Publié le 29 juillet 2011 à 05h00
Nicolas Ducharme
La Voix de l'Est
(Granby) La jeune Kimberley Desmarais se lançait ce matin dans une folle aventure. Elle et 11 autres cégépiens prenaient l'avion en direction d'Haïti avec un but précis: construire des maisons de transition pour les victimes du tremblement de terre qui a touché l'archipel en janvier 2010. Un bel exemple d'implication humanitaire.
C'est en se promenant dans le cégep que Kimberley a aperçu une affiche qui décrivait le projet du groupe Étudiants axés sur le monde (EAM), un organisme à vocation humanitaire géré par des associations étudiantes collégiales membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec. Immédiatement, la femme de 18 ans s'est reconnue dans ce projet. «Depuis que je suis jeune, j'ai toujours voulu faire de l'aide humanitaire. J'adore le monde et je fais du bénévolat dans un centre de personnes âgées. Quand j'ai vu ça, j'étais vraiment intéressée.» Après avoir soumis sa candidature aux EAM, Kimberley a reçu une réponse positive, elle allait être du voyage vers Haïti.
Ce que Kimberley ne sait toutefois pas, c'est que son nom a été retenu parmi un très grand nombre de soumissions. «Nous avons reçu énormément de candidatures. C'était complètement fou. On a des ressources limitées, donc on a dû faire des choix déchirants», indiquait Philippe Lafrance, directeur général des EAM. L'organisme obtient son financement des différentes associations étudiantes, qui remettent un montant d'un dollar par membre.
Peu d'expérience, mais beaucoup de volonté
Marteau à la main, la jeune femme prenait donc la route d'Haïti avec 11 autres étudiants qu'elle n'avait jamais rencontrés avant la journée d'hier. «Je ne connais personne, alors c'est un gros défi. Mais je ne suis pas gênée, je suis capable.» Les participants auront la tâche de construire 12 maisons de transition qui hébergeront les sans-abri du séisme dans la ville de Canaan, située à 8 kilomètres de Port-au-Prince. Pourtant, Kimberley ne possède aucune expérience dans le domaine de la construction. «Mes parents ont fait de la rénovation à la maison. Je les aide depuis que je suis jeune. Je n'ai pas peur de frapper sur un clou», lance celle qui étudie en éducation spécialisée au cégep de Granby.
Chacune des résidences sera bâtie au coût de 2000$ «Nous avons une entente avec notre partenaire local là-bas. Ce serait impossible de faire ça à ce prix au Québec. On veut en faire 12», souligne M. Lafrance. «Ces maisons permettront de loger une cinquantaine de personnes victimes du séisme de 2010. Dans la ville de Canaan, où nous nous rendons, des milliers de personnes vivent en ce moment sans eau courante, ni électricité, dans des tentes ou des maisons de fortune. Nous voulons améliorer leurs conditions de vie de manière durable en respectant leur culture et leurs traditions», ajoute Sonia Palato, étudiante et chargée de projet pour EAM.
Tous les détails dans notre édition de vendredi
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 30 juillet 2011
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