Dans une ambiance empreinte de convivialité, un groupe de plus d'une vingtaine de jeunes artistes peintres et céramistes, venus de différentes villes du pays, a suivi avec deux formateurs étrangers des séances de formation en céramique avec les techniques de fabrication des pièces usuelles telles que: gobelets, assiettes, cruches, théières, etc.
Ce programme de formation, réalisé par l'office national des arts (ONARTS) en partenariat avec le gouvernement chilien, de mars à mai 2008, a été bien accueilli par les différents participants.
Bertrand Evenson, de son nom d'artiste « Bambou », l'un des participants, ne tarit pas d'éloges sur la formation qu'il vient de recevoir sur la fabrication des objets en céramique.
Bertrand Evenson, de son nom d'artiste « Bambou », l'un des participants, ne tarit pas d'éloges sur la formation qu'il vient de recevoir sur la fabrication des objets en céramique.
« J'ai appris beaucoup de choses en participant à cette formation », déclare Evenson, la qualifiant de « plus qu'utile ».
Selon le chef du cabinet du ministre des Affaires sociale et du travail (MAST), Mathilde Flambert, responsable du programme, cette formation s'inscrivait, dans le cadre de la coopération haïtiano- chilienne . « Nous remercions profondément l'ambassadeur chilien qui nous a accordé son support à la réalisation de ce projet.
Avec la quantité d'argile de différentes couleurs que possède Haïti, il n'est pas normal d'importer des tasses, des assiettes et d'autres objets utilitaires de l'extérieur », a dit Mme Lamothe. Le chef du cabinet n'a pas caché sa satisfaction de la réussite de ce programme. «La formation s'était portée principalement sur le tournage.
Les pièces sont fabriquées à partir d'une boule d'argile qu'on place sur un tour, déclare-t-elle. J'aimerais que chaque étudiant puisse avoir un tour afin de continuer à s'exercer dans le domaine.»Mme flambert souhaite que les participants aient en leur possession un tour, pouvant leur permettre de mieux exercer leur métier.
Pour y arriver, elle dit compter sur le support du secteur privé et du gouvernement. De son côté, le l'ambassadeur chilien à Port-au-Prince, Marcel Young, a précisé que cette contribution du gouvernement chilien est un moyen de renforcer les liens forts et durables entre les deux Etats. « Je suis content de voir les exploits réalisés par ces jeunes durant ces deux mois», a affirmé M. Young, soulignant que Haïti est le pays le plus créateur de la Caraïbe. Le diplomate chilien a, en outre, fait remarquer que les articles utilitaires fabriqués en Haïti peuvent être vendus à travers le monde.
« Je souhaite qu'Haïti soit un pays exportateur d'objets utilitaires dans les prochaines années », a-t-il indiqué. Tout en plaidant d'une part, en faveur d'un encadrement pour nos jeunes afin de réduire le taux du chômage et d'autre part, pour des investissements dans les techniques et les outils, les organisateurs souhaitent qu'une formation de ce genre se tienne en janvier 2009.
Amos Cincir
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=58360&PubDate=2008-06-07
Commentaires:
Ceci n’est pas nouveau. Il faudra bien le reconnaître un jour. Qu’il y ait un de ces quatre matins un palmarès de la créativité qui placerait enfin Haïti parmi les premiers de la classe. Ceci s’explique par un autre axiome qui se répète très souvent et qui s’applique particulièrement fidèle et jalousement en Haïti : « LA NECESSITE EST LA MERE DE L’INVENTION ».
Notre capacité de créer vient de l’instinct de conservation. Aujourd’hui encore les sociologues et les ethnologues pour ne citer que ceux-là dans la longue liste des « logues » seraient étonnés de chercher sans succès à comprendre comment survit un haïtien aujourd’hui.
Notre créativité artistique est une option retrouvée pour vaincre cette fatalité qui nous surplombe et nous noie dans une aberration érigée en état de fait.
Cette créativité agile et à fleur de peau pourrait au besoin nous transcender si un jour elle cessait de répondre à des prérogatives banales des besoins primaires du quotidien.
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Ceci n’est pas nouveau. Il faudra bien le reconnaître un jour. Qu’il y ait un de ces quatre matins un palmarès de la créativité qui placerait enfin Haïti parmi les premiers de la classe. Ceci s’explique par un autre axiome qui se répète très souvent et qui s’applique particulièrement fidèle et jalousement en Haïti : « LA NECESSITE EST LA MERE DE L’INVENTION ».
Notre capacité de créer vient de l’instinct de conservation. Aujourd’hui encore les sociologues et les ethnologues pour ne citer que ceux-là dans la longue liste des « logues » seraient étonnés de chercher sans succès à comprendre comment survit un haïtien aujourd’hui.
Notre créativité artistique est une option retrouvée pour vaincre cette fatalité qui nous surplombe et nous noie dans une aberration érigée en état de fait.
Cette créativité agile et à fleur de peau pourrait au besoin nous transcender si un jour elle cessait de répondre à des prérogatives banales des besoins primaires du quotidien.