« Entre la musique, la mer et l’eau douce : Okay nou la ». C’est le thème retenu cette année pour le déroulement de la 25e édition du « Festival de Gelée » qui a drainé comme d’habitude, du 15 au 18 août en cours, la grande foule, a constaté sur place un reporter de Haiti Press Network...
Quoique la mer et l’environnement immédiat ne soient pas du tout agréables pour un espace d’accueil digne de son nom, Gelée attire encore de nombreux fêtards de toutes les couches sociales, a constaté HPN...
Ils viennent de partout, notamment de la ville des Cayes pour danser, manger du poisson grillé et se baigner malgré tout, dans des eaux sales, puantes et remplies de limons...
« Ce n’est pas possible ! Il semblerait que les organisateurs et/ou les autorités municipales n’ont jamais eu le souci et la décence pour embellir l’espace. C’est honteux! », opine un visiteur, une bouteille de bière à la main...
Ce qui attire l’attention le plus, c’est le volume de personnes qui circulent dans tous les sens sur le site. Dans la foulée, tout un commerce s’y développe. On y trouve toutes sortes de choses à consommer. Certains produits sont offerts avec un minimum de respect des principes élémentaires d’hygiène. D’autres pas. Mais on en consomme quand même...
Le poisson boucané, particularité de Gelée, même hors festival, est au rendez-vous. Des gens les dévorent à belles dents au rythme de la musique des Troubadours, magistralement exécutée par de modestes musiciens...
Eh oui ! Cette catégorie de musiciens traditionnels est toujours sur les lieux pour essayer d’empocher aussi un peu d’argent, aux côtés des groupes musicaux de renom comme T-Vice et d’autres formations musicales locales invitées pour amuser le public. Ah ! Ça fait l’affaire des commerçants et des débrouillards qui, sans doute, feront vache grasse après les festivités...
Une fête, une tradition, des activités
Le budget prévisionnel pour la réalisation du festival, était élevé à quelque 16 millions (16 000 000) de gourdes cette année, selon ce qu’a indiqué un confrère de la presse locale citant l’ancien maire des Cayes, Jean Frantz Télusma...
Depuis 25 ans, la ville des Cayes accueille dans le cadre de cet événement entre dix mille (10 000) à vingt mille (20 000) personnes, d’après un notable de la zone. Cette affluence, fait-il remarquer, requiert une mobilisation sans précédent de ressources dans toutes les branches.
Ces festivités, constate-t-on, ont un impact direct sur le transport, le petit commerce, l’hôtellerie, la restauration, les activités dans les boites de nuit et l’artisanat, car les touristes locaux et étrangers achètent quelques produits. Elles créent également de petits emplois temporaires, soulageant ainsi quelques poches généralement crevées...
De l’avis du notable qui n’a pas voulu révélé son identité à HPN, cette 25e édition constitue une occasion pour la municipalité de grossir sa caisse sur les plans économique et financier, tenant compte des revenus que doivent générer les activités sur la plage.
Même si les travaux de réaménagement du site vieux de quatre ans, ne présentent aucun aspect attrayant, l’une des deux voix qui mènent à Gelée, il faut le dire, est soigneusement asphaltée et l’autre en cours d’exécution.
Texte et photo : Alix Laroche
http://www.hpnhaiti.com/site/index.php/provinces/10188-haiti-gelee-entre-la-musique-la-mer-et-leau-douce-ca-chauffe-aux-cayes
alix.l@hpnhaiti.com
Les Commentaires de HRV:
Nous avions participé à ce festival en 1998 et déjà nous faisions les mêmes remarques que l'auteur de cet intéressant article. Nous avions déploré à l'époque l'absence d'infrastructure hôtelière, et surtout l'absence d'aménagement des plages qui perdaient de leur beauté naturelle sous des décombres jonchant le littoral sur des kilomètres.
Nous avions assimilé cela à l'attitude de celui qui meurt de soif au bord d'une source fraîche et limpide.
Les cayens devraient essayer le chauvinisme propre aux Jacméliens pour rehausser l'éclat de ce festival et pousser les autorités à intervenir pour améliorer les conditions de déroulement de cet événement.
Les Cayens en Diaspora se feront toujours un plaisir de calquer la date de leurs voyages sur celles du Festival si toutes les conditions sont réunies pour avoir du bon temps et s’amuser avec les siens!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 19 août 2013
Du patin à glace en Haïti
Amélie Baron / RFIPar RFI
Faire du patin à glace en plein mois d'août en Haïti. Ca n'est pas une blague : après des mois de reports, le projet Haïti on Ice est devenu réalité.
Entre les habitués du roller qui se débrouillent sans problème et les jeunes qui ont eu toutes les difficultés du monde pour chausser les patins, l'ambiance est assez drôle et bon enfant.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Contrairement à ce qui était prévu initialement, la patinoire n'a pas été installée en plein air sur le stade national, car sous le soleil tropical évidemment la glace fond.
C'est donc dans le gymnase de Port-au-Prince que les Haïtiens ont pu s'essayer au patinage. Un réel moment de plaisir pour les jeunes.
« On est saisi car c'est la première fois qu'on voit de la glace : c'est très bizarre », remarque Chamy Sénatus, âgé de 19 ans.
Bizarre, c'est le moins qu'on puisse dire, avec de la glace à Port-au-Prince. La patinoire est bien là, dans le gymnase, et Chamy Sénatus ne cache pas son plaisir : « On est content. On pensait que c'était difficile mais c'est très facile, c'est comme du roller blade ».
Evidemment, il y a ceux qui pratiquent le roller dans les rues de Port-au-Prince et eux foncent sans problème sur la glace. Mais ça n'est pas le cas de tous.
Kaline, 14 ans, a les patins aux pieds mais hésite encore : « J'ai peur de tomber, de me blesser. Je ne suis pas habituée, j'ai le coeur qui va se casser.
Et puis j'ai un peu froid », explique-t-elle. Sur la glace qui fond, les enfants tombent, finissent trempés mais ils rigolent.
À 29 ans, Giovanni est sur un petit nuage : « Je sens la glace et yo, je regrette de ne pas avoir eu ça avant dans mon pays. Il faut donner la chance aux enfants de connaître ce genre de jeu. Ça c'est un cadeau pour moi en Haïti parce que je me sens vivre là ! ».
Les ados s'amusent dans le bruit assourdissant des génératrices qui tournent à plein régime. Sur le plan écologique, Haïti on Ice est un scandale mais pour ces enfants qui découvrent les joies de la glisse, ça n'a aucune importance.
http://www.rfi.fr/ameriques/20130818-patin-glace-haiti-port-au-prince
Faire du patin à glace en plein mois d'août en Haïti. Ca n'est pas une blague : après des mois de reports, le projet Haïti on Ice est devenu réalité.
Entre les habitués du roller qui se débrouillent sans problème et les jeunes qui ont eu toutes les difficultés du monde pour chausser les patins, l'ambiance est assez drôle et bon enfant.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Contrairement à ce qui était prévu initialement, la patinoire n'a pas été installée en plein air sur le stade national, car sous le soleil tropical évidemment la glace fond.
C'est donc dans le gymnase de Port-au-Prince que les Haïtiens ont pu s'essayer au patinage. Un réel moment de plaisir pour les jeunes.
« On est saisi car c'est la première fois qu'on voit de la glace : c'est très bizarre », remarque Chamy Sénatus, âgé de 19 ans.
Bizarre, c'est le moins qu'on puisse dire, avec de la glace à Port-au-Prince. La patinoire est bien là, dans le gymnase, et Chamy Sénatus ne cache pas son plaisir : « On est content. On pensait que c'était difficile mais c'est très facile, c'est comme du roller blade ».
Evidemment, il y a ceux qui pratiquent le roller dans les rues de Port-au-Prince et eux foncent sans problème sur la glace. Mais ça n'est pas le cas de tous.
Kaline, 14 ans, a les patins aux pieds mais hésite encore : « J'ai peur de tomber, de me blesser. Je ne suis pas habituée, j'ai le coeur qui va se casser.
Et puis j'ai un peu froid », explique-t-elle. Sur la glace qui fond, les enfants tombent, finissent trempés mais ils rigolent.
À 29 ans, Giovanni est sur un petit nuage : « Je sens la glace et yo, je regrette de ne pas avoir eu ça avant dans mon pays. Il faut donner la chance aux enfants de connaître ce genre de jeu. Ça c'est un cadeau pour moi en Haïti parce que je me sens vivre là ! ».
Les ados s'amusent dans le bruit assourdissant des génératrices qui tournent à plein régime. Sur le plan écologique, Haïti on Ice est un scandale mais pour ces enfants qui découvrent les joies de la glisse, ça n'a aucune importance.
http://www.rfi.fr/ameriques/20130818-patin-glace-haiti-port-au-prince
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