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vendredi 29 février 2008

Vers le contrôle de la pollution marine dans la baie de Port-au-Prince

Une étude sur la pollution marine par la sédimentation, commencée le 25 février, se poursuivra jusqu’au 6 mars dans la baie de Port-au-Prince. Elle aidera à déterminer le niveau de pollution de la mer au cours des cent dernières années et l’état des différents écosystèmes y relatifs. Àl’initiative du ministère de l’Environnement (MDE), une équipe formée du Service maritime et de Navigation d’Haïti (Semanah), de la faculté des Sciences (FDS) et du laboratoire Tamarinier réalise une étude sur la pollution marine par la sédimentation dans la baie de Port-auPrince du 25 février au 6 mars 2008. Cette étude, conduite par l’expert cubain Misael Diaz Asencio, s’inscrit dans le cadre d’un projet régional de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) auquel participent quatorze pays de la Caraïbe. L’objectif de la visite de M. Asencio en Haïti est « l’application des techniques nucléaires dans la gestion intégrée des zones côtières de la région. Ceci permettra d’étudier le niveau de la pollution de la mer au cours des cent dernières années et l’état des différents écosystèmes y relatifs », a-t-on appris. Cette étude aidera également à une meilleure compréhension de la pollution marine par la sédimentation. Elle permettra d’avoir une équipe préparée pour étudier l’évolution de la pollution marine dans les différentes baies du pays.« Une des raisons de ma visite en Haïti est de recueillir des données sur la pollution marine dans la baie de Port-au-Prince, de les évaluer, de partager cette expérience et de monter une équipe nationale capable de travailler à la vigilance en vue d’une gestion rationnelle et intégrée, et, bien sûr, d’un meilleur contrôle de la pollution marine du pays. Outre la baie de la capitale, d’autres sites comme les baies des Gonaïves, du Cap-Haitien, des Cayes et de Fort Liberté feront l’objet d’études de sédimentation marine », affirme M. Asencio, arrivé en Haïti le samedi 23 février 2008. Le biologiste Asencio accompagne l’équipe nationale dans la réalisation de la campagne océanographique dans la baie de la capitale.En Haïti, aucune étude du niveau de la pollution marine n’a été encore réalisée, précise l’expert en environnement, Lucienna Exil. L’étude en cours, par l’application des techniques nucléaires, entend évaluer, recueillir des informations sur la quantité et la répartition des sédiments qui polluent la baie.La dégradation des différents bassins hydrographiques, le déboisement, la mauvaise pratique agricole, l’exploitation des carrières et la mauvaise gestion des déchets et du milieu marin et côtier ont des conséquences néfastes sur la vie des différents écosystèmes marins et côtiers et diminuent les potentialités économiques, touristiques et infrastructurelles du pays, ajoute Lucienna Exil.À rappeler que dans les projets de coopération avec l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), l’agence finance les missions d’experts et les équipements nécessaires. L’État haïtien, à travers le ministère de l’Environnement, a assuré la contrepartie nationale dans l’exécution de ce projet.Source : Panos Caraïbevendredi 29 février 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=11564

Sacrifice de mille coqs pour cause de l’influenza aviaire

SANTIAGO. Les autorités de la section élevage du secrétariat de l'agriculture, ont sacrifié mille coqs, après avoir détecté un foyer de grippe aviaire, dans une ferme de la Communauté la Delgada de la commune de Villa González.
Le sacrifice des coqs s'est produit après que le virus ait été détecté mardi dernier sur des tests réalisés sur deux d’entre eux.
Le propriétaire non identifié des oiseaux, a qualifié « d’abus » la mesure des autorités du département de l’agriculture, et a ajouté qu'avec cette action des dizaines de personnes seront au chômage.
Pour sacrifier les coqs, les techniciens du département de l’agriculture ont été accompagnés de plusieurs militaires.
« Il est normal de sacrifier les deux coqs atteint de l'influence aviaire mais pas les milles », a affirmé le propriétaire des oiseaux abattus.
Rencontre. D'autre part, les producteurs avicoles de la région Nord ont montré une préoccupation devant les problèmes que présente le secteur, qui ont réitéré les pertes millionnaires et la faillite à des petits et moyens producteurs.
Le président de l'Association des éleveurs de Poulets du Nord (ASOPOLLON), José López, a déclaré que le secteur avicole national doit s’unir pour continuer à combattre et éviter que les producteurs disparaissent, tandis qu'il a appelé à réduire la production.
Il a dit que comme producteurs, l'idéal est de baisser la production jusqu'à l’ouverture de nouveaux marchés.
http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=143617

Suspicion de décès par grippe aviaire de 53 poulets en quartier Cienfuegos en Santiago

Santiago, 28 février 2008. - Le décès surprenant 53 poulets et poules de l’élevage d’un particulier dans le quartier Jose Manuel du secteur de Cienfuegos en Santiago, crée la suspicion et expectatives qu’il pourrait s’agir de décès causés par la grippe aviaire. Les oiseaux appartenaient à Angel Méndez, qui a déclaré que ces derniers sont morts de manière soudaine dans la cour de leur résidence du quartier indiqué.
Méndez n'a pas spécifié les symptômes qu'il a détectés parmi les poussins et les poules, mais a dit qu’il s’agissait de 53 animaux qu’il élevait sur la cour de son domicile. Ces cas, ont commencé à créer le soupçon de que ces derniers pourraient avoir succombé suite aux effets de la grippe aviaire.
A Santiago, c'est le premier cas connu, concernant le décès de poussins et poules qui périssent en manière suspecte. Cette situation a produit de la panique entre les voisins de Méndez, qui exigent des autorités de faire des recherches sur la mort des oiseaux.
Malgré l'incertitude créé par ce fait, aucune autorité gouvernementale créditée dans la ville Santiago de los Caballeros, a manifesté la préoccupation de faire des investigations.
Autor: MARCELO PERALTA

http://elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=92665

Alexis passe l'examen

En compagnie des membres de son cabinet ministériel, le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis a répondu, aujourd'hui, aux questions des députés. A l'issue de la séance d'interpellation très mouvementée, le vote s'est soldé par 63 députés pour le maintien d'Alexis comme Premier ministre, 8 députés contre et 13 abstentions.

L'argumentaire, soigneusement préparé par les députés interpellateurs, a été lu avec aisance par le député Isidor Mercier, portant, entre autres, sur des dossiers relatifs à la vie chère, à l'insécurité, au chômage, à l'administration publique, à l'agriculture, aux infrastructures routières et à l'organisation des prochaines élections.

Passion, émotion et manifestations ont ponctué la séance d'interpellation.

Aux abords du Palais législatif, un imposant dispositif de sécurité a été déployé. Seuls les individus et les véhicules autorisés pouvaient circuler dans l'aire du Parlement.

Toutes les artères donnant accès au bâtiment ont été occupées par des unités de la PNH et de la MINUSTAH. Même les manifestants pro-Alexis ont été tenus à l'écart. Plusieurs centaines de manifestants avaient monté leur tente sur la Place des Nations unies.
Pancartes en mains et sur fond de musique, ils chantaient et scandaient des slogans favorables au Premier ministre Alexis. « Alexis pou tout tan, Alexis pèp la avè w, se pa Alexis ki la koz grangou... », lit-on sur les pancartes.
« Coordination régionale pour l'avancement, KTEL Lespwa #1, Université publique de l'Artibonite aux Gonaïves, Groupement des femmes en action pour le développement, MO-10, MDVDS », sont quelques-unes des organisations qui ont manifesté en faveur de Jacques-Edouard Alexis. « Le gouvernement est sur la bonne voie, a lancé Nikanord Myrtho de MO-10. Je suis ici pour le soutenir. »
Même son de cloche du côté de Cadet B. Gerland du Groupement des femmes en action pour le développement : « Nous sommes là depuis lundi. Les parlementaires doivent permettre au gouvernement de faire son travail.
Ils doivent l'accompagner pour relancer la production nationale et faire baisser le coût de la vie. »Les manifestants, outre le maintien du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, ont aussi exigé le retour de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, en exil depuis le 29 février 2004.
Pour célébrer cette date, ils comptent manifester dans les rues de Port-au-Prince le vendredi 29 février. Depuis plusieurs jours, des informations publiées dans la presse laissaient croire que des activistes avaient été payés pour manifester devant le Parlement, ce jeudi, en faveur du chef du gouvernement.
Des informations pourtant démenties par des manifestants qui se dispersaient au fur et à mesure.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54846&PubDate=2008-02-28

Le gouvernement sort renforcé de la séance d’interpellation

Les députés ont renouvelé leur confiance au premier ministre Jacques Edouard Alexis à l’issue de la séance d’interpellation du jeudi 28 février.
63 députés ont rejeté la motion de censure présentée par les députés interpellateurs, au terme de plus de 9 heures de débat.Le premier ministre a la fin de la séance a remercié les députés qui ont exprimé leur confiance au gouvernement. " Nous ne prenons pas ce vote comme un cheque en blanc ", a déclaré M. Alexis admettant que des difficultés causent des retards dans l’action du gouvernement.
Jacques Edouard Alexis promet d’œuvrer afin d’améliorer l’efficacité du gouvernement afin qu’il puisse répondre aux attentes des élus et du peuple. Il a également invité les députés a rejoindre les sénateurs dans le cadre des consultations sur les stratégies pour faire face à la cherté de la vie.
La séance a été courtée grâce à une tactique utilisée par le député Steven Benoît (Lespwa) contraignant le président de la chambre basse à passer directement au vote.
Le député Benoît, supporté par 25 de ses collègues, a surpris les députés interpellateurs en soumettant au bureau sa proposition qui visait à mettre fin au débat.Des échanges houleux ont eu lieu pendant une vingtaine de minutes avant que l’assemblée par 61 voix pour appuie la proposition de Steven Benoît. Le député Fritz Gerald Bourjolly aura beau essayer d’obtenir une suspension de séance réclamant une enquête sur un cas de corruption à l’usine de Darbonne.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13530

Pour l'éducation : Préval en action

Avec pour objectif de produire des propositions qui permettront d'améliorer le niveau de l'éducation en Haïti, le président Préval a lancé, mercredi, le «Groupe de travail sur l'éducation et la formation» au Palais national. Ce groupe est composé de 20 personnalités de la vie politique, économique, religieuse et intellectuelle du pays.
Avant même d'arriver à son objectif qu'est d'investir le groupe de travail sur l'éducation et la formation, le Chef de l'Etat a rappelé à l'assistance le contexte de stabilité fragile dans lequel se trouve le pays. Comme pour montrer l'importance de l'éducation dans le développement d'un pays, M. Préval a critiqué ce qu'il appelle la dictature de 1957, période au cours de laquelle des milliers de techniciens et d'intellectuels haïtiens avaient laissé le pays pour fuir les persécutions de toutes sortes, a- t- il dit. De l'avis de M. Préval, de 1957 à 1986, 29 ans de dictature, et de 1986 à 2007, 21 ans d'instabilité politique, ce qui, selon lui, résulte à 50 années perdues.

Il n'y a pas de compétence dans la dictature ni dans l'instabilité politique. « Il n'y a pas de développement sans compétence », a martelé le président Préval.
Selon le chef de l'Etat, l'éducation est l'affaire de tout le monde. Il a promis tout le soutien du gouvernement au Groupe. Il a aussi promis de laisser travailler ce dernier en toute indépendance. D'après lui, cette indépendance est la garantie de la réussite de l'équipe qu'il a lui-même choisie. Le Groupe aura à son tour à former d'autres structures pour faciliter le travail. Le Président a demandé au groupe de travailler aussi sur le Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté.Selon le président du Sénat, Kelly Bastien, le Parlement est prêt à apporter tout son soutien au Groupe pour lui faciliter la tâche. Dans le but d'améliorer le système éducatif, le parlementaire propose la formule d'accréditation temporaire pour les écoles, en ce sens que la licence de fonctionnement pour les écoles devra se limiter dans le temps et sera renouvellée suivant la performance de l'établissement.
Le «Groupe de travail sur l'éducation et la formation» est composé de 20 membres sous la direction de Jacky Lumarque comme coordonnateur général, assisté d'un comité exécutif formé de Michelle Pierre Louis, Daniel Henrys, Charles Manigat, Norbert Stin-Fil. Leur mandat est de 12 mois. La présidence promet de leur donner toute l'assistance nécessaire pour mener à bien leur mission. Il faut souligner que le panel était composé du président de la République René Préval, du Premier ministre Jacques Edouard Alexis, du ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, du président du Sénat Kelly Bastien et du coordonnateur du Groupe de travail sur l'éducation et la formation. Le protocole a omis d'appeler M. Jacques Edouard Alexis qui, à l'instar des autres personnalités, devrait prendre la parole en la circonstance.
Les membres du Groupe de travail sur l'éducation et la formationPatrick Attié, Victor Benoit, Carl Brown, Rony Desroches, Mgr Pierre André Dumas, Mgr Jean Zaché Duracin, Professeur Wesner Emmanuel, Cary Hector, Dr Daniel Hanris, Marise Jean Jacques, Jean Joseph Gelerme Laguerre, Michel-Philipe Lerebours, Marie Marthe Franck Paul, Kesner Pharel, Michèle Pierre Louis, Norbert Stin-Fil, Jean Vernet Henri, Jacky Lumarque, Charles Manigat, Michel Saint-Louis.

Robenson Geffrard
robby8104@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54777&PubDate=2008-02-29

Redécouvrir l'île d'Haïti

La 3e édition de la foire biennale et binationale ecotouristique et de production haïtiano-dominicaine aura lieu cette année à Belladère, dans le département du Centre. En une quinzaine de jours, cette ville fondée par le président Dumarsais Estimé invite toute l'île d'Haïti à se (re) découvrir à travers son histoire, sa musique, sa culture, sa production, sa gastronomie, ses sports et loisirs..
.Du 1er au 16 mars 2008, la commune de Belladère, (Lascahobas) sera le théâtre de la 3ème Foire Binationale Ecotouristique et de Production entre les deux pays se partageant l'île d'Haïti, et la province Comendador, (Elías Piña, République Dominicaine) est retenue comme site secondaire de cet évènement. Cette initiative de la Fondation pour le Développement du Tourisme alternatif en Haïti (FONDTAH), de concert avec la Fondacion Ciensa y Arte (RD) et Sant Pon Ayiti vise à rapprocher les deux peuples des deux côtés de la Frontière.

De manière spécifique, cette troisième édition a pour objectifs :1- d´encourager, dans les régions participantes, la mise en valeur des ressources naturelles, productives et culturelles ; 2- d´y créer un climat favorable à la mise en marche de projets et de petites entreprises ; 3- d´accroître les rapports de solidarité entre les peuples haïtien et dominicain.
Un menu copieux et varié attend les participants à cette foire au cours de laquelle plusieurs exposants haïtiens étaleront leurs produits et services et présenteront les dernières avancées technologiques enregistrées dans plusieurs domaines à travers des conférences et des simulations. « Expositions, programmes scientifiques, présentations artistiques et culturelles, sports et excursions des deux côtés de l'île », font partie du programme de cette foire, étalé sur une quinzaine de jours.

Les présidents haïtien et dominicain, respectivement l'Agr. René Préval et le Dr Leonel Fernandez Reyna, le Premier ministre Jacques Edouard Alexis, les ministres haïtien et dominicain de l'Environnement, le sénateur du Centre Edmonde Supplice Bauzile, présidente d'Honneur de la Foire Binationale, prendront part à la cérémonie inaugurale prévue pour ce samedi. « Des espaces d'accueil ont été aménagés pour recevoir les participants qui voudraient faire de cet évènement un moment d'excursion, d'évasion, d'apprentissage ou de divertissement », a confié au journal l'un des organisateurs.
« La foire binationale écotouristique et de production est un processus de sensibilisation, d'éducation, de promotion et d'organisation des communautés dominicaines et haïtiennes qui se déroule, tant au cours de ses rencontres préparatoires que pendant sa célébration, autour de la possibilité d'envisager l'écotourisme comme option de développement, d'apprentissage d'instruments essentiels de développement régional et d'étude de la situation économique, sociale et culturelle de la région, afin d'identifier les obstacles au développement et les potentiels et de dégager des projets et plans d´action » lit-on dans une note de presse émanant du comité organisateur.« Haïtiens et Dominicains seront, par ailleurs, amenés à se connaître davantage, à travailler ensemble, à faire le bilan de leurs rapports actuels et potentiels de façon à entreprendre des projets communs », poursuit la note.

Des thèmes comme « Rapports entre les Etats et peuples dominicain et haïtien », « Protection de l'Environnement et Ecotourisme dans le cadre d'un Développement durable et intégral (instruments de développement régional et installation d'entreprises écotouristiques) », « Etude de la réalité environnementale, socio- économique et culturelle de l'Arrondissement de Lascahobas, de la province de Elias Piña et autres Provinces frontalières » sont autant de sujets qui seront abordés au cours des conférences, tables rondes et débats prévues pendant toute la durée de cette activité.
Les femmes ne seront pas en reste au cours de cette foire binationale écotouristique et de production. « La femme dans la protection de l'environnement et des rapports hatïano-dominicains », est le thème retenu pour le 8 mars, journée internationale de la femme. Le ministre à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, Mme Marie Laurence Jocelyn Lassègue, et d'autres personnalités haïtiennes et dominicaines interviendront au cours de cette journée.
« La Foire binationale écotouristique et de production haïtiano-dominicaine» est un évènement biennal. La première édition a eu lieu en 2004 et le quartier de Fonds Parisien dans la commune de Ganthier a été retenu comme site principal. A la deuxième édition, la province de Dajabon, en RD, était la ville principale de l'événement et Ouanaminthe, ville secondaire.
La quatrième édition aura pour siège principal la province de « Pédernales » (en RD) et la commune d'« Anse à Pitre », dans le Sud-Est, est retenue comme site secondaire. Il s'agit d'un évènement qui gagne en intensité de plus en plus et qui mérite d'être valorisé et encadré si l'on veut effectivement rapprocher les deux peuples se partageant l'Ile Quisqueya.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54862&PubDate=2008-02-29

Ti Malice ouvert aux quatre coins

Comme l'abeille qui butine et enrichit la ruche, le conseil de coordination du Centre Ti Malice sillonne tout le territoire national afin de vulgariser la méthode de lecture et d'écriture « Ti Malice au pays des lettres ». Cette équipe d'enseignants a ouvert à ce sujet un Centre de formation du même nom à Port-au-Prince en septembre 2007.
Cinq mois après l'ouverture du Centre de formation Ti Malice, des enseignants évoluant dans les villes de province s'ouvrent pratiquement à la méthode de lecture et d'écriture « Ti Malice au pays des lettres » qui consiste à associer un geste à chaque son.

Élaborée en 1965 par l'institutrice Jacqueline Turian Cardozo, cette méthode synthétique et phonétique est appréciée et utilisée jusqu'à présent dans les écoles haïtiennes, ont indiqué Raphaelle Cardozo Baker et Ursule Chéry, coordonnatrices générale et adjointe du Centre Ti Malice, sis à la première impasse Lavaud, au local de l'Ecole Jacqueline Turian Cardozo.
« Étendre la méthode "Ti Malice au pays des lettres" à travers tout le territoire national par la formation des instituteurs », telle est, entre autres, la grande ambition du conseil de coordination qui dit vouloir aider à l'amélioration du système éducatif haïtien.
« Après avoir réalisé des tournées dans le Nord et dans le Sud et grâce aux conseils de différents directeurs d'école, nous avons compris la nécessité de fonder ce Centre de formation, ont expliqué les responsables. Ce programme vise à former les enseignants du préscolaire et de l'école fondamentale afin qu'ils puissent mieux aider leurs élèves à apprendre, à lire et à écrire facilement par la méthode Ti Malice. »S'inspirant de la vieille méthode de Grosselin, Ti Malice a été conçue pour les enfants de plus de quatre ans. « Nous sommes contre l'apprentissage de lecture avant cinq ans », a déclaré Mme Cardozo Baker précisant que cette méthode permet aux élèves d'apprendre à lire et à écrire en s'amusant.
« Dans la méthode Ti Malice, le tracé de la lettre est un dessin simplifié, le b par exemple représente la jambe du footballer et son ballon; le d représente le dos du dindon et son cou mince et long, avait écrit Mme Turian Cardozo avant sa mort. On explique à l'enfant que lorsqu'on est pressé et qu'on n'a pas le temps de dessiner le personnage en entier, on dessine seulement ses traits les plus caractéristiques : le gros ventre et le bras de Monsieur o, le grand t si grand, si maigre avec son chapeau. »

Des séminaires pour atteindre l'objectif

Pour continuer à véhiculer ce principe, des séminaires de formation ont été organisés gratuitement dans plusieurs villes du pays. L'équipe du Centre Ti Malice, satisfaite du succès obtenu, a décidé d'organiser ces mêmes séminaires à travers tout le territoire national afin de toucher un maximum d'enseignants.
Les instituteurs de Jacmel, Miragoâne, Belladère, Jérémie, Port-de-Paix et l'Ile de La Gonâve seront les prochains bénéficiaires de ce programme de formation. « Il n'est pas normal de rester uniquement à Port-au-Prince alors qu'il y a beaucoup de besoins dans nos villes de province », a martelé Mme Cardozo Baker.
D'autres perspectives
Les responsables envisagent de fonder un centre d'apprentissage Ti Malice au bénéfice des enfants non scolarisés âgés de plus de cinq ans. Une façon pour nous de leur apprendre à lire et à écrire et de contribuer, disent-ils, au programme d'alphabétisation lancé par l'État haïtien. A en croire les coordonnatrices, ces enfants défavorisés pourront bénéficier aussi d'un plat chaud régulièrement. « Tout ceci est possible, a dit l'institutrice Ursule Chéry. Il suffit de trouver le support des sponsors. »

L'équipe du Centre Ti Malice est en train de préparer la nouvelle édition de Ti Malis Kreyòl et du cahier d'écriture qui seront disponibles en septembre 2008. Un site Internet (www.timalice.net), un kit scolaire comprenant un CD de chansons, le Bravo Ti Malice #1 et un guide pour parents et professeurs, un centre d'appels gratuits, tels sont les derniers projets conçus par ce groupe d'enseignants afin de remettre Ti Malice à la page. « Contrairement à d'autres Haïtiens, nous avons fait le choix de rester dans le pays afin d'apporter notre aide à ceux qui en ont besoin », a affirmé Raphaelle Cardozo Baker avant de rappeler cette phrase de sa mère Jacqueline Turian Cardozo : « Là où l'on est planté, il faut savoir fleurir. »
victorjeanjunior@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54761&PubDate=2008-02-29