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mercredi 30 janvier 2008

Un nouvel hôpital gratuit en Plaine

Les habitants de la Plaine du Cul-de-sac, notamment ceux de Sarthe, de Blanchard, de Duvivier, de Croix-des-Missions et des zones avoisinantes, bénéficieront de soins médicaux et de médicaments gratuits au nouveau centre hospitalier baptisé « Central Texas Orphan Mission Alliance » (CTOMA), à Sarthe.
Une vue du centre hopsitalier « Central Texas Orphan Mission Alliance » CTOMA
(Photo: Ronald Saintuné)

«Je me sens bien maintenant de voir implanter un centre de santé dans la communauté, car je sais que je ne suis pas la seule personne qui va en bénéficier», dit Efranier Petit-Frère, un homme dans la trentaine, vivant à Sarthe.
Efranier Petit-Frère fait partie des gens de la zone qui bénéficient actuellement de soins médicaux et de médicaments gratuits de ce centre de santé, subventionné par le « Central Texas Orphan Mission Alliance » (CTOMA) et géré par l'organisation Vision pour Haïti et pour le monde (VIHAMO). Ces organisations ont pour but d'apporter leur soutien tant sur le plan sanitaire, social que religieux à la population haïtienne. L'inauguration officielle de cette structure de santé a eu lieu le mardi 29 janvier, en présence d'une nombreuse assistance composée de religieux, de cadres et techniciens en santé, et de représentants d'organisations nationales et internationales.
Une vue partielle de la pharmacie du centre hospitalier (Photo: Ronald Saintuné)
«La CTOMA, dont le siège social est au Texas, manifeste sa volonté d'établir d'importantes collaborations avec Haïti dans le domaine de la santé », a affirmé le directeur-exécutif Ederson Prophète lors de son intervention à la cérémonie inaugurale.
Le centre hospitalier CTOMA dispose d'une pharmacie et d'un laboratoire qui, selon les responsables, fourniront des services de qualité à la population, et entend répondre à sa mission avec un personnel médical qualifié. Ce centre de santé permettra aux enfants qui auront à subir des interventions chirurgicales à se rendre à l'étranger pour les soins nécessaires. Aux adultes, des spécialistes étrangers seront prêts à les opérer gratuitement en Haïti. Parallèlement, les responsables de ce centre hospitalier ont affirmé que tous les mois des médecins étrangers apporteront leur soutien à la population de la plaine du Cul-de-sac ainsi qu'aux communautés environnantes.
Ederson Prophète, directeur-exécutif du Central Texas Orphan Mission Alliance (CTOMA) en Haïti (Photo: Ronald Saintuné)
L'organisme américain cherche un site à Saint-Marc afin de mettre sur pied des centres santé, un complexe scolaire et une église. Haïti est le 4e point d'arrêt du Central Texas Orphan Mission Alliance qui effectue sa mission en vue de procurer des soins médicaux gratuits aux patients des pays où les services sanitaires sont limités.Des gens de bonne volontéLes principaux responsables de ladite institution affichent une réelle détermination de servir dans la dignité et dans des conditions d'hygiène tous ceux et toutes celles qui ont besoin de se faire soigner pour des infections et maladies diverses, telles que la tuberculose, la rougeole, la malaria, la pneumonie, etc.


A en croire Maxo Joseph, coordonnateur général et fondateur du VIHAMO, ce centre hospitalier fonctionnera 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 avec la présence permanente du médecin cubain Jorge Luis. Il sera disponible pour tous ceux qui auront besoin de ses services.

« Cette organisation fonctionne actuellement en Inde, où elle rend de multiples services aux Indiens a fait savoir le directeur-exécutif du CTOMA, Ederson Prophète. Je souhaite que la présente mission fera oeuvre qui vaille en Haïti et sa présence marquera un tournant nouveau dans la mémoire des gens de ces communautés pour les prochaines années. »

Amos Cincir
Haïti est le pays du oui/mais. Le scepticisme inévitable reste quand même le moteur principal de toutes les démarches qui prévoient se rapprocher à la perfection doit être utilisé pour apprécier les « grandes » réalisations qui voient le jour en Haïti.après avoir applaudi des mains et des pieds l’implantation de ce « CENTRE DE SANTE » à quelques enclaves encablées de la capitale du pays, il est logique aussi de constater que nous avons tendance à faire un usage plus qu’abusif d’une conceptualisation à l’haïtienne de la réalité des choses et surtout des définitions.
Cette réalisation dans toute sa splendeur et son aura utile ne reflète aucun des critères universellement acceptés et établi pour en faire un hôpital dans le sens large du terme. Un hôpital ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur cette ne comptant que sur la présence d’un seul médecin (probablement généraliste) ! N’est en dehors d’Haïti qu’une aberration et une aldultération de la réalité.
Des autorités du passé ont utilisé à leur escient ce qui pro quo. Le fameux maire de Delmas Monsieur Erilus avait lui aussi construit son hôpital!
Dans les pays en voie de développement ceci reste un centre de santé tout simplement.
Ceci dit, les ONG pourraient un jour s’arranger pour implanter un vrai centre hospitalier avec « le nez au milieu du visage » comme on dit chez nous car les maladies pointues décrites dans les livres de médecine touchent inexorablement et outrageusement la population haïtienne.

Un yatch ambulance pour l'île-à-Vache

Sur l'île-à-Vache, une femme en difficulté d'accoucher s'impatiente pendant la remise officielle du yatch ambulance, don du peuple américain. Elle devra attendre les discours officiels, la signature du protocole d'accord, la bénédiction du prêtre et le chant de remerciement des écoliers venus en la circonstance.

Le yatch ambulance de l'Ile-à-Vache (Photo: Claude Bernard Sérant)
En cette matinée de mer calme, une femme en difficulté d'accoucher est agitée. Ce cas dépasse le centre de santé de Madame Bernard à l'île-à-Vache. Les proches de la parturiente retiennent leur souffle. Ils n'auraient pas souhaité que leur cas vienne allonger la liste des femmes victimes des suites d'accouchement.

En Haïti, près de 630 femmes sur 100 000 meurent des suites de grossesse. Grâce au peuple américain, par le truchement de l'USAID, qui a fait don à la commune de l'île-à-Vache d'une petite embarcation ambulance à moteur, cette Vachoise ne connaîtra pas ce sort. La petite embarcation ambulance caractérisée par la gratuité de son service de transport sera utilisé dans les cas dépassant le centre de santé de Mme Bernard.
Selon les précisions du comité sanitaire, il reliera seulement l'île et les Cayes.Une délégation d'officiels, de représentants de cette commune, de l'USAID, de la PNH et d'écoliers s'est rassemblée près du port pour la remise officielle de ce don du peuple américain.
La bénédiction du yatch ambulance par un prêtre de l'île-à-Vache (Photo: Claude Bernard Sérant)
Un salve d'applaudissements a accueilli la délégation. « Ce matin, il y a un cas qui nous attend et nous irons avec la patiente immédiatement », a déclaré le directeur sanitaire de la Santé publique pour le département du Sud, le Dr Serge Louissaint.
De gauche à droite, après le représentant de la police : le maire de l'île-à-Vache, le directeur de l'USAID et le directeur sanitaire de la Santé publique pour le département du Sud(Photo: Claude Bernard Sérant)
Il a remercié, au nom du ministre de la Santé, l'USAID et a signalé que désormais les malades de l'île-à-Vache arriveront en de bonnes conditions aux Cayes et n'auront plus à subir les péripéties du mauvais transport. « Dans le domaine de la santé maternelle, ce bateau réduira le taux de mortalité », a-t-il ajouté.
Doter la structure sanitaire de l'île-à-Vache d'une ambulance nautique a été pour le maire de cette commune insulaire, Amazan Jean Yves, un rêve. Devenue une réalité, l'édile croit que cette ambulance aura un impact positif sur la santé dans l'île.
Agir selon les besoins de la population
Le 24 avril 2007, a été inauguré le centre de santé de Mme Bernard. Au cours de cette cérémonie inaugurale, les élus locaux avaient profité de la présence du directeur de l'USAID pour parler de la nécessité de cette ambulance, a rappelé le maire.
Signature du protocole d'accord par le directeur de l'USAID, et soeur Flora, représentant la communauté insulaire (Photo: Claude Bernard Sérant)
« Le peuple américain à travers l'USAID a compris notre situation et a accepté d'équiper le centre de santé de notre commune de personnel et de matériel pouvant fournir un service adéquat à la population.« La dernière fois que je suis venu à l'île-à-Vache c'était pour inaugurer le centre de santé de Mme Bernard. Le sénateur, le maire et les membres de la population m'avaient fait part de leur souci et de leur besoin. Le gouvernement américain agit en Haïti selon les priorités des autorités locales et les besoins de la population. Je reviens aujourd'hui dans votre belle commune pour vous remettre officiellement ce bateau ambulance », a déclaré le directeur de l'USAID, Paul Tuebner. Il a qualifié le projet de véritable projet « Dyanm ».
Après les discours officiels, le directeur de l'USAID, le représentant de la communauté, soeur Flora et le directeur sanitaire de la Santé publique pour le département du Sud ont signé un protocole d'accord de trois pages.
Un choeur d'enfants dans un chant de remerciement (Photo: Claude Bernard Sérant)
Dans ce protocole, a signalé un représentant de Management Science of Health (MSH), il est dit formellement que ce yatch ambulance - qui sera géré par un comité de santé -, fera le va-et-vient entre l'île-à-Vache et la ville des Cayes seulement pour les cas d'urgence qui dépassent le centre de santé de Mme Bernard.Un prêtre a béni l'ambulance nautique et l'a placé sous l'autorité de Dieu, qui sera le vrai capitaine de ce navire.
Après la bénédiction, un choeur d'enfants, radieux, a entonné un simple merci qui n'a pas de prix.La cérémonie terminée, l'ambulance a transporté, sur les eaux calmes de la mer du Sud, la femme enceinte en difficulté aux Cayes où elle a accouché en bien, a-t-on appris.
Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr

Ce qui est rageant dans tout ça c’est de constater l’omniprésence de cette générosité étrangère dans les solutions à bas prix apportées aux moindres problèmes de notre société. Même pour la construction de latrines en 2008 il nous faut cette générosité qui est existentielle en Haïti.
A quoi sert notre gouvernement ?











Fonkoze et AIC assurent les petits commerçants

L'entreprise de microcrédit Fonkoze, en partenariat avec la Alternative Insurance Company (AIC), a procédé ce mardi au lancement officiel de sa Microassurance. Ce nouveau produit, selon les responsables, devra aider les clients de Fonkoze et les petits commerçants à mieux gérer les risques socioéconomiques qui affectent leur vie de tous les jours.
Aider les petits commerçants à sortir de leur situation économique précaire par la création et la protection de richesse; renforcer leur capacité sociale et économique afin de réduire leur degré de vulnérabilité face aux risques qui les menacent quotidiennement; Voilà, en substance, les axes motivateurs de l'initiative de Fonkoze et de la AIC.
Les deux entreprises évoluant dans le secteur de microcrédit et de finance en Haïti, ont implanté un solide partenariat et ont mis sur pied un service de micro-assurance au profit des ménages à faibles revenus et qui n'ont pas accès aux assurances classiques dans leurs activités commerciales. « Nous avons toujours voulu mettre au service de nos clients un produit qui leur permettrait d'amortir les chocs socioéconomiques auxquels ils se heurtent quotidiennement », déclare Ann Hastings, directrice du service financier de Fonkoze.
Mme Hastings, satisfaite du nouvel exploit de son entreprise soutenue par la AIC dans le secteur de la microfinance, a renouvelé l'engagement de Fonkoze d'accompagner les petits commerçants et les ménages à faibles revenus dans leurs entreprises commerciales au moment opportun. « Notre philosophie, lance-t-elle haut et fort, c'est d'être toujours présent, toujours à côté de nos clients quand ils ont besoin de nous. » Un besoin qui se fait sentir surtout en cas de décès. « Quand les gens se heurtent à ces chocs financiers, ils ont tendance à sombrer davantage dans la pauvreté », explique Emile Pantaléon, membre de Fonkoze, qui présentait à l'assistance les lignes d'actions de la micro-assurance.Le directeur de la Alternative Insurance Company, Olivier Barrau, qui a fait un survol historique des institutions de microfinance en Haïti, a attiré l'attention de l'assistance sur l'importance de ce produit. C'est un outil idéal permettant de lutter contre la pauvreté. Il permet de protéger, au moindre coût possible, les populations des pays en voie de développement contre les risques spécifiques, notamment en cas de décès, de maladie, d'accident, etc.La micro-assurance de Fonkoze, selon Emile Pantaléon qui présentait les grands axes de ce produit, s'ouvre à tous les clients de cette entreprise. Elle devra aussi les aider à parfaire leurs moyens de production tout en les protégeant contre des chocs financiers irréparables
Jean Max St
Fleur
tmaxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53735&PubDate=2008-01-29

Des recherches supplémentaires seraient necéssaires pour confirmer l’existence de pétrole en Haïti

Le directeur du bureau des mines, Dieusel Anglade, estime que d’autres recherches doivent être réalisées pour confirmer la présence de sites pétrolifères en Haiti.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour " de radio Métropole, M. Anglade a révélé que les 11 forages réalisés par des compagnies étrangères ont permis de détecter des indices sur la présence de gisements d’hydrocarbures. Citant des documents du bureau des mines, Dieusel Anglade a précisé que les forages ont été réalisés par trois compagnies différentes dans les régions de Plaine du cul-de-Sac, l’artibonite, Plateau central et le golfe de la gonave.Les forages ont été réalisés entre 1968 et 1977 par des compagnies européennes.
A part ces 11 forages il n’y a pas eu d’autres puits insiste M. Anglade qui regrette que les forages n’ont pas dépassé 2 400 mètres. Il souligne qu’on peut vraiment évaluer un gisement à partir de 3 000 mètres de profondeur et souhaite que d’autres compagnies relancent les recherches dans ce domaine.
Selon le directeur du bureau des mines d’autres régions devraient également être l’objet de recherches approfondies. Il cite entre autres, la presqu’île du Nord ouest, la presqu’île du sud et Jérémie. " Nous avons un contexte géographique favorable", argue M. Anglade qui ne sait pas si le pétrole existe en quantité suffisante pour être exploité.
Cependant M. Anglade reconnaît que le prix de l’or noir a connu une croissance exponentielle ces dernières années et suppose que les compagnies qui avaient suspendu les investissements en 1968 ne l’aurait pas fait aujourd’hui.Le bureau des mines a déjà reçu des demandes de permis d’étude avoue M. Anglade expliquant qu’il accorde la priorité à ces dossiers.

Haïti/Sécurité publique : Au moins 600 policiers nationaux pour patrouiller la nuit à Port-au-Prince

Mardi 29 janvier 2008
P-au-P, 29 janv. 08 [AlterPresse] --- Les autorités policières haïtiennes envisagent de former plus de 600 policiers pour patrouiller exclusivement la nuit dans les rues de la capitale, dévoile Mario Andrésol, directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), dans une interview à l’agence en ligne AlterPresse.
"J’envisage d’avoir des équipes qui travaillent seulement la nuit", affirme le directeur général de la Pnh qui estime insuffisant le nombre de policiers affectés à la sécurité des vies et des biens durant la nuit à la capitale haïtienne.
Sans donner de précisions sur le délai de mise en œuvre de ce nouvel effectif policier, Andrésol, qui constate un manque de présence policière la nuit à Port-au-Prince, prévoit de former au moins 600 policiers pour combler ce vide.
Dans certains endroits de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, la police est presque absente au cours de la nuit paralysant ainsi la vie nocturne. Des bandits de tout acabit, dont cambrioleurs et kidnappeurs, en profitent pour exécuter leurs forfaits. De paisibles citoyens sont même enlevés durant la nuit sans avoir une assistance policière.
C’est le cas du guitariste Claude Marcelin (Ti Claude Marcelin) qui s’est échappé vendredi soir 25 janvier 2008 après avoir été victime d’un enlèvement sur la route de Canapé-Vert, à l’est de Port-au-Prince.
Ancien musicien des groupes Zèklè et Djakout Mizik, Claude Marcelin a été kidnappé au volant d’une voiture de location par des individus armés qui l’ont conduit à Cité Soleil (grande agglomération populaire à la sortie nord de Port-au-Prince), rapportent des stations de radio de la capitale.
Arrivé dans ce vaste bidonnvile, le guitariste, qui vit à Montréal depuis plusieurs années, a trompé la vigilance de ses ravisseurs qui lui ont logé une balle à la cuisse. La vie du musicien, qui reçoit depuis lors des soins dans un centre hospitalier à Port-au-Prince, n’est pas en danger. [do rc apr 29/01/2008 09:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6887

Haïti fait des exigences à la République dominicaine pour la levée de l’interdiction

Mardi 29 janvier 2008
Par Agropresse [
1]
Soumis à AlterPresse le 28 janvier 2008
Des informations circulant dans la presse dominicaine font croire que les autorités haïtiennes auraient promis de lever bientôt la mesure d’interdiction des importations de produits avicoles de la terre voisine.
Selon une source proche de la délégation haïtienne qui a visité récemment les fermes dominicaines, la diffusion de ce genre de rumeurs dans la presse dominicaine fait partie d’une stratégie visant à faire pression psychologiquement sur le gouvernement haïtien.
Selon cette même source, le gouvernement n’a nullement l’intention de lever, du moins dans le court terme, la mesure d’interdiction. La mission d’évaluation qui a séjourné en République dominicaine estime que les conditions ne sont pas encore remplies pour une levée de la mesure d’interdiction des importations.
Joanas Gué, secrétaire d’État à l’Agriculture, déclarait sur une station de radio de la capitale que les informations collectées par la mission auprès de certains habitants de la région d’Higuey - là où un foyer d’infection a été découvert - et les observations effectuées sur place par les membres de la mission haïtienne laissent entrevoir plusieurs niveaux de faiblesse dans la gestion du foyer d’infection. Ce qui représente un point à partir duquel peut se propager le virus vers les autres régions de la République dominicaine.
Sur la base des observations de la mission, celle-ci estime que le gouvernement dominicain n’est pas en mesure de déclarer formellement que le virus H5N2 ne continue pas de circuler en terre dominicaine. À cet effet, la délégation haïtienne estime que la partie dominicaine doit intensifier les efforts pour une meilleure gestion du foyer d’infection.
Parrallèlement, la mission haïtienne pense que les enquêtes de dépistage, menées dans les grandes fermes d’élevage dominicaines, ne sauraient permettre d’avoir, pour le moment, des conclusions définitives, car elles sont fragmentaires et ne concernent pas encore l’ensemble de la filière.
En attente d’une certification internationale
La mission haïtienne croit nécessaire de renforcer le programme de surveillance de la grippe aviaire. Car, le système de commercialisation des produits avicoles développé entre Haïti et la République dominicaine se fait essentiellement à travers des intermédiaires qui collectent les produits avicoles, en particulier les oeufs en tous points du territoire dominicain sur la base de leur seul prix de revient, les entreposent tous ensemble, ce qui augmente les risques sanitaires et écarte d’emblée toute possibilité de procéder à la traçabilité de ces produits.
De plus, aucune des entreprises dominicaines ne détient encore une certification internationale la reconnaissant comme étant libre de la grippe aviaire, laquelle l’aurait habilitée à continuer de faire le commerce international, même avec la présence d’un foyer dans le pays, à partir des concepts de zones ou de compartiments indemnes reconnus par l’Organisation mondiale de la santé animale (ci-devant Office international des épizooties / Oie).
En outre, après avoir obtenu une certification internationale pour d’éventuelles zones libres ou pour des entreprises en particulier, les autorités dominicaines devront se plier à d’autres exigences de la partie haïtienne, qui prône l’élimination, le plus possible, des intermédiaires des circuits de commercialisation jugeant que ces derniers empêchent l’application du principe de traçabilité des produits.
Enfin, les dernières exigences se réfèrent au contrôle des conditions d’emballage, de stockage, d’étiquetage et de transport des produits avicoles qui sont destinés au marché haïtien.
Vraisemblablement, la reprise des importations des produits avicoles de la République dominicaine n’est pas pour demain. Puisque, comme l’ont déjà affirmé plusieurs hauts responsables haïtiens, Haïti, tout comme la République dominicaine, est membre de l’Organisation mondiale de la santé animale et suivra dans ce dossier scrupuleusement toutes les dispositions et procédures prévues par les règlements internationaux en la matière.
[
1] Agropresse est un organe de communication spécialisé, véhiculant des informations sur l’Agriculture et l’Agro-transformation
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6888