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mercredi 19 septembre 2007

«Nous avons peur des répétitions de l'histoire»

"Soyez rassurés que malgré les images vues au Mupanah, nous n'avons en nos cœurs le moindre signe de haine. Par contre, nous avons été choqués. Les larmes versées par l'une d'entre nous sont l'expression de notre douleur face aux tribulations de nos anciens parents africains. "

A Messieurs les Ambassadeurs de la France et de l'EspagneLeurs Excellences Christian Conan et Paulino Gonzalez,

Nous sommes des enfants de 5 à 17 ans. La plupart d'entre nous ne connaîssent encore rien de l'histoire de notre pays. Nous habitons tous le même quartier. Nos parents nous racontent que la zone était très boisée. Ils nous disent que ce que nous voyons aujourd'hui est l'envers d'un espace résidentiel qui, avec le Bas-peu-de-Chose, constituait une réserve importante pour la capitale.Nous vivons dans de petites pièces sombres. Nos parents louent à prix très cher ces espaces clos souvent rivés au fond d'un corridor. Plusieurs d'entre nous n'ont pas d'eau potable. L'électricité est disponible au moins une trentaine de minutes par jour. Ce qui est un luxe par rapport à d'autres quartiers. Parmi nous, il y en a qui n'ont jamais vu s'allumer l'ampoule salie de leurs petites pièces. Les prises de courant sont dangereuses.

Il y a beaucoup de vacarme autour de nous. Si ce n'est une voisine qui discute bruyamment avec une autre, c'est le klaxon tonitruant d'un véhicule de passage qui nous assomme les tympans. Notre professeur de musique nous a dit qu'il y a un seuil de bruit que l'oreille ne peut pas entendre. On nous signale à la bibliothèque que le peintre Vincent Van Gogh s'était coupé l'oreille avec un couteau de cuisine à cause d'un bruit insupportable. Un pays qui ne prend pas des mesures contre tout vacarme public ne peut se régaler d'une autre Nicole St Victor.

Nos proches ont accueilli l'initiative du Camp d'été du soleil avec joie. Nous pouvons dire qu'ils ont fait pour nous un sacrifice économique en nous y inscrivant. Certains jours, nous arrivons au local du Camp d'été sans prendre un modeste petit déjeuner. Les responsables ont fait ce qu'ils ont pu pour nous donner certains jours de la nourriture.Nous sommes en grande partie des enfants pauvres. Ceux qui ont un peu de moyen ont généreusement partagé un morceau de bonbon avec nous. Nous nous sommes faits de bons amis, de juillet à août 2007. Nous nous sommes baignés dans la piscine de la bibliothèque. Nous avons appris de la musique, du dessin, des coloriages. Nous avons battu du tambour.L'événement qui nous a marqué durant le Camp d'été 2007 est notre visite au Musée du Panthéon national. C'est pour la première fois que nous visitons ce lieu. Il est très beau.

Cette journée du 1er août est mémorable parce qu'on nous a parlé de l'histoire traumatisante et douloureuse de nos pères.

Nous vous écrivons aujourd'hui, Messieurs les ambassadeurs, pour vous demander s'il est vrai que des africains ont été jetés au fond de la cale des bateaux. Le guide du Mupanah les appelle « les négriers ». Est-il vrai qu'ils ont été enchaînés l'un à l'autre. Est-il vrai qu'ils ont eu très peur ? Nous avons vu cela dans leurs yeux exorbités et la crispation de leurs traits. Est-il vrai qu'il y en a qui sont morts dans le voyage ? Ou qui se sont suicidés en se jetant dans l'océan ? Est-il vrai qu'ils ont été séparés de leur famille ? Pourquoi sont-ils si amaigris, affolés, empilés l'un sur l'autre ? Ont-ils été violemment battus par ceux qui les avaient achetés ?
Le guide du Mupanah nous a dit que les africains étaient venus remplacer les indiens massacrés. Pourquoi ces massacres ont-ils eu lieu ? Le guide nous a parlé des esclaves mis en terre avec toute leur tête barbouillée de sirop de canne attirant des fourmis qui ont mangé leurs chairs, jusqu'aux os. Est-ce la couleur des nègres qui portaient les commandeurs à effectuer sur le corps des esclaves toutes sortes de tortures ?



Nous avons demandé à nos parents : qu'est ce que la colonisation ? Nous n'avons pas eu de bonnes réponses. Nous cachent-ils une vérité ? Nous nous adressons à vous, Messieurs les ambassadeurs, pour être mieux informés de ce qui s'était réellement passé. Vous avez, assurément, des documents, des livres, des références que vous pouvez nous communiquer.
Soyez rassurés que, malgré la violence des images vues au Mupanah, nous n'avons pas en nos coeurs simples le moindre signe de haine. Par contre, personne ne peut nous empêcher d'être très choqués. Les larmes versées par Christie Selma Pierre sont l'expression d'une douleur face aux tribulations de nos anciens parents africains.
Peut-on dire que le fouet de la colonie a annoncé le « rigouaz » de punition dans les foyers et dans les institutions d'éducation ? On nous dit aussi que le fouet est un élément de la culture haïtienne. Est-ce vrai que quand on veut dominer quelqu'un on le fouette pour qu'il soit totalement soumis ? Cela ne provoque-t-il pas des troubles ? Que nous suggérez-vous de dire à nos parents quand, dans la pièce sombre et close, ils nous battent avec un ceinturon ? Est-il vrai que ces pièces closes sont la version actuelle de la cale du bateau négrier ?
Nous voulons être heureux dans notre pays. Cependant, nous avons peur des répétitions de l'histoire dans le temps présent.
Nous ne sommes pas des enfants de la révolte et de la violence. La meilleure façon d'éviter la révolte est le dialogue franc. Le guide du Mupanah nous a dit une vérité. Nous voulons entendre la vôtre. Nous n'exigeons aucun repentir. Mais, nous tenons à vous demander, Messieurs les ambassadeurs, pourquoi les choses se sont-elles passées de la sorte ? S'il y a des conséquences négatives, des troubles de comportement collectifs, des attitudes politiques désarticulées, des hommes en dérive, une nation écartelée et un pays écologiquement en danger, n'est-ce pas, en grande partie, en raison des effets de la colonisation ? Pourquoi la France et l'Espagne ont-elles choisi cette voie ?
Messieurs les ambassadeurs, soyez confortés que nous sommes sortis du Mupanah en joie. Une belle journée de vacances ne peut être assombrie par le passé.
La visite au Musée est inoubliable. Nous serons mieux instruits quand nous ajouterons aux propos du guide du Mupanah vos explications de la colonisation. Elles peuvent être succinctes. Mais, nous serons déçus d'un simple accusé de réception qui évite le dialogue avec nous. Le silence diplomatique peut fermer la porte du dialogue. Cette lettre, vous en convenez, Messieurs les Ambassadeurs, ne remue pas, comme on dit, le couteau dans la plaie.
Nous voulons réaliser d'autres éditions du Camp d'été du soleil, le mois d'août de chaque année. Cela deviendra une tradition pour nous de visiter un endroit important, une institution publique ou privée, un site touristique ou religieux, un quartier populaire et de poser des questions aux élites responsables du pays.Signalons à votre noble attention que nos lettres ouvertes seront publiées dans la presse locale avec une priorité au Doyen de la presse, Le Nouvelliste, qui a soutenu, par la manière médiatique, l'initiative du Camp d'été. Il n'y a pas là une façon de forcer la main à nos interlocuteurs. Il s'agit, plus simplement, de prendre l'opinion publique à témoin de nos utiles interrogations.
Le monde devient un village. Il est possible, dans une dizaine d'années, de rencontrer vos petits fils à Paris ou à Madrid, au Musé du Prado ou au Musée du Louvre face au « Guernica » de Picasso ou à « La liberté guidant le peuple » de Delacroix. Nous avons eu le privilège de voir des reproductions de ces oeuvres dans les livres d'art de la bibliothèque.Il est souhaitable qu'avec les nouvelles générations on fasse barrière aux douleurs du passé. Il est un devoir, aujourd'hui, de commencer le dialogue sincère qui écarte la culpabilité et efface la haine.
Dans l'espoir, Messieurs les Ambassadeurs, que les enfants du Camp d'été du Soleil contribuent au rapprochement des peuples, ils vous prient de comprendre que l'enfance saine non traumatisée par la fureur de l'histoire universelle est le meilleur chemin de la vérité.9 septembre 2007 Suivent trente et un noms des enfants du Camp d'été du Soleil
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48335&PubDate=2007-09-18

Alerte au déluge ... Port-au-Prince... Haïti

L'eau peut causer d'irréparables dégâts dans la capitale, faute de mesures urgentes. A la rue Capois, à l'angle de la rue Nicolas, le Bureau de la Poste n'est pas protégé à cause d' une mare qui s'installe confortablement au carrefour. « Venez vite prendre votre colis, A cette époque de pluie, l'eau peut tout emporter», dit un facteur de la Poste. L'eau et le papier, c'est comme le citron et le lait. Et qu'est-ce qu'il en est des hommes, des édifices et de la ville ?...
A Port-au-Prince, à la moindre goutte de pluie, on a peur que les mornes qui l'entourent ne s'effondrent sur les hommes, les immeubles et les véhicules. L'averse du dimanche 16 septembre vient confirmer la fragilité d'une ville livrée aux forces de la nature. Tout a débuté par une petite pluie fine, sans trop grande prétention. Pourtant, quand l'orage commence à tonner dans le ciel nuageux, on se communique, de voisins en voisines, un message inquiétant. On se croirait aux temps prophétiques.
Celui-là a été à la messe du dimanche dans une église protestante et est revenu avec l'idée obsédante de l'apocalypse proche. « Les ténèbres couvriront la terre », répète-t-il d'après le sermon du pasteur. Si on a un peu de culot pour répondre: « On est déjà dans la catastrophe, pourquoi annonce-t-on, avec tant de désinvolture, la fin du monde ? » La riposte tombe, nette et drue : « Le Seigneur ne ment pas ! » Bien sûr ! Mais il faut savoir lire. Pour changer.
Sur ce fond de croyances religieuses et de pessimisme à couper au couteau, se présente une réalité qui n'épargne aucun quartier de la capitale. Au Canapé-Vert comme au Bois-Verna, à Pacot comme à Carrefour-Feuilles, au Boulevard Jean-Jacques Dessalines et au Bicentenaire, il suffit de vingt minutes de pluie pour qu'on assiste au spectacle de nos avenues et ruelles transformées en rivière en crue.
L'averse de dimanche a fait monter les eaux à un niveau inattendu. Les automobilistes ont eu une de ces peurs ! L'eau est rentrée dans les cours des résidences en raison des canalisations non entretenues, obstruées par des objets ménagers de toutes sortes, depuis la petite bouteille de plastique jusqu'au matelas d'un mariage si tourmenté que le couple a jugé bon de jeter, « la mauvaise chance du foyer dans l'eau sale du mois de septembre ». Tout ce bataclan abandonné dans le ravin le plus proche est emporté par des trombes d'eau qui cherchent, dans le tumulte diluvien, leurs voies de sortie.
L'averse de dimanche a fait peur aux résidents de divers quartiers de Port-au-Prince. On les a vus munis d'un balai ou d'une serpillière dérisoire, le visage inquiet, les traits tirés, poussant l'eau qui arrive jusqu'à leur galerie. D'autres, moins fortunés, en profitent pour jeter leurs immondices le long des trottoirs. On voit passer ces choses sales, humides, noircies et s'étalant sur la chaussée tels de tristes bouquets d'une époque décadente.
A la rue Capois, à l'angle de la rue Nicolas, le bureau de la Poste n'est pas protégé par une mare qui s'installe confortablement dans une poche... aménagée par nos apprentis urbanistes. « Venez vite prendre votre colis. A cette époque de pluie, l'eau peut faire beaucoup de dégâts», dit un facteur de la Poste. Des précautions précaires ont été prises pour endiguer l'eau par la construction de faibles barrages de ciment servant aussi d'inconfortables escaliers.
« Le problème est en dessous, dans les égouts non curés et ne répondant plus au volume de déchets d'une population chaque jour plus nombreuse », affirme un résident de la rue Capois. « Imaginez notre poste envahi par les eaux ! C'est fini pour nos documents importants ! » continue-t-il. Tout le monde sait que l'eau et le papier, c'est comme le lait et le citron. Mais, qu'est-ce qu'il en est pour les hommes, les résidences et toute la ville ?
LES NOYES DE LA RAVINE ZONYON
L'averse de dimanche a réveillé une vieille angoisse collective que les pluies sporadiques du cyclône Dean n'avaient pas provoquée. Tout le monde est resté vigilant. «Quand le malheur frappe à la porte, on ne peut pas se permettre de dormir», avance une fidèle de l'église wesleyenne. « Heureusement, qu'un travail a été fait dans l'infrastructure de l'avenue, sinon on verrait les maisons partir comme des barques de boat-people», argumente-t-elle.
D'où vient toute cette eau ? Du Morne L'Hôpital ? Des experts en hydrographie précisent que les eaux viennent de la Rivière Blanche, de la Rivière Redoute, de la Rivière Grise dans les hauteurs de Kenscoff. Nous sommes allés voir au Morne L'Hôpital, le lendemain. Le spectacle est effroyable. Les ravins offrent une image d'absolu délabrement de la terre, des hommes et de leurs maisonnettes. Ces dernières sont construites au flanc de ces dangereuses failles.
La ravine Zonyon, par exemple, est une béance géologique. Des constructions de fortune en bloc aux sous-sols rongés fatalement par les eaux semblent sortir de la terre, rudes et brutes, à côté de plus solides maisons qui ne sont pourtant pas à l'abri du danger de brusques destructions.
A Ravine Zonyon, cabris, enfants, poules, cochons, adultes, femmes faisant pipi en soulevant leur jupe et hommes cherchant un coin pour se soulager, c'est la misère dans son état primal. Un jeune homme nous informe qu'il a « déjà vu passer en deux occasions un noyé dans l'eau sale ». Il y a dans son regard ironique une banalité face aux morts de la pluie. « Ils sont un peu pâles, comme lessivés. On ne sait pas où ils vont s'arrêter. »
La ravine Zonyon est une parmi d'autres de ces terribles conduites d'eau qui frappent la capitale de plein fouet. Il y en a d'autres au Morne L'Hôpital. Les eaux de la ravine Zonyon se déversent, à travers les dédales d'égouts du siècle passé, sur les avenues de la capitale. Après avoir remercié « les saints et les anges d'avoir pu arrêter la pluie », ceux qui vont en ville, le lendemain de ces déluges non espérés, découvrent une ville à genoux dans la boue et la poussière.
UNE FORCE DE SECURITE DU TERRITOIRE
A la rue Pavée, au Boulevard Jean-Jacques Dessalines, à la rue des Miracles, c'est pire que la désolation. Des écolières en uniforme attendent un tap-tap disponible près de piles de détritus. Les gens sont hagards, accablés par l'insalubrité. Les tréteaux du commerce informel de pièces mécaniques, de produits cosmétiques, de vêtements, de chaises en plastique, d'«arlequin», ajoutent leur part de chaos au désastre général.Du côté du Cimetière métropolitain, les immondices s'amoncèlent et rappellent aux hommes la maxime « souviens-toi que tu es poussière ». Une partie du tronc d'un arbre a été arrachée au cours de l'averse de dimanche. Il y a quelques années, le royaume des défunts a connu son déluge : tombes, cercueils, couronnes de fleurs, cadavres et autres photographies de décédés avaient été déplacés. Expression de nos haines historiques, l'eau peut envahir nos résidences et tenter de tout noyer si des mesures urgentes ne sont pas collectivement adoptées.
Après cette dernière averse, il y a un dépôt de poussière sur tout. Les camionnettes brinquebalantes roulent leur «chimie de bogota» au milieu de rues encombrées. Les immeubles qui n'ont pas été repeints depuis des décades offrent l'image d'une capitale en état de siège. Les propriétaires de magasins ne savent plus où donner de la tête. Le commerce informel étend ses tentacules. La circulation automobile, malgré les installations au panneau solaire de la compagnie Axxium des feux de signalisation, est un douloureux chemin de croix. Les Port-au-Princiens craignent surtout les maladies que peut causer la poussière soulevée après la pluie. Des vers naissent dans divers coins des détritus accumulés. « Il semble que les Travaux publics ne peuvent trouver des lieux de décharge et laissent les immondices sur les trottoirs », souligne un pharmacien.


Dans une ville en grande partie traumatisée, l'eau peut ajouter le coup de grâce du déluge. A l'heure des grandes alertes des temps cycloniques, la police nationale, ne pouvant être à la fois au four et au moulin, devrait être secondée par une force publique de sécurité du territoire. Nous n'oublions pas, pourtant, que les Forces armées démantelées ont aussi provoqué des déluges irréparables dans la vie des citoyens.

L’Allemagne accorde une aide alimentaire aux victimes de l’ouragan Dean

L’ambassade d’Allemagne à Port-au-Prince a distribué des produits alimentaires à plus de 4 000 personnes ( représentant 690 familles) sinistrées après le passage du cyclone Dean.*
L’ambassadeur allemand, Huberthus Thomas, a dirigé une délégation qui a distribué 1 224 sacs de riz, 453 sacs de pois et 593 galons d’huile aux sinistrés de trois régions du sud est. " Le gouvernement et le peuple allemand sont sensibles aux dégâts causés par le cyclone Dean le 18 août dernier", indique le diplomate allemand précisant que 690 familles sinistrées dans les zones de Foret des pins, Savanne Zombie, Maré bœuf et Jardin Bois ont bénéficié de l’aide. Il estime que l’aide humanitaire évalué à 48 000 euros ( 53 000 dollars américains) vise indirectement à faciliter la reprise des activités dans la région. Selon le diplomate allemand cette zone a été choisie parce que la coopération allemande est très active dans l’arrondissement de Belle Anse. La coopération allemande (GTZ) réalise des projets dans la région transfrontalière du sud-est afin de réduire les désastres à travers une meilleure gestion des ressources naturelles. " Nous avons décidé d’apporter cette aide humanitaire aux habitants de cette région afin d’être plus efficace dans nos actions", ajoute l’ambassadeur allemand à Port-au-Prince, Hubertus Thomas.
Le Groupement des Planteurs de Lespes (GPL) et d’autres associations de la région sont impliqués dans la distribution des l’aide alimentaire. La distribution se fera pendant 15 jours à 197 familles à Savanne Zombie, 196 familles à Mare Bœuf, 154 familles à Foret des pins et 153 familles à Jardin Bois du 11 au 25 septembre 2007. Le président du GPL, Isaac Albert, affirme que l’aide est indispensable parce que 40 % des plantations de café, 100 % des plantations de maïs, pois France et avocat ont été détruites par l’ouragan Dean.
La coopération allemande intensifie ses activités dans la région frontalière, touchées par des catastrophes naturelles afin d’améliorer les conditions de vies des populations concernées.Une enveloppe de 2.5 millions d’euros est consacrée à la réalisation du projet dans la région transfrontalière afin de réduire les risques de désastres. De plus, 17 projets spécifiques évalués à 12 millions de gourdes sont réalisés dans le Nord, le plateau Central et le sud est.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13048

Les autorités policières continueront à diffuser les avis de recherches des criminels

Le chef de la police, Mario Andrésol, fait état de nouvelles dispositions en ce qui a trait à la présentation de présumés criminels à la télévision. Il indique que les avis de recherche continueront à être diffusés tandis que la présentation et l’interrogatoire des bandits sont supprimées.
Selon M. Andrésol cette disposition s’impose par le souci des autorités de respecter la présomption d’innocence dont jouit chaque personne appréhendée. " Nous sommes des auxillaires de la justice, nous devons respecter les conventions internationales signées par Haïti", soutient Mario Andrésol qui souligne que des modifications ont été apportées dans le spot télévisé " Anba Kod" ( passer des menottes ). " Il y avait une partie du spot où on présentait des présumés bandits", explique t-il précisant qu’on pourra toujours montrer les images d’arrestations de bandits, objet d’avis de recherche. " On avait diffusé les images de l’arrestation d’O. J. Simpson cependant on n’avait pas dit anba kod, c’est la seule différence", ajoute t-il.
Lors d’un micro-trottoir réalisé par radio Métropole, la majorité des Port-au-Princiens s’était déclarés favorables à la présentation à la presse des bandits appréhendés. Ces résidents de la capitale interprètent l’opposition des responsables d’organisation de défense des droits humains comme une initiative visant à protéger les bandits. " Nous apprécions le spot télévisé anba kod qui permet aux citoyens d’identifier les malfrats et d’adopter un comportement sécuritaire", indique un résident de la capitale. Pour certains Port-au-Princiens les autorités seraient en connivence avec certains organismes et veulent protéger des criminels en refusant de présenter certaines personnes appréhendées. " Les autorités semblent accorder plus d’importance aux criminels qui enlèvent des gens et tuent au lieu de protéger les paisibles citoyens", essiment certains résidents de la capitale. Le spot est à nouveau diffusé par les stations de télévision de la capitale après quelques jours de suspension.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13046

Le Sénat approuve la nomination du nouveau conseil d’administration de la BRH

Charles Castel, cible de diverses attaques ces derniers jours, est le successeur de Raymond Magloire au poste de gouverneur ; la nouvelle équipe s’engage notamment à démocratiser le crédit bancaire et à maintenir la politique macroéconomique actuelle
mardi 18 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le Sénat a ratifié mardi en fin de journée à une majorité confortable la nomination pour trois ans du nouveau conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) après deux semaines d’auditions et de consultations ayant notamment porté sur des irrégularités administratives dont serait entâchée la carrière du nouveau gouverneur, Charles Castel.
Lors d’une séance qui réunissait 19 Sénateurs, 16 ont approuvé le rapport de la commission des finances favorable au conseil. Seul le Sénateur Jean Hector Anacacis, qui a confié avoir des doutes sur le passé de M. Castel, a voté contre tandis que son collègue Rudy Hérivaux, fidèle à son opposition ces derniers mois à l’intervention de la Banque Centrale dans l’affaire SOCABANK, a préféré faire abstention.
Conformément aux règlements internes de l’assemblée, le président du bureau, Joseph Lambert, ne s’est pas exprimé.
Selon le vice-président de la commission des finances du Sénat, Kelly Bastien, les nouveaux dirigeants de la BRH ont tenu compte des recommandations des élus et ont promis d’entreprendre un certain nombre de réformes tout en conservant les acquis. Leurs engagements concernant le maintien du cadre macroéconomique actuel à l’origine de la stabilisation du taux de change gourde/dollar, le modernisation de la politique monétaire et fiscale de l’Etat, le renforcement de la supervision bancaire avec en bout de ligne l’élaboration d’une nouvelle législation sur les banques et la démocratisation du système de crédit bancaire en vue de favoriser la création de richesses et la croissance de l’économie nationale.
Cloués au pilori par certains Sénateurs, dont Rudy Hérivaux, qui n’ont toujours pas digéré les mesures de redressement qu’avait adoptées la Banque Centrale devant la faillite de la Société caraïbéenne de banque, Charles Castel et ses collègues avaient dû justifier pleinement cette décision de l’autorité de régulation du système bancaire.
En décembre 2006, la Banque Nationale de Crédit (BNC) avait absorbé la SOCABANK dont le principal ancien actionnaire, Franck Ciné, et trois ex-administrateurs sont emprisonnés pour cause de corruption présumée.
Le nouveau gouverneur de la Banque Centrale avait été également mis en cause dans le présumé détournement d’un montant de 1,2 million de dollars lors d’une transaction entre un particulier, Yves Germain Joseph, la Banque Populaire Haïtienne (BPH) et la BRH. M. Joseph, qui soutient n’avoir jamais pu récupérer son argent, n’en a pas expliqué la provenance ni le silence observé pendant des années sur des faits remontant à 1993.
La résolution du Sénat doit être acheminée à l’Exécutif qui l’entérinera par la publication d’un arrêté présidentiel.
Le nouveau conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti est composé de Charles Castel, gouverneur ; Philippe Lahens, vice-gouverneur, Rémy Montas et Fritz Duroseau membres ; Max Hébert Ignace, directeur général.
Les cinq responsables avaient été désignés le 28 août dernier par le Président René Préval.
Le mandat de l’actuel conseil d’administration, présidé Raymond Magloire, était arrivé à expiration depuis le mois de mars. Il avait été nommé par le gouvernement intérimaire Alexandre/Latortue en 2004.
Après la BRH, la même procédure de ratification sera suivie pour le conseil d’administration de la BNC. Dès jeudi, la Chambre haute devrait commencer à statuer sur la décision du chef de l’Etat de reconduire l’équipe ayant à sa tête Guyto Toussaint qui a dirigé ces dernières années la banque commerciale d’Etat. spp/RKhttp://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4146
L’ex-chef rebelle Wilfort Ferdinand dit "Ti Will" déféré au cabinet d’instruction des Gonaïves sous forte escorte policière et militaire
Il a été interrogé par le juge Morency Joseph sur sa responsabilité présumée dans l’assassinat de Johnson Edouard, dirigeant local de Fanmi Lavalas et ancien journaliste
mardi 18 septembre 2007,
Radio Kiskeya
L’ancien chef rebelle des Gonaïves, Wilfort Ferdinand alias "Ti Will", a comparu mardi au milieu d’un imposant dispositif de sécurité au cabinet d’instruction de la Cité de l’indépendance (171 km au nord de Port-au-Prince) où il a été entendu sur sa responsabilité présumée dans l’assassinat du coordonnateur local de Fanmi Lavalas, Johnson Edouard.
Ancien journaliste, ce dernier avait été exécuté dans sa chambre en plein sommeil dans la nuit du 12 au 13 mai 2007.
Entouré d’agents de l’admninistration pénitentiaire et d’unités spécialisées de la Police Nationale, l’ex-maître du quartier populaire de Raboteau, qui était arrivé enchaîné à bord d’un blindé léger onusien, a passé trois heures au palais de justice de la ville assiégé par des casques bleus argentins et pakistanais.
A la fin de l’audition, le juge Morency Joseph, chargé de l’instruction du dossier, a indiqué que "Ti Will" avait répondu à ses questions "à sa façon". Le magistrat souligne qu’il devra se présenter à d’autres convocations pour son inculpation dans plusieurs affaires comme la mise à sac du collège Immaculée Conception ainsi que la détention illégale d’armes à feu.
Concernant le meurtre en novembre 2004 de la petite Francesca Gabriel, 6 ans, dont le "commandant Ti Will" est considéré comme le principal suspect, le magistrat rappelle que l’ordonnance qu’il avait rendue avait renvoyé l’ancien caïd devant le tribunal criminel. Criblée de balles dans la nuit du 14 au 15 novembre, l’enfant aurait été victime d’une violente crise de jalousie de Wilfort Ferdinand.
L’avocat de la défense, Jacob Latortue, a indiqué vouloir attendre les prochaines auditions avant de présenter une requête en faveur de son client.
Le présumé meurtrier a été héliporté vers Port-au-Prince en milieu d’après-midi.
Homme de tous les excès,"Ti Will", qui, à un certain moment, régnait sans partage sur la Cité de l’indépendance, avait été arrêté le 26 mai dernier au cours d’une opération musclée de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) alors qu’il participait à une émission dans les studios de Gonaïves FM, une station privée locale.
Une personne avait été tuée et plusieurs autres blessées par balle dans de violents incidents, lors de l’intervention des forces de l’ordre.
Issu de "L’armée cannibale", un groupe armé de Raboteau qui défendait violemment le régime Lavalas jusqu’à l’assassinat, en septembre 2003, de son chef Amiot Métayer surnommé "Cubain", "Ti Will" avait participé en 2004 à la lutte armée ayant contribué à la chute de Jean-Bertrand Aristide.
S’estimant trop fort après avoir joué un rôle de premier plan au sein du Front de résistance de l’Artibonite, il allait rapidement sombrer dans des dérives en cascade et des violences excessivement graves que rien ni personne ne semblait pouvoir arrêter. spp/RK

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4145

Le bateau soupçonné d’implication dans une affaire de drogue à Tiburon appartient effectivement à un sénateur du Sud-Est

Douze arrestations effectuées dans le cadre de cette affaire
mardi 18 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le bateau qui a fait naufrage le 2 septembre dernier à Tiburon (extrême pointe Sud-Ouest) et qui devait vraisemblablement récupérer une cargaison de drogue amenée par 2 petits avions, appartient effectivement à un sénateur du Sud-Est, selon des sources proches de la justice et du gouvernement s’exprimant sous couvert de l’anonymat.
Alors que le bateau était en difficulté dans la rade de Tiburon, le sénateur en question aurait lancé des S.O.S à la garde côtière haïtienne et à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), selon les mêmes sources faisant référence à des révélations qu’aurait faites l’un des inculpés.
L’équipage du navire avait pour instruction, sitôt après avoir laissé Tiburon, de prendre la direction des Gonaïves (Artibonite, Nord) où devait s’effectuer le débarquement, aurait précisé le même inculpé.
Une douzaine de personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire. Il s’agit des nommés : Baronnette Pouchon, Fransisque et Giordanie Tracyl, Grand Pierre Gardy, Marjorie et Acéji Eloicis, Ronald Philistin, Joseph Jean Pierre, Dieuseul Bélizaire, Francklin Dorcély, Jean Félix Désir et Miguel Pierre. Ces individus étaient en contact permanent avec au moins un membre de la Police Nationale d’Haïti à Jacmel (Sud-Est).
Le juge d’instruction des Côteaux (Sud), Jacques Saint-Jean, en charge du dossier, avait précisé dans la presse que de la drogue n’avait pas été trouvée sur place. Selon toute vraisemblance, des pépins de dernière minute, dont les problèmes enregistrés au niveau du bateau, expliqueraient que, arrivés sur les lieux, les pilotes des 2 petits avions n’ont pas trouvé leurs correspondants. Désappointés, ils ont alors, en guise de message, placardé des autocollants sur un bâtiment logeant l’antenne d’une compagnie de téléphonie mobile, selon des témoignages.
Le troisième sénateur du Sud-Est, Ricard Pierre (élu sous la bannière de l’Organisation du Peuple en Lutte, OPL) a nié toute implication dans cette affaire. Le sénateur Laurent Féquière Mathurin (LESPWA) garde jusqu’à présent le plus complet mutisme sur le dossier.
Le premier sénateur du Sud-Est, Joseph Lambert (LESPWA), président du Sénat, a pour sa part déclaré avoir la conscience tranquille. Il s’est exprimé de la sorte samedi dernier aux funérailles de son père, Pierre Lambert, dont la mort, dit-il, a été provoquée par des politiciens qui ont malhonnêtement fait courir le bruit qu’il avait été appréhendé en raison de son implication dans une affaire de drogue. [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4144