Publié le 12 novembre 2010 à
L'ONU a lancé vendredi un appel de fonds d'urgence de 163,8 millions de dollars pour «éviter d'être dépassée» par l'épidémie de choléra en Haïti dont le bilan atteint désormais 724 décès et 11 000 hospitalisations.
«Il nous faut absolument cet argent au plus vite pour éviter d'être dépassés par cette épidémie» déclarée à la mi-octobre, a expliqué la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs, lors d'un point de presse.
Selon des statistiques publiées jeudi sur le site du ministère haïtien de la Santé, 497 décès, soit plus des deux tiers du total des morts recensés, se sont produits dans le département de l'Artibonite (nord), principal foyer de l'épidémie.
Mais c'est à Port-au-Prince, la capitale surpeuplée où plus d'un million d'habitants vivent dans des conditions sanitaires précaires depuis le séisme du 12 janvier, que la situation est potentiellement la plus inquiétante, selon les organisations internationales.
Sur les dix départements de Haïti, cinq sont directement affectés par l'épidémie, selon un document publié vendredi par l'ONU.
L'organisation s'attend à ce que près de «200 000 personnes montrent des symptômes du choléra, allant de diarrhées légères à une déshydratation sévère».
«Les cas (de choléra) devraient apparaître lors d'une poussée de l'épidémie qui se produira de façon soudaine dans différentes parties du pays», selon l'ONU.
Face à cette propagation attendue de l'épidémie dans l'ensemble du pays, l'ONU estime que des ressources devront encore être mobilisées pour au moins six mois.
«Un effort considérable a déjà été fourni, mais la quantité même de matériel d'aide qui doit être distribuée dans les jours et semaines à venir demande plus de soutien logistique et financier pour le gouvernement (de Haïti) de la part des agences humanitaires et des donateurs», explique l'ONU.
Sans ce nouveau soutien, «l'épidémie pourrait bien venir à bout de nos efforts», avertit l'organisation.
Les fonds recueillis permettront d'offrir surtout des soins de santé, d'assainissement et hygiène.
La semaine dernière l'ouragan Tomas a fait au moins 21 morts en Haïti et provoqué d'importantes inondations et dégâts. Les autorités redoutaient une augmentation des infections, les précipitations ayant entraîné une augmentation du volume d'eau polluée, un des principaux vecteurs de la maladie.
En outre, un séisme de faible magnitude a été ressenti jeudi matin en Haïti, ont indiqué des habitants, faisant état de blessés légers dans une école proche de Port-au-Prince en raison de la panique qui a suivi.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/12/01-4342039-cholera-en-haiti-des-besoins-dargent-tres-urgents-alerte-lonu.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2
Notre commentaire:
Tiens, tiens. Et l'ONU qui réagit enfin. Oui disons enfin. On pensait que l'idée d'épidémie de choléra en Haïti ne représentait pas un vrai problème pour Haïti puisque on n'en parlait pas trop. On avait l'impression que le passage de Tomas avait accapré de façon particulière l'attention des médias et des ONG tandis que le choléra causait plus de 23 décès par jour.
Maintenant ça devient urgent. L'urgence se traduit par un énorme besoin d'argent. pres de 164 millions de dollars. Il est quand même bizarre de constater que l'ONU continue à demander des sommes significatives pour subvenir aux besoins de populations touchées par des catastrophes. Si ces demandes étaient honorées en totalité on serait poussé à croire qu'il existe dans ce monde des secteurs qui disposent de fonds à fonds perdus. Des fortunes ou des chiffres d'affaires illimités.
Heureusement que dans les suites du passage des ouragans et cyclones de 2008, l'ONU n'avaient pu collecter que 30% des sommes urgentes définissant les beoins du pays. Nous pensons qu'avec le nombre croissant des catastrophes qui engendrent une croissance exponentielle du nombre de nécessiteux on comprend pourquoi les appels de l'ONU ne sont entendus que partiellement.
Cela voudrait dire que l'ONU ne peut pas prétendre apporter des solutions à ces problèmes en comptant exclusivement sur la générosité des gesn ou des institutions.