Lundi 10 septembre 2007
Par Joël Lorquet
Soumis à AlterPresse le 10 septembre 2007
Le visiteur qui veut se rendre à l’lle de La Tortue a le choix : soit en bateau marchand soit en avion quand les deux petites pistes d’atterrissage situées à Pointe Ouest et Haut Palmiste sont en état de fonctionnement. Il existe une troisième possibilité, c’est le « fly boat » ou « fast boat », une chaloupe à moteurs. Si les voiliers mettent plus d’une demi-heure pour effectuer la traversée Port-de-Paix - lle de La Tortue, le « fly boat » permet au voyageur pressé de se rendre sur l’île en moins de 20 minutes.
Malheureusement les ports des différents villages de l’lle de La Tortue ne disposent pas d’un quai permettant aux bateaux d’accoster ; le transport des passagers jusqu’à la terre ferme s’effectue encore, en 2007, à dos d’homme !...
Une population participative
A Pointe Oiseau, le touriste, une fois débarqué, constate rapidement l’absence de l’Etat : aucune infrastructure, aucune présence policière sinon un hôtel « Princess Corporation », quasiment vide, dont le nom a été probablement emprunté par le propriétaire, suite à une visite aux Bahamas où se trouve un grand hôtel du même nom. La seule infrastructure qui existe est un pont construit sur la côte, reliant la route au port. Pointe Oiseau est électrifié, mais attention ! c’est grâce à la cotisation et à l’entente entre les habitants qui se partagent l’énergie fournie à partir des génératrices. D’ailleurs, le soir, on a même l’impression qu’il existe plus de maisons électrifiées sur l’île qu’à Port-de-Paix, la ville d’en face où l’EDH est pratiquement inexistante depuis belle lurette.
Pour visiter l’île où circulent environ une cinquantaine de camions et véhicules tout-terrain, le touriste peut solliciter les services de « Princess Hotel » qui peut mettre un chauffeur à sa disposition, moyennant une généreuse gratification pour ce dernier. La route, construite par la population, est étroite et elle est en terre battue. Certaines pentes sont tellement abruptes qu’on s’interroge sur la praticabilité de cette route par temps de pluie...
Sur toute la route, le visiteur s’étonne de remarquer de superbes constructions sur le flanc des mornes et qui appartiennent vraisemblablement à des « diasporas » ayant vécu à Turc and Caicos, Providentiales, Bahamas ou à d’anciens boat people s’étant réfugiés en Floride. L’énergie électrique et l’eau courante y sont présentes, et des antennes paraboliques surplombent parfois les toits de ces résidences privées.
A l’attente d’un projet de développement touristique
Deux stations de radios fonctionnent sur l’lle de La Tortue. La 4VET (Voix Evangélique de La Tortue) émet sur le 93.1 FM et relie la plupart des émissions de la 4VEH basée au Cap-Haïtien. Le directeur de cette petite station est très accueillant et s’estime heureux d’offrir un tour aux visiteurs. Cette station de 500 watts, en raison de sa position dans les hauteurs de « Pagne », arrive à couvrir une très grande partie de l’île et de ses environs.
Il est 10 heures du matin ; au micro, trois adolescents animent une émission du type vacances-variétés pour les jeunes. Le pus âgé est muni d’un ordinateur portable (Laptop) et, avec une diction trébuchante, il lit en français un article se rapportant à la santé. Il est visiblement intimidé par la présence des étrangers.
A l’lle de La Tortue les habitants sont accueillants, mais ils laissent l’impression de vivre quotidiennement en attente d’une bonne nouvelle ou d’un projet d’envergure pour leur territoire. Conversant avec une citoyenne américaine de passage, l’un des jeunes n’hésite pas à l’interroger : « Etes-vous venue sur l’île pour envisager un projet de développement touristique pour nous ? ». Témoin de la scène, on pense tout de suite aux multiples possibilités qu’offre cette île si seulement les Haïtiens étaient plus réalistes !… Imaginez un instant cette île habitée par des Québécois ou des Allemands... De nombreux projets similaires existent dans le monde. Pourrait-on s’empêcher de rêver de Resorts, de Marinas, de terrains de golf, de bateaux de croisière, d’aéroport international, de chaînes d’hôtels dans ce magnifique endroit situé à 1 heure et demi seulement de Miami ?… Devrait-on prouver l’apport économique auquel, à elle seule, cette île pourrait contribuer, pour le développement d’Haïti ?…
Pourvue d’un beau paysage assez boisé, de belles plages sablonneuses mais désertes, d’eau potable en provenance de sources naturelles, et d’une agréable température, l’lle de La Tortue est donc un véritable cadeau du ciel et de la nature mais, c’est un vrai gaspillage, un paradis inexploité.
Palmiste, le point central de l’Ile de La Tortue
Situé au cœur de l’lle de La Tortue, Palmiste est considéré comme le village le plus développé de la région. Y siègent un Commissariat de Police (avec seulement de 6 policiers), une église catholique, au moins un temple protestant, trois cybercafés, une station de radio communautaire (Tortue FM émettant depuis Haut-Palmiste sur le 93.1).
Le Collège Saint-Miguel des Frères des Ecoles Chrétiennes (FEC), a été fondé en 1985. Il est fréquenté par un effectif de 279 élèves. C’est d’ailleurs la principale école secondaire de l’île. Le nouveau directeur de cet établissement scolaire, le jeune Frère Marc-Antoine Fleurisca, est fier d’indiquer aux visiteurs que « son institution est la meilleure de l’île et qu’on ne fait pas de cadeau à ceux qui la fréquentent, car on y dispense une éducation de qualité ». A noter que, sur le même campus, est logée l’Ecole Notre Dame des Palmistes, également la plus importante école primaire de l’île, avec un effectif de 850 écoliers.
Disposant d’une vue superbe de Port-de-Paix et de toute la côte Nord-ouest (décrite par certains comme étant « la pus belle vue de la terre d’Haïti », en particulier de la zone qui va du Cap-Haïtien à Jean-Rabel), la Téléco utilise le toit de la résidence des religieux pour installer ses équipements de communication. Cette position est stratégique, puisqu’elle est située en face du sommet du Haut Piton. Cependant, à part les téléphones cellulaires accessibles à certains endroits de l’île, la Téléco n’offre aucun service à domicile, et, depuis un an et demi, leur système téléphonique public est en dysfonctionnement.
Une absence remarquable de l’Etat
En raison de l’absence de l’Etat, les véhicules circulent sur l’île sans aucune plaque d’immatriculation ; qui pis est, certains utilisent des plaques enregistrées aux Bahamas, leur pays d’importation !...
En dépit de la pauvreté apparente de l’île, le visiteur se rend rapidement à l’évidence de la richesse de certains habitants dont bon nombre possèdent des bateaux commerciaux reliant la Floride à Port-de-Paix. Un particulier a même entrepris la construction d’un mini-stade de sport avec ses propres ressources financières, et l’appui de la population locale.
Une association dynamique des habitants de cette région insulaire et un regroupement des enfants de l’lle de La Tortue vivant à l’étranger favoriseraient une prise de conscience ou un réveil des esprits en ce qui a trait à la situation déplorable de ce territoire. Ce regroupement pourrait prendre en main la destinée de l’île, sinon exercer des pressions sur l’Etat central qui, jusqu’ici, est non seulement inexistant mais s’est montré désintéressé jusqu’à laisser l’impression d’oublier complètement cette île de 180 Km2 où vivent officiellement 28 à 30.000 âmes, mais, 50 à 60.000, selon un notable de la zone, M. Louiston Altès, le Directeur de Tortue FM.
Contact : Joellorquet@yahoo.com
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6388
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 11 septembre 2007
Haïti : Impossible de parvenir à la décentralisation sans la participation des sections communales
lundi 10 septembre 2007
par Djems Olivier
P-au-P, 07 Sept. 07 [AlterPresse] --- La participation des sections communales est incontournable dans tout processus de décentralisation amorcé par l’Etat haïtien à travers ses représentants, c’est la position exprimée par plusieurs spécialistes qui participaient à un forum sur « Les sections communales dans la décentralisation » en Haïti.
Ancienne section rurale, la section communale est définie par la Constitution haïtienne de 1987 comme la plus petite collectivité territoriale. La gestion de cette subdivision territoriale est assurée par un Conseil d’administration de la section communale (Casec) élu et assisté dans sa tâche par une assemblée de la section communale (Asec).
« Le Casec joue un rôle central dans la décentralisation et il ne peut y avoir de décentralisation sans la participation de la section communale », estime Raoul Pierre-Louis, coordinateur du Conseil de la sixième section communale de Turgeau, à Port-au-Prince.
Pour éviter l’échec de la décentralisation, cet élu local indique qu’il doit y avoir une parfaite harmonisation entre le Casec et l’Asec. « Le Casec ne doit pas travailler avec des individus, mais avec des structures organisées de la société civile », estime Raoul Pierre qui parle du rôle mobilisateur du Casec.
Disposant de faibles moyens financiers, Pierre-Louis affirme que le « Casec ne peut satisfaire tous les besoins exprimés par la population locale », tout en restant persuadé qu’ « il ne pourra y avoir de développement économique et social si l’Etat ne garantit pas les services sociaux de base à la population ».
Les recettes propres de cette section communale de Turgeau avoisinent les 22.000 gourdes par mois, tandis que l’Etat donne une allocation de 18.000 gourdes, indique Raoul Pierre-Louis, conscient que les moyens sont extrêmement limités.
Aux côtés de Paul Harry Voltaire, directeur général du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), et d’André Lafontant Joseph, spécialiste en décentralisation, Raoul Pierre-Louis intervenait à l’édition du Forum Libre du Jeudi organisé, le 6 septembre 2007, par le Centre Pétion Bolivar et la Fondation Friedrich Ebert.
Le directeur général du Ministère de l’intérieur et des collectivités présente la section communale comme étant une des trois collectivités territoriales énoncées dans la constitution. Paul Harry Voltaire précise que la section communale constitue l’épine dorsale, la base du développement économique et social du pays.
Pourtant, la section communale qui est la plus petite entité territoriale administrative de la République, demeure marginalisée, s’insurge André Lafontant Joseph. « Depuis la mort de l’empereur [Jean-Jacques Dessalines], l’Etat ne s’est jamais intéressé à desservir la population rurale », souligne Lafontant Joseph.
En outre, le spécialiste en décentralisation pense qu’il faut repenser le découpage territorial au niveau de certaines sections communales tout en mettant l’accent sur les compétences à attribuer à cette collectivité.
Depuis la promulgation de la constitution de 1987, il n’y a qu’une seule loi qui traite de la section communale. Élaborée par la 46e Législature, la loi du 28 mars 1996 porte sur l’organisation de la collectivité territoriale de Section Communale. Quant au décret-cadre sur la décentralisation adopté sous le gouvernement de transition de Gérard Latortue, il a été menacé d’être mis en veilleuse par l’actuelle administration.
La formation du Conseil électoral permanent
Les collectivités territoriales ont un rôle important à jouer dans la formation du Conseil électoral permanent qui devrait organiser avant la fin de l’année 2007 des élections pour renouveler le tiers du Sénat.
En janvier 2008, le Parlement risque d’être amputé d’un tiers (10 sénateurs) si l’équipe au pouvoir n’arrive pas à mettre en place le Conseil électoral permanent pour organiser ces législatives.
Des élections indirectes devraient être organisées dans un court laps de temps pour la mise en place des assemblées municipales et départementales et la nomination des juges pour les tribunaux. [do apr 10/09/2007 14:00]
Djems Olivier [AlterPresse]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6386
par Djems Olivier
P-au-P, 07 Sept. 07 [AlterPresse] --- La participation des sections communales est incontournable dans tout processus de décentralisation amorcé par l’Etat haïtien à travers ses représentants, c’est la position exprimée par plusieurs spécialistes qui participaient à un forum sur « Les sections communales dans la décentralisation » en Haïti.
Ancienne section rurale, la section communale est définie par la Constitution haïtienne de 1987 comme la plus petite collectivité territoriale. La gestion de cette subdivision territoriale est assurée par un Conseil d’administration de la section communale (Casec) élu et assisté dans sa tâche par une assemblée de la section communale (Asec).
« Le Casec joue un rôle central dans la décentralisation et il ne peut y avoir de décentralisation sans la participation de la section communale », estime Raoul Pierre-Louis, coordinateur du Conseil de la sixième section communale de Turgeau, à Port-au-Prince.
Pour éviter l’échec de la décentralisation, cet élu local indique qu’il doit y avoir une parfaite harmonisation entre le Casec et l’Asec. « Le Casec ne doit pas travailler avec des individus, mais avec des structures organisées de la société civile », estime Raoul Pierre qui parle du rôle mobilisateur du Casec.
Disposant de faibles moyens financiers, Pierre-Louis affirme que le « Casec ne peut satisfaire tous les besoins exprimés par la population locale », tout en restant persuadé qu’ « il ne pourra y avoir de développement économique et social si l’Etat ne garantit pas les services sociaux de base à la population ».
Les recettes propres de cette section communale de Turgeau avoisinent les 22.000 gourdes par mois, tandis que l’Etat donne une allocation de 18.000 gourdes, indique Raoul Pierre-Louis, conscient que les moyens sont extrêmement limités.
Aux côtés de Paul Harry Voltaire, directeur général du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), et d’André Lafontant Joseph, spécialiste en décentralisation, Raoul Pierre-Louis intervenait à l’édition du Forum Libre du Jeudi organisé, le 6 septembre 2007, par le Centre Pétion Bolivar et la Fondation Friedrich Ebert.
Le directeur général du Ministère de l’intérieur et des collectivités présente la section communale comme étant une des trois collectivités territoriales énoncées dans la constitution. Paul Harry Voltaire précise que la section communale constitue l’épine dorsale, la base du développement économique et social du pays.
Pourtant, la section communale qui est la plus petite entité territoriale administrative de la République, demeure marginalisée, s’insurge André Lafontant Joseph. « Depuis la mort de l’empereur [Jean-Jacques Dessalines], l’Etat ne s’est jamais intéressé à desservir la population rurale », souligne Lafontant Joseph.
En outre, le spécialiste en décentralisation pense qu’il faut repenser le découpage territorial au niveau de certaines sections communales tout en mettant l’accent sur les compétences à attribuer à cette collectivité.
Depuis la promulgation de la constitution de 1987, il n’y a qu’une seule loi qui traite de la section communale. Élaborée par la 46e Législature, la loi du 28 mars 1996 porte sur l’organisation de la collectivité territoriale de Section Communale. Quant au décret-cadre sur la décentralisation adopté sous le gouvernement de transition de Gérard Latortue, il a été menacé d’être mis en veilleuse par l’actuelle administration.
La formation du Conseil électoral permanent
Les collectivités territoriales ont un rôle important à jouer dans la formation du Conseil électoral permanent qui devrait organiser avant la fin de l’année 2007 des élections pour renouveler le tiers du Sénat.
En janvier 2008, le Parlement risque d’être amputé d’un tiers (10 sénateurs) si l’équipe au pouvoir n’arrive pas à mettre en place le Conseil électoral permanent pour organiser ces législatives.
Des élections indirectes devraient être organisées dans un court laps de temps pour la mise en place des assemblées municipales et départementales et la nomination des juges pour les tribunaux. [do apr 10/09/2007 14:00]
Djems Olivier [AlterPresse]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6386
Sécurité renforcée dans les aéroports dominicains après les nouvelles menaces d’Oussama Ben Laden
Les gesticulations d’Al-Qaïda à la veille du 11 septembre ont porté les autorités dominicaines à exercer un contrôle strict sur les vols à destination des Etats-Unis et de l’Europe
lundi 10 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Les mesures de sécurité et de contrôle ont été considérablement renforcées lundi dans tous les aéroports dominicains face aux avertissements émis par l’administration Bush sur d’éventuels attentats terroristes de grande envergure d’Al-Qaïda contre les intérêts américains dans le monde.
Le quotidien El Caribe précise que sur ordre du Président dominicain Leonel Fernàndez, le corps spécialisé de sécurité aéroportuaire (CESA) et des membres des Forces Armées ont conjointement renforcé le contrôle à l’embarquement des passagers et bagages voyageant à destination des Etats-Unis et d’Europe.
Les voyageurs originaires des pays islamiques doivent au cours de cette période faire l’objet d’une attention spéciale.
De plus, toutes les produits liquides tels que gélatine, crème, parfum, pâte dentifrice, médicament, aérosol, eau potable, bière et jus seront systématiquement confisqués s’ils se trouvent dans des bagages à main.
Ce dispositif de sécurité, mis en place à la veille, mardi, du sixième anniversaire des attentats gigantesques du 11 septembre 2001 qui avaient fait 3.000 morts aux Etats-Unis, est visible dans une dizaine d’installations aéroportuaires très fréquentées. Les autorités dominicaines ont ainsi ciblé les aéroports internationaux Las Américas-José Francisco Peña Gòmez et La Isabela-Joaquìn Balaguer à Santo Domingo, Gregorio Luperòn, Puerto Plata, Cibao, Santiago, La Romana, Punta Cana et Higuëy.
Compte tenu de l’importance de son industrie touristique et du poids économique de sa clientèle nord-américaine et européenne, la république voisine a adopté des mesures spectaculaires afin de mettre tout le monde en confiance.
Dans son dernier message vidéo diffusé la semaine dernière, Ben Laden, leader de l’organisation terroriste Al Qaïda, a particulièremenet insisté sur la vulnérabilité des Etats-Unis. De quoi donner des sueurs froides aux américains qui ont jusqu’ici échoué à capturer ou tuer l’homme le plus recherché de la planète. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4099
Washington préoccupé par l’ampleur du narcotrafic en Haïti et en République Dominicaine
Une position exprimée à Santo Domingo à l’occasion d’un séminaire de formation sur la lutte contre le trafic de drogue qui réunissait policiers haïtiens et dominicains
lundi 10 septembre 2007,
Radio Kiskeya
L’ambassade des Etats-Unis à Santo Domingo a averti lundi que le trafic de drogue en Haïti et en République Dominicaine avait atteint des proportions alarmantes, rapporte le quotidien dominicain El Caribe.
Le chargé d’affaires par intérim de la mission, Rolland Bullen, a loué le travail de la Direction nationale de contrôle des drogues (DNCD), mais il a estimé que les efforts devaient s’intensifier en vue de combattre plus efficacement le narcotrafic.
Pour sa part, le responsable des investigations au sein de la Police Nationale d’Haïti, Hervé Fils, a assuré qu’une coordination avec les autorités dominicaines a permis d’avoir un meilleur contrôle de la frontière longue de quelque 400 kilomètres que partagent les deux pays.
Le chargé d’affaires a.i de la mission diplomatique américaine en territoire voisin et le représentant de la PNH ont fait ces déclarations en marge d’une session de formation organisée à l’intention de policiers haïtiens et dominicains au siège du commandement de la Police Nationale Dominicaine, à Santo Domingo.
Par ailleurs, le premier séminaire frontalier sur la prévention de l’usage illicite des drogues se déroulera du 27 au 30 septembre dans la province dominicaine de Montecristi. Des entités publiques et privées, des artistes et personnalités prendront part à cet événement qui vise à obtenir une nette réduction de la consommation des stupéfiants en République Dominicaine.
Les deux pays de l’île d’Haïti ou Quisqueya (Haïti et la République Dominicaine) sont classés par les Etats-Unis parmi les principaux territoires de transit de la région impliqués dans l’exportation vers les marchés américain et européen de tonnes de drogue en provenance d’Amérique du Sud. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4101
Drogue à Tiburon : le troisième sénateur du Sud-Est, Ricard Pierre, dit à son tour n’être pas concerné
Des précisions du "Sénat" sur la question encore très attendues
mardi 11 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le sénateur Ricard Pierre a nié lundi toute implication dans l’affaire de drogue de Tiburon (extrême Sud du pays), rejoignant ainsi les parlementaires de ce département qui se sont déjà prononcés dans le même sens. Le juge d’instruction en charge du dossier, Me Jacques St-Jean, soutient pourtant qu’un des parlementaires de ce départment y est impliqué.
Selon Ricard Pierre, s’il était finalement prouvé que, effectivement, un parlementaire du Sud-Est est impliqué dans cette affaire, ce serait une honte à la fois pour le département et pour le parlement.
Alors que certaines informations laissent croire que le navire qui devait transporter la drogue appartient à un « sénateur du Sud-Est », le président du Sénat, Joseph Lambert, issu lui aussi du Sud-Est, tardait encore, lundi après-midi, à se prononcer sur la question.
Le député de Anse-à-Pitres (Sud-Est), Patrick Robasson, élu sous la bannière de la Plate Forme présidentielle LESPWA, a promis une prise de position des parlementaires du Sud-Est sur les allégations du juge d’instruction. Cela se fera « au moment opportun », a-t-il dit, sans donner trop de précision.
Mais, déjà, il s’en est pris à son collègue Jean Délouis Félix (également de LESPWA) qui, le week-end écoulé, avait exprimé publiquement sa méfiance vis-à-vis des parlementaires de son département, « en raison de leur réputation douteuse ».
La Police Nationale a procédé il y a huit jours à l’arrestation d’une douzaine de présumés narcotrafiquants à la suite de l’atterrissage de deux petits avions suspects et du naufrage d’un bateau dans la commune de Tiburon. L’information a été confirmée par le juge d’instruction de la juridiction, Me Jacques Saint-Jean.
Le magistrat a affirmé avec certitude que le bateau, qui devait vraisemblablement participer au transport de la drogue, appartient à un parlementaire du Sud-Est dont il s’est gardé de révéler l’identité. Depuis, les spéculations vont bon train dans tous les milieux sur l’identité de ce parlementaire et sur les conséquences « éventuellement » catastrophiques de cette affaire sur l’image du parlement haïtien. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4103
mardi 11 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le sénateur Ricard Pierre a nié lundi toute implication dans l’affaire de drogue de Tiburon (extrême Sud du pays), rejoignant ainsi les parlementaires de ce département qui se sont déjà prononcés dans le même sens. Le juge d’instruction en charge du dossier, Me Jacques St-Jean, soutient pourtant qu’un des parlementaires de ce départment y est impliqué.
Selon Ricard Pierre, s’il était finalement prouvé que, effectivement, un parlementaire du Sud-Est est impliqué dans cette affaire, ce serait une honte à la fois pour le département et pour le parlement.
Alors que certaines informations laissent croire que le navire qui devait transporter la drogue appartient à un « sénateur du Sud-Est », le président du Sénat, Joseph Lambert, issu lui aussi du Sud-Est, tardait encore, lundi après-midi, à se prononcer sur la question.
Le député de Anse-à-Pitres (Sud-Est), Patrick Robasson, élu sous la bannière de la Plate Forme présidentielle LESPWA, a promis une prise de position des parlementaires du Sud-Est sur les allégations du juge d’instruction. Cela se fera « au moment opportun », a-t-il dit, sans donner trop de précision.
Mais, déjà, il s’en est pris à son collègue Jean Délouis Félix (également de LESPWA) qui, le week-end écoulé, avait exprimé publiquement sa méfiance vis-à-vis des parlementaires de son département, « en raison de leur réputation douteuse ».
La Police Nationale a procédé il y a huit jours à l’arrestation d’une douzaine de présumés narcotrafiquants à la suite de l’atterrissage de deux petits avions suspects et du naufrage d’un bateau dans la commune de Tiburon. L’information a été confirmée par le juge d’instruction de la juridiction, Me Jacques Saint-Jean.
Le magistrat a affirmé avec certitude que le bateau, qui devait vraisemblablement participer au transport de la drogue, appartient à un parlementaire du Sud-Est dont il s’est gardé de révéler l’identité. Depuis, les spéculations vont bon train dans tous les milieux sur l’identité de ce parlementaire et sur les conséquences « éventuellement » catastrophiques de cette affaire sur l’image du parlement haïtien. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4103
Vers une loi régissant la passation de l’écharpe présidentielle
Vote marathon de plusieurs projets de loi à la Chambre des députés avant la clôture de la dernière session parlementaire
lundi 10 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Les députés réunis en assemblée ce lundi, quelques heures avant l’assemblée nationale du jour, à l’occasion de la clôture de l’année législative, ont procédé à un vote marathon de plusieurs projets de loi en souffrance.
Il s’agit des projets de loi portant respectivement sur la modification de la constitution des conseils d’administration de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI).
Un projet de loi sur la passation de l’écharpe présidentielle, soumise par le président du Senat, Joseph Lambert, a également été voté par les députés. Selon le projet de loi, désormais, c’est obligatoirement le président sortant qui doit passer l’écharpe à son successeur. En cas d’empêchement du président sortant, c’est au président de l’assemblée nationale qu’il incombe de le faire.
Pour être effective, le projet de loi doit être voté par la Chambre haute dans la même forme et teneur que celui voté par les députés. Il doit être transmis à l’Exécutif pour être publié dans le Journal officiel de la République, si l’Exécutif n’y fait aucune remarque ou objection, au quel cas le projet de loi devrait être soumis à nouveau à l’appréciation des 2 Chambres.
On se souvient que, en 1991, lors de sa première prestation de serment comme président de la République, Jean Bertrand Aristide s’était fait passer l’écharpe par une paysanne, évitant ainsi qu’elle lui soit transmise par son prédécesseur, la juge Ertha Pascal Trouillot, à qui il allait faire remettre, séance tenante, un mandat d’amener.
En 2006, alors que le président provisoire Boniface Alexandre n’était pas empêché, le président élu René Préval ayant amené sa propre écharpe se l’était fait remettre par le président de l’assemblée nationale.
Ces deux incidents protocolaires avaient suscité des commentaires dans tous les milieux, d’aucuns estimant que la passation doit se faire normalement du président sortant à son successeur.
A l’issue du vote de ces projets de loi ce lundi, les députés sont partis en vacances et ne devraient regagner le parlement qu’en janvier 2008 si, entre-temps, ils ne sont pas convoqués à l’extraordinaire par le chef de l’Etat, conformément à la Constitution. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4102
Commentaires
Enfin on ne pourra pas dire que les députés ne font pas des lois. Quelle est importante cette loi ! Entre transition et présidents prêts-à-porter il y aura des passassions d’écharpe.
Cette nouvelle devrait faire la une de l’actualité dans un pays ou on ne parle que de misère, de corruption, de dictature législative, de sénateur impliqué dans le trafic de drogues !
lundi 10 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Les députés réunis en assemblée ce lundi, quelques heures avant l’assemblée nationale du jour, à l’occasion de la clôture de l’année législative, ont procédé à un vote marathon de plusieurs projets de loi en souffrance.
Il s’agit des projets de loi portant respectivement sur la modification de la constitution des conseils d’administration de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI).
Un projet de loi sur la passation de l’écharpe présidentielle, soumise par le président du Senat, Joseph Lambert, a également été voté par les députés. Selon le projet de loi, désormais, c’est obligatoirement le président sortant qui doit passer l’écharpe à son successeur. En cas d’empêchement du président sortant, c’est au président de l’assemblée nationale qu’il incombe de le faire.
Pour être effective, le projet de loi doit être voté par la Chambre haute dans la même forme et teneur que celui voté par les députés. Il doit être transmis à l’Exécutif pour être publié dans le Journal officiel de la République, si l’Exécutif n’y fait aucune remarque ou objection, au quel cas le projet de loi devrait être soumis à nouveau à l’appréciation des 2 Chambres.
On se souvient que, en 1991, lors de sa première prestation de serment comme président de la République, Jean Bertrand Aristide s’était fait passer l’écharpe par une paysanne, évitant ainsi qu’elle lui soit transmise par son prédécesseur, la juge Ertha Pascal Trouillot, à qui il allait faire remettre, séance tenante, un mandat d’amener.
En 2006, alors que le président provisoire Boniface Alexandre n’était pas empêché, le président élu René Préval ayant amené sa propre écharpe se l’était fait remettre par le président de l’assemblée nationale.
Ces deux incidents protocolaires avaient suscité des commentaires dans tous les milieux, d’aucuns estimant que la passation doit se faire normalement du président sortant à son successeur.
A l’issue du vote de ces projets de loi ce lundi, les députés sont partis en vacances et ne devraient regagner le parlement qu’en janvier 2008 si, entre-temps, ils ne sont pas convoqués à l’extraordinaire par le chef de l’Etat, conformément à la Constitution. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4102
Commentaires
Enfin on ne pourra pas dire que les députés ne font pas des lois. Quelle est importante cette loi ! Entre transition et présidents prêts-à-porter il y aura des passassions d’écharpe.
Cette nouvelle devrait faire la une de l’actualité dans un pays ou on ne parle que de misère, de corruption, de dictature législative, de sénateur impliqué dans le trafic de drogues !
Assassinat d’un employé civil de la PNH et de son épouse
Oril Gorguette et Gustie André sont tombés dans une embuscade à l’entrée de leur résidence à Delmas 75
lundi 10 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Un employé civil de la Police Nationale d’Haïti, Oril Gorguette et son épouse, Gustie André, ont été abattus par un commando samedi soir à leur domicile, dans le quartier de Delmas 75 (est de Port-au-Prince).
Selon une voisine interrogée par Radio Kiskeya, les deux victimes venaient à peine de franchir le portail de la maison lorsqu’elles ont été prises pour cibles par des assaillants non identifiés qui étaient en embuscade.
M. Gorguette est décédé sur-le-champ tandis que sa femme, atteinte de deux projectiles à l’abdomen et au bras, est morte dans un hôpital administré par Médecins Sans Frontières (MSF) à Delmas où elle avait été transportée d’urgence. Gustie André a succombé à ses blessures au moment où on tentait de lui faire subir une intervention chirurgicale.
Certaines informations laissent croire que les trois enfants du couple auraient été témoins de ce double meurtre odieux.
Les assassins ont pu prendre la fuite bien avant l’arrivée de la police sur la scène de crime.
Une enquête a été ouverte en vue de procéder à l’arrestation des meurtriers et de déterminer leurs motivations.
Des actes d’insécurité multiformes ont été enregistrés ces dernières semaines à Delmas 75. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4100
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