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jeudi 30 août 2007

Haiti-Rép. Dominicaine : La gestion haïtienne d’une politique contradictoire dominicaine

Leonel Fernandez, entre l’image de l´intellectuel qui célèbre Jacques Roumain et celle du politicien-Chef d´État qui permet de flagrantes contradictions dans la politique dominicaine vis-à-vis d’Haïti ?
jeudi 30 août 2007
Par Edwin Paraison [
1]
Soumis à AlterPresse le 29 août 2007
Rhadames Batista, Ambassadeur assigné à la Secrétairerie d´Etat des Relations Extérieures de la République Dominicaine, a demandé ce lundi (27 août) à la Commission Nationale des Spectacles publics et de la Radiophonie, organisme régulateur des programmes diffusés et des publications faites par les mass médias dominicains, d´intervenir afin d´empêcher l´usage du créole et du drapeau Haïtien à la télévision dominicaine.
En sa qualité de Président du Conseil National des Frontières (CNF), Batista a qualifié de “provocation intolérable”, l´apparition sur le petit ecran du drapeau Haïtien, placé au fond du plateau d´enregistrement du programme “L´Ile sans Frontière”, dont l´animation est assuree en Creole et en Espagnol par Frantz Dugué.
“Nos lois sont claires, le seul drapeau pouvant flotter sur le territoire national est le notre” a déclaré, d´un ton offusqué, le fonctionnaire et cadre influent du parti minoritaire Force Nationale Progressiste (FNP). De même, il affirme que le programme de télévision en question, est un outil de la campagne d´un secteur de la communauté internationale qui “cherche à résoudre les problèmes d´Haïti en République Dominicaine”.
La FNP, qui avait été à l´origine en mars passé de la demande d´annulation de l´acte de naissance de l´activiste dominicaine d´origine haïtienne Sonia Pierre, est un allié important du Parti de la Libération Dominicaine (PLD), ayant contribué énormément avec son discours viscéralement anti-haïtien, à la victoire du président dominicain notamment en 1996 lors de sa première élection, et en 2004.
A 9 mois du prochain scrutin, le dernier sondage de la firme Gallup révèle une réduction de l´écart qui sépare les deux principaux candidats. En d´autres termes, une certaine baisse de la popularité du président Leonel Fernandez qui brigue un 3ème mandat (43%), parallèlement à la progression de son principal challenger, le candidat du Parti Révolutionnaire Dominicain (PRD) Miguel Vargas Maldonado (35%).
Emanant d´un fonctionnaire d´un gouvernement ami, cette prise de position inacceptable, devrait faire l´objet d´un suivi spécial de la part de nos dirigeants, afin d´attirer, au moment opportun, et dans le respect des normes diplomatiques, l´attention de leurs homologues dominicains, sur l´incompatibilité qui existe entre une victoire électorale basée sur la prédication de la haine contre les haïtiens et les rapports harmonieux entre les deux pays.
Les conséquences sont prouvées. Il est important de rappeler qu´entre mai 2005 et février 2006, plusieurs cas d´agressions physiques ont été perpétrés contre des ressortissants haïtiens. Les auteurs de ces actes barbares, armés de machettes, de bâtons et de pierres, dont les images ont été captées par la télévision dominicaine, sont des jeunes de moins de 25 ans, qui étaient des adolescents en 1996.
Encore une fois, le modèle anti-démocratique et d´intolérance que la jeunesse dominicaine reçoit du pouvoir en place, affecte, d´un côté, l´une des deux langues officielles d´Haiti, ainsi que le drapeau national identifiant la communauté haïtienne, qui pourraient être interdits d´usage public dans un pays où règne l´Etat de droit.
D´un autre côté, les réactions de lecteurs de la presse digitale dominicaine, sur l´appel lancé par Batista, véhiculées sans aucun respect pour la loi sur les télécommunications sont déjà hautement préoccupantes.
Edouardo Guillermo de la Floride, dont les commentaires sont publies par le journal El Nuevo Diario, fait un appel ouvert a la violence contre les haïtiens « La guerre approche, cette fois nous devons éliminer tous les Haitiens. Unissons-nous, les fils de Duarte ».
Lady, utilise le site du journal Diario Libre pour faire passer ce message : “Eliminez ces atrocités qui nous envahissent. Les centres de maternité sont remplis de femmes haïtiennes qui accouchent comme des animaux. Les bus de transport publics sont bondés d´Haïtiens porteurs de toutes sortes de maladies… Faites quelque chose”.
En partie, ces lecteurs reprennent l´essentiel du discours de la FNP et de l´Ambassadeur Batista, qui considèrent la proximité d´Haïti comme pays en faillite (positions assumées en diverses occasions par les principales autorités) une menace pour la stabilité socioéconomique dominicaine. Les éléments culturels et religieux haïtiens étant décrits comme un danger pour la dominicanité.
Comment dissocier la FNP du PLD et du gouvernement dominicain ?
Quelle image les Haïtiens doivent-ils avoir du président-candidat du pays voisin ? Celle de l´intellectuel qui célèbre pompeusement le centenaire de Jacques Roumain ou celle du politicien-Chef d´Etat qui permet d´aussi flagrantes contradictions dans la politique dominicaine face à Haïti ? Laquelle est plus importante pour nous ?
Et les autres partis politiques dominicains avec leurs candidats, que pensent-ils des relations haitiano-dominicaines ? Qui sont nos vrais amis dans la classe politique dominicaine ?
La Direction des Affaires Politiques du Ministère des Affaires Etrangères d´Haïti, le Cabinet particulier du Président de la République, la Primature, le Ministère des Haïtiens Vivant a l´Etranger, sont-ils en mesure de répondre à ces questions ?
Et les Haïtiens vivant en République Dominicaine dans tout cela ? Selon les estimations de l´Organisation Internationale des Migrations (OIM), dans un rapport publié en septembre de l´année dernière à Port-au Prince, la diaspora haïtienne en République Dominicaine est estimée à 750,000 personnes. Une présence qui remonte à près d´un siècle.
Considèree comme la doyenne des communautés de la diaspora, la plus proche de la mère patrie, la deuxième en importance numérique après celle des Etats-Unis, la communauté haïtienne installée en terre voisine, est, d´une part, sans aucun poids social et politique, d´autre part, abandonnée à son sort.
Confrontée constamment à des cas de violations de droits humains, de rapatriements massifs, de violences de type xénophobe et de discrimination raciale -qui mériteraient des interventions fermes de nos représentants diplomatiques et consulaires- malgré sa grande contribution à l´économie bi-nationale, la communauté haïtienne en République Dominicaine, constitue, c´est le cas de le dire, un problème dans la gestion des relations haitiano-dominicaines.
Maintenir de bonnes relations avec le gouvernement dominicain, co-habitant avec des secteurs anti-haïtiens, équivaudrait à sacrifier la communauté haïtienne en République Dominicaine. Pour le moins c´est la perception collective de l´attitude officielle haïtienne face à la diaspora locale.
Il n´est donc pas étonnant qu´aucune réaction n´ait été enregistrée, jusqu’à présent, des deux côtés de la frontière, pour condamner énergiquement cette démarche et menace officielle qui constitue déjà une grave violation aux droits culturels et civiques des ressortissants haïtiens et des dominicains d’origine haïtienne vivant en République Dominicaine.
[
1] Ancien Consul d’Haiti en République Dominicaine, Fondateur de Fondation Zile
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6355
Commentaires :
Elles sont souvent trop nombreuses ces voix qui croient s’élever avec un ton de défenseurs des haïtiens maltraités dans les bateyes, qui affichent leur mauvaise foi en faisant exprès ou semblant de ne pas comprendre la complexité du problème des relations entre les deux nations qui partagent l’île d’Haïti. A les entendre on dirait que le gouvernement haïtien aujourd’hui dépourvu de moyens devrait sans coup férir déclarer la guerre à la République Dominicaine.
Cette mauvaise foi est d’autant plus flagrante quand elle émane de quelqu’un qui non seulement connait le problème et qui, à un certain moment de la durée faisait partie des autorités préposées à trouver des solutions à ce problème.
En effet l’auteur de cet article a côtoyé de près les haïtiens des bateyes quand il était prêtre de l’église épiscopale. Après il a été consul d’Aristide en République Dominicaine. Il sait très bien que cette situation ne date pas d’aujourd’hui. Surtout pendant les périodes électorales tous les partis politiques ont l’habitude d’utiliser à toutes fins utiles la problématique des haïtiens avec ou sans papiers résidant en terre dominicaine.

La situation n’avait guère changé pendant le gouvernement d’Aristide et comme consul l’auteur de l’article n’avait pas apporté de solution définitive du tout si solution il en a été une fois question !
Aujourd’hui ces déclarations, même quand elles peuvent être considérées très fondées rapportent beaucoup de dividendes et de notoriété à celui qui fait la déclaration tandis que souvent les boulons se resserrent de façon concomitante pour les vrais concernés.
Les tendances antihaïtiennes De Vincho Castillo (Le Jean Marie Le Pen dominicain) et de son parti ne date pas d’aujourd’hui ; et monsieur l’ex-consul, auteur de cet article le sait très bien.
En ce qui concerne les réactions des lecteurs du journal mentionné dans l’article il est assez drôle de croire que l’on devrait accorder son attention à des interventions de semi-lettrés qui répètent des injures dont ils ne comprennent pas la portée.
Si on devrait faire la guerre contre ceux qui profèrent des injures contre les haïtiens il faudrait aller du côté des haïtiens qui vivent au canada ou un citoyen canadien ne cesse de nous traiter de « crotteux ».
Dernièrement il y avait même un courrier rempli de propos injurieux qui circulait au niveau d’un campus universitaire.

La situation des haïtiens vivant en République Dominicaine est une situation réelle. Il existe une vraie discrimination qui se manifeste constamment. Ce qui n’est pas logique c’est d’exiger au gouvernement une certaine prise de position car la cause principale de la présence des haïtiens en République Dominicaine est justement le résultat des gestions médiocres des gouvernements qui ont vu le jour en Haïti.
Si le gouvernement haïtien veut exiger un traitement humain de la part de la société dominicaine aux haïtiens il faudrait que ce gouvernement commence par offrir une autre option aux haïtiens qui malgré ces déclarations continuent à traverser la frontière.
L’état haïtien ne saurait demander à un autre état de résoudre les problèmes que lui il n’a pas pu résoudre en faveurs de nos nationaux.
Ceux qui exigent des actions gouvernementales pour appuyer les activités des ONG et des organismes défenseurs de droits humains semblent ne pas percer cette nuance.
Le travail du gouvernement doit être orienté a renforcer l’autorité de l’état et se donner les capacités et les moyens de garder les haïtiens en Haïti par la création d’emploi et la mise en application de programme de formation pour augmenter le niveau de vie des citoyens.
Pour le moment la lutte que mènent les secteurs non officiels reste indispensable comme mécanisme de pression pour éviter que les choses ne débordent et prennent des proportions plus que dramatiques.
En attendant les efforts doivent être faits pour sortir Haïti de cette situation de misère qui est en définitif la grande responsable de cette situation. Que les forces du mal fassent leur mea culpa sortent des et des ténèbres se ravisent recherchent la lumière !

DrJJ 30/08/07 HRV

Echos de la coupe du monde U17 Corée 2007....Brésil out .. qui la gagnera cette coupe?

S’il est définitivement difficile de faire de bons pronostics autour des résultats de certains défis sportifs mettant aux prises des individus ou des groupes d’individus. Il l’est encore d’avantage dans le football ou souvent les logiques ne se respectent point. C’est pour dire la complexité des facteurs qui rentrent en jeu lors d’une confrontation. Comme exemple pour corroborer cette maxime il suffit de voir la position de Manchester United au classement de la premiere ship et de l’Olympique de Marseille en France.

A la fin des phases de groupes de la coupe du monde des moins de 17 ans on s’était amusé à faire le fameux jeu des pronostics sur l’éventuel vainqueur de cette édition. On essayé de proposer une option superficiellement facile car moins complexe qui proposait de choisir le continent et une autre option plus compliquée pour le choix du pays.

La réalité du terrain lors de la rencontre Brésil-Ghana a confirmé l’adage sportif disant que sur un match de football tout est possible. Il y a une autre vérité aussi à ne pas méconnaître qui est celle de ne pas juger une équipe par rapport à une prestation face à un adversaire déterminé.
En effet les scores fleuves obtenus par le Brésil devant la nouvelle-zélande et la Corée du Nord en avaient fait un vainqueur incontesté et « indéboulonable ». Les performances techniques souvent ne s’additionnent pas lors d’un match et les résultats peuvent être décevant.
La solide formation Ghanéenne aura infligé une leçon d’humilité aux jeunes brésiliens et à la nation brésilienne toute entière et surtout à ceux qui un pris le pari de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. D’où la premier chambourlement dans les jeux des pronostics : le brésil ne sera pas champion du monde des moins de 17 ans. Les donnés changent. Une finale afro-africaine reste possible.

Aujourd’hui c’était au tour du Nigéria de rentrée dans le « money time ». Face à une sélection colombienne courageuse et bourrée de talents, les nigérians ont tremblé. Mené par un à zéro à la 62 ème minute, ils ont du montrer l’étendue de leur talent pour sortir le grand jeu et le résultat tant attendu.
Si les fans du ballon rond n’auront pas le plaisir de gober la finale anticipée Brésil-Nigéria, un savoureux Argentine-Nigéria en quart de finale fera bien effet de plat de résistance du festin ou les brésiliens font déjà figures d’absent de marque.

En attendant du coté européen la hiérarchie est entrain de s’imposer. Une nouvelle confrontation France-Espagne, avec un air de déjà vu débutera une bataille pour l’ultime suprématie dans une guerre ou les anglais et les allemands auront sans aucun doute leurs mots à dire.
Qui osera le jeu des pronostics a ce stade de la compétition ?

Un remarquable effort de propreté...Notre nouvelle positive du jour


Depuis quelques mois, l'abandon de l'avenue Magloire Ambroise et d'autres rues avoisinantes au Bas-Peu-de-Chose était visible par tous. Les détritus venant du marché du Tunnel encombraient les trottoirs et s'étalaient, sales, noircis et humides. On attend une décision des responsables de la mairie au sujet du commerce informel sur les trottoirs.
Après des mois d'abandon, l'avenue Magloire Ambroise et d'autres rues avoisinantes font peau neuve. Une équipe des Travaux publics y fait un boulot qui leur redonne leur propreté. Elle travaille en début de matinée avec pelles, brouettes et balais. C'est un signe positif qui peut s'étendre à toute la capitale.

A cette époque de pluie quand des cyclones frappent de plein fouet aussi bien la Caraïbe que les côtes nord-américaines, les résidents de plusieurs quartiers de la capitale vivent dans une grande inquiétude. Heureusement, Dean n'a pas fait de dégâts physiques au niveau de l'habitat et de la population dans la zone urbaine fragilisée par les constructions anarchiques dans les hauteurs de la capitale.Un simple coup d'oeil sur le Morne l'Hôpital montre à quel danger les habitants sont exposés. La moindre averse crée des glissements de terrain provoquant des pertes en vies humaines. La crainte permanente d'une possible catastrophe s'accentue quotidiennement à la vue du manque d'entretien d'une artère principale comme l'avenue Magloire Ambroise. Elle est l'une des plus longues de la capitale. Elle commence au bas du Morne l'Hôpital pour se terminer aux abords de la Place Jean-Jacques Dessalines, au Champ de Mars.Ordre et propretéDans les années 90, l'avenue Magloire Ambroise était un no man's land chaotique. Par temps pluvieux, des trombes d'eau arrivaient avec force des ravins du Morne l'Hôpital, creusant de plus en plus la terre et apportant devant les maisons toutes sortes de détritus. Les résidents ont vécu une grande angoisse de voir partir dans l'eau leurs maisons. On a compté des victimes d'inondation au niveau de la famille Prismy, par exemple, l'une des plus connues de la zone. Les résidents ont pu souffler un peu quand, en l'année 2000, des travaux ont commencé par endiguer l'eau avec la construction d'un grand tunnel. L'avenue a été cimentée, et des trottoirs relativement larges à certains endroits facilitent la circulation des piétons : écoliers, marchandes et autres professionnels qui sont en très grand nombre dans la zone. Les travaux ont duré plus que le temps prévu par la compagnie de construction de chaussées contactée par le gouvernement d'alors.Les conséquences dans la « modernisation » de la zone se sont immédiatement fait sentir avec l'implantation de succursales de banques, d'écoles professionnelles et techniques, d'églises protestantes et autres centres informatiques. La circulation automobile devient plus fluide, si l'on excepte les indisciplines de quelques chauffards pressés. Le trafic de transport public s'est multiplié. Il faut souligner que l'augmentation de la population dans la zone est due en grande partie à l'exode rural. Plus conjoncturellement, elle s'explique en regard de l'insécurité durant ces trois dernières années. Carrefour-Feuilles est resté un quartier qui s'est pacifié lui-même.Après la tuerie qui a impliqué Coles Rameau et d'autres policiers et l'électrocution de plusieurs marchandes à la suite de la chute d'un câble de haute tension, Carrefour-Feuilles n'a connu qu'une courte période de protestation pacifique durant l'arrestation du commissaire de police Carlo Lochard.
Qu'en est-il de l'avenue Magloire Ambroise, l'épine dorsale de la zone? Le tunnel est-il curé ? En période pluvieuse, les résidents constatent que des trombes d'eau sale descendent le long des trottoirs et au milieu de l'avenue cimentée. Ce qui laisse croire que le grand tunnel est pratiquement obstrué.

Depuis quelques mois, l'abandon était visible. Les détritus venant du marché du tunnel et de quelques foyers encombraient les trottoirs et s'étalaient tout au long de l'avenue. Au niveau de l'église Salem, les accidents de voiture ou de tap-tap sont souvent constatés.
D'aucuns laissent croire que le commerce informel qui est un prolongement du marché est un danger quotidien pour les marchandes de produits cosmétiques et autres fruits et légumes. Ils suggèrent une intervention de la mairie de Port-au-Prince en vue d'établir un dialogue avec les vendeurs pour trouver un modus operandi. A quand, par exemple, l'installation de poubelles publiques en des lieux bien ciblés ?De toute façon, après Dean c'est le beau temps à l'avenue Magloire Ambroise et aux rues avoisinantes.
Du moins, les résidents espèrent une constance dans l'assainissement. Ce qui laissera croire à plus d'un que des travaux plus en profondeur dans le tunnel seront effectués pour mieux canaliser les eaux par ces temps pluvieux.
Un employé du service de transfert d'argent CAM affirme : « Quand l'Etat s'occupe de nous, c'est avec joie que nous nous occupons de nos clients dans une atmosphère plus saine et plus détendue. » Un caissier de la Sogebank précise : « Aucune banque ne peut fonctionner dans un environnement pollué par les immondices. Nous félicitons les travaux publics et espérons que cela continuera. » Un pasteur protestant argumente : « Dieu aime l'ordre et la propreté. »
A quand des poubelles?Il faut signaler que les détritus ont été entassés sur un trottoir contre le mur d'une entreprise dirigée par Réginald Boulos. Du côté des marchandes et de celui des employés de l'entreprise, il y a des risques. Existe-il une coordination entre la mairie et les TPTC ? Une grande poubelle pourrait résoudre le problème. On a qu'à attendre les jours à venir.Toutefois, parallèlement à ce « nouveau printemps », Carrefour-Feuilles s'est réveillé le 23 août avec une horreur du côté de la rue Sicot : une femme totalement calcinée au « père Lebrun ». Rien n'est encore précis au sujet de ce cas. Le mari de la victime aurait été écroué suite à des accusations publiques portées contre lui.
Cette innomable "exécution" peut ternir l'image d'Haïti au moment où l'on tente de sortir du marasme de la violence par des mesures de pacification. Qui est derrière cette lugubre affaire ? En attendant que lumière soit faite sur cet acte crapuleux, l'avenue Magloire Ambroise et les rues avoisinantes du Bas-Peu-de-Chose offrent une image d'ordre et de clarté qui contraste d'avec la funeste tragédie de la rue Sicot.
Le Nouvelliste a signalé en week-end qu'à la Rue St Gérard un pylône penchait dangereusement et pouvait tomber sur la chaussée. Cela pourrait provoquer d'autres tragédies aussi bien au niveau de la rue que dans les foyers. Le service concerné de l'EDH a fait diligence. Le pylône a été « kore », eh oui ! Tout est retourné à la normale.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47712

ISERSS ci-devant IERAH : le pari de l'UEH


Le rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) a des idées à profusion. Pour que son bilan prenne un certain poids, il a misé sur la solution de la crise de l'Institut d'Etudes et de Recherches Africaines (IERA), transformé en ISERSS (Institut Supérieur d'Etudes et de Recherches en Sciences Sociales). Histoire, Géographie, Histoire de l'Art, Sciences Politiques, Archéologie, Tourisme, Patrimoine et Philosophie : autant de départements mis en place pour mieux exploiter la renommée de cette nouvelle structure universitaire. Mais la partie est loin d'être gagnée. Car le budget nécessaire à la réalisation de ce projet est encore dans l'impasse...

«Le choix du programme d'études a été fait à partir d'une analyse ayant indiqué que ces domaines n'étaient pas en duplication avec ce qui était déjà offert par l'UEH», explique le président de la Commission de Restructuration de l'IERA, Dr Michel Philippe Lerebours lors d'un entretien avec le journal. Il admet toutefois qu'il y a des cours de géographie, d'histoire, de Sciences Politiques et de Philosophie dispensés à l'UEH à travers différentes facultés, mais les préoccupations sont autres dans le cadre de ce programme. «La géographie économique, les sciences politiques sont exigées à l'institut National de Gestion et des Hautes Etudes Internationales (INAGHEI). Au niveau de l'Ecole Nationale des Arts (ENARTS), ce sont des cours de formation de base que l'on offre à ceux qui apprennent la pratique de l'art, tandis qu'à l'École Normale Supérieure (ENS), les diplômés sont formés pour enseigner au niveau secondaire les matières apprises comme l'histoire, la philosophie, la géographie», fait remarquer Dr Lerebours qui se propose à l'ISERSS de former des géographes, des historiens, bref un nouveau type d'individus que l'UEH n'a pas encore formés.

Un cursus bien articuléUn groupe de nouveaux professeurs intervient, avec un profil académique approprié et une compétence reconnue, pour appliquer ce programme basé sur une approche méthodologique impliquant des travaux sur le terrain et des cours sur place, de sorte que les travaux de mémoire soumis par les étudiants soient basés sur des situations concrètes. « Actuellement, la première année constitue un tronc commun à tous les départements. Et le premier semestre est pratiquement à sa fin », indique Dr Lerebours qui annonce la tenue des examens au début du mois de septembre.Pour sa part, le vice-président de la Commission de Restructuration de l'IERAH/ ISERSS, le professeur Hervé Sylvain souligne que ce programme est basé sur un système de crédits; et il faut à peu près 120 crédits pour l'obtention d'une licence.« Les cours de concentration seront dispensés dans les 2e, 3e et 4e années et c'est au début de sa deuxième année que l'étudiant est habilité à s'inscrire à l'un des départements », fait savoir M. Sylvain en vantant le mérite du cursus articulé selon une approche méthodologique qui permette la préparation des mémoires qui a toujours constitué un goulot d'étranglement à l'obtention de la licence.

« A l'ISERSS, l'étudiant termine normalement son mémoire à la fin de la 4e année, grâce à la mise en place d'un système d'encadrement formé de professeurs à temps plein, de tuteurs et autres », assure M. Sylvain en faisant état des cours de rattrapage et de mise à jour organisés en vue d'améliorer le niveau des étudiants. « Mais les profs qui dispensent ces cours depuis plusieurs mois n'ont jamais reçu de salaire. Et cela n'empêche nullement qu'ils se sont toujours présentés à leur travail », apprécie le numéro 2 de la Commission qui voit l'urgence d'aborder la question budgétaire relative au fonctionnement de l'ISERSS.Une faculté moderneInstallé au début du mois d'août 2006, avec Michel Philippe Lerebours, (président), Hervé Sylvain (vice-président), Franck Ricot et Lucien Jean-Bernard (membres), tous deux anciens doyen et vice-doyen de l'IERA, le nouveau conseil intérimaire n'a trouvé pratiquement aucun moyen en dehors du reliquat des frais d'inscription des étudiants pour faire marcher l'Institution à en croire le numéro 2 du Conseil qui a raison de s'inquiéter de l'avenir du projet de restructuration de l'IERA, devenu ISERSS, au seuil de la rentrée universitaire 2007-2008.Hervé Sylvain qui n'a pu être en reste quant à la vision du Conseil par rapport à l'ISERSS, dit avoir introduit dans le cursus des cours de langues (français et créole) obligatoires, car les mémoires peuvent être rédigés dans l'une ou l'autre langue. Un petit laboratoire informatique a également été mis en place en vue d'initier les étudiants aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).

« Nous voulons faire de l'ISERSS une structure universitaire moderne, cohérente avec des programmes répondant aux exigences des universités internationales», s'enthousiasme M. Sylvain plutôt inquiet des considérations faites par rapport au nouveau budget de l'ISERSS qui est encore dans l'impasse. Budget qui est passé de 9.500.000.00 (neuf millions cinq cent mille) gourdes en 2006-2007 à 23.000.000.00 (vingt-trois millions) de gourdes pour l'année 2007-2008. « La nouvelle dynamique à l'ISERSS risque d'être en péril si, au niveau du nouveau budget de fonctionnement, nous n'obtenons pas satisfaction », juge Hervé Sylvain qui s'est dit très motivé pour son travail même si les membres de la commission n'ont pas été rémunérés depuis trois (3) mois.L'IERAH, à l'origine...Créé en 1980, suite à une visite en Haïti du président sénégalais Léopold Sédar Senghor en 1976, l'IERA visait à mettre en place un institut appelé à tisser des liens avec des pays du continent africain. L'idée était de développer des recherches sur les Haïtiens en général et ceux descendant d'Afrique en particulier.
« Le sujet des recherches africaines n'est pas une discipline scientifique, mais un domaine de recherche », reconnait le vice-président du conseil de restructuration de l'IERA, déterminé à engager l'institution sur la voie de la formation. Le diplômé de l'IERAH obtenait un certificat de fin d'études africaines après 4 ans.Mais une fois son mémoire présenté, il décrochait une licence. « Mais, compte tenu du fait qu'il n'y a pas de débouchés réels immédiats pour les diplômés et, conscients que la formation ne répondait pas à un besoin spécifique du milieu: formation sur laquelle il a été soulevé tellement de questions, étant donné qu'on ne peut former des chercheurs en quatre ans, des étudiants ont pris position et sollicité une prise en charge de l'institution. « Finalement, en 2006-2007, le rectorat a mis en place un groupe de réflexions pour étudier les problèmes et formuler des recommandations », fait remarquer M. Sylvain, tout heureux de souligner que c'est sur la base de ces recommandations qu'a été conçu le programme. En fonction des nouvelles orientations.Pour une grande faculté des Sciences sociales et humaines« Les termes de référence de la Commission de Rénovation ont proposé l'application du décret de 1984 qui prévoit une fusion des Facultés de linguistique, des Sciences humaines, d'Ethnologie et de l'IERA en perspective de la création d'une grande faculté des Sciences Sociales et Humaines », précise le vice-recteur aux affaires académiques, Wilson Laleau, dont les idées réformistes au sujet de l'UEH, la vision d'un enseignement supérieur rénové et restructuré exhalent un parfum d'ambiance.Après l'INAGHEI, l'ISERSS est le miroir des actions concrètes du rectorat de l'UEH - qui ne plaide que par ce projet. Pour saisir les occasions manquées de la réforme des structures publiques de l'université, il faut prendre son temps pour écouter M. Laleau qui ne manque point d'idées généreuses portant sur l'avenir de l'UEH.«Depuis des années, nous essayons de monter un bureau du Registraire permettant de discipliner le fonctionnement actuel de l'UEH », fait valoir M. Laleau qui reconnait le peu de cas que l'Etat fait de l'enseignement supérieur en Haïti.« Pour l'instant, l'UEH, c'est une fiction » murmure avec amertume le vice-recteur aux affaires académiques qui s'étonne du sort fait au budget de fonctionnement et d'investissement de l'ISERSS logé provisoirement au local du Collège Métropolitain en attendant la fin des travaux du nouvel immeuble à l'Avenue Christophe.« Je crois possible le service social généralisé pour tous les étudiants à l'UEH », avance Wilson Laleau qui répondait à une question relative à une éventuelle implication de l'UEH dans la recherche d'une solution au problème d'analphabétisme en Haïti. Idée qu'il n'a cessé de défendre et à laquelle le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) adhère volontiers.
Robenson Bernard
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47892&PubDate=2007-08-29

Accompagner les écoles communautaires


Plus de 150 formateurs venus des départements du Centre, de l'Artibonite et du Sud et travaillant dans des écoles communautaires, ont pris part du 20 au 24 août 2007 à une séance de formation au Collège Classique de Lalue. La clôture de ce séminaire, organisé par le MENFP en collaboration avec l'Organisation Communautaire pour le Développement Rural (OCODER), a eu lieu à l'Hôtel Le Plaza vendredi 24 août en présence du ministre de l'Education Gabriel Bien-Aimé qui a inscrit cette activité dans le cadre du projet d'Education Pour Tous (EPT).«L'Etat s'engage à vous accompagner en vous accordant la formation nécessaire à l'exercice de votre métier d'enseignant». Par ces mots, le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, Gabriel Bien-Aimé assure l'OCODER, dirigée par Sauveur Delva, du soutien de son ministère indispensable au renforcement de structures des écoles communautaires.
Parlant lors de la clôture de la séance de formation organisée à l'intention de plus de 150 instituteurs oeuvrant dans les écoles communautaires de leur département respectif, M. Bien-Aimé a indiqué que la quête de l'excellence passe par la formation. «Pendant les vacances, nous nous sommes donné une priorité : former, recycler par le biais des séminaires de formation à travers les coins les plus reculés du pays», a fait savoir le titulaire du MENFP en soulignant qu'il est le ministre de toutes les écoles du pays : presbytérales, communales, communautaires, publiques, privées, etc.
Invitant les formateurs à partager à bon escient leurs connaissances en vue d'une école dans le pays, le ministre-psychologue en a profité pour les remercier pour leurs sacrifices désintéressés dans des salles (presque) dépourvues de tout : ce qui a permis à des dizaines de milliers d'enfants de prendre avec espoir le chemin de l'école. «Si au niveau des écoles communautaires, les choses se passent bien, les résultats aux examens seront meilleurs et les citoyens issus de ces écoles auront un plus grand intérêt dans le devenir de leur pays», fait-il remarquer en formant le voeu qu'avec ces formateurs nouvellement formés Haïti fasse des pas de géant vers la citoyenneté responsable.

Pour la formation continue des maîtresPour sa part, le coordonnateur général de l'OCODER, Sauveur Delva, plaidant la cause des écoles communautaires dont il est proprement un pur produit, n'a pas caché sa satisfaction d'avoir, avec l'appui technique et financier du MENFP, mobilisé tous ces acteurs autour de ce séminaire. «Les cinq jours passés en formation ont été profitables. Nous sommes prêts à partager les connaissances acquises avec les autres instituteurs des écoles communautaires», soutient M. Delva qui s'est dit en faveur de la formation continue des maîtres, si on veut véritablement renforcer les structures des écoles communautaires.

L'OCODER, à en croire Sauveur Delva qui a près de vingt (20) ans de carrière dans l'enseignement, a conduit ces dernières années des enquêtes sur 269 et 214 écoles communautaires dans le Plateau Central et le département du Sud, notamment. Selon ces enquêtes, des milliers d'instituteurs, soucieux du développement de leurs communes, se sont portés volontaires en offrant leurs services à l'éducation de base de dizaines de milliers d'enfants. «Dans le Sud, 30834 élèves ont abandonné. Idem dans l'Artibonite où 5557 instituteurs non salariés et non formés ont longtemps été des laissés-pour-compte», déplore le responsable de l'OCODER qui en appelle à une prise en charge de l'Etat à ce niveau.
Emile Vergnaud du département du Centre, et Louis F. Marcil des Cayes parlant au nom des séminaristes, ont vanté les mérites du ministre Bien-Aimé qui, selon eux, accorde une place de choix à l'école communautaire à travers l'EPT. «L'enseignement en Haïti, constitue une profession ardue et difficile. Nous apprécierons que les responsables continuent de valoriser ce métier dans les milieux ruraux» ont laissé entendre ces deux formateurs qui répondant au voeu du ministre Bien-Aimé, ont exprimé leurs sympathies aux habitants des Côteaux dont le lycée et l'école nationale ont été touchées par le cyclone Dean.
Notons que des kits scolaires ont été distribués aux formateurs à l'initiative du MENFP.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47786&PubDate=2007-08-29

L'Exécutif se délie, le Sénat s'embrouille

Obnubilés par l'idée d'interpellation du Premier ministre, la présidence, l'Ambassade des Etats-Unis en Haiti... et le bureau du Sénat cherchent à contenir la colère des parlementaires hostiles au comportement du commissaire Claudy Gassant. Plus les jours passent, plus l'interpellation devient incertaine.
« Nous nous acheminons vers une solution négociée dans l'intérêt supérieur de l'Etat », claironne le président du Sénat, Joseph Lambert, au lendemain d'une réunion avec le chef de l'Etat, René Préval. L'affaire Claudy Gassant, dit-il, a été au centre des discussions engagées entre l'Exécutif et le Parlement depuis l'adoption du principe d'interpellation conditionnelle du gouvernement de Jacques-Edouard Alexis. Tonitruant, le sénateur Gabriel Fortuné et ses alliés n'ont juré que par le renvoi de Claudy Gassant, le commissaire du gouvernement qui a boudé une convocation de la commission Justice et Sécurité du Sénat.

Les deux parties, s'est réjoui Joseph Lambert, sont sur le point de trouver un consensus qui permettra de désamorcer un nouveau conflit entre l'Exécutif et le Parlement. La Chambre des députés, au début de l'année, avait brandi la menace d'interpellation du Premier ministre pour exiger le limogeage de Jean Saint-Fleur, l'ex-directeur de la police administrative. L'officier de police se trouvait en conflit ouvert avec le député Michelet Casimir, qui roulait en sens inverse en dépit d'une campagne de sensibilisation de la présidence. « Le dénouement de l'affaire Gassant, pourrait être connu avant la fin de la semaine. Ce sera une décision dans le sens positif», a prédit le sénateur Lambert. Le Grand corps ne perd pas la face, a renchéri Joseph Lambert pour tenter de rassurer les sénateurs outrés par le comportement du commissaire Claudy Gassant. Ils se nomment Youri Latortue (Latibonit an aksyon), Roudolph Boulos (Fusion), Gabriel Fortuné (UNION), Ricard Pierre (OPL) et Rodolphe Joasil (PONT), les sénateurs qui veulent éviter que « Claudy Gassant ne devienne un monstre d'un autre genre » dans le pays. Un délai de vingt-quatre heures avait été accordé à l'Exécutif pour se débarrasser du commissaire du gouvernement Gassant au coeur de la nouvelle polémique entre l'Exécutif et le Législatif.

« Notre décision est motivée par le souci de sauvegarder la stabilité du pays chèrement acquise », a beau plaidé le président du Sénat. Sa décision de négocier l'interpellation du gouvernement de coalition ne fait pas cependant l'unanimité au Grand corps. « Le sénateur Lambert doit appliquer la décision de l'assemblée. Sinon, on va créer un mauvais précédent », a rétorqué le sénateur Evallière Beauplan (PONT). Le président du Sénat, aux yeux de son collègue, emprunte une mauvaise voie en négociant l'interpellation du chef de gouvernement. Aucun signe, note le groupe des contestataires, ne laisse croire que le bureau du Sénat va acheminer une lettre au chef du gouvernement l'invitant à se présenter devant l'assemblée.
« Je suis prêt à donner mandat au président du Sénat pour négocier en mon nom », a dit, pour sa part, le sénateur Joasil, l'une des cinq voix qui ont voté le soir de la « séance historique » le principe d'interpellation conditionnelle du Premier ministre Alexis. « La possibilité de résoudre les différends de manière ouverte est un indicateur de la puissance de votre démocratie », a réagi, Janet Ann Sanderson, l'Ambassadeur des Etats-Unis en Haiti. La diplomate qui s'était entretenue avec le président du Sénat a souhaité que « la stabilité politique, condition essentielle au développement économique du pays, ne soit pas mise en danger.»Le sénateur Jean Hector Anacacis (Lespwa), fermement opposé le soir même de la « séance historique » à l'interpellation du Premier ministre Alexis, a annoncé que le commissaire Gassant était désormais prêt à se rendre au Parlement. Il aurait expliqué sa décision de décliner la semaine dernière l'invitation de la commission Justice et Sécurité du Sénat par le fait que certains dossiers n'étaient pas suffisamment préparés.

Claude Gilles

gonaibo73@yahoo.fr
Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47895&PubDate=2007-08-29

La situation sanitaire d’Haïti est alarmante selon l’OPS

La directrice de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), Dr Mirta Roses, en visite en Haïti, affirme que la situation sanitaire d’Haïti est très alarmante. Elle indique que la mortalité maternelle est 40 % plus élevé qu’elle ne l’est au Canada. 2,2% de la population est infectés par le virus du sida ce qui est le taux le plus élevé de la région soutient Mme Roses qui précise que le taux de femmes enceintes atteintes du virus est également le plus élevé de la région , soit 3,3%.
La directrice de l’OPS estime qu’il faut une stratégie spéciale notamment en matière de rétrovirus, précisant que seulement 10 000 personnes avaient accès à ce traitement. " L’objectif est d’atteindre 25 000 personnes grâce à l’aide de la communauté internationale et des partenaires de santé en Haïti", dit-elle. En ce qui a trait à la malaria, Mme Roses a affirmé qu’une stratégie a été mise en place au niveau de l’île D'HAITI (d’hispagnola) ce qui permettra d’améliorer les conditions de vie de la population.
D’autre part, elle a annoncé qu’un traitement visant les tuberculeux est en cours dans le pays. Depuis plus de 20 ans la tuberculose est une cause de mortalité en Haïti, indique Mme Roses qui a précisé que la pandémie du sida a aggravé la situation. Tout en indiquant qu’il convient de traiter les deux maladies ensemble dans nombre de cas, elle révèle qu’un programme de dépistage et de traitement a été lancé en Haïti. " 70 % des malades bénéficient de traitement pour la tuberculose", soutient Mme Roses pour qui des risques de résistance à la maladie peuvent être enregistrés chez les malades non soignés.
Par ailleurs, la directrice de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS), rappelle que l’espérance de vie en Haïti ne dépasse pas 60 ans alors qu’elle atteint 70 ans dans les autres pays latino-américains. " Il y a des besoins particuliers pour cette population en ce qui a trait aux maladies transmissibles, aux problèmes cardiaques, à l’obésité et au cancer", ajoute t-elle. Au cours de sa visite de 48 heures, Mme Roses aura des entretiens avec le Premier ministre, Jacques Edouard Alexis, le ministre de la Santé publique, Robert Auguste et le Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12980

Vers le renouvellement du mandat des responsables de la Banque Centrale et de la BNC


Par décision du Président René Préval, le gouverneur de la BRH, Raymond Magloire, est écarté au profit de Charles Castel ; Guyto Toussaint et son équipe maintenus à la tête de la BNC ; ces nominations seront soumises à l’approbation du Sénat
mercredi 29 août 2007,
Radio Kiskeya

Le Président René Préval a finalement décidé de renouveler les conseils d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) et de la Banque Nationale de Crédit (BNC) en recommandant le maintien quasi-intégral des équipes sortantes plusieurs mois après l’expiration de leur mandat.
Dans deux lettres distinctes adressées au président du Sénat, Joseph Lambert, et rendues publiques mercredi, le chef de l’Etat a appelé la Chambre haute à se prononcer sur les nominations effectuées dans les deux banques conformément à l’article 142 de la constitution.
A la Banque Centrale, le gouverneur Raymond Magloire, nommé en 2004 par le gouvernement de transition Alexandre/Latortue, n’est pas reconduit à son poste. Son successeur désigné est Charles Castel, l’actuel directeur général de l’institution. Deux autres membres du conseil ont connu le même sort que M. Magloire.
En revanche, l’économiste Philippe Lahens est maintenu au poste de vice-gouverneur. Rémy Montas, déjà en fonction, et Fritz Duroseau complètent le nouveau conseil d’administration comme membres.
Max Hébert Ignace est nommé directeur général de la banque des banques.
Quant à la banque commerciale d’Etat (BNC), son conseil d’administration de cinq membres est maintenu tel quel. Guyto Toussaint détient toujours la présidence. Jean Philippe Vixamar reste vice-président tandis que Joseph Eddy Dubuisson, Mme Angeline René Dominique et Fernand Robert Pardo conservent leur statut de membres.
Pour devenir effectives, ces nominations doivent être confirmées par l’assemblée des Sénateurs.
A cet effet, Joseph Lambert annonce qu’il va acheminer rapidement les deux correspondances du Président Préval à la commission des finances du Sénat qui aura la responsabilité d’analyser les différents dossiers et d’interroger les candidats, chacun en ce qui le concerne.
Les membres des conseils d’administration de la Banque Centrale et de la Banque Nationale de Crédit sont nommés respectivement pour un mandat de trois ans renouvelable. spp/RK

Vers le renouvellement du mandat des responsables de la Banque Centrale et de la BNC

Par décision du Président René Préval, le gouverneur de la BRH, Raymond Magloire, est écarté au profit de Charles Castel ; Guyto Toussaint et son équipe maintenus à la tête de la BNC ; ces nominations seront soumises à l’approbation du Sénat
mercredi 29 août 2007,
Radio Kiskeya

Le Président René Préval a finalement décidé de renouveler les conseils d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) et de la Banque Nationale de Crédit (BNC) en recommandant le maintien quasi-intégral des équipes sortantes plusieurs mois après l’expiration de leur mandat.
Dans deux lettres distinctes adressées au président du Sénat, Joseph Lambert, et rendues publiques mercredi, le chef de l’Etat a appelé la Chambre haute à se prononcer sur les nominations effectuées dans les deux banques conformément à l’article 142 de la constitution.
A la Banque Centrale, le gouverneur Raymond Magloire, nommé en 2004 par le gouvernement de transition Alexandre/Latortue, n’est pas reconduit à son poste. Son successeur désigné est Charles Castel, l’actuel directeur général de l’institution. Deux autres membres du conseil ont connu le même sort que M. Magloire.
En revanche, l’économiste Philippe Lahens est maintenu au poste de vice-gouverneur. Rémy Montas, déjà en fonction, et Fritz Duroseau complètent le nouveau conseil d’administration comme membres.
Max Hébert Ignace est nommé directeur général de la banque des banques.
Quant à la banque commerciale d’Etat (BNC), son conseil d’administration de cinq membres est maintenu tel quel. Guyto Toussaint détient toujours la présidence. Jean Philippe Vixamar reste vice-président tandis que Joseph Eddy Dubuisson, Mme Angeline René Dominique et Fernand Robert Pardo conservent leur statut de membres.
Pour devenir effectives, ces nominations doivent être confirmées par l’assemblée des Sénateurs.
A cet effet, Joseph Lambert annonce qu’il va acheminer rapidement les deux correspondances du Président Préval à la commission des finances du Sénat qui aura la responsabilité d’analyser les différents dossiers et d’interroger les candidats, chacun en ce qui le concerne.
Les membres des conseils d’administration de la Banque Centrale et de la Banque Nationale de Crédit sont nommés respectivement pour un mandat de trois ans renouvelable. spp/RK

Découverte en République Dominicaine d’un réseau de pornographie qui exploitait une quinzaine d’haïtiennes

Le délinquant sexuel allemand à l’origine de cette abominable traite des personnes est activement recherché tandis que ses victimes ont été délivrées
mercredi 29 août 2007,
Radio Kiskeya

Le parquet du district national de Santo Domingo a entrepris ces derniers jours une vaste campagne ayant conduit au démantèlement d’un réseau de productions pornographiques sur internet dirigé par un ressortissant allemand et dans lequel 14 jeunes haïtiennes servaient d’esclaves sexuelles, rapporte la presse dominicaine.
Le chef du parquet de la capitale dominicaine, José Manuel Hernàndez Peguero, a annoncé mercredi la découverte d’un troisième centre d’opération du réseau après celle de deux autres la veille.
Le présumé coupable, Lutz Robert Gunther Meyerding, forçait les demoiselles à tourner des scènes sexuelles obscènes et à pratiquer entre elles le lesbianisme afin de pouvoir vendre en ligne des videos. Accusé par le ministère public dominicain de "trafic illicite d’immigrants et de traite des personnes", le délinquant sexuel allemand, activement recherché, était encore en cavale mercredi soir. En cas de procès, il risquerait une lourde condamnation.
Douze premières victimes ont été retrouvées dans deux centres pornographiques clandestins des avenues Bolìvar et Cesar Nicolàs Penson.
Deux autres compatriotes ont été par la suite récupérées dans les mêmes conditions dans un appartement situé à l’avenue Pasteur.
Parmi les matériels confisqués dans les trois établissements perquisitionnés se trouvaient des ordinateurs, deux caméras montées sur des lits, des objets de jeux sexuels et un modem. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4040

La CNDDR récupère 15 nouvelles armes dont 8 remises par des hommes d’affaires

Le président de la commission, Alix Fils-Aimé, prévient les membres du secteur privé et ceux des gangs de Martissant encore en possession d’arsenaux que le temps joue contre eux
mercredi 29 août 2007,
Radio Kiskeya

Le président de la commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), Alix Fils-Aimé, a présenté mercredi à la presse une quinzaine d’armes dont huit remises par des représentants du secteur privé des affaires.
Quatre fusils M-14, deux M-1 et deux UZI, de fabrication israélienne, ont été restitués aux autorités. Huit autres armes de différents calibres appartenant à des hommes d’affaires avaient été récupérées la semaine dernière et un autre lot plus important de 14 unités quelques jours auparavant, totalisant 30 depuis le début de l’établissement de contacts directs avec la CNDDR.
Annonçant la poursuite du processus de désarmement, M. Fils-Aimé s’est montré toutefois insatisfait de la faible quantité d’armes illégales à avoir jusqu’ici été rendues par la classe d’affaires. "Je leur conseille de prendre la décision la plus prudente et nécessaire afin d’empêcher que le dossier ne soit confié à d’autres mains", a déclaré le responsable de la CNDDR en s’adressant aux entrepreneurs encore réticents sans vouloir expliciter ses propos.
Abordant la situation des quartiers populaires de Martissant (banlieue sud de Port-au-Prince), Alix Fils-Aimé s’est également exprimé sur un ton ferme. "Ceux qui détiennent des armes à Grand Ravine et à Soré où des activités crimnelles sont encore enregistrées ont intérêt à les remettre avant qu’il ne soit trop trad", a-t-il averti.
Un fusil AK-47, deux pistolets de calibre 38 et un projectile antichar ont été notamment récupérés à Martissant et à Delmas (nord de la capitale). Mais, pour le président de la CNNDR, ces armes dysfonctionnelles n’intéresseraient aucun armurier au monde et pourraient au mieux servir à fabriquer des ustensiles de cuisine.
Malgré des restitutions régulièrement annoncées et des appels fréquents aux groupes et individus illégalement armés, les statistiques portant sur les armes à feu retirées de la circulation restent extrêmement insignifiantes. Pourtant, environ 200.000 armes de guerre et de petit calibre continuent d’échapper aux forces de sécurité régulières. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4041

Création d’une "commission présidentielle de renforcement de la sécurité"

Des représentants de la société civile, des universitaires et d’anciens officiers de l’armée ayant à leur tête Patrick Elie devraient se pencher pendant un an sur la mise en place d’une nouvelle force publique en Haïti
mercredi 29 août 2007,
Radio Kiskeya

Le Président René Préval s’apprêtait à annoncer dans les prochaines heures la création d’une commission nationale chargée de déterminer la nature d’une nouvelle force publique qui doit être créée dans le cadre du renforcement de la sécurité en Haïti, a indiqué mercredi à la presse le président du Sénat, Joseph Lambert.
Une source proche de la Présidence contactée par Radio Kiskeya précise que la "commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité" sera composée de sept membres issus de la société civile, du monde universitaire et des ex-Forces Armées d’Haïti (FAd’H).
Selon l’arrêté présidentiel portant création de cette nouvelle structure dont la publication était attendue incessamment, la présidence de la commission devrait être confiée à Patrick Elie, chimiste de formation, ancien secrétaire d’Etat à la défense nationale sous le gouvernement Aristide/Préval en 1991 et réputé proche de Lavalas. Sauf changement de dernière heure, les six autres membres devraient être les historiens Georges Michel et Roger Petit-Frère, l’anthropologue Suze Mathieu, M. Rodrigue Crève-Cœur, l’ex-colonel Jodel Lesage et l’ancien major Gérard Dalvius, également avocat et ex-candidat à la Présidence.
La création de cette structure était réclamée depuis plusieurs mois par des parlementaires.
La "commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité" disposera d’un mandat d’un an pour faire des consultations et des propositions qui devraient être déterminer la configuration de la nouvelle force publique à laquelle les législateurs avaient alloué un budget de 125 millions de gourdes pour des études de faisabilité. Cependant, dans le budget rectificatif de l’exercice 2006/2007 approuvé récemment, les deux Chambres du Parlement avaient réduit à 25 millions de gourdes ce poste budgétaire opérationnnel jusqu’à la fin du mois de septembre.
Farouchement antimilitariste, le Président René Préval s’est toujours prononcé contre un éventuel rétablissement de l’armée et a évoqué à plusieurs reprises l’idée de la création d’une gendarmerie destinée à assurer la défense du territoire afin de permettre à la Police Nationale d’Haïti de se consacrer à sa mission de force de sécurité publique de proximité. Toutefois, des Députés et Sénateurs ont exigé dans des débats publics le retour de l’institution militaire, indispensable selon eux à la sécurité nationale dans la perspective d’un futur retrait des 9.000 militaires et policiers étrangers de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) déployés dans le pays depuis 2004.
Dissoutes en 1995 par Jean-Bertrand Aristide qui voulait, après trois ans d’exil, se débarrasser d’une armée qui l’avait renversé lors d’un coup d’Etat sanglant en 1991, les FAd’H demeurent aujourd’hui encore une institution constitutionnelle. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4039