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jeudi 14 février 2008

L’ONU identifie Haïti parmi 18 zones de conflit dans le monde affectant les enfants

Le Conseil de sécurité a évoqué des sanctions contre les groupes armés et gouvernements responsables du recrutement d’enfants soldats, lors d’une session spéciale mardi à New York
mardi 12 février 2008,
Radio Kiskeya

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est engagé mardi à protéger la population infantile affectée par les conflits armés et a menacé d’adopter des sanctions contre des groupes impliqués dans le recrutement d’enfants soldats en soulignant les abus commis contre des mineurs dans 18 zones de conflit dont Haïti.
Les quinze membres du Conseil se sont exprimés avec beaucoup de fermeté à l’issue d’une session spéciale intitulée "Les enfants et les conflits armés" et à laquelle a notamment participé la représentante spéciale des Nations Unies pour les mineurs en conflit, Radhika Coomaraswamy. Elle a répertorié différents types d’abus commis en 2007 contre les enfants à travers le monde, citant leur recrutement forcé comme combattants, des agressions sexuelles, des attaques contre des établissements scolaires et l’impossibilité pour les mineurs d’avoir accès à l’aide humanitaire.
Devant la directrice de l’UNICEF, Ann Veneman et les représentants de 51 pays, dont le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, Mme Coomaraswamy, qui présentait le septième rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les enfants et les conflits armés, a indiqué que dans 13 des 18 régions concernées l’organisation a repéré 58 groupes armés et gouvernements ayant assumé de lourdes responsabilités dans le recrutement d’enfants soldats.
Parmi les pays où des situations de conflit ont directement affecté des mineurs figurent l’Irak, l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo (RDC), le Soudan, la Birmanie, la Colombie et Haïti. Ces deux derniers pays sont les seuls du continent américain où les enfants ont été associés à des conflits armés.
Entre la deuxième Présidence de Jean-Bertrand Aristide (2001-2004) et "l’Opération Bagdad", la guérilla urbaine de ses partisans ayant suivi son départ du pouvoir en février 2004, de nombreux enfants soldats ont été recrutés par des gangs notamment à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince). Certains d’entre eux ont même avoué à la télévision avoir commis des meurtres ou participé à des enlèvements. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4695

Les commerçants haïtiens accèdent difficilement au marché binational de Dajabòn

Très sévères depuis le début de la crise de la grippe aviaire, les membres du CESFRONT ont confisqué des caisses de la boisson énergisante Toro
mardi 12 février 2008,
Radio Kiskeya

Les membres du Corps spécialisé de contrôle frontalier (CESFRONT) ont imposé de sévères restrictions aux commerçants haïtiens venus écouler leurs produits lundi au marché binational de Dajabòn (nord-ouest de la République Dominicaine), rapporte le quotidien El Nuevo Diario.
Après 8 heures du matin, les agents économiques n’avaient pas été autorisés à franchir le poste frontalier alors qu’en général ils arrivent en territoire voisin dès 7 heures. Ils avaient commencé à étaler leurs marchandises à même le sol avant d’obtenir le feu vert d’un major.
Les militaires dominicains, qui ont reçu des instructions strictes depuis le début de la crise de la grippe aviaire, ont exercé un contrôle minutieux sur tout ce que transportaient les commerçants et ont intercepté des produits haïtiens interdits de vente comme la boisson énergisante Toro. Ainsi, ils ont procédé à la confiscation de plusieurs caisses de ce produit dont la commercialisation est prohibée en république voisine officiellement en raison de ses effets nocifs sur la santé des consommateurs.
Cependant, la Brasserie nationale (BRANA), qui produit la boisson, s’inscrit en faux contre l’argumentation des autorités sanitaires dominicaines. L’établissement industriel attribue la disparition de Toro du marché dominicain à une réaction contre la décision de Port-au-Prince de décréter un embargo sur l’importation des produits avicoles provenant de la République Dominicaine où un foyer de grippe aviaire a été découvert fin décembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4696

Visite d’évaluation en Haïti d’une délégation de haut niveau de l’OEA

"Appui" en vue aux institutions démocratiques à l’occasion des prochaines élections
mercredi 13 février 2008,
Radio Kiskeya

Une délégation du Conseil permanent de l’OEA conduite par son président, l’ambassadeur Cornelius A. Smith (des Bahamas) et le secrétaire général adjoint de l’organisation hémisphérique, Albert R. Ramdin, .entame ce jeudi une visite de 4 jours en Haïti.
La délégation aura des entretiens avec des officiels haïtiens, des responsables de partis et de secteurs importants en Haïti, informe un communiqué de l’organisation. Entre autres points à son agenda figurent des discussions autour du support à apporter aux institutions démocratiques haïtiennes, à la veille d’élections pour le renouvellement du tiers du Sénat haïtien.
La délégation qui comprendra les ambassadeurs à l’OEA d’Argentine, du Brésil, du Canada, du Mexique, du Pérou, des Etats-Unis et de l’Uruguay, effectuera des visites de terrain en vue de l’évaluation des progrès accomplis dans divers domaines et des efforts à déployer dans d’autres en vue d’obtenir les résultats recherchés.
Le Conseil permanent de l’OEA présente cette visite comme la preuve d’un engagement soutenu de l’organisation hémisphérique au gouvernement et au peuple haïtiens dans leur effort en vue du renforcement du système démocratique. L’ambassadeur Smith, qui représente également le Marché commun de la Caraïbe (CARICOM), s’attend à ce que cette visite de 4 jours facilite les efforts en vue d’un meilleur soutien au renforcement des institutions en Haïti et encourage les donateurs à rendre disponibles davantage de fonds pour le développement économique du pays.
Pour le secrétaire général adjoint Albert Ramdin, responsable du Comité en charge du dossier d’Haïti au sein de l’OEA, la visite entre dans le cadre des efforts en cours en faveur d’Haïti. « Les pays amis d’Haïti auront l’occasion d’évaluer les progrès accomplis et de dresser le bilan de ce qui reste à faire », a-t-il déclaré.
La plupart des membres de la délégation font partie du groupe dit des « amis d’Haïti » et comptent, à divers niveaux, leurs représentants au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH). [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4698

Haïti/Rép. dominicaine : Le Garr préconise une solution urgente au trafic d’êtres humains à la frontière

En janvier 2008, avec la complicité de buscones (intermédiaires), plus de 5,000 personnes ont traversé de manière irrégulière différents points de la frontière commune entre les deux pays, dénonce le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).
P-au-P, 13 févr.-08 [AlterPresse] --- La plate-forme d’organisations haïtiennes de promotion des droits des migrantes et migrants, dénommée Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) préconise une solution urgente au trafic de personnes par différents points frontaliers d’Haïti vers la République dominicaine.
« Le trafic d’êtres humains sur la frontière doit être intégré dans le plan de lutte contre la corruption préconisé par le gouvernement [du Premier ministre Jacques Edouard Alexis], obligé d’agir pour mettre un frein aux activités illicites des buscones, véritables marchands d’esclaves en plein XXIe siècle », exhorte le Garr dans une note acheminée à l’agence en ligne AlterPresse.
Le Garr estime opportun, pour les autorités nationales, de mettre au menu législatif de 2008 la ratification de la « convention contre la criminalité transnationale organisée » et de ses deux protocoles additionnels, de manière à donner aux tribunaux un « instrument légal de sanction des auteurs et commanditaires des trafics d’êtres humains, ainsi que d’accompagnement des victimes ».
La République d’Haïti devra se doter de cet outil juridique en vue de ne plus figurer sur la liste des pays « passifs » vis-à-vis du trafic d’êtres humains, ou ne prenant aucune disposition pour assurer la protection de celles et ceux qui tombent dans le piège des trafiquants, ni pour les accompagner lorsqu’ils subissent des violences au cours des voyages clandestins ».
Ce sont des centaines de milliers de gourdes que recueillent, à l’occasion d’un seul voyage irrégulier, les buscones qui soudoient en chemin des représentants de l’Etat pour parvenir à leurs fins, signale le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés.
Plus de 5,000 personnes victimes de trafic en janvier 2008
Les buscones (intermédiaires impliqués dans le trafic d’êtres humains) ont fait traverser, de manière irrégulière en janvier 2008, plus de 5,000 personnes dans le Plateau Central, le Nord-Est et l’Ouest du pays, suivant les données de terrain compilées par les équipes du Garr de concert avec les comités locaux de droits humains membres du réseau frontalier Jeannot Succès, révèle la plate-forme de promotion des droits des migrantes et migrants dans la note transmise à AlterPresse.
Au Plateau Central, un total de 5210 personnes, originaires de ce département géographique ainsi que de l’Artibonite du Nord et du Nord-Est, a été observé, traversant de manière irrégulière divers points frontaliers (Bòkbanik, Lòskakawòs, Karizal, Migèl) pour le seul mois de janvier 2008.
Tous les vendredis, à Thomassique, où ont lieu des échanges commerciaux informels importants (entre autres achat par les Dominicains de bœufs ainsi que de pintades), les buscones donnent rendez-vous et remplissent 5 véhicules pick up de 30 ou 35 personnes chacun. Ce qui donne une moyenne de 150-175 personnes traversant par semaine ce point frontalier, souligne le Garr.
Dans le département de l’Ouest, 296 personnes, dont 5 femmes et 6 enfants, ont fait le voyage clandestin vers le territoire voisin pendant le mois de janvier 2008.
Le 26 janvier 2008, une équipe du Garr, accompagnée du Comité de droits humains de Boukanchat, à la Forêt des Pins, a rencontré une vingtaine de jeunes hommes faisant partie d’un groupe de 93 venant du Sud-Est d’Haïti en partance (à nouveau) pour le territoire voisin. Le 25 janvier, ces 93 personnes, qui avaient versé chacune 1,500 gourdes à un buscon, avaient dû rebrousser chemin sur le territoire d’Haïti, parce que le véhicule devant les recueillir en territoire dominicain n’a pas été remarqué.
Boukanchat est une localité de la commune de Fonds Verrettes, d’une superficie sept fois supérieure à celle de Port-au-Prince, mais n’étant desservie par aucun policier national depuis plusieurs années.
A noter que dans le Sud de la République dominicaine, frontalier avec la zone de Fonds Verrettes, les données provenant des bateyes de la province Indepedencia (Barahona) font état, pour le mois de janvier 2008, de vagues successives d’arrivées, variant entre 40 et 100 personnes ayant traversé la frontière de manière irrégulière.
Dans le Nord-Est d’Haïti, le trafic de personnes a occasionné, pendant la même période, un mort et plusieurs blessés, quand un camion transportant plus d’une centaine de voyageurs clandestins a chaviré après des coups de semonce de militaires dominicains dans la localité de Laras (Dajabon).
Le 12 janvier 2008, 148 ressortissants haïtiens, dont 14 enfants, ont traversé sans papiers la frontière du Nord-Est, rapporte l’organisation Solidarite Fwontalye citée par le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés. [rc apr 13/02/2008 13 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6931

Haïti-Etats-Unis d’Amérique : Plus de 70 mille dollars pour un nouveau marché public à Cité Soleil

Jeudi 14 février 2008
P-au-P, 14 févr. 08 [AlterPresse] --- Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique vient de financer, pour un montant de 79,920 dollars américains, la construction d’un nouveau marché public dans le quartier de la route neuve (plus connue sous le nom de « wout nèf ») à Cité Soleil, grande agglomération populaire à la sortie nord de la capitale, annonce l’Ambassade américaine à l’agence en ligne AltePresse.
L’inauguration de ce centre commercial est prévue pour ce jeudi 14 février 2008 à Cité Soleil.
La construction de ce marché public s’inscrit dans le cadre du programme « initiative de stabilisation pour Haïti » visant à créer la stabilité dans les zones fragiles, notamment à Cité Soleil, soulignent les responsables américains en Haïti.
Les habitants de cette commune, réputée sensible, auront la possibilité de décongestionner les anciens marchés de la zone, d’acheter et de vendre leurs produits dans un cadre plus confortable, propre et aéré, selon l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique. [do rc apr 14/02/2008 0:30]

Le secrétaire d’état à la sécurité publique préconise une campagne contre le kidnapping

Le secrétaire d’état à la sécurité public, Eucher Luc Joseph, affirme que le kidnapping en tant que phénomène de société doit être combattu par tous les secteurs de la vie nationale y compris le secteur éducatif et la société civile. " Il faut une campagne contre le kidnapping pour l’éradiquer", lance M. Joseph pour qui la collaboration de la population est indispensable. " Il faut une mobilisation pour rejeter et isoler les personnes impliquées dans les enlèvements", selon le secrétaire d’état Joseph qui souligne que la police et la justice sont responsables d’organiser la répression. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, Eucher Luc Joseph a souhaité que les églises et les universités réalisent des débats afin de dénoncer ces actes criminels. Selon le secrétaire d’état à la sécurité publique certains cas ne peuvent être considérés comme des cas de kidnapping réalisés par des bandits. Il cite en exemple, l’assassinat d’un nourrisson de 6 mois dans le cadre d’une pratique illégale de sorcellerie dans la commune de l’Arcahaie. M. Joseph n’a pas voulu opiner sur les propositions de rétablissement de la peine de mort pour combattre le kidnapping estimant qu’il faut maintenant questionner la performance des institutions. De plus, il rejette les accusations de l’ancienne inspectrice générale en chef de la police, Jessy Cameau Coicou, relative à la politisation de l’institution policière. " Je donne la garantie que sous la présidence de M. Préval la police n’est pas politisée, la politique ne dirige pas la police, le directeur général et l’inspecteur général en chef font leur travail sans influence politique ", martèle t-il. Tout en admettant qu’il faut travailler pour améliorer le climat sécuritaire Eucher Luc Joseph met l’accent sur des résultats probants obtenus tels le démantèlement des gangs et le renforcement de la capacité opérationnelle de la police. " Il n’existe plus de zone de non droit et nous continuons à rechercher les criminels en cavale", ajoute t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13482

Le gouvernement québécois lance le projet de réforme de la fonction publique haïtienne

La ministre québécoise de la coopération internationale, Monique Gagnon Tremblay, a bouclé hier une visite officielle de 4 jours en Haïti au cours de laquelle elle a eu des entretiens avec le chef de l’état, le premier ministre, les responsables d’ONG et les policiers canadiens de la Minustah. Madame Tremblay qui a visité un hôpital à Cité Soleil, a estimé que l’ACDI réalise un bon travail en Haïti. " Malheureusement ce travail n’est pas toujours connu", dit-elle rappelant que l’ACDI intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture et du micro crédit. Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole la ministre québécoise de la coopération internationale a jugé nécessaire une nouvelle structuration qui permettra une bonne coordination des projets de l’ACDI. L’objectif principal de la visite de Madame Tremblay était de donner le coup d’envoi du projet Projet d’Appui à la gouvernance d’Haïti (Page). Selon Madame Tremblay la concrétisation de ce projet permettra de réaliser des actions à court terme. " Il y aura des actions au cours des 6 prochains mois", lance t-elle. De son coté, le directeur du projet Page, Yves Poulain déclare que le projet s’appui sur la volonté du président Préval de moderniser la fonction publique. " La finalité du projet est de renforcer le gouvernement", dit-il précisant que l’expertise du gouvernement québécois sera utilisée. Des activités débuteront en Mars 2008 avec des voyages d’études au Québec indique M. Poulain qui explique que le projet ne se résume pas à envoyer des consultants en Haïti. Yves Poulain informe que le projet est dirigé en priorité vers les ministères de la planification, des finances, de l’intérieur et aussi la primature et la présidence.
Source:http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13481