Publié le 30 novembre 2010 Hugo de Grandpré, La Presse
(Ottawa) Le gouvernement canadien a lancé un appel au calme vers Haïti, hier, et signalé sa volonté de travailler avec le vainqueur des élections.
«Le gouvernement du Canada va poursuivre sa collaboration avec le gouvernement actuel et son successeur», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, en matinée.
Ottawa a fait cette déclaration quelques heures avant que l'Organisation des États américains n'annonce que, malgré les anomalies signalées depuis dimanche, elle considère l'élection comme valide.
Des actes de violence, des manifestations et des problèmes d'organisation ont été signalés. Ces irrégularités ont même poussé 12 des 18 candidats à réclamer la suspension du processus électoral. Ils ont invoqué l'existence d'une fraude pour favoriser le candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin.
«Malgré le caractère sérieux de ces irrégularités, elles n'ont pas invalidé le processus électoral», a néanmoins dit le chef de la mission d'observation, Colin Granderson.
Le ministre Cannon a quant à lui rappelé l'importance du maintien d'un climat propice à la reconstruction du pays, dévasté par un séisme meurtrier au mois de janvier dernier.
«Il est très important que, cette fois, tout le monde essaie de rester calme et que les acteurs politiques encouragent les gens en ce sens», a-t-il insisté.
Ces commentaires faisaient écho à ceux du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a soutenu qu'«une détérioration dans la situation de sécurité aurait un impact immédiat sur les efforts menés pour contenir l'épidémie de choléra».
Avec l'Agence France-Presse
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201011/30/01-4347622-elections-en-haiti-le-canada-assure-sa-cooperation.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 30 novembre 2010
L'EPREUVE de force
(Port-au-Prince) Le chef de la mission internationale d'observation des élections haïtiennes, Colin Granderson, a un tout petit filet de voix. Quand il a suggéré hier, en conférence de presse, que les Haïtiens auraient dû faire davantage d'efforts pour aller voter, je n'étais pas certaine d'avoir bien compris.
Mais il l'a répété, et là, je me suis pincée: avions-nous vécu, lui et moi, le même événement, dans le même pays, au même moment?
Car dans la campagne électorale que j'ai suivie depuis deux semaines, j'ai vu des gens prêts à faire de gros, gros efforts pour exercer leur droit de vote. Des centaines d'électeurs ont attendu pendant des heures sous un soleil de plomb pour obtenir leur carte électorale.
Et dimanche, ils étaient nombreux à courir d'un bureau de scrutin à l'autre dans l'espoir de trouver enfin celui qui leur était assigné. La pagaille était indescriptible et je trouvais qu'ils avaient bien du mérite.
Mais il est vrai que Colin Granderson ne vit pas tout à fait sur la même planète que moi. Sa planète à lui, c'est la diplomatie. Il a sûrement d'excellentes raisons de minimiser les dérapages qui ont été observés un peu partout au pays le jour du vote. Et de conclure que, malgré d'«importantes irrégularités», il n'y avait pas lieu de remettre en question la validité du processus électoral.
Je comprends cela. Mais moi qui n'aspire à aucune carrière diplomatique, je peux dire librement ce que j'ai entendu, observé et confirmé auprès de quelques personnes bien informées durant mes deux semaines de reportage en Haïti.
Premier constat: je m'attendais à trouver un peuple apathique, trop occupé à survivre pour s'intéresser à des élections. Faux: partout où je suis allée, des camps de déplacés aux chic quartiers de la capitale, j'ai rencontré des gens qui discutaient avec passion de l'avenir de leur pays.
Certains ne juraient que par Mirlande Manigat, d'autres étaient de véritables groupies de Michel Martelly, d'autres enfin préféraient des candidats plus marginaux, pour un tas de bonnes ou de mauvaises raisons. Mais presque tous les gens à qui j'ai pu parler étaient d'accord sur un point: le régime actuel doit céder la place. Le ras-le-bol est généralisé.
Conclusion: la candidature de Jude Célestin, que le président René Préval a choisi comme dauphin, est totalement artificielle, gonflée aux millions de dollars qui lui ont permis de placarder son visage d'un bout à l'autre du pays. D'après ce que j'ai pu entendre à Port-au-Prince, à Cap-Haïtien ou à Jacmel, si Jude Célestin a pu se classer deuxième dans les sondages, c'est parce que ces sondages n'étaient pas faits selon les règles de l'art. Et si jamais il devait remporter le vote, ce serait la meilleure preuve de fraude électorale...
Quatrième constat: il est possible que le chaos de dimanche ait été le fruit d'une désorganisation involontaire. Mais, chose certaine, quand une vingtaine de personnes s'agglutinent en hurlant autour d'un bureau de vote, tous les tours de passe-passe deviennent possibles.
L'autre certitude, c'est que le régime actuel était prêt à tout pour garder le pouvoir. Dans certains bureaux de vote, on a assisté à de véritables festivals de bourrage d'urnes. Mais certains de ces bulletins de vote finiront par être rejetés. Et dans l'ensemble, l'ampleur de la fraude est difficile à évaluer.
D'ailleurs, malgré leur coup d'éclat de dimanche, où ils ont appelé à l'annulation du vote, aucun des deux leaders les plus populaires, Michel Martelly et Mirlande Manigat, ne veut vraiment recommencer à zéro. Chacun espère que, malgré les irrégularités, le dépouillement des votes finira par jouer en sa faveur. Ils se gardent donc toutes les portes ouvertes, au cas où...
Le 7 décembre prochain, le Conseil électoral provisoire doit annoncer les résultats préliminaires du scrutin. Le régime actuel gagnera-t-il son pari en propulsant Jude Célestin jusqu'au deuxième tour de la présidentielle? Si oui, comment la population réagira-t-elle? Sinon, que fera le gouvernement?
Une délicate épreuve de force s'engage en Haïti. D'un côté, un régime menacé qui a la force du pouvoir. De l'autre, des candidats qui peuvent s'appuyer sur la colère populaire. Et entre les deux, une communauté internationale qui ne sait plus sur quel pied danser. Et qui se demande jusqu'où elle peut soutenir un régime détesté sans risquer l'explosion sociale - dont les premiers signes se font déjà sentir dans quelques coins du pays
Mais il l'a répété, et là, je me suis pincée: avions-nous vécu, lui et moi, le même événement, dans le même pays, au même moment?
Car dans la campagne électorale que j'ai suivie depuis deux semaines, j'ai vu des gens prêts à faire de gros, gros efforts pour exercer leur droit de vote. Des centaines d'électeurs ont attendu pendant des heures sous un soleil de plomb pour obtenir leur carte électorale.
Et dimanche, ils étaient nombreux à courir d'un bureau de scrutin à l'autre dans l'espoir de trouver enfin celui qui leur était assigné. La pagaille était indescriptible et je trouvais qu'ils avaient bien du mérite.
Mais il est vrai que Colin Granderson ne vit pas tout à fait sur la même planète que moi. Sa planète à lui, c'est la diplomatie. Il a sûrement d'excellentes raisons de minimiser les dérapages qui ont été observés un peu partout au pays le jour du vote. Et de conclure que, malgré d'«importantes irrégularités», il n'y avait pas lieu de remettre en question la validité du processus électoral.
Je comprends cela. Mais moi qui n'aspire à aucune carrière diplomatique, je peux dire librement ce que j'ai entendu, observé et confirmé auprès de quelques personnes bien informées durant mes deux semaines de reportage en Haïti.
Premier constat: je m'attendais à trouver un peuple apathique, trop occupé à survivre pour s'intéresser à des élections. Faux: partout où je suis allée, des camps de déplacés aux chic quartiers de la capitale, j'ai rencontré des gens qui discutaient avec passion de l'avenir de leur pays.
Certains ne juraient que par Mirlande Manigat, d'autres étaient de véritables groupies de Michel Martelly, d'autres enfin préféraient des candidats plus marginaux, pour un tas de bonnes ou de mauvaises raisons. Mais presque tous les gens à qui j'ai pu parler étaient d'accord sur un point: le régime actuel doit céder la place. Le ras-le-bol est généralisé.
Conclusion: la candidature de Jude Célestin, que le président René Préval a choisi comme dauphin, est totalement artificielle, gonflée aux millions de dollars qui lui ont permis de placarder son visage d'un bout à l'autre du pays. D'après ce que j'ai pu entendre à Port-au-Prince, à Cap-Haïtien ou à Jacmel, si Jude Célestin a pu se classer deuxième dans les sondages, c'est parce que ces sondages n'étaient pas faits selon les règles de l'art. Et si jamais il devait remporter le vote, ce serait la meilleure preuve de fraude électorale...
Quatrième constat: il est possible que le chaos de dimanche ait été le fruit d'une désorganisation involontaire. Mais, chose certaine, quand une vingtaine de personnes s'agglutinent en hurlant autour d'un bureau de vote, tous les tours de passe-passe deviennent possibles.
L'autre certitude, c'est que le régime actuel était prêt à tout pour garder le pouvoir. Dans certains bureaux de vote, on a assisté à de véritables festivals de bourrage d'urnes. Mais certains de ces bulletins de vote finiront par être rejetés. Et dans l'ensemble, l'ampleur de la fraude est difficile à évaluer.
D'ailleurs, malgré leur coup d'éclat de dimanche, où ils ont appelé à l'annulation du vote, aucun des deux leaders les plus populaires, Michel Martelly et Mirlande Manigat, ne veut vraiment recommencer à zéro. Chacun espère que, malgré les irrégularités, le dépouillement des votes finira par jouer en sa faveur. Ils se gardent donc toutes les portes ouvertes, au cas où...
Le 7 décembre prochain, le Conseil électoral provisoire doit annoncer les résultats préliminaires du scrutin. Le régime actuel gagnera-t-il son pari en propulsant Jude Célestin jusqu'au deuxième tour de la présidentielle? Si oui, comment la population réagira-t-elle? Sinon, que fera le gouvernement?
Une délicate épreuve de force s'engage en Haïti. D'un côté, un régime menacé qui a la force du pouvoir. De l'autre, des candidats qui peuvent s'appuyer sur la colère populaire. Et entre les deux, une communauté internationale qui ne sait plus sur quel pied danser. Et qui se demande jusqu'où elle peut soutenir un régime détesté sans risquer l'explosion sociale - dont les premiers signes se font déjà sentir dans quelques coins du pays
Haïti: le conseil électoral a reçu 45% des procès-verbaux des élections
PORT-AU-PRINCE - Le conseil électoral provisoire (CEP) chargé de l'organisation des élections présidentielle et législatives en Haïti avait reçu mardi à la mi-journée 45% des procès-verbaux des bureaux de vote dans son centre de traitement. Mardi à midi, quelque 15.000 des 33.500 procès verbaux attendus avaient été reçus, a indiqué à l'AFP Alain Gauthier, conseiller technique canadien du directeur du centre. Sur ces 15.000 PV, 10.000 ont été traités, soit près de 30% des procès verbaux qui doivent être saisis.
La "plupart" de ces procès-verbaux viennent de la région métropolitaine de Port-au-Prince, a-t-il précisé.
Des cartons remplis d'enveloppes transparentes scellées contenant les procès-verbaux des élections continuaient d'arriver mardi de tout le pays, a constaté l'AFP.
Ces PV sont identifiés par un lecteur optique grâce à un code barre. Il y a ensuite un contrôle visuel pour examiner leur conformité. Ceux qui ne posent pas problème font l'objet d'une saisie informatique validée par deux agents puis d'un ultime contrôle avant de partir aux archives.
Ceux qui posent problème, une minorité, sont envoyés en "quarantaine", a expliqué Alain Gauthier.
"Une bonne partie de ces PV en quarantaine sont jugés irréguliers ou frauduleux", a-t-il dit. Ils sont alors examinés par des avocats. Si une fraude est constatée, tous les votes du candidat à qui la fraude a profité sont annulés dans le bureau de vote où le PV a été dressé.
Le centre de traitement espère avoir reçu tous les procès-verbaux dressés "dans les 24 heures", a dit M. Gauthier. La saisie et la validation de ces PV seront assurées jusqu'au 6 décembre et les résultats seront transmis au CEP le 7 décembre, a-t-il encore précisé.
Quelque 600 personnes travaillent dans ce centre depuis lundi matin.
M. Gauthier a en outre précisé qu'il existait six exemplaires de chaque procès-verbal. Il y a un PV pour le bureau de vote, un pour le bureau des élections communal (BEC), un pour le bureau des élections départemental (BED), un pour le candidat arrivé en tête dans le bureau, un pour le candidat arrivé en seconde position et un pour le CEP.
Interrogé sur les résultats qui commencent à circuler sous le manteau dans Port-au-Prince, M. Gauthier a précisé que le centre de tabulation ne communiquait aucun résultat et se concentrait sur l'aspect technique de sa tâche.
Il peut néanmoins y avoir des "comptages" parallèles plus ou moins précis, compte-tenu de l'existence de six exemplaires de chaque PV, a-t-il dit. "C'est comme ça dans toutes les élections", a-t-il noté.
Les élections ont donné lieu à des incidents qui ont fait plusieurs morts, tandis qu'une majorité des 18 candidats à la présidentielle ont exigé dimanche l'annulation du scrutin qui a finalement été validé dans la grande partie du pays par la CEP.
(©AFP / 30 novembre 2010 22h17)
http://www.romandie.com/ats/news/101130211727.xrbin61u.asp
La "plupart" de ces procès-verbaux viennent de la région métropolitaine de Port-au-Prince, a-t-il précisé.
Des cartons remplis d'enveloppes transparentes scellées contenant les procès-verbaux des élections continuaient d'arriver mardi de tout le pays, a constaté l'AFP.
Ces PV sont identifiés par un lecteur optique grâce à un code barre. Il y a ensuite un contrôle visuel pour examiner leur conformité. Ceux qui ne posent pas problème font l'objet d'une saisie informatique validée par deux agents puis d'un ultime contrôle avant de partir aux archives.
Ceux qui posent problème, une minorité, sont envoyés en "quarantaine", a expliqué Alain Gauthier.
"Une bonne partie de ces PV en quarantaine sont jugés irréguliers ou frauduleux", a-t-il dit. Ils sont alors examinés par des avocats. Si une fraude est constatée, tous les votes du candidat à qui la fraude a profité sont annulés dans le bureau de vote où le PV a été dressé.
Le centre de traitement espère avoir reçu tous les procès-verbaux dressés "dans les 24 heures", a dit M. Gauthier. La saisie et la validation de ces PV seront assurées jusqu'au 6 décembre et les résultats seront transmis au CEP le 7 décembre, a-t-il encore précisé.
Quelque 600 personnes travaillent dans ce centre depuis lundi matin.
M. Gauthier a en outre précisé qu'il existait six exemplaires de chaque procès-verbal. Il y a un PV pour le bureau de vote, un pour le bureau des élections communal (BEC), un pour le bureau des élections départemental (BED), un pour le candidat arrivé en tête dans le bureau, un pour le candidat arrivé en seconde position et un pour le CEP.
Interrogé sur les résultats qui commencent à circuler sous le manteau dans Port-au-Prince, M. Gauthier a précisé que le centre de tabulation ne communiquait aucun résultat et se concentrait sur l'aspect technique de sa tâche.
Il peut néanmoins y avoir des "comptages" parallèles plus ou moins précis, compte-tenu de l'existence de six exemplaires de chaque PV, a-t-il dit. "C'est comme ça dans toutes les élections", a-t-il noté.
Les élections ont donné lieu à des incidents qui ont fait plusieurs morts, tandis qu'une majorité des 18 candidats à la présidentielle ont exigé dimanche l'annulation du scrutin qui a finalement été validé dans la grande partie du pays par la CEP.
(©AFP / 30 novembre 2010 22h17)
http://www.romandie.com/ats/news/101130211727.xrbin61u.asp
Le parti au pouvoir en Haïti admet une possible défaite électorale
Haïti confronté à une crise politique ouverte
Article publié le : mardi 30 novembre 2010 Par RFI
Deux jours après les élections générales, la situation est toujours plus que floue en Haïti. Alors que certains observateurs internationaux valident prudemment le scrutin, et deux favoris à la présidentielle se rallient finalement au processus électoral, d'autres candidats continuent à réclamer l'annulation du vote. L'inquiétude est palpable que ce soit parmi la population haïtienne ou au niveau de la communauté internationale qui a appelé tous les acteurs au calme et au dialogue.
Ces dernières 48 heures ont été riches en rebondissements. Premièrement, 12 candidats à la présidence d'Haïti ont appelé à l'annulation du scrutin, car les élections ont été, selon eux, entachées de nombreuses irrégularités imputées au pouvoir en place au profit du candidat Jude Célestin.
Mais cette « coalition de Karibe », comme la presse haïtienne a appelé cette contestation conjointe des 12 candidats, n'a pas tenu longtemps. Ce lundi 29 novembre 2010, deux membres de ce groupe et non des moindres, car il s'agit de deux favoris du scrutin, à savoir Mirlande Manigat et Michel Martelly, se sont finalement ralliés au processus électoral.
De leur côté, les dix candidats contestataires restants continuent de réclamer l'annulation du vote. Ils ont envoyé une demande officielle en ce sens au Conseil électoral provisoire et annoncent être en mesure de livrer des preuves de fraudes.
Les observateurs internationaux semblent quant à eux aussi divisés que la classe politique haïtienne. L'Organisation des Etats américains juge les élections valides, tout en soulignant, « les irrégularités sérieuses », alors que les observateurs américains du Center for Economic and Policy Research ont appelé la communauté internationale à rejeter cette « farce évidente ».
http://www.rfi.fr/ameriques/20101130-haiti-confronte-une-crise-politique-ouverte
Deux jours après les élections générales, la situation est toujours plus que floue en Haïti. Alors que certains observateurs internationaux valident prudemment le scrutin, et deux favoris à la présidentielle se rallient finalement au processus électoral, d'autres candidats continuent à réclamer l'annulation du vote. L'inquiétude est palpable que ce soit parmi la population haïtienne ou au niveau de la communauté internationale qui a appelé tous les acteurs au calme et au dialogue.
Ces dernières 48 heures ont été riches en rebondissements. Premièrement, 12 candidats à la présidence d'Haïti ont appelé à l'annulation du scrutin, car les élections ont été, selon eux, entachées de nombreuses irrégularités imputées au pouvoir en place au profit du candidat Jude Célestin.
Mais cette « coalition de Karibe », comme la presse haïtienne a appelé cette contestation conjointe des 12 candidats, n'a pas tenu longtemps. Ce lundi 29 novembre 2010, deux membres de ce groupe et non des moindres, car il s'agit de deux favoris du scrutin, à savoir Mirlande Manigat et Michel Martelly, se sont finalement ralliés au processus électoral.
De leur côté, les dix candidats contestataires restants continuent de réclamer l'annulation du vote. Ils ont envoyé une demande officielle en ce sens au Conseil électoral provisoire et annoncent être en mesure de livrer des preuves de fraudes.
Les observateurs internationaux semblent quant à eux aussi divisés que la classe politique haïtienne. L'Organisation des Etats américains juge les élections valides, tout en soulignant, « les irrégularités sérieuses », alors que les observateurs américains du Center for Economic and Policy Research ont appelé la communauté internationale à rejeter cette « farce évidente ».
http://www.rfi.fr/ameriques/20101130-haiti-confronte-une-crise-politique-ouverte
Haïti : "il nous faut du personnel expatrié contre le choléra"
le 30 novembre 2010 à 15h37, mis à jour le 30 novembre 2010 à 16:05 Dossier : Séisme en Haïti
Trois questions à ...- Marc Ferrier, responsable du recrutement de MSF France, explique à TF1 News pourquoi l'ONG lance un appel à candidatures pour rejoindre ses équipes qui luttent contre l'épidémie.
TF1 News : MSF lance un appel aux candidatures en France pour partir vous aider en Haïti contre le choléra. Pourquoi ?
Marc Ferrier : C'est vrai que ce genre d'appel de notre part est assez rare. La raison est simple : l'urgence est considérable. L'épidémie de choléra est partie très vite. Depuis son apparition en octobre, MSF France, qui dispose de cinq gros projets sur l'ensemble du pays et de petites unités en périphérie des villes, a déjà soigné 7.600 patients, donc 2.300 touchés sévèrement. Ces chiffres risquent malheureusement d'augmenter très vite.
Or le personnel haïtien n'est pas assez expérimenté pour lutter contre la maladie puisque la dernière épidémie de choléra remonte à plus de cinq ans. Il nous faut donc renforcer notre personnel expatrié -actuellement 65 personnes- pour former et encadrer notre personnel local -environ 600 personnes-. La situation d'urgence étant très fatigante et l'épidémie s'installant dans la durée, il faut relever régulièrement les expatriés. Nous devons donc "mettre le paquet" sur le recrutement.
TF1 News : Quels types de profils recherchez-vous ?
M.F. : Des médecins ayant au minimum soutenu leur thèse et/ou une licence de remplacement, des infirmiers avec deux ans d'expérience professionnelle, des logisticiens avec deux ans d'expérience professionnelle. Une expérience dans l'humanitaire n'est pas obligatoire. En revanche, l'expérience du traitement du choléra est appréciée, même si une formation est dispensée avant le départ. Dans un premier temps, nous proposions des missions d'un mois. Désormais, ce seront des missions de deux à trois mois. Les premières personnes recrutées (sur les 300 premières candidatures reçues) sont parties en Haïti le week-end dernier.
TF1 News : Vous ne doublez pas cet appel aux recrutements d'un appel aux dons ?
M.F. : Non. En règle générale, à MSF, nous ne lançons pas d'appel aux dons pour un projet spécifique. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'une crise sanitaire comme le choléra qui n'est pas très cher et assez facile à soigner. Nous avons de l'argent pour cette mission. Ce dont nous manquons et ce qu'il nous faut, ce sont vraiment des ressources humaines.
Le site de MSF pour postuler en ligne
le 30 novembre 2010 à 15:37
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2010-11/haiti-nous-avons-besoin-de-personnel-expatrie-contre-le-cholera-6169175.html
Trois questions à ...- Marc Ferrier, responsable du recrutement de MSF France, explique à TF1 News pourquoi l'ONG lance un appel à candidatures pour rejoindre ses équipes qui luttent contre l'épidémie.
TF1 News : MSF lance un appel aux candidatures en France pour partir vous aider en Haïti contre le choléra. Pourquoi ?
Marc Ferrier : C'est vrai que ce genre d'appel de notre part est assez rare. La raison est simple : l'urgence est considérable. L'épidémie de choléra est partie très vite. Depuis son apparition en octobre, MSF France, qui dispose de cinq gros projets sur l'ensemble du pays et de petites unités en périphérie des villes, a déjà soigné 7.600 patients, donc 2.300 touchés sévèrement. Ces chiffres risquent malheureusement d'augmenter très vite.
Or le personnel haïtien n'est pas assez expérimenté pour lutter contre la maladie puisque la dernière épidémie de choléra remonte à plus de cinq ans. Il nous faut donc renforcer notre personnel expatrié -actuellement 65 personnes- pour former et encadrer notre personnel local -environ 600 personnes-. La situation d'urgence étant très fatigante et l'épidémie s'installant dans la durée, il faut relever régulièrement les expatriés. Nous devons donc "mettre le paquet" sur le recrutement.
TF1 News : Quels types de profils recherchez-vous ?
M.F. : Des médecins ayant au minimum soutenu leur thèse et/ou une licence de remplacement, des infirmiers avec deux ans d'expérience professionnelle, des logisticiens avec deux ans d'expérience professionnelle. Une expérience dans l'humanitaire n'est pas obligatoire. En revanche, l'expérience du traitement du choléra est appréciée, même si une formation est dispensée avant le départ. Dans un premier temps, nous proposions des missions d'un mois. Désormais, ce seront des missions de deux à trois mois. Les premières personnes recrutées (sur les 300 premières candidatures reçues) sont parties en Haïti le week-end dernier.
TF1 News : Vous ne doublez pas cet appel aux recrutements d'un appel aux dons ?
M.F. : Non. En règle générale, à MSF, nous ne lançons pas d'appel aux dons pour un projet spécifique. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'une crise sanitaire comme le choléra qui n'est pas très cher et assez facile à soigner. Nous avons de l'argent pour cette mission. Ce dont nous manquons et ce qu'il nous faut, ce sont vraiment des ressources humaines.
Le site de MSF pour postuler en ligne
le 30 novembre 2010 à 15:37
http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2010-11/haiti-nous-avons-besoin-de-personnel-expatrie-contre-le-cholera-6169175.html
J’ai fait un rêve pour Haïti…
30 Novembre 2010 Par Grotius «Les hommes sont responsables de leurs malheurs. Il n’y a pas de catastrophe naturelle chez nous, dans les pays pauvres. Les victimes du séisme en Haïti ne sont pas des morts naturelles. Les victimes du choléra n’ont plus» écrit Joseph Kuria Mutura. Jospeh est un étudiant kenyan. Il vit et travaille à Korogocho, l’un des plus grands bidonvilles du Kenya. De là-bas, Kuria Mutura a écrit aux Haïtiens…
Combien de morts ? Je veux dire quand les médias internationaux feront une addition macabre : le séisme + le choléra = ?… Nul ne le sait aujourd’hui. Les chercheurs sérieux ou les humanitaires habitués à de tels «terrains» pensent que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint et rappellent l’exemple du Zimbabwe, plus de 4000 décès. Le tremblement de terre est arrivé à un moment où le pays n’avait pas encore eu le temps de se remettre des violents ouragans qui en 2008 avaient fait un millier de morts et détruit les habitations d’un million de personnes.
En dépit des apparences, les événements qui ont marqué l’histoire de Haïti depuis sa découverte par Christophe Colomb – remontons aussi loin, n’entrent pas tous dans la catégorie des catastrophes naturelles. Permettez-moi, depuis la «banlieue» de Nairobi ce rappel : Haïti a été le théâtre de plusieurs révolutions et coups d’Etat qui ont paralysé le développement économique du pays et l’ont relégué au rang des pays les plus pauvres de la planète.
A la lecture des sources historiques, le contraste est frappant… Au 16ème siècle, Haïti était une île dont les richesses représentaient plus d’un quart de l’économie française. Au 17ème siècle, les esclaves vainquirent les Français et firent de l’île la première nation qui abolit la traite et l’esclavage. Les Etats-Unis ne tardèrent pas envahir l’île et une nouvelle page de l’histoire débuta.
Ce qui avait commencé en triomphe se termina en malédiction et aujourd’hui Haïti vit les séquelles de décennies de la mauvaise gestion de régimes corrompus. Les systèmes d’éducation et de santé publique sont dégradés et ne suffisent pas à répondre aux besoins d’une population croissante qui de surcroît vit dans des conditions d’insalubrité et de pollution environnementale indescriptibles.
A la lumière de ma propre expérience dans le bidonville de Korogocho, il me paraît évident que dans une telle situation le désespoir prend le dessus et que l’instinct de survie fait oublier tout scrupule. Aujourd’hui je peux lire l’accablement sur les visages des Haïtiens qui ont vu leur nation s’enfoncer dans la destruction en dépit de l’aide internationale. Venir à bout de l’épidémie de choléra est un défi quasi insurmontable parce que les populations à risque vivent dans des camps de toile, que les services sanitaires sont déficients, que l’accès à l’eau potable est très difficile.
Ces préoccupations m’obsèdent mais en même temps je repense à l’hymne national haïtien qui proclame que «Pour le drapeau, pour la patrie mourir est beau ! Notre passé nous crie: Ayez l’âme aguerrie! Mourir est beau pour le drapeau, pour la patrie.» J’approuve la déclaration de l’ex-président américain Clinton pour qui «cette catastrophe est l’occasion de corriger les fautes du passé» et je ne suis pas loin de penser qu’à travers le monde nombreux sont ceux qui sont d’accord avec cet engagement affiché. Cette situation, aussi douloureuse soit-elle, fournit l’occasion à la patrie des esclaves émancipés de prouver au monde que les crises vécues par Haïti ne sont pas le signe d’une malédiction irréversible et que la communauté internationale tout entière se doit de faire le maximum pour reconstruire la démocratie dans ce pays.
Le moment est propice pour que les Haïtiens et les Haïtiennes prennent leur destin en main et avec l’aide de Dieu reconstruisent les infrastructures médicales qui permettront de faire baisser le taux de mortalité infantile en s’assurant que tous les enfants aient accès aux vaccinations et aux soins. Il s’agit de mettre en place un système de sécurité sociale et un réseau national d’infrastructures médicales qui couvre l’ensemble du territoire national et non pas seulement la capitale. Les politiciens seront-ils à la hauteur de ces ambitions ? On peut en douter, malheureusement.
Seule l’éducation permettra que la génération montante adopte les valeurs d’intégrité et de redevabilité qui leur permettront de changer le mode de gestion du pays à l’avenir et ceci dépend en dans une large mesure de l’aide que la communauté internationale accordera à la reconstruction des écoles et des infrastructures éducatives. Il ne faut pas se voiler la face. Le Sénégal, lui, s’est engagé à accueillir 163 étudiants haïtiens pour la durée de leurs études et on ne peut qu’espérer que cette promesse sera tenue jusqu’au bout.
Les pays développés devraient en faire autant en établissant des filières de leurs établissements scolaires et universitaires dans toutes les régions d’Haïti, ce qui de mon point de vue vaut mieux que d’inviter les étudiants haïtiens à se rendre à l’étranger et à quitter – peut-être définitivement, leur pays.
Je crois pouvoir dire à nos frères haïtiens que c’est maintenant le moment qu’ils ont si longtemps attendu. Comme le Pape lui-même l’a dit (permettez à un croyant cette référence) : «Il faut que les choses changent» et seuls les Haïtiens pourront effacer ce que beaucoup estiment être une malédiction. J’ai rêvé une autre Haïti…
Combien de morts ? Je veux dire quand les médias internationaux feront une addition macabre : le séisme + le choléra = ?… Nul ne le sait aujourd’hui. Les chercheurs sérieux ou les humanitaires habitués à de tels «terrains» pensent que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint et rappellent l’exemple du Zimbabwe, plus de 4000 décès. Le tremblement de terre est arrivé à un moment où le pays n’avait pas encore eu le temps de se remettre des violents ouragans qui en 2008 avaient fait un millier de morts et détruit les habitations d’un million de personnes.
En dépit des apparences, les événements qui ont marqué l’histoire de Haïti depuis sa découverte par Christophe Colomb – remontons aussi loin, n’entrent pas tous dans la catégorie des catastrophes naturelles. Permettez-moi, depuis la «banlieue» de Nairobi ce rappel : Haïti a été le théâtre de plusieurs révolutions et coups d’Etat qui ont paralysé le développement économique du pays et l’ont relégué au rang des pays les plus pauvres de la planète.
A la lecture des sources historiques, le contraste est frappant… Au 16ème siècle, Haïti était une île dont les richesses représentaient plus d’un quart de l’économie française. Au 17ème siècle, les esclaves vainquirent les Français et firent de l’île la première nation qui abolit la traite et l’esclavage. Les Etats-Unis ne tardèrent pas envahir l’île et une nouvelle page de l’histoire débuta.
Ce qui avait commencé en triomphe se termina en malédiction et aujourd’hui Haïti vit les séquelles de décennies de la mauvaise gestion de régimes corrompus. Les systèmes d’éducation et de santé publique sont dégradés et ne suffisent pas à répondre aux besoins d’une population croissante qui de surcroît vit dans des conditions d’insalubrité et de pollution environnementale indescriptibles.
A la lumière de ma propre expérience dans le bidonville de Korogocho, il me paraît évident que dans une telle situation le désespoir prend le dessus et que l’instinct de survie fait oublier tout scrupule. Aujourd’hui je peux lire l’accablement sur les visages des Haïtiens qui ont vu leur nation s’enfoncer dans la destruction en dépit de l’aide internationale. Venir à bout de l’épidémie de choléra est un défi quasi insurmontable parce que les populations à risque vivent dans des camps de toile, que les services sanitaires sont déficients, que l’accès à l’eau potable est très difficile.
Ces préoccupations m’obsèdent mais en même temps je repense à l’hymne national haïtien qui proclame que «Pour le drapeau, pour la patrie mourir est beau ! Notre passé nous crie: Ayez l’âme aguerrie! Mourir est beau pour le drapeau, pour la patrie.» J’approuve la déclaration de l’ex-président américain Clinton pour qui «cette catastrophe est l’occasion de corriger les fautes du passé» et je ne suis pas loin de penser qu’à travers le monde nombreux sont ceux qui sont d’accord avec cet engagement affiché. Cette situation, aussi douloureuse soit-elle, fournit l’occasion à la patrie des esclaves émancipés de prouver au monde que les crises vécues par Haïti ne sont pas le signe d’une malédiction irréversible et que la communauté internationale tout entière se doit de faire le maximum pour reconstruire la démocratie dans ce pays.
Le moment est propice pour que les Haïtiens et les Haïtiennes prennent leur destin en main et avec l’aide de Dieu reconstruisent les infrastructures médicales qui permettront de faire baisser le taux de mortalité infantile en s’assurant que tous les enfants aient accès aux vaccinations et aux soins. Il s’agit de mettre en place un système de sécurité sociale et un réseau national d’infrastructures médicales qui couvre l’ensemble du territoire national et non pas seulement la capitale. Les politiciens seront-ils à la hauteur de ces ambitions ? On peut en douter, malheureusement.
Seule l’éducation permettra que la génération montante adopte les valeurs d’intégrité et de redevabilité qui leur permettront de changer le mode de gestion du pays à l’avenir et ceci dépend en dans une large mesure de l’aide que la communauté internationale accordera à la reconstruction des écoles et des infrastructures éducatives. Il ne faut pas se voiler la face. Le Sénégal, lui, s’est engagé à accueillir 163 étudiants haïtiens pour la durée de leurs études et on ne peut qu’espérer que cette promesse sera tenue jusqu’au bout.
Les pays développés devraient en faire autant en établissant des filières de leurs établissements scolaires et universitaires dans toutes les régions d’Haïti, ce qui de mon point de vue vaut mieux que d’inviter les étudiants haïtiens à se rendre à l’étranger et à quitter – peut-être définitivement, leur pays.
Je crois pouvoir dire à nos frères haïtiens que c’est maintenant le moment qu’ils ont si longtemps attendu. Comme le Pape lui-même l’a dit (permettez à un croyant cette référence) : «Il faut que les choses changent» et seuls les Haïtiens pourront effacer ce que beaucoup estiment être une malédiction. J’ai rêvé une autre Haïti…
Martelly y Manigat ganan las elecciones de Haití según datos de la ONU
Jacobo G. García (enviado especial)
Puerto Príncipe
La calle y los despachos de Haití siguen siendo un hervidero de negociaciones al máximo nivel tras la denuncia de 15 de los 18 candidatos de "fraude masivo" en las elecciones del domingo. Sin embargo, y después de que la misión de observación de la OEA avalara la votación, los primeros datos o 'quick pools' que manejan confidencialmente tanto la ONU como los propios candidatos, señalan que el cantante Michel Martelly habría ganado las elecciones.
Según confirmaron a ELMUNDO.es fuentes diplomáticas y de la oficina del propio Martelly, los resultados que tienen en su poder la comunidad internacional, señalan que el popular cantante de Kompa ganó en ciudades como Puerto Príncipe (dónde se concentra el 40% del voto), Cabo Haitiano y Los Cayos. En segunda posición se situaría otra candidata opositora, la conservadora Mirlande Manigat.
Porcentajes
Segun los datos preliminares de cuatro departamentos y a los que tuvo acceso este periódico indican que Martelly logró el 39% de los votos, Manigat el 31% y el candidato oficialista Jude Celestin el 12%. Segun estos números habría una segunda vuelta el 16 de enero.
Después de conocer, de forma privada, estos datos el propio Martelly, que el domingo fue el primero en dar un puñetazo en la mesa, reculó y dio marcha atrás a su postura radical de "romper las elecciones". En la rueda de prensa ofrecida este lunes 'Sweet Micky', como es conocido, se mostró como un 'hombre de Estado' dispuesto a aceptar los resultados electorales e insistió en que "debe respetarse la voluntad de la gente".
A diferencia del día anterior Martelly dijo que está dispuesto a aceptar la decisión de la Comisión Electoral, si decide no suspender las elecciones. Este organismo había anunciado horas que las elecciones habían sido un "éxito" y que el recuento seguía adelante después de comprobar que el "fraude masivo", enunciado por la gran mayoría de candidatos, fue en realidad un problema puntual localizado sólo en 55 de las 1.500 mesas electorales. "No firmé el documento que solicita la anulación de las elecciones", dijo el candidato presidencial para explicar su nueva postura.
Negociación con la ONU
Este cambio radical respondía a que el cantante 'antisistema' negociaba con la ONU que su delegación en Haití (Minustah) ofreciera, a pesar de que la ley lo impide, un primer resultado que llevara algo de calma a la calle. Durante todo el día la obsesión de los cascos azules desplegados en Haití fue pedir "responsabilidad al popular cantante" para evitar disturbios. Porque Martelly gana no sólo en las urnas si no en la calle.
Los datos que pudo conocer este periódico coinciden con los rastreos que, a pie de urna, realizaron también el día de votación medios haitianos como radio Signal con gente distribuída en gran parte de los colegios del país.
Miedo a la calle
El miedo de la comunidad internacional sigue siendo que la alegre y multitudinaria caravana rosa que del domingo recorrió de forma espontánea las calles de Puerto Príncipe en señal de protesta se transformara en un incontrolable movimiento que se lanzara contra todo y contra todos. Sobretodo contra el actual Gobierno y su candidato, Jude Celestin, al que acusan de orquestar el fraude.
De hecho mientras candidatos, ONU y consejo electoral negociaban en la sombra, Martelly amenazaba con movilizar a sus huestes al grito de: "¡Nou bouke, nou bouke!" (¡estamos cansados!) y "arresten a Preval" tal y como ocurrió nada más cerrar los colegios.
Puerto Príncipe, donde Martelly es capaz de controlar a su gente, seguía tranquila este lunes. No así otras poblaciones de Haití como Saint-Marc y Gonaives donde se levantaron barricadas y lo manifestantes arremetieron incluso contra los cascos azules que tuvo que disuadir a la población con disparos al aire. En Puerto Príncipe los incidentes fueron puntuales y cientos de jóvenes intentaron tomar el derruido Palacio Presidencia para exigir la renuncia del gobierno.
http://www.elmundo.es/america/2010/11/30/noticias/1291084403.html
Puerto Príncipe
La calle y los despachos de Haití siguen siendo un hervidero de negociaciones al máximo nivel tras la denuncia de 15 de los 18 candidatos de "fraude masivo" en las elecciones del domingo. Sin embargo, y después de que la misión de observación de la OEA avalara la votación, los primeros datos o 'quick pools' que manejan confidencialmente tanto la ONU como los propios candidatos, señalan que el cantante Michel Martelly habría ganado las elecciones.
Según confirmaron a ELMUNDO.es fuentes diplomáticas y de la oficina del propio Martelly, los resultados que tienen en su poder la comunidad internacional, señalan que el popular cantante de Kompa ganó en ciudades como Puerto Príncipe (dónde se concentra el 40% del voto), Cabo Haitiano y Los Cayos. En segunda posición se situaría otra candidata opositora, la conservadora Mirlande Manigat.
Porcentajes
Segun los datos preliminares de cuatro departamentos y a los que tuvo acceso este periódico indican que Martelly logró el 39% de los votos, Manigat el 31% y el candidato oficialista Jude Celestin el 12%. Segun estos números habría una segunda vuelta el 16 de enero.
Después de conocer, de forma privada, estos datos el propio Martelly, que el domingo fue el primero en dar un puñetazo en la mesa, reculó y dio marcha atrás a su postura radical de "romper las elecciones". En la rueda de prensa ofrecida este lunes 'Sweet Micky', como es conocido, se mostró como un 'hombre de Estado' dispuesto a aceptar los resultados electorales e insistió en que "debe respetarse la voluntad de la gente".
A diferencia del día anterior Martelly dijo que está dispuesto a aceptar la decisión de la Comisión Electoral, si decide no suspender las elecciones. Este organismo había anunciado horas que las elecciones habían sido un "éxito" y que el recuento seguía adelante después de comprobar que el "fraude masivo", enunciado por la gran mayoría de candidatos, fue en realidad un problema puntual localizado sólo en 55 de las 1.500 mesas electorales. "No firmé el documento que solicita la anulación de las elecciones", dijo el candidato presidencial para explicar su nueva postura.
Negociación con la ONU
Este cambio radical respondía a que el cantante 'antisistema' negociaba con la ONU que su delegación en Haití (Minustah) ofreciera, a pesar de que la ley lo impide, un primer resultado que llevara algo de calma a la calle. Durante todo el día la obsesión de los cascos azules desplegados en Haití fue pedir "responsabilidad al popular cantante" para evitar disturbios. Porque Martelly gana no sólo en las urnas si no en la calle.
Los datos que pudo conocer este periódico coinciden con los rastreos que, a pie de urna, realizaron también el día de votación medios haitianos como radio Signal con gente distribuída en gran parte de los colegios del país.
Miedo a la calle
El miedo de la comunidad internacional sigue siendo que la alegre y multitudinaria caravana rosa que del domingo recorrió de forma espontánea las calles de Puerto Príncipe en señal de protesta se transformara en un incontrolable movimiento que se lanzara contra todo y contra todos. Sobretodo contra el actual Gobierno y su candidato, Jude Celestin, al que acusan de orquestar el fraude.
De hecho mientras candidatos, ONU y consejo electoral negociaban en la sombra, Martelly amenazaba con movilizar a sus huestes al grito de: "¡Nou bouke, nou bouke!" (¡estamos cansados!) y "arresten a Preval" tal y como ocurrió nada más cerrar los colegios.
Puerto Príncipe, donde Martelly es capaz de controlar a su gente, seguía tranquila este lunes. No así otras poblaciones de Haití como Saint-Marc y Gonaives donde se levantaron barricadas y lo manifestantes arremetieron incluso contra los cascos azules que tuvo que disuadir a la población con disparos al aire. En Puerto Príncipe los incidentes fueron puntuales y cientos de jóvenes intentaron tomar el derruido Palacio Presidencia para exigir la renuncia del gobierno.
http://www.elmundo.es/america/2010/11/30/noticias/1291084403.html
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