30 juillet 2011 Publié dans la catégorie : À La Une, Quoi de neuf ?
Depuis son déploiement après le séisme, la Compagnie de Génie japonaise (JAPANCOY) de la Force de la MINUSTAH a, à son actif, de nombreux travaux, tels la réhabilitation de routes, la démolition de bâtiments fortement endommagés par le séisme et l’enlèvement de débris. Aujourd’hui, les Casques bleus partagent leurs connaissances avec quatre Haïtiens. Une nouvelle facette de leur engagement dans la reconstruction du pays.
Photo : Japan PIO – UN/MINUSTAH
Aux quatre Haïtiens -deux femmes et deux jeunes hommes- les Casques bleus japonais apprennent, depuis le depuis le 12 juillet, à manier des chargeuses et des niveleuses, des équipements lourds utilisés dans des travaux d’ingénierie. Les deux femmes s’entrainent surtout, au moyen de leur « grader », à charger de sable des camions-benne. Quant aux deux jeunes hommes, ils manœuvrent des « loaders » pour étaler des remblais ou niveler des terrains. Outre l’enseignement relatif à l’utilisation des engins, les bénéficiaires ont reçu une formation théorique de base en matière de maintenance.
Cette formation entre dans le cadre d’un projet pilote et est susceptible de s’étendre à des effectifs plus importants. La période d’apprentissage s’étend sur un peu plus de deux semaines. Au terme de cette dernière, les apprenants seront soumis à des tests d’évaluation. Ils recevront leur certificat au cours d’une cérémonie officielle, à la base du dela Compagnie de Génie japonaise de la MINUSTAH, ce samedi 30 juillet.
« Je suis fière de pouvoir faire fonctionner un loader (chargeuse). Cette formation me permet de réaliser un rêve car j’ai toujours souhaité conduire des engins lourds», se félicite Judette Delva, soulignant qu’il y a très peu de femmes, dans le pays, qui sont attirées par de telles professions.Selon son confrère Jean-Pierre Fleuré, «il n’y a pas d’institutions dispensant ce type de formation en Haïti. En apprenant à utiliser des équipements d’ingénierie, on est mieux armé pour participer à la reconstruction de notre pays. En outre, cela nous offre des perspectives d’emplois».
Chômeur de son état et n’ayant aucune profession, Jean-Pierre a bénéficié de cette formation grâce à une demande formulée au contingent de génie japonais par le Ministère des Travaux Publics Transport et Communication (TPTC), via le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS). Comme ses trois autres collègues, il suit de manière intensive, depuis le 12 juillet, la formation théorique et pratique dispensée par une équipe de six instructeurs dirigée par l’ingénieur Masaru Imade.
Jean-Pierre se félicite de la disponibilité des instructeurs et de la pédagogie utilisée pour transmettre leur savoir. « Nous avons beaucoup appris en un laps de temps assez court. Ailleurs, nous aurions mis plusieurs mois pour acquérir toutes les connaissances qui nous ont été transmises pendant environ deux semaines », fait-il remarquer, ajoutant que « ce serait un plus pour le pays si d’autres entités pouvaient, comme les Japonais, aider des jeunes sans profession à apprendre un métier ».
Et c’est évidemment pour « permettre à de jeunes Haïtiens de mieux contribuer à l’évolution de leur société » que le contingent d’ingénierie japonais a « facilité » cette formation, comme le souligne le Lieutenant Masaru Imade. Pour sa part, le Major Maki Chonan, responsable de l’Information publique du contingent, fait valoir que « la transmission de ce savoir va être utile dans le cadre de la reconstruction du pays ».
Au delà de la formation !
Le transfert de connaissances n’est qu’un nouvel aspect de l’action des ingénieurs japonais de la MINUSTAH dans le pays. En effet, depuis leur déploiement en février 2010, ils ont participé à la réhabilitation de nombreuses routes et infrastructures. La remise en état de la route de Malpasse reliant Port-au-Prince à la République Dominicaine, régulièrement empruntée pour l’acheminement de l’aide humanitaire, est l’un des exemples parmi d’autres.
Les Casques bleus japonais interviennent aussi dans la démolition d’immeubles irréparables et l’enlèvement de débris. Ces initiatives touchent des bâtiments publics comme le commissariat de police de Delmas 33, le Ministère haïtien de l’Economie et des Finances et le Bureau des douanes de l’aéroport de Port-au-Prince. Ils ont aussi déblayé des immeubles logeant des institutions scolaires comme l’école primaire « Notre Dame du Petit », dans la commune de Carrefour et l’école Externat La Providence. A la Galerie d’Art Nader, leur mission était de retirer des décombres les œuvres d’art.
Un autre domaine d’intervention concerne le curage de canaux et le nettoyage de quartiers, dont Fort-National. Ces ingénieurs ont par ailleurs fourni un soutien technique dans l’aménagement de nombreux camps de déplacés, notamment dans la localité de Chambrun, dans la Plaine du Cul-de-sac, ainsi que celui de camp Tabarre Issa, à Port-au-Prince. Sur le site d’hébergement provisoire de Pétion-Ville Club, les Casques bleus ont réalisé des travaux de drainage et construit une structure de soutènement visant à empêcher les glissements de terrain.
La compagnie de génie japonaise s’investit en outre dans des activités à caractère humanitaire. Ainsi, figure à son crédit la construction d’un dépôt et d’un dortoir pour un orphelinat à Gantier, dans le cadre d’un Projet à Impact Rapide (QIP) de la MINUSTAH.
Les Casques bleus japonais entreprennent par ailleurs divers gestes de solidarité envers les populations vulnérables, sur leurs fonds propres. Par exemple, au «Centre loving hands children’s», un orphelinat situé dans la commune de la Croix-des-Bouquets, au nord-est de la capitale, ils ont offert 60 bancs, 13 tableaux, de la craie, des crayons et des cahiers. Ils ont aussi remis aux responsables divers produits alimentaires et des articles vestimentaires et organisé au profit des enfants, des activités culturelles.
Dans le cadre de l’opération « Nouvel Horizon 2011 », le contingent japonais a participé aux côtés de militaires américains à la réhabilitation d’infrastructures scolaires et médicales dans la localité de Poteau, aux Gonaïves. La dernière réalisation en date à mettre au crédit des japonais est la construction d’une buanderie dotée notamment de lavabos, d’une machine à laver et d’un espace pour faire sécher le linge au sanatorium de Sigueneau, un hôpital spécialisé dans le traitement de la tuberculose (TB) et de la double infection TB/VIH-SIDA à Léogane.
La compagnie de génie japonaise a un effectif quelque 330 membres, en majorité des ingénieurs.
Rédaction : Faustin Caille
Edition : Uwolowulakana Ikavi
http://minustah.org/?p=31394
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 30 juillet 2011
En route pour Haïti
Publié le 29 juillet 2011 à 05h00
Nicolas Ducharme
La Voix de l'Est
(Granby) La jeune Kimberley Desmarais se lançait ce matin dans une folle aventure. Elle et 11 autres cégépiens prenaient l'avion en direction d'Haïti avec un but précis: construire des maisons de transition pour les victimes du tremblement de terre qui a touché l'archipel en janvier 2010. Un bel exemple d'implication humanitaire.
C'est en se promenant dans le cégep que Kimberley a aperçu une affiche qui décrivait le projet du groupe Étudiants axés sur le monde (EAM), un organisme à vocation humanitaire géré par des associations étudiantes collégiales membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec. Immédiatement, la femme de 18 ans s'est reconnue dans ce projet. «Depuis que je suis jeune, j'ai toujours voulu faire de l'aide humanitaire. J'adore le monde et je fais du bénévolat dans un centre de personnes âgées. Quand j'ai vu ça, j'étais vraiment intéressée.» Après avoir soumis sa candidature aux EAM, Kimberley a reçu une réponse positive, elle allait être du voyage vers Haïti.
Ce que Kimberley ne sait toutefois pas, c'est que son nom a été retenu parmi un très grand nombre de soumissions. «Nous avons reçu énormément de candidatures. C'était complètement fou. On a des ressources limitées, donc on a dû faire des choix déchirants», indiquait Philippe Lafrance, directeur général des EAM. L'organisme obtient son financement des différentes associations étudiantes, qui remettent un montant d'un dollar par membre.
Peu d'expérience, mais beaucoup de volonté
Marteau à la main, la jeune femme prenait donc la route d'Haïti avec 11 autres étudiants qu'elle n'avait jamais rencontrés avant la journée d'hier. «Je ne connais personne, alors c'est un gros défi. Mais je ne suis pas gênée, je suis capable.» Les participants auront la tâche de construire 12 maisons de transition qui hébergeront les sans-abri du séisme dans la ville de Canaan, située à 8 kilomètres de Port-au-Prince. Pourtant, Kimberley ne possède aucune expérience dans le domaine de la construction. «Mes parents ont fait de la rénovation à la maison. Je les aide depuis que je suis jeune. Je n'ai pas peur de frapper sur un clou», lance celle qui étudie en éducation spécialisée au cégep de Granby.
Chacune des résidences sera bâtie au coût de 2000$ «Nous avons une entente avec notre partenaire local là-bas. Ce serait impossible de faire ça à ce prix au Québec. On veut en faire 12», souligne M. Lafrance. «Ces maisons permettront de loger une cinquantaine de personnes victimes du séisme de 2010. Dans la ville de Canaan, où nous nous rendons, des milliers de personnes vivent en ce moment sans eau courante, ni électricité, dans des tentes ou des maisons de fortune. Nous voulons améliorer leurs conditions de vie de manière durable en respectant leur culture et leurs traditions», ajoute Sonia Palato, étudiante et chargée de projet pour EAM.
Tous les détails dans notre édition de vendredi
Nicolas Ducharme
La Voix de l'Est
(Granby) La jeune Kimberley Desmarais se lançait ce matin dans une folle aventure. Elle et 11 autres cégépiens prenaient l'avion en direction d'Haïti avec un but précis: construire des maisons de transition pour les victimes du tremblement de terre qui a touché l'archipel en janvier 2010. Un bel exemple d'implication humanitaire.
C'est en se promenant dans le cégep que Kimberley a aperçu une affiche qui décrivait le projet du groupe Étudiants axés sur le monde (EAM), un organisme à vocation humanitaire géré par des associations étudiantes collégiales membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec. Immédiatement, la femme de 18 ans s'est reconnue dans ce projet. «Depuis que je suis jeune, j'ai toujours voulu faire de l'aide humanitaire. J'adore le monde et je fais du bénévolat dans un centre de personnes âgées. Quand j'ai vu ça, j'étais vraiment intéressée.» Après avoir soumis sa candidature aux EAM, Kimberley a reçu une réponse positive, elle allait être du voyage vers Haïti.
Ce que Kimberley ne sait toutefois pas, c'est que son nom a été retenu parmi un très grand nombre de soumissions. «Nous avons reçu énormément de candidatures. C'était complètement fou. On a des ressources limitées, donc on a dû faire des choix déchirants», indiquait Philippe Lafrance, directeur général des EAM. L'organisme obtient son financement des différentes associations étudiantes, qui remettent un montant d'un dollar par membre.
Peu d'expérience, mais beaucoup de volonté
Marteau à la main, la jeune femme prenait donc la route d'Haïti avec 11 autres étudiants qu'elle n'avait jamais rencontrés avant la journée d'hier. «Je ne connais personne, alors c'est un gros défi. Mais je ne suis pas gênée, je suis capable.» Les participants auront la tâche de construire 12 maisons de transition qui hébergeront les sans-abri du séisme dans la ville de Canaan, située à 8 kilomètres de Port-au-Prince. Pourtant, Kimberley ne possède aucune expérience dans le domaine de la construction. «Mes parents ont fait de la rénovation à la maison. Je les aide depuis que je suis jeune. Je n'ai pas peur de frapper sur un clou», lance celle qui étudie en éducation spécialisée au cégep de Granby.
Chacune des résidences sera bâtie au coût de 2000$ «Nous avons une entente avec notre partenaire local là-bas. Ce serait impossible de faire ça à ce prix au Québec. On veut en faire 12», souligne M. Lafrance. «Ces maisons permettront de loger une cinquantaine de personnes victimes du séisme de 2010. Dans la ville de Canaan, où nous nous rendons, des milliers de personnes vivent en ce moment sans eau courante, ni électricité, dans des tentes ou des maisons de fortune. Nous voulons améliorer leurs conditions de vie de manière durable en respectant leur culture et leurs traditions», ajoute Sonia Palato, étudiante et chargée de projet pour EAM.
Tous les détails dans notre édition de vendredi
Wyclef Jean: un homme et son influence
Publié le 30 juillet 2011 à 05h00
(Québec) «Si j'étais président, je serais élu vendredi, assassiné samedi, enterré dimanche», entonnait Wyclef Jean en 2008, dans sa nouvelle chanson If I Was President. Deux ans plus tard, le rappeur causait la surprise en se portant candidat à l'élection présidentielle d'Haïti, avant d'être disqualifié. Le chanteur new-yorkais a peut-être repris la route du showbusiness - qui l'emmène au Festivent samedi prochain -, mais il demeure un homme d'influence dans son pays natal.
Depuis un an, Wyclef semble être devenu aussi politicien que musicien, alors que la reconstruction d'Haïti a occupé le plus clair de son temps. La semaine dernière, encore, le rappeur de 41 ans se trouvait dans la ville de Saint-Marc, touchée par l'épidémie de choléra, pour officialiser le don d'une ambulance à l'hôpital local.
Don rendu possible par la fondation Yéle Haiti, qu'il a fondée en 2005 pour venir en aide aux communautés haïtiennes en difficulté. En 2007, il a de plus été nommé «ambassadeur de bonne volonté» par l'ancien président René Préval, ce qui lui permet d'avoir un rôle de promotion d'Haïti à l'étranger. Pas pour rien que le New York Times l'a récemment surnommé «l'homme qui aurait pu être prince de Port-au-Prince».
Après que la perle des Antilles eut été secouée par le tremblement de terre de janvier 2010, la star du hip-hop s'était donc sentie investie d'une nouvelle mission, politique celle-là. Mais le Comité électoral provisoire haïtien a coupé court à ses aspirations présidentielles, étant donné qu'il n'avait résidé au pays depuis 30 ans.
«Je pense que c'est correct. J'ai définitivement passé par-dessus. J'ai décidé de revenir avec mon parti pour donner un certain soutien», exprime Wyclef en entrevue, en rappelant qu'il se sentait simplement «comme la majorité de la population» qui voulait donner un coup de pouce.
Il a alors offert son soutien à l'autre candidat-chanteur Michel Martelly, et s'est activé à faire voter ses partisans pour celui qui a finalement remporté l'élection. Wyclef dit l'appuyer «à 100 %». À preuve, il semble partager l'avis de Martelly, qui, dans une récente entrevue à La Presse, s'est montré favorable à accorder une amnistie aux anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide, et ainsi prôner la réconciliation.
«Je crois que tous les Haïtiens, au bout du compte, devraient être libres de vivre dans leur pays. Le passé en a certainement été un très dur. Nelson Mandela nous a appris que c'est parfois difficile et dur de pardonner, d'oublier les événements, d'avancer. On ne pardonne pas le passé, mais, parfois, il faut avancer», commente-t-il.
Après être apparu sur plusieurs tribunes comme un aspirant président, le rappeur n'a pas craint d'être considéré comme un opportuniste en faisant paraître, en décembre dernier, un minidisque intitulé If I Were President: My Haitian Experience.
La musique comme thérapie
«En tant que musicien, ce que l'on fait, c'est s'exprimer par rapport aux événements. Comme l'a fait Marvin Gaye quand il chantait What's Going On. C'était en temps de guerre et on se dirigeait vers une période de racisme. Comme John Lennon et Give Peace a Chance. Je crois que chaque véritable musicien utilise l'art pour exprimer ce qu'il se passe dans le monde. L'inspiration se nourrit des événements. Je n'ai pas créé ces événements [en Haïti]. Je vais toujours tirer un album de mon inspiration, parce que la musique est ma thérapie», explique-t-il.
Après avoir fait couler beaucoup d'encre dans les médias, l'album lui a ainsi servi d'exutoire pour livrer son message à sa façon, message qui plaide pour un meilleur développement de la jeune génération haïtienne à travers l'éducation et la création d'emplois. Et il a passé de la parole aux actes en tournant le vidéoclip de la pièce Election Time en Haïti, histoire d'engager des villageois comme acteurs et techniciens.
À voir comment il prend son soutien au sérieux, pourrait-il retenter sa chance comme président? «Présentement, je ne peux pas voir plus loin», répond-il simplement, préférant s'attarder aux efforts de reconstruction.
Derrière l'homme d'influence, il y a également l'artiste qui marie les influences : hip-hop, reggae, rock et musique haïtienne, évidemment. Des influences qu'il a aussi puisées dans sa longue liste de collaborations éclectiques, que ce soit avec Shakira, Bono, will.i.am, Whitney Houston, Kenny Rogers ou Cyndi Lauper. Wyclef Jean proposera toute une palette de chansons lors de son spectacle au Festivent, en pigeant dans les hits des Fugees, ses succès solos et quelques classiques des années 80. Les deux heures de prestation qu'il promet seront sans doute bien remplies. «Les gens qui m'ont déjà vu performer le savent déjà, c'est comme un carnaval», conclut-il avec enthousiasme.
Vous voulez y aller?
QUAND : 6 août
OÙ : parc Champigny, Saint-Jean-Chrysostome
ENTRÉE : passeport ou billet journalier
INFO : www.festivent.net
(Québec) «Si j'étais président, je serais élu vendredi, assassiné samedi, enterré dimanche», entonnait Wyclef Jean en 2008, dans sa nouvelle chanson If I Was President. Deux ans plus tard, le rappeur causait la surprise en se portant candidat à l'élection présidentielle d'Haïti, avant d'être disqualifié. Le chanteur new-yorkais a peut-être repris la route du showbusiness - qui l'emmène au Festivent samedi prochain -, mais il demeure un homme d'influence dans son pays natal.
Depuis un an, Wyclef semble être devenu aussi politicien que musicien, alors que la reconstruction d'Haïti a occupé le plus clair de son temps. La semaine dernière, encore, le rappeur de 41 ans se trouvait dans la ville de Saint-Marc, touchée par l'épidémie de choléra, pour officialiser le don d'une ambulance à l'hôpital local.
Don rendu possible par la fondation Yéle Haiti, qu'il a fondée en 2005 pour venir en aide aux communautés haïtiennes en difficulté. En 2007, il a de plus été nommé «ambassadeur de bonne volonté» par l'ancien président René Préval, ce qui lui permet d'avoir un rôle de promotion d'Haïti à l'étranger. Pas pour rien que le New York Times l'a récemment surnommé «l'homme qui aurait pu être prince de Port-au-Prince».
Après que la perle des Antilles eut été secouée par le tremblement de terre de janvier 2010, la star du hip-hop s'était donc sentie investie d'une nouvelle mission, politique celle-là. Mais le Comité électoral provisoire haïtien a coupé court à ses aspirations présidentielles, étant donné qu'il n'avait résidé au pays depuis 30 ans.
«Je pense que c'est correct. J'ai définitivement passé par-dessus. J'ai décidé de revenir avec mon parti pour donner un certain soutien», exprime Wyclef en entrevue, en rappelant qu'il se sentait simplement «comme la majorité de la population» qui voulait donner un coup de pouce.
Il a alors offert son soutien à l'autre candidat-chanteur Michel Martelly, et s'est activé à faire voter ses partisans pour celui qui a finalement remporté l'élection. Wyclef dit l'appuyer «à 100 %». À preuve, il semble partager l'avis de Martelly, qui, dans une récente entrevue à La Presse, s'est montré favorable à accorder une amnistie aux anciens présidents Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide, et ainsi prôner la réconciliation.
«Je crois que tous les Haïtiens, au bout du compte, devraient être libres de vivre dans leur pays. Le passé en a certainement été un très dur. Nelson Mandela nous a appris que c'est parfois difficile et dur de pardonner, d'oublier les événements, d'avancer. On ne pardonne pas le passé, mais, parfois, il faut avancer», commente-t-il.
Après être apparu sur plusieurs tribunes comme un aspirant président, le rappeur n'a pas craint d'être considéré comme un opportuniste en faisant paraître, en décembre dernier, un minidisque intitulé If I Were President: My Haitian Experience.
La musique comme thérapie
«En tant que musicien, ce que l'on fait, c'est s'exprimer par rapport aux événements. Comme l'a fait Marvin Gaye quand il chantait What's Going On. C'était en temps de guerre et on se dirigeait vers une période de racisme. Comme John Lennon et Give Peace a Chance. Je crois que chaque véritable musicien utilise l'art pour exprimer ce qu'il se passe dans le monde. L'inspiration se nourrit des événements. Je n'ai pas créé ces événements [en Haïti]. Je vais toujours tirer un album de mon inspiration, parce que la musique est ma thérapie», explique-t-il.
Après avoir fait couler beaucoup d'encre dans les médias, l'album lui a ainsi servi d'exutoire pour livrer son message à sa façon, message qui plaide pour un meilleur développement de la jeune génération haïtienne à travers l'éducation et la création d'emplois. Et il a passé de la parole aux actes en tournant le vidéoclip de la pièce Election Time en Haïti, histoire d'engager des villageois comme acteurs et techniciens.
À voir comment il prend son soutien au sérieux, pourrait-il retenter sa chance comme président? «Présentement, je ne peux pas voir plus loin», répond-il simplement, préférant s'attarder aux efforts de reconstruction.
Derrière l'homme d'influence, il y a également l'artiste qui marie les influences : hip-hop, reggae, rock et musique haïtienne, évidemment. Des influences qu'il a aussi puisées dans sa longue liste de collaborations éclectiques, que ce soit avec Shakira, Bono, will.i.am, Whitney Houston, Kenny Rogers ou Cyndi Lauper. Wyclef Jean proposera toute une palette de chansons lors de son spectacle au Festivent, en pigeant dans les hits des Fugees, ses succès solos et quelques classiques des années 80. Les deux heures de prestation qu'il promet seront sans doute bien remplies. «Les gens qui m'ont déjà vu performer le savent déjà, c'est comme un carnaval», conclut-il avec enthousiasme.
Vous voulez y aller?
QUAND : 6 août
OÙ : parc Champigny, Saint-Jean-Chrysostome
ENTRÉE : passeport ou billet journalier
INFO : www.festivent.net
Revenir embelli des Correspondances d'Eastman
Publié le 30 juillet 2011 à 06h00
Mis à jour le 30 juillet 2011 à 06h00
À Eastman, le mot «correspondance» transcende nettement l'échange de lettres même si l'écriture épistolaire constitue depuis le début une des activités centrales de ce rendez-vous littéraire.
Dans le «Circuit des lettres», les épistoliers peuvent s'installer dans l'un ou l'autre des 10 jardins qu'autant de résidants d'Eastman mettent à la disposition des Correspondances pour accueillir ceux et celles qui, munis du stylo-passeport biodégradable (12$), s'installeront à l'ombre d'un pin ou sous un parasol pour écrire à qui ils veulent. D'autres choisiront d'aller écrire (ou lire) dans le «Portage des mots», parcours d'un kilomètre aménagé derrière le théâtre La Marjolaine, le quartier général des Correspondances.
Dûment cachetées et adressées, les enveloppes sont remises aux facteurs bénévoles des Correspondances qui, avec l'appui de leurs partenaires de Postes Canada, s'occuperont de les affranchir pour qu'elles se rendent à destination, où que ce soit dans le monde.
Lettre à l'Univers
«La plupart des gens écrivent à un membre de leur famille, mais certains adressent leur lettre à l'Univers... et c'est moi qui les lis», raconte Line Richer, directrice générale et artistique des Correspondances depuis leurs débuts en 2001. «Oui, le nom est un peu long, mais il est connu et il en est aussi venu à évoquer les correspondances entre les formes d'art.»
En effet, de jeudi à dimanche, les visiteurs pourront entendre David Goudreault, titulaire de la Coupe du monde de slam-poésie, ou Ian Fournier qui chantera Brassens jeudi et Ferré, Baudelaire et Rimbaud samedi. Le plat principal reste toutefois les cafés littéraires dont le nombre est passé de neuf à douze parce que les Correspondances ont dû refuser du monde, l'an passé.
«Les cafés littéraires se tiennent tous dans des lieux bucoliques», insiste Line Richer, «boulimique» de lecture et amante de la nature. «Autour d'un animateur, trois auteurs viennent non pas parler de leurs livres, mais échanger sur un thème précis» Thème qui les ramène parfois à leurs livres comme le « caf'litt » de vendredi matin où Anaïs Barbeau-Lavalette (Je voudrais qu'on m'efface), Perrine Leblanc (L'homme blanc) et Mélanie Vincelette (Crimes horticoles) parleront de leur premier roman avec Catherine Lalonde. Participeront aussi, entre autres, à un café littéraire: Danielle Laurin et Élise Turcotte, Louise Penny, Johanne Seymour et André Jacques, Louis Hamelin et Martine Desjardins (voir le programme complet sur www.lescorrespondances.ca).
Laferrière en ouverture
Les Correspondances s'ouvrent jeudi avec Dany Laferrière qui parlera de son bonheur de lire... étendu dans une baignoire, son lieu de lecture préféré. Une chance unique de voir l'auteur de L'énigme du retour dans son plus simple appareil.
C'est le même Laferrière, par ailleurs, qui a choisi le roman Gouverneurs de la rosée comme élément central de l'Espace Jacques Roumain, du nom de l'un des plus grands écrivains haïtiens du XXe siècle. Le cinquième de la population d'Eastman -200 des 1000 habitants- ont lu Gouverneurs de la rosée, roman qui a révélé Jacques Roumain au monde quelques mois après sa mort en 1944.
«Quand on veut découvrir un pays, il faut passer par les meilleurs», lance l'éditeur Rodney Saint-Éloi (Mémoire d'encrier), qui animera l'Espace Jacques Roumain avec son ami Laferrière.
«Gouverneurs de la rosée est un roman d'amour et d'espoir, un roman de la terre qui reste très actuel car il évoque, par la misère des paysans haïtiens, l'idéal humain d'accéder à quelque chose de plus grand que nous.»
Outre la souffrance des «dépossédés de leur destin», quel aspect de cette oeuvre -l'une des plus connues de la littérature haïtienne (voir www.lehman.cuny.edu)- est le plus à même de toucher le coeur des Québécois? Rodney Saint-Éloi évoque la langue: «Comme le franco-créole pour les Haïtiens -Jacques Roumain a écrit Gouverneurs de la rosée dans un français assez haïtien-, le joual s'est avéré pour les Québécois un instrument d'affirmation et de défense.
«Jacques Roumain le montre d'ailleurs: il y a toujours quelque chose à défendre. En ce sens, Gouverneurs de la rosée n'est pas un livre haïtien, mais un livre pour la planète, un livre qui rend beau celui qui le lit.»
Correspondance vers la beauté universelle...
Les Correspondances d'Eastman, du 4 au 7 août; pour info : 450-297-2265 ou 1-888-297-3449; http://www.lescorrespondances.ca/
http://www.cyberpresse.ca/arts/201107/29/01-4422030--revenir-embelli-des-correspondances-deastman.php
Mis à jour le 30 juillet 2011 à 06h00
À Eastman, le mot «correspondance» transcende nettement l'échange de lettres même si l'écriture épistolaire constitue depuis le début une des activités centrales de ce rendez-vous littéraire.
Dans le «Circuit des lettres», les épistoliers peuvent s'installer dans l'un ou l'autre des 10 jardins qu'autant de résidants d'Eastman mettent à la disposition des Correspondances pour accueillir ceux et celles qui, munis du stylo-passeport biodégradable (12$), s'installeront à l'ombre d'un pin ou sous un parasol pour écrire à qui ils veulent. D'autres choisiront d'aller écrire (ou lire) dans le «Portage des mots», parcours d'un kilomètre aménagé derrière le théâtre La Marjolaine, le quartier général des Correspondances.
Dûment cachetées et adressées, les enveloppes sont remises aux facteurs bénévoles des Correspondances qui, avec l'appui de leurs partenaires de Postes Canada, s'occuperont de les affranchir pour qu'elles se rendent à destination, où que ce soit dans le monde.
Lettre à l'Univers
«La plupart des gens écrivent à un membre de leur famille, mais certains adressent leur lettre à l'Univers... et c'est moi qui les lis», raconte Line Richer, directrice générale et artistique des Correspondances depuis leurs débuts en 2001. «Oui, le nom est un peu long, mais il est connu et il en est aussi venu à évoquer les correspondances entre les formes d'art.»
En effet, de jeudi à dimanche, les visiteurs pourront entendre David Goudreault, titulaire de la Coupe du monde de slam-poésie, ou Ian Fournier qui chantera Brassens jeudi et Ferré, Baudelaire et Rimbaud samedi. Le plat principal reste toutefois les cafés littéraires dont le nombre est passé de neuf à douze parce que les Correspondances ont dû refuser du monde, l'an passé.
«Les cafés littéraires se tiennent tous dans des lieux bucoliques», insiste Line Richer, «boulimique» de lecture et amante de la nature. «Autour d'un animateur, trois auteurs viennent non pas parler de leurs livres, mais échanger sur un thème précis» Thème qui les ramène parfois à leurs livres comme le « caf'litt » de vendredi matin où Anaïs Barbeau-Lavalette (Je voudrais qu'on m'efface), Perrine Leblanc (L'homme blanc) et Mélanie Vincelette (Crimes horticoles) parleront de leur premier roman avec Catherine Lalonde. Participeront aussi, entre autres, à un café littéraire: Danielle Laurin et Élise Turcotte, Louise Penny, Johanne Seymour et André Jacques, Louis Hamelin et Martine Desjardins (voir le programme complet sur www.lescorrespondances.ca).
Laferrière en ouverture
Les Correspondances s'ouvrent jeudi avec Dany Laferrière qui parlera de son bonheur de lire... étendu dans une baignoire, son lieu de lecture préféré. Une chance unique de voir l'auteur de L'énigme du retour dans son plus simple appareil.
C'est le même Laferrière, par ailleurs, qui a choisi le roman Gouverneurs de la rosée comme élément central de l'Espace Jacques Roumain, du nom de l'un des plus grands écrivains haïtiens du XXe siècle. Le cinquième de la population d'Eastman -200 des 1000 habitants- ont lu Gouverneurs de la rosée, roman qui a révélé Jacques Roumain au monde quelques mois après sa mort en 1944.
«Quand on veut découvrir un pays, il faut passer par les meilleurs», lance l'éditeur Rodney Saint-Éloi (Mémoire d'encrier), qui animera l'Espace Jacques Roumain avec son ami Laferrière.
«Gouverneurs de la rosée est un roman d'amour et d'espoir, un roman de la terre qui reste très actuel car il évoque, par la misère des paysans haïtiens, l'idéal humain d'accéder à quelque chose de plus grand que nous.»
Outre la souffrance des «dépossédés de leur destin», quel aspect de cette oeuvre -l'une des plus connues de la littérature haïtienne (voir www.lehman.cuny.edu)- est le plus à même de toucher le coeur des Québécois? Rodney Saint-Éloi évoque la langue: «Comme le franco-créole pour les Haïtiens -Jacques Roumain a écrit Gouverneurs de la rosée dans un français assez haïtien-, le joual s'est avéré pour les Québécois un instrument d'affirmation et de défense.
«Jacques Roumain le montre d'ailleurs: il y a toujours quelque chose à défendre. En ce sens, Gouverneurs de la rosée n'est pas un livre haïtien, mais un livre pour la planète, un livre qui rend beau celui qui le lit.»
Correspondance vers la beauté universelle...
Les Correspondances d'Eastman, du 4 au 7 août; pour info : 450-297-2265 ou 1-888-297-3449; http://www.lescorrespondances.ca/
http://www.cyberpresse.ca/arts/201107/29/01-4422030--revenir-embelli-des-correspondances-deastman.php
Haïti-Politique : Bras de fer
P-au-P., 29 juil. 2011 [AlterPresse] --- Le climat politique semble demeurer tendu en Haiti où aucun compromis n’est en vue pour la mise en place d’un nouveau gouvernement, alors que l’actuelle équipe gouvernementale est démissionnaire depuis plus de deux mois.
La nouvelle présidence, investie le 14 mai 2011, n’est pas encore parvenue à trouver de compromis avec les parlementaires, majoritairement membres de la plateforme “Inite” (Unité) de l’administration sortante de l’ancien président René Préval, afin de former un nouveau gouvernement.
Constitutionnellement, la vision de la future équipe gouvernementale devrait refléter les négociations avec les forces politiques au parlement, lequel devra demander régulièrement des comptes, ratifier ou sanctionner la politique appliquée.
Or, le nouveau président semblerait vouloir imposer ses vues au parlement, malgré sa faible (voire nulle) représentativité dans les deux chambres (nominalement, la plateforme “Repons Peyizan” dispose de seulement 3 sièges à la chambre des députés, qui en compte 99).
Au moins deux ministres sortants, Paul Denis (Justice et sécurité publique) et Marie Laurence Jocelyn Lassègue (ministère de la culture et de la communication), ont cessé de liquider “les affaires courantes”.
Le “one man show” de Michel Joseph Martelly, qui multiplie des apparitions et déclarations publiques, sans aucun programme gouvernemental de mise en oeuvre de ses promesses électorales, n’a pas encore donné de résultats.
Après Daniel Gérard Rouzier, rejeté par la chambre des députés, le deuxième premier ministre désigné par Martelly, Bernard Honorat Gousse, devrait connaître son sort au sénat dans les premiers jours d’août. 16 sénateurs (sur un total de 30 à la chambre haute du parlement) ont déjà affirmé leur détermination à rejeter ce deuxième postulant à la primature.
Le nouveau président maintient son choix, malgré les avertissements d’une majorité de sénateurs de la république.
La communauté internationale parait attendre le déblocage de la situation politique pour pouvoir se positionner dans le cadre d’échanges avec les futurs interlocuteurs gouvernementaux. Les acteurs politiques jouent au chat et à la souris. La population nationale reste dans une expectative prolongée. [rc gp apr 29/07/2011 10 :00]
La nouvelle présidence, investie le 14 mai 2011, n’est pas encore parvenue à trouver de compromis avec les parlementaires, majoritairement membres de la plateforme “Inite” (Unité) de l’administration sortante de l’ancien président René Préval, afin de former un nouveau gouvernement.
Constitutionnellement, la vision de la future équipe gouvernementale devrait refléter les négociations avec les forces politiques au parlement, lequel devra demander régulièrement des comptes, ratifier ou sanctionner la politique appliquée.
Or, le nouveau président semblerait vouloir imposer ses vues au parlement, malgré sa faible (voire nulle) représentativité dans les deux chambres (nominalement, la plateforme “Repons Peyizan” dispose de seulement 3 sièges à la chambre des députés, qui en compte 99).
Au moins deux ministres sortants, Paul Denis (Justice et sécurité publique) et Marie Laurence Jocelyn Lassègue (ministère de la culture et de la communication), ont cessé de liquider “les affaires courantes”.
Le “one man show” de Michel Joseph Martelly, qui multiplie des apparitions et déclarations publiques, sans aucun programme gouvernemental de mise en oeuvre de ses promesses électorales, n’a pas encore donné de résultats.
Après Daniel Gérard Rouzier, rejeté par la chambre des députés, le deuxième premier ministre désigné par Martelly, Bernard Honorat Gousse, devrait connaître son sort au sénat dans les premiers jours d’août. 16 sénateurs (sur un total de 30 à la chambre haute du parlement) ont déjà affirmé leur détermination à rejeter ce deuxième postulant à la primature.
Le nouveau président maintient son choix, malgré les avertissements d’une majorité de sénateurs de la république.
La communauté internationale parait attendre le déblocage de la situation politique pour pouvoir se positionner dans le cadre d’échanges avec les futurs interlocuteurs gouvernementaux. Les acteurs politiques jouent au chat et à la souris. La population nationale reste dans une expectative prolongée. [rc gp apr 29/07/2011 10 :00]
La culture le « ciment » de la reconstruction d’Haiti
P-au-P, 28 juil.2011 [AlterPresse] --- « Notre culture est notre force (kilti nou se fòs nou) » est le thème retenu pour les assises de la culture, lancées ce jeudi 28 juillet par le Ministère de la culture et de la communication (Mcc) à Juvénat (périphérie est de la capitale).
Ces assises sont une manière de réunir les acteurs culturels du pays et les partenaires de l’État pour qu’ils puissent s’entendre sur la mise en place d’« une politique culturelle », afin de permettre à « tous d’avoir accès aux produits et aux moyens culturels », explique Ronald Paul, chef adjoint du programme d’Appui au Renforcement de la Culture et de l’Art et pour le Développement Économique et social (Arcades) de l’Union Européenne.
Les assises durent 3 jours et permettent des débats sous plusieurs formes, notamment des tables thématiques de concertations, animées par des experts nationaux.
Parmi les thèmes abordés ce 28 juillet, figurent les médias et l’audiovisuel, les arts plastiques, le patrimoine immatériel, le mode et l’artisanat. D’autres, comme l’utilisation du numérique, la formation, le financement du secteur culturel haïtien, les regroupements sociaux, seront traités au cours des 2 autres jours.
Colimon Fethière, ministre de la culture et de la communication par intérim, souhaite que « des résolutions soient prises à la fin de ces assises », lesquelles doivent faciliter « l’établissement d’une politique culturelle qui doit refléter les attentes et les aspirations de chacun, pour être intégrée à la construction d’un avenir meilleur pour Haïti et son peuple ».
Elle juge indispensable « que la politique culturelle soit mise en cohérence avec celle de l’éducation et de la formation professionnelle, avec une politique douanière et fiscale, avec une politique du tourisme et du commerce », ce en collaboration des collectivités territoriales.
La représentante de la présidence, Michèle Oriole, demande de sortir « des généralités sur la culture pour passer au concret ». Pour la présidence la culture est un moyen « d’irriguer l’économie du pays »
Chantal Moreno, chef de l’antenne régionale de l’organisation internationale de la Francophonie (Oif), voit en la culture « ce ciment nécessaire à la refondation de la société haïtienne si durement touchée et meurtrie » par le séisme du 12 janvier 2010.
Elle estime que ce n’est pas à la communauté internationale de dicter au peuple haïtien ses « actions » ni de « décider » de son « destin, de ses priorités et de son avenir ».
Selon elle, plus que la reconstruction des infrastructures, « il faut une refondation sociale dont la culture est le vecteur principal » et, en ce sens, les assises nationales devraient permettre à la culture de bien jouer son rôle.
Une soixantaine de délégués sont venus des villes de provinces pour participer à ces moments de réflexion. D’autres sont arrivés de l’étranger. [rh gp apr 28/07/2011 17 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11338
Ces assises sont une manière de réunir les acteurs culturels du pays et les partenaires de l’État pour qu’ils puissent s’entendre sur la mise en place d’« une politique culturelle », afin de permettre à « tous d’avoir accès aux produits et aux moyens culturels », explique Ronald Paul, chef adjoint du programme d’Appui au Renforcement de la Culture et de l’Art et pour le Développement Économique et social (Arcades) de l’Union Européenne.
Les assises durent 3 jours et permettent des débats sous plusieurs formes, notamment des tables thématiques de concertations, animées par des experts nationaux.
Parmi les thèmes abordés ce 28 juillet, figurent les médias et l’audiovisuel, les arts plastiques, le patrimoine immatériel, le mode et l’artisanat. D’autres, comme l’utilisation du numérique, la formation, le financement du secteur culturel haïtien, les regroupements sociaux, seront traités au cours des 2 autres jours.
Colimon Fethière, ministre de la culture et de la communication par intérim, souhaite que « des résolutions soient prises à la fin de ces assises », lesquelles doivent faciliter « l’établissement d’une politique culturelle qui doit refléter les attentes et les aspirations de chacun, pour être intégrée à la construction d’un avenir meilleur pour Haïti et son peuple ».
Elle juge indispensable « que la politique culturelle soit mise en cohérence avec celle de l’éducation et de la formation professionnelle, avec une politique douanière et fiscale, avec une politique du tourisme et du commerce », ce en collaboration des collectivités territoriales.
La représentante de la présidence, Michèle Oriole, demande de sortir « des généralités sur la culture pour passer au concret ». Pour la présidence la culture est un moyen « d’irriguer l’économie du pays »
Chantal Moreno, chef de l’antenne régionale de l’organisation internationale de la Francophonie (Oif), voit en la culture « ce ciment nécessaire à la refondation de la société haïtienne si durement touchée et meurtrie » par le séisme du 12 janvier 2010.
Elle estime que ce n’est pas à la communauté internationale de dicter au peuple haïtien ses « actions » ni de « décider » de son « destin, de ses priorités et de son avenir ».
Selon elle, plus que la reconstruction des infrastructures, « il faut une refondation sociale dont la culture est le vecteur principal » et, en ce sens, les assises nationales devraient permettre à la culture de bien jouer son rôle.
Une soixantaine de délégués sont venus des villes de provinces pour participer à ces moments de réflexion. D’autres sont arrivés de l’étranger. [rh gp apr 28/07/2011 17 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11338
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