Dans son dernier rapport transmis au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU évoque des risques d’inondations et d’ouragans, une possible remontée de l’insécurité criminelle et recommande le renforcement de la composante de police de la MINUSTAH à l’approche des élections
mardi 27 avril 2010,Radio Kiskeya
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour qui la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) a un rôle capital à jouer dans le relèvement post-séisme d’Haïti, s’est déclaré mardi "extrêmement inquiet" des menaces de nouvelles catastrophes naturelles auxquelles le pays pourrait faire face dans les prochains mois.
Dans son dernier rapport rendu public à New York, M. Ban exprime ses plus vives préoccupations à l’approche de la saison des pluies et des ouragans, la première ayant déjà commencé, il y a quelques jours, sera suivie de la seconde dans moins de deux mois.
Les risques d’une possible reprise des activités criminelles et des conditions d’accueil précaires dans les camps de réfugiés ne sont pas non moins inquiétants, selon le document.
"Il faut continuer de multiplier les activités de secours et de protection alors même que la fragilité des institutions de l’État expose le pays à la reprise des activités des bandes, du crime organisé et du trafic de drogues, qui pourraient entraver les acquis de la stabilisation de ces dernières années", affirme le patron de l’ONU ajoutant "les conditions de vie dans les camps de déplacés entraînent également de nouveaux risques auxquels il faut faire face".
Fort de ce constat, le Secrétaire général exhorte le Conseil de sécurité à soutenir les recommandations stratégiques de renforcement de la MINUSTAH afin qu’elle puisse efficacement aider les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités.
Parallèlement, un appel est lancé aux donateurs pressés de fournir en urgence leur contribution financière post-séisme à Haïti. Car, l’appel humanitaire révisé lancé par les agences onusiennes n’est, jusqu’à aujourd’hui, financé qu’à hauteur de 50%.
"La MINUSTAH a un rôle capital à jouer", écrit Ban Ki-moon qui estime que la phase de "consolidation" dans laquelle se trouvait la force de stabilisation avant la tragédie du 12 janvier doit maintenant faire place à "des efforts supplémentaires, pendant les 18 mois à deux ans à venir, dans le cadre desquels la Mission aidera le gouvernement à conserver les acquis de la stabilisation et à amorcer une transition sans heurt vers la reconstruction à long terme".
Le rapport note que depuis début février, la MINUSTAH a progressivement reçu des renforts importants, sa composante militaire étant désormais de 120 officiers d’état-major et de 8.186 soldats. De plus, des troupes d’infanterie argentines et péruviennes arriveront d’ici la mi-mai.
« Compte tenu de ce déploiement accru et de la réduction, depuis le début du mois de mars, des partenaires militaires de la Mission ne relevant pas de l’ONU, la composante militaire de la MINUSTAH joue un rôle encore plus grand dans l’appui aux opérations humanitaires », fait remarquer le Secrétaire général de l’ONU.
L’une des difficultés constatées dans la constitution des effectifs est le déficit de femmes francophones parmi les membres de la Police des Nations Unies et de spécialistes de domaines particuliers (formation, génie civil, architecture, lutte contre le trafic des stupéfiants, lutte contre les enlèvements, criminalité organisée, planification, police technique et scientifique, administration, achats, logistique). Il en est de même des cadres intermédiaires, commandants régionaux et spécialistes des victimes spéciales.
Ban Ki-moon recommande au Conseil de sécurité d’autoriser l’élargissement de la composante policière de la force onusienne dans le but de mieux épauler la Police Nationale d’Haïti et de rendre disponibles des forces de sécurité supplémentaires à l’occasion des prochaines élections. "Je recommande que le nombre de membres du personnel de police soit porté à 680, soit 200 membres de la Police des Nations Unies et trois unités de police constituées, en plus des effectifs autorisés par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1908 (2010)". Les effectifs actuellement autorisés pourraient être déployés d’ici à la fin du mois de septembre et les 680 éléments supplétifs avant la fin de l’année, "à temps pour les élections", dit M. Ban.
"Il ne faut pas sous-estimer le temps dont Haïti a besoin pour se remettre du séisme. Il n’y a pas une famille haïtienne qui n’ait été touchée par le séisme", a martelé le dirigeant des Nations Unies qui croit que la reconstruction doit passer par la résolution des problèmes sociaux et économiques sans précédent que connaît le pays. « Il faudra aussi absolument faire en sorte que le flot d’aide internationale atténue, au lieu de les accentuer, les inégalités de répartition des richesses et des débouchés, qui alimentent depuis longtemps l’instabilité en Haïti », conclut-il de façon judicieuse.
La MINUSTAH, dont l’état-major a été décapité le 12 janvier, avait gardé un profil bas et ne s’était pratiquement pas associée aux opérations de sauvetage dans les heures et jours ayant suivi la catastrophe qui a causé entre 250.000 et 300.000 morts, 300.000 blessés et 1,2 millions de sinistrés.
Les casques bleus sont déployés à travers le pays depuis leur arrivée, en 2004, peu après la chute de Jean-Bertrand Aristide. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6732
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 28 avril 2010
Elections : René Préval met le paquet
Estimant "vitale" pour la stabilité du pays la tenue avant la fin de l’année des présidentielles et législatives, le chef de l’Etat a profité du sommet Brésil-CARICOM pour rechercher l’appui de Brasilia et de l’ensemble de la communauté internationale au processus électoral Lundi 26 avril 2010, Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval a sollicité lundi à Brasilia l’appui du Brésil et de toute la communauté internationale à l’organisation des élections présidentielles et législatives que son régime souhaite réaliser d’ici la fin de l’année.
"La démocratie pleine garantira la stabilité et c’est une condition sine qua non pour le développement d’Haïti", a déclaré le chef de l’Etat à des journalistes de différents médias, dont l’agence espagnole EFE, à l’issue d’une rencontre privée avec son homologue brésilien, Luiz Inàcio Lula da Silva, en marge du sommet Brésil-CARICOM.
Faisant un récapitulatif des prochaines échéances constitutionnelles, M. Préval a cité la fin, le 10 mai, du mandat de l’ensemble des 99 Députés et d’un tiers des Sénateurs (10 sièges) avant d’évoquer son propre départ le 7 février 2011.
Le dirigeant haïtien a jugé tout à fait nécessaire la tenue cette année-même des présidentielles et des législatives. Pour y parvenir, son gouvernement compte sur le soutien de Brasilia et espère pouvoir obtenir celui de toute la communauté internationale.
Des sources officielles brésiliennes ont fait savoir que Lula a promis à son hôte de l’aider à rechercher le soutien escompté tant dans d’autres pays qu’au niveau des organisations internationales telles l’ONU et l’OEA.
Des sénatoriales partielles prévues initialement fin février et début mars ont du être annulées en raison du tremblement de terre du 12 janvier qui, outre d’énormes dégâts matériels, a aussi fait entre 250.000 et 300.000 morts, parmi eux de nombreux électeurs potentiels.
Cependant, le cycle électoral n’ayant pas été respecté, des retards considérables avaient déjà empêché la tenue de ces joutes, longtemps avant le séisme.
Des partis politiques de l’opposition estiment que la conjoncture actuelle n’est pas propice aux compétitions électorales et sont hostiles au Conseil électoral provisoire (CEP) dont l’indépendance est remise en cause.
Le Président Préval, qui avait quitté Port-au-Prince dimanche, en compagnie de la ministre des affaires étrangères, Marie-Michèle Rey, à bord d’un avion de la force aérienne brésilienne, sera de retour mardi après une brève visite médicale à Cuba. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6729
Le Président haïtien René Préval a sollicité lundi à Brasilia l’appui du Brésil et de toute la communauté internationale à l’organisation des élections présidentielles et législatives que son régime souhaite réaliser d’ici la fin de l’année.
"La démocratie pleine garantira la stabilité et c’est une condition sine qua non pour le développement d’Haïti", a déclaré le chef de l’Etat à des journalistes de différents médias, dont l’agence espagnole EFE, à l’issue d’une rencontre privée avec son homologue brésilien, Luiz Inàcio Lula da Silva, en marge du sommet Brésil-CARICOM.
Faisant un récapitulatif des prochaines échéances constitutionnelles, M. Préval a cité la fin, le 10 mai, du mandat de l’ensemble des 99 Députés et d’un tiers des Sénateurs (10 sièges) avant d’évoquer son propre départ le 7 février 2011.
Le dirigeant haïtien a jugé tout à fait nécessaire la tenue cette année-même des présidentielles et des législatives. Pour y parvenir, son gouvernement compte sur le soutien de Brasilia et espère pouvoir obtenir celui de toute la communauté internationale.
Des sources officielles brésiliennes ont fait savoir que Lula a promis à son hôte de l’aider à rechercher le soutien escompté tant dans d’autres pays qu’au niveau des organisations internationales telles l’ONU et l’OEA.
Des sénatoriales partielles prévues initialement fin février et début mars ont du être annulées en raison du tremblement de terre du 12 janvier qui, outre d’énormes dégâts matériels, a aussi fait entre 250.000 et 300.000 morts, parmi eux de nombreux électeurs potentiels.
Cependant, le cycle électoral n’ayant pas été respecté, des retards considérables avaient déjà empêché la tenue de ces joutes, longtemps avant le séisme.
Des partis politiques de l’opposition estiment que la conjoncture actuelle n’est pas propice aux compétitions électorales et sont hostiles au Conseil électoral provisoire (CEP) dont l’indépendance est remise en cause.
Le Président Préval, qui avait quitté Port-au-Prince dimanche, en compagnie de la ministre des affaires étrangères, Marie-Michèle Rey, à bord d’un avion de la force aérienne brésilienne, sera de retour mardi après une brève visite médicale à Cuba. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6729
Haiti-Séisme : Les médias sont aveugles à l’aide apportée par Cuba
lundi 26 avril 2010, Par Norman Girvan* Article publié en Anglais dans le journal trinidadien Trinidad Express [1]
Traduction en Francais aux bons soins de Pierre Golberger, de l’Eglise unie du canada
Lors de la récente Conférence internationale des donateurs pour Haïti, Cuba a annoncé un programme pour reconstruire complètement le service de santé national du pays. Bien que cet ‘engagement’ ait été, sans nul doute, le plus ambitieux et le plus impressionnant des 59 efforts consentis par les institutions financières, blocs régionaux et gouvernements présents, il a été largement ignoré par les principaux médias des États-Unis, et de ce fait est passé inaperçu aux yeux de l’ensemble du monde.
Le programme proposé par Cuba et basé sur le système hautement efficace en vigueur dans ce pays comprend les soins primaires, secondaires et tertiaires, ainsi que la formation médicale. Voici certaines caractéristiques du Plan envisagé :
Créer 101 cliniques de soins primaires pouvant traiter 2,8 patients, réaliser 1,3 millions opérations d’urgence, diriger 168 000 accouchements, et vacciner trois millions de personnes chaque année.
Créer 30 hôpitaux communautaires de soins de niveau secondaire pouvant traiter 2,1 millions de patients chaque année : assistance médicale pour un million d’interventions d’urgence, 54 000 opérations, 276 000 électrocardiogrammes, 107 000 examens dentaires, 144 000 ultrasonoscopies, et 487 000 tests de laboratoire. Les patients souffrant de traumatismes multiples seront traités dans 30 salles de réadaptation, et jusqu’à 2,4 millions de traitements thérapeutiques seront dispensés à 520 000 patients.
Créer un hôpital de soins de niveau tertiaire avec un personnel permanent de 80 médecins spécialistes cubains et comprenant divers départements cliniques destinés à la recherche, l’enseignement, et la formation de personnel haïtien pour remplacer éventuellement le personnel cubain.
Une offre supplémentaire de 312 bourses d’études médicales pour des Haïtiens désirant étudier à Cuba.
Le programme proposé par Cuba n’est pas qu’un engagement pour l’avenir, mais la suite d’une aide médicale fournie à Haïti depuis 1999. Celle-ci s’est intensifiée depuis le tremblement de terre. La brigade médicale cubaine en Haïti est présente dans 127 des 137 communes du pays. Elle a sauvé à ce jour 223 442 vies, traité 14 millions de personnes, fait 225 000 interventions chirurgicales, et présidé à 109 000 naissances. Depuis le séisme, 23 centres de soins médicaux primaires, 15 hôpitaux communautaires et 21 salles de réadaptation ont été mise en opération.
Le coût de ce programme sur une période de 10 ans est estimé à 690,5 $ millions de dollars US.
La contribution de Cuba, relativement à son PIB, est 152 fois plus élevée que celle des États-Unis qui ont fourni 1,15 $ million de dollars US. La France a donné 188,93 $ millions, l’Allemagne 53,17 $ millions, le Japon 75 $ millions, et le Canada 375 $ millions. Les contributions de l’Italie et du Royaume Uni étaient probablement incluses dans les 203,19 $ millions fournis par les pays de l’Union européenne.
En chiffres absolus, la valeur de la contribution de Cuba est presque quatre fois plus élevée que celle de la France, 12 fois plus que celle de l’Allemagne, et presque deux fois plus que celle du Canada. À l’exception du montant fourni par les États-Unis, la contribution de Cuba excède de 35 pourcent celle des autres pays du G7 combinés et de la Banque mondiale (479 $ millions US).
Alors que d’autres pays donnent de l’argent, Cuba s’investit activement dans la création d’un système complet de soins de santé qui traitera 75 pourcent de la population haïtienne et qui sauvera des centaines de milliers de vies.
L’analyse de la couverture de la Conférence par cinq des plus importants médias étasuniens – CNN, le New York Times, le Boston Globe, le Washington Post, et le Miami Herald – a révélé que sur les 38 articles publiés dans les 10 jours suivant immédiatement la Conférence, un seul (dans le Miami Herald) a mentionné la contribution de Cuba.
Une recherche Google des 50 résultats de nouvelles sur la ‘Conférence internationale des des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti’ organisée par les Nations Unies, n’a produit que deux articles ayant mentionné le rôle de Cuba.
Ces articles parlaient principalement de l’importance du rôle des États-Unis dans l’aide apportée à Haïti. L’effort des États-Unis a souvent été décrit comme équivalent ou même plus important que celui des Nations Unies. L’un d’entre eux déclarait que ‘les contributions les plus importantes avaient été celles des États-Unis et de l’Union européenne’, ce qui n’est même pas vrai puisque le Venezuela a donné 2,4 $ millions US. Les États-Unis figuraient constamment en tête de liste des pays donateurs.
Le contraste est dramatique entre cette ‘dissimulation des faits’ et l’attention accordée aux allégations de violation des droits humains à Cuba. Des dizaines d’articles ont paru ces dernières semaines sur la mort de Orlando Zapata Tamayo, un ‘dissident’ incarcéré ayant un dossier criminel qui a refusé toute nourriture pendant 80 jours, et la grève de la faim de Guillermo Fariatas.
Plutôt que d’accorder préséance au programme médical de Cuba qui améliorera la qualité de vie de 75 pourcent de la population d’Haïti (9 millions de personnes), ces médias ont choisi de souligner le cas de deux hommes qui ont délibérément décidé d’opter pour le suicide et de les présenter comme des martyrs pour, de toute évidence, embarrasser le gouvernement cubain. Des louanges sélectives d’une part, une indignation sélective d’autre part.
On nous demande toutefois de croire que ces médias sont ‘libres’ et ‘non biaisés’. Malheureusement, la grande majorité des médias de la planète choisissent ce genre de reportage sélectif comme modèle. Cela doit changer.
……………………
*Norman Girvan est chercheur universitaire au UWI Graduate Institute of International Relations, University of the West Indies.
Emily J. Kirk de l’Université de Cambridge et John M. Kirk de l’Université de Dalhousie ont contribué à la rédaction de cet article.
[1] http://www.trinidadexpress.com/inde...
Traduction en Francais aux bons soins de Pierre Golberger, de l’Eglise unie du canada
Lors de la récente Conférence internationale des donateurs pour Haïti, Cuba a annoncé un programme pour reconstruire complètement le service de santé national du pays. Bien que cet ‘engagement’ ait été, sans nul doute, le plus ambitieux et le plus impressionnant des 59 efforts consentis par les institutions financières, blocs régionaux et gouvernements présents, il a été largement ignoré par les principaux médias des États-Unis, et de ce fait est passé inaperçu aux yeux de l’ensemble du monde.
Le programme proposé par Cuba et basé sur le système hautement efficace en vigueur dans ce pays comprend les soins primaires, secondaires et tertiaires, ainsi que la formation médicale. Voici certaines caractéristiques du Plan envisagé :
Créer 101 cliniques de soins primaires pouvant traiter 2,8 patients, réaliser 1,3 millions opérations d’urgence, diriger 168 000 accouchements, et vacciner trois millions de personnes chaque année.
Créer 30 hôpitaux communautaires de soins de niveau secondaire pouvant traiter 2,1 millions de patients chaque année : assistance médicale pour un million d’interventions d’urgence, 54 000 opérations, 276 000 électrocardiogrammes, 107 000 examens dentaires, 144 000 ultrasonoscopies, et 487 000 tests de laboratoire. Les patients souffrant de traumatismes multiples seront traités dans 30 salles de réadaptation, et jusqu’à 2,4 millions de traitements thérapeutiques seront dispensés à 520 000 patients.
Créer un hôpital de soins de niveau tertiaire avec un personnel permanent de 80 médecins spécialistes cubains et comprenant divers départements cliniques destinés à la recherche, l’enseignement, et la formation de personnel haïtien pour remplacer éventuellement le personnel cubain.
Une offre supplémentaire de 312 bourses d’études médicales pour des Haïtiens désirant étudier à Cuba.
Le programme proposé par Cuba n’est pas qu’un engagement pour l’avenir, mais la suite d’une aide médicale fournie à Haïti depuis 1999. Celle-ci s’est intensifiée depuis le tremblement de terre. La brigade médicale cubaine en Haïti est présente dans 127 des 137 communes du pays. Elle a sauvé à ce jour 223 442 vies, traité 14 millions de personnes, fait 225 000 interventions chirurgicales, et présidé à 109 000 naissances. Depuis le séisme, 23 centres de soins médicaux primaires, 15 hôpitaux communautaires et 21 salles de réadaptation ont été mise en opération.
Le coût de ce programme sur une période de 10 ans est estimé à 690,5 $ millions de dollars US.
La contribution de Cuba, relativement à son PIB, est 152 fois plus élevée que celle des États-Unis qui ont fourni 1,15 $ million de dollars US. La France a donné 188,93 $ millions, l’Allemagne 53,17 $ millions, le Japon 75 $ millions, et le Canada 375 $ millions. Les contributions de l’Italie et du Royaume Uni étaient probablement incluses dans les 203,19 $ millions fournis par les pays de l’Union européenne.
En chiffres absolus, la valeur de la contribution de Cuba est presque quatre fois plus élevée que celle de la France, 12 fois plus que celle de l’Allemagne, et presque deux fois plus que celle du Canada. À l’exception du montant fourni par les États-Unis, la contribution de Cuba excède de 35 pourcent celle des autres pays du G7 combinés et de la Banque mondiale (479 $ millions US).
Alors que d’autres pays donnent de l’argent, Cuba s’investit activement dans la création d’un système complet de soins de santé qui traitera 75 pourcent de la population haïtienne et qui sauvera des centaines de milliers de vies.
L’analyse de la couverture de la Conférence par cinq des plus importants médias étasuniens – CNN, le New York Times, le Boston Globe, le Washington Post, et le Miami Herald – a révélé que sur les 38 articles publiés dans les 10 jours suivant immédiatement la Conférence, un seul (dans le Miami Herald) a mentionné la contribution de Cuba.
Une recherche Google des 50 résultats de nouvelles sur la ‘Conférence internationale des des donateurs pour un nouvel avenir en Haïti’ organisée par les Nations Unies, n’a produit que deux articles ayant mentionné le rôle de Cuba.
Ces articles parlaient principalement de l’importance du rôle des États-Unis dans l’aide apportée à Haïti. L’effort des États-Unis a souvent été décrit comme équivalent ou même plus important que celui des Nations Unies. L’un d’entre eux déclarait que ‘les contributions les plus importantes avaient été celles des États-Unis et de l’Union européenne’, ce qui n’est même pas vrai puisque le Venezuela a donné 2,4 $ millions US. Les États-Unis figuraient constamment en tête de liste des pays donateurs.
Le contraste est dramatique entre cette ‘dissimulation des faits’ et l’attention accordée aux allégations de violation des droits humains à Cuba. Des dizaines d’articles ont paru ces dernières semaines sur la mort de Orlando Zapata Tamayo, un ‘dissident’ incarcéré ayant un dossier criminel qui a refusé toute nourriture pendant 80 jours, et la grève de la faim de Guillermo Fariatas.
Plutôt que d’accorder préséance au programme médical de Cuba qui améliorera la qualité de vie de 75 pourcent de la population d’Haïti (9 millions de personnes), ces médias ont choisi de souligner le cas de deux hommes qui ont délibérément décidé d’opter pour le suicide et de les présenter comme des martyrs pour, de toute évidence, embarrasser le gouvernement cubain. Des louanges sélectives d’une part, une indignation sélective d’autre part.
On nous demande toutefois de croire que ces médias sont ‘libres’ et ‘non biaisés’. Malheureusement, la grande majorité des médias de la planète choisissent ce genre de reportage sélectif comme modèle. Cela doit changer.
……………………
*Norman Girvan est chercheur universitaire au UWI Graduate Institute of International Relations, University of the West Indies.
Emily J. Kirk de l’Université de Cambridge et John M. Kirk de l’Université de Dalhousie ont contribué à la rédaction de cet article.
[1] http://www.trinidadexpress.com/inde...
Haïti-Agriculture : Un plan d’investissement de 800 millions de dollars américains
mardi 27 avril 2010 P-au-P, 26 avril 2010 [AlterPresse] --- Le gouvernement prévoit d’injecter 800 millions de dollars américains dans les secteurs de production comme la pêche, l’élevage ou les crédits agricoles sur des périodes allant de 18 mois à 5 ans, selon ce qui ressort d’un débat organisé par le ministère de l’agriculture.
Le secrétaire d’Etat à la production animale, Michel Chancy, s’est montré satisfait du forum sur le plan d’investissement agricole qui s’est achevé au bout de trois jours par une journée porte ouverte le 24 avril.
Michel Chancy a déclaré que les deux premiers jours du forum ont répondu aux objectifs fixés.
« Il y a eu beaucoup de débats, parfois contradictoires, beaucoup d’oppositions et beaucoup de complémentarités. Nous allons tenir compte de ce qui a été dit, c’est d’ailleurs ce que nous recherchions à savoir des critiques et des suggestions pour enrichir la proposition de plan d’investissement agricole », a-t-il fait savoir.
« L’Etat ne va pas tout faire mais veut tout de même donner une orientation décidée en accord avec tous les secteurs » a précisé le secrétaire d’État.
La production nationale fait face depuis plusieurs années à une tendance croissante à l’’importation, une tendance que le plan entend renverser.
Entre 2007 et 2008, 1 milliard 500 millions de dollars ont été dépensés à l’importation de produits carniers tandis que suivant les études réalisées, les Haïtiens sont parmi les peuples qui consomment le moins de viande, a-t-il été mis en évidence lors du forum.
Des centaines de jeunes se sont réunis au Ranch de la Croix des Bouquets le 24 avril pour participer à la journée porte ouverte qui a terminé le forum. L’accent a surtout été mis sur les possibilités existantes des secteurs de la pêche, de la mangue, de la production de lait et de la culture de riz. [kft gp apr 27/04/2010 04:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9475
Le secrétaire d’Etat à la production animale, Michel Chancy, s’est montré satisfait du forum sur le plan d’investissement agricole qui s’est achevé au bout de trois jours par une journée porte ouverte le 24 avril.
Michel Chancy a déclaré que les deux premiers jours du forum ont répondu aux objectifs fixés.
« Il y a eu beaucoup de débats, parfois contradictoires, beaucoup d’oppositions et beaucoup de complémentarités. Nous allons tenir compte de ce qui a été dit, c’est d’ailleurs ce que nous recherchions à savoir des critiques et des suggestions pour enrichir la proposition de plan d’investissement agricole », a-t-il fait savoir.
« L’Etat ne va pas tout faire mais veut tout de même donner une orientation décidée en accord avec tous les secteurs » a précisé le secrétaire d’État.
La production nationale fait face depuis plusieurs années à une tendance croissante à l’’importation, une tendance que le plan entend renverser.
Entre 2007 et 2008, 1 milliard 500 millions de dollars ont été dépensés à l’importation de produits carniers tandis que suivant les études réalisées, les Haïtiens sont parmi les peuples qui consomment le moins de viande, a-t-il été mis en évidence lors du forum.
Des centaines de jeunes se sont réunis au Ranch de la Croix des Bouquets le 24 avril pour participer à la journée porte ouverte qui a terminé le forum. L’accent a surtout été mis sur les possibilités existantes des secteurs de la pêche, de la mangue, de la production de lait et de la culture de riz. [kft gp apr 27/04/2010 04:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9475
Le Brésil et la CARICOM annoncent un renforcement de leur aide à Haïti
Lula prône la solidarité dans le respect de la "souveraineté des peuples" lundi 26 avril 2010, Radio Kiskeya
Le Brésil et les quinze Etats membres de la Communauté Caraïbe (CARICOM) ont paraphé lundi une trentaine de conventions bilatérales et approuvé la création d’un mécanisme de consultation tout en s’engageant à renforcer l’aide à la reconstruction destinée à Haïti dévastée, il y a trois mois, par un puissant séisme.
Selon la presse brésilienne, en plus de renouveler leur solidarité au peuple haïtien très éprouvé, le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva et les dirigeants caribéens ont convenu de développer des "mécanismes d’aide et de coopération conjointe" dans le but de contribuer à la reconstruction du pays.
Lula en a profité pour rappeler que son pays avait fourni une aide d’environ 300 millions de dollars à Haïti depuis la tragédie du 12 janvier. "Il est possible d’être solidaires et de respecter la souveraineté des peuples", a-t-il répété.
Lors d’un tête-à-tête au Palais Itamaraty, siège de la chancellerie brésilienne, peu après le sommet Brésil-CARICOM, les Présidents Luiz Inàcio Lula da Silva et René Préval ont passé en revue différents domaines comme la santé, l’agriculture, l’éducation, la formation professionnelle, l’environnement, où la coopération bilatérale doit être renforcée.
Quant aux accords conclus entre le Brésil et la Communauté Caraïbe, ils portent notamment sur le changement climatique, la science et la technologie, la santé, l’agriculture, l’éducation et la culture, l’énergie, les biocombustibles, le tourisme, le transport et le commerce.
Remerciant le Président Lula pour l’intensification de la coopération, le Premier ministre de La Dominique, Roosvelt Skerryt, président en exercice de la CARICOM, a qualifié le Brésil de "porte-parole" des petits pays insulaires dans les forums internationaux.
Première rencontre du genre, le sommet de Brasilia a été organisé à l’initiative de Luiz Inàcio Lula da Silva. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6730
Le Brésil et les quinze Etats membres de la Communauté Caraïbe (CARICOM) ont paraphé lundi une trentaine de conventions bilatérales et approuvé la création d’un mécanisme de consultation tout en s’engageant à renforcer l’aide à la reconstruction destinée à Haïti dévastée, il y a trois mois, par un puissant séisme.
Selon la presse brésilienne, en plus de renouveler leur solidarité au peuple haïtien très éprouvé, le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva et les dirigeants caribéens ont convenu de développer des "mécanismes d’aide et de coopération conjointe" dans le but de contribuer à la reconstruction du pays.
Lula en a profité pour rappeler que son pays avait fourni une aide d’environ 300 millions de dollars à Haïti depuis la tragédie du 12 janvier. "Il est possible d’être solidaires et de respecter la souveraineté des peuples", a-t-il répété.
Lors d’un tête-à-tête au Palais Itamaraty, siège de la chancellerie brésilienne, peu après le sommet Brésil-CARICOM, les Présidents Luiz Inàcio Lula da Silva et René Préval ont passé en revue différents domaines comme la santé, l’agriculture, l’éducation, la formation professionnelle, l’environnement, où la coopération bilatérale doit être renforcée.
Quant aux accords conclus entre le Brésil et la Communauté Caraïbe, ils portent notamment sur le changement climatique, la science et la technologie, la santé, l’agriculture, l’éducation et la culture, l’énergie, les biocombustibles, le tourisme, le transport et le commerce.
Remerciant le Président Lula pour l’intensification de la coopération, le Premier ministre de La Dominique, Roosvelt Skerryt, président en exercice de la CARICOM, a qualifié le Brésil de "porte-parole" des petits pays insulaires dans les forums internationaux.
Première rencontre du genre, le sommet de Brasilia a été organisé à l’initiative de Luiz Inàcio Lula da Silva. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6730
Le ministre de l'Education Nationale invite les lycéens à la retenue
Le professeur, Joël Desrosiers Jean Pierre, ministre de l'éducation nationale exhorte les élèves qui ont manifesté hier lundi à la prudence et à la vigilance. Le responsable du ministère de l'Education Nationale réagissait aux actes de violences enregistrés ce lundi lors d'une manifestation.
Quatre lycéens ont été blessés au cours d'affrontements avec des agents affectés à la sécurité des locaux abritant le ministère, alors que la manifestation touchait à sa fin.
Estimant justes et saines les revendications des élèves, le ministre appelle ces manifestants à éviter toute récupération de leur mouvement à d'autres fins.
Intervenant à la rubrique le point sur radio Métropole Joël Desrosiers Jean Pierre rappelle qu'une de ses préoccupations principales est l'évacuation des bâtiments scolaires occupés par des sinistrés.
Le ministère de l'éducation, a fait beaucoup d'efforts pour remettre en place les structures scolaires depuis le 12 janvier déclare le professeur Joël Desrosiers Jean Pierre.
Par ailleurs le ministre Jean Pierre a annoncé que des discussions sont en cours en vue d'apporter un appui aux directeurs d'écoles afin de faire face à leurs responsabilités, vis-à-vis des professeurs.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17640
Quatre lycéens ont été blessés au cours d'affrontements avec des agents affectés à la sécurité des locaux abritant le ministère, alors que la manifestation touchait à sa fin.
Estimant justes et saines les revendications des élèves, le ministre appelle ces manifestants à éviter toute récupération de leur mouvement à d'autres fins.
Intervenant à la rubrique le point sur radio Métropole Joël Desrosiers Jean Pierre rappelle qu'une de ses préoccupations principales est l'évacuation des bâtiments scolaires occupés par des sinistrés.
Le ministère de l'éducation, a fait beaucoup d'efforts pour remettre en place les structures scolaires depuis le 12 janvier déclare le professeur Joël Desrosiers Jean Pierre.
Par ailleurs le ministre Jean Pierre a annoncé que des discussions sont en cours en vue d'apporter un appui aux directeurs d'écoles afin de faire face à leurs responsabilités, vis-à-vis des professeurs.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17640
250 Haïtiens sont arrivés au Mexique
Un groupe de 250 haïtiens est arrivé au Mexique dimanche dernier. Ils ont été transportés par le Usumacinta, un navire de la marine mexicaine. Ils font partie des 324 haïtiens ayant obtenu un visa humanitaire après le séisme du 12 janvier.
Ces haïtiens qui sont venus retrouvés leurs proches au Mexique, pourront travailler et se déplacer librement grâce ce visa humanitaire offert par le gouvernement mexicain.
EJ/Radio Métropole Haïti
Ces haïtiens qui sont venus retrouvés leurs proches au Mexique, pourront travailler et se déplacer librement grâce ce visa humanitaire offert par le gouvernement mexicain.
EJ/Radio Métropole Haïti
Trafic d'enfants : 3 arrestations à Mirebalais
La police du Bas-Plateau Central a annoncé ce mardi l'arrestation de trois (3) personnes sur lesquelles se portent des soupçons de trafic d'enfants, dans la zone de Mirebalais. Les suspects qui étaient accompagnés de 24 enfants, dont des nourrissons ont été appréhendés par la police alors qu'ils s'apprêtaient à se rendre à Port au prince.
Selon les premières informations fournies par la PNH, ces personnes revenaient apparemment du département de l'Artibonite. Elles transportaient les enfants à bord d'un véhicule.
Les habitants de la localité qui avaient remarqué leur comportement suspect ont alerté les forces de l'ordre.
Pour le moment, les 24 enfants ont été pris en charge par un responsable du ministère à la condition féminine du département du Centre.
Le président de la commission des droits de l'enfant de la chambre basse, Noël Eliphete qui s'est rendu sur place, en a profité pour demander aux parlementaires d'adopter une loi permettant de lutter contre ce genre de trafic qui prend de l'ampleur depuis la catastrophe du 12 janvier.
Rappelons qu'au lendemain du séisme, 10 Américains soupçonnés de trafic d'enfants, avaient été appréhendés à la frontière haitiano-dominicaine.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17639
Selon les premières informations fournies par la PNH, ces personnes revenaient apparemment du département de l'Artibonite. Elles transportaient les enfants à bord d'un véhicule.
Les habitants de la localité qui avaient remarqué leur comportement suspect ont alerté les forces de l'ordre.
Pour le moment, les 24 enfants ont été pris en charge par un responsable du ministère à la condition féminine du département du Centre.
Le président de la commission des droits de l'enfant de la chambre basse, Noël Eliphete qui s'est rendu sur place, en a profité pour demander aux parlementaires d'adopter une loi permettant de lutter contre ce genre de trafic qui prend de l'ampleur depuis la catastrophe du 12 janvier.
Rappelons qu'au lendemain du séisme, 10 Américains soupçonnés de trafic d'enfants, avaient été appréhendés à la frontière haitiano-dominicaine.
EJ/Radio Métropole Haïti
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