À l'initiative de l'Association de la construction du Québec (ACQ), qui a rallié à sa cause des partenaires à la grandeur du pays, des entrepreneurs québécois en majorité contribueront à la reconstruction de l’école Lackay, en Haïti, qui a été partiellement détruite lors du tremblement de terre survenu en janvier 2010. En plus de venir en aide à un peuple démuni, ce projet qui sera mené en 2012 permettra du même coup aux étudiants d'apprendre un métier pour ensuite contribuer à la reconstruction de leur pays.
La désolation générale, qui a ému le monde entier après que l'un des états les plus pauvres de la planète ait été durement secoué, a également interpellé les dirigeants de l'ACQ. La mobilisation n'a pas tardé. Jean Pouliot et Pierre Hamel, respectivement président et directeur des affaires juridiques et gouvernementales de cette association, se sont rendus en Haïti en avril 2010, sur l’invitation des pères salésiens. L’objectif de la visite : trouver un projet structurant et faire leur part pour aider Haïti à se relever.
«Finalement, raconte le responsable des relations médias, François Cellier, l’ACQ a choisi de reconstruire l’école Lakay, située dans le quartier Cité Soleil, à Port-au-Prince. Cette ressource humanitaire, qui existait bien avant le séisme, est d’abord un foyer d’hébergement d’enfants de la rue. Ces derniers y sont habillés, nourris, logés et formés dans un métier de la construction. L’idée derrière le choix de cette école consistait à rebâtir une institution dont les diplômés contribueraient à reconstruire Haïti.»
D'abord évalué à 600 000 $, le projet Haïti a été bonifié et atteint désormais 1,4 M$. La raison de cette hausse est purement charitable et s'explique du fait que depuis le séisme, les besoins ont été décuplés. Les orphelins sont plus nombreux et il faut plus d'espace pour les accueillir. La souscription se poursuit et se chiffre à un peu plus de 1 M$ pour ce chantier caritatif, qui doit débuter en mars 2012 pour se compléter à l'automne.
«Les plans prévoient deux bâtiments en L résistants aux tremblements de terre. Le premier étage abritera les ateliers de maçonnerie, soudure et menuiserie, tandis que le second logera ceux de plomberie, électricité et réfrigération. Un autre bâtiment rectangulaire sera quant à lui réservé aux classes et bureaux. Cette construction permettra aux étudiants d’accéder à de vastes salles de bains, des douches et autres équipements sanitaires. Une passerelle reliera les deux toitures», explique M. Cellier.
Transmission du savoir
Le projet Haïti ayant pris de l'ampleur, c'est maintenant l'Association canadienne de la construction (ACC) qui chapeaute sa reconstruction, en collaboration avec l'ACQ, ainsi que l'Association de la construction de la Colombie-Britannique et l'organisme Constructeurs sans frontières. Il comporte un important volet de formation, si bien que peu d'intervenants d'ici y participeront directement sauf pour offrir de la supervision. Ce sont les élèves de l’école Lakay qui s'activeront sur le chantier, pour mettre en pratique leurs connaissances acquises lors d'échanges rendus possibles grâce au Fonds de formation de l’industrie de la construction (FFIC). Pareilles démarches se poursuivront sur place durant les travaux.
Entre temps, plusieurs enfants haïtiens vivent dans une zone préservée de l’école Lakay, qui continue ses opérations au moyen d’outils qui n’ont pas été abîmés ou volés. Une fois adultes, ils maîtriseront un métier qui aidera à la reconstruction d’un pays dévasté. Ce qui fait dire au président de l'ACQ, Jean Pouliot, que «grâce à la générosité de l’industrie canadienne de la construction, nous pourrons être fiers d’avoir contribué, un tant soit peu, à transmettre notre savoir afin d’aider le peuple haïtien.»
http://www.journalhabitation.com/Actualites/Construction/2011-12-31/article-2846264/Une-ecole-dHaiti-reconstruite-par-des-entrepreneurs-du-Quebec/1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 31 décembre 2011
Haiti-Emplois/2011 : En attendant de voir le « e » de « emploi » ?
P-au-P, 30 déc. 2011 [AlterPresse] --- Les administrations haïtiennes d’aujourd’hui et d’hier comptent beaucoup sur la sous-traitance pour résorber un chômage chronique qui touche en terme réel environ 70% de la population du pays, selon des observations concordantes d’économistes. Cette tendance s’est confirmée aussi bien avec le président René Préval qu’avec son successeur en mai 2011, Michel Martelly, tandis que la masse des chômeurs dans les villes pèse d’un certain poids dans la balance politique, comme on l’a vu lors des dernières élections présidentielles et législatives.
« Compter les œufs dans le ventre de la poule » [1]
L’installation controversée d’un nouveau parc industriel à Caracol, dans le nord du pays, devrait, selon les prévisions, occuper une bonne partie de la force de travail haïtienne en attente d’emplois.
Pour Martelly, la construction de ce parc industriel est un « modèle d’investissement » qui peut contribuer à la création de milliers d’emplois.
Sauf que, l’expérience n’est pas nouvelle. Dans un passé récent, les prévisions se sont fracassées sur la dure réalité de la concurrence en terme de conditions offertes pour attirer ces entreprises volatiles et peu intégrées à l’économie locale.
Les usines de sous-traitance, avec environ 50 000 emplois jusqu’à la fin de cette année, n’ont atteint qu’à moitié les objectifs évoqués par l’ancien président Préval, qui avait lancé le chiffre de 100.000 emplois dans ce secteur pour 2011.
Il est vrai que de 14.000 en 2006, plus de 26.000 personnes travaillaient en 2010 dans les usines du Parc industriel en périphérie de la capitale. 10.000 nouveaux emplois seraient donc créés en 2011 dans la sous-traitance.
Parvenu à la magistrature suprême de l’État, Martelly – qui entend faire de l’emploi l’un des principaux axes de son quinquénat – a promis la création de 500.000 "djob" en 36 mois. C’était à la fin du mois de novembre, à l’ouverture du 2e forum sur « les investissements en Haïti », tenu à Port-au-Prince. Outre la sous-traitance, le chef de l’État a alors insisté sur les infrastructures routières, l’agriculture et le tourisme.
Le chef du gouvernement, Garry Conille, est, quant à lui, allé jusqu’à promettre 1.630 000 emplois en trois ans, après avoir évoqué la création de 2,5 millions de postes de travail au bout de 4 ans.
Chômage et promesses d’emplois
Simple valse de chiffres ou des engagements fermes appuyés sur des calculs rationnels ? Les comportements ou les stratégies mises en œuvre portent à réfléchir sur les possibilités de matérialisation des prévisions avancées.
En fin d’année, l’initiative de l’administration Martelly de consacrer plus de 10.000.000 de dollars (tirés du trésor public ?) à des activités festives, à des opérations de distributions de cadeaux ou d’enveloppes alimentent la controverse.
Si des voix s’élèvent pour mettre en doute la durabilité de l’impact de ce genre d’initiative, on ne doute pas des retombées politiques de la démarche, qui, dans un contexte de chômage et de misère, bénéficie à coup sûr d’un niveau de réceptivité.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12133
« Compter les œufs dans le ventre de la poule » [1]
L’installation controversée d’un nouveau parc industriel à Caracol, dans le nord du pays, devrait, selon les prévisions, occuper une bonne partie de la force de travail haïtienne en attente d’emplois.
Pour Martelly, la construction de ce parc industriel est un « modèle d’investissement » qui peut contribuer à la création de milliers d’emplois.
Sauf que, l’expérience n’est pas nouvelle. Dans un passé récent, les prévisions se sont fracassées sur la dure réalité de la concurrence en terme de conditions offertes pour attirer ces entreprises volatiles et peu intégrées à l’économie locale.
Les usines de sous-traitance, avec environ 50 000 emplois jusqu’à la fin de cette année, n’ont atteint qu’à moitié les objectifs évoqués par l’ancien président Préval, qui avait lancé le chiffre de 100.000 emplois dans ce secteur pour 2011.
Il est vrai que de 14.000 en 2006, plus de 26.000 personnes travaillaient en 2010 dans les usines du Parc industriel en périphérie de la capitale. 10.000 nouveaux emplois seraient donc créés en 2011 dans la sous-traitance.
Parvenu à la magistrature suprême de l’État, Martelly – qui entend faire de l’emploi l’un des principaux axes de son quinquénat – a promis la création de 500.000 "djob" en 36 mois. C’était à la fin du mois de novembre, à l’ouverture du 2e forum sur « les investissements en Haïti », tenu à Port-au-Prince. Outre la sous-traitance, le chef de l’État a alors insisté sur les infrastructures routières, l’agriculture et le tourisme.
Le chef du gouvernement, Garry Conille, est, quant à lui, allé jusqu’à promettre 1.630 000 emplois en trois ans, après avoir évoqué la création de 2,5 millions de postes de travail au bout de 4 ans.
Chômage et promesses d’emplois
Simple valse de chiffres ou des engagements fermes appuyés sur des calculs rationnels ? Les comportements ou les stratégies mises en œuvre portent à réfléchir sur les possibilités de matérialisation des prévisions avancées.
En fin d’année, l’initiative de l’administration Martelly de consacrer plus de 10.000.000 de dollars (tirés du trésor public ?) à des activités festives, à des opérations de distributions de cadeaux ou d’enveloppes alimentent la controverse.
Si des voix s’élèvent pour mettre en doute la durabilité de l’impact de ce genre d’initiative, on ne doute pas des retombées politiques de la démarche, qui, dans un contexte de chômage et de misère, bénéficie à coup sûr d’un niveau de réceptivité.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12133
Haïti-Economie/2011 : Tâtonnements
P-au-P, 29 déc. 2011 [AlterPresse] --- L’année 2011, partagée entre l’administration de l’ancien président René Préval et celle de l’actuel chef d’État Michel Martelly, a été dominée, du point de vue économique, par des tâtonnements, dans un cadre apparemment inadapté aux performances souhaitées.
Si les autorités parlent de stabilité économique, les observateurs et des acteurs de l’économie ne sont pas tout-à-fait de cet avis, mettant en relief un certain nombre d’incertitudes et de soubresauts qui tendent à affecter l’évolution des transactions.
En fin d’année, le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, réaffirme les prévisions pour l’année fiscale 2010-2011, qui tournent, selon lui, autour de 4.5 % de croissance, « tirés par les investissements publics et une poussée des exportations des produits manufacturés ».
Au moment où Castel, dont le mandat vient d’être renouvelé à la tête de la Banque centrale, a fait cette déclaration, les Banques commerciales privées sont confrontées à un problème de liquidité en dollars américains pour desservir la clientèle.
N’empêche : « Haïti a déjà rompu depuis cinq ans avec la stagnation économique », soutient le gouverneur, qui relève le maintien de « taux de croissance positifs ».
« C’est une vision très néolibérale, très monétarisme de la stabilité. Il n’y a pas vraiment de condition pour dynamiser l’économie haïtienne », rétorque le secrétaire exécutif de la Plate-forme de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), Camille Charlmers.
Pour lui, avec un « taux de croisssance basé sur l’aide internationale », la stabilité à laquelle fait référence Charles Castel, est « très étroite ».
Des citoyens interrogés par AlterPresse au niveau de la région métropolitaine ne perçoivent l’évolution de l’économie qu’à travers les débours qu’ils sont amenés à consentir pour pouvoir vivre au quotidien.
Ils se plaignent d’une augmentation sensible des prix des produits de premières nécessités au cours du deuxième semestre de l’année 2011 et de la hausse permanente des prix de l’immobilier.
Des économistes ont révélé que « les prix de l’alimentation et de l’essence (avec des variations momentanées) restent, tout le long de l’année 2011, en tête des postes de dépenses les plus importants de la population. »
Quels moments forts de l’économie haïtienne en 2011 ?
Les observateurs de la vie économique peinent à identifier des moments forts en 2011. Rien à signaler, disent certains, à part quelques forums pour solliciter l’investissement étranger, alors qu’autant sous Préval en fin de mandat que sous Martelly en début d’expérience, les projets ne semblent pas près de prendre corps.
Momentanément, il y a eu des injections de fonds dans l’économie, comme à travers le long processus des élections présidentielles et législatives, débuté en novembre 2010.
Le budget initial de ces élections avoisinait les 29 millions de dollars américains, selon le rapport de la mission d’information et de contacts de la francophonie. Les ¾ de ce budget ont été financés par la communauté internationale et le reste par le gouvernement haïtien.
Les appels officiels à l’aide internationale se sont multipliés dans le cadre du processus de la reconstruction du pays, dévasté, en partie, par le puissant séisme (7.3) du 12 janvier 2010.
En même temps, Michel Martelly, s’est donné, entre autres, pour objectif de capter un volume important d’investissement étranger, notamment dans le secteur de la sous-traitance, sans mettre en œuvre parallèlement les dispositions destinées à dynamiser l’investissement interne, alors que des statistiques indiquent que l’économie haïtienne repose à au moins 50% sur des investissements nationaux.
A la recherche d’un modèle ?
L’attente d’investisseurs internationaux pour créer des emplois s’articule à une perspective de plus grande privatisation. Depuis de nombreuses années, ce mouvement inexorable est en marche avec, par ailleurs, la remise au secteur privé de grandes entreprises d’État.
L’Electricité d’Haiti (ED’H), jusque-là épargnée, se trouverait aujourd’hui en situation difficile, selon le tableau présenté en fin d’année par son directeur général Garry Valdémar. Il indique que la compagnie perd 11 millions de dollars américains chaque mois. Les recettes mensuelles ne permettent de couvrir que 30% du budget d’exploitation.
Valdémar a bon espoir sur « l’aide internationale, notamment la Banque Interaméricaine de Développement (BID) » pour que cette situation s’améliore avec « la réhabilitation de plusieurs circuits de distribution et celle de la centrale hydroélectrique de Péligre ».
Le contraste est frappant avec la situation de Les Moulins d’Haiti (LMH), ancienne Minoterie d’Haiti qui a été privatisée en 1998. Le 15 décembre, en présence du président Martelly, les activités de l’entreprise, interrompues depuis le séisme, ont été relancées.
Martelly et le président du conseil d’administration de Les Moulins d’Haiti, Carl Braun, ont mis l’accent sur les opportunités économiques dont le pays va bénéficier avec la remise en branle de cette entreprise.
Des opportunités, certainement. Entre-temps rien ne se profile à l’horizon, en dehors de quelques fonds internationaux, pour soutenir ou viabiliser les petites et moyennes structures de production et de services en milieu urbain et rural, qui constituent la ceinture de l’économie.
Les plans ne semblent pas encore prendre en compte les potentialités de ces dernières, ni le dynamisme des uns et des autres qui ne cessent de guetter des opportunités et qui font de la reconstruction une affaire concrète au niveau individuel et familial. [sfd gp apr 29/12/2011 17 :15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12131
Si les autorités parlent de stabilité économique, les observateurs et des acteurs de l’économie ne sont pas tout-à-fait de cet avis, mettant en relief un certain nombre d’incertitudes et de soubresauts qui tendent à affecter l’évolution des transactions.
En fin d’année, le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, réaffirme les prévisions pour l’année fiscale 2010-2011, qui tournent, selon lui, autour de 4.5 % de croissance, « tirés par les investissements publics et une poussée des exportations des produits manufacturés ».
Au moment où Castel, dont le mandat vient d’être renouvelé à la tête de la Banque centrale, a fait cette déclaration, les Banques commerciales privées sont confrontées à un problème de liquidité en dollars américains pour desservir la clientèle.
N’empêche : « Haïti a déjà rompu depuis cinq ans avec la stagnation économique », soutient le gouverneur, qui relève le maintien de « taux de croissance positifs ».
« C’est une vision très néolibérale, très monétarisme de la stabilité. Il n’y a pas vraiment de condition pour dynamiser l’économie haïtienne », rétorque le secrétaire exécutif de la Plate-forme de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda), Camille Charlmers.
Pour lui, avec un « taux de croisssance basé sur l’aide internationale », la stabilité à laquelle fait référence Charles Castel, est « très étroite ».
Des citoyens interrogés par AlterPresse au niveau de la région métropolitaine ne perçoivent l’évolution de l’économie qu’à travers les débours qu’ils sont amenés à consentir pour pouvoir vivre au quotidien.
Ils se plaignent d’une augmentation sensible des prix des produits de premières nécessités au cours du deuxième semestre de l’année 2011 et de la hausse permanente des prix de l’immobilier.
Des économistes ont révélé que « les prix de l’alimentation et de l’essence (avec des variations momentanées) restent, tout le long de l’année 2011, en tête des postes de dépenses les plus importants de la population. »
Quels moments forts de l’économie haïtienne en 2011 ?
Les observateurs de la vie économique peinent à identifier des moments forts en 2011. Rien à signaler, disent certains, à part quelques forums pour solliciter l’investissement étranger, alors qu’autant sous Préval en fin de mandat que sous Martelly en début d’expérience, les projets ne semblent pas près de prendre corps.
Momentanément, il y a eu des injections de fonds dans l’économie, comme à travers le long processus des élections présidentielles et législatives, débuté en novembre 2010.
Le budget initial de ces élections avoisinait les 29 millions de dollars américains, selon le rapport de la mission d’information et de contacts de la francophonie. Les ¾ de ce budget ont été financés par la communauté internationale et le reste par le gouvernement haïtien.
Les appels officiels à l’aide internationale se sont multipliés dans le cadre du processus de la reconstruction du pays, dévasté, en partie, par le puissant séisme (7.3) du 12 janvier 2010.
En même temps, Michel Martelly, s’est donné, entre autres, pour objectif de capter un volume important d’investissement étranger, notamment dans le secteur de la sous-traitance, sans mettre en œuvre parallèlement les dispositions destinées à dynamiser l’investissement interne, alors que des statistiques indiquent que l’économie haïtienne repose à au moins 50% sur des investissements nationaux.
A la recherche d’un modèle ?
L’attente d’investisseurs internationaux pour créer des emplois s’articule à une perspective de plus grande privatisation. Depuis de nombreuses années, ce mouvement inexorable est en marche avec, par ailleurs, la remise au secteur privé de grandes entreprises d’État.
L’Electricité d’Haiti (ED’H), jusque-là épargnée, se trouverait aujourd’hui en situation difficile, selon le tableau présenté en fin d’année par son directeur général Garry Valdémar. Il indique que la compagnie perd 11 millions de dollars américains chaque mois. Les recettes mensuelles ne permettent de couvrir que 30% du budget d’exploitation.
Valdémar a bon espoir sur « l’aide internationale, notamment la Banque Interaméricaine de Développement (BID) » pour que cette situation s’améliore avec « la réhabilitation de plusieurs circuits de distribution et celle de la centrale hydroélectrique de Péligre ».
Le contraste est frappant avec la situation de Les Moulins d’Haiti (LMH), ancienne Minoterie d’Haiti qui a été privatisée en 1998. Le 15 décembre, en présence du président Martelly, les activités de l’entreprise, interrompues depuis le séisme, ont été relancées.
Martelly et le président du conseil d’administration de Les Moulins d’Haiti, Carl Braun, ont mis l’accent sur les opportunités économiques dont le pays va bénéficier avec la remise en branle de cette entreprise.
Des opportunités, certainement. Entre-temps rien ne se profile à l’horizon, en dehors de quelques fonds internationaux, pour soutenir ou viabiliser les petites et moyennes structures de production et de services en milieu urbain et rural, qui constituent la ceinture de l’économie.
Les plans ne semblent pas encore prendre en compte les potentialités de ces dernières, ni le dynamisme des uns et des autres qui ne cessent de guetter des opportunités et qui font de la reconstruction une affaire concrète au niveau individuel et familial. [sfd gp apr 29/12/2011 17 :15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12131
Haiti-Politique : Le CEP dissout
P-au-P., 30 déc. 2011 [AlterPresse] --- Le président Michel Martelly a procédé à la dissolution du Conseil Électoral Provisoire (CEP), selon ce qu’a annoncé le Bureau de communication de la présidence. Un arrêté en date du 29 décembre a rapporté celui du 16 octobre 2009 qui avait créé ce CEP, indique le Bureau.
Les membres du CEP doivent remettre à la direction générale de l’institution électorale tous les biens de l’État qui sont encore en leur possession, ajoute la même source.
Le président sortant du CPE, Gaillot Dorsinvil, est revenu le 26 décembre au siège de l’institution après des semaines d’absence, rapportent des médias de la capitale.
Les dernières élections présidentielles et législatives organisées par le CEP ont été sévèrement critiquées par divers secteurs politiques et sociaux qui ont dénoncé des irrégularités et des actes de fraude.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12135
Les membres du CEP doivent remettre à la direction générale de l’institution électorale tous les biens de l’État qui sont encore en leur possession, ajoute la même source.
Le président sortant du CPE, Gaillot Dorsinvil, est revenu le 26 décembre au siège de l’institution après des semaines d’absence, rapportent des médias de la capitale.
Les dernières élections présidentielles et législatives organisées par le CEP ont été sévèrement critiquées par divers secteurs politiques et sociaux qui ont dénoncé des irrégularités et des actes de fraude.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12135
Qui peut gerer le premier campus universitaire d’Haiti don de Republique Dominicaine le rectorat de l’UEH ou une instance indépendante ?
La polémique fait rage entre certains intellectuels haitiens et le Rectorat de l UEH sur la gestion de l’Université de Limonade Publié le samedi 31 décembre 2011
Haïti : Billet au rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti
Rares sont les occasions historiques de notre pays qui donnent lieu à des débats d’idées qui font avancer le pays, en dehors de querelles partisanes. Aujourd’hui, l’idée de la décentralisation éducative au niveau de l’enseignement supérieur nous offre un moment unique comme société de débattre de la pertinence sociale et scientifique de nos universités et des défis auxquelles elles font face, en particulier le sous-financement chronique, le manque de professeur-chercheurs, la prolifération de carrières universitaires sans accréditation d’une autorité régulatrice, pour aboutir finalement à l’expatriation massive des diplômés. Aussi, sans vouloir répondre aux accusations portées contre ceux qui souhaitent que le Nord du pays dispose aujourd’hui d’une véritable université publique régionale, indépendante de l’UEH, je souhaite renforcer, si besoin en est, ce plaidoyer en faveur d’un modèle d’universités publiques régionales à travers un récent article paru dans Le Nouvelliste en date du 5 décembre 2011.
En réalité, ce débat est un vieux débat du monde universitaire, car pratiquement plus aucun pays ne confie le monopole de l’enseignement supérieur public à une seule entité.
En 2010, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali, posant la première pierre de la construction d’une université publique régionale dotée d’un amphithéâtre de 500 places rappelait que « le Gouvernement en décidant de la création de l’Université régionale de Ségou, compte tenu de ses énormes potentialités agroindustrielles, s’attend à ce qu’elle apporte une solution à la trop forte concentration d’étudiants à Bamako.
Aussi, devrait-elle permettre d’accompagner avantageusement ce processus de décentralisation en cours en contribuant à y fixer les compétences tout en y stimulant une activité intellectuelle et économique ».
Même discours au Cameroun qui compte 7 (sept) universités publiques régionales issues de l’éclatement de l’Université du Cameroun de Yaoundé grâce à la réforme de l’enseignement supérieur de 1993.
Même discours au Bénin qui s’apprête à inaugurer l’Université publique de Porto-Novo sur 20 hectares construite en dehors de la capitale Cotonou.
Plus près de nous, je souhaite rappeler une fois de plus le modèle cubain, qui a fait le choix depuis toujours de ne pas confier le monopole d’état à une seule institution en matière d’enseignement supérieur.
En 1960 ce pays comptait déjà 3 universités d’état régionales, totalement indépendantes les unes des autres, ce qui a grandement favorisé un plus grand accès, une plus grande équité au système universitaire et ainsi une plus grande pertinence socio-économique.
Cette réalité est bien le modèle dominant en Amérique latine, en Amérique du Nord. La Bolivie a opté pour un modèle de 10 universités publiques dans chaque région du pays.
Le consortium des recteurs des universités d’Etat du Chili qui compte déjà 16 institutions publiques à travers le pays vient de déclarer le 16 décembre dernier que c’était loin d’être suffisant et que chaque région au Chili devrait à terme avoir une université d’Etat pour « garantir une société démocratique, pluraliste et participatif » selon son vice-président Juan Manuel Zolezzi.
Certes, il n’existe aucun modèle parfait, mais il est de notoriété les modèles qui ne sont plus totalement en phase avec les réalités actuelles.
Je veux bien être nostalgique de ce modèle qu’était l’UEH, la seule université publique du pays quand le pays entier ne comptait que 1000 bacheliers par an, dont 90% passaient leur bacc à Port-au-Prince, tous issus des excellents lycées d’antan et des rares collèges religieux.
Mais, aujourd’hui, le pays a bien changé avec l’explosion de la demande sociale d’éducation à tous les niveaux, partout à travers le pays.
Avec plus de 120,000 bacheliers par année, il est donc difficile de prêcher pour un monopole qu’il soit public ou privé tenant compte de nos faibles taux d’accès à tous les niveaux d’enseignement.
Des milliers de jeunes haïtiens frappent chaque année aux portes de l’enseignement supérieur dans un pays qui a tant besoin de cadres et de scientifiques pour son développement.
Un nombre de plus en plus croissant de bacheliers, faute d’une offre universitaire adaptée à leur besoins et à ceux de leurs parents font le choix de s’expatrier et risquent de ne plus revenir.
Dans ce contexte, Haïti mérite plusieurs universités d’excellence, en particulier un réseau d’universités publiques régionales etc..
Certes, ceci n’est viable aussi que dans un contexte où ces universités régionales sont ancrées au coeur d’un bassin économique facilitant des financements de proximité complémentaires au trésor public et offrant aux diplômés des opportunités d’emplois capables de transformer à leur tour leur milieu.
Restera le défi de pouvoir mobiliser nos chercheurs, professeurs de la diaspora à temps plein ou à temps partiel pour participer à cet effort de décentralisation et d’appui à nos universités, incluant l’UEH.
Défi possible au regard des premiers intérêts manifestés par bon nombre d’entre eux et également par certains partenaires universitaires internationaux à condition d’avoir un projet académique responsable et sérieux.
Le débat reste ouvert, la solution complexe, mais de grâce, ne nous trompons pas de sujet. Nos étudiants et les futures générations méritent définitivement mieux.
Nesmy Manigat 27 decembre 2011
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8406
Haïti : Billet au rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti
Rares sont les occasions historiques de notre pays qui donnent lieu à des débats d’idées qui font avancer le pays, en dehors de querelles partisanes. Aujourd’hui, l’idée de la décentralisation éducative au niveau de l’enseignement supérieur nous offre un moment unique comme société de débattre de la pertinence sociale et scientifique de nos universités et des défis auxquelles elles font face, en particulier le sous-financement chronique, le manque de professeur-chercheurs, la prolifération de carrières universitaires sans accréditation d’une autorité régulatrice, pour aboutir finalement à l’expatriation massive des diplômés. Aussi, sans vouloir répondre aux accusations portées contre ceux qui souhaitent que le Nord du pays dispose aujourd’hui d’une véritable université publique régionale, indépendante de l’UEH, je souhaite renforcer, si besoin en est, ce plaidoyer en faveur d’un modèle d’universités publiques régionales à travers un récent article paru dans Le Nouvelliste en date du 5 décembre 2011.
En réalité, ce débat est un vieux débat du monde universitaire, car pratiquement plus aucun pays ne confie le monopole de l’enseignement supérieur public à une seule entité.
En 2010, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali, posant la première pierre de la construction d’une université publique régionale dotée d’un amphithéâtre de 500 places rappelait que « le Gouvernement en décidant de la création de l’Université régionale de Ségou, compte tenu de ses énormes potentialités agroindustrielles, s’attend à ce qu’elle apporte une solution à la trop forte concentration d’étudiants à Bamako.
Aussi, devrait-elle permettre d’accompagner avantageusement ce processus de décentralisation en cours en contribuant à y fixer les compétences tout en y stimulant une activité intellectuelle et économique ».
Même discours au Cameroun qui compte 7 (sept) universités publiques régionales issues de l’éclatement de l’Université du Cameroun de Yaoundé grâce à la réforme de l’enseignement supérieur de 1993.
Même discours au Bénin qui s’apprête à inaugurer l’Université publique de Porto-Novo sur 20 hectares construite en dehors de la capitale Cotonou.
Plus près de nous, je souhaite rappeler une fois de plus le modèle cubain, qui a fait le choix depuis toujours de ne pas confier le monopole d’état à une seule institution en matière d’enseignement supérieur.
En 1960 ce pays comptait déjà 3 universités d’état régionales, totalement indépendantes les unes des autres, ce qui a grandement favorisé un plus grand accès, une plus grande équité au système universitaire et ainsi une plus grande pertinence socio-économique.
Cette réalité est bien le modèle dominant en Amérique latine, en Amérique du Nord. La Bolivie a opté pour un modèle de 10 universités publiques dans chaque région du pays.
Le consortium des recteurs des universités d’Etat du Chili qui compte déjà 16 institutions publiques à travers le pays vient de déclarer le 16 décembre dernier que c’était loin d’être suffisant et que chaque région au Chili devrait à terme avoir une université d’Etat pour « garantir une société démocratique, pluraliste et participatif » selon son vice-président Juan Manuel Zolezzi.
Certes, il n’existe aucun modèle parfait, mais il est de notoriété les modèles qui ne sont plus totalement en phase avec les réalités actuelles.
Je veux bien être nostalgique de ce modèle qu’était l’UEH, la seule université publique du pays quand le pays entier ne comptait que 1000 bacheliers par an, dont 90% passaient leur bacc à Port-au-Prince, tous issus des excellents lycées d’antan et des rares collèges religieux.
Mais, aujourd’hui, le pays a bien changé avec l’explosion de la demande sociale d’éducation à tous les niveaux, partout à travers le pays.
Avec plus de 120,000 bacheliers par année, il est donc difficile de prêcher pour un monopole qu’il soit public ou privé tenant compte de nos faibles taux d’accès à tous les niveaux d’enseignement.
Des milliers de jeunes haïtiens frappent chaque année aux portes de l’enseignement supérieur dans un pays qui a tant besoin de cadres et de scientifiques pour son développement.
Un nombre de plus en plus croissant de bacheliers, faute d’une offre universitaire adaptée à leur besoins et à ceux de leurs parents font le choix de s’expatrier et risquent de ne plus revenir.
Dans ce contexte, Haïti mérite plusieurs universités d’excellence, en particulier un réseau d’universités publiques régionales etc..
Certes, ceci n’est viable aussi que dans un contexte où ces universités régionales sont ancrées au coeur d’un bassin économique facilitant des financements de proximité complémentaires au trésor public et offrant aux diplômés des opportunités d’emplois capables de transformer à leur tour leur milieu.
Restera le défi de pouvoir mobiliser nos chercheurs, professeurs de la diaspora à temps plein ou à temps partiel pour participer à cet effort de décentralisation et d’appui à nos universités, incluant l’UEH.
Défi possible au regard des premiers intérêts manifestés par bon nombre d’entre eux et également par certains partenaires universitaires internationaux à condition d’avoir un projet académique responsable et sérieux.
Le débat reste ouvert, la solution complexe, mais de grâce, ne nous trompons pas de sujet. Nos étudiants et les futures générations méritent définitivement mieux.
Nesmy Manigat 27 decembre 2011
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8406
2011 : Une année charnière pour Haïti et la MINUSTAH
30 décembre 2011 Avec de nouveaux dirigeants engagés dans la reconstruction « un an après », Haïti a renoué, en 2011, avec l’espoir. Cela se traduit par les nombreux défis -politiques, sociaux ou économiques- qu’il a fallu relever.
L’organisation, en mars, du second tour des élections présidentielle et législatives a abouti, quelques semaines plus tard, à la victoire de Michel Joseph Martelly qui a prêté serment, le 14 mai, pour devenir le 56e Président de la République d’Haïti.
Parallèlement, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), laquelle est présente dans le pays depuis 2004, a également accueilli son nouveau Représentant spécial, le Chilien Mariano Fernández Amunátegui. Nommé le 16 mai par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, il a succédé à Edmond Mulet, du Guatemala, dont le mandat s’est achevé le 31 mai 2011.
Et c’est main dans la main, que la MINUSTAH et les autorités ont abordé les nombreux chantiers pour relever le pays après le séisme de janvier 2010. Que ce soit dans des cadres bien définis comme le « Mémorandum d’Accord entre la MINUSTAH et le Gouvernement haïtien concernant un appui logistique de la MINUSTAH au gouvernement haïtien », signé le 20 avril 2011. Ou dans la foulée de diverses initiatives visant à améliorer les conditions de vie des plus vulnérables, notamment les enfants et les femmes, comme cela est défini dans la Résolution 1927 du Conseil de Sécurité des Nations Unies datant du 4 juin 2010.
Ou encore l’établissement d’un Etat de droit qui se traduit entre autres par la professionnalisation de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Et pour qu’Haïti ne soit pas oubliée par la communauté internationale, de nombreuses personnalités y ont effectué des visites au cours desquelles elles ont plaidé pour les droits de l’homme, l’environnement, l’éducation et davantage de dons au profit du pays.
Quant à la MINUSTAH, pour consolider les progrès accomplis, son mandat a été prorogé d’une année supplémentaire, le 14 octobre dernier, dans le cadre de la Résolution 2012 du Conseil de Sécurité. Car bien que « précaire, la situation d’ensemble en matière de sécurité s’est améliorée ».
http://minustah.org/?p=33423
L’organisation, en mars, du second tour des élections présidentielle et législatives a abouti, quelques semaines plus tard, à la victoire de Michel Joseph Martelly qui a prêté serment, le 14 mai, pour devenir le 56e Président de la République d’Haïti.
Parallèlement, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), laquelle est présente dans le pays depuis 2004, a également accueilli son nouveau Représentant spécial, le Chilien Mariano Fernández Amunátegui. Nommé le 16 mai par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, il a succédé à Edmond Mulet, du Guatemala, dont le mandat s’est achevé le 31 mai 2011.
Et c’est main dans la main, que la MINUSTAH et les autorités ont abordé les nombreux chantiers pour relever le pays après le séisme de janvier 2010. Que ce soit dans des cadres bien définis comme le « Mémorandum d’Accord entre la MINUSTAH et le Gouvernement haïtien concernant un appui logistique de la MINUSTAH au gouvernement haïtien », signé le 20 avril 2011. Ou dans la foulée de diverses initiatives visant à améliorer les conditions de vie des plus vulnérables, notamment les enfants et les femmes, comme cela est défini dans la Résolution 1927 du Conseil de Sécurité des Nations Unies datant du 4 juin 2010.
Ou encore l’établissement d’un Etat de droit qui se traduit entre autres par la professionnalisation de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Et pour qu’Haïti ne soit pas oubliée par la communauté internationale, de nombreuses personnalités y ont effectué des visites au cours desquelles elles ont plaidé pour les droits de l’homme, l’environnement, l’éducation et davantage de dons au profit du pays.
Quant à la MINUSTAH, pour consolider les progrès accomplis, son mandat a été prorogé d’une année supplémentaire, le 14 octobre dernier, dans le cadre de la Résolution 2012 du Conseil de Sécurité. Car bien que « précaire, la situation d’ensemble en matière de sécurité s’est améliorée ».
http://minustah.org/?p=33423
Le gouvernement entend supprimer les visas d'entrée pour les dominicains, panaméens et colombiens
Les autorités haïtiennes ont adopté une première disposition légale en vue d'encourager l'arrivée des investisseurs étrangers et des touristes. Les ressortissants dominicains, panaméens et colombiens détenteurs de visas Shengen, américain ou canadien ne seront plus contraint d'obtenir un visa d'entrée dans le pays. La nouvelle disposition entrera en vigueur le 10 janvier 2012 informe le chancelier haïtien, Laurent Lamothe, soulignant qu'il s'agit d'une décision gouvernementale impliquant les ministères des affaires étrangères, du tourisme et de l'intérieur. M. Lamothe assure que cette disposition est un pas important puisqu'elle permet d'éliminer une étape dans le processus d'exploration du marché haïtien par les hommes d'affaires de ces pays.
La ministre du tourisme, Stéphanie Balmir Vildrouin, fait remarquer que cette disposition est un " incentive" important puisqu'il réduira les coûts considérablement les coûts pour les touristes. Une famille de 5 personnes devrait débourser environ 500 dollars uniquement pour l'obtention de visa d'entrée.
Elle s'attend à une augmentation sensible des touristes dominicains en raison de cette disposition. Il y a de nombreux dominicains de la classe moyenne qui rêvent de visiter Haïti, insiste t-elle.
Il s'agit en réalité d'une réciprocité. Le gouvernement dominicain avait depuis deux ans ouvert les frontières aux haïtiens détenteurs de visas américains. La ministre du tourisme assure que cette disposition permettra de mettre en place des packages entre Haïti et la République Dominicaine pour les touristes étrangers.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=20159
La ministre du tourisme, Stéphanie Balmir Vildrouin, fait remarquer que cette disposition est un " incentive" important puisqu'il réduira les coûts considérablement les coûts pour les touristes. Une famille de 5 personnes devrait débourser environ 500 dollars uniquement pour l'obtention de visa d'entrée.
Elle s'attend à une augmentation sensible des touristes dominicains en raison de cette disposition. Il y a de nombreux dominicains de la classe moyenne qui rêvent de visiter Haïti, insiste t-elle.
Il s'agit en réalité d'une réciprocité. Le gouvernement dominicain avait depuis deux ans ouvert les frontières aux haïtiens détenteurs de visas américains. La ministre du tourisme assure que cette disposition permettra de mettre en place des packages entre Haïti et la République Dominicaine pour les touristes étrangers.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=20159
Une «game haïtienne»?
Jean-Christophe Laurence, La Presse
Comme cadeau de Noël, on a vu mieux.
Deux mois après avoir reçu l'aval du CRTC pour sa chaîne de télé ethnique en français (Diversité TV), Fabienne Colas fait l'objet d'une poursuite.
Ainsi que nous l'apprend le site Média Mosaïque, la productrice et son partenaire, Émile Castonguay, sont accusés d'avoir plagié le projet de L'Autre TV créé par Madeleine Bégon. Cette dernière leur réclame plus d'un million de dollars pour «contrefaçon» et «autres dommages».
«On parle de droits d'auteur et de quatre années de travail», affirme Mme Bégon, une enseignante d'origine haïtienne qui vit depuis 30 ans au Québec. «C'est de la concurrence déloyale!»
Mme Bégon prétend avoir invité Mme Colas à se joindre à L'Autre TV il y a deux ans. Elle aimait l'énergie et le bagout de la jeune organisatrice culturelle. «C'était une bonne vendeuse. Je lui ai ouvert la porte» dit-elle.
Mais la rencontre n'a pas eu de suite et, à sa grande surprise, Mme Colas s'est présentée devant le CRTC il y a six mois avec un projet qui ressemblait étrangement au sien.
Mme Bégon admet qu'elle n'a pas le monopole de la diversité. Mais elle ajoute qu'il y a des limites à la copie conforme. «Les deux projets sont quasiment identiques, dit-elle. C'est la même mission, la même vision, la même articulation, les mêmes commanditaires et la même clientèle visée. Tout est textuellement pareil.»
On soulignera qu'après quatre ans, Mme Bégon n'avait toujours pas fait sa demande de licence au CRTC, laissant ainsi le champ libre à d'éventuels compétiteurs. Si la gestation fut si longue, dit-elle, c'est qu'il a fallu «valider le besoin» et «justifier le projet» auprès des décideurs et des acteurs du Montréal multiculturel. Une démarche à l'inverse de celle de Mme Colas, qui a agi vite et qui aura les 48 prochains mois pour mettre sa chaîne en branle.
Bien connue pour son dynamisme et ses événements culturels (Festival du film Black, Festival du film haïtien, Haïti en folie), Fabienne Colas se borne pour sa part à décrire tout cela comme une «game haïtienne», sous-entendant que sa communauté n'en est pas à la première querelle du genre.
«Il est encore trop tôt pour se prononcer, ajoute-t-elle. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on va aller jusqu'au bout parce que la plaisanterie a assez duré.»
De son côté, le CRTC considère que cette poursuite ne le concerne pas. Au bureau de l'organisme, on préfère plutôt renvoyer les deux parties dos à dos. «La protection des genres ne s'applique pas à des chaînes de ce type-là [catégorie B]. En d'autres mots, elles peuvent être en concurrence l'une avec l'autre, explique le porte-parole Denis Carmel. Si L'Autre TV n'a pas fait de demande de licence, libre à eux de le faire...»
CPAM retrouve la voix
Comme cadeau de Noël, on a vu pire.
Trois mois après avoir été débranchée de jour, la radio haïtienne CPAM est de retour à temps plein.
La nouvelle réjouit son directeur, Jean-Ernest Pierre, qui est passé bien près de la catastrophe financière. «C'est un cadeau pour l'auditoire haïtien et un soulagement total pour moi. On s'en allait droit vers la faillite.» Soulagement également pour les commerces de la communauté, qui avaient vu leur chiffre d'affaires diminuer en l'absence de cette courroie publicitaire unique.
Parlons cependant d'une demi-victoire. Malgré les ajustements techniques, des interférences subsistent avec le commerce voisin. CPAM ne peut donc plus diffuser à sa pleine puissance pendant la journée, son signal ayant été réduit de 1000 à 500 watts.
Toutes nos pensées aux chauffeurs de taxi haïtiens, qui ne pourront plus «pogner» la station dans leur véhicule.
***
Pour un Noël pluriel
Vous n'avez pas les moyens de voyager, mais avez envie de fêter Noël autrement? Voici nos suggestions.
- Avec les Congolais
Le Congo est le seul pays africain à avoir un rite catholique particulier (autorisé par le Vatican). En plus de la chorale, il y aura beaucoup de rythme et de danse. On mettra l'accent sur le roi mage «black» Balthazar et on rendra hommage à quelques saints et bienheureux africains. Demain à midi, église Notre-Dame-des-Anges (12 325, rue Serre, angle boul. Gouin O., face à l'hôpital du Sacré-Coeur).
- Avec les Mohawks
Kateri Tekakwitha va être canonisée? C'est le temps d'aller prier sur sa tombe. L'église Saint-François-Xavier de Kahnawake célèbre une messe aujourd'hui, 24 décembre, à 20h, et demain à 9h30. Le service est en anglais, mais la chorale chante en mohawk. Cherchez le clocher, il n'y a pas d'adresse dans la réserve.
- Avec les évangélistes haïtiens
Pas de messe de minuit à proprement parler, mais des «actions de grâce» qui ont lieu tous les soirs du 25 au 31 décembre. Chorale gospel, groupe de musiciens (avec basse et batterie). Morceaux spéciaux. Église Eben Ezer, 2526, avenue Charland.
- Avec les orthodoxes éthiopiens
Un rite millénaire qui ne ressemble à rien de connu. Peut-être la plus dépaysante de toutes les messes chrétiennes. Le 6 janvier, de 20h à minuit. 4020, av. Hingston, NDG.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/montreal-pluriel/201112/24/01-4480790-une-game-haitienne.php
Jean-Christophe Laurence, La Presse
Comme cadeau de Noël, on a vu mieux.
Deux mois après avoir reçu l'aval du CRTC pour sa chaîne de télé ethnique en français (Diversité TV), Fabienne Colas fait l'objet d'une poursuite.
Ainsi que nous l'apprend le site Média Mosaïque, la productrice et son partenaire, Émile Castonguay, sont accusés d'avoir plagié le projet de L'Autre TV créé par Madeleine Bégon. Cette dernière leur réclame plus d'un million de dollars pour «contrefaçon» et «autres dommages».
«On parle de droits d'auteur et de quatre années de travail», affirme Mme Bégon, une enseignante d'origine haïtienne qui vit depuis 30 ans au Québec. «C'est de la concurrence déloyale!»
Mme Bégon prétend avoir invité Mme Colas à se joindre à L'Autre TV il y a deux ans. Elle aimait l'énergie et le bagout de la jeune organisatrice culturelle. «C'était une bonne vendeuse. Je lui ai ouvert la porte» dit-elle.
Mais la rencontre n'a pas eu de suite et, à sa grande surprise, Mme Colas s'est présentée devant le CRTC il y a six mois avec un projet qui ressemblait étrangement au sien.
Mme Bégon admet qu'elle n'a pas le monopole de la diversité. Mais elle ajoute qu'il y a des limites à la copie conforme. «Les deux projets sont quasiment identiques, dit-elle. C'est la même mission, la même vision, la même articulation, les mêmes commanditaires et la même clientèle visée. Tout est textuellement pareil.»
On soulignera qu'après quatre ans, Mme Bégon n'avait toujours pas fait sa demande de licence au CRTC, laissant ainsi le champ libre à d'éventuels compétiteurs. Si la gestation fut si longue, dit-elle, c'est qu'il a fallu «valider le besoin» et «justifier le projet» auprès des décideurs et des acteurs du Montréal multiculturel. Une démarche à l'inverse de celle de Mme Colas, qui a agi vite et qui aura les 48 prochains mois pour mettre sa chaîne en branle.
Bien connue pour son dynamisme et ses événements culturels (Festival du film Black, Festival du film haïtien, Haïti en folie), Fabienne Colas se borne pour sa part à décrire tout cela comme une «game haïtienne», sous-entendant que sa communauté n'en est pas à la première querelle du genre.
«Il est encore trop tôt pour se prononcer, ajoute-t-elle. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on va aller jusqu'au bout parce que la plaisanterie a assez duré.»
De son côté, le CRTC considère que cette poursuite ne le concerne pas. Au bureau de l'organisme, on préfère plutôt renvoyer les deux parties dos à dos. «La protection des genres ne s'applique pas à des chaînes de ce type-là [catégorie B]. En d'autres mots, elles peuvent être en concurrence l'une avec l'autre, explique le porte-parole Denis Carmel. Si L'Autre TV n'a pas fait de demande de licence, libre à eux de le faire...»
CPAM retrouve la voix
Comme cadeau de Noël, on a vu pire.
Trois mois après avoir été débranchée de jour, la radio haïtienne CPAM est de retour à temps plein.
La nouvelle réjouit son directeur, Jean-Ernest Pierre, qui est passé bien près de la catastrophe financière. «C'est un cadeau pour l'auditoire haïtien et un soulagement total pour moi. On s'en allait droit vers la faillite.» Soulagement également pour les commerces de la communauté, qui avaient vu leur chiffre d'affaires diminuer en l'absence de cette courroie publicitaire unique.
Parlons cependant d'une demi-victoire. Malgré les ajustements techniques, des interférences subsistent avec le commerce voisin. CPAM ne peut donc plus diffuser à sa pleine puissance pendant la journée, son signal ayant été réduit de 1000 à 500 watts.
Toutes nos pensées aux chauffeurs de taxi haïtiens, qui ne pourront plus «pogner» la station dans leur véhicule.
***
Pour un Noël pluriel
Vous n'avez pas les moyens de voyager, mais avez envie de fêter Noël autrement? Voici nos suggestions.
- Avec les Congolais
Le Congo est le seul pays africain à avoir un rite catholique particulier (autorisé par le Vatican). En plus de la chorale, il y aura beaucoup de rythme et de danse. On mettra l'accent sur le roi mage «black» Balthazar et on rendra hommage à quelques saints et bienheureux africains. Demain à midi, église Notre-Dame-des-Anges (12 325, rue Serre, angle boul. Gouin O., face à l'hôpital du Sacré-Coeur).
- Avec les Mohawks
Kateri Tekakwitha va être canonisée? C'est le temps d'aller prier sur sa tombe. L'église Saint-François-Xavier de Kahnawake célèbre une messe aujourd'hui, 24 décembre, à 20h, et demain à 9h30. Le service est en anglais, mais la chorale chante en mohawk. Cherchez le clocher, il n'y a pas d'adresse dans la réserve.
- Avec les évangélistes haïtiens
Pas de messe de minuit à proprement parler, mais des «actions de grâce» qui ont lieu tous les soirs du 25 au 31 décembre. Chorale gospel, groupe de musiciens (avec basse et batterie). Morceaux spéciaux. Église Eben Ezer, 2526, avenue Charland.
- Avec les orthodoxes éthiopiens
Un rite millénaire qui ne ressemble à rien de connu. Peut-être la plus dépaysante de toutes les messes chrétiennes. Le 6 janvier, de 20h à minuit. 4020, av. Hingston, NDG.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/montreal-pluriel/201112/24/01-4480790-une-game-haitienne.php
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