Au menu, la sécurité alimentaire et le développement rural Samedi 17 mai 2008,
Radio Kiskeya
A l’initiative du Président brésilien, Luiz Inàcio Lula da Silva et du Premier ministre espagnol, José Luiz Rodrìguez Zapatero, les dirigeants des 60 pays ayant participé au Ve sommet eurolatinoaméricain (ALC-UE) ont approuvé samedi à Lima l’idée de la tenue en juillet prochain en Espagne d’une nouvelle conférence économique sur Haïti.
Selon la Déclaration de Lima, cette conférence vise à élaborer un "programme de sécurité alimentaire et de développement rural en faveur d’Haïti". Elle sera coprésidée par la France et l’Argentine qui seront au cours de l’été respectivement à la tête de l’Union européenne et du groupe Amérique latine/Caraïbes.
Lors de leur rencontre jeudi à Brasilia, Lula et Zapatero avaient annoncé la mise en place d’un plan de solidarité destiné à aider Haïti à affronter la grave crise alimentaire qui l’affecte depuis un certain temps.
Par ailleurs, les chefs d’Etat et de gouvernement ayant fait le déplacement à Lima ont adopté un agenda commun dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques, les deux thèmes centraux du sommet. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5032
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 18 mai 2008
La réélection de Leonel Fernàndez confirmée
Le Président dominicain invite ses compatriotes à se remettre immédiatement au travail
samedi 17 mai 2008,
Radio Kiskeya
Le Président sortant dominicain, Leonel Fernàndez Reyna, a été réélu avec 53,83% des suffrages exprimés pour un troisième mandat de quatre ans, selon les résultats définitifs de la présidentielle de vendredi rendus publics samedi par la Junte centrale électorale (JCE) et relayés dans la presse locale.
Obtenant plus de 2 millions de voix, le candidat du Parti de la libération dominicaine (PLD, centre) a largement devancé son principal rival, Miguel Vargas Maldonado du Parti révolutionnaire dominicain (PRD, social-démocrate), qui recueille 40,48% des voix.
Le dernier bulletin de la Junte centrale électorale indique qu’avec seulement 4,59 des suffrages arrive en troisième position Amable Aristy Castro, le candidat du Parti réformiste social-chrétien (PRSC, droite) de feu Joaquìn Balaguer, auteur de plus de 20 ans de pouvoir marqués par le sang, mais aussi la modernisation de la république voisine.
Des 5,7 millions de dominicains qui étaient appelés aux urnes, plus de 4 millions se sont exprimés, ce qui témoigne d’un bon niveau de participation de l’électorat. Les citoyens expatriés ont pu exercer normalement leur droit de vote principalement en Amérique du Nord et en Europe.
Dans son premier discours après sa victoire, loin de se montrer triomphaliste, le chef de l’Etat a lancé un "appel à l’unité nationale" en vue de permettre à la République Dominicaine de faire face aux grands défis économiques et sociaux.
samedi 17 mai 2008,
Radio Kiskeya
Le Président sortant dominicain, Leonel Fernàndez Reyna, a été réélu avec 53,83% des suffrages exprimés pour un troisième mandat de quatre ans, selon les résultats définitifs de la présidentielle de vendredi rendus publics samedi par la Junte centrale électorale (JCE) et relayés dans la presse locale.
Obtenant plus de 2 millions de voix, le candidat du Parti de la libération dominicaine (PLD, centre) a largement devancé son principal rival, Miguel Vargas Maldonado du Parti révolutionnaire dominicain (PRD, social-démocrate), qui recueille 40,48% des voix.
Le dernier bulletin de la Junte centrale électorale indique qu’avec seulement 4,59 des suffrages arrive en troisième position Amable Aristy Castro, le candidat du Parti réformiste social-chrétien (PRSC, droite) de feu Joaquìn Balaguer, auteur de plus de 20 ans de pouvoir marqués par le sang, mais aussi la modernisation de la république voisine.
Des 5,7 millions de dominicains qui étaient appelés aux urnes, plus de 4 millions se sont exprimés, ce qui témoigne d’un bon niveau de participation de l’électorat. Les citoyens expatriés ont pu exercer normalement leur droit de vote principalement en Amérique du Nord et en Europe.
Dans son premier discours après sa victoire, loin de se montrer triomphaliste, le chef de l’Etat a lancé un "appel à l’unité nationale" en vue de permettre à la République Dominicaine de faire face aux grands défis économiques et sociaux.
Déjà à la tête du pays de 1996 à 2000, puis de 2004 à 2008, Leonel Fernàndez, disciple de feu le Président Juan Bosch, a pu surmonter les graves accusations de corruption pesant sur son administration grâce à des réalisations importantes telles la construction du métro de Santo Domingo. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5034
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5034
Aujourd’hui en Haïti on célèbre la fête du drapeau et de l’université. La création du drapeau préfigure le symbolisme pur de la volonté identitaire qui présageait toute la détermination de créer un état basé sur l’abolition de l’esclavage et le rétablissement de l’égalité entre tous les hommes.
Quand j’étais jeune, la fête du drapeau se célébrait en grandes pompes. Des délégations d’écoliers et de lycéens défilaient devant les tribunes et le palais national. On entonnait l’hymne jeune et patriotique:
Le drapeau a suivi le parcours tumultueux de notre histoire, enveloppé par le flux des intérêts personnels. Comme Haïti le drapeau fait de la résistance. Avili, non respecté, non honoré il reste le premier symbole fort de notre haïtiannité. Ce point d’attache avec ce pays qui devra renaître lui aussi de ces cendres. Des haïtiens passeront d’autres resteront à jamais sur la liste de ceux qui ont marqué le monde et Haïti sera toujours Haïti.
Nous avons trouvé sur le net des lignes retraçant l’histoire de notre drapeau. Nous nous permettons de le retranscrire tout en invitant nos lecteurs à visiter le site Haïti Culture sur http://www.haiticulture.ch
Historique
Quand j’étais jeune, la fête du drapeau se célébrait en grandes pompes. Des délégations d’écoliers et de lycéens défilaient devant les tribunes et le palais national. On entonnait l’hymne jeune et patriotique:
1.Nous te voulons chère patrie,
Puissante et forte, à tous les yeux,
Nous te voulons terre bénie,
Digne à jamais de nos aïeux
Libre et prospère ils t'ont léguée
A leurs enfants, nous qui t'aimons
Avec ardeur dans la mêlée,
Pour ton salut nous lutterons
Refrain (Chorus)
C'est nous jeunesse étudiante,
C'est nous jeunesse étudiante,
C'est nous les grands, nous les petits,
Demain la gloire d'Haïti
les coeurs joyeux, l'âme fervente,
Toujours en avant nous irons,
La tête altière et haut les fronts.
Le drapeau a suivi le parcours tumultueux de notre histoire, enveloppé par le flux des intérêts personnels. Comme Haïti le drapeau fait de la résistance. Avili, non respecté, non honoré il reste le premier symbole fort de notre haïtiannité. Ce point d’attache avec ce pays qui devra renaître lui aussi de ces cendres. Des haïtiens passeront d’autres resteront à jamais sur la liste de ceux qui ont marqué le monde et Haïti sera toujours Haïti.
Nous avons trouvé sur le net des lignes retraçant l’histoire de notre drapeau. Nous nous permettons de le retranscrire tout en invitant nos lecteurs à visiter le site Haïti Culture sur http://www.haiticulture.ch
Historique
Le drapeau d'Haïti est rouge et bleu organisé en deux bandes horizontales. Créé en 1803, il a été adopté dès 1820 et officialisé en 1843.
Il avait été remplacé par un drapeau rouge et noir sous la dictature des Duvalier de 1964 à 1986. Dix jour après le renversement de Jean-Claude Duvalier (février 1986), il a été réhabilité officiellement et confirmé par la constitution de 1987.
Les armoiries de la République sont : Le palmiste surmonté du bonnet de la liberté et, ombrageant de ses palmes, un trophée d'armes avec comme légende: « L'Union fait la Force ».
Au cours d'un combat qui eut lieu en Plaine du Cul-de-Sac, entre une troupe française et la treizième demi-brigade coloniale, celle-ci perdit son drapeau qui était le tricolore bleu, blanc et rouge de la France. Les Français après s'en être emparés firent ressortir dans un texte imprimé qu'il n'était pas vrai que les indigènes eussent l'idée de l'indépendance puisqu'ils avaient conservé l'emblème de la nation française.
Alexandre Pétion qui commandait cette troisième brigade fit aussitôt, de son côté, rapport de cette interprétation à son chef, le général Dessalines, et celui-ci saisit cette occasion pour donner à ses troupes un nouveau signe de ralliement.
On était en février 1803 et le général en chef des indigènes tenait son Quartier général à la Petite-Rivière-de-l'Artibonite. Le geste suivant promptement l'idée, il arrachait du tricolore français la couleur blanche et rapprocha le rouge du bleu: le bicolore (bleu et rouge) qui serait désormais le Drapeau des Indépendantistes était créé.(...) il réunit les principaux chefs des corps d'armée en un congrès qui eut lieu au Bourg de l'Arcahaie le 18 mai 1803. Tous les généraux ayant approuvé la décision du Général en Chef, ce dernier se rendit sur la Place d'Armes du bourg et présenta solennellement aux régiments formés en carré le nouvel emblème.
Le haut commandement français n'apprit cet événement que par l'Amiral Latouche Tréville qui, naviguant entre Port-au-Prince et l'Arcahaie, avait capturé, le lendemain 19 mai, une barge indigène portant un drapeau bleu et rouge. L'amiral français en fit immédiatement rapport en faisant remarquer qu sur le drapeau indigène étaient écrits les mots: «Liberté ou la Mort».
Après la mort de Dessalines, le 17 octobre 1806, le général Pétion, chef de l'Ouest et du Sud du Pays, modifia le drapeau en plaçant horizontalement le bleu et le rouge. Dans le même temps, le général Henry Christophe (1811-1820) qui gouvernait le Nord, le Nord-Ouest (en partie) et l'Artibonite adoptait le drapeau noir et rouge.
À la mort de Christophe, le général Jean-Pierre Boyer qui avait succédé en 1818 à Alexandre Pétion réunit, sous le signe du drapeau bleu et rouge, le Nord au reste du Pays. Quand aux armes de la République, bien qu'adoptées par le Président Pétion, elles ne commencèrent à figurer sur le drapeau haïtien qu'après le vote de la Constitution de 1843 qui prescrivit en son article 192: " Les couleurs nationales sont le bleu et le rouge placés horizontalement. Les armes de la République sont le palmiste surmonté du bonnet de la liberté et orné d'un trophée d'armes avec la légende «L'Union Fait la Force » ".
Constitutionnalité
Les couleurs nationales sont: le bleu et le rouge. Constitutions 1987;Titre I, Chapitre 1
L'emblème de la Nation haïtienne est le Drapeau qui répond à la description suivante:
a) Deux (2) bandes d'étoffe d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre rouge en bas, placées horizontalement; b) Au centre, sur un carré d'étoffe blanche, sont disposées les Armes de la République;
c) Les Armes de la République sont: Le Palmier surmonté du Bonnet de la Liberté et, ombrageant des ses Palmes, un Trophée d'Armes avec la légende: L'Union fait la Force.
La devise nationale est: Liberté - Égalité - Fraternité.
Chronologie
Le drapeau français flotta sur la colonie française de Saint-Domingue durant plus d'un siècle jusqu'en février 1803. Le leader Noir, précurseur de l'indépendance, Toussaint Louverture, adopta en 1798 le tricolore français. En janvier 1801 il sera nommé gouverneur et dirigera l'île toute entière, puis par la constitution du 8 juillet 1801, devint Gouverneur à vie. En juin 1802, Toussaint Louverture fut fait prisonnier par Napoléon Bonaparte et déporté en France où il mourut.
En février 1803, à la Petite Rivière de l'Artibonite, Jean-Jacques Dessalines, le chef des insurgés Noirs et Alexandre Pétion, le leader des Mulâtres, décidèrent de ne plus combattre aux côtés des Français. Lors du Congrès de l'Arcahaie, le 18 mai 1803, Dessalines ôta la bande blanche de l'emblème colonial pour donner naissance au premier étendard haïtien symbolisant l'union des Mulâtres et des Noirs dans la lutte pour leur liberté. Il y fit inscrire la devise « Liberté ou la Mort ». Dessalines fut alors nommé Général en chef de l'armée de l'insurrection. Catherine Flon, belle-fille de l'épouse de Dessalines, fut chargée de recoudre les deux bandes, bleu et rouge.
Le 18 novembre 1803, la capitulation des troupes françaises à Vertières scella l'indépendance d'Haïti. Le 1er janvier 1804, les chefs de la Révolution décidèrent de changer le drapeau en disposant horizontalement les couleurs. Ce fut le premier drapeau officiel de la République libre et indépendante. La Constitution de 1843 confirmera ce drapeau bicolore horizontal (article 192).
Le 8 octobre 1804, Dessalines se proclama empereur sous le nom de Jacques 1er. Il adopta alors, le 20 mai 1805, un nouveau drapeau noir et rouge vertical. Ces couleurs symbolisèrent les mots: la "Liberté" (rouge) ou la "Mort" (noir).
Après les événements du 17 octobre 1806 au Pont Rouge, où fut assassiné Jean-Jacques Dessalines, le pays, durant 14 ans, se divisa en deux parties, d'une part le Nord et d'autre part, le Sud et l'Ouest, gouvernées respectivement par Alexandre Pétion et Henri Christophe. Alexandre Pétion redessina le drapeau en cette même année, reprenant le bleu et le rouge de 1804 en y ajoutant « L'Union fait la force » et un carré d'étoffe blanche au milieu duquel furent placées les armes de la République ornées du bonnet de la liberté (bonnet phrygien).
Ce drapeau flotta au dessus du Palais National durant 158 années jusqu'en 1964.
Le 27 décembre 1806, le Général Henri Christophe, fut nommé président et fut reconnu par le Nord, le Nord-Ouest et plus tard, en 1807, par l'Arbonite. Le 28 mars 1811, il s'est proclamé roi sous le nom de Henri Ier (1811-1820). L'Empereur conserva les couleurs de l'étendard impérial du Royaume du Nord (1805) mais en glissant la bande rouge du côté du mât avec au milieu, un écusson muni d'un phénix surmonté de cinq étoiles d'or sur fond bleu. Une couronne est disposée au dessus du phénix et dans le cercle, une inscription latine 'ex cinerebus nascitur' "des cendres, je renaîtrai". Le royaume de Henri Ier fut supprimé en 1818 suite à la conquête du Nord par Alexandre Pétion, proclamé président le 19 mars 1807, et qui imposa le drapeau bleu, rouge, horizontal. Jean-Pierre Boyer lui succéda le 8 octobre 1820 mais conserva le même drapeau.
Le 9 février 1822, Jean-Pierre Boyer annexa la partie espagnole de l'île (à présent République Dominicaine) laquelle, quelques mois auparavant, le 30 novembre 1821, proclama son indépendance de l'Espagne sous le nom de "Republica del Haiti espanol""République de Haïti Espagnol" et parallèlement, son union avec la Grande Colombie. Le drapeau de le République de Haiti Espagnol fut hissé dès les premières semaines de 1822 mais ce fut le drapeau de la Grande Colombie de l'époque. Une République que Boyer ne tarda pas à dissoudre.
Une tentative de réhabilitation du drapeau noir et rouge, entreprise en 1844, fut un échec. En 1847, Faustin Soulouque fut élu président et en 1849, se proclama empereur sous le nom de Faustin Ier (1849-1859). Dans sa Constitution de 1849, il adopta le drapeau bleu et rouge mais remplaça les armoiries par un écusson. L'Empire de Faustin 1er se termina le 15 Janvier 1859 et les armes de la République retrouvèrent leur place initiale, au centre du drapeau.
Il avait été remplacé par un drapeau rouge et noir sous la dictature des Duvalier de 1964 à 1986. Dix jour après le renversement de Jean-Claude Duvalier (février 1986), il a été réhabilité officiellement et confirmé par la constitution de 1987.
Les armoiries de la République sont : Le palmiste surmonté du bonnet de la liberté et, ombrageant de ses palmes, un trophée d'armes avec comme légende: « L'Union fait la Force ».
Au cours d'un combat qui eut lieu en Plaine du Cul-de-Sac, entre une troupe française et la treizième demi-brigade coloniale, celle-ci perdit son drapeau qui était le tricolore bleu, blanc et rouge de la France. Les Français après s'en être emparés firent ressortir dans un texte imprimé qu'il n'était pas vrai que les indigènes eussent l'idée de l'indépendance puisqu'ils avaient conservé l'emblème de la nation française.
Alexandre Pétion qui commandait cette troisième brigade fit aussitôt, de son côté, rapport de cette interprétation à son chef, le général Dessalines, et celui-ci saisit cette occasion pour donner à ses troupes un nouveau signe de ralliement.
On était en février 1803 et le général en chef des indigènes tenait son Quartier général à la Petite-Rivière-de-l'Artibonite. Le geste suivant promptement l'idée, il arrachait du tricolore français la couleur blanche et rapprocha le rouge du bleu: le bicolore (bleu et rouge) qui serait désormais le Drapeau des Indépendantistes était créé.(...) il réunit les principaux chefs des corps d'armée en un congrès qui eut lieu au Bourg de l'Arcahaie le 18 mai 1803. Tous les généraux ayant approuvé la décision du Général en Chef, ce dernier se rendit sur la Place d'Armes du bourg et présenta solennellement aux régiments formés en carré le nouvel emblème.
Le haut commandement français n'apprit cet événement que par l'Amiral Latouche Tréville qui, naviguant entre Port-au-Prince et l'Arcahaie, avait capturé, le lendemain 19 mai, une barge indigène portant un drapeau bleu et rouge. L'amiral français en fit immédiatement rapport en faisant remarquer qu sur le drapeau indigène étaient écrits les mots: «Liberté ou la Mort».
Après la mort de Dessalines, le 17 octobre 1806, le général Pétion, chef de l'Ouest et du Sud du Pays, modifia le drapeau en plaçant horizontalement le bleu et le rouge. Dans le même temps, le général Henry Christophe (1811-1820) qui gouvernait le Nord, le Nord-Ouest (en partie) et l'Artibonite adoptait le drapeau noir et rouge.
À la mort de Christophe, le général Jean-Pierre Boyer qui avait succédé en 1818 à Alexandre Pétion réunit, sous le signe du drapeau bleu et rouge, le Nord au reste du Pays. Quand aux armes de la République, bien qu'adoptées par le Président Pétion, elles ne commencèrent à figurer sur le drapeau haïtien qu'après le vote de la Constitution de 1843 qui prescrivit en son article 192: " Les couleurs nationales sont le bleu et le rouge placés horizontalement. Les armes de la République sont le palmiste surmonté du bonnet de la liberté et orné d'un trophée d'armes avec la légende «L'Union Fait la Force » ".
Constitutionnalité
Les couleurs nationales sont: le bleu et le rouge. Constitutions 1987;Titre I, Chapitre 1
L'emblème de la Nation haïtienne est le Drapeau qui répond à la description suivante:
a) Deux (2) bandes d'étoffe d'égales dimensions: l'une bleue en haut, l'autre rouge en bas, placées horizontalement; b) Au centre, sur un carré d'étoffe blanche, sont disposées les Armes de la République;
c) Les Armes de la République sont: Le Palmier surmonté du Bonnet de la Liberté et, ombrageant des ses Palmes, un Trophée d'Armes avec la légende: L'Union fait la Force.
La devise nationale est: Liberté - Égalité - Fraternité.
Chronologie
Le drapeau français flotta sur la colonie française de Saint-Domingue durant plus d'un siècle jusqu'en février 1803. Le leader Noir, précurseur de l'indépendance, Toussaint Louverture, adopta en 1798 le tricolore français. En janvier 1801 il sera nommé gouverneur et dirigera l'île toute entière, puis par la constitution du 8 juillet 1801, devint Gouverneur à vie. En juin 1802, Toussaint Louverture fut fait prisonnier par Napoléon Bonaparte et déporté en France où il mourut.
En février 1803, à la Petite Rivière de l'Artibonite, Jean-Jacques Dessalines, le chef des insurgés Noirs et Alexandre Pétion, le leader des Mulâtres, décidèrent de ne plus combattre aux côtés des Français. Lors du Congrès de l'Arcahaie, le 18 mai 1803, Dessalines ôta la bande blanche de l'emblème colonial pour donner naissance au premier étendard haïtien symbolisant l'union des Mulâtres et des Noirs dans la lutte pour leur liberté. Il y fit inscrire la devise « Liberté ou la Mort ». Dessalines fut alors nommé Général en chef de l'armée de l'insurrection. Catherine Flon, belle-fille de l'épouse de Dessalines, fut chargée de recoudre les deux bandes, bleu et rouge.
Le 18 novembre 1803, la capitulation des troupes françaises à Vertières scella l'indépendance d'Haïti. Le 1er janvier 1804, les chefs de la Révolution décidèrent de changer le drapeau en disposant horizontalement les couleurs. Ce fut le premier drapeau officiel de la République libre et indépendante. La Constitution de 1843 confirmera ce drapeau bicolore horizontal (article 192).
Le 8 octobre 1804, Dessalines se proclama empereur sous le nom de Jacques 1er. Il adopta alors, le 20 mai 1805, un nouveau drapeau noir et rouge vertical. Ces couleurs symbolisèrent les mots: la "Liberté" (rouge) ou la "Mort" (noir).
Après les événements du 17 octobre 1806 au Pont Rouge, où fut assassiné Jean-Jacques Dessalines, le pays, durant 14 ans, se divisa en deux parties, d'une part le Nord et d'autre part, le Sud et l'Ouest, gouvernées respectivement par Alexandre Pétion et Henri Christophe. Alexandre Pétion redessina le drapeau en cette même année, reprenant le bleu et le rouge de 1804 en y ajoutant « L'Union fait la force » et un carré d'étoffe blanche au milieu duquel furent placées les armes de la République ornées du bonnet de la liberté (bonnet phrygien).
Ce drapeau flotta au dessus du Palais National durant 158 années jusqu'en 1964.
Le 27 décembre 1806, le Général Henri Christophe, fut nommé président et fut reconnu par le Nord, le Nord-Ouest et plus tard, en 1807, par l'Arbonite. Le 28 mars 1811, il s'est proclamé roi sous le nom de Henri Ier (1811-1820). L'Empereur conserva les couleurs de l'étendard impérial du Royaume du Nord (1805) mais en glissant la bande rouge du côté du mât avec au milieu, un écusson muni d'un phénix surmonté de cinq étoiles d'or sur fond bleu. Une couronne est disposée au dessus du phénix et dans le cercle, une inscription latine 'ex cinerebus nascitur' "des cendres, je renaîtrai". Le royaume de Henri Ier fut supprimé en 1818 suite à la conquête du Nord par Alexandre Pétion, proclamé président le 19 mars 1807, et qui imposa le drapeau bleu, rouge, horizontal. Jean-Pierre Boyer lui succéda le 8 octobre 1820 mais conserva le même drapeau.
Le 9 février 1822, Jean-Pierre Boyer annexa la partie espagnole de l'île (à présent République Dominicaine) laquelle, quelques mois auparavant, le 30 novembre 1821, proclama son indépendance de l'Espagne sous le nom de "Republica del Haiti espanol""République de Haïti Espagnol" et parallèlement, son union avec la Grande Colombie. Le drapeau de le République de Haiti Espagnol fut hissé dès les premières semaines de 1822 mais ce fut le drapeau de la Grande Colombie de l'époque. Une République que Boyer ne tarda pas à dissoudre.
Une tentative de réhabilitation du drapeau noir et rouge, entreprise en 1844, fut un échec. En 1847, Faustin Soulouque fut élu président et en 1849, se proclama empereur sous le nom de Faustin Ier (1849-1859). Dans sa Constitution de 1849, il adopta le drapeau bleu et rouge mais remplaça les armoiries par un écusson. L'Empire de Faustin 1er se termina le 15 Janvier 1859 et les armes de la République retrouvèrent leur place initiale, au centre du drapeau.
François Duvalier, Papa Doc, fut élu président en 1957 et en 1960, s'empara de tous les pouvoirs. En 1963 il créa le parti unique. Un nouvelle Constitution fut adoptée le 25 mai 1964, laquelle adopta le drapeau noir et rouge. Ce dernier fut officiellement confirmé le 21 juin 1964. Cependant, les armoiries de la République furent conservées. Duvalier mourut le 21 avril 1971 et fut remplacé par son fils, Jean Claude, proclamé président à vie. A la suite d'une révolte populaire, Jean Claude quitta le pouvoir en février 1986.
Le 17 février 1986, 10 jours après le départ de Jean-Claude Duvalier, la nation réadopta le bleu et rouge qui fut ratifié un an plus tard, le 29 Mars 1987, lors du plébiscite sur la Constitution de 1987.
Source : http://www.haiticulture.ch/Drapeau_national.html
Le 17 février 1986, 10 jours après le départ de Jean-Claude Duvalier, la nation réadopta le bleu et rouge qui fut ratifié un an plus tard, le 29 Mars 1987, lors du plébiscite sur la Constitution de 1987.
Source : http://www.haiticulture.ch/Drapeau_national.html
Inscription à :
Articles (Atom)