Le refus des autorités françaises de convertir en adoption plénière les adoptions simples prononcées en Haïti est confirmé par la Cour de Cassation.
En cas d'adoption simple, l'adopté a les mêmes droits et devoirs dans sa nouvelle famille qu'un enfant dont la filiation est fondée sur la procréation, et l'autorité parentale est par principe exclusivement et intégralement dévolue aux parents adoptif, mais les liens de l'enfant avec la famille d'origine ne sont pas rompus.
En revanche, en cas d'adoption plénière, l'adopté acquiert une nouvelle filiation qui remplace sa filiation d'origine. Un nouvel acte de naissance est établi et l'acte de naissance d'origine est annulé et ne peut plus être communiqué. L'autorité parentale est exclusivement et intégralement dévolue aux parents adoptifs et les liens de l'enfant avec sa famille de naissance sont totalement et définitivement rompus.
En l'espèce, un couple de français s'est rendu en Haïti pour y adopter 3 enfants haïtiens. Le tribunal civil de Port au Prince (Haïti), a homologué par jugements les actes d'adoption, lesquels ont été transcrits au bureau de l'état civil à Port au Prince.
Par requête déposée en France, les parents adoptifs ont saisi le parquet afin que celui-ci transmette au tribunal leur demande de conversion en adoption plénière des adoptions simples prononcées en Haïti. Mais le TGI de Besançon a rejeté leur requête après avoir constaté notamment que les actes de recueil des consentements des parents biologiques n'avaient pas fait l'objet d'une légalisation par les autorités haïtiennes compétentes, de sorte que ces actes ne pouvaient être utilisés comme moyen de preuve réguliers en France.
Un pourvoi est formé à l'encontre de cette décision par les parents adoptifs, mais en vain. En effet, la Cour de cassation a jugé sans surprise, que "les consentements des parents biologiques devant le juge de paix" ne pouvaient pas être considérés comme valables, faute d'avoir fait l'objet d'une légalisation par les autorités Haïtiennes, et comme des "actes établis par une autorité étrangère et destinés à être produits devant les juridictions françaises devant au préalable, selon la coutume internationale et sauf convention internationale contraire, être légalisés pour y recevoir effet", les conditions requises n'étaient pas satisfaites.
Les parents doivent donc se plier à cette décision française qui respecte la position des autorités haïtiennes qui ne souhaitent pas que les adoptions simples prononcées dans leur pays puissent faire l'objet d'une conversion en adoptions plénières françaises.
En effet, depuis septembre 2009, les autorités haïtiennes refusent de légaliser de tels consentements à adoption au motif que ceux-ci sont contraires à l'esprit et à la lettre du décret de 1974 qui ne prévoit que l'adoption simple. Sans que cette décision ne résulte d'aucun document officiel des autorités haïtiennes, elle a été rappelée aux services de l'ambassade de France à plusieurs reprises et, encore récemment lors d'un entretien avec le consul général d'Haïti à Paris saisi par des familles d'une demande de légalisation des consentements, avait rappelé l'avocat général Odile Falletti auprès de la Cour de cassation en avril 2011.
Source : Cass / Civ. 23 mai 2012 - pourvoi n°11-17716
http://www.net-iris.fr/veille-juridique/actualite/30080/seule-adoption-simple-est-possible-en-haiti-pour-les-parents-francais.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 26 mai 2012
Un homme prétendu mort fait encore signe de vie lors de ses funérailles
Un homme prétendu mort saignait lors de son exposition jeudi 24 mai 2012 à l’église Baptiste Eben-Ezer de Pétion-ville, Il était allongé avec les jambes brisées et son visage troué à plusieurs endroits. Selon les tests réalisés sur place par les agents de santé, les pouls de cet homme battaient encore, il a été conduit à l’hôpital général par une ambulance en présence du commissaire du gouvernement. Cet homme du nom de Jean Wilbert Elma, âgé de 53 ans, avait été déclaré mort à un hôpital à Delmas 56, il était conduit à la morgue « Les Entreprises Funéraires Shalom ».
« M. Elma n’avait aucune blessure ni fractures lors de sa conduite à la morgue. Je suis sure que c’est à la morgue qu’on l’a battu », a fait savoir Marie-Mart Elma, la fille de la victime.
« La famille n’était pas sure que Elma était mort, ils ont demandé une vérification à la morgue mais le propriétaire a affirmé qu’il était mort. Il a même avancé que si Elma était vivant, l’argent serait remis à la famille. Voilà, ils l’ont battu et blessé à la morgue », a déclaré Jean Louis, un proche parent.
Le commissaire du gouvernement, Me Jean Renel Senatus, a demandé que tout le personnel de cette morgue soit entendu pour que justice soit faite et que la victime soit emmené à l’hôpital pour être soigné.
« On a vérifié les pouls au niveau de son ventre, ils battaient encore, et la victime saignait encore », a avancé Nikens, un secouriste de l’action civique.
« Ça fait longtemps que ces actes se produisent dans le pays et c’est pour moi une occasion favorable de freiner ces crimes. Nous allons prendre des mesures pour que les auteurs et co-auteurs de ces actes soient jugés », a fait savoir M. Senatus.
HPN/ HaitiNews509
http://www.haitinews509.net/2012/05/haiti-social-un-homme-pretendu-mort-fait-encore-signe-de-vie-lors-de-ses-funerailles/
« M. Elma n’avait aucune blessure ni fractures lors de sa conduite à la morgue. Je suis sure que c’est à la morgue qu’on l’a battu », a fait savoir Marie-Mart Elma, la fille de la victime.
« La famille n’était pas sure que Elma était mort, ils ont demandé une vérification à la morgue mais le propriétaire a affirmé qu’il était mort. Il a même avancé que si Elma était vivant, l’argent serait remis à la famille. Voilà, ils l’ont battu et blessé à la morgue », a déclaré Jean Louis, un proche parent.
Le commissaire du gouvernement, Me Jean Renel Senatus, a demandé que tout le personnel de cette morgue soit entendu pour que justice soit faite et que la victime soit emmené à l’hôpital pour être soigné.
« On a vérifié les pouls au niveau de son ventre, ils battaient encore, et la victime saignait encore », a avancé Nikens, un secouriste de l’action civique.
« Ça fait longtemps que ces actes se produisent dans le pays et c’est pour moi une occasion favorable de freiner ces crimes. Nous allons prendre des mesures pour que les auteurs et co-auteurs de ces actes soient jugés », a fait savoir M. Senatus.
HPN/ HaitiNews509
http://www.haitinews509.net/2012/05/haiti-social-un-homme-pretendu-mort-fait-encore-signe-de-vie-lors-de-ses-funerailles/
L’homme prétendu mort est déclaré officiellement mort
Après avoir découvert des signes de vie alors qu’il était étendu dans son cercueil, et un bref séjour à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), Jean Wilbert Elma est définitivement mort, selon le commissaire du gouvernement contacté par téléphone. D’après les déclarations des parents de Jean Wilbert Elma, lorsque que ce dernier a été conduit à l’hôpital par la Croix-Rouge haïtienne, le prétendu mort avait encore des pouls qui battaient et il saignait abondamment alors que la famille était sur le point de chanter ses funérailles.
Selon les déclarations faites par la famille de la victime et, citées par le commissaire du gouvernement, le mort aurait été torturé, membres cassés, pendant son séjour à la morgue d’une entreprise funéraire.
Suite à cette affaire, le commissaire du gouvernement, Jean Renel Sénatus a déclaré que cinq (5) personnes ont été arrêtées et que cette morgue déjà impliquée dans ces genres de situation dans le passé, sera fermée.
Selon ce qu’a fait savoir maître Jean Renel Sénatus, le cadavre est actuellement gardé à l’hôpital général pour les suites légales jusqu’à nouvel ordre.
Rappelons que Jean Wilbert Elma, âgé de 53 ans, avait été déclaré mort à un hôpital situé à Delmas 56. Il a été par la suite conduit à la morgue « Les entreprises Funéraires Shalom ».
Exposé jeudi matin à l’église Baptiste Eben-Ezer de Pétion-ville pour la cérémonie funéraire, on avait remarqué ses membres brisés et son visage troué à plusieurs endroits. Des tests réalisés sur place par des agents sanitaires, avaient révélé que les pouls de cet homme battaient encore.
http://www.haitinews509.net/2012/05/haiti-social-lhomme-pretendu-mort-est-declare-officiellement-mort/
Selon les déclarations faites par la famille de la victime et, citées par le commissaire du gouvernement, le mort aurait été torturé, membres cassés, pendant son séjour à la morgue d’une entreprise funéraire.
Suite à cette affaire, le commissaire du gouvernement, Jean Renel Sénatus a déclaré que cinq (5) personnes ont été arrêtées et que cette morgue déjà impliquée dans ces genres de situation dans le passé, sera fermée.
Selon ce qu’a fait savoir maître Jean Renel Sénatus, le cadavre est actuellement gardé à l’hôpital général pour les suites légales jusqu’à nouvel ordre.
Rappelons que Jean Wilbert Elma, âgé de 53 ans, avait été déclaré mort à un hôpital situé à Delmas 56. Il a été par la suite conduit à la morgue « Les entreprises Funéraires Shalom ».
Exposé jeudi matin à l’église Baptiste Eben-Ezer de Pétion-ville pour la cérémonie funéraire, on avait remarqué ses membres brisés et son visage troué à plusieurs endroits. Des tests réalisés sur place par des agents sanitaires, avaient révélé que les pouls de cet homme battaient encore.
http://www.haitinews509.net/2012/05/haiti-social-lhomme-pretendu-mort-est-declare-officiellement-mort/
Coopérante suisse assassinée en Haïti
Port-au-Prince (AP) — L'enquête se poursuit après le meurtre d'une Suissesse, dont le corps meurtri avait été découvert mardi dernier sur le siège arrière d'une "Jeep" au nord d'Haïti. Le corps de cette femme âgée de 45 ans a été retrouvé près de la ville de Grande Rivière du Nord, a précisé jeudi soir Michel Martin, porte-parole de la police des Nations Unies. Son corps était ligoté et elle avait été blessée à la tête.
La Suissesse travaillait pour une organisation non gouvernementale (ONG) basée à Zurich, le "Black Rain Group" qui gère un orphelinat et un foyer pour personnes âgées. Le décès a été confirmé par l'ONG mais son identité n'a pas été publiée. AP
http://www.romandie.com/news/n/Cooperante_suisse_assassinee_en_Haiti250520120828.asp
Haïti manque de fonds pour combattre le choléra
PORT-AU-PRINCE, Haïti – Un responsable de l’ONU a affirmé jeudi que les Haïtiens mourraient du choléra parce que les fonds pour lutter contre la maladie s’amenuisent. John Ging, du Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires, a déclaré qu’il y avait un besoin urgent de trouver de nouvelles façons de combattre la maladie et de nouveaux donateurs.
Selon l’ONU, 13 000 personnes ont été soignées pour le choléra cette année seulement en Haïti, et 132 en sont mortes. Ces chiffres sont susceptibles d’augmenter à cause de la baisse des budgets pour lutter contre la maladie.
D’après les responsables de la santé en Haïti, le choléra a tué plus de 7100 personnes et en a contaminé au moins 536 000 autres dans le pays depuis l’automne 2010. La maladie aurait été involontairement importée en Haïti par des casques bleus originaires du Népal.
M. Ging a fait ces déclarations jeudi après une visite de trois jours en Haïti.
http://journalmetro.com/monde/79004/haiti-manque-de-fonds-pour-combattre-le-cholera/
Selon l’ONU, 13 000 personnes ont été soignées pour le choléra cette année seulement en Haïti, et 132 en sont mortes. Ces chiffres sont susceptibles d’augmenter à cause de la baisse des budgets pour lutter contre la maladie.
D’après les responsables de la santé en Haïti, le choléra a tué plus de 7100 personnes et en a contaminé au moins 536 000 autres dans le pays depuis l’automne 2010. La maladie aurait été involontairement importée en Haïti par des casques bleus originaires du Népal.
M. Ging a fait ces déclarations jeudi après une visite de trois jours en Haïti.
http://journalmetro.com/monde/79004/haiti-manque-de-fonds-pour-combattre-le-cholera/
Haïti – Sports : Haiti sera représenté aux Jeux olympiques en Judo et d’Athlétisme
Haïti sera représenté aux Jeux olympiques de Londres du 27 juillet au 12 août 2012 dans les disciplines du Judo et d’Athlétisme. Après l’élimination de les sélections haïtiennes masculine et féminine de football, de boxe, d’haltérophilie et du taekwondo, Haïti sera présent aux JO 2012, par Linouse Desravines, la seule ambassadrice du judo haïtien dans les épreuves de 52kg qui débuteront le 27 mai prochain à Londres. Cette dernière qui a remporté le trophée de l’Association Haïtienne de Presse Sportive (ASHAPS) du meilleur sportif de l’année 2011 (toutes disciplines confondues), a promis de faire bonne impression face à ses homologues.
Samyr Lainé (triple saut), Moïse Joseph (800 m), Marleine Wesh (400 m) et Jeffrey Julmis (110 m/haies) sont les quatre athlètes qualifiés en athlétisme pour participer aux jeux du du 4 au 12 août 2012.
Par contre, d’autres athlètes sont encore en course pour la qualification pour les Jeux de Londres, et ce jusqu’au 15 juillet. Il s’agit respectivement de Roody Monrose (100 m et 200 m), Jonathan Juin (400m/haies), Josué Louis (décathlon) et Pascale Delaunay (triple saut).
Le président de la Fédération Haïtienne d’Athlétisme d’Amateur (FHAA), Alain Jean Pierre a fait savoir que la Fédération a pris la décision d’établir un camp d’entraînement pour ses athlètes en France sous la l’égide d’un entraineur franco-américain Emmanuel Jackson et ces derniers auront la possibilité de disputer certains tournois internationaux.
« Le 29 mai, les athlètes se rendront en France pour prendre part à un camp d’entraînement et participer à plusieurs compétitions européennes qualificatives pour les Jeux de Londres », a expliqué Alain Jean Pierre.
http://www.haitinews509.net/2012/05/haiti-sports-haiti-sera-represente-aux-jeux-olympiques-en-judo-et-dathletisme/
Samyr Lainé (triple saut), Moïse Joseph (800 m), Marleine Wesh (400 m) et Jeffrey Julmis (110 m/haies) sont les quatre athlètes qualifiés en athlétisme pour participer aux jeux du du 4 au 12 août 2012.
Par contre, d’autres athlètes sont encore en course pour la qualification pour les Jeux de Londres, et ce jusqu’au 15 juillet. Il s’agit respectivement de Roody Monrose (100 m et 200 m), Jonathan Juin (400m/haies), Josué Louis (décathlon) et Pascale Delaunay (triple saut).
Le président de la Fédération Haïtienne d’Athlétisme d’Amateur (FHAA), Alain Jean Pierre a fait savoir que la Fédération a pris la décision d’établir un camp d’entraînement pour ses athlètes en France sous la l’égide d’un entraineur franco-américain Emmanuel Jackson et ces derniers auront la possibilité de disputer certains tournois internationaux.
« Le 29 mai, les athlètes se rendront en France pour prendre part à un camp d’entraînement et participer à plusieurs compétitions européennes qualificatives pour les Jeux de Londres », a expliqué Alain Jean Pierre.
http://www.haitinews509.net/2012/05/haiti-sports-haiti-sera-represente-aux-jeux-olympiques-en-judo-et-dathletisme/
Haïti-Justice : Juger Duvalier ou l’occasion de reformer un système vieux et inégalitaire ?
Par Jean Elie Paul P-au-P, 25 mai 2012 [AlterPresse] --- Un procès contre Jean Claude Duvalier serait un baume pour la justice en Haïti, a fait savoir la sociologue et militante féministe Danièle Magloire ce 24 mai.
« La tenue d’un procès contre Duvalier serait salutaire pour la réforme de la justice, parce qu’il permettrait de mettre en lumière de manière beaucoup plus précise un ensemble de manquements et les injustices qui, sont inhérentes au système de justice et aux codes de loi en vigueur dans le pays », a réagi Magloire lors d’un atelier de formation, quatre mois après le terme de l’enquête judiciaire contre le dictateur.
Danièle Magloire intervenait à cet atelier organisé par le Cendre œcuménique des droits humains (Cedh) en marge de la visite d’une délégation de la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh).
Le séminaire d’une journée a accueilli près d’une vingtaine de membres d’organisations impliquées dans la défense des droits humains et des acteurs du système judiciaire.
« Yeux ouverts sur la justice » est le thème central qui a favorisé les discussions liées à la question de la reforme de la justice, une reforme mise sur le tapis par les politiques depuis plusieurs années, mais encore à l’heure actuelle au stade de discours.
Danièle Magloire et l’histoirienne Suzy Castor qui se sont concentrées sur les thèmes « Mémoire et impunité » n’ont pas pu éviter le cas du dictateur Jean Claude Duvalier qui a réussi pour le moment à filer entre les doigts de la justice haïtienne, grâce à une ordonnance d’instruction que beaucoup qualifient de « honte ».
Pour Danièle Magloire, qui a souligné que les plaintes portées par les victimes du régime ont été outrageusement ignorées, « le cas de Jean Claude Duvalier est emblématique, parce que c’est un cas qui montre que le mode de fonctionnement de la justice est assimilable à un mode de fonctionnement contre la construction de l’Etat de droit ».
Justice du passé à dépasser
La sociologue a souligné en même temps, le fait que certaines lois en vigueur actuellement ont été élaborées durant la dictature. De plus, la justice haïtienne ne reconnait pas aux associations le droit de porter plaintes pour des victimes, ajoute t-elle.
Au-delà de l’obsolescence et de l’inadéquation des textes de loi, en dépit du fait qu’ils sont anciens et ce sont des lois duvaliériennes, l’idée de justice est très souvent absente de ces textes de loi, ainsi que les valeurs d’équité et d’égalité de personnes qui sont justiciables.
Par ailleurs, « la méconnaissance du droit pénal international, l’absence de désir de mieux connaitre ce cadre juridique, sont autant de facteurs qui empêchent le déroulement du jugement de cet ex-dictateur », a indiqué Danièle Magloire, ajoutant : « Ce n’est pas la question de rendre justice qui est primordiale mais de préférence la question de procédure ».
La politique...
Par ailleurs, Jean Claude Duvalier, à aucun moment depuis son retour en Haïti, ne s’est senti hors de son élément. Il bénéficie de pensions, et entretient surtout de bons rapports avec le président de la République Michel Martelly, étrangement prompt à balancer des discours sur la réconciliation. Michel Martelly prône aussi l’Etat de droit comme un axe fondamental de sa politique. Contradiction ?
Pour la sociologue Danièle Magloire, « le cas de Jean Claude Duvalier, était un cas où l’incarcération était possible, parce qu’un ensemble de risques existaient, mais les magistrats ne l’ont pas assumée alors que si c’étaient des petits voleurs de bananes cela aurait pu arriver beaucoup plus tôt ».
De plus, le retour de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier n’a pas mobilisé une conscience citoyenne comme nous serions en droit de nous y attendre, a-t-elle relevé. Mais, le duvaliérisme a créé quelque chose qui a imprégné notre imaginaire, c’est la peur de la politique.
La mémoire, « quête élémentaire de justice »
« Une des caractéristiques des dictatures de longue durée est de travailler à effacer la mémoire d’un peuple, la longue étape duvaliériste nous a présenté l’exception comme la normalité, elle a masqué les évènements, ou a banalisé l’horreur dans sa répétition », a indiqué Suzy Castor, directrice du Cresfed.
La grande majorité des moins de soixante ans connaissent très peu de l’évolution de ce pays durant les soixante dernières annees, beaucoup ne savent pas ce qu’a été le duvaliérisme, soutient-elle, affirmant que la dictature a coupé la courroie intergénérationnelle.
« Jusqu’à présent le pays n’a aucun lieu de mémoire, aucun mémorial, aucune stèle avec le nom des disparus, pas de place publique, pas de rues pour nous apprendre et nous imprégner de cette époque. Même Fort dimanche ce haut lieu d’horreur a été rasé depuis 1994 », a déploré Castor.
La société haïtienne a été soumise à la désinformation, à l’incommunication et à la peur, ce sont des années de chape de plomb où la vie est en veilleuse, la population a été emprisonnée dans le silence, a décrit Suzy Castor parlant de la dictature des Duvalier.
« Le devoir de vérité et de mémoire constitue une pierre angulaire dans la construction des nations, et laisser dormir le passé permettrait donc de construire la démocratie sur des bases fragiles », a soulgné Suzy Castor.
29 ans de dictature et 25 ans de transition politique rendent fondamentale l’enquête sur le passé, afin d’analyser, dénoncer, relater sur divers angles les luttes qui doivent être poursuivies, pour apprendre et mieux comprendre notre identité, propose l’historienne. [jep kft gp apr 25/05/12 11 :15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12898
« La tenue d’un procès contre Duvalier serait salutaire pour la réforme de la justice, parce qu’il permettrait de mettre en lumière de manière beaucoup plus précise un ensemble de manquements et les injustices qui, sont inhérentes au système de justice et aux codes de loi en vigueur dans le pays », a réagi Magloire lors d’un atelier de formation, quatre mois après le terme de l’enquête judiciaire contre le dictateur.
Danièle Magloire intervenait à cet atelier organisé par le Cendre œcuménique des droits humains (Cedh) en marge de la visite d’une délégation de la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh).
Le séminaire d’une journée a accueilli près d’une vingtaine de membres d’organisations impliquées dans la défense des droits humains et des acteurs du système judiciaire.
« Yeux ouverts sur la justice » est le thème central qui a favorisé les discussions liées à la question de la reforme de la justice, une reforme mise sur le tapis par les politiques depuis plusieurs années, mais encore à l’heure actuelle au stade de discours.
Danièle Magloire et l’histoirienne Suzy Castor qui se sont concentrées sur les thèmes « Mémoire et impunité » n’ont pas pu éviter le cas du dictateur Jean Claude Duvalier qui a réussi pour le moment à filer entre les doigts de la justice haïtienne, grâce à une ordonnance d’instruction que beaucoup qualifient de « honte ».
Pour Danièle Magloire, qui a souligné que les plaintes portées par les victimes du régime ont été outrageusement ignorées, « le cas de Jean Claude Duvalier est emblématique, parce que c’est un cas qui montre que le mode de fonctionnement de la justice est assimilable à un mode de fonctionnement contre la construction de l’Etat de droit ».
Justice du passé à dépasser
La sociologue a souligné en même temps, le fait que certaines lois en vigueur actuellement ont été élaborées durant la dictature. De plus, la justice haïtienne ne reconnait pas aux associations le droit de porter plaintes pour des victimes, ajoute t-elle.
Au-delà de l’obsolescence et de l’inadéquation des textes de loi, en dépit du fait qu’ils sont anciens et ce sont des lois duvaliériennes, l’idée de justice est très souvent absente de ces textes de loi, ainsi que les valeurs d’équité et d’égalité de personnes qui sont justiciables.
Par ailleurs, « la méconnaissance du droit pénal international, l’absence de désir de mieux connaitre ce cadre juridique, sont autant de facteurs qui empêchent le déroulement du jugement de cet ex-dictateur », a indiqué Danièle Magloire, ajoutant : « Ce n’est pas la question de rendre justice qui est primordiale mais de préférence la question de procédure ».
La politique...
Par ailleurs, Jean Claude Duvalier, à aucun moment depuis son retour en Haïti, ne s’est senti hors de son élément. Il bénéficie de pensions, et entretient surtout de bons rapports avec le président de la République Michel Martelly, étrangement prompt à balancer des discours sur la réconciliation. Michel Martelly prône aussi l’Etat de droit comme un axe fondamental de sa politique. Contradiction ?
Pour la sociologue Danièle Magloire, « le cas de Jean Claude Duvalier, était un cas où l’incarcération était possible, parce qu’un ensemble de risques existaient, mais les magistrats ne l’ont pas assumée alors que si c’étaient des petits voleurs de bananes cela aurait pu arriver beaucoup plus tôt ».
De plus, le retour de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier n’a pas mobilisé une conscience citoyenne comme nous serions en droit de nous y attendre, a-t-elle relevé. Mais, le duvaliérisme a créé quelque chose qui a imprégné notre imaginaire, c’est la peur de la politique.
La mémoire, « quête élémentaire de justice »
« Une des caractéristiques des dictatures de longue durée est de travailler à effacer la mémoire d’un peuple, la longue étape duvaliériste nous a présenté l’exception comme la normalité, elle a masqué les évènements, ou a banalisé l’horreur dans sa répétition », a indiqué Suzy Castor, directrice du Cresfed.
La grande majorité des moins de soixante ans connaissent très peu de l’évolution de ce pays durant les soixante dernières annees, beaucoup ne savent pas ce qu’a été le duvaliérisme, soutient-elle, affirmant que la dictature a coupé la courroie intergénérationnelle.
« Jusqu’à présent le pays n’a aucun lieu de mémoire, aucun mémorial, aucune stèle avec le nom des disparus, pas de place publique, pas de rues pour nous apprendre et nous imprégner de cette époque. Même Fort dimanche ce haut lieu d’horreur a été rasé depuis 1994 », a déploré Castor.
La société haïtienne a été soumise à la désinformation, à l’incommunication et à la peur, ce sont des années de chape de plomb où la vie est en veilleuse, la population a été emprisonnée dans le silence, a décrit Suzy Castor parlant de la dictature des Duvalier.
« Le devoir de vérité et de mémoire constitue une pierre angulaire dans la construction des nations, et laisser dormir le passé permettrait donc de construire la démocratie sur des bases fragiles », a soulgné Suzy Castor.
29 ans de dictature et 25 ans de transition politique rendent fondamentale l’enquête sur le passé, afin d’analyser, dénoncer, relater sur divers angles les luttes qui doivent être poursuivies, pour apprendre et mieux comprendre notre identité, propose l’historienne. [jep kft gp apr 25/05/12 11 :15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12898
Haïti : Pour une meilleure gestion des excréta et des eaux usées
P-au-P, 25 mai 2012 [AlterPresse] --- La présidence haïtienne a inauguré les 23 et 24 mai deux projets relatifs à l’assainissement et à l’agriculture, apprend l’agence d’information en ligne AlterPresse. « (…) Une station de traitement des excréta et d’eaux usées provenant de la région métropolitaine », a été mise en service à Titanyen (périphérie nord de la capitale), informe un communiqué du bureau de communication de la présidence.
Ce centre est établi sur 12,5 hectares et devra servir à récupérer 900 mètres cubes d’eaux par jour. Quatre vingt dix (90) pourcent des polluants que contiendraient ces eaux seront éliminés, ajoute le document.
C’est 1.5 million de citoyennes et de citoyens qui devront bénéficier des services de cette unité de purge, selon la présidence.
Michel Martelly se réjouit du travail et loue le fait que « le fonctionnement du système est peu coûteux et ne requiert qu’un entretien minimal ».
La séparation des fractions solides et liquides, l’opération mixte de décomposition et le mûrissement ou finalisation sont les trois actions fondamentales de cette structure de purification.
« La gestion des déchets humains est une de ces tâches, peut-être, pas brillante au point de vue esthétique, mais incontournable à laquelle doit se consacrer l’Autorité publique », ajoute le président Martelly.
Pour sa part, Jacques Rousseau ministre des travaux publics, estime que cette station marque « le début du décollage d’assainissement moderne en Haïti ».
Il la considère comme l’annonce de la mise en place de 7 autres stations du même genre dans le cadre de la reconstruction du pays.
L’Agence espagnole de coopération internationale au développement (Aecid), la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (Dinepa) sont d’autres partenaires impliqués dans l’entreprise.
Un système d’irrigation (à Bocozelle, Saint Marc), des berges de protection du fleuve de l’Artibonite (Nord) et la construction d’un pont à une voie à Féry (Artibonite) sont d’autres projets inaugurés par Michel Martelly ce 24 mai.
Ces dernières initiatives ont reçu l’appui de la Banque interaméricaine de développement (Bid) et sont initiées par le Ministère de l’agriculture, actuellement dirigé par Thomas Jacques. [ srh kft gp apr 25/5/ 2012 9 :54]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12896
Ce centre est établi sur 12,5 hectares et devra servir à récupérer 900 mètres cubes d’eaux par jour. Quatre vingt dix (90) pourcent des polluants que contiendraient ces eaux seront éliminés, ajoute le document.
C’est 1.5 million de citoyennes et de citoyens qui devront bénéficier des services de cette unité de purge, selon la présidence.
Michel Martelly se réjouit du travail et loue le fait que « le fonctionnement du système est peu coûteux et ne requiert qu’un entretien minimal ».
La séparation des fractions solides et liquides, l’opération mixte de décomposition et le mûrissement ou finalisation sont les trois actions fondamentales de cette structure de purification.
« La gestion des déchets humains est une de ces tâches, peut-être, pas brillante au point de vue esthétique, mais incontournable à laquelle doit se consacrer l’Autorité publique », ajoute le président Martelly.
Pour sa part, Jacques Rousseau ministre des travaux publics, estime que cette station marque « le début du décollage d’assainissement moderne en Haïti ».
Il la considère comme l’annonce de la mise en place de 7 autres stations du même genre dans le cadre de la reconstruction du pays.
L’Agence espagnole de coopération internationale au développement (Aecid), la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (Dinepa) sont d’autres partenaires impliqués dans l’entreprise.
Un système d’irrigation (à Bocozelle, Saint Marc), des berges de protection du fleuve de l’Artibonite (Nord) et la construction d’un pont à une voie à Féry (Artibonite) sont d’autres projets inaugurés par Michel Martelly ce 24 mai.
Ces dernières initiatives ont reçu l’appui de la Banque interaméricaine de développement (Bid) et sont initiées par le Ministère de l’agriculture, actuellement dirigé par Thomas Jacques. [ srh kft gp apr 25/5/ 2012 9 :54]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12896
Haïti-Coopération : l’Ecosoc se félicite de sa mission qu’il qualifie d’ « utile »
P-au-P, 25 mai 2012 [AlterPresse] --- Le groupe consultatif spécial du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc) qualifie « d’utile » sa visite de 4 jours en Haïti qui a pris fin le 24 mai. Le groupe est composé d’ambassadeurs auprès des Nations Unies, dont un ambassadeur haïtien et de 11 autres de pays dits amis d’Haïti : Brésil, France, Bénin, Salvador, Pérou, Chili, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, Bahamas, Canada, Trinité et Tobago.
A l’occasion de sa visite, le groupe a rencontré le Président de la république, Michel Martelly et quelques ministres, le mercredi 23 mai ; « une rencontre de courtoisie qui s’est terminée par une séance de travail de deux heures », a indiqué l’ambassadeur Gilles Rivard, représentant permanent adjoint de la mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à New York, lors à une conférence de presse bilan à Port-au-Prince.
Pour Gilles Rivard, cette réunion a permis « des échanges extrêmement utiles sur les vues du gouvernement. Une excellente occasion de saisir le pouls à la fois du président et une partie de son équipe ministérielle ».
Les thèmes chers au président Martelly, à savoir l’Etat de droit, l’économie, l’éducation, l’environnement, l’énergie, ont été abordées, ainsi que les « élections (à réaliser bientôt) qui ont été brièvement soulevées ». Le mois de novembre a été mentionné comme date possible d’organisation des prochaines élections sénatoriales et municipales mais « sans plus de détails ».
La délégation de l’Ecosoc a aussi eu des discussions avec le parlement (sénateurs et députés) et des « échanges fructueux » avec la nouvelle ministre de la planification et de la coopération externe (Mpce), madame Josépha Gauthier.
Une rencontre a eu lieu également avec la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (Minustah) qui, selon Rivard, « assure la stabilisation et la mise en place d’un certain nombre d’objectifs fondamentaux pour la relance d’Haïti ».
Une séance de travail avec les membres du G12 dont la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international, l’union européenne, la Banque interamericaine de développement et certains pays, a été organisée.
Des représentants du secteur privé, parmi lesquels des responsables de la chambre de commerce et d’industrie et des membres de la société civile ont discuté avec le groupe consultatif durant son séjour.
En attendant le rapport final public du 8 juillet 2012 de ce groupe consultatif à l’Ecosoc, l’ambassadeur Rivard croit que « la relance économique doit marcher de pair avec l’Etat de droit, la bonne gouvernance, etc. Haïti doit se créer un environnement favorable a l’investissement. »
« Ce message a été passé au président et à ses ministres » précise le diplomate [efd kft gp apr 25/05/2012 9 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12895
A l’occasion de sa visite, le groupe a rencontré le Président de la république, Michel Martelly et quelques ministres, le mercredi 23 mai ; « une rencontre de courtoisie qui s’est terminée par une séance de travail de deux heures », a indiqué l’ambassadeur Gilles Rivard, représentant permanent adjoint de la mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à New York, lors à une conférence de presse bilan à Port-au-Prince.
Pour Gilles Rivard, cette réunion a permis « des échanges extrêmement utiles sur les vues du gouvernement. Une excellente occasion de saisir le pouls à la fois du président et une partie de son équipe ministérielle ».
Les thèmes chers au président Martelly, à savoir l’Etat de droit, l’économie, l’éducation, l’environnement, l’énergie, ont été abordées, ainsi que les « élections (à réaliser bientôt) qui ont été brièvement soulevées ». Le mois de novembre a été mentionné comme date possible d’organisation des prochaines élections sénatoriales et municipales mais « sans plus de détails ».
La délégation de l’Ecosoc a aussi eu des discussions avec le parlement (sénateurs et députés) et des « échanges fructueux » avec la nouvelle ministre de la planification et de la coopération externe (Mpce), madame Josépha Gauthier.
Une rencontre a eu lieu également avec la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (Minustah) qui, selon Rivard, « assure la stabilisation et la mise en place d’un certain nombre d’objectifs fondamentaux pour la relance d’Haïti ».
Une séance de travail avec les membres du G12 dont la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international, l’union européenne, la Banque interamericaine de développement et certains pays, a été organisée.
Des représentants du secteur privé, parmi lesquels des responsables de la chambre de commerce et d’industrie et des membres de la société civile ont discuté avec le groupe consultatif durant son séjour.
En attendant le rapport final public du 8 juillet 2012 de ce groupe consultatif à l’Ecosoc, l’ambassadeur Rivard croit que « la relance économique doit marcher de pair avec l’Etat de droit, la bonne gouvernance, etc. Haïti doit se créer un environnement favorable a l’investissement. »
« Ce message a été passé au président et à ses ministres » précise le diplomate [efd kft gp apr 25/05/2012 9 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12895
Investors plan soccer stadium for Haiti shantytown
TRENTON DANIEL, Associated Press PORT-AU-PRINCE, Haiti (AP) — A local sports hero, a New York real estate developer and a well-known architect are teaming up to build a soccer stadium in Haiti's notorious Cite Soleil, hoping to revive the seaside shantytown known throughout the hemisphere for its extreme poverty and gang battles.
Foreign investors in Haiti have largely directed their efforts at rebuilding from a devastating 2010 earthquake, focusing their funds on Port-au-Prince and the overlapping cities that make up the capital and the country's sleepy coastlines.
But ex-Haiti soccer star Robert "Boby" Duval, the mastermind of the $5 million project, developer Delos LLC and architect Carlos Zapata are looking elsewhere — at a city of tin shacks and open sewage canals shunned by investors, avoided by diplomats and at one point so dangerous that U.N. peacekeepers would only enter it in armored vehicles.
The sponsors say they hope the stadium project will tackle problems that predate the 2010 disaster.
"Cite Soleil was destroyed way before the earthquake," said Duval. "This stadium is going to clean up Cite Soleil. It's going to bring conscience, and I'm betting on it."
The 12,000-seat stadium will be called the "Phoenix Stadium," a reference to their hope to help the shantytown rise up.
The organizers also hope the stadium, scheduled to break ground within six months and due to be built by the end of 2013, will bring an initial 500 jobs and inject commerce into Cite Soleil, where politicians to pay residents to fight their battles as proxy forces.
The arena will also host concerts and serve as a cultural center to foster a sense of community.
Duval said it will also serve as the home to a new soccer league for some 350 players, independent of the Haitian Federation of Soccer.
For the past 18 years, Duval has run the L'Athletique D'Haiti sports program from a field at the northeastern edge of Cite Soleil, giving some of Haiti's poorest children life skills through sports. There are 2,000 youths enrolled in the program, which has been recognized in Sports Illustrated and ESPN.
Duval said the introduction of a second soccer division will raise the quality of Haiti's national league while providing a future for his budding professionals.
"Let me do my own thing so my kids can make some money," Duval said at his nonprofit sports academy.
Federation officials didn't return calls seeking comment.
The current league and smaller clubs play their home games at the only official stadium in Haiti's capital, the Stade Sylvio Castor in downtown Port-au-Prince. Its parking lot was used as a makeshift settlement for several hundred people displaced by the earthquake until city authorities paid them last summer to leave even if they had no place to go. League organizers wanted to reclaim the arena to resume matches.
The bulk of the new stadium's financing will be provided by Delos, corporations and individual donors. The land, to be 12 acres in all, was donated by a banker, Duval said.
On Thursday morning, dozens of youths sprinted across several adjacent fields in pursuit of a soccer ball at L'Athletique D'Haiti . Just outside the cinderblock wall, a police officer waved cars past a checkpoint, his face masked so that gang leaders won't recognize him.
"I can't wait for the day that the (stadium) arrives," 17-year-old student Jean-Gilles Fritznel said as he leaned against a goal post. "I will have a hard time sleeping the night before, waiting for the sunlight to see it."
The director of a neighborhood youth program welcomed Duval's project and hopes it will change the culture of violence in the shanty.
"Soccer players will be role models," said 38-year-old Olerch Alexis. "The youths will want to play soccer instead of pick up guns."
That an ambitious project like this has not happened before in Cite Soleil is "mindboggling," said Morad Fareed, Delos LLC's co-founder and managing partner.
The architectural plans for the stadium are still in the works, but Zapata said he wants to build the facility with left-over gravel from the quake. The site, on the northern side of Cite Soleil along a thoroughfare named Route Neuf, is filled with piles of rubble and gravel that Duval had trucked in to build the stadium.
"We want to use what exists," Zapata, who designed the renovation of Soldier Field in Chicago, said by telephone from his firm in New York. "We don't want to import everything from another country."
Despite Cite Soleil's international reputation as a no-go zone, Duval said he is confident that soccer enthusiasts will be willing to venture there for matches.
"I'm not interested in having it in any place other than Cite Soleil," Duval said.
Read more: http://www.ctpost.com/news/article/Investors-plan-soccer-stadium-for-Haiti-shantytown-3584646.php#ixzz1vrjoupJA
http://www.ctpost.com/news/article/Investors-plan-soccer-stadium-for-Haiti-shantytown-3584646.php
Foreign investors in Haiti have largely directed their efforts at rebuilding from a devastating 2010 earthquake, focusing their funds on Port-au-Prince and the overlapping cities that make up the capital and the country's sleepy coastlines.
But ex-Haiti soccer star Robert "Boby" Duval, the mastermind of the $5 million project, developer Delos LLC and architect Carlos Zapata are looking elsewhere — at a city of tin shacks and open sewage canals shunned by investors, avoided by diplomats and at one point so dangerous that U.N. peacekeepers would only enter it in armored vehicles.
The sponsors say they hope the stadium project will tackle problems that predate the 2010 disaster.
"Cite Soleil was destroyed way before the earthquake," said Duval. "This stadium is going to clean up Cite Soleil. It's going to bring conscience, and I'm betting on it."
The 12,000-seat stadium will be called the "Phoenix Stadium," a reference to their hope to help the shantytown rise up.
The organizers also hope the stadium, scheduled to break ground within six months and due to be built by the end of 2013, will bring an initial 500 jobs and inject commerce into Cite Soleil, where politicians to pay residents to fight their battles as proxy forces.
The arena will also host concerts and serve as a cultural center to foster a sense of community.
Duval said it will also serve as the home to a new soccer league for some 350 players, independent of the Haitian Federation of Soccer.
For the past 18 years, Duval has run the L'Athletique D'Haiti sports program from a field at the northeastern edge of Cite Soleil, giving some of Haiti's poorest children life skills through sports. There are 2,000 youths enrolled in the program, which has been recognized in Sports Illustrated and ESPN.
Duval said the introduction of a second soccer division will raise the quality of Haiti's national league while providing a future for his budding professionals.
"Let me do my own thing so my kids can make some money," Duval said at his nonprofit sports academy.
Federation officials didn't return calls seeking comment.
The current league and smaller clubs play their home games at the only official stadium in Haiti's capital, the Stade Sylvio Castor in downtown Port-au-Prince. Its parking lot was used as a makeshift settlement for several hundred people displaced by the earthquake until city authorities paid them last summer to leave even if they had no place to go. League organizers wanted to reclaim the arena to resume matches.
The bulk of the new stadium's financing will be provided by Delos, corporations and individual donors. The land, to be 12 acres in all, was donated by a banker, Duval said.
On Thursday morning, dozens of youths sprinted across several adjacent fields in pursuit of a soccer ball at L'Athletique D'Haiti . Just outside the cinderblock wall, a police officer waved cars past a checkpoint, his face masked so that gang leaders won't recognize him.
"I can't wait for the day that the (stadium) arrives," 17-year-old student Jean-Gilles Fritznel said as he leaned against a goal post. "I will have a hard time sleeping the night before, waiting for the sunlight to see it."
The director of a neighborhood youth program welcomed Duval's project and hopes it will change the culture of violence in the shanty.
"Soccer players will be role models," said 38-year-old Olerch Alexis. "The youths will want to play soccer instead of pick up guns."
That an ambitious project like this has not happened before in Cite Soleil is "mindboggling," said Morad Fareed, Delos LLC's co-founder and managing partner.
The architectural plans for the stadium are still in the works, but Zapata said he wants to build the facility with left-over gravel from the quake. The site, on the northern side of Cite Soleil along a thoroughfare named Route Neuf, is filled with piles of rubble and gravel that Duval had trucked in to build the stadium.
"We want to use what exists," Zapata, who designed the renovation of Soldier Field in Chicago, said by telephone from his firm in New York. "We don't want to import everything from another country."
Despite Cite Soleil's international reputation as a no-go zone, Duval said he is confident that soccer enthusiasts will be willing to venture there for matches.
"I'm not interested in having it in any place other than Cite Soleil," Duval said.
Read more: http://www.ctpost.com/news/article/Investors-plan-soccer-stadium-for-Haiti-shantytown-3584646.php#ixzz1vrjoupJA
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