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jeudi 16 décembre 2010

Lancement du 1er cours de créole et d'histoire d'Haïti au Canada

Date : Le lundi 10 janvier 2011 Heure : De 9 h 00 à 12 h 00
Type : Conférences et séminaires
Description : Le Centre de langues et le Département d'histoire de l'UdeS innovent et créent le tout premier cours de créole et d'histoire d'Haïti au Canada. Les inscriptions pour le trimestre d'hiver sont ouvertes.
Exceptionnellement ouvert au grand public, le premier cours sera animé par des journalistes réputés et des personnalités de la communauté haïtienne, tous réunis autour des mêmes objectifs : démentir les idées préconçues associées au pays ; dresser un portrait de la situation depuis le séisme du 12 janvier 2010 et initier des questionnements relatifs aux nouveaux enjeux sociaux.
À souligner, la présence de Jacqueline Corkery, journaliste pour CBC – chaîne télévisée canadienne anglophone de la Société Radio-Canada. Auteure d'un reportage encore inédit sur la question de l'adoption en Haïti après le tremblement de terre, elle viendra présenter le fruit de son travail et raconter son expérience sur le terrain.
Public : Ouvert à tous
Lieu : Agora du Carrefour de l'information, Campus principal (Site Internet)
Plus d'information en ligne
http://www.usherbrooke.ca/accueil/fr/accueil/evenements/evenements-details/e/13752/

Haïti: un Américain accusé d'enlèvement d'enfant

JACOB KUSHNER, JONATHAN M. KATZ, THE ASSOCIATED PRESS Publié: 16 décembre 2010 20:03
PORT-AU-PRINCE, Haïti - Un Américain qui a vendu son entreprise de construction pour se rendre en Haïti afin d'aider les victimes du tremblement de terre a été placé en détention jeudi à Port-au-Prince, pendant que les autorités du pays enquêtent sur des allégations selon lesquelles il aurait enlevé un enfant.
Paul Waggoner, co-fondateur d'un groupe qui procure des fournitures médicales et du transport pour des missions d'aide, devait être transféré au pénitencier national haïtien, surpeuplé et considéré comme dangereux. Il pourrait devoir y passer les prochains mois pour des accusations que ses collègues et lui affirment avoir été fabriquées de toutes pièces.
M. Waggoner et des membres de son organisation, appelée Materials Management Relief Corps, affirment que le bébé de 15 mois qu'il est accusé d'avoir enlevé est mort de fièvre et de détresse gastro-intestinale à l'hôpital en février.
Mais le père du garçon, Frantz Philistin, soutient que l'enfant est toujours vivant.
Lors d'une audience mercredi, l'avocat de M. Waggoner a montré un certificat de décès indiquant la mort de l'enfant, un document que le père considère comme non authentique.
Le juge a décidé d'ouvrir une enquête de trois mois sur les allégations portées par le père, et la loi haïtienne permet de détenir des suspects sans accusation pendant la durée de l'enquête.
Le cas de M. Waggoner est compliqué par un système de justice défaillant où la corruption est endémique et où plus de 80 pour cent des détenus n'ont pas été condamnés. Plusieurs attendent leur procès depuis des années.
Les deux parties sont d'accord sur une chose: le père a emmené son bébé, Keevins, à un hôpital privé de Pétionville le 23 février, où M. Waggoner travaillait comme volontaire.
L'enfant était dans un état grave et avait besoin d'oxygène après des jours de fièvre, a indiqué Paul Sebring, un ancien technicien médical de l'Arizona qui a fondé l'organisation avec M. Waggoner. Alors que les médecins s'occupaient de Keevins, une réplique sismique de magnitude 4,7 a frappé l'hôpital et la plupart du personnel s'est enfui dans la nuit.
M. Sebring a expliqué que M. Waggoner ne faisait que transporter des fournitures et diriger les patients et n'était pas impliqué dans les soins. «Paul n'a jamais traité ni touché l'enfant. Il n'a rien à voir dans cette affaire», a-t-il dit.
Selon les travailleurs humanitaires, M. Philistin s'est fait dire que son fils était mort, mais il n'a pas récupéré son corps parce qu'il n'avait pas d'argent pour les funérailles. Le père est revenu à l'hôpital cinq fois, a indiqué M. Sebring. M. Waggoner l'a accompagné et a tenté de le calmer.
Après deux jours, le corps de l'enfant a été incinéré, selon les travailleurs humanitaires. Quand le père est revenu et qu'il a vu que son enfant n'était plus là, il est devenu furieux.
«Ils sont venus vers moi et m'ont dit: "votre bébé est mort". J'ai dit: "Ne me mentez pas". J'ai tenté de fermer ses yeux, et ils se sont ouverts. Je les ai encore refermés et ils se sont rouverts», a dit M. Philistin à l'Associated Press. «Je veux trouver mon bébé. Je sais que mon bébé est vivant.»
Il a indiqué que M. Waggoner lui avait dit qu'il avait pris l'enfant, ce que les volontaires américains nient.
M. Philistin a porté plainte contre l'hôpital en mars. M. Waggoner a quitté le pays par crainte de représailles du père, mais il y est revenu peu de temps après.
M. Philistin a vu MM. Waggoner et Sebring avec plusieurs amis dans un restaurant dimanche et a appelé la police. Les Américains ont été arrêtés et ont tous été relâchés par la suite, sauf M. Waggoner.
Ses amis disent avoir peur de ce qui pourrait se produire s'il est mis en détention avec les autres prisonniers à l'infâme pénitencier national, dans le centre de Port-au-Prince, un établissement surpeuplé où le choléra est présent et où des mutineries meurtrières surviennent couramment.
L'organisation humanitaire et la famille de M. Waggoner tentent de le faire déplacer dans une cellule privée ou ailleurs à Port-au-Prince.
«Néanmoins, l'objectif ultime est d'assurer le droit de Paul à un procès équitable et à une enquête rapide afin de prouver que les accusations sont sans fondement», a dit le groupe dans un communiqué.
http://www.journalmetro.com/monde/article/722263--haiti-un-americain-accuse-d-enlevement-d-enfant--page0

Haïti-Choléra : Anthony Lake, souhaite que la crise politique n’affecte pas les efforts de lutte contre le choléra

P-au-P, 16 déc. 2010 [AlterPresse] --- Le directeur général du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), Anthony Lake, a souhaité que l’actuelle crise politique, née de la contestation des résultats des élections du 28 novembre dernier en Haiti, n’affecte pas dans la bataille contre le choléra. Anthony Lake qui effectuait le 15 décembre une visite de quelques heures dans le pays, déclare que « la politique ne doit pas interférer dans notre lutte contre le choléra ».
« Je suis sûr que les candidats sont d’accord avec cela », ajoute-t-il lors d’un point de presse donné au centre GHESKIO, qui gère des unités de traitement de choléra situées dans le quartier populaire Cité de Dieu (secteur ouest).
Le responsable de l’Unicef rappelle que « n’importe qui peut attraper le choléra » et souligne que la maladie peut être prévenue et traitée.
De son coté, le directeur exécutif du centre GHESKIO, le docteur Jean William Pape, évoque d’éventuelles démarches en vue de l’accès à un vaccin contre le choléra.
« C’est un effort qu’on va faire », assure-t-il, mais il prévient que cela nécessitera « plusieurs mois ».
Ce vaccin peut immuniser le système du patient pour une durée de 3 ans, selon les données fournies lors de la conférence de presse.
Pour sa part, Mgr. Pierre André Dumas, engagé dans la lutte contre le choléra, soutient que les « zones les plus reculées où l’eau n’est pas potable » devraient être les premières bénéficiaires de ce vaccin.
L’épidémie a déjà tué déjà tué 2 405 personnes depuis son apparition en octobre dernier en Haiti. 109 196 cas ont été vus, selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires. [ rh gp apr 16/12/2010 09 :00]article10415

Haïti : le choléra s'étend au sud et dans les zones rurales du nord

Deux mois après le début de l'épidémie de choléra en Haïti, l'activité de MSF ne faiblit pas. Près de 2 000 patients se présentent chaque jour dans les structures de traitement du choléra gérées ou soutenues par MSF. Si le nombre de cas se stabilise dans l'Artibonite, première région touchée par la maladie, et à Port-au-Prince, l'épidémie continue pourtant de s'étendre dans le nord et atteint de nouvelles régions plus au sud. Dans un centre du traitement du choléra à Port-au-Prince, le 23 novembre 2010.
Urgence choléra en chiffres
Depuis le 22 octobre 2010, MSF a :
- soigné 62 000 personnes présentant des symptômes du choléra en Haïti, soit 10 000 de plus que la semaine passée
- installé 47 structures de traitement du cholera à travers le pays, soit 7 de plus que la semaine passée
- importé 770 tonnes de matériel médical et logistique
- mobilisé 4 000 personnels haïtiens et 315 personnels expatriés
L'épidémie continue sa progression dans les villes et les zones rurales du nord. La semaine passée, MSF a pris en charge plus de 5 000 patients dans les départements du Nord et du Nord-Ouest. Le défi est avant tout logistique, car les régions touchées sont extrêmement difficiles d'accès. Les équipes MSF mettent en place de multiples points de réhydratation et de nouvelles structures de traitement du choléra ont été mises en place à Pignon, St Raphaël, Ranquitte et Gaspard.
Les équipes constatent une nette progression de l'épidémie dans le sud: 439 patients ont été pris en charge par MSF dans le département du sud la semaine passée. A Jacmel, l'unité de traitement du choléra de MSF, d'une capacité de 50 lits, reçoit aujourd'hui une centaine de patients par jour. « Nous avons dû placer jusqu'à quatre patients par lit, essayé de sauver un maximum de patients avant que les renforts n'arrivent. Aujourd'hui, nous avons ouvert un nouveau centre de traitement d'une capacité de 100 lits, nous permettant de gérer la situation » explique le Dr Loreto Barcelo, coordinatrice de MSF à Jacmel.
Le nombre de patients admis dans les structures MSF à Port-au-Prince et dans la région centrale de l'Artibonite se stabilise. Depuis le début de l'épidémie, MSF a soigné plus de 15 000 personnes présentant les symptômes du cholera dans la capitale et 23 000 dans le département de l'Artibonite, foyer de l'épidémie.
Les organisations locales et internationales doivent intensifier la distribution d'eau chlorée dans les zones touchées par l'épidémie. « La priorité c'est de traiter les patients, de permettre l'accès a de l'eau chlorée et d'améliorer les mesures d'hygiène pour éviter que d'autres personnes ne tombent malades » , affirme Kate Alberti, épidémiologiste MSF.
Violences post-électorales : les chiffres MSF
Lors des violences qui ont frappé Port-au-Prince et plusieurs villes du pays entre le 7 et le 12 décembre, MSF a pris en charge 96 blessés, dont 38 présentant des plaies par balle. Quatre personnes sont décédées des suites de leurs blessures. MSF dispose de matériel chirurgical et d'équipes médicales au sein de six structures à Port-au-Prince et deux en région. Les équipes restent prêtes à soigner d'éventuels blessés. Malgré l'insécurité, les équipes MSF sont parvenues à assurer la continuité des activités médicales, y compris la réponse à l'épidémie de choléra et la prise en charge des personnes blessées dans les violences.

Haïti - Épidémie : Bill Clinton veux doubler les CTC en Haïti

16/12/2010 11:22:31 Bill Clinton, dont la fondation a fait don d’un million de dollars pour lutter contre le choléra, déplore qu’il n’y a que 60 Centres de Traitement du Choléra (CTC) en Haïti. Il a fait savoir que « c’est loin d’être suffisant » et qu’il faut trouver les moyens de répondre aux besoins de tous les malades. Il a affirmé vouloir mobiliser les donateurs internationaux, en vue du doublement du nombre de CTC dans le pays.
Alex Larsen, le ministre haïtien de la santé, a salué l’effort de tous les partenaires dans la lutte contre l’épidémie, rappelant qu’Haïti ne peut pas faire face, seul, à ce fléau. Le Ministre a insisté sur les mesures de prévention et d’information contre le choléra « C’est une maladie qui tue rapidement, mais si le malade se rend à l’hôpital, dès les premiers symptômes, il peut très vite être guéri ».
« Ce qu’il faut savoir c’est que le choléra n’est pas une maladie surnaturelle, comme le croient plusieurs citoyens vivant dans les zones reculées notamment dans la Grande-Anse où des personnes sont mortes parce qu’elles étaient accusées d’avoir répandu le choléra de manière mystique [...] ce n’est pas normal, les gens ont besoin de savoir que la maladie existe et qu’ils ont besoin d’aller a l’hôpital dès les premiers symptômes".
Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 109,196 personnes ont été infectées et traitées, 54,595 personnes ont dû être hospitalisées et 2,405 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du MSPP, daté du 12 décembre 2010. Notez que ces chiffres sont largement sous-estimé par le gouvernement, d’après les experts de la santé de l’ONU, qui estiment que ces chiffres pourraient être le double de ceux publié.
http://www.haitilibre.com/article-1932-haiti-epidemie-bill-clinton-veux-doubler-les-ctc-en-haiti.html

Haïti: deux scénarios pour dénouer l'impasse

Publié le 16 décembre 2010
Hier, deux issues bien différentes ont été proposées à la crise politique qui sévit en Haïti depuis les élections du 28 novembre.

Le candidat arrivé troisième au premier tour, Michel Martelly, voudrait qu'on annule le scrutin et qu'on en organise un nouveau. À Saint-Domingue, en République dominicaine, où il présidait une réunion sur la reconstruction d'Haïti, Bill Clinton a plaidé en faveur d'un nouveau dépouillement des voix. «Les membres de la commission électorale sont tombés d'accord, je pense, pour revoir les votes avec des observateurs objectifs et informés», a déclaré l'ex-président, qui joue un rôle central dans la reconstruction du pays depuis le tremblement de terre du 12 janvier. «Je pense que ce processus devrait offrir au peuple haïtien le meilleur moyen d'accepter le résultat», a-t-il dit aux journalistes.
La commission électorale propose de faire un nouveau dépouillement des votes recueillis par les trois candidats qui sont arrivés en tête au premier tour afin de déterminer les deux qui seront retenus pour le second tour, le 16 janvier. Pour le moment, l'ex-première dame Mirlande Manigat arrive première sans pour autant obtenir la majorité nécessaire pour accéder à la présidence. Elle est suivie de Jude Célestin, candidat soutenu par le gouvernement sortant. Cependant, les partisans du chanteur Michel Martelly, surnommé Sweet Mickey, qui a reçu seulement 7000 voix de moins que M. Célestin, estiment que leur favori devrait lui aussi être éligible au second tour.
Nouvelles émeutes?
Invoquant des fraudes électorales, les partisans de M. Martelly ont manifesté dans les rues des grandes villes haïtiennes au lendemain du scrutin. Dans plusieurs cas, les manifestations ont viré à l'émeute. Au moins cinq personnes sont mortes dans des affrontements avec les forces de l'ordre.
Pour mettre fin à la crise, Michel Martelly a suggéré hier d'annuler l'élection du 28 novembre et de faire un nouveau scrutin le 16 janvier. Les 19 candidats aux premières élections pourraient faire campagne à nouveau, propose M. Martelly, et celui qui recevrait le plus de votes remporterait la présidence.
Les camps Manigat et Célestin n'ont pas répondu à cette proposition hier. La plupart des autres candidats à l'élection présidentielle souhaitent l'annulation du scrutin.
Malgré les options proposées, plusieurs craignent de nouvelles émeutes autour du 20 décembre, jour de l'annonce des résultats définitifs du premier tour. À l'approche de cette date, l'ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean a appelé la population de son pays d'origine au calme, notant que la stabilité politique est nécessaire à la poursuite de la reconstruction.
Au ralenti
À Montréal, des organisations non gouvernementales présentes en Haïti refusent pour leur part de prendre position sur la voie à privilégier, mais elles avouent que le climat actuel ralentit leur travail auprès des sinistrés du tremblement de terre de janvier dernier.
«Les principaux problèmes sont liés à la sécurité. On ne veut pas mettre nos employés en danger, qu'ils soient haïtiens ou non», a dit hier Marie-Ève Bertrand, directrice du développement à Care Canada. Cette dernière participait à une conférence organisée par l'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) pour faire le point sur l'aide humanitaire et les efforts de reconstruction déployés depuis le séisme qui a fait 250 000 morts en Haïti.
Dans la foulée de la tragédie, les organismes humanitaires ont recueilli plus de 66 millions de dollars au Québec seulement. Hier, tous ont affirmé avoir fait beaucoup de progrès depuis la catastrophe, mais ils ont aussi rappelé qu'il faudra des années pour remettre Haïti sur pied. «Depuis le 12 janvier, on travaille jour et nuit et on n'a toujours pas repris le dessus», a lancé Danielle Leblanc, de l'organisme Développement et Paix. La crise électorale et l'épidémie de choléra qui a récemment fait plus de 2200 morts dans le pays le plus pauvre des Amériques se sont ajoutées à une longue liste de difficultés auxquelles faisaient déjà face les ONG.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201012/16/01-4352903-haiti-deux-scenarios-pour-denouer-limpasse.php

Haïti - Épidémie : Les églises partent en croisade contre le choléra

15/12/2010 10:21:41 La coalition Religion pour la Paix, qui regroupe des représentants de plusieurs confessions religieuses en Haïti, s’est engagée hier mardi, dans la lutte contre le choléra, en lançant une vaste campagne de sensibilisation (soutenu par l’UNICEF) au niveau des églises. Durant les services religieux, des messages de sensibilisation seront diffusés pour appeler les fidèles à suivre des mesures d’hygiène et respecter les mesures de prévention.
Mgr Pierre André Dumas, coordonnateur de « Religion pour la Paix », a déclaré que la lutte contre le choléra « ne doit pas être uniquement l'affaire des autorités sanitaires, mais celle de tous les citoyens [...] Toute la Nation doit y faire face [...] nous voulons donner un rôle positif et constructif à la religion ».
Françoise Gruloos-Ackermans, la représentante de l'Unicef en Haïti, affirme qu’il faut un effort considérable de vulgarisation, mais également un effort pour traiter les personnes infectées « Tout le monde doit avoir de bonnes informations sur la maladie, savoir comment la prévenir et comment préparer des sels de réhydratation orale » rappelant que le choléra fait entre 20 et 30 victimes chaque jour en Haïti.
L’OPS/OMS et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) apportent leur appui à cette campagne. Le docteur Jocelyne Pierre Louis, directrice de la promotion familiale au Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), a indiqué que les autorités sanitaires continuent de déployer leurs efforts en vue de lutter efficacement contre la maladie.
Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 104,918 personnes ont été infectées et traitées, 52,033 personnes ont dû être hospitalisées et 2,359 personnes sont décédées (selon le dernier bilan du MSPP, daté du 10 décembre 2010). Des chiffres importants, mais largement sous-estimés par le gouvernement d’après les experts de la santé de l’ONU, qui estiment que ces chiffres pourraient être le double de ceux publié.
PI/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1921-haiti-epidemie-les-eglises-partent-en-croisade-contre-le-cholera.html

Le Pr Piarroux a "pisté" le choléra en Haïti

 Publié le mercredi 15 décembre 2010 à 16H29
Le rapport d'un spécialiste marseillais de la Timone établit que les soldats népalais de l'Onu sont en cause
Dans son rapport, l'expert Renaud Piarroux (ici au centre, en bleu, lors d'une mission en RD du Congo) évoque en conclusion la possibilité d'une "enquête judiciaire" sur l'origine du choléra en Haïti.
La mission d'investigation a révélé le caractère sévère et inhabituel de cette épidémie, dont l'origine importée ne fait aucun doute. Elle a démarré aux abords du camp de la Minustah (Ndlr: la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti) et a été propagée de manière explosive du fait de la contamination massive de l'eau de l'Artibonite et d'un de ses affluents par des matières fécales de patients atteints de choléra": les conclusions du professeur marseillais Renaud Piarroux, expert mondialement reconnu accablent l'Onu. Selon l'enquête de terrain de ce spécialiste qui a traqué les épidémies de choléra dans le monde, la bactérie qui a tué quelque 2000 personnes en Haïti provient bien du camp de soldats népalais de la Minustah, situé à Mirebalais.
Cela confirme les rumeurs qui courent dans le pays et qui ont conduit à des incidents entre la population et les soldats de l'Onu. Elle embarrasse l'institution onusienne qui évoque aujourd'hui une épidémie plus large mais aussi les commanditaires du rapport, l'Ambassade de France et le gouvernement haïtien. Il évoque son enquête pour La Provence.
Comment avez-vous procédé ?
Renaud Piarroux : Une épidémie de choléra n'est pas une fatalité après une catastrophe naturelle, comme certains veulent le laisser croire. Chacune d'elle a son origine et son mode de propagation. En enquêtant, du 7 au 27 novembre en Haïti -comme je l'avais fait sur les bords du lac Tanganyika, à Kalémie, jusqu'en 2009-, nous avons, avec mon assistant Benoît Faucher, cartographié les cas signalisés de choléra, avec l'aide de tous les intervenants en matière de santé. Le premier cas, confirmé le 14 octobre près du village de Mirebalais, est un homme de 20 ans. À partir de ce jour, dans cette commune située le long de la rivière la Meye, puis dans les communes en aval, il y a eu une explosion des cas de choléra en quelques jours pour en arriver à un millier de cas le 21 octobre. Une telle épidémie est unique -Haïti représente la moitié des victimes déclarées de choléra sur le globe en 2010- et ne peut être causée par une transmission de personne à personne. C'est bien dû à une contamination massive de l'eau, en quelques heures.
Mais comment prouvez-vous que le camp des soldats népalais de l'Onu est en cause ?
R.P. : Tout d'abord parce qu'il y a une "signature" du bacille vibrio cholerae qui cause la maladie et qui, dans ce cas, est asiatique. Le choléra sévissait dans la région de Katmandou, la capitale du Népal, d'où venaient les soldats de la Minustah. Comme l'attestent plusieurs témoignages, des tuyaux déversaient le contenu des latrines du camp de l'Onu dans la Meye. Au niveau de Mirebalais où les habitants s'approvisionnaient. Puis il y a eu un déversement en une seule fois d'excréments infectés par des milliards de vibrio cholerae dans l'Artibonite, le fleuve dans lequel les patients puisaient l'eau de boisson. Des photos montrent une citerne de l'Onu déversant les matières fécales dans le fleuve. Mon rapport ne voit pas d'autre cause possible.
Mais le choléra s'est propagé à travers tout le pays...
R.P. : Lorsque l'épidémie a explosé à Mirebalais et 40 km en aval, les gens ont fui dans le pays. On en arrive à une contamination classique, de personne à personne.
Pourquoi votre rapport gêne-t-il ?
R.P. : Je fais mon travail de médecin, d'épidémiologiste. Quand une bombe explose, il faut retrouver la minuterie. Le choléra n'est pas survenu en Haïti par génération spontanée. Il est utile de connaître les causes et l'origine pour lutter contre la maladie. Et mettre en place des procédures de surveillance médicales des troupes de l'Onu et de leurs installations sanitaires.
Recueilli par Philippe LARUE (plarue@laprovence-presse.fr )
http://www.laprovence.com/article/sante/le-pr-piarroux-a-piste-le-cholera-en-haiti

Présidentielle : la communauté internationale veut mettre Haïti devant ses responsabilités

En dépit des tensions et violences causées par les résultats du premier tour de la présidentielle, le commerce reprend à Port-au-Prince, le 13 décembre 2010. En Haïti, les candidats qui veulent contester les résultats du premier tour de l'élection présidentielle ont 72 heures jusqu'à ce mercredi 15 décembre pour le faire. Le Conseil électoral provisoire a également décidé d'instaurer une Commission spéciale de vérification pour recompter les procès-verbaux. Mais devant la montée de la tension, la pression internationale s'accroit sur les épaules du gouvernement haïtien.
En quelques jours, plusieurs institutions de la communauté Internationale ont envoyé un message fort à tous les acteurs de ces élections et en premier lieu au gouvernement haïtien.
C'est d'abord le Conseil de sécurité de l'ONU qui, vendredi, s'est inquiété des violences et a demandé au gouvernement haïtien d'assurer un environnement calme et paisible à des élections libres et équitables. Un avertissement en termes très diplomatiques.
Ce sont ensuite les ambassadeurs en poste en Haïti qui ont publié un communiqué prudent mais inhabituel dans lequel ils appellent tous les candidats à être à la hauteur de leurs responsabilités et aux partisans de renoncer à la violence.
Puis le Club de Madrid dont les pays membres ont envoyé de nombreux observateurs internationaux, a rappellé aux dirigeants haïtiens qu'ils ont la responsabilité de construire un cadre légitime, démocratique et institutionnel aux élections.
Et puis dernière en date, la réaction d'Hillary Clinton qui a parlé du dossier haïtien avec ses homologues canadiens et mexicains. « Nous attendons plus du gouvernement haïtien en matière de reconstruction et de transparence » a prévenu la secrétaire d'Etat américaine qui a également laisser planer l'ombre d'un gel des avoirs haïtiens. L'ambassadeur américain à Port-au-Prince a, lui de son côté, déclaré que les Etats-Unis ne soutenaient pas l'idée d'un gouvernement provisoire en Haïti, et il a par ailleurs encouragé les candidats qui veulent contester les resultats à suivre le processus légal.
La communauté internationale attend clairement une réaction rapide du gouvernement haïtien.
http://www.rfi.fr/ameriques/20101214-presidentielle-haiti-pression-communaute-internationale-le-gouvernement