mencionado por la Comisión nacional de las agencias marítimas para modernizar el APN.” Vista la situación de precariedad que existe en el país sería necesario encontrar de antemano una solución alternativa, abogó al parlamentario. Rudy Hérivaux que respondía a las cuestiones del Diario sugirió negociaciones entre los responsables del Consejo de modernización de las empresas públicas (CMEP), del Ministerio de Finanzas, del de la Planificación y el sector privado.
“A la vista de las experiencias ya hechas con la fábrica de harina y Fábrica de cemento de Haití, dos empresas del Estado haitiano privatizadas desde cerca de una década, han dicho al senador, los responsables deben convencernos de la necesidad de privatizar el APN.”
Después de la Téléco cuyo proceso está en curso a privatizarse el APN es el más evidente de las empresas del Estado.
Los puertos haitianos, indicara recientemente el Presidente René Préval, tienen la tarifa más elevada del todo el Caribe. Lo que constituye, según el jefe del Estado, una falta de ganancias para el país. Algunos hombres de negocios prefieren ir a otras partes.
La Téléco, la Oficina nacional de seguro (ONA), la Autoridad portuaria nacional (APN), la Electricidad de Haití (EDH) conocerán de una forma o de otra reformas, privatizaciones o una asociación entre los sectores público y privado con el fin de rentabilizarlos para el bien de la nación, recientemente anunciara el jefe del Estado.
La gestión de algunos puertos autorizados a recibir y exportar mercancías específicas se mencionó también en el encuentro celebrado a puertas cerradas entre los parlamentarios y los miembros de la Comisión nacional de las agencias marítimas.
Algunos de estos embarcaderos se interesarían en acoger otras mercancías, otros que los por los cuales tienen una autorización.
Claude Gilles
Fuentes
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46699&PubDate=2007-07-27
Traduccion Thom GATO
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¡Esto merece un comentario!
Antes mismo de hablar de privatización de las empresas públicas poco rentables, Al estado le bastaría para comenzar, enganchar un proceso de “normalización” en sus funcionamientos.
La palabra normalización utilizada aquí no es no un sustantivo destinado a definir una nueva línea económica si no es el contrario de anormal.
Las empresas públicas no son rentables en Haití debido a la corrupción, la incompetencia y a su politización. En efecto los Gobiernos tienen la práctica de servirse de los ingresos de estas empresas como sus haberes personales.
A nivel político no sólo hubo en el tiempo una distribución entre los políticos del país de la gestión de algunos sectores sino que hay sobre todo la concesión de puestos en exceso en las administraciones como recompensa por servicios prestados.
En realidad se recompensa a los militantes a menudo por sus acciones a menudo ilegales (vocear e intimidar parlamentarios, vocear e intimidar dirigentes politicos de la oposición, quemar locales de partidos politicos, organizar manifestaciones de apoyo, recibir los dirigentes de regreso de viajes al aeropuerto internacional….)por empleos en las cajas del estado en detrimento de toda idea de competencia y utilidad del empleado al buen funcionamiento de la empresa. Por ejemplo los artesanos del “Montanazo” podrían simplemente ir a reivindicar puestos en la Administración pública.
Esto explica el número impresionante de empleados en las listas de estas empresas deficitarias. Los 1.800 empleados del Teleco, los 1200 empleados del APN no son más que ejemplos para corroborar una práctica endémica extendida en todas las estructuras del estado. Si una empresa requiere a 200 empleados para funcionar no hay ninguna razón que pueda justificar que allí tengan 1.200 en una lista de pago.
Reducir el número de empleados - sin contar los casos particulares y los abusos - sólo volvería a entrar en el marco de la normalización del funcionamiento de estas empresas. Allí también será necesario evitar la amalgama entre las supresiones de empleos a causa de quiebra a la supresión de empleos para evitar precisamente la quiebra de estas empresas.
Sola y solamente en un segundo momento se podrá recurrir a los economistas, a las sindicalistas evolucionadas y a los inversores para discutir de la alternativa de la privatización.
Dr J.J 30/07/07
APN dans les eaux de la privatisation
Les enjeux de la privatisation probante de l'Autorité portuaire nationale (APN) ont été cernés, jeudi, au Sénat de la République hôte de la Commission nationale des agences maritimes. « Le personnel pléthorique de l'APN n'est pas en mesure de s'adapter aux normes internationales en vigueur pour la gestion des ports », a estimé Edouard Baussan, le président de la Commission nationale des agences maritimes, cité par le sénateur Rudy Hérivaux. Quelque 200 professionnels, a dit l'homme d'affaires, pourrait fournir le même volume de travail pour lequel 1200 employés sont engagés par l'APN. Des chiffres qui paraissaient convaincants pour les parlementaires qui souhaiteraient une « privatisation à visage humain. »
« Nous ne pouvons pas sacrifier les employés sur l'hôtel de la privatisation, a répliqué le sénateur Hérivaux (Fanmi Lavalas) à l'esprit de sacrifice évoqué par la Commission nationale des agences maritimes pour moderniser l'APN. » Vu la situation de précarité qui existe dans le pays il faudrait trouver au préalable une solution alternative, a plaidé le parlementaire. Rudy Hérivaux qui répondait aux questions du journal a suggéré des pourparlers entre les responsables du Conseil de modernisation des entreprises publiques (CMEP), du ministère des Finances, de celui de la Planification et du secteur privé.
« Aux regards des expériences déjà faites avec la Minoterie et Cimenterie d'Haïti, deux entreprises de l'Etat haïtien privatisées depuis près d'une décennie, a dit le sénateur, les responsables doivent nous convaincre de la nécessité de privatiser l'APN. » Après la Téléco dont le processus est en cours l'APN est la plus probante des entreprises de l'Etat à être privatisée. Les ports haïtiens, a récemment indiqué le président René Préval, ont le tarif le plus élevé de toute la Caraïbe. Ce qui constitue, selon le chef de l'Etat, un manque à gagner pour le pays. Certains hommes d'affaires préfèrent aller voir ailleurs. La Téléco, l'Office national d'assurance (ONA), l'Autorité portuaire nationale (APN), l'Electricité d'Haïti (EDH) connaîtront d'une manière ou d'une autre des réformes, des privatisations ou un partenariat public-privé en vue de les rentabiliser pour le bien de la nation, a récemment annoncé le chef de l'Etat.
La gestion de certains ports autorisés à recevoir et exporter des marchandises spécifiques a également été effleurée lors de la rencontre tenue à huis clos entre les parlementaires et les membres de la Commission nationale des agences maritimes. Certains de ces wharfs seraient intéressés à accueillir d'autres marchandises, autres que celles pour lesquelles ils ont une autorisation.
Claude Gilles
Source
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46699&PubDate=2007-07-27
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Ceci mérite un commentaire !
Avant même de parler de privatisation des entreprises publiques peu rentables à l’état il suffirait pour débuter, enclencher un processus de « normalisation » dans leurs fonctionnements. Le mot normalisation utilisée ici n’est point un substantif destiné à définir une nouvelle ligne économique sinon c’est le contraire d’anormal.
Les entreprises publiques ne sont pas rentables en Haïti à cause de la corruption l’incompétence et de leur politisation.
En effet les gouvernements ont l’habitude de se servir des rentrées de ces entreprises comme de leurs avoir personnels.
Sur le plan politique non seulement il y a eu dans le temps une répartition entre les politiciens du pays de la gestion de certains secteurs mais il y a eu surtout l’octroi de postes en surnombre dans les boîtes comme récompense pour services rendus (Aller vociférer et intimider les parlementaires, aller intimider les leaders de l’opposition, aller incendier et saccager les locaux des partis politiques, aller saccager et matraquer les étudiants universitaires…)
En fait les militants sont souvent récompensés de leurs actions souvent illégales par des emplois dans les boîtes de l’état au détriment de toute idée de compétence et d’utilité de l’employé au bon fonctionnement de l’entreprise.
Par exemple les artisans du « Montanagate » pourraient tout simplement aller revendiquer des postes dans l’administration publique. Ceci explique le nombre impressionnant d’employés sur les listes de ces entreprises déficitaires. Les 1.800 employés de la Teleco, les 1200 employés de l’APN ne sont que des exemples pour corroborer une pratique endémique étalée dans toutes les structures de l’état.
Si une entreprise nécessite 200 employés pour fonctionner il n’y a aucune raison qui puisse justifier qu’il y en ait 1.200 sur une liste de paiement.
Réduire le nombre d’employés – sans compter les cas particulier et les abus – ne rentrerait que dans le cadre de la normalisation du fonctionnement de ces entreprises. Là aussi il faudra éviter l’amalgame entre les suppressions d’emplois pour cause de faillite à la suppression d’emplois pour éviter justement la faillite de ces entreprises.
Seulement et seulement dans un deuxième temps on pourra faire appel aux économistes, aux syndicalistes évolués et au investisseurs pour discuter de l’alternative de la privatisation.
Version espagnole disponible sur Haiti Crema Y Nata sur http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com
Caravane d'été 2007.... HAITI BOXE
L'objectif est de rendre compétitifs nos boxeurs en prévision des grands rendez-vous internationaux auxquels la boxe haïtienne devra participer dans les prochains jours.Ce programme comprend également des visites d'inspection dans certaines villes de la province dont Cap-Haïtien, Cayes, Jérémie, Jacmel, St Marc, Gonaïves etc ...Les places retenues dans l'aire métropolitaine pour cette « Caravanne d'été 2007 » sont les suivantes :- Place la Paix (Delmas 2)- Place Jérémie- Place Carl Bouard- Place du Canapé-Vert- Place St-Pierre- Place Boyer- Place de Tabarre - Place de l'Aéroport- Place de Fontamara 43- Kiosque Occide Jeanty
Avant son départ pour les Jeux panaméricains de Rio de Janeiro , Daniel Pierre Eddy avait déclaré qu'il profitera de sa participation à la réunion de l'Association internationale de boxe amateur (AIBA) pour discuter avec les membres de cette Association d'une éventuelle aide financière et matérielle au développement de la boxe haïtienne.De retour de Rio, le président de la FHBA entend rencontrer l'Instance de tutelle, le ministére des Sports ainsi que le Comité Olympique haïtien (COH), afin d'inscrire la Boxe au programme de la Solidarité olympique du CIO pour les quatre années à venir.
Daniel Pierre eddy s'attend également au soutien du secteur privé pour financer les activités de la « Caravane » et également un autre projet de compétition internationale (TOP FOUR) qui se déroulera Port-au-Prince et qui réunira boxeurs haïtiens, dominicains, cubains et portoricains.
Emmanuel Bellevuemanubellevue@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46709
SOS patrimoine : un week-end de festival dans la cité de la Crête-à-Pierrot
Dominique Batraville: Pourquoi SOS Patrimoine a-t-il organisé un festival culturel au Palais des 365 portes, à la Crête-à-Pierrot et à Sikrèt du 20 au 22 juillet ?
A20 : SOS patrimoine est un coup de tête utile, un geste de folie nécessaire. L'historique: vers le début du mois de juin, des amis m'ont rendu visite à Petite Rivière de l'Artibonite. C'était pour eux l'occasion d'explorer une ville merveilleuse dont on ne parle pas beaucoup. Ils ont été soumis au rituel de tous les visiteurs, à savoir une visite guidée du palais des 365 portes, du fort de La Crête-à-Pierrot et de la belle plage de la rivière l'Estère appelée Sikrèt. Ils sont ainsi passés de l'indignation à l'émerveillement. Le Palais des 365 portes est quasi découvert, des gens et des bêtes se l'offrent comme lieux d'aisance. A la Crête-à-Pierrot, les canons ont disparu: volés, paraît-il, par des individus et des institutions pirates nationales et étrangères. Le temps d'un petit bain à Sikrèt, la bonne humeur était revenue, le sens du risque aussi : « Il faut faire quelque chose », s'est-on écrié. Et voilà ! Sans financement, sans rien, on a embrayé sur l'idée d'un festival pour attirer l'attention sur cet état de fait. Bien vite, une date était prise. A la guerre comme à la guerre. Et là, nous avons été rejoints par le maire de la ville Lucien Rollin Delva qui n'a pas ménagé ses efforts pour nous aider. Les ministères de la Culture et de la Communication et des Affaires étrangères ont aussi supporté le festival.
D.B: Finalement, ce désir de revaloriser les sites historiques de la Petite Rivière de l'Artibonite s'est concrétisé par l'organisation effective du festival. Comment cela s'est-il passé à la maison du roi ou nan Kay Wa a ?
A20 : Bien sûr, le désir s'est concrétisé. Mais ne nous faisons pas d'illusions. On voulait réaliser un zoomage, on y est arrivé. C'était quand même l'affaire d'un week-end, et une telle démarche n'implique pas la résolution du problème. Elle a permis de marquer un début. Début qui tient essentiellement à la générosité d'un ensemble de personnes auxquelles il conviendra de rendre hommage dans les jours à venir. On ne pourra pas, bien sûr, citer tous les noms, car certaines personnes nous ont rattrapés en route, il faudra du temps pour les identifier toutes.
Pour revenir aux festivités proprement dites : elles ont commencé dans la maison du roi le vendredi 20 juillet à 6h du soir avec une communication titrée Mémoire d'avenir prononcée par le professeur François Anick Joseph et une exposition de peinture par de jeunes peintres rivartibonitiens, élèves pour la plupart de feu Ismael Saintilus ; de neuf heures du soir à deux heures du matin nos musiciens et nos poètes ont offert à l'assistance un spectacle improvisé ; toute la journée du samedi a été consacrée à des visites guidées conduites par Luc-Wans Duvalsaint, ex-maire de la Petite Rivière et coordonnateur du festival ; dans la soirée, on a eu un concert de tambour suivi d'un tour de chant de Tamara Suffren accompagnée des musiciens Wooly Saint-Louis Jean et Junior Dorcélus ; un peu plus tard, des musiciens de la ville ont pris la relève, cette étape a duré presque toute la nuit. Le moment-phare du festival a été le spectacle de Syto Cavé le dimanche 22 à midi à Sikrèt.
D.B. : Peut-on s'attendre à une prochaine édition du festival SOS patrimoine en 2008 ?
A20 : Cela va de soi. L'idée de départ est d'instituer SOS patrimoine. Mais SOS patrimoine doit aller plus loin. Il est appelé à enclencher une dynamique qui fasse du patrimoine rivartibonitien une préoccupation quotidienne. En ce sens, je suis certain qu'avant le prochain festival on aura commencé la restauration du Palais des 365 portes. Notre grand rêve, c'est de créer un musée dans ce palais.
D.B. : Le comité SOS patrimoine a-t-il un calendrier de travail pour le département de l'Artibonite en vue d'en faire une vraie destination touristique ?
A20 : C'est, à l'heure qu'il est, prématuré de parler de calendrier de travail. La question du patrimoine déborde le cadre de la Petite Rivière de l'Artibonite, elle est nationale. Dans ces circonstances, on ne saurait limiter sa sphère d'action. Mais il ne faut pas oublier qu'en ce moment nous ne disposons de rien, nous cherchons tout simplement à faire bouger les choses. Notre voeu serait que dans tout le pays des groupes s'organisent pour sauver le patrimoine, bien entendu sans cette forme de dévoiement endémique qui anéantit tous les élans nobles.
D.B: Le patrimoine historique de la Petite Rivière de l'Artibonite fait partie du patrimoine du grand Nord lié inextricablement à Henry 1er. Qu'en est-il, A20 ?
A20 : Il y a des évidences qu'on ne peut pas réfuter: la Petite Rivière de l'Artibonite héberge le Palais des 365 portes de Christophe appelé communément la maison du roi. C'est dire que mon pays est l'un des points clés de ce qu'on continue à appeler le Grand Nord. Mais évitons de tomber dans des anachronismes, il n'existe pas aujourd'hui de Grand Nord, comme il ne saurait exister de royaume du nord, nous sommes un petit peuple, un petit pays dont la question de la survie se pose en leitmotiv, parlons de préférence de la grande Haïti et essayons de sauver le patrimoine commun.
Propos recueillis par Dominique Batraville
Source
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46695&PubDate=2007-07-28
Le tunisien Hédi Annabi nouveau chef désigné de la MINUSTAH
vendredi 27 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Le sous-secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de maintien de la paix, Hédi Annabi, a été désigné vendredi comme le nouveau chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), en remplacement d’Edmond Mulet qui lui succédera à New York.
Agé de 63 ans, Annabi est un diplomate tunisien de carrière qui dirigeait depuis le 28 janvier 1997 le département des opérations de maintien de la paix aux côtés du français Jean-Marie Guéhenno.
Il prendra ses nouvelles fonctions le 1er septembre prochain.
Pour sa part, le diplomate guatémaltèque Edmond Mulet fera le voyage en sens inverse pour se consacrer à la gestion des missions de paix. Il était arrivé à son poste en Haïti en juin 2006 après le départ du chilien Juan Gabriel Valdés.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, attendu mercredi prochain à Port-au-Prince pour une visite de 24 heures, a communiqué ces deux changements de manière formelle au président en exercice du Conseil de sécurité, l’ambassadeur chinois Wang Guangya.
Hédi Annabi avait récemment séjourné en Haïti dans le cadre de ses responsabilités en matière de maintien de la Paix.
La MINUSTAH compte 7.200 soldats et 1.500 policiers internationaux venus d’une quarantaine de pays. Déployée dans le pays depuis juin 2004, son actuel mandat expire le 15 octobre. spp/RK
source:
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3915
Des hommes d’affaires guadeloupéens veulent investir en Haïti
Les membres de la délégation guadeloupéenne estiment que cette visite a été fructueuse, précisant que de nombreuses opportunités existent des deux côtés ainsi que la volonté de travailler ensemble.
La vice-présidente du Conseil régional de la Guadeloupe, Marlène Mélisse Miroite, a déclaré que la visite a permis " d’identifier les secteurs prioritaires qui requièrent des interventions pressantes".
Les secteurs privilégiés par les membres de la délégation guadeloupéenne sont la santé, l’éducation, la formation, la culture, le développement du tourisme, l’appui au secteur agricole et l’accompagnement à la restructuration du micro crédit . Des cadres de différentes institutions, telles la Chambre de commerce et d’industrie de la Guadeloupe, la Chambre des métiers, la Fédération du bâtiment et des travaux publics étaient au nombre des personnes ayant effectué cette visite de 6 jours en Haïti.
La vice-présidente du Conseil régional de la Guadeloupe, a fait remarquer qu’il y a des influences culturelles de la part de la communauté haïtienne de Guadeloupe, soulignant que " la question de l’immigration reste l’un des défis majeurs".
Les responsables de la Chambre franco-haïtienne de commerce et d’industrie (CFHCI), croient que le renforcement de la coopération avec la Guadeloupe peut contribuer au développement
Source
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12882
La justice met sous scellés les entreprises Chachou aux Gonaïves
Une station de radio, un hôtel et un supermarché dont le propriétaire est le présumé trafiquant de drogue Lavaud François, extradé en Floride
samedi 28 juillet 2007,
Une semaine après l’arrestation et le transfert en Floride de leur propriétaire, la station de radio Chachou FM, Chachou hôtel et Chachou supermarket ont été fermés conformément aux instructions du chef du parquet des Gonaïves, Me Nicoletta Dieudonné Joseph.
Accompagné d’agents de l’unité départementale de maintien d’ordre (UDMO), de la Police Nationale et de casques bleus, le juge de paix chargé de l’exécution de la décision n’était en mesure de fournir la moindre explication. Assailli de questions, il a préféré référer les journalistes au commissaire du gouvernement.
Fermées peu après l’extradition de Lavaud François, les entreprises Chachou portent le surnom de leur propriétaire. Un membre de la famille avait décidé de les rouvrir après l’intervention mouvementée de l’Agence américaine antidrogue (DEA) et du Bureau haïtien de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS).
Pris de panique, les clients de Chachou hôtel avaient tous vidé les lieux le jour de l’opération, le 16 juillet.
Ecroué depuis le lendemain aux Etats-Unis, Lavaud François, ex-déporté aux affaires florissantes, est en attente de jugement. Tout comme l’ancien lieutenant des FAD’H Raynald Saint-Pierre et Bernard Piquion surnommé "Fusil Bois", partis en même temps que lui.
Dans le cadre de l’offensive antinarcotique lancée il y a deux semaines, les autorités haïtiennes et américaines ont échoué dans une tentative d’arrestation très mouvementée de Guy Philippe, ex-chef des rebelles anti-Aristide en 2004 et candidat à la présidentielle de 2006. spp/RK
Source:
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3918Un premier week-end en tôle pour Fritz et David Brandt
Une bataille judiciaire s’annonce autour d’une affaire de fausses factures portant sur plus d’un million de gourdes
dimanche 29 juillet 2007,
Incarcérés au Pénitencier National, la prison civile de Port-au-Prince, le père et son fils issus d’une des plus riches familles du pays pourraient comparaître dans les prochaines heures au cabinet d’instruction. L’affaire a été confiée à un magistrat instructeur après que le parquet ait ordonné l’incarcération des prévenus sous mandat de dépôt.
Un fonctionnaire de l’administration générale des douanes serait également détenu.
L’affaire remonte au 18 octobre 2006 lorsque Jean-Marc Larco, un autre important homme d’affaires de la place, avait conclu avec la Compagnie haïtienne de moteurs l’achat d’un camion d’une valeur de 100.000 dollars. La maison appartenant aux Brandt devait s’occuper de l’importation et du dédouanement du véhicule.
Cependant, le 18 juillet dernier, soit neuf mois plus tard, M. Larco, informé des poursuites judiciaires dont il allait être l’objet, avait saisi le parquet de Port-au-Prince d’une plainte contre Fritz et David Brandt. Ensemble, ils auraient réalisé une opération frauduleuse ayant permis de sous-facturer l’importation pour laquelle plus d’un million de gourdes de taxe devaient être prélevés et versés à l’Etat haïtien.
Jeudi dernier, les deux Brandt qui répondaient à une convocation du commissaire Claudy Gassant ont été placés en état d’arrestation à l’issue d’un interrogatoire d’une journée.
Des employés des douanes et de la Banque Centrale ont aussi auditionnés.
L’avocat des deux entrepreneurs, Me Constantin Mayard Paul, estime que toutes les étapes suivies dans le cadre de l’importation et du dédouanement du camion sont conformes aux normes et procédures administratives. Il soutient que le chef de parquet ne serait pas en mesure de prouver la culpabilité de ses clients. spp/RK
Source
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3921
Haïti s’incline face au Boca Juniors 0-2
Une défaite logique, selon la presse argentine
dimanche 29 juillet 2007,
La sélection haïtienne de football a été logiquement battue par le club argentin de Boca Juniors, champion d’Amérique du Sud en titre, sur le score de 2 buts à 0, en match amical disputé samedi soir au stade Orange Bowl de Miami devant quelque 8.000 spectateurs.
A la 22e minute de jeu, Martin Palermo, l’ex-attaquant international argentin de 33 ans, a ouvert le score de la tête sur un centre de Juan Krupoviesa auteur d’un superbe débordement. Célèbre pour ses frasques et ses trois pénalties ratés dans un match de la sélection albiceleste, Palermo a parfaitement exploité une sortie hasardeuse du jeune portier haïtien Peterson Occenat.
En début de seconde période, le demi volant Jesus Dàtolo, parti de la gauche, a définitivement fait le break en plaçant un tir croisé imparable (46’).
Le quotidien argenti Clarìn souligne que le club le plus titré au monde (17) mérite amplement sa victoire tant il a promené l’équipe haïtienne du début jusqu’à la fin. Le journal salue tout de même la combativité de nos compatriotes qui, dit-il, ont attaqué constamment après le premier but et tenté en vain de surprendre Boca par de longues passes en profondeur. Un coup franc d’Alexandre Boucicaut et deux dangereux tirs de Fritzon Jean-Baptiste et de Jean Sonny Alcénat dit "Tiga" ont sérieusement inquiété le gardien de Boca Juniors, Pablo Migliore.
Les joueurs de Miguel Angel Russo ont bien clôturé leur tournée américaine de 15 jours avec trois victoires, une défaite et un nul. Ils jouaient contre Haïti leur dernier match avant d’affronter dimanche prochain Rosario Central, lors de la journée inaugurale du tournoi d’ouverture de la saison 2007/2008 en Argentine. spp/RK