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lundi 7 janvier 2008

Jean-René Delsoin: 20 ans de passion pour la danse

Jean René Delsoin et compagnie très fiers de partager avec l'assistance leur passion pour la danse. (Photo: Dominique Domerçant)


Jean-René Delsoin a fêté le vendredi 28 décembre 2007 ses vingt ans de carrière au Parc historique de la Canne à Sucre. Il a mis sur scène 20 danseurs qui ont exécuté 20 extraits de ses chorégraphies.
Jean René Delsoin en compagnie de ses danseurs. (Photo: Dominique Domerçant)

Du rabòday au nago en passant par le congo au yanvalou, tout l'héritage de nos danses traditionnelles était à l'honneur. A cette occasion, la musique de Yole Dérose, d'Emeline Michèle, de Bethova Obas, de Boukman Eksperyans et sur les rythmes du tambour contribuaient à la réussite de cette soirée.

Jean René Delsoin en compagnie de ses danseurs. (Photo: Dominique Domerçant)

Niska Débrosse dans la chorégraphie confession. (Photo: Dominique Domerçant)

Dans ses gestes sensuels, Erika Débrosse faisait revivre la femme dans toute sa splendeur. C'était une belle occasion de suivre chaque pas sur la scène et, ceci, en communion avec le sublime.

Dans l'intervalle de chaque pause, des amis d'enfance, des proches et d'anciens collaborateurs de Jean-René Delsoin témoignaient de leur attachement, admiration et respect pour ce maître de la danse, au cours de cette cérémonie de consécration de 20 ans de luttes et de détermination.

Tout au long du spectacle, Jean-René Delsoin proposait un bouillon de couleurs tropicales et exotiques : jazz, compas, Zouk, etc.). Grâce à son goût du beau et à sa soif de la perfection, le chorégraphe a su de manière audacieuse offrir au public une soirée riche en rebondissements au cours de ses 20 ans de carrière.

Danseurs : Djanik Abraham, Tamara Baptiste, Samantha Cajuste, Jennifer Jessy Castil, Fédorah Célestin, Jean-Level Clergé, Erica Coles, Erika Débrosse, Niska Débrosse, Jackson Dieudonné, Hugues Dupiton, Annick Esper, Harmony Excellent, Nathalise Excellent, Anaïse Fabius, Jean-Robens C. Georges, Benji Jolicoeur, Roodmy Poulard, Judner Rock, Théophilo Tattegrain
Percussionnistes : Rodrigue Jean-Baptiste, Gérald Dauphin, Carlos Joseph, Cassy Joseph et Patrick Pierre
Création et confection de costumes : David André
Maquillage : Marie-Marc Pluviose
Coordination: Margareth Abraham, Mario Lamothe, Smith Saintclair
Sonorisation: Sonomix, Bertrand Labarre

Dominique Domerçant

La Starmania haïtienne bientôt au Canada

Starmania, un classique du théâtre musical francophone, fut adaptée et mise en scène par Haïti en Scène. Mais avant tout, essayons de camper cette compagnie. Elle est formée de quatre membres principaux. Véritables piliers, ils occupent chacun un secteur particulier:
• Jacquemine Léon responsable des relations publiques. Mes nombreuses activités ne m'ont pas permis de l'interviewer, mais je le ferais dès que possible.

• Stevenson Théodore, le fameux maitre de chant. Il a la tâche de montrer aux néophytes comment domestiquer leur voix.
• Jean René Delsoin, chorégraphe, il prépare le substrat brut qu'il reçoit, il l'affine et cela nous donne les danseurs qui nous ont tant charmés par leur grâce.
• Bertrand Labarre, le dernier mais pas le moindre, qui assure la mise en scène de toutes les créations.

Une jeune chanteuse donne à apprécier la suavité de sa voix

Cette compagnie recrute des jeunes plus ou moins professionnels et les propulse sur la scène grâce à des spectacles qu'elle organise elle-même. Mais pour donner un spectacle de qualité, Haïti en Scène va former gratuitement ces jeunes qui en deviennent, en quelque sorte, les boursiers. Ils suivent le cursus jusqu'au spectacle lui-même. Conscient de leur précarité pécuniaire (ce qui est le propre en fait de tout jeune artiste), la compagnie va jusqu'à leur rembourser les frais de déplacement. Et quand on voit les résultats, ils ont dépassé les espérances. Ces jeunes qui, pour la plupart, ont peu d'expérience peuvent maintenant jouer dans la cour des grands. Car bien souvent le tremplin qu'est Haïti en Scène permet à ces jeunes de trouver des contrats plus ou moins intéressants. Starmania a aussi innové en matière de spectacle. En effet, c'est elle seule qui monte des vrais spectacles sous la forme de comédie musicale. La formation qu'elle offre est donc triple : une formation d'acteur, une de danseur et une autre de chanteur. Mais assez parlé dans le vague, venons-en au vif du sujet.

En avril 2006, lors d'une petite représentation au Palais national en l'honneur de la gouverneure du Canada, Michaëlle Jean, Haïti en Scène lui a fait une grande impression. De là est né le projet de faire jouer cette compagnie au Canada. Elle ira performer sous la programmation de la TOHU, une organisation culturelle canadienne spécialisée au départ dans les arts du cirque. Eh oui, vous avez bien lu ! Starmania, la version haïtienne, sera jouée au Canada du 23 mars au 1er avril. Il y aura sept représentations et elles se feront sur la scène circulaire de la TOHU.


Il va sans dire que les retombées médiatiques sont énormes, ne serait-ce que par la présence assurée de nombreuse personnalités, et pas des moindres : la gouverneure du Canada, Luc Plamodon (auteur de l'opéra Rock), Luc Mervil (sur scène dans un petit rôle), etc. Mais le plus important reste et demeure que des Haïtiens, des artistes ont su convaincre des investisseurs étrangers à venir se produire chez eux. Une représentation artistique est toujours un risque, surtout si elle est produite par des étrangers. Malgré tout, l'organisme la TOHU est prête à le prendre. C'est donc un défi à relever. Et qu'en pensent les principaux concernés, c'est-à-dire les artistes ?
Deux chanteurs-comédiens de la compagnie dans une superbe chorégraphie

Curieux, j'ai questionné plusieurs d'entre eux et les réponses sont révélatrices. Pour Wilène Guérismé qui joue le rôle de Cristal : « Partir avec Starmania, c'est déjà un défi mais c'est aussi le temps de montrer toutes les belles choses qu'Haïti peut produire malgré le peu d'encadrement que nous avons. D'autant que dans une comédie musicale nous sommes acteurs et chanteurs ».Pour Nadège Dugraville : « STARMANIA c'était des talents qui n'étaient pas connus, des amateurs pour la plupart et qui ont beaucoup travaillé pour donner ce résultat. Nous serons ainsi à la hauteur pour représenter fièrement notre pays ».
Mais au fait, Haïti en Scène dispose-t-elle du budget nécessaire pour s'assurer du transport et du logement de vingt-huit personnes pendant dix jours. La réponse vient du metteur en scène Bertrand Labarre : « Il y a une partie du financement qui est canadien, la billetterie du spectacle fournira aussi sa part. Au fait le budget est bouclé à 70% et il nous faut désormais des partenaires institutionnels et privés pour soutenir la démarche. C'est un truc unique et une occasion exceptionnelle et il ne faudra pas la rater.Je le pense aussi et si vous avez aimé les productions d'Haïti en Scène, si vous voulez oeuvrer dans la promotion d'Haïti, et bien on vous attend !

Philippe DESMANGLES

Pour un carnaval vert et rentable

Rentabiliser le carnaval haïtien et promouvoir une Haïti verte, tels sont les objectifs fixés par le comité de pilotage du carnaval 2008 dont le thème retenu est : « Rale mennen vini pou yon ayiti vèt ».
« Le carnaval haïtien constitue l'un des événements culturels importants pouvant rentabiliser l'économie nationale », dit le maire Jean Yves Muscadin Jason, président du comité de pilotage du carnaval 2008, en donnant le coup d'envoi de la cérémonie du lancement officiel de l'édition 2008, vendredi dernier, à l'hôtel le Plaza au Champs de Mars.
Le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Muscadin Jason, président du comité de pilotage du carnaval 2008, lors de son intervention. (Photo: Moranvil Mercidieu)
Les festivités précarnavalesques débuteront le 13 janvier 2008.
La campagne publicitaire entourant les festivités sera innovante.
« Elle se fera, selon le maire Jason, sur fond musical et sera diffusée à travers les médias pour rentabiliser le carnaval et restituer un environnement vert et régénéré. »« Un site Internet est en phase de finalisation en vue de montrer les images et diffuser les informations relatives au carnaval attendu du 3 au 5 février 2008. C
e site, dont le lancement est prévu dans les prochains jours, diffusera de la musique, des images vidéo pour la promotion de l'édition 2008 », explique-t-il.
De son côté, Pierre Rigaud Chéry, membre du comité de pilotage, a indiqué que le thème « Rale mennen vini, pou yon ayiti vèt » rentre dans le cadre de la préoccupation du gouvernement en ce qui concerne les problèmes liés à l'environnement. « Le carnaval doit être l'occasion de sensibiliser la population sur l'importance de la protection de l'environnement, de promouvoir l'éducation civique et de la sécurité pendant et après les festivités carnavalesques », soutient-il.

Gary Saint-Germain, coordonnateur général du comité exécutif du Carnaval 2008. (Photo: Moranvil Mercidieu)

« Cette année, la nature sera au centre des festivités. par le biais des décors artistiques, des déguisements, des chars allégoriques », a dit Gary Saint-Germain, coordonnateur général du comité exécutif, tout en précisant que la culture peut apporter des solutions aux problèmes environnementaux auxquels Haïti fait face.Les responsables annoncent des mesures visant à corriger la pratique du commerce informel exercée autrefois dans des conditions désordonnées. Les brouettes et les boîtes de conserve seront écartées du parcours. « Bien entendu, on n'écarte pas la possibilité qu'une personne vienne vendre des boissons au carnaval.
Pierre Rigaud Chéry, membre du comité de pilotage. (Photo: Moranvil Mercidieu)
Mais tout sera sous contrôle », a prévenu le coordonnateur général du comité exécutif.Les responsables ont également annoncé la mise en place d'une structure permanente pour la préparation et la réalisation des festivités carnavalesques. Ils affirment que les préparatifs vont bon train pour la logistique, les déguisements traditionnels basés sur la faune et la flore, ainsi que sur les sujets historiques qui rehausseront les images projetées au cours du défilé.
Le budget pour la réalisation de cette édition, selon le maire Jason, n'est pas encore déterminé. Cette tâche revient, depuis environ deux ans, au ministère de la Culture et de la Communication.

Composition des comités du Carnaval 2008
1- Les membres du comité de pilotage:
•Jean Yves Muscadin Jason, maire titulaire, Président
•Nadège J. Augustin, maire-adjoint
•Guercy Mouscardy, maire-adjoint
2- Le Comité Exécutif:
• Gary Saint-Germain (Coordonnateur général).
• Yves Lafortune représentant du ministère de la Culture et de la Communication (Responsable de supervision).
• Daniel Lainé (Responsable de la logistique).
• Caleb Desrameaux (Responsable de Communication).
• Claude Suréna (Responsable d'urgences et de secours).
• Yves Pénel (Responsable adjoint artistique)

Amos Cincir
cincir2005@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=&ArticleID=52647

Les autorités doivent réagir face à la hausse des prix des produits pétroliers

L’économiste Kesner Pharel estime que le gouvernement et le parlement doivent élaborer une politique publique dans le domaine de l’énergie afin de réduire les conséquences de la hausse des prix du pétrole sur le marché mondial.Selon lui les autorités et les citoyens doivent changer de comportement en raison la flambée des prix des produits pétroliers.
Le baril de brent avait franchi la barre des 100 dollars le 1 janvier 2008 indique M. Pharel, qui rappelle qu’il y a 10 ans le baril de pétrole se vendait a 10 dollars. Il se réjouit de l’annonce du chef de l’état en ce qui a trait à l’utilisation du mazout dans les centrales thermiques de l’EDH en lieu et place du diesel.De plus, M. Pharel attire l’attention sur les véhicules en mauvais état qui consomment une grande quantité de carburant. " Le gouvernement peut, en partenariat avec le secteur privé, installer des points d’inspections de véhicules dans les stations d’essence en vue contrôler non seulement l’émission de gaz dans l’atmosphère mais aussi la consommation de carburant", ajoute t-il.
Par ailleurs, Kesner Pharel croit que le gouvernement doit encourager le développement et l’utilisation des énergies alternatives dans la perspective de réduire la facture du pétrole.Les prix du pétrole ont dépassé, le 3 janvier 2008, les 100 dollars le baril, un regain de spéculation amplifiant les effets du dollar faible, des tensions géopolitiques et d'une septième baisse consécutive des réserves américaines.
L'annonce d'une septième chute hebdomadaire consécutive des stocks de brut américain a renforcé l'élan des cours. En outre, les prévisions météorologiques, annonçant des températures très froides aux Etats-Unis, font craindre une insuffisance de l'offre face à une demande stimulée par une forte consommation de fioul de chauffage, estime une analyste.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13376

Spécialistes et politiques réclament une initiative du gouvernement pour combattre la vie chère

Le député de l’Estere Noël Eliphete, se révolte contre l’appel à la patience lancée par le chef de l’état à l’occasion de la commémoration de la fête nationale. " Le chef de l'etat reconnaît que le gouvernement est incapable d’offrir de meilleures conditions de vies à la population et devrait annoncer un changement de gouvernement", dit-il. Noël Eliphete croit que ce discours est inacceptable alors que le pays se paupérise. Pour sa part, l’économiste Kesner Pharel souligne que le président Préval et le premier ministre Alexis ont mis l’accent sur la création d’emploi et la lutte contre la vie chère lors des discours à l’occasion de la fête nationale et du jour des aïeux.
Selon l’économiste Kesner Pharel ceci prouve que les complaintes de la population sont arrivées au plus haut niveau. Cependant il fait remarquer qu’aucun plan stratégique n’a été présenté par les deux responsables de l’exécutif qui ont seulement fait part de propositions.
Parmi les propositions du chef de l’état il faut noter la production d'un jus naturel et la production de poissons par le biais de lacs collinaires. Une expérience pilote a eu lieu à Marmelade, où une usine a acheté les oranges des paysans avant de les transformer en jus. Le chef de l’état a également dans son discours reconnu l’incapacité du gouvernement à dépenser les fonds reçus de la communauté internationale aussi bien que ceux alloués dans le budget de la république.
Kesner Pharel soutient qu’il faudrait avoir une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 5% sur une longue période afin de réduire la pauvreté en Haïti. Par ailleurs, M. Pharel croit que la hausse des prix du baril de pétrole qui a franchi la barre des 100 dollars pourrait créer des pressions inflationnistes dans l’économie nationale. " Il s’agira d’un choc externe qui peut compliquer la tache en ce qui concerne la vie chère", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13377

Les sénateurs élus pour deux ans : partiront ou partiront pas ?


Crise de légitimité du parlement en vue ? Nouvelle crise entre l’Exécutif et le Législatif ?
dimanche 6 janvier 2008,
Radio Kiskeya

L’ouverture le lundi 14 janvier d’une nouvelle session parlementaire devant coïncider avec le départ ou non des sénateurs élus en 2006 pour deux ans, pourrait éventuellement marquer le début d’une nouvelle crise dans les rapports traditionnellement conflictuels en Haïti entre les pouvoirs Exécutif et Législatif.
Ayant débuté leur mandat en mai 2006, les sénateurs en question avaient tacitement convenu de laisser le parlement le second lundi de janvier 2008, au lieu du 8 mai 2008 devant marquer l’accomplissement effectif de leurs deux années de mandat.
A l’instar du chef de l’Etat qui s’est engagé à partir le 7 février 2011 (soit 3 mois avant le terme effectif de son mandat de 5 ans), l’engagement des sénateurs élus pour 2 ans correspondait alors à leur souci de contribuer à rétablir les délais constitutionnels, la charte fondamentale prévoyant en son article 95-3 que le Sénat se renouvelle par tiers tous les deux ans. Pour des raisons pratiques, l’entrée en fonction des nouveaux sénateurs doit toujours coïncider avec l’ouverture d’une session parlementaire. D’où, l’échéance du second lundi de janvier 2008, se situant dans le dernier trimestre du mandat des sénateurs élus pour 2 ans en 2006 et correspondant à l’ouverture d’une nouvelle session parlementaire.
Les élections pour le renouvellement du tiers du Sénat ne s’étant pas tenues dans le délai prévu, les parlementaires élus pour 2 ans sont aujourd’hui divisés, de même que les partis politiques sous les bannières desquelles ils ont été élus, sur la décision qui devrait être la leur le 14 janvier : partir ou rester jusqu’au 8 mai 2008 ?
Les risques d’une crise politique en 2008 paraissent énormes, selon la décision qui sera prise. D’aucuns pensent que la présence des 3ème sénateurs au parlement au-delà du 14 janvier, représentant une extension inconstitutionnelle de leur mandat, peut grandement affecter la légitimité du grand corps et partant de tout le pouvoir législatif. D’autres affirment craindre la caducité de fait du parlement, le départ des sénateurs élus pour deux ans pouvant, à leur avis, fragiliser le grand corps dont le quorum serait des fois difficile ou même impossible à réunir.
Lorsqu’une situation similaire à celle d’aujourd’hui s’était présentée en 1999 avec la 46ème législature, le chef de l’Exécutif d’alors, René Préval, avait officiellement exigé le départ des parlementaires concernés. Face à leur obstination à ne pas obtempérer, les organisations populaires lavalas (parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide soutenant alors son « alter ego » René Préval) allaient entrer en scène pour porter les irréductibles à se retirer.
Un projet de résolution pour l’extension du mandat des 3ème sénateurs jusqu’au 8 mai 2008 n’a pas fait l’unanimité au parlement, dans la classe politique et dans la société civile. Il en est résulté que certains des concernés paraissent vouloir se retirer alors que les autres se déclarent déterminés à rester au-delà du second lundi de janvier. C’est au terme de la séance en Assemblée nationale du 14 janvier prochain, au cours de laquelle l’Exécutif doit présenter le bilan de son action, que l’on saura véritablement à quoi s’en tenir. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4591

Enquête des polices haïtienne et bahaméenne sur la mort de trois présumés narcotrafiquants

Deux bahaméens se trouveraient parmi les victimes abattues dans des affrontements sur l’île de La Tortue
dimanche 6 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Les polices haïtienne et bahaméenne ont tenté au cours du week-end de déterminer les causes de la mort de deux présumés narcotrafiquants bahaméens tués dans des affrontements qui se sont produits sur l’île de La Tortue (nord-ouest d’Haïti).
Selon le quotidien bahaméen The Nassau Guardian citant les autorités bahaméennes, trois individus, dont deux seraient de nationalité jamaïcaine, ont été abattus vendredi par de présumés trafiquants haïtiens armés de fusils d’assaut AK-47.
La troisième victime pourrait être d’origine haïtienne.
Le chef de la police des Bahamas, Glenn Miller, a indiqué que l’institution avait cherché sans succès à obtenir des précisions sur cette fusillade enregistrée en Haïti. Il a aussi ajouté que les autorités ne disposaient pas encore de suffisamment d’informations pour faire une déclaration officielle sur l’incident.
Pour sa part, l’ambassadeur d’Haïti à Nassau, Louis Harold Joseph, est entré en contact avec le ministère des affaires étrangères à Port-au-Prince qui n’était pas en mesure de confirmer la nationalité bahaméenne de deux des trois suspects tués. Le diplomate a assuré qu’il attendait des détails du gouvernement sur les affrontements meurtriers de Latortue qui préoccupent les dirigeants bahaméens.
On ignorait si des arrestations ont été effectuées à la suite de ces violences ayant vraisemblablement opposé des cartels rivaux.
Des informations font régulièrement état de l’omniprésence de trafiquants de drogue haïtiens et étrangers dans l’espace maritime d’Haïti, un des principaux pays de transit de la région. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4592

Exécution en plein jour d’un lieutenant présumé d’un puissant chef de gang de La Saline en prison depuis août 2007

Craintes d’une certaine résurgence de la guerre des gangs à La Saline
lundi 7 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Le nommé Nènè, connu également sous le nom de « Ti Likou », a été tué par balle en plein jour dimanche après-midi au Boulevard La Saline, rapportent des habitants de ce quartier populaire du nord de la capitale ayant requis l’anonymat, pour raison de sécurité.
Nènè ou Ti Likou est réputé être un des lieutenants de Billy, de son vrai nom Emmanuel Milord, chef de gang de Fort Touron (La Saline, nord de Port-au-Prince). Originaire du quartier de Ti Bois (Martissant, sud de la capitale), mais résidant à La Saline depuis environ 5 ans, Nènè aurait été exécuté en présence de plusieurs témoins par un déporté haïtien bien connu dans la zone, qui serait membre d’un gang opposé à celui de Billy.
Nènè et le gang dirigé par Billy étaient soupçonnés d’implication dans plusieurs crimes, dont le meurtre perpétré le 8 décembre 2006 à La Saline sur la personne de Rodrigue Jean Marie, directeur adjoint du Marché de La Croix-des-Bossales (l’un des plus importants marchés publics de la capitale).
L’exécution de Nènè coïncide avec d’intenses rumeurs circulant à Fort Touron sur l’imminence de la libération de Billy. Craignant le retour en force de ce dernier, ses rivaux auraient entrepris de traquer ses partisans, s’il faut en croire certains habitants de La Saline. Ils affirment de ce fait craindre énormément une certaine résurgence de la guerre des gangs dans leur quartier.
Les affrontements entre gangs, notamment pour le contrôle du Marché de La Croix-des Bossales, a déjà fait beaucoup de victimes à La Saline.
Le puissant chef de gang de Fort Touron Billy, avait été appréhendé le dimanche 5 août 2007 par une patrouille de la Police Nationale d’Haïti, à l’intersection de La Route 9 et de la localité de Bon Repos (Nord de la capitale). [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4593