P-au-P, 18 juin 2010 [AlterPresse] --- La mobilisation enclenchée par l’opposition cache la véritable lutte populaire, selon une déclaration émise cette semaine par Inisyativ Pati Kan Pèp La (Initiative du Parti du Camp du Peuple) une structure politique issue des secteurs populaires. Dans une interview accordée à AlterPresse, Marc Arthur Fils Aimé, coordonateur provisoire de l’Inisyativ, reconnait que « certaines revendications sont justes » mais reproche au mouvement de mobilisation de ne pas chercher « à questionner la nature du système actuel ».
Depuis plusieurs semaines, des manifestations sont organisées à Port-au-Prince et dans d’autres régions du pays pour exiger la démission du président René Préval, soupçonné de tentation totalitaire, après la promulgation d’une loi d’état d’urgence pour 18 mois et la prolongation de son mandat a mai 2011 si des élections n’ont pas lieu avant la fin de l’année.
« …Ils ne disent jamais qu’ils veulent d’un Etat qui va empêcher ce gouvernement de liquider les biens du peuple, qu’on va faire une reforme agraire où seuls ceux qui travaillent la terre pourront la posséder, qu’ils vont étudier les propriétés urbaines pour identifier leurs véritables propriétaires et empêcher qu’à l’avenir il y ait des bidonvilles, ou mettre en place un système scolaire pour tous », explique Marc Arthur Fils Aimé.
A propos de la reconstruction, sa position est davantage critique et tranchante, dénonçant l’absence de rupture avec les mauvaises pratiques passées.
« Il n’y a pas un processus de reconstruction mais un processus de confusion parce c’est à partir des visions d’avant le 12 janvier (date du séisme dévastateur qui a frappé le pays) qu’ils entendent reconstruire », critique Fils Aimé.
« Pour qu’il y ait reconstruction d’après nous il faudrait un autre cadre d’idée », soutient-il.
« La reconstruction pour nous ce n’est pas une question de bâtir des édifices, mais un brassage national qui pousserait la population à développer une autre mentalité à propos de la construction, l’urbanisation, le système scolaire, etc », poursuit-il.
Inisyativ Pati Kan Pèp La est « une organisation politique marxiste, léniniste, qui n’est pas un parti de plus », indique son coordonnateur. Ce parti « a une claire orientation de classe et un objectif révolutionnaire », précise-t-il.
Formé en février 2009, ce parti politique a débuté avec un noyau d’une quinzaine de membres et travaille à présent sur l’élaboration de son programme politique qui doit « ramasser l’ensemble des revendications populaires », en attendant le congrès qui le présentera officiellement, ajoute Fils Aimé.
Suivant ses propos, l’organisation, composée de paysans, d’ouvriers et d’intellectuels, n’écarte pas la possibilité de participer aux prochaines élections de novembre. [kft gp apr 18/06/2010 07:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9620
Commentaires:
Une des caractéristiques de notre démocratie. Dans les jours à venir, des partis ou rassemblements politiques se feront par dizaines et centaines. Des groupuscules sans vision, sans programme envahiront la scène politique à l'approche des élections présidentielles. Les initiateurs de ces pseudomouvements politiques savent exactement comment tirer profit des faiblesses structurelles de nos systèmes.
Les partis politiques de ce genre s'aligneront très certainement avec lepouvoir en place pour légitimer les élections présidentielles qui seront boycottées par d'autres partis politiques reconnaissables par leurs habituels scores dérisoires.
L'histoire va se répéter comme par le passé. comme le temps ou Jean Bertrand Aristide avait gagner des élections contre un seul candidat dans lapersonne d'un pasteur qui répondait au nom d'Arnold Dumas.
Bienvenue "inisyativ".
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 19 juin 2010
Haïti-Sécurité : 30 arrestations, dont 1 évadé, dans un camp de déplacés
P-au-P , 18 juin 2010 [AlterPresse] --- Une trentaine d’individus, dont un (1) évadé de prison (pendant le séisme du 12 janvier) ont été appréhendés, ce vendredi 18 juin 2010, au cours d’une opération conjointe, dénommée « balayage », de la Police nationale d’Haïti (Pnh) et de la Mission des nations unies de stabilisation en Haïti (Minustah), menée tôt dans la matinée dans un camp de personnes déplacées à proximité de Cité Soleil, grande agglomération populaire au nord de la capitale. Cette opération sécuritaire, « la plus importante menée par les forces de l’ordre depuis la catastrophe du 12 janvier 2010 » visait à « identifier et à mettre hors d’état de nuire les membres des groupes promoteurs de la violence dans le « camp Jean-Marie Vincent » qui accueille des sinistrés », indique un communiqué de la Minustah, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’implication dans des actes de violences, dont est victime la population de ce camp de personnes réfugiées.
350 membres des composantes militaires et policières de la Minustah ainsi que des policiers nationaux ont pris part à cette opération.
L’évasion spectaculaire, le 12 janvier dernier, de milliers de détenus, de la prison civile de Port-au-Prince, est à l’origine de la recrudescence, ces dernières semaines, des actes d’insécurité dans la zone métropolitaine de la capitale, reconnaissent la Minustah et la Police nationale.
Des opérations, conjointes PNH / Minustah à travers le pays, ont déjà permis la capture de près d’un millier sur plus de 6,000 fugitifs après le 12 janvier 2010. [cer rc apr 18/06/10 17 :15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9622
Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’implication dans des actes de violences, dont est victime la population de ce camp de personnes réfugiées.
350 membres des composantes militaires et policières de la Minustah ainsi que des policiers nationaux ont pris part à cette opération.
L’évasion spectaculaire, le 12 janvier dernier, de milliers de détenus, de la prison civile de Port-au-Prince, est à l’origine de la recrudescence, ces dernières semaines, des actes d’insécurité dans la zone métropolitaine de la capitale, reconnaissent la Minustah et la Police nationale.
Des opérations, conjointes PNH / Minustah à travers le pays, ont déjà permis la capture de près d’un millier sur plus de 6,000 fugitifs après le 12 janvier 2010. [cer rc apr 18/06/10 17 :15]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9622
Imminente « proposition de sortie de crise » par la société civile
La formation d’un nouveau CEP incluse dans la proposition.- vendredi 18 juin 2010, Radio Kiskeya.-
Des organisations de la société civile s’apprêtent à présenter lundi prochain à la population en général, et aux acteurs politiques en particulier, une proposition de sortie de crise, a annoncé vendredi à Radio Kiskeya le coordonnateur du Conseil National des Acteurs Non Etatiques Haïtiens (CONANE), M. Edouard Paultre.
Les consultations initiées dans cette perspective en début de semaine ont pris fin, informe-t-il. La proposition qui en est résultée comportera une formule de constitution d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP), ainsi qu’un critérium relatif au profil des personnalités qui devraient en faire partie.
La Constitution sert de cadre à l’indépendance de l’organisme électoral par rapport aux pouvoirs publics. « Le Conseil électoral n’est pas une agence du gouvernement tel que l’actuel CEP se comporte », a déclaré M. Paultre.
Les organisations de la société civile sont d’avis qu’il y avait beaucoup d’irrégularités lors des dernières législatives partielles organisées par un CEP auquel appartenait la majorité des membres de l’actuel, conclut Edouard Paultre. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6839
Commentaires:
Que vaut le Conseil National des ACteurs Non etatiques dans la vie de la société haïtienne en matière de crédibilité et de pertinence?
Des organisations de la société civile s’apprêtent à présenter lundi prochain à la population en général, et aux acteurs politiques en particulier, une proposition de sortie de crise, a annoncé vendredi à Radio Kiskeya le coordonnateur du Conseil National des Acteurs Non Etatiques Haïtiens (CONANE), M. Edouard Paultre.
Les consultations initiées dans cette perspective en début de semaine ont pris fin, informe-t-il. La proposition qui en est résultée comportera une formule de constitution d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP), ainsi qu’un critérium relatif au profil des personnalités qui devraient en faire partie.
La Constitution sert de cadre à l’indépendance de l’organisme électoral par rapport aux pouvoirs publics. « Le Conseil électoral n’est pas une agence du gouvernement tel que l’actuel CEP se comporte », a déclaré M. Paultre.
Les organisations de la société civile sont d’avis qu’il y avait beaucoup d’irrégularités lors des dernières législatives partielles organisées par un CEP auquel appartenait la majorité des membres de l’actuel, conclut Edouard Paultre. [jmd/Radio Kiskeya]
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Que vaut le Conseil National des ACteurs Non etatiques dans la vie de la société haïtienne en matière de crédibilité et de pertinence?
Charles Henry Baker dénonce la politique du gouvernement en place
Le leader du parti respè, Charles Henri Baker s'est dit préoccupé par la façon dont le gouvernement gère la relocalisation des sans-abri au pied du Morne à Cabrit. Le responsable politique, Charles Henri Baker affirme que les rescapés du séisme vivent dans des conditions infra humaines.
Invité à la rubrique le point sur le cent point de radio Métropole, Charles Henri Baker estime que la relocalisation des sinistrés ne respecte pas certains principes de base.
D'un autre côté le numéro un du parti Respè exhorte le Président de la République à ne pas entraver le fonctionnement de la commission intérimaire mixte.
Il est cependant, convaincu que des membres de la commission Intérimaire y compris l'ex président des Etats Unis, Bill Clinton ont la volonté d'aider Haïti.
Par ailleurs, l'ancien candidat à la présidentielle de 2006, souhaite le renvoi de l'actuel CEP pour faciliter la tenue de bonnes élections dans le pays. Selon lui l'organisme électoral n'a aucune crédibilité pour organiser des élections honnêtes et démocratiques .Toutefois, il renouvelle sa volonté de participer à ces élections.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17862
Commentaires:
Vous, Monsieur Baker, comme président vous aurai fait quoi exactemlent dans la conjoncture actuelle?
Invité à la rubrique le point sur le cent point de radio Métropole, Charles Henri Baker estime que la relocalisation des sinistrés ne respecte pas certains principes de base.
D'un autre côté le numéro un du parti Respè exhorte le Président de la République à ne pas entraver le fonctionnement de la commission intérimaire mixte.
Il est cependant, convaincu que des membres de la commission Intérimaire y compris l'ex président des Etats Unis, Bill Clinton ont la volonté d'aider Haïti.
Par ailleurs, l'ancien candidat à la présidentielle de 2006, souhaite le renvoi de l'actuel CEP pour faciliter la tenue de bonnes élections dans le pays. Selon lui l'organisme électoral n'a aucune crédibilité pour organiser des élections honnêtes et démocratiques .Toutefois, il renouvelle sa volonté de participer à ces élections.
EJ/Radio Métropole Haïti
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Vous, Monsieur Baker, comme président vous aurai fait quoi exactemlent dans la conjoncture actuelle?
La liste des 26 membres de la CIRH
La Commission interimaire pour la Reconstruction d'Haiti (CIRH) a realisé ce jeudi sa premiere reunii La liste des membres de la CIR
I.-Membres de la CIRH, nommés: avec droit de vote
A : Partie haïtienne
1. SEM Jean Max Bellerive, Premier Ministre, co-président,
2. M. Lucien Francoeur (Chambre des Députés),
3. M. Lucien Jean Bernard (Sénat de la République)
4. Dr. Réginald Boulos (Secteur des Affaires)
5. M. Georges Henry Fils (Judiciaire)
6. M. Gary Lissade (Judiciaire)
7. M. Jean Claude Lebrun (Syndical)
8. M. Joseph G. Louis (Autorités locales)
9. M. Raoul Pierre Louis (Autorités locales)
10. Mme Suze Percy (Exécutif)
11. Dr. Marie George Salomon (Exécutif)
12. M. Claude Jeudy (Exécutif)
13. Dr. Jean Rénald Clérismé (Exécutif)
B : Partie internationale :
1. Président William Jefferson Clinton, co-président
2. M. Percival J.Patterson, CARICOM
3. M. Pierre Duquesne, France
4. Mme Cheryl Mills, Etats-Unis d'Amérique
5. Mme Cristina Barrios, Espagne
6. M. Alexandre Abrantes, Banque Mondiale
7. M. Stefano Manservisi, Union Européenne
8. M. David Moloney, Canada
9. M. Francisco Arias Cardenas, Venezuela
10. M. Antonio Ferreira, Brésil
11. Mme Helen Clark, ONU (Rebecca Cryspan)
12. M. Luis Alberto Moreno, BID
13. M. Halvor Saetre, Norvège – COMMISSION À PRÉPARER
II.- Membres de la CIHR, nommés : sans droit de vote
1. Marie Carmèle Rose Anne Auguste (ONG nationales)
2. M. Joseph Bernadel (Diaspora haïtienne) -- COMMISSION À PRÉPARER
3. M. Philippe Bécoulet (ONG internationales)
4. M. Ricardo Seitenfus, OEA
Reste à nommer par les élements de la Communauté internationale non représentés à date un Représentant commun.
Suite auquel le PDT pourra faire la désignation d'une autre personne de l'Exécutif.
Avec cela, les deux parties, chacune actuellement à 13 votants (et deux non votants), passeront à 14 votants.
Situation qui pourrait encore changer si les revues en cours révèlent que le Japon a atteint le seuil des $100M sur deux années consécutives : Pour le représentant du Japon, il faudra alors une autre désignation du PDT.
EJ/Radio Métropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17861
I.-Membres de la CIRH, nommés: avec droit de vote
A : Partie haïtienne
1. SEM Jean Max Bellerive, Premier Ministre, co-président,
2. M. Lucien Francoeur (Chambre des Députés),
3. M. Lucien Jean Bernard (Sénat de la République)
4. Dr. Réginald Boulos (Secteur des Affaires)
5. M. Georges Henry Fils (Judiciaire)
6. M. Gary Lissade (Judiciaire)
7. M. Jean Claude Lebrun (Syndical)
8. M. Joseph G. Louis (Autorités locales)
9. M. Raoul Pierre Louis (Autorités locales)
10. Mme Suze Percy (Exécutif)
11. Dr. Marie George Salomon (Exécutif)
12. M. Claude Jeudy (Exécutif)
13. Dr. Jean Rénald Clérismé (Exécutif)
B : Partie internationale :
1. Président William Jefferson Clinton, co-président
2. M. Percival J.Patterson, CARICOM
3. M. Pierre Duquesne, France
4. Mme Cheryl Mills, Etats-Unis d'Amérique
5. Mme Cristina Barrios, Espagne
6. M. Alexandre Abrantes, Banque Mondiale
7. M. Stefano Manservisi, Union Européenne
8. M. David Moloney, Canada
9. M. Francisco Arias Cardenas, Venezuela
10. M. Antonio Ferreira, Brésil
11. Mme Helen Clark, ONU (Rebecca Cryspan)
12. M. Luis Alberto Moreno, BID
13. M. Halvor Saetre, Norvège – COMMISSION À PRÉPARER
II.- Membres de la CIHR, nommés : sans droit de vote
1. Marie Carmèle Rose Anne Auguste (ONG nationales)
2. M. Joseph Bernadel (Diaspora haïtienne) -- COMMISSION À PRÉPARER
3. M. Philippe Bécoulet (ONG internationales)
4. M. Ricardo Seitenfus, OEA
Reste à nommer par les élements de la Communauté internationale non représentés à date un Représentant commun.
Suite auquel le PDT pourra faire la désignation d'une autre personne de l'Exécutif.
Avec cela, les deux parties, chacune actuellement à 13 votants (et deux non votants), passeront à 14 votants.
Situation qui pourrait encore changer si les revues en cours révèlent que le Japon a atteint le seuil des $100M sur deux années consécutives : Pour le représentant du Japon, il faudra alors une autre désignation du PDT.
EJ/Radio Métropole Haiti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17861
Haïti: "cruel" pour les détenus
AFP .- Les conditions d'incarcération dans deux des principales prisons de Haïti sont devenues "cruelles, inhumaines et dégradantes", selon un rapport d'expert présenté aujourd'hui devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. L'expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en Haïti, Michel Forst, s'est rendu - du 21 avril au 1er mai - dans plusieurs lieux de détentions, dont le Pénitencier national à Port-au-Prince et la prison de Cayes.
La situation dans ces prisons, déjà difficile avant le séisme du 12 janvier qui a ravagé la capitale et ses environs, est devenu catastrophique depuis.
"Les deux établissements sont surpeuplés et les détenus et prévenus vivent dans des conditions cruelles, inhumaines et dégradantes, au sens de la Convention contre la torture", dénonce le rapport de l'expert.
"En raison des risques d’éboulements de certaines parties du Pénitencier national, les détenus et prévenus ont été regroupés dans un seul bâtiment où les conditions de détention sont encore plus sévères qu’avant le tremblement de terre", poursuit le document.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/16/97001-20100616FILWWW00558-haiti-cruel-pour-les-detenus.php
La situation dans ces prisons, déjà difficile avant le séisme du 12 janvier qui a ravagé la capitale et ses environs, est devenu catastrophique depuis.
"Les deux établissements sont surpeuplés et les détenus et prévenus vivent dans des conditions cruelles, inhumaines et dégradantes, au sens de la Convention contre la torture", dénonce le rapport de l'expert.
"En raison des risques d’éboulements de certaines parties du Pénitencier national, les détenus et prévenus ont été regroupés dans un seul bâtiment où les conditions de détention sont encore plus sévères qu’avant le tremblement de terre", poursuit le document.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/16/97001-20100616FILWWW00558-haiti-cruel-pour-les-detenus.php
La reconstruction laisse les Haïtiens sceptiques
Publié le 18 juin 2010
Clarens Renois, Agence France-Presse, Port-au-Prince.
Les Haïtiens ne cachent pas leur scepticisme face à la commission internationale chargée de la reconstruction du pays, plus de cinq mois après le violent séisme qui a tué plus de 250 000 personnes et fait près de 1,5 million de sinistrés.
«Depuis plus de cinq mois que ces gens sont ici, je ne vois pas ce qui a changé dans notre vie. Une commission en plus, pourquoi?», s'interroge un cambiste souhaitant garder l'anonymat à Pétion-Ville, dans la banlieue de Port-au-Prince.
«Mes enfants et mes petits-enfants ne verront pas la reconstruction de ce pays promise par la commission», renchérit Jacky Octave, 40 ans.
Ce sentiment est largement partagé dans les rues de Port-au-Prince comme sous les tentes où les réfugiés s'impatientent devant le peu de progrès réalisés dans un pays frappé par de nombreuses catastrophes naturelles ces dernières années et dont l'économie est la plus faible de la région.
Dans les camps d'hébergement qui pullulent à Port-au-Prince, l'impatience est palpable. «Nous ne voyons pas les changements promis. Est-ce qu'on va nous construire des maisons pour sortir d'ici? Je n'ai pas d'espoir», dit Ognol, un jeune écolier qui vit depuis cinq mois sur un terrain de jeu avec sa famille.
La commission pour la reconstruction d'Haïti a inauguré ses travaux jeudi à Port-au-Prince sous la coprésidence du Premier ministre Jean-Max Bellerive et de l'ex-président américain Bill Clinton, mais n'a fait aucune annonce sur les grands chantiers attendus par la majorité des Haïtiens.
«Beaucoup de choses ont changé depuis le séisme. Si vous regardez Port-au-Prince, vous ne verrez pas ce qui a changé, il faut aller dans les autres régions», a soutenu l'ancien président Bill Clinton.
La communauté internationale a promis fin mars 10,5 milliards de dollars sur cinq ans pour reconstruire Haïti. Pour l'instant, très peu d'argent a été versé dans les caisses du pays à part de premières contributions du Brésil et de la Norvège.
Composée à parité d'Haïtiens et de représentants de pays étrangers, la commission chargée de conduire la reconstruction «est mal partie», juge Serge Gilles, un dirigeant de l'opposition. «Son péché mortel: l'absence de consensus et son caractère anticonstitutionnel», déplore-t-il.
Tout en affirmant ne pas voir de problème dans le fait que des étrangers fassent partie de la commission, M. Gilles «craint que le pays ne soit livré à la communauté internationale par le président Préval, qui n'a pas consulté la nation».
Le dirigeant du parti «Aimer Haïti», Camille Leblanc, relève de son côté les failles juridiques dans la création de la commission, mais estime que ce serait une bonne chose pour le pays si elle arrivait à encourager des investisseurs à venir en Haïti.
En inaugurant les travaux de la commission, Bill Clinton a relevé «la motivation des Haïtiens et l'engagement des étrangers dans le processus de reconstruction d'Haïti». Mais il faudra sans doute plus pour gagner la sympathie des Haïtiens de plus en plus gagnés par le pessimisme et qui reprochent à leur gouvernement de les abandonner.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201006/18/01-4291505-la-reconstruction-laisse-les-haitiens-sceptiques.php
Clarens Renois, Agence France-Presse, Port-au-Prince.
Les Haïtiens ne cachent pas leur scepticisme face à la commission internationale chargée de la reconstruction du pays, plus de cinq mois après le violent séisme qui a tué plus de 250 000 personnes et fait près de 1,5 million de sinistrés.
«Depuis plus de cinq mois que ces gens sont ici, je ne vois pas ce qui a changé dans notre vie. Une commission en plus, pourquoi?», s'interroge un cambiste souhaitant garder l'anonymat à Pétion-Ville, dans la banlieue de Port-au-Prince.
«Mes enfants et mes petits-enfants ne verront pas la reconstruction de ce pays promise par la commission», renchérit Jacky Octave, 40 ans.
Ce sentiment est largement partagé dans les rues de Port-au-Prince comme sous les tentes où les réfugiés s'impatientent devant le peu de progrès réalisés dans un pays frappé par de nombreuses catastrophes naturelles ces dernières années et dont l'économie est la plus faible de la région.
Dans les camps d'hébergement qui pullulent à Port-au-Prince, l'impatience est palpable. «Nous ne voyons pas les changements promis. Est-ce qu'on va nous construire des maisons pour sortir d'ici? Je n'ai pas d'espoir», dit Ognol, un jeune écolier qui vit depuis cinq mois sur un terrain de jeu avec sa famille.
La commission pour la reconstruction d'Haïti a inauguré ses travaux jeudi à Port-au-Prince sous la coprésidence du Premier ministre Jean-Max Bellerive et de l'ex-président américain Bill Clinton, mais n'a fait aucune annonce sur les grands chantiers attendus par la majorité des Haïtiens.
«Beaucoup de choses ont changé depuis le séisme. Si vous regardez Port-au-Prince, vous ne verrez pas ce qui a changé, il faut aller dans les autres régions», a soutenu l'ancien président Bill Clinton.
La communauté internationale a promis fin mars 10,5 milliards de dollars sur cinq ans pour reconstruire Haïti. Pour l'instant, très peu d'argent a été versé dans les caisses du pays à part de premières contributions du Brésil et de la Norvège.
Composée à parité d'Haïtiens et de représentants de pays étrangers, la commission chargée de conduire la reconstruction «est mal partie», juge Serge Gilles, un dirigeant de l'opposition. «Son péché mortel: l'absence de consensus et son caractère anticonstitutionnel», déplore-t-il.
Tout en affirmant ne pas voir de problème dans le fait que des étrangers fassent partie de la commission, M. Gilles «craint que le pays ne soit livré à la communauté internationale par le président Préval, qui n'a pas consulté la nation».
Le dirigeant du parti «Aimer Haïti», Camille Leblanc, relève de son côté les failles juridiques dans la création de la commission, mais estime que ce serait une bonne chose pour le pays si elle arrivait à encourager des investisseurs à venir en Haïti.
En inaugurant les travaux de la commission, Bill Clinton a relevé «la motivation des Haïtiens et l'engagement des étrangers dans le processus de reconstruction d'Haïti». Mais il faudra sans doute plus pour gagner la sympathie des Haïtiens de plus en plus gagnés par le pessimisme et qui reprochent à leur gouvernement de les abandonner.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201006/18/01-4291505-la-reconstruction-laisse-les-haitiens-sceptiques.php
Caracas dément avoir envoyé des vivres périmés à Haïti
Publié le 18 juin 2010.-
Agence France-Presse, Caracas.-
Le gouvernement vénézuélien a démenti vendredi qu'un navire d'aide à Haïti ait été renvoyé au Venezuela parce que les vivres à bord étaient avariés.
Selon les médias vénézuéliens, les autorités dominicaines ont renvoyé le 19 janvier le «Santa Paula», transportant 1500 tonnes de vivres pour Haïti parce que les 51 containers à bord étaient remplis de céréales et de viande en décomposition.
Le ministre vénézuélien de l'Alimentation a «démenti» ces informations dans un communiqué. Selon lui, le Venezuela a justement «sollicité le retour des containers au pays pour éviter que les aliments ne se gâtent», après avoir évalué les «conditions existantes en Haïti», dévasté par un séisme le 12 janvier.
Les 51 containers faisaient partie d'un lot de 224 «dont 173 sont arrivés sans problème à destination» grâce à «une opération spéciale de transit douanier terrestre via la République dominicaine», qui partage avec Haïti l'île d'Hispaniola.
Haïti a été dévasté par un violent séisme qui a fait près de 300 000 morts, et le Venezuela a été un des premiers pays à lui envoyer de l'aide.
Le scandale rappelle celui qui a éclaboussé récemment la société de distribution alimentaire PDVAL -filiale de la compagnie pétrolière PDSA. Des milliers de tonnes d'aliments en décomposition ont été retrouvés dans ses entrepôts, selon des sources non officielles.
Il semblerait qu'ils aient été importés par le Venezuela en 2009 mais n'aient jamais été distribués par PDVAL.
Le pays sud-américain, principal exportateur de pétrole de la région, est en revanche largement importateur de produits alimentaires.
Agence France-Presse, Caracas.-
Le gouvernement vénézuélien a démenti vendredi qu'un navire d'aide à Haïti ait été renvoyé au Venezuela parce que les vivres à bord étaient avariés.
Selon les médias vénézuéliens, les autorités dominicaines ont renvoyé le 19 janvier le «Santa Paula», transportant 1500 tonnes de vivres pour Haïti parce que les 51 containers à bord étaient remplis de céréales et de viande en décomposition.
Le ministre vénézuélien de l'Alimentation a «démenti» ces informations dans un communiqué. Selon lui, le Venezuela a justement «sollicité le retour des containers au pays pour éviter que les aliments ne se gâtent», après avoir évalué les «conditions existantes en Haïti», dévasté par un séisme le 12 janvier.
Les 51 containers faisaient partie d'un lot de 224 «dont 173 sont arrivés sans problème à destination» grâce à «une opération spéciale de transit douanier terrestre via la République dominicaine», qui partage avec Haïti l'île d'Hispaniola.
Haïti a été dévasté par un violent séisme qui a fait près de 300 000 morts, et le Venezuela a été un des premiers pays à lui envoyer de l'aide.
Le scandale rappelle celui qui a éclaboussé récemment la société de distribution alimentaire PDVAL -filiale de la compagnie pétrolière PDSA. Des milliers de tonnes d'aliments en décomposition ont été retrouvés dans ses entrepôts, selon des sources non officielles.
Il semblerait qu'ils aient été importés par le Venezuela en 2009 mais n'aient jamais été distribués par PDVAL.
Le pays sud-américain, principal exportateur de pétrole de la région, est en revanche largement importateur de produits alimentaires.
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