Bonjour !
Ciel encore et heureusement bleu sur notre région !
Pour Haïti rien ne bouge et rien ne semble bouger !
Ceux qui croient prient…
Ceux qui ne croient pas espèrent…
Ceux qui invitent à prier ont compris que la seule prière ne devrait plus suffire. Qu’il fallait traiter avec Dieu tout ce qui avait à voir avec Dieu et avec les humains ce qui concerne les humains.
Ainsi, les églises comme les artistes ont rejoint la population sur le béton réclamant toujours un changement dans le système qui la déshumanise. Les revendications restent les mêmes le départ du Président Jovenel Moïse.
En réfléchissant bien, ce départ retrouve dans les éléments constitutifs de ce président le plus grand des obstacles.
Un petit rappel de la genèse et la dynamique des mouvements de contestations pourra nous faire comprendre le dilemme que pose la démission de ce président.
Son élection contestée par les partis politiques au départ n’avait eu aucun impact sur l’ensemble de la population qui vit dans cette lutte, une attitude purement politique de ceux qui étaient là avant et qui n’avaient pas fait grand-chose pour la population et le pays qui veulent renverser ceux qui sont actuellement au pouvoir et qui ne font rien non plus. Pour la population, ce n’était que deux faces d’une même monnaie voulant une réflexion plus directe dans un vaste miroir.
La donne changea quand le cinéaste Gilbert Mirambeau Junior lança le #PetroCaribeChallenge.
Une grande partie du pays compris que la dilapidation de ces fonds pouvait être assimilée à un vrai crime et les dilapidateurs devraient rendre compte de leurs méfaits devant la Justice.
Les manifestations qui réunissaient peu de monde jusque-là, prirent une autre allure et les demandes de démission de Jovenel Moise se firent unanimes après son indexation dans le rapport de la Cours Supérieur des Comptes.
Aujourd’hui, au problème de mauvaises gouvernances caractérisant la gestion de Jovenel Moïse s’ajoute son implication dans la dilapidation des fonds #PetroCaribe.
Les manifestants ne demandent pas une démission et qu’il aille jouir des sous qu’il a dû se faire pendant sa gestion, mais ils veulent une poursuite en justice.
Donc sa démission équivaudrait à s’écarter du pouvoir et se mettre à la disposition de la Justice.
Aujourd’hui, son seul appui le permettant de rester encore quelque temps au pouvoir vient de la communauté internationale et plus particulièrement des USA. Un appui très mal vu par les haïtiens dans la mesure ou il est vécu comme une vraie ingérence dans les affaires du pays.
Mais ce que Jovenel Moïse prend comme un appui n’est rien d’autre que l’expression du ras le bol de l’administration américaine qui finances la plus grande tranche des élections en Haïti.
Donc les américains, comme les autres nations intégrant le Coregroup ne défendent que le principe des élections, le seul baromètre leur permettant de s’octroyer un satisfecit après 15 ans de mission de « stabilisation »
Bien au contraire d’un Aristide qui incarnait à la fois une volonté et un espoir populaires, Jovenel Moïse n’est que le banal fruit d’une plaisanterie de Michel Martelly qui, comme dans un match de foot pensait pouvoir faire une sorte de « une – deux » avec ce président politiquement insignifiant n’ayant pour seul atout que de ressembler aux pauvres, pour récupérer la présidence cinq ans plus tard.
Ainsi la communauté internationale n’a que faire de la petite personne d’un Jovenel Moïse qui représentera un vrai pongongon si jamais il arrive à se maintenir au pouvoir la durée de son mandat.
La population ne cessera de réclamer la tête de ceux qui ont dilapidé les fonds #PetroCaribe.
Il faudra absolument un procès. Sinon il n’y aura point de stabilité. Jovenel Moïse ne fait surement pas partie de ceux qui auront le plus profité de cette manne. Mais là encore il est le maillon faible qui servira d’exemple a tout simulacre de justice parce qu’il ne pèse rien dans la balance de la société haïtienne. Il ira sans aucun doute en prison !
Cette semaine donc, à la demande de ces amis et conseillers il a donné signe de vie. Il a voulu montrer qu’il présidait. Il a débuté par une Conférence de presse donnée dans a Cour du Palais National protégé par des mercenaires étrangers lourdement armés. Une Conférence de presse avait les traits caractéristiques du Président : Le mensonge !
Le 17 Octobre il a présidé les activités commémoratives de l’anniversaire de la mort du fondateur de la Nation haïtienne, l’empereur Jean Jacques Dessalines. Il fit le minimum syndical. Pas de commémoration à Pont Rouge car trop sale et occupé par les bandits. Pas de visite à Marchand Dessalines, non plus ! Il aurait été mal reçu et probablement il se serait retrouvé dans une sale situation. Il choisit de rester à quelques pas du palais national encore surveillé par les mercenaires et fit du Jovenel en prononçant un discours truffé de mensonges selon les observateurs et experts. Le plus grand mensonge qui servira de base à ses actions farfelues et disparates c’est de dire que le mécontentement vient du fait qu’il aurait attaqué un secteur très puissant d’un fameux « système » dont il se définit comme la victime.
C’est dans cette dynamique peu crédible que les haïtiens liront des arrêtés contre les compagnies ayant des contrats pour la production d’électricité puis une suspension d’exonérations.
Il suffit de ne pas être partisans intéressés de ce régime pour accepter que le mécontentement populaire tire son origine d’un ras le bol contre la corruption et l’impunité
Les actions du gouvernement (lequel ?) ne semblent pas pouvoir convaincre les haïtiens qui n’attendent que la démission de ce président qui préfère trouver des boucs émissaires que de trouver des solutions pour calmer la population. Les déplacements vers le sud du pays sont très risqués et aléatoires puisque les bandits ont renforcé leurs positions pendant cette crise.
Ce que l’on peut dire, c’est que Jovenel a résisté encore une semaine tandis que les manifestants ne veulent pas se rendre. Les appels au dialogue de la gouverneure-ambassadrice des USA sont très mal appréciés.
Le temps s’annonce encore assez sombre sur Haïti !
Affaire encore à suivre !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 26 octobre 2019
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