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samedi 11 octobre 2008

Eliminatoires Mondial 2010 : Haïti joue son va-tout contre le Salvador

La sélection haïtienne de Football jouera demain soir au stade Sylvio Cator, sa dernière carte dans les éliminatoires de la prochaine coupe du monde de football dont la phase finale se déroulera en Afrique du Sud en 2010. Le onze national doit impérativement gagner contre la sélection nationale du Salvador pour rester dans la course à la qualification, même si les chances ont pratiquement disparu depuis sa dernière défaite 3 – 1 contre le Costa Rica. Avec seulement un petit point au compteur, la situation des Grenadiers est complexe, voire même désastreuse. Mais mathématiquement, tout reste possible car, il reste neuf points à prendre. Si les Salvadoriens et les surinamiens sont prenables, ce sera beaucoup plus compliqué contre le Costa Rica à San Jose. Et, parallèlement, il faudrait que le Salvador perde tous ses matches. Ce qui est peu probable, d’autant plus que les Salvadoriens auront à rencontrer chez eux le Surinam, l’équipe supposée la plus faible du groupe. Un autre facteur qui pourrait nuire considérablement à la préparation de l’équipe nationale, c’est l’ambiance pour le moins insupportable qui règne dans le milieu du football.
D’abord, les déclarations de Wilner Etienne l’actuel entraîneur national et ancien adjoint de Wagneau Eloi, ont laissé croire que l’ancien pensionnaire de l’AS Monaco n’avait pas la pleine et entière collaboration du reste du staff technique. Ensuite, le président de la Fédération Haïtienne de Football le Dr Yves Jn-Bart (Dadou) fait l’objet d’une convocation judiciaire par le parquet de Port-au-Prince pour mauvaise gestion. Parallèlement, un ancien protégé de Dadou, M. Kesner Pharel, a porté plainte contre l’actuel président du bureau fédéral pour menaces verbales.
Et, la situation du docteur Jean-Bart risque de se compliquer davantage quand on sait qu’entre le président de la Fédération Haïtienne de Football et l’actuel Ministre des sports Evans Lescouflair, c’est du « je t’aime, moi non plus ». Monsieur Lescouflair était même suspecté par l’entourage du bureau fédéral d’avoir « magouillé » (je cite les proches du bureau fédéral) pour la mise à l’écart de Yves Jean-Bart de l’instance suprême du football haïtien.
Cela dit, à seulement quelques heures de cette rencontre capitale de la sélection nationale contre le Salvador, ça fait quand même beaucoup pour l’entourage des Grenadiers. Ce qui risque d’affecter davantage le morale d’un groupe déjà en très mauvais état.
Auteur: Guyto Rivière
guytoriviere@yahoo.fr
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14155
HRV opine:
Requiem pour “Back to Africa!”
A l’issue de cette rencontre dont la résultat ne fait aucun doute, il n’existera plus la possibilité mathématique de qualification pour le tournoi hexagonal final. Et le rêve de participation haïtienne à la prochaine coupe du monde 2010 s’étiolera définitivement dans le creuset du merveilleux et du miraculeux.
Le programme “back to Africa” contemplait une participation extra officielle des gens de la fameuse diaspora haïtienne pour supporter, subventionner et financer la préparation de l’équipe haïtienne.
Les concepteurs de ce projet commettent l’erreur typique de tous ceux-là qui pensent pouvoir déresponsabiliser l’état de ses obligations incontournables. Les fournisseurs d’ONG ont fait la même bourde. Ceci explique pourquoi après plus de 20 ans d’ONGisation des activités en Haïti, le pays continue à sombrer dans une misère hallucinante.
Les gens de Back to Africa, des citoyens qui voulaient simplement se faire remarquer sans réfléchir sur le rapport entre l’ampleur de l’exploit qu’ils prétendaient réaliser et les faibles moyens (financiers et intellectuels) dont ils disposaient.
Les choses se passent comme ça chez nous. Depuis le « tout moun sé moun » l’orchestre a distribué les partition n’importe comment. Aujourd‘hui les pays de la zone investissent à la recherche de l’efficacité et nous nous continuons à croire au miracle.

"La misère haïtienne, incompatible avec la stabilité et la sécurité", selon le chef de la MINUSTAH

Hédi Annabi prévient la communauté internationale des "risques élevés de nouvelles violences" si le développement économique et social du pays n’est pas sérieusement envisagé
vendredi 10 octobre 2008,
Radio Kiskeya
Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti et chef de la Mission de stabilisation (MINUSTAH), Hédi Annabi, a mis en garde vendredi à New York contre de nouveaux conflits violents que pourrait provoquer la faim en appelant, avec insistance, la communauté internationale à favoriser "la stabilisation et le développement économique et social" du pays.
S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies, le diplomate tunisien a rappelé que la MINUSTAH est une force de stabilisation dont le mandat consiste à "garantir la sécurité dans le pays et à l’aider à reconstruire les institutions d’un État de droit". Il a fait savoir que la stabilité doit avoir inévitablement une dimension économique et sociale et a jugé que "la misère de la population haïtienne n’est tout simplement pas compatible avec la stabilité et la sécurité".
Visiblement inquiet, il a estimé que tous les efforts déployés seraient voués à l’échec si les efforts déployés ne s’accompagnent pas de "progrès dans les domaines social et économique. "Une mission comme la MINUSTAH peut créer un environnement favorable en termes de sécurité, mais le développement social et économique dépend, quant à lui, de l’aide multilatérale et bilatérale", a fait remarquer le représentant de Ban Ki-moon qui, tout en souhaitant un effort de reconstruction massif, s’est félicité de la décision de la Banque Mondiale d’accorder jeudi à Haïti une aide d’urgence de 25 millions de dollars.
"Haïti est à un carrefour de défis et d’espoirs", a martelé une fois de plus Hédi Annabi, décrivant la dramatique situation actuelle après le passage consécutif de quatre cyclones ayant fait en août et septembre plus d’un millier de morts et disparus, 800.000 sinistrés et des destructions massives. La ville des Gonaïves (Artibonite, nord), la plus touchée, est "une dévastation incroyable qui projette une image proche de l’enfer sur terre", a déclaré le numéro un de la mission onusienne qui s’est rendu à plusieurs reprises dans la région.
Il a aussi précisé que la MINUSTAH avait mobilisé toutes ses ressources depuis les dernières intempéries, citant les opérations d’évacuation, la fourniture d’une aide médicale d’urgence, le rétablissement des infrastructures détruites et la distribution de l’aide humanitaire. Les casques bleus continuent à apporter un soutien logistique et la sécurité aux institutions humanitaires, a poursuivi M. Annabi, reconnaissant toutefois que les capacités de la force onusienne étaient "très en-deçà des besoins".
"Nous sommes dans un environnement mondial difficile avec d’énormes demandes", soutient-t-il, laissant cependant entendre qu’un effort de reconstruction massif d’Haïti n’exige pas des ressources énormes alors qu’il aurait l’avantage de contribuer à "préserver les acquis et à prévenir les coûts d’une nouvelle crise".
Saluant le déblocage, après les émeutes de la faim d’avril dernier, d’une impasse politique longue de cinq mois qui a précédé l’arrivée en août du Premier ministre Michèle Pierre-Louis, le chef de la MINUSTAH a également déclaré que le lourd héritage post-cyclonique avait donné naissance à une "nouvelle forme de solidarité de la classe politique, de la société civile et du secteur privé".
A New York où il a présenté mercredi le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur Haïti dans lequel Ban Ki-moon sollicite le renouvellement pour une année supplémentaire du mandat de la MINUSTAH, Hédi Annabi a eu avec les membres du Conseil de sécurité des discussions qualifiées de "très bonnes et très constructives". Le Conseil procède actuellement à la finalisation d’un projet de résolution qui devrait confirmer, la semaine prochaine, le maintien jusqu’au 15 octobre 2009 des casques bleus déployés en Haïti.
Forte de 9.000 militaires et policiers internationaux, la MINUSTAH, maintes fois critiquée par la population pour son inefficacité, est placée sous commandement brésilien. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5316
HRV : Et maintenant quoi ? On sait que le déploiement de la MINUSTAH coûte un œil à la communauté internationale. Une force Haïtienne n’épuiserait pas le quart de ce budget et l’autre partie pourrait bien être utilisée dans des œuvres de développement économique comme corollaire ou complément à la stabilité.
En un mot la MINUSTAH doit s’impliquer carrément à l’amélioration effective de la qualité de vie de l’haïtien. Le président Preval l’avait demandé une fois : « moins de chars de guerre, plus de tracteurs pour construire des routes et des ponts ! ». Le chef de la MINUSTAH avait répondu que la MINUSTAH n’est pas une agence de développement.

La police déjoue un hold-up dans une banque

Aucune victime ni perte d’argent lors de cette tentative de braquage qui visait une succursale de la BNC vendredi 10 octobre 2008, Radio Kiskeya
La Police Nationale a déjoué in extremis un hold-up dans une succursale de la Banque nationale de crédit (BNC), une banque commerciale d’Etat, vendredi après-midi à Carrefour Shada, dans la commune de la Croix-des-Bouquets (nord-est de Port-au-Prince).

Personne n’a été ni tué ni blessé et aucune somme n’a été emportée non plus au cours de ce braquage raté. Selon le porte-parole a.i de la PNH, Gary Desrosier, quatre individus lourdement armés et en t-shirt de couleur noire, qui tentaient de dévaliser la banque, ont eu le temps de s’enfuir en abandonnant les deux véhicules à bord desquels ils étaient arrivés.

« Nous les aurons, de toute façon », a lancé sur un ton ferme le porte-parole, soulignant que la police de la Croix-des-Bouquets s’était lancée aux trousses des bandits en cavale.

Gary Desrosier en a profité pour rappeler que les t-shirts noirs portant l’inscription police ne sont plus en usage au sein de la PNH. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5317

HRV opine : Nous n’avions pas trop l’habitude d’avoir vent de ces genres de manifestations de délinquance. Comme l’histoire du kidnapping, le hold-up est nouveau.Il est impératif que les autorités haïtiennes (PNH et Minustah) prennent des dispositions pour envoyer un message fort à ceux-là qui veulent tirer profit de leurs méfaits. La réponse doit être sévèrement proportionnelle à la dose de méchanceté dont font preuve ses experts en criminalité qui ont des diplômes de maîtrise obtenus dans les prisons les plus durs des Etats-Unis d’Amérique.

Haïti perd l’un de ses plus célèbres acteurs : Roland Dorfeuille dit "Pyram"


Un héros populaire de la scène immortalisé par "Pèlen Tèt"


Le célèbre comédien haïtien Roland Dorfeuille alias "Pyram" est décédé vendredi à Port-au-Prince à l’âge de 65 ans des suites d’une indisposition provoquée par une crise d’hémorroïde, maladie dont il souffrait depuis une quarantaine années, a appris Radio Kiskeya auprès de la famille du disparu.


Figure emblématique de la scène artistique, M. Dorfeuille a rendu l’âme à son domicile à Carrefour (banlieue sud de la capitale), a témoigné son fils Hendel Dorfeuille très bouleversé.

Acteur de théâtre et de cinéma, il s’était révélé au grand public sur les planches de Port-au-Prince au milieu de la décennie 70-80. Doué d’un charisme exceptionnel et d’un naturel exprimant avec spontanéité les mœurs et la mentalité populaires, l’artiste donna pleinement la mesure de son talent dans des pièces comme « Bouki Nan Paradi » de Franck Foucher et « Pèlen Tèt » de Frankétienne. Inspirée de la célèbre pièce « Les émigrés » de l’auteur dramatique polonais Slavomir Mrozec, cette œuvre théâtrale forte d’une grande tension idéologique dans un univers de dépaysement mit face à face deux expatriés, dans un dédale de contradictions, l’intellectuel Polydor et l’ouvrier Pyram.

Donnant aisément la réplique à un monstre de la scène, François Latour, assassiné peu après son enlèvement, en mai 2007 à Port-au-Prince, il signa une interprétation magistrale du personnage de représentation en représentation et contribua au succès mémorable de Pèlen Tèt. La pièce devait laisser définitivement à l’acteur le nom de « Pyram ».
Roland Dorfeuille a aussi fait quelques expériences cinématographiques, citons notamment ses rôles dans l’adaptation à l’écran de « Bouki Nan Paradi » de Raphaël Stines, récemment disparu, et dans Gabèl, une série télévisée que réalisait Bob Lemoine à la fin des années 80.

Comptant par ailldeurs à son actif une longue carrière de plus de vingt ans dans le domaine de la création publicitaire, Pyram était devenu le personnage culte de certains spots télévisés et attirait toujours des curieux lorsqu’il circulait dans les rues de Port-au-Prince.

Père de trois enfants, le comédien devrait être incinéré dans les prochains jours, conformément à sa dernière volonté. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5318