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samedi 4 septembre 2010

René Préval à l'écoute des médias

Haïti: Le président René Préval a eu une conversation téléphonique vendredi avec le rédacteur en chef du Nouvelliste, Frantz Duval. Le président voulait s'enquérir des nouvelles du journal, suite à la publication de l'article « Faire taire la presse ». Au cours de leur entretien, Duval a rassuré le président que Le Nouvelliste ne pense pas que les poursuites judiciaires qui lui sont intentées aient un quelconque lien avec une action de son gouvernement.
La conversation qui a duré moins d'une dizaine de minutes s'est terminée par la promesse du président Préval d'accorder une interview exclusive au Nouvelliste pour respecter une promesse fort ancienne.
Dans une tribune à la "Une" du journal publiée le 1er septembre, le rédacteur en chef du Nouvelliste avait fait état de menaces transformées en une série d'assignations en justice contre les principaux responsables du journal, après la publication des informations sur des détournements de fonds destinés à soutenir les écoles de Saint-Marc qui ont accueilli des élèves déplacés après le séisme du 12 janvier.
Pour le moment, les principaux concernés gardent le silence sur le dossier, et personne ne veut parler pour éclairer la lanterne de la population ni de la presse sur les détails de ce programme mis en question par des directeurs d'écoles de Saint-Marc.
« A la base de cette affaire, il y a un problème de communication qui concerne toutes les ONG et tous les bailleurs de fonds. Pour la majorité des projets en exécution en Haïti, on ne sait pas qui fait quoi et pour quel montant. Cela prête à des équivoques et à des attentes qui peuvent conduire à des écarts. On ne peut cependant pas demander à la presse de se taire», estime Duval.
« Toute atteinte à la liberté de la presse est grave, quelle que soit la forme que les censeurs adoptent. Au Nouvelliste, sans être ébranlé dans la conviction d'avoir fait que notre travail, nous prenons cette affaire très au sérieux. Tous les médias et tous les journalistes doivent être en alerte, car une assignation peut faire autant, sinon plus de mal que les balles. D'autant que tous les médias sont visés dans cette affaire», a indiqué Frantz Duval, interrogé depuis la Floride où il se trouve actuellement.
« Je demande aux associations de médias, aux associations de journalistes et aux confrères de la presse de donner le plus large écho à ce qui se passe à Saint-Marc en général, et dans cette affaire en particulier. Se ti bouton ki menen maleng », estime le rédacteur en chef du Nouvelliste.
Pour le moment, Le Nouvelliste cherche à comprendre les motivations cachées derrière ces assignations, qui sont une première dans l'histoire de la presse des dernières décennies, surtout pour le motif évoqué.
« Est-ce des motivations économiques ou d'autres motifs qui alimentent cette série d'actions en justice contre Le Nouvelliste ? Est-ce le désir de mettre fin à une trop longue période de détente entre la presse et le reste de la société qui s'exprime ? Est-ce une campagne sournoise d'intimidation qui commence ? Il est trop tôt pour le savoir. Mais en remontant le lit de la rivière, on découvrira un jour la source de ces assauts », a écrit à la "Une" Frantz Duval le 1er septembre.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83220&PubDate=2010-09-03

Le CEP et la communauté internationale face à l'opposition...La population attend la victoire finale

Nous sommes déjà à moins de trois mois de la tenue des élections générales programmées pour le 28 novembre prochain. Engagement et détermination du côté des conseillers électoraux qui s'activent progressivement. Suspicions et dénonciations dans le camp de l'opposition qui se dit convaincue que ces élections n'auront pas lieu. Tandis que la communauté internationale, principal bailleur, croit le contraire. Les enjeux sont de taille. L'un des importants acteurs dans le processus, les électeurs, quant à eux, semblent rester dans l'expectative. Haïti: Des pressions venues particulièrement de l'opposition politique, l'actuel Conseil électoral provisoire (CEP) présidé par Gaillot Dorsinvil montre clairement qu'il s'en moque jusqu'à présent. Pour preuve, l'institution électorale avance à grands pas dans les préparatifs relatifs à l'organisation du scrutin du 28 novembre 2010. Les candidats à la présidence, malgré une certaine réserve affichée pour certains d'entre eux quant à la crédibilité de ces élections, lui emboîtent progressivement le pas. Ce vendredi, vers 4h30 p.m., ils étaient en effet une dizaine à respecter le délai qui leur a été imparti pour la fourniture d'une photo utilisable pour la maquette du bulletin de vote. Il s'agit, entre autres, de Jacques Édouard Alexis (MPH), Mirlande H. Manigat (RDNP), Yvon Neptune (Ayisyen pou Ayiti), Leslie Voltaire (Plateforme Ansanm nou fò), Charles H. Baker (Respè), Jean Henry Céant (Renmen Ayiti), Michel J. Martelly (Repons peyizan) et Axan Delson Abellard (KNDA).
Les COV à l'oeuvre en province
Parallèlement, les conseillers électoraux s'activent dans les villes de province. En effet, depuis quelques jours, le processus de mise à jour des listes électorales se déroule dans les départements du Centre, du Nord et du Nord-Ouest. « Il y a une grande affluence particulièrement dans le Nord-Ouest », a précisé, jeudi, Richardson Dumel, porte-parole de l'organisme électoral. Ces activités de vérification entreprises à travers les Centres des opérations de vérification (COV), permettent aux électeurs de partager les informations relatives à leur situation géographique actuelle. Selon le CEP, ces opérations faciliteront la tâche à tout électeur qui a changé d'adresse de remplir convenablement son devoir de citoyen le jour du scrutin.
M. Dumel, qui n'était pas en mesure de confirmer si ce processus a déjà débuté également dans le Sud, la Grand'Anse et l'Artibonite, a indiqué cependant qu'une mission composée de conseillers électoraux s'était rendue dans ces départements pour évaluer la situation. Prochainement, une autre mission se rendra aussi dans les Nippes dans le même objectif. Tandis que dans l'Ouest, un travail d'identification des électeurs sera effectué dans les sept (7) plus grands camps de sinistrés de Port-au-Prince. Cette opération démarrera ce 4 septembre, a annoncé le porte-parole.
Structure mise en place par l'organisme électoral pour apporter des solutions relatives aux difficultés rencontrées au niveau des listes électorales (pertes de cartes d'identification nationale, déplacement des électeurs depuis le 12 janvier 2010, etc.), le COV est desservi par une équipe de quatre membres (un président/assistant administrateur, un agent technique du CEP, un représentant de l'Office national d'identification (ONI) et un gestionnaire des listes électorales).

Dorsinvil ne partira qu'après les élections
Réaliser coûte que coûte les élections du 28 novembre 2010. Les conseillers électoraux veulent à tout prix en arriver à ce stade. Pour preuve, Gaillot Dorsinvil refuse catégoriquement l'idée d'abandonner auparavant son poste de président du CEP. Il l'a fait savoir mercredi dernier aux journalistes accrédités à l'institution électorale. « Je me sens confortable là où je suis et ferme à mon poste », a clamé celui qui est pourtant décrié particulièrement dans les milieux politiques pour manque de crédibilité, à l'instar de ses collègues.
M. Dorsinvil ne se laisse pas intimider apparemment par la fureur manifeste de l'opposition politique qui ne cesse d'exiger le renvoi des actuels membres du CEP qui, selon les opposants, n'inspire pas confiance. « Seule la mort est capable de me faire abandonner mon poste. Et dire que je n'y pense même pas encore (...) », a martelé le président de l'institution électorale, annonçant qu'il quittera ce poste une fois que le pays sera doté d'un nouveau président élu le 7 février 2011. Contrairement aux critiques, Gaillot Dorsinvil dit remplir sa fonction en « toute honnêteté ».

Il n'y aura pas d'élection, selon l'opposition
Réagissant aux déclarations de M. Dorsinvil, l'ex-sénateur Andris Riché (Grand'Anse) de l'Organisation du peuple en lutte (OPL), membre de la plateforme Alternative, invite le président du CEP à se rappeler des histoires récentes d'Haïti qualifiées de « tè glise ». Malgré que la machine électorale soit mise en branle, le parlementaire se dit convaincu que les prochaines élections ne pourront pas se tenir à la date fixée par le calendrier électoral.
Le Brésilien Carlos Duarte, directeur du Département des organisations internationales au Ministère brésilien des Affaires étrangères, partage également cet avis. « Il n'est pas certain que les élections auront lieu, même à cette date (...) », se doute le diplomate. Plus direct, M. Riché affirme, à l'instar d'autres opposants que le pays, après avoir fait échec au « plan du pouvoir en place », finira par se doter d'un gouvernement d'«entente nationale ».

Le plus grand bailleur pense le contraire
Contrairement à l'opposition politique, une partie de la communauté internationale qui, quoique inquiète, finance en majeure partie l'organisation des prochaines élections, ne jure que par la tenue de ces joutes. « On peut vous assurer que les élections seront transparentes et crédibles. Ceux qui peuvent et veulent voter pourront le faire », déclare Ricardo Seitenfus, numéro un de l'Organisation des Etats Américains(OEA) en Haïti, dans une interview exclusive au quotidien Le Nouvelliste jeudi dernier.
Impliquée à fond dans ce processus électoral controversé, l'OEA a mis en place justement dans le pays une mission d'observation électorale, dont l'effectif augmente à mesure que la date du grand jour tant attendu approche.

Qu'en est-il de l'électorat?
Mis à part le Chef de l'Etat, les électeurs, dont bon nombre ne détiennent pas encore la Carte d'identification nationale - sans oublier ceux qui avaient égaré ce document -, sont appelés à élire 12 sénateurs et 99 députés pour tout le pays au cours des prochaines joutes. A les entendre à la radio, ils ne se montrent pas trop préoccupés jusqu'ici par ces élections. Beaucoup d'entre eux se comportent plutôt en observateurs à moins de trois mois du jour du scrutin. Même les citoyens - disons mieux certains d'entre eux - qui font la queue à longueur de journée devant le bureau de l'ONI, disent n'en être pas trop intéressés. « Je suis venu réclamer ma carte, parce que c'est un document important », disait récemment un jeune homme dans l'un des reportages du journal au sujet des demandes de CIN.
Plus de sept (7) mois après le séisme du 12 janvier, certains continuent de déclarer dans la presse que leurs principales priorités restent et demeurent l'aide alimentaire et le relogement. L'un des acteurs les plus importants du processus électoral, l'électorat haïtien, est pourtant le seul capable de décider démocratiquement qui sera le remplaçant de René Préval, dont le mandat constitutionnel arrive à terme le 7 février 2011.
Victor Junior Jean
victorjeanjunior@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83214&PubDate=2010-09-03

Gérald Germain retourne à la tête du MAST

Haïti: L'économiste Gérald Germain a été nommé ministre des Affaires sociales et du Travail par le président René Préval, selon une source proche du pouvoir. L'arrêté présidentiel confirmant sa désignation sera rendu public incessamment, a ajouté cette même source. M. Germain revient en territoire connu, car il avait déjà occupé ce poste sous le leadership du Premier ministre Jacques Edouard Alexis, destitué en avril 2008 par le Sénat en pleine effervescence des « émeutes de la faim ». Interrogé par l'ULCC sur les dépenses faites de manière irrégulière, par l'ex-directeur de l'ONA, Sandro Joseph, pour l'organisation du carnaval 2007 (22 millions de gourdes) et le financement par l'ONA du programme de cantine populaire du MAST (14 millions), Gérald Germain, réputé proche du secteur populaire, avait fait des mises au point. "In fine, tout en déplorant l'inexactitude et la désinvolture avec lesquelles l'ULCC assimile injustement les dépenses relatives à la campagne de marketing social que j'ai autorisée à hauteur de vingt-deux (22) millions de gourdes et la subvention de quatorze (14) millions de gourdes accordée au MAST pour financer le programme de restaurants communautaires circonscrits dans le cadre de la Politique d'Apaisement Social du Gouvernement, à un fait de détournement de fonds et les recommandations pénales induites, je formule le voeu qu'à l'avenir les enquêtes et les rapports remettant en question la réputation, l'intégrité et la gestion d'hommes et de femmes publics, qui mettent leur savoir-faire au service du bon fonctionnement de l'Etat doivent être finalisés avec la dernière rigueur afin d'éviter tout amalgame ou lynchage politique", avait-il écrit.
"A la lumière de toutes les considérations qui précèdent, je remets en cause, avait-il conclu, la crédibilité du rapport de l'ULCC en ce qui concerne les remarques faites sur les actes de ma gestion en tant que ministre de tutelle de l'ONA, et conséquemment je demande instamment à l'ULCC d'approfondir et de documenter son enquête afin de rétablir les faits et la vérité au lieu de s'enliser dans des conclusions hâtives, superficielles et préjudiciables à d'honnêtes citoyens. Dans cette même optique, tout en encourageant la lutte contre la corruption, je me réserve le droit de prendre toutes les mesures légales aux fins de sauvegarder ma dignité et mon intégrité tout en restant entièrement disponible pour répondre des actes de ma gestion par devant toutes juridictions compétentes".
Apprécié pour son esprit d'ouverture et sa grande gentillesse, Gérald Germain, appelé à remplacer Yves Cristalin démissionnaire, revient au MAST à quelques mois des élections, dans une capitale ravagée par le séisme du 12 janvier 2010 et dont les résidents ont encore d'énormes besoins sociaux.
Gérad Jeanty Junior
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83215&PubDate=2010-09-03

Préval, « un bon manoeuvrier »

La rupture semble définitivement se consommer entre le chef de l'État et le sénateur, candidat à la présidence Jean Hector Anacacis, bien que ce dernier ne le voie pas ainsi. Il préfère dire qu'il est en désaccord avec le principal chef de INITE. Considéré jadis comme le porte-parole officieux de René Préval, aujourd'hui l'élu de l'ancienne plateforme politique présidentielle Lespwa ne souhaite même pas rencontrer le locataire du Palais national. Haïti: « Préval est un bon manoeuvrier politique », Jean Hector Anacacis dixit. « Il a lui-même fait choix de son propre candidat à la présidence. Ce ne sont pas les membres de la plateforme INITE qui ont fait ce choix », révèle-t-il lors d'une interview accordée à radio Magik 9 ce vendredi. Le parlementaire ne voit pas d'un bon oeil les rencontres du chef de l'État avec les candidats à la présidence. S'il a son propre candidat, pourquoi veut-il rencontrer d'autres candidats ?, se questionne Anacacis perplexe tout en soulignant que le locataire du Palais national ne fait rien au hasard.
« René Préval est un fin politique. Un bon manoeuvrier. Il ne fait rien pour rien, il ne laisse rien au hasard. Il prend le soin de tout étudier avant d'agir », poursuit le candidat.
Il semblerait que Jean Hector Anacacis ne figure pas sur la liste des candidats susceptibles de rencontrer le chef de l'État avant les présidentielles. « Il n'a pas cherché à me voir. Il ne le fera pas non plus, puisque nous sommes en désaccord. Je suis candidat et je vais aux élections. Il ne va pas me parler de financement de campagne, car c'est le CEP qui s'en charge. Je ne crois pas que c'est nécessaire de le rencontrer. Le président n'a pas grand-chose à me dire non plus. Donc, je souhaiterais qu'il ne cherche pas à me rencontrer. Je rencontre tous les jours la population et d'autres personnalités pour ma campagne », propos du candidat Anacacis, qui fut pendant longtemps considéré comme un proche et un ami du président de la République.
Le candidat de l'organisation politique Mouvement démocratique de la Jeunesse haïtienne (MODEJHA) affirme de façon humoristique que René Préval a fait preuve d'intelligence politique en accomplissant 10 années au pouvoir sans avoir fait grand-chose pour la population. « Deux mandats au pouvoir, le peuple est toujours dans la misère absolue, sous des tentes, en proie à la chaleur et à la pluie », dit-il critiquant l'administration René Préval.
Cependant, Anacacis veut rassurer le président de République. « Je ne suis pas un rebelle, ni un dissident. Je n'ai pas changé. Le président n'a pas à s'inquiéter là-dessus. On peut ne pas avoir le même projet, on peut ne pas percevoir de la même façon la situation de la population, ce qui est normal », avance-t-il.
En outre, le sénateur Anacacis estime avoir été fidèle au chef de l'État quand le Sénat fonctionnait à plein régime. « Il m'a demandé de l'aider en tant que parlementaire, je l'ai fait et tout le monde l'a vu. Je suis resté fidèle », ajoute-t-il parlant de ses relations antérieures avec le chef de l'État.
Par ailleurs, Jean Hector Anacacis est inquiet par rapport aux agissements du CEP et à la grande marge de manoeuvre de l'Exécutif à l'approche de la campagne électorale. « L'Exécutif commence à mettre sa machine en branle. Des changements ont été enregistrés dans les délégations et vice-délégations départementales », dénonce le candidat à la présidence.
Il qualifie de maladroites et arbitraires certaines décisions de l'institution électorale dont le communiqué qui a permis à des candidats de faire le dépôt de leur candidature sans un certificat de décharge et la révocation du président du Bureau électoral départemental de l'Ouest Jaccillon Barthélémy la semaine dernière.
Comme si cela pouvait en être autrement, le représentant de MODEJHA dit souhaiter que ce soit la population qui élise réellement le prochain locataire du Palais national. « Nous souhaitons que c'est le peuple qui élira réellement le nouveau chef d'État capable de changer ses conditions de vie, et c'est ce que nous voulons faire », dit-il.
Par ailleurs, interrogé, sur le dernier rapport de la MINUSTAH rendu public à New York cette semaine exposant des craintes de voir les campagnes électorales financées par des narcotrafiquants, Jean Hector Anacacis estime que ce rapport est émaillé d'hypocrisie. « Aujourd'hui, la MINUSTAH a un service d'intelligence dans le pays ; c'est elle qui assure la sécurité sur le territoire. Si elle a des informations en ce sens, qu'elle agisse », indique-t-il sur un ton dénonciateur.
En effet, dans ce rapport, la Mission de l'ONU en Haïti indique qu'il existe un risque que la campagne pour les élections à venir, particulièrement les élections législatives, soient affectées par des financements provenant d'activités illégales, y compris le trafic de drogue.
Dans un autre registre l'insécurité qui tend à refaire surface dans le pays à l'approche des campagnes électorales ajoutée à la situation des sinistrés qui, 8 mois après le tremblement de terre du 12 janvier, vivent toujours sous des tentes dans des conditions infrahumaines tiennent le candidat à coeur. Il se propose de changer la donne quand il sera président.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

« Une action artistique solidaire, par des artistes pour des artistes »

Par le lien de fraternité et de solidarité, plus de 600 artistes du monde entier ont répondu à l'initiative de La Maison des Artistes, en offrant une oeuvre afin de soutenir les artistes haïtiens touchés en grande partie par le terrible séisme du 12 janvier 2010. Haïti: Le tremblement de terre du 12 janvier dernier a fait de nombreuses victimes et causé des dégâts matériels considérables. Beaucoup d'artistes ont perdu leurs productions, leurs outils de création et leurs lieux de vie. En réaction à cela, Haïti Action Artistes, fondée par La Maison des Artistes et le Collectif 2004 Images de promotion de la culture haïtienne et parrainé par le peintre franco-haïtien Hervé Télémaque, avait lancé un appel aux artistes du monde entier afin de venir en aide aux artistes haïtiens sinistrés.
Quelque 600 oeuvres (tableaux, sculptures, dessins, estampes, photographies...) sont parvenues à La Maison des Artistes. Ces oeuvres représentatives de plusieurs générations d'artistes et d'une diversité de culture et d'influence reflètent la richesse de la création. Ces oeuvres offertes en vue de soutenir les artistes et artisans haïtiens dans leurs projets de reconstruction seront vendues aux enchères, le 23 septembre 2010 à l'hôtel Salomon Rothschild (Paris) après une exposition de deux semaines au ministère français de la Culture et de la Communication. Un catalogue de la vente aux enchères édité et diffusé à 5 000 exemplaires sera également disponible sur le lieu de l'exposition.
Ces fonds recueillis seront intégralement consacrés à l'amélioration des conditions de vie et de création des artistes haïtiens ainsi qu'au soutien du tissu artistique en Haïti. Comment les aider ? L'artiste-peintre Elodie Barthélemy, également l'un des responsables, s'est entretenue, lors de sa visite en Haïti du jeudi 26 au 28 août 2010, avec plusieurs artistes au local du Festival Art, afin de définir leurs besoins et d'établir, sur le long terme, une structure de référence en Haïti. « Cette réunion est un premier pas. L'information circule, c'est déjà cela », explique la plasticienne de double culture française et haïtienne.
Plusieurs artistes haïtiens et critiques d'art de renommée internationale notamment Marie Josée Nadal, Philippe Dodart, Jean Eddy Rémy, Abdience Obin, Christian Beaulieu, Edeline Raymond, Daphné Meyer, Marie Alice Théard, Savannah Savary ont participé à cette rencontre avec pour objectif de discuter comment recevoir l'aide internationale suite au séisme de janvier dernier. De cette réunion sont sorties plusieurs propositions : un magasin collectif, des ateliers collectifs, une association des artistes, une coopérative, entre autres, en vue de développer un champ d'activité artistique.
Elodie Barthélemy, au cours de sa visite, a effectué également une série de rencontres avec des galeristes et des membres d'associations culturelles haïtiennes, notamment à Port-au-Prince.
Angie Marie Beeline Joseph
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83177&PubDate=2010-09-03

2 500 dollars US pour des écoles privées

Les directeurs de quelques écoles privées des départements affectés par le séisme, bénéficiaires du « Programme d'appui financier au retour à l'école », reçoivent au fur et à mesure les 2 500 dollars américains promis par le ministère de l'Éducation nationale. Ce montant, avait précisé ledit ministère, contribuera à couvrir certaines dépenses encourues dans le cadre des activités scolaires post-séisme, notamment le salaire des enseignants d'avril à août 2010. Haïti: Quelque 4 700 établissements scolaires privés de l'Ouest, du Sud-Est et des Nippes, qui avaient la capacité matérielle de reprendre les activités d'enseignement après le séisme dévastateur du 12 janvier dernier, ont bénéficié d'une subvention à très court terme du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) pour une période de cinq mois, soit d'avril à août 2010. Les directeurs de ces écoles reçoivent chacun une enveloppe de 2 500 dollars américains (montant désormais disponible à l'institution financière Fonkoze), qui permettra de payer les enseignants et de couvrir certaines dépenses encourues durant cette période qui s'est avérée si difficile.
« La contribution reçue par l'école ne couvre pas l'ensemble des coûts de son fonctionnement. Il s'agit donc d'une aide financière ponctuelle limitée que les directions des écoles bénéficiaires des départements de l'Ouest, du Sud-Est et des Nippes devront, en priorité, assigner au poste le plus important de leur budget », a précisé le ministère.
« C'est une opération inscrite dans le très court terme (5 mois) qui, dans un souci d'équité, vise à permettre aux enfants fréquentant des écoles non publiques de boucler, dans des conditions acceptables, l'année scolaire 2009-2010 », avait indiqué un communiqué du MENFP en juin dernier.
C'est pour dire que l'annonce de cette subvention a été pourtant faite il y a de cela trois mois, bien avant la fermeture des classes en août dernier. Et, les enfants fréquentant ces écoles privées pouvaient ne pas terminer l'année académique dans des conditions acceptables, comme a indiqué le ministère, en attendant le décaissement de ces fonds.
En outre, certains responsables d'écoles ont déjà commencé à monter au créneau pour exprimer leur ras-le-bol après une fin d'année scolaire très difficile et la prochaine rentrée scolaire qui s'annonce encore plus compliquée. « Nous ne voyons pas encore comment rouvrir les portes de nos établissements scolaires sans un support de l'État haïtien », ont avoué plusieurs dizaines de directeurs d'écoles la semaine dernière au cours d'une conférence de presse.
Par ailleurs, le « Programme d'appui financier au retour à l'école » est financé par la Banque interaméricaine de Développement (BID) à travers le Fonds Catalytique de l'Initiative pour la Mise en Oeuvre Accélérée (IMOA) dans le cadre du projet Éducation Pour Tous. Quand le ministère de l'Éducation nationale avait fait l'annonce de cette subvention, il avait demandé aux écoles bénéficiaires de ce programme d'observer une grande modération dans la fixation des frais exigés aux élèves.
A rappeler qu'une enveloppe de 470 millions de dollars, dont 150 millions en soutien budgétaire, est prévue pour le système éducatif dans le plan de reconstruction du pays. Ce montant doit financer la construction de structures d'accueil provisoires, l'appui au fonctionnement de 5 000 écoles non publiques, le soutien à l'enseignement supérieur et professionnel ainsi que le programme de cantines scolaires. Les directeurs d'écoles dans les régions touchées par le séisme n'ont pas cessé de se plaindre du non respect des promesses faites par les autorités après le séisme du 12 janvier 2010.
Valéry Daudier
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83211&PubDate=2010-09-03

Jacques-Edouard Alexis prêt à rencontrer Préval

Le candidat à la présidence et ex-Premier ministre, qui vient d’effectuer une visite en République Dominicaine, affirme que son divorce avec la plateforme au pouvoir INITE est consommé vendredi 3 septembre 2010, Radio Kiskeya
L’ancien Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, candidat à la présidence de Mobilisation pour le progrès d’Haïti (MPH), de retour d’une visite en République Dominicaine, s’est déclaré vendredi prêt à rencontrer René Préval dans le cadre du dialogue que le chef de l’Etat a décidé d’engager avec les candidats à sa succession.
Le prétendant souligne que si une invitation lui est adressée, il saura réagir de façon appropriée à ce que lui dira Préval dont il s’est "séparé politiquement" après s’être vu refuser l’investiture de la plateforme au pouvoir INITE, au profit de Jude Célestin.
Affirmant, lors d’une conférence de presse, avoir définitivement tourné la page, M. Alexis précise qu’il n’est nullement intéressé à réintégrer son ancienne famille politique.
Il a révélé qu’au lendemain de son inscription comme candidat à la présidence, M. Préval l’avait rencontré autour des raisons pour lesquelles l’ex-directeur du Centre national des équipements (CNE) lui avait été préféré.
S’agissant de son voyage de quatre jours en République Dominicaine, début d’une série dans plusieurs capitales du monde, Jacques-Edouard Alexis dit avoir eu des entretiens avec le Président Leonel Fernàndez, des représentants de la classe politique, de la société civile et du secteur privé.
Le candidat du MPH en a profité pour remercier le gouvernement et le peuple voisins qui étaient les premiers à manifester leur solidarité avec Haïti immédiatement après le séisme du 12 janvier.
L’ex-Premier ministre de René Préval (1998-2001 et 2006-2008), qui envisage de se rendre bientôt au Canada après plusieurs années d’interdiction de séjour, a fait part de son intention d’ordonner le retrait progressif des casques bleus du territoire national en cas de victoire aux prochaines présidentielles.
19 candidats à la magistrature suprême sont en course pour des élections très controversées dont le premier tour est fixé au 28 novembre. spp/Radio Kiskeya

Epidémies et violence en Haïti : Médecins du monde tire la sonnette d’alarme

L’ONG humanitaire appelle le MERCOSUR et l’UNASUR au renforcement de la coopération en vue d’aider le pays à surmonter ces problèmes qui se sont aggravés depuis le 12 janvier avec la réalité des camps de réfugiés vendredi 3 septembre 2010, Radio Kiskeya
Médecins du monde (MDM) a averti vendredi dans un rapport, que huit mois après le séisme dévastateur de janvier, Haïti faisait face à des épidémies de maladies respiratoires, diarrhéiques, des indices élevés de malnutrition et une augmentation de la violence faite aux femmes et aux filles.
"Un million et demi de personnes continuent à vivre dans des espaces publics dans plus de 600 campements. Elles sont confrontées à des problèmes de promiscuité, de mauvaises conditions d’accès à l’eau potable, d’hygiène de base et vivent au milieu de poubelles à ciel ouvert", a dénoncé à Buenos Aires le président de l’antenne de l’organisation en Argentine, Gonzalo Basile, fraîchement rentré d’une mission humanitaire en Haïti.
MDM, qui a réalisé 5.000 interventions médicales au cours de sa dernière mission sur le terrain, appelle les pays latinoaméricains à approfondir leur solidarité avec Haïti afin de contrer la "crise sanitaire" qui y sévit.
Dans ce sens, les pays du MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) et l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) doivent jouer un "rôle central" dans la coopération avec Port-au-Prince, estime le rapport.
"Haïti connaissait une crise épidémiologique avant même le séisme. Il est très difficile d’avoir accès à la santé avec des barrières géographiques et économiques. Cependant, le tremblement de terre a aggravé la situation", indique Médecins du monde qui ne cache pas ses préoccupations face à la situation actuelle.
L’ONG avance des données pour le moins alarmantes : plus de 60% de la population présente des signes de malnutrition et la couverture de vaccination est de moins de 70%. Ce qui entraîne des épidémies de sarampion et de rubéole.
D’une ampleur incroyable, les destructions causées par le séisme du 12 janvier ont entraîné 300.000 morts, 300.000 blessés et 1,5 million de sans-abri ainsi que des dégâts économiques aux effets sociaux multiplicateurs. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7012
Le commentaire de HAITI RECTO VERSO
Ce n'est sûrement pas de l'argent qui manque pour régler les vrais problèmes d'Haïti. C'est dur et pas drôle de dire cela dans un contexte de crise financière. Cependant les gens malgré la crise, ont été très généreux avec la cause haïtienne.
Les dons ont été faits à des ONG de renom. Mais la bureaucratie au sein de ses ONG impose unt emps de réflexion et un choix de projets, élément d'une procédure qui retarde tout et fait croire que les haïtiens sont abandonnés.
Malgré tout ce qui a pu être dit, il n'y a pas eu une si bonne coordination des ONG pour une efficacité sans failles de leurs actions sur le terrain.
Il est bruit que certaines ONG ont encore des fonds non utilisés par manque de projets. Quelqu'un a dit au cours d'une réunion que la croix rouge internationales disposerait de plus de 600.000.000 d'euros destinés à Haïti mais non affectés à aucun projet.
Quelle honte...!c'est malsain!

Poursuite des travaux de construction du complexe administratif de Belladères

Une délégation du gouvernement canadien dirigée par le sous ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Moise Rosenberg, a évalué participé mercredi dernier les travaux de construction du nouveau complexe administratif dans la ville frontalière de Belladères. Un imposant immeuble, construit grâce à un financement de la coopération canadienne, accueillera les agents de divers organismes de l'Etat chargé de contrôler les activités commerciales entre Haïti et la République Dominicaine.
M. Roseberg a indiqué que la coordination des activités de la Douane et des Services d'Immigration non loin de la frontière permettra d'améliorer l'efficacité de l'administration publique haïtienne dans cette région. Il signale que cet investissement permet d'augmenter les ressources fiscales et de contrôler les mouvements migratoires. Il a assuré qu'une meilleure coordination dans la zone frontalière est de nature à renforcer les liens entre les gouvernements haïtiens et dominicains.
La construction du complexe administratif de Belladères est réalisée grâce à un financement de la coopération canadienne en partenariat avec l'Organisation Internationale pour la Migration (OIM). La Coopération canadienne et l'OIM avaient déjà collaboré à la réhabilitation du poste frontalier de Malpasse et de 16 commissariats de police dans la région frontalière.
Outre des investissements dans la sécurité des frontières terrestres, la Coopération canadienne apporte également des contribution dans le renforcement de la surveillance des frontières maritimes.
Le gouvernement canadien a contribué à hauteur de 1.5 millions de dollars canadiens pour la réalisation de l'édifice qui sera finalisé grâce à une enveloppe de 450 000 dollars du Trésor Public.
La réalisation du complexe de Belladères est coordonnée par le Fonds de Développement Frontalier (FDF), organe du ministère des finances. Le directeur exécutif du FDF, Max Antoine II, se réjouit de la construction de ce complexe qui s'inscrit dans le cadre de la politique de développement frontalier et de sécurisation des frontières.
Le Complexe de Belladères abritera des bureaux des Douanes, d'Immigration, de la Banque de la République d'Haïti (BRH), de la Police et de l'Institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBESR). L'immeuble est construit sur un terrain de plus de 2 hectares, est doté d'une aire peut accueillir des containers de fort tonnage. Il s'agit du premier complexe frontalier de grande envergure réalisé en Haïti.
M. Antoine estime que cet édifice permet de rehausser l'image d'Haïti auprès des touristes étrangers arrivant à la frontière.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18224

President René Préval's meetings with candidates puzzle Haitians

BY JACQUELINE CHARLES JCHARLES@MIAMIHERALD.COM
PORT-AU-PRINCE -- There was the quiet meeting with a snubbed, former Prime Minister Jacques-Edouard Alexis followed days later by the well-publicized encounter with Wyclef Jean, the night before he was booted from Haiti's upcoming presidential tourney.
Then last Friday, Haitian President René Préval traveled to the home of Mirlande Manigat, a former first lady and the lone presidential candidate from Haiti's traditional opposition class.
Almost everyone is wondering: What is Préval up to?
Manigat declined to discuss the conversation as did former Prime Minister Yvon Neptune. Both are among at least seven presidential hopefuls whom the president has met with in recent weeks.
``If the president wants to talk about his meeting with me that is up to him. I will not be the one to talk about the content of that meeting,'' Neptune, one of the 19 who made the final cut to be on the Nov. 28 ballot, told The Miami Herald. ``He invited me and I accepted. I went there and listened to him.''
For Neptune, the meeting was on the crumbled presidential palace grounds. Jean traveled to Préval's home in the hills above Petionville. Following their conversation, the hip hop star who is still fighting his disqualification from the race by Haiti's Provisional Electoral Council (CEP), told The Herald that Préval spoke of wanting to have clean elections. He later put him on the phone with his his presidential pick, Jude Célestin, the former head of the government reconstruction firm.
Either way, Préval's meetings with the candidates, weeks before the campaigning officially kicks off later this month, has become the topic du jour in an otherwise quiet electoral landscape.
``I think it's a spectacle for the international community,'' said Robert Fatton, a Haiti born political science expert at the University of Virginia, who is closely following the presidential race.
He said that Préval wants to ``show that `I am the president of all Haitians. I am not going to get involved in the CEP. These are going to be transparent elections.' ''
But Préval may be sending mixed signals, Fatton and others warn, especially given the number of contenders in the race who are somehow close to his government.
``He's all over the map. If you are Célestin, you may have some questions, `What the heck is he doing?' '' Fatton said. ``I believe that Préval is not in his own mind clear who should be his dauphin.''
Initially, that person was assumed to be Alexis. But blocked by members of Préval's platform, Alexis quit and aligned himself with another party. Now he seems to be gearing up for a counter Préval campaign.
``I am not the candidate of René Préval,'' Alexis told The Herald, acknowledging that the two did build some things together but today, ``I am not on the same road as he.''
So far, at least one candidate has publicly turned down Préval's invitation.
``President Préval is the one who put himself in opposition against all of the candidates who are not his candidates,'' said Jean-Henry Céant, a lawyer and notary, who declined Préval's invitation. ``He's put five candidates against me.''
Those candidates, Céant said, are Alexis, the two-time Préval prime minister; Célestin, a Swiss-educated engineer; Leslie Voltaire, the government liaison to the U.N. Special Envoy who has been involve in reconstruction planning; Jean Hector Anacasis, a former senator who has been supportive of Préval; and Yves Cristallin, a founder of Préval's INITE platform who has come under fire for not resigning until late this week from his job as minister of social affairs after being qualified to run.
Fatton said Préval will have to make his position clear -- very soon.
``He's going to have to decide fairly soon. The candidates are not stupid,'' he added. ``Préval doesn't do anything without knowing what the consequences are going to be for the political system in Haiti. He's letting the candidates expose themselves and he will see where the population is, and he will go that way.''
Read more: http://www.miamiherald.com/2010/09/03/1807412/president-rene-prevals-meetings.html#ixzz0yYb541qZ

Jetés aux ordures, en bordure de mer, les lits médicalisés destinés pour Haïti


Incroyable, inimaginable, invraisemblable !

Baie-Mahault, en Guadeloupe
Quelle ne fut pas la surprise des promeneurs de découvrir un lot de lits médicalisés, quasiment neufs, jetés dans la mangrove juste en bordure de mer à Jarry.
Après renseignements, ces lits étaient destinés pour Haîti qui en a un besoin urgent.
La préfecture déclare tout simplement que ces lits ont été déposés là par erreur.
Quand on vous dit que tous les dons n'arrivent pas à leurs destinataires ?...
Jarry accueille le Port autonome de la Guadeloupe.
La zone industrielle de Jarry est la troisième plus grande zone d'activité de France avec une zone industrielle de 300 hectares implantée sur la commune de Baie-Mahault, en Guadeloupe.
http://www.lepost.fr/article/2010/09/02/2204321_jetes-aux-ordures-en-bordure-de-mer-les-lits-medicalises-destine-pour-haiti.html

10 000 personnes à la soirée pour Haïti

Publié le 03 septembre 2010
L'OSM a amorcé sa 77e saison en donnant un concert
 sur un vaste terrain faisant face aux échafaudages éclairés
 de sa future salle.PHOTO: ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Claude Gingras, La Presse
On évalue à 10 000 personnes l'auditoire qui assistait hier soir à l'événement en plein air organisé par l'Orchestre Symphonique de Montréal au profit d'Haïti et à 60 000 $ le montant recueilli à cette fin. Cette somme provenait de la vente de 10 000 petits bracelets violets, à 5 $ pièce. Divers dons s'y sont ajoutés.
Ce que l'OSM considère comme le début de sa 77e saison avait lieu non pas à la salle Wilfrid-Pelletier - où le calendrier s'ouvre mardi soir sous la direction de Jacques Lacombe - mais de l'autre côté de la rue Saint-Urbain, sur un vaste terrain faisant face aux échafaudages éclairés de la future salle de concert.
L'orchestre était placé sous une immense conque blanche. Tout à côté, un grand écran nous montrait Kent Nagano, l'orchestre ou des groupes de musiciens. Une section du terrain était réservée à 400 personnes assises (membres du gouvernement, invités, médias), cependant que la foule, de l'autre côté de la longue clôture, était sur des chaises pliantes ou par terre.
Ignorant l'humidité accablante, Kent Nagano avait gardé la queue-de-pie des grands soirs, alors que ses musiciens étaient en chemise.
La soirée, dont la durée prévue était de deux heures, a commencé à 19 h 15, avec un quart d'heure de retard, et s'est déroulée sans entracte pour se terminer un peu avant 21 h. La pluie est venue par deux fois troubler la fête - à 19 h 45 et à 20 h 25 - mais les organisateurs avaient tout prévu et, le temps de le dire, des douzaines de capes blanches portant l'emblème Air Canada furent distribuées parmi la foule, transformant le vaste terrain en quelque campement du Ku Klux Klan.
C'est Lucien Bouchard, le président du conseil d'administration de l'OSM, qui a ouvert la soirée en annonçant le renouvellement du contrat de Kent Nagano pour trois ans à compter de septembre 2011, date où l'orchestre doit entrer dans la nouvelle salle. La foule a chaleureusement applaudi la nouvelle, mais sans l'enthousiasme débordant auquel on se serait attendu.
Le programme musical s'ouvrait avec Don Juan de Strauss et une suite de L'Oiseau de feu de Stravinsky. L'amplification, sans être carrément mauvaise, n'était absolument pas en accord avec la somptueuse sonorité de l'OSM. Il est donc à peu près impossible d'aborder le sujet de l'interprétation. Par contre, les danseurs-acrobates du Cirque Éloize ont étonné l'auditoire, et principalement les deux qui volaient au-dessus de la foule ou de l'orchestre.
Le reste du programme était plus populaire et trois personnalités haïtiennes du milieu culturel montréalais y participaient. Marie-Josée Lord a chanté Summertime avec toute sa voix et toute son âme et Dany Laferrière a lu avec émotion un récit inspiré du séisme de janvier dernier dont il fut témoin.
Luck Mervil animait la soirée. On prononce «Luck» comme «chance» en anglais, puisque lui-même annonce «Rit-churd» Strauss. De toute façon, le beau garçon de Haïti est un piètre animateur - «une très, très, très belle soirée», promet-il - et son talent de chanteur-compositeur ne mérite même pas qu'on s'y arrête.
Finissons en beauté : Nagano et l'OSM ouvrent ce soir même, à 19 h 30, la Fête de la musique de Tremblant qu'organise Angèle Dubeau.
http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/musique-classique/201009/03/01-4312258-10-000-personnes-a-la-soiree-pour-haiti.php