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mercredi 14 mars 2007

Arrestation du puissant chef de gang Evens Jeune dit "Evens Ti Kouto"


Epinglé par la police haïtienne aux Cayes, le caïd de Cité Soleil a été héliporté à Port-au-Prince

Radio Kiskeya
Le redoutable chef de gang de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince) Evens Jeune alias "Evens Ti Kouto" a été arrêté mardi aux Cayes (96 km au sud de la capitale) par la Police Nationale, a indiqué à Radio Kiskeya le directeur départemental du Sud de la PNH, Henriot Toussaint.

Le commandant précise que le concours de policiers connaissant bien le fugitif a été nécessaire pour l’identifier.

Surpris tôt dans la matinée dans la section communale de Laurent, Evens Jeune tentait pendant toute la journée de se faire passer pour Pierre Jacques. Sa femme et sa belle-mère ont été également arrêtées.

Celui qui a longtemps symbolisé la terreur à Boston, un des 34 quartiers du plus grand bidonville du pays, a été ramené dans l’après-midi à Port-au-Prince à bord d’un hélicoptère de la Mission de stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH).

Il était en cavale depuis le démantèlement début février de son gang par les casques bleus.

Jouissant de la réputation peu enviable d’avoir la gâchette facile, le caïd serait responsable de nombreux meurtres et kidnappings notamment.

Deux autres importants leaders de bandes armées de Cité Soleil, Amaral Duclona et Bélony ainsi connu, font l’objet depuis plusieurs semaines d’avis de recherche. spp/RK

Les éléments du nouvel axe trilatéral Haïti-Vénézuéla-Cuba

Les autorités haïtiennes restent floues sur l’éventuelle adhésion du pays à l’ALBA tandis que Chàvez assume

Un accord trilatéral a été paraphé lundi soir à Port-au-Prince par les Présidents haïtien René Préval, vénézuélien Hugo Chàvez et le vice-président cubain Esteban Lazo donnant ainsi un coup d’accélérateur sans précédent à la coopération entre les trois pays dans une perspective éventuelle d’adhésion d’Haïti à l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), un projet économique antinéolibéral inspiré du "chàvisme" et de la lutte du libérateur Simón Bolívar.Le chef de l’Etat haïtien a présenté devant le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et les membres de son gouvernement un résumé en six points des termes de référence de l’accord qui couvre des domaines de coopération comme la santé, l’énergie, le pétrole et les infrastructures :

La création par le Vénézuéla d’un fonds humanitaire de 21 millions de dollars réservé exclusivement à l’équipement et l’hébergement du personnel médical cubain.
Selon René Préval, Haïti bénéficiera bientôt d’une couverture médicale complète avec l’arrivée des médecins cubains dans les 17 communes dépourvues jusqu’ici d’assistance en la matière. Les coopérants seront remplacés progressivement par les 800 boursiers haïtiens étudiant actuellement la médecine à Cuba. 170 jeunes médecins fraîchement diplômés sont déjà de retour en Haïti.
L’évaluation par deux équipes techniques vénézuélienne et cubaine des capacités de production énergétique du pays et la construction de six centrales électriques. Une usine de 30 mégawatts sera implantée à Port-au-Prince tandis que deux autres de 15 mégawatts chacune seront installées respectivement au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince) et aux Gonaïves (171 km au nord).
Trois usines à mazout seront également construites. La production énergétique nationale devrait augmenter de 100 mégawatts.
Le décaissement de 57 millions de dollars en vue de l’amélioration des infrastructures aéroportuaires d’Haïti dans une perspective de promotion touristique. Outre des travaux qui seront effectués à Port-au-Prince, l’aéroport du Cap et les aviations des Cayes (sud), de Jacmel (sud-est) et de Jérémie (Grand’Anse, sud-ouest) seront aménagés pour pouvoir accueillir des vols internationaux.
Le doublement des livraisons pétrolières quotidiennes prévues dans le cadre de l’accord préférentiel Petrocaribe. L’arrivage passera de 7.000 à 14.000 barils par jour.
La disponibilité d’un montant de trois millions de dollars destiné à l’acquisition de camions à bennes compactrices destinés au ramassage des ordures dans le cadre d’une politique d’assainissement et d’entretien de Port-au-Prince.
Le Président Préval n’a pas assumé qu’Haïti sé’tait engagée dans le processus d’intégration de l’Alternative bolivarienne des Amériques, un projet d’intégration économique régionale qui vise à contrer frontalement l’initiative américaine portant sur l’établissement d’une Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA). Il s’est borné à dire que des points d’accord ont été trouvés après plusieurs mois de discussions qui se sont déroulées alternativement en Haïti, au Vénézuéla et à Cuba. Cependant, Hugo Chàvez a clairement indiqué que l’accord paraphé constitue "un aspect essentiel du projet d’incorporation d’Haïti à l’ALBA pour que le pays puisse mener à bien ses projets de développement dans des domaines comme la pêche, l’élevage, l’agriculture, le tourisme, l’alphabétisation et l’éducation en général."
"Haïti va chercher à Cuba et au Vénézuéla ce dont elle a besoin parce qu’elle avait aussi aidé ces pays", a fait valoir le Président haïtien en vantant la sincérité et la solidarité qui caractérise les relations avec des "peuples frères" en dehors de tout intérêt particulier. M. Préval a insisté sur cette forme de coopération et celle engagée avec le groupe ABC (Argentine, Brésil, Chili) sans évoquer les rapports d’Haïti avec ses partenaires traditionnels, les Etats-Unis, le Canada et la France.
A l’issue de la conférence de presse conjointe des trois dirigeants, s’est déroulée la cérémonie de signature de l’accord commercial de vente des produits pétroliers provenant du Petrocaribe. Le document contenant l’ensemble des conditionnalités a été paraphé par le directeur de la nouvelle structure haïtienne dénommée bureau de monétisation du Petrocaribe, Michael Lecorps et le représentant de la compagnie pétrolière nationale du Vénézuéla (PDVSA).
Officiellement, aucun secteur de la vie nationale n’a été consulté dans le cadre du processus de négociation ayant abouti au nouveau partenariat tripartite avec Caracas et La Havane. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3339

Visites et réunion bilatérale avec Leonel Fernàndez avant le sommet anti-drogue vendredi à Santo Domingo


Le Président haïtien René Préval doit laisser Port-au-Prince mercredi à destination de la République Dominicaine pour une visite privée qui précédera sa participation vendredi au sommet régional sur la drogue, la sécurité et la coopération.
Selon des sources gouvernementales contactées par l’agence EFE à Santo Domingo, le chef de l’Etat haïtien arrivera en milieu de journée à l’aéroport de l’enclave touristique de Punta Caña. Dans cette ville située à l’extrême est de la république voisine, il doit avoir une réunion de travail avec un groupe d’investisseurs opérant dans le secteur touristique.
Des visites dans les complexes touristiques de Bàvaro et de Casa de Campo sont aussi dans l’agenda du Président ainsi que deux rencontres avec les Présidents du Sénat dominicain, Reynaldo Pared Pérez et de la Chambre des Députés, Julio Cesar Valentìn, rapporte une dépêche de l’agence cubaine Prensa Latina datée de Santo Domingo.
Mercredi soir, le chancelier dominicain Carlos Morales Troncoso offrira un dîner en l’honneur de M. Préval en sa résidence dans la province de La Romana (est).
Les mêmes sources précisent que jeudi le dirigeant haïtien se rendra à San Pedro de Macorìs, la troisième ville du pays, en vue de visiter les installations d’un projet énergétique. Par la suite, il se dirigera vers la capitale, Santo Domingo, où se tiendra le sommet anti-drogue auquel sont également attendus le Président colombien Alvaro Uribe et le Secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), José Miguel Insulza.
Avant le début de l’événement, René Préval et son homologue dominicain Leonel Fernàndez doivent parapher un protocole d’accord en matière d’éducation. Les deux hommes auront aussi un entretien qui portera sur des questions bilatérales comme la situation des immigrants haïtiens en territoire voisin, l’environnement, le commerce de même que le trafic de drogue et d’armes à la frontière haïtiano-dominicaine.
Il s’agit du deuxième voyage du Président haïtien en République Dominicaine depuis son retour au pouvoir l’année dernière. Il avait effectué en mars 2006 une visite non officielle à Santo Domingo, son premier déplacement à l’étranger avant même son intronisation en mai. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3349

Chavez laisse Port-au-Prince après avoir manifesté sa reconnaissance envers Haiti

P-au-P., 13 mars. 07 [AlterPresse] --- Le président du Vénézuéla, Hugo Chavez, a laissé Port-au-Prince dans la soirée du 12 mars à l’issue d’une visite officielle en Haiti, où il a salué le peuple haitien, envers lequel il dit s’acquitter d’une dette historique et a, une nouvelle fois, critiqué le président américain Georges Bush.

« Je n’ai pas assez de mots pour dire merci au peuple haitien », a déclaré Chavez lors d’une rencontre avec les journalistes au palais présidentiel, en compagnie du président haïtien René Préval et du vice-président cubain, Esteban Lazo, en visite officielle également à la capitale haïtienne.

Chavez a rappelé les liens historiques entre le Vénézuéla et Haïti. « Ici Miranda (héros vénézuélien) a lancé le premier cri pour l’indépendance vénézuélienne », le 12 mars 1806, a-t-il souligné.

« Nous sommes conscients du lieu où nous nous trouvons, conscients de ce que représente le peuple haïtien », a affirmé le président venezuelien, en rappelant l’aide des autorités haïtiennes du début du XIX siècle aux résistants qui ont combattu pour faire du Venezuela un territoire indépendant.

« Quel peuple magnifique et quel espoir ! », s’est exclamé Chavez, qui a été accueilli à Port-au-Prince par des milliers de manifestants scandant des slogans en sa faveur et contre le chef d’État américain. Ces derniers l’ont suivi à chaque étape de son agenda, jusqu’aux abords du palais présidentiel où il a eu une réunion de travail avec Préval et Lazo.

Les dirigeants des trois pays ont jeté les bases d’une coopération trilatérale au bénéfice d’Haïti, dans plusieurs secteurs, particulièrement dans les domaines de la médecine et de l’énergie. « Nous avons effectué un grand pas en avant pour la concrétisation de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) », a fait savoir Chavez. L’ALBA est un plan opposé à la Zone de Libre Echange des Amériques (ZLEA) promue par les États-Unis.

« Une nouvelle vague de peuples se lève en Amérique latine et les Caraïbes », s’est réjoui le président vénézuélien. « Ceux qui veulent la voir, l’ont vue dans les rues de Port-au-Prince », a-t-il ajouté.

Par rapport à sa position face à la politique des Etats-Unis, le président du Vénézuéla a souligné qu’ « il ne s’agit pas d’une affaire personnelle entre Bush et moi ». Il a déclaré que le président Georges Bush « représente l’empire le plus cruel, le plus cynique et le plus criminel de toute la terre », tandis que « nous représentons le projet bolivarien de libération des peuples ».

Pour sa part, le président René Préval a souligné qu’après des années d’une « politique internationale timide et peureuse » d’Haïti, « aujourd’hui (…) Haiti va chercher à Cuba et au Venezuela ce dont elle a besoin, parce qu’elle a aussi aidé Cuba et le Venezuela », qualifiés de « peuples frères ».

Préval a fait savoir que le fonds de 21 millions de dollars créé par le Vénézuéla pour aider Haiti sera consacré à la logistique pour les médecins cubains qui vont être déployés dans toutes les régions d’Haïti.
D’autre part, après l’évaluation de la capacité très faible d’Haïti en matière électrique, le Vénézuéla va construire 3 usines électriques et réparer des infrastructures pour pouvoir assurer une disponibilité de 100 mégawatts.
Le Vénézuéla a doublé son aide en pétrole à Haïti qui est passé de 7 mille à 14 mille barils par jour, a informé Préval. Il a ajouté que le Vénézuéla va travailler pour améliorer les capacités aéroportuaires du pays et va financer pour 3 millions de dollars l’achat de camions à ordures.
Le chef d’État haitien a annoncé l’établissement prochain en Haïti d’un bureau de coopération Haïti-Vénézuéla- Cuba. Soulignant l’intérêt de Cuba pour Haïti, Préval a confié que durant la réunion au palais présidentiel ce 12 mars, le leader cubain actuellement en convalescence, Fidel Castro, a appelé plusieurs fois au téléphone pour s’enquérir de l’état d’avancement des pourparlers.
Dans son intervention au Palais national d’Haïti, le vice-président cubain, Esteban Lazo, a souligné « le sentiment profond que nourrit Fidel pour ce peuple courageux ». Il a fait part de l’engagement de Cuba à étendre la coopération avec Haiti, dans un esprit « de fraternité, d’humanité et de solidarité ». [gp apr 13/03/2007 01:00] (http://www.alterpress.org)


LA DIVA HAITIENNE EMELINE MICHEL VISITE ET CHANTE POUR LES HAITIENS DES BATEYS EN REPUBLIQUE DOMINICAINE

Haïti : Emeline Michel visite des bateys à Saint Domingue :
La célèbre chanteuse haïtienne, Emeline Michel, a séjourné pendant trois jours, début mars, dans les bateys en République dominicaine, voisine à Haïti. Elle a été reçue par l'organisation d'aide humanitaire Batey Relief Alliance - BRA Dominicana. Le 1er mars dernier, Emeline Michel, qui compte plus de 20 ans dans la chanson créole, s'est rendue dans des bateys dominicains, où vivent plus de 200.000 de ses compatriotes et descendants.
Elle a visité entre autres le batey Cojobal où une foule d'enfants et d'adultes l'ont accueillie avec joie, avec des ballons multicolores et en chantant, « Bienvenida Emelina ! Bienvenida Emelina ! »
« C'était un moment mémorable pour moi », a indiqué Emeline qui a chanté « Viejo » une complainte parlant des conditions de vies difficiles des Haïtiens dans les bateys, indique une note de BRA.
La chanteuse, surnommée « Reine de la chanson créole », saluait la foule avec émotion dans sa langue maternelle, « Bonjou zanmi m yo! » ou en français « Bonjour les amis ! » Elle a aussi interprété des chansons folkloriques haïtiennes, dont « Tolalito ». Elle a invité les enfants à chanter avec elle.
Après ses interprétations improvisées, l'artiste a signé des autographes et fait don d'exemplaires de ses derniers albums ainsi que des affiches personnalisées à la foule. Des hommes, des femmes et des enfants, tout âge confondu, étaient tout fiers de sa visite, soulignant qu'il s'agissait de la première visite d'un artiste haïtien de notoriété internationale dans les bateys.
Emeline Michel a expliqué que c'était « un véritable choc » de voir un monde différent que ce qu'elle avait imaginé. « Il était temps d'avoir finalement mon propre point de vue », a-t-elle soutenue. L'artiste a également visité un groupe de PV/VIH ainsi que des enfants orphelins du sida, conclut la note.

(Article soumis au forum de moun.com sur http://www.moun.com)
Un commentaire :
Un article d’une singulière importance relatant un fait unique un geste d’une portée et d’un symbolisme exemplaires. Nous faisons partie des gens qui voyons d’un très mauvais œil cette tendance à parler des haïtiens vivant en République Dominicaine dans un contexte très particulier qui ne les replace jamais au sein de la fameuse diaspora haïtienne.
Souvent nous lisons des notes sur des blogs et des sites Internet psalmodiant notre riche et importante diaspora qui « sur-usent d’épithètes plus qu’élogieux pour vanter les mérites de nos compatriotes résidant aux USA, au Canada ou en France. Mais de façon catégorique, ces récits « excluent » avec une indécence primaire plus d’un million d’haïtiens qui piétinent dans les fanges de la vie de l’autre côté de la frontière.
Cette exclusion, si elle n’est pas le fait du hasard peut être considérée comme le reflet de notre subconscient qui préfère scotomiser l’existence de cette population qui « fait honte ». Si on en parle pas ils n’existent pas. De là un paradoxe témoin de la plus pure des hypocrisies : pendant que le subconscient haïtien ignore ces fils d’Haïti nés en terre étrangère ou expatriés de fortune dans une indifférence pathologique, des voix s’élèvent pour demander au gouvernement dominicain de s’en occuper. La vérité reste toujours la même et plus immuable que jamais : Haïti doit solutionner les problèmes des haïtiens !
Emline Michel a fait un pas énorme pour ouvrir un sentier non battu jusqu’à présent.
Grâce à l’église catholique, grande institution –quand elle reste dans les limites de ses fonctions- nous avions eu à visiter et prodiguer des soins dans les bateys situés à Higuey. Ce genre de bain de foule font un bien fou, ce bain ouvre nos vrais pores et nous permet de transpirer notre humanité dans la plus pure et la plus claire de ces expressions.
Un souhait pieux et vertueux serait de croire que d’autres artistes, d’autres personnages importants et -qui sait- le président Préval et le premier ministre Alexis parcourront ce sentier pour retrouver et prouver à ces haïtiens qu’ils ne sont pas abandonnés à leur sort.
« Tande ak wè se de »… Il faut le voir pour le croire… Très près des consortiums touristiques accueillant des milliers de touristes se trouvent parqués très loin de la portée de la vue des êtres superficiels les « barrancones » des bateys ou s’agglutinent nos compatriotes. La pauvreté qui se respire dans cet environnement n’est rien à côté de l’avilissement de la dignité humaine qui se confine et s’évertuent à faire des habitants des bateys des êtres oubliés des bon-dieux.
(jopi http://www.moun.com)