vendredi 04.03.2011, 05:05 - La Voix du Nord L'entrepreneur lillérois spécialisé dans la construction bois et sa femme sont rentrés lundi matin de Port-au-Prince, capitale d'Haïti. Pendant trois mois, ils ont vécu sur cette île dévastée par un énorme séisme le 20 janvier 2010. Trois mois pendant lesquels André a dirigé le chantier d'une école préfabriquée à Lillers puis transportée par bateau. Encore très ému de cette expérience qu'il n'a de cesse de relativiser, il raconte. PAR CÉLINE BARDY
bruay@info-artois.fr
André Hennebelle parle vite et baisse souvent la tête. Il ne veut surtout pas qu'on pense qu'il fait de la publicité pour son entreprise : « J'ai pas besoin de ça, et puis à mon âge ! » À 61 ans, « à l'aube de la retraite » comme il dit, il vient pourtant de vivre une expérience hors du commun.
Le fondateur de l'entreprise Bel'Bois (aujourd'hui dans le giron du groupe Ramery), spécialisée dans la construction en bois, s'est embarqué dans une aventure humanitaire à Haïti. « Ce sont les Rotariens qui sont à l'initiative », rappelle-t-il, moi je ne suis pas Rotarien ». Leur idée : reconstruire une école pour 800 élèves à Port-au-Prince. Commande des soeurs de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul. La société a sollicité l'entrepreneur lillérois pour ce chantier à 1 million d'euros. « On était parti pour faire quatre classes et puis après le travail de reconnaissance sur place, on a décidé d'en faire 20, un préau, un réfectoire et de rénover des bâtiments.
» Voilà le chantier qui l'a occupé ces trois derniers mois. Lui, le chef d'entreprise a retroussé ses manches pour mettre la main à la pâte. « Ça faisait longtemps que j'avais pas fait un travail physique, j'ai perdu 17 kg, mais ça va, j'ai vu que j'étais encore capable. Ça s'est très bien passé et le départ a même été douloureux, racontait-il hier la voix tremblante et les yeux sur le point de déborder. Il y avait beaucoup d'émotion des deux côtés, il nous on fait des petits cadeaux... »
Quand André dit « nous », il entend lui et sa femme Josette. « Heureusement qu'elle m'a accompagné. Tout seul, je crois que je ne l'aurais pas fait. C'était des journées dures et puis le soir, on était tout seuls dans notre petite cellule, chez les soeurs. Il n'y avait pas toujours l'électricité et l'eau courante, des fois Internet... »
Début avril, André repartira une dernière fois à Port-au-Prince pour l'inauguration de l'école. « Je partirai une semaine avant. Ils m'ont demandé d'y être et puis il y aura peut-être des choses à bricoler. » •
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 4 mars 2011
Haïti-Francophonie : « Melovivi ou le piège » en avant-première d’une quinzaine de festivités
P-au-P, 2 Mars 2011 [AlterPresse] --- La pièce prémonitoire du créateur haïtien Franketienne « Melovivi ou le piège » sera présentée ce 3 mars au Parc historique de la canne à sucre en ouverture de la Quinzaine de la Francophonie, informe l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). La Quinzaine de la Francophonie sera célébrée cette année sous le thème « Solidarité francophone pour la reconstruction d’Haïti » et s’étendra du 4 au 28 mars.
Conférence-débats, expositions de photographies, de peintures et de sculptures, ateliers pour les élèves des classes fondamentales, sont au nombre des activités prévues cette année.
Un concours national d’écritures francophones ouvert aux élèves des classes de 5e à la 9e année fondamentale sera pour la première fois lancé, et l’avant-première d’un film d’Arnold Antonin intitulé « Six Femmes d’exception » aura lieu dans le cadre de ces festivités.
Une soirée cabaret avec la troupe « Haïti en Scène » et 4 émissions spéciales « la Francophonie en Action » figurent également au programme et visent à faire découvrir au public la Francophonie et ses valeurs.
La journée Internationale de la Francophonie consacrée le 20 mars sera célébrée en Haïti par l’OIF avec le soutien de plusieurs partenaires dont huit ministères, la Primature, la France, ainsi que la Suisse. [kft gp apr 2/03/2011 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10720
Conférence-débats, expositions de photographies, de peintures et de sculptures, ateliers pour les élèves des classes fondamentales, sont au nombre des activités prévues cette année.
Un concours national d’écritures francophones ouvert aux élèves des classes de 5e à la 9e année fondamentale sera pour la première fois lancé, et l’avant-première d’un film d’Arnold Antonin intitulé « Six Femmes d’exception » aura lieu dans le cadre de ces festivités.
Une soirée cabaret avec la troupe « Haïti en Scène » et 4 émissions spéciales « la Francophonie en Action » figurent également au programme et visent à faire découvrir au public la Francophonie et ses valeurs.
La journée Internationale de la Francophonie consacrée le 20 mars sera célébrée en Haïti par l’OIF avec le soutien de plusieurs partenaires dont huit ministères, la Primature, la France, ainsi que la Suisse. [kft gp apr 2/03/2011 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10720
Haïti-Cholera : Retrait progressif de MSF dans la prise en charge de l’épidémie
P-au-P, 4 mars 2011 [AlterPresse] --- L’organisation Médecins Sans Frontières(MSF) entend se retirer de certaines zones du pays et réduire le nombre de ses structures de traitement du cholera, comme nouvelle stratégie de réponse à l’épidémie, a annoncé Romain Gitenet, chef de mission MSF-France, lors d’une conférence de presse ce vendredi 4 mars. « L’épidémie est sous contrôle… La prise en charge est plutôt bonne », a-t-il déclaré, annonçant le retrait de MSF au profit du ministère de la santé et d’autres acteurs locaux.
Gitenet a fait savoir qu’à présent des structures plus petites, bien isolées, seront installées dans les centres de santé existants, bien que certaines structures plus grandes de l’organisation, à Port-au-Prince et aux Gonaïves (Nord) notamment, seront maintenues.
« L’idée c’est aussi que dans le futur le pays puisse se prendre en charge lui-même parce que le cholera ne va peut-être quand même pas disparaitre du jour au lendemain… Donc il faut maintenant que le système de santé puisse absorber ces cas dans le futur. Il faut qu’on travaille à cela maintenant », a t-il souligné, ajoutant que son organisation a formé des milliers d’haïtiens à la prise en charge du cholera.
Jusqu’ici 4 627 décès ont été enregistrés par les autorités sanitaires sur plus de 248 000 cas d’infection. L’épidémie qui concerne l’ensemble du pays accuse toutefois une baisse depuis le début 2011. La mortalité liée à la maladie a atteint un taux général de 1,2%, selon MSF, et le nombre de cas est en régression.
MSF a mis en place à date 79 structures de traitement dans 9 des 10 départements du pays où près de la moitié des malades recensés officiellement ont reçu un traitement. Seulement, depuis la chute du nombre de cas, les structures de 300 lits ne reçoivent que 3 à 4 cas par jour, d’après Gitenet, qui juge que « c’est complètement démesuré ».
Toutefois, ce retrait « ne signifie pas abandon », l’organisation est disposée à remettre ses structures en place en cas de flambée, a précisé le chef de mission.
Romain Gitenet a insisté par ailleurs sur la nécessité pour la population de continuer à suivre les consignes d’hygiènes et pour les responsables de maintenir le système de la gratuité de l’eau en faveur des ménages plus vulnérables.
Suivant le scenario prévu par différents organismes dont le Bureau des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires (OCHA) et la Coordination Nationale pour la Sécurité alimentaire(CNSA), une hausse de l’épidémie pourrait survenir durant la période pluvieuse d’Avril à Juin.
Les festivités carnavalesques ce week-end présentent, aux yeux du ministère de la santé, également un risque. [kft gp apr 04/03/2011 11 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10722
Gitenet a fait savoir qu’à présent des structures plus petites, bien isolées, seront installées dans les centres de santé existants, bien que certaines structures plus grandes de l’organisation, à Port-au-Prince et aux Gonaïves (Nord) notamment, seront maintenues.
« L’idée c’est aussi que dans le futur le pays puisse se prendre en charge lui-même parce que le cholera ne va peut-être quand même pas disparaitre du jour au lendemain… Donc il faut maintenant que le système de santé puisse absorber ces cas dans le futur. Il faut qu’on travaille à cela maintenant », a t-il souligné, ajoutant que son organisation a formé des milliers d’haïtiens à la prise en charge du cholera.
Jusqu’ici 4 627 décès ont été enregistrés par les autorités sanitaires sur plus de 248 000 cas d’infection. L’épidémie qui concerne l’ensemble du pays accuse toutefois une baisse depuis le début 2011. La mortalité liée à la maladie a atteint un taux général de 1,2%, selon MSF, et le nombre de cas est en régression.
MSF a mis en place à date 79 structures de traitement dans 9 des 10 départements du pays où près de la moitié des malades recensés officiellement ont reçu un traitement. Seulement, depuis la chute du nombre de cas, les structures de 300 lits ne reçoivent que 3 à 4 cas par jour, d’après Gitenet, qui juge que « c’est complètement démesuré ».
Toutefois, ce retrait « ne signifie pas abandon », l’organisation est disposée à remettre ses structures en place en cas de flambée, a précisé le chef de mission.
Romain Gitenet a insisté par ailleurs sur la nécessité pour la population de continuer à suivre les consignes d’hygiènes et pour les responsables de maintenir le système de la gratuité de l’eau en faveur des ménages plus vulnérables.
Suivant le scenario prévu par différents organismes dont le Bureau des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires (OCHA) et la Coordination Nationale pour la Sécurité alimentaire(CNSA), une hausse de l’épidémie pourrait survenir durant la période pluvieuse d’Avril à Juin.
Les festivités carnavalesques ce week-end présentent, aux yeux du ministère de la santé, également un risque. [kft gp apr 04/03/2011 11 :00]
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Haïti reçoit de Washington son "carnet" annuel pour le narcotrafic
L’administration Obama reste insatisfaite des résultats de la lutte contre le trafic de drogue et reconduit notre pays sur la "liste noire" des vingt principaux Etats producteurs et/ou de transit jeudi 3 mars 2011,
Haïti fait partie, pour la énième année consécutive, des vingt "principaux pays de production et/ou de transit" de la planète avec d’autres pays voisins, dont la République Dominicaine, selon le rapport annuel américain sur le trafic de drogue.
Le document officiel, acheminé jeudi au Congrès par le département d’Etat, désigne la Birmanie, la Bolivie et le Venezuela comme les trois Etats les plus impliqués dans le narcotrafic et identifie une fois de plus Haïti parmi les territoires qui permettent de faire passer les cargaisons de stupéfiants des pays producteurs vers les pays consommateurs.
La république voisine est également visée.
Les deux pays de l’île d’Haïti ou Quisqueya seraient, selon les statistiques de ces dernières années, responsables du transit de 20% de la drogue exportée vers les Etats-Unis, principal marché de consommation des produits illicites avec l’Europe occidentale.
Douze autres pays de la région, les Bahamas, la Bolivie, la Colombie, le Costa Rica, l’Equateur, le Guatémala, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, le Nicaragua, le Panama et le Pérou apparaissent aussi sur la fameuse liste noire de l’administration américaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7567
Haïti fait partie, pour la énième année consécutive, des vingt "principaux pays de production et/ou de transit" de la planète avec d’autres pays voisins, dont la République Dominicaine, selon le rapport annuel américain sur le trafic de drogue.
Le document officiel, acheminé jeudi au Congrès par le département d’Etat, désigne la Birmanie, la Bolivie et le Venezuela comme les trois Etats les plus impliqués dans le narcotrafic et identifie une fois de plus Haïti parmi les territoires qui permettent de faire passer les cargaisons de stupéfiants des pays producteurs vers les pays consommateurs.
La république voisine est également visée.
Les deux pays de l’île d’Haïti ou Quisqueya seraient, selon les statistiques de ces dernières années, responsables du transit de 20% de la drogue exportée vers les Etats-Unis, principal marché de consommation des produits illicites avec l’Europe occidentale.
Douze autres pays de la région, les Bahamas, la Bolivie, la Colombie, le Costa Rica, l’Equateur, le Guatémala, le Honduras, la Jamaïque, le Mexique, le Nicaragua, le Panama et le Pérou apparaissent aussi sur la fameuse liste noire de l’administration américaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article7567
Duvalier pourrait bientôt être accusé de crimes de guerre
Selon le conseiller spécial du président haïtien René Préval, des accusations de crimes de guerre devraient être déposées sous peu contre l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier.
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, vendredi à Montréal, Me René Magloire soutient que les traités internationaux sur les droits de la personne dont Haïti est signataire ignorent le délai de prescription de 10 ans et permettent donc de poursuivre Duvalier en justice.
« La poursuite contre Duvalier va permettre d'abord aux victimes de ce régime-là de retrouver une certaine dignité et ça va permettre aussi de démontrer en Haïti que l'impunité doit cesser », plaide-t-il.
Me Magloire profite d'ailleurs de son passage au Canada pour demander l'aide du gouvernement fédéral. Il souhaite que le Canada apporte une aide technique ou financière pour son système de justice dévasté par le tremblement de terre de janvier 2010. Il doit d'ailleurs comparaître lundi à Ottawa devant le comité permanent des Communes sur les Affaires étrangères.
Peu après son retour en Haïti, en février dernier, après 25 ans d'exil, Jean-Claude Duvalier a été accusé de vol, de corruption et de détournement de fonds. Une enquête est en cours pour déterminer s'il pourrait également être accusé de crimes contre l'humanité.
Un juge d'instruction a jusqu'en avril pour déposer des accusations formelles.
Jean-Claude Duvalier est soupçonné d'avoir détourné quelque 100 millions de dollars durant son règne, sous le couvert d'oeuvres sociales.
Le régime de l'ex-dictateur, notamment par sa milice des tontons macoutes, est aussi tenu responsable de la mort de milliers de personnes entre 1971 et 1986, et de la torture de milliers d'autres.
Certains Haïtiens demeurent sceptiques quant à la possibilité que Duvalier soit accusé de crimes de guerre. « Malheureusement, je crois que trop de temps s'est écoulé. Cela dit, je ne m'opposerais pas à cela, dans la mesure où vraiment il y aurait matière », dit Mirlande Manigat, candidate à la présidence d'Haïti, qui est aussi de passage à Montréal.
D'après un reportage de Denis-Martin Chabot
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/03/04/008-crimes-guerre-duvalier.shtml
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, vendredi à Montréal, Me René Magloire soutient que les traités internationaux sur les droits de la personne dont Haïti est signataire ignorent le délai de prescription de 10 ans et permettent donc de poursuivre Duvalier en justice.
« La poursuite contre Duvalier va permettre d'abord aux victimes de ce régime-là de retrouver une certaine dignité et ça va permettre aussi de démontrer en Haïti que l'impunité doit cesser », plaide-t-il.
Me Magloire profite d'ailleurs de son passage au Canada pour demander l'aide du gouvernement fédéral. Il souhaite que le Canada apporte une aide technique ou financière pour son système de justice dévasté par le tremblement de terre de janvier 2010. Il doit d'ailleurs comparaître lundi à Ottawa devant le comité permanent des Communes sur les Affaires étrangères.
Peu après son retour en Haïti, en février dernier, après 25 ans d'exil, Jean-Claude Duvalier a été accusé de vol, de corruption et de détournement de fonds. Une enquête est en cours pour déterminer s'il pourrait également être accusé de crimes contre l'humanité.
Un juge d'instruction a jusqu'en avril pour déposer des accusations formelles.
Jean-Claude Duvalier est soupçonné d'avoir détourné quelque 100 millions de dollars durant son règne, sous le couvert d'oeuvres sociales.
Le régime de l'ex-dictateur, notamment par sa milice des tontons macoutes, est aussi tenu responsable de la mort de milliers de personnes entre 1971 et 1986, et de la torture de milliers d'autres.
Certains Haïtiens demeurent sceptiques quant à la possibilité que Duvalier soit accusé de crimes de guerre. « Malheureusement, je crois que trop de temps s'est écoulé. Cela dit, je ne m'opposerais pas à cela, dans la mesure où vraiment il y aurait matière », dit Mirlande Manigat, candidate à la présidence d'Haïti, qui est aussi de passage à Montréal.
D'après un reportage de Denis-Martin Chabot
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/03/04/008-crimes-guerre-duvalier.shtml
L'ACDI met un frein à un projet de construction en Haïti
Radio-Canada a appris que l'Agence canadienne de développement international (ACDI) a retiré un appel d'offres sur la construction d'une académie de police en Haïti qui devait contribuer à réduire l'insécurité au pays.
L'ACDI affirme que le projet n'est pas abandonné pour autant, mais aucune décision n'a été prise au sujet d'un nouvel appel d'offres.
Ce projet de 18 millions de dollars avait été annoncé en grande pompe en Haïti par la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda. Il prévoyait la reconstruction des infrastructures pour abriter l'académie de police qui devait approfondir la formation du corps policier.
En ce moment, les cadres sont formés sur le terrain, et les besoins en matière de sécurité sont criants. « On parle de criminalité transnationale organisée, et laisser un maillon faible en plein coeur des Caraïbes, ce ne serait pas à l'avantage de nous-mêmes, Haïtiens, et de nos autres partenaires », explique le porte-parole de la Police nationale d'Haïti, Franz Lerebours.
Un programme de formation appuyé par le Canada ira tout de même de l'avant d'ici le début de l'an prochain, mais sans l'espace promis, trois fois moins de personnes pourront être entraînées.
L'ACDI se contente de dire que l'appel d'offres a été retiré parce que les soumissionnaires n'ont pas respecté ses exigences, mais n'explique pas pourquoi elle n'en a pas fait un autre.
Et ce n'était pas le premier appel d'offres qui était lancé. Le premier remonte à 2007. Pour le député libéral Denis Coderre, le processus traîne en longueur.
« Il va falloir qu'on redéfinisse ce qui se passe au niveau de l'ACDI parce que, si on met des projets sur la glace, ça veut dire que ceux qu'on a annoncés, on a coupé le ruban, on est bien fiers, puis quatre ans plus tard, on n'a rien fait encore. Ça ajoute au cynisme, je dirais, de la situation haïtienne », affirme M. Coderre.
Même si l'ACDI se décide à aller de nouveau de l'avant avec le projet, la population haïtienne devra encore une fois faire preuve de patience parce que le dernier appel d'offres prévoyait que la construction des infrastructures prendrait trois ans.
D'après le reportage de Madeleine Blais-Morin
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/03/03/009-acdi-haiti-police.shtml
L'ACDI affirme que le projet n'est pas abandonné pour autant, mais aucune décision n'a été prise au sujet d'un nouvel appel d'offres.
Ce projet de 18 millions de dollars avait été annoncé en grande pompe en Haïti par la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda. Il prévoyait la reconstruction des infrastructures pour abriter l'académie de police qui devait approfondir la formation du corps policier.
En ce moment, les cadres sont formés sur le terrain, et les besoins en matière de sécurité sont criants. « On parle de criminalité transnationale organisée, et laisser un maillon faible en plein coeur des Caraïbes, ce ne serait pas à l'avantage de nous-mêmes, Haïtiens, et de nos autres partenaires », explique le porte-parole de la Police nationale d'Haïti, Franz Lerebours.
Un programme de formation appuyé par le Canada ira tout de même de l'avant d'ici le début de l'an prochain, mais sans l'espace promis, trois fois moins de personnes pourront être entraînées.
L'ACDI se contente de dire que l'appel d'offres a été retiré parce que les soumissionnaires n'ont pas respecté ses exigences, mais n'explique pas pourquoi elle n'en a pas fait un autre.
Et ce n'était pas le premier appel d'offres qui était lancé. Le premier remonte à 2007. Pour le député libéral Denis Coderre, le processus traîne en longueur.
« Il va falloir qu'on redéfinisse ce qui se passe au niveau de l'ACDI parce que, si on met des projets sur la glace, ça veut dire que ceux qu'on a annoncés, on a coupé le ruban, on est bien fiers, puis quatre ans plus tard, on n'a rien fait encore. Ça ajoute au cynisme, je dirais, de la situation haïtienne », affirme M. Coderre.
Même si l'ACDI se décide à aller de nouveau de l'avant avec le projet, la population haïtienne devra encore une fois faire preuve de patience parce que le dernier appel d'offres prévoyait que la construction des infrastructures prendrait trois ans.
D'après le reportage de Madeleine Blais-Morin
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/03/03/009-acdi-haiti-police.shtml
Le nouveau Parlement siégera dans des maisons préfabriquées
Agence France-Presse 04/03/2011 14h27
PORT-AU-PRINCE - Le nouveau parlement haïtien (30 sénateurs et 99 députés) qui sortira des élections législatives du 20 mars siégera dans des locaux préfabriqués offerts par la mission de l'ONU pour la stabilisation d'Haïti (Minustah), a annoncé cette dernière vendredi.
Le deuxième tour des élections est prévu le 20 mars et les résultats devraient être proclamés le 16 avril.
Ce projet, accepté par les autorités, «vise à permettre au Sénat et à la Chambre des députés d'amorcer les travaux parlementaires rapidement, entre la conclusion du processus électoral en avril et la construction d'un édifice transitoire qui couvrira les besoins du pouvoir législatif jusqu'à la reconstruction du nouvel édifice permanent», écrit la mission de l'ONU dans un communiqué.
Les nouveaux locaux dotés de climatiseurs, avec une large salle de 440 mètres carrés pouvant accueillir 230 personnes pour la tenue de l'Assemblée nationale haïtienne, seront placés sur le site de l'ancien parlement d'Haïti complètement détruit lors du séisme de janvier 2010.
Une salle de 145 mètres carrés pourra abriter les séances du Sénat de la République et un local pour deux salles de réunion pourra servir aux rencontres des commissions parlementaires. Un espace administratif permettra d'accueillir une centaine de fonctionnaires.
Le palais présidentiel d'Haïti, effondré le jour du tremblement de terre qui a ravagé la capitale Port-au-Prince faisant près de 250 000 morts, est toujours en ruines.
Le président sortant René Préval loge dans des bâtiments aménagés dans la cour de l'édifice, situé dans le centre de Port-au-Prince.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/03/20110304-142715.html
PORT-AU-PRINCE - Le nouveau parlement haïtien (30 sénateurs et 99 députés) qui sortira des élections législatives du 20 mars siégera dans des locaux préfabriqués offerts par la mission de l'ONU pour la stabilisation d'Haïti (Minustah), a annoncé cette dernière vendredi.
Le deuxième tour des élections est prévu le 20 mars et les résultats devraient être proclamés le 16 avril.
Ce projet, accepté par les autorités, «vise à permettre au Sénat et à la Chambre des députés d'amorcer les travaux parlementaires rapidement, entre la conclusion du processus électoral en avril et la construction d'un édifice transitoire qui couvrira les besoins du pouvoir législatif jusqu'à la reconstruction du nouvel édifice permanent», écrit la mission de l'ONU dans un communiqué.
Les nouveaux locaux dotés de climatiseurs, avec une large salle de 440 mètres carrés pouvant accueillir 230 personnes pour la tenue de l'Assemblée nationale haïtienne, seront placés sur le site de l'ancien parlement d'Haïti complètement détruit lors du séisme de janvier 2010.
Une salle de 145 mètres carrés pourra abriter les séances du Sénat de la République et un local pour deux salles de réunion pourra servir aux rencontres des commissions parlementaires. Un espace administratif permettra d'accueillir une centaine de fonctionnaires.
Le palais présidentiel d'Haïti, effondré le jour du tremblement de terre qui a ravagé la capitale Port-au-Prince faisant près de 250 000 morts, est toujours en ruines.
Le président sortant René Préval loge dans des bâtiments aménagés dans la cour de l'édifice, situé dans le centre de Port-au-Prince.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/03/20110304-142715.html
1-1. Haití y Venezuela se reparten los primeros puntos de la eliminatoria
Por Agencia EFE –
Caracas, 4 mar (EFE).- Las selecciones de Venezuela y de Haití se repartieron hoy los primeros puntos en la eliminatoria del Grupo II de la Zona Americana de Copa Davis de Tenis, al disputarse la primera jornada de individuales.
El venezolano Piero Luisi cerró la jornada al derrotar en tres sets consecutivos al haitiano Jean Marc Bazanne, por 6-2, 6-2 y 6-1 en una hora y quince minutos de juego.
La primera manga se decantó hacia el tenista venezolano, que rompió hasta tres servicios de Bazanne, para asegurar el parcial por un cómodo 6-2.
El segundo set parecía encaminarse por la misma ruta con los buenos primeros servicios de Piero Luisi para la ventaja de 2-0, pero errores en su recepción le permitió al jugador antillano igualar a dos.
Fue el mejor momento del visitante, que volvió a caer en su juego errático por deficiencias en su saque que le dio nuevamente la ventaja de 3-2 al número uno local.
Con otra rotura, Luisi mantuvo la diferencia para quedarse con el parcial por 6-2.
Con dos sets abajo y anímicamente desgastado, Jean Bazanne no tuvo arrestos para poder remontar la diferencia, que se evidenció con el contundente 6-1 que cerró el triunfo local.
La jornada comenzó con la victoria del número uno antillano Oliver Sajous sobre el venezolano Luis David Martínez en cuatro parciales por 7-6 (2), 6-3, 3-6 y 6-4, en casi tres horas de juego.
Sajous, jugador del tour, ratificó en el partido su superioridad pese a que fue Martínez el que le obligó a jugar la 'muerte súbita' en el primer parcial, que finalmente quedó 7-2 para el visitante.
Tras adjudicarse Sajous la segunda manga 6-3, fue el tenista venezolano el que recuperó sus ilusiones al ganar por 6-3 el tercer parcial.
En la cuarta manga, Sajous finalmente se quedó con el set y el partido 6-4, pese a que el venezolano sintió molestias en una de sus piernas.
Al concluir la jornada, el capitán haitiano Iphton Louis afirmó a Efe que se dieron los resultados esperados, esperando la definición en los dobles.
"Piero (Luisi) es el mejor jugador venezolano como nosotros tenemos a Oliver (Sajous). Ahora la misión es tratar de ganar el dobles", aseveró Louis.
Por su parte, el capitán venezolano William Campos aseguró que "Luisi hizo el trabajo en hora y cuarto y quedó bien fresco para el partido de dobles. Si logramos la victoria mañana quedamos bien encaminados en la serie".
La eliminatoria entre venezolanos y haitianos continuará este sábado con el partido de dobles.
http://www.google.com/hostednews/epa/article/ALeqM5jK4t5vmrQXVqzkIBEnvveIYEqRtQ?docId=1478483
Caracas, 4 mar (EFE).- Las selecciones de Venezuela y de Haití se repartieron hoy los primeros puntos en la eliminatoria del Grupo II de la Zona Americana de Copa Davis de Tenis, al disputarse la primera jornada de individuales.
El venezolano Piero Luisi cerró la jornada al derrotar en tres sets consecutivos al haitiano Jean Marc Bazanne, por 6-2, 6-2 y 6-1 en una hora y quince minutos de juego.
La primera manga se decantó hacia el tenista venezolano, que rompió hasta tres servicios de Bazanne, para asegurar el parcial por un cómodo 6-2.
El segundo set parecía encaminarse por la misma ruta con los buenos primeros servicios de Piero Luisi para la ventaja de 2-0, pero errores en su recepción le permitió al jugador antillano igualar a dos.
Fue el mejor momento del visitante, que volvió a caer en su juego errático por deficiencias en su saque que le dio nuevamente la ventaja de 3-2 al número uno local.
Con otra rotura, Luisi mantuvo la diferencia para quedarse con el parcial por 6-2.
Con dos sets abajo y anímicamente desgastado, Jean Bazanne no tuvo arrestos para poder remontar la diferencia, que se evidenció con el contundente 6-1 que cerró el triunfo local.
La jornada comenzó con la victoria del número uno antillano Oliver Sajous sobre el venezolano Luis David Martínez en cuatro parciales por 7-6 (2), 6-3, 3-6 y 6-4, en casi tres horas de juego.
Sajous, jugador del tour, ratificó en el partido su superioridad pese a que fue Martínez el que le obligó a jugar la 'muerte súbita' en el primer parcial, que finalmente quedó 7-2 para el visitante.
Tras adjudicarse Sajous la segunda manga 6-3, fue el tenista venezolano el que recuperó sus ilusiones al ganar por 6-3 el tercer parcial.
En la cuarta manga, Sajous finalmente se quedó con el set y el partido 6-4, pese a que el venezolano sintió molestias en una de sus piernas.
Al concluir la jornada, el capitán haitiano Iphton Louis afirmó a Efe que se dieron los resultados esperados, esperando la definición en los dobles.
"Piero (Luisi) es el mejor jugador venezolano como nosotros tenemos a Oliver (Sajous). Ahora la misión es tratar de ganar el dobles", aseveró Louis.
Por su parte, el capitán venezolano William Campos aseguró que "Luisi hizo el trabajo en hora y cuarto y quedó bien fresco para el partido de dobles. Si logramos la victoria mañana quedamos bien encaminados en la serie".
La eliminatoria entre venezolanos y haitianos continuará este sábado con el partido de dobles.
http://www.google.com/hostednews/epa/article/ALeqM5jK4t5vmrQXVqzkIBEnvveIYEqRtQ?docId=1478483
Manigat veut que les USA stoppent les expulsions
MONTRÉAL - Si elle est élue présidente d'Haïti, Mirlande Manigat compte «négocier» avec Washington la fin des expulsions d'Haïtiens condamnés par la justice américaine, a-t-elle dit vendredi, estimant que ce processus réinstauré en janvier ajoutait au «fardeau» du pays caribéen.
L'administration de Barack Obama avait mis en place un moratoire sur les expulsions d'Haïtiens avec un casier judiciaire après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 mais a annoncé en décembre que les expulsions allaient reprendre. 27 personnes ont ainsi été reconduites dans l'île francophone à la mi-janvier.
«Même ceux qui ont pris la nationalité américaine, ils sont expulsés!», a déploré l'ex-Première dame qui doit affronter Michel Martelly lors du second tour prévu le 20 mars.
Les Américains «ont un problème carcéral, ils n'arrivent pas à réhabiliter ceux qui sont en prison et c'est une solution de facilité de les expédier dans leur pays d'origine», a dit Mme Manigat à l'AFP, en marge d'une conférence de presse à Montréal.
Il y a un mois, la commission des droits de l'homme de l'Organisation des États américains (OEA) avait demandé aux Etats-Unis de suspendre les expulsions, affirmant qu'un des individus expulsés en janvier «est mort dans une prison haïtienne pour une raison non encore établie, avec des symptômes de choléra».
«Non seulement il n'y a pas de mécanisme d'accueil de ces Haïtiens, ces jeunes expulsés, mais (en plus) il n'y a pas de moyens de les accueillir: nous aussi en Haïti nous avons une surpopulation carcérale qui est épouvantable», a souligné la candidate.
«Il faudra négocier avec les États-Unis, leur faire comprendre que cela augmente le taux de criminalité en Haïti. Ca peut leur permettre peut-être d'alléger leur responsabilité, mais ils nous refilent allègrement un fardeau», a-t-elle insisté.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/03/20110304-161246.html
L'administration de Barack Obama avait mis en place un moratoire sur les expulsions d'Haïtiens avec un casier judiciaire après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 mais a annoncé en décembre que les expulsions allaient reprendre. 27 personnes ont ainsi été reconduites dans l'île francophone à la mi-janvier.
«Même ceux qui ont pris la nationalité américaine, ils sont expulsés!», a déploré l'ex-Première dame qui doit affronter Michel Martelly lors du second tour prévu le 20 mars.
Les Américains «ont un problème carcéral, ils n'arrivent pas à réhabiliter ceux qui sont en prison et c'est une solution de facilité de les expédier dans leur pays d'origine», a dit Mme Manigat à l'AFP, en marge d'une conférence de presse à Montréal.
Il y a un mois, la commission des droits de l'homme de l'Organisation des États américains (OEA) avait demandé aux Etats-Unis de suspendre les expulsions, affirmant qu'un des individus expulsés en janvier «est mort dans une prison haïtienne pour une raison non encore établie, avec des symptômes de choléra».
«Non seulement il n'y a pas de mécanisme d'accueil de ces Haïtiens, ces jeunes expulsés, mais (en plus) il n'y a pas de moyens de les accueillir: nous aussi en Haïti nous avons une surpopulation carcérale qui est épouvantable», a souligné la candidate.
«Il faudra négocier avec les États-Unis, leur faire comprendre que cela augmente le taux de criminalité en Haïti. Ca peut leur permettre peut-être d'alléger leur responsabilité, mais ils nous refilent allègrement un fardeau», a-t-elle insisté.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/03/20110304-161246.html
Ricardo Seitenfus décoré par René Préval
Le président René Préval, sans faste, à décoré Ricardo Seitenfus. Le diplomate brésilien qui avait dénoncé "l'échec de l'aide internationale en Haïti". Haïti: L'ex-représentant de l'OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus, a reçu la distinction de l'ordre de Grand chevalier des mains du président René Préval lors d'une cérémonie dans les nouveaux bureaux présidentiels attenants aux ruines du Palais national, le mercredi 2 mars 2011. Le Brésilien ayant provoqué un buzz médiatique quasi planétaire en dénonçant « l'échec de l'aide internationale » en Haïti et révélé qu'un avion avait été offert au chef d'État haïtien par des diplomates pour qu'il parte en exil après les élections du 28 novembre, a sombrement indiqué qu'il suivait son coeur en s'exprimant de la sorte.
Quarante huit heures avant, à la réunion de la CIRH, Seitenfus avait fait ses adieux en déclarant qu'Haïti est un malade au chevet duquel il y a trop de médecins. Laissez le malade respirer, avait-il indiqué, laconiquement à cette réunion houleuse de la commission au cours de laquelle certains ont relevé improvisation et déficit de communication institutionnelle.
Critiqué par certains diplomates en poste à Port-au-Prince, Ricardo Seitenfus, avait indiqué sans langue de bois qu'Haïti est la preuve de l'échec de l'aide internationale.« L'aide d'urgence est efficace. Mais lorsqu'elle devient structurelle, lorsqu'elle se substitue à l'Etat dans toutes ses missions, on aboutit à une déresponsabilisation collective. S'il existe une preuve de l'échec de l'aide internationale, c'est Haïti. Le pays en est devenu la Mecque. Le séisme du 12 janvier, puis l'épidémie de choléra ne font qu'accentuer ce phénomène. La communauté internationale a le sentiment de devoir refaire chaque jour ce qu'elle a terminé la veille. La fatigue d'Haïti commence à poindre », avait-il indiqué au journal Suisse « Le Temps ».
« Cette petite nation doit surprendre la conscience universelle avec des catastrophes de plus en plus énormes. J'avais l'espoir que, dans la détresse du 12 janvier, le monde allait comprendre qu'il avait fait fausse route avec Haïti. Malheureusement, on a renforcé la même politique. Au lieu de faire un bilan, on a envoyé davantage de soldats. Il faut construire des routes, élever des barrages, participer à l'organisation de l'Etat, au système judiciaire. L'ONU dit qu'elle n'a pas de mandat pour cela. Son mandat en Haïti, c'est de maintenir la paix du cimetière », avait argumenté Seitenfus.
« ... Haïti vit sous l'influence de l'international, des ONG, de la charité universelle. Plus de 90% du système éducatif et de la santé sont en mains privées. Le pays ne dispose pas de ressources publiques pour pouvoir faire fonctionner d'une manière minimale un système étatique. L'ONU échoue à tenir compte des traits culturels. Résumer Haïti à une opération de paix, c'est faire l'économie des véritables défis qui se présentent au pays. Le problème est socio-économique. Quand le taux de chômage atteint 80%, il est insupportable de déployer une mission de stabilisation. Il n'y a rien à stabiliser et tout à bâtir », selon Ricardo Seitenfus, 62 ans, diplômé de l'Institut de hautes études internationales de Genève.
« Je voulais rester une voix indépendante malgré le poids de l'organisation que je représente. J'ai tenu parce que je voulais exprimer mes doutes profonds et dire au monde que cela suffit. Cela suffit de jouer avec Haïti. Le 12 janvier m'a appris qu'il existe un potentiel de solidarité extraordinaire dans le monde. Même s'il ne faut pas oublier que, dans les premiers jours, ce sont les Haïtiens tout seuls, les mains nues, qui ont tenté de sauver leurs proches. La compassion a été très importante dans l'urgence. Mais la charité ne peut pas être le moteur des relations internationales. Ce sont l'autonomie, la souveraineté, le commerce équitable, le respect d'autrui qui devraient l'être. Nous devons penser simultanément à offrir des opportunités d'exportation pour Haïti », avait fait remarquer le bénéficiaire de cette décoration qui, selon certains, exprime !
Roberson Alphonse
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89855&PubDate=2011-03-02
Quarante huit heures avant, à la réunion de la CIRH, Seitenfus avait fait ses adieux en déclarant qu'Haïti est un malade au chevet duquel il y a trop de médecins. Laissez le malade respirer, avait-il indiqué, laconiquement à cette réunion houleuse de la commission au cours de laquelle certains ont relevé improvisation et déficit de communication institutionnelle.
Critiqué par certains diplomates en poste à Port-au-Prince, Ricardo Seitenfus, avait indiqué sans langue de bois qu'Haïti est la preuve de l'échec de l'aide internationale.« L'aide d'urgence est efficace. Mais lorsqu'elle devient structurelle, lorsqu'elle se substitue à l'Etat dans toutes ses missions, on aboutit à une déresponsabilisation collective. S'il existe une preuve de l'échec de l'aide internationale, c'est Haïti. Le pays en est devenu la Mecque. Le séisme du 12 janvier, puis l'épidémie de choléra ne font qu'accentuer ce phénomène. La communauté internationale a le sentiment de devoir refaire chaque jour ce qu'elle a terminé la veille. La fatigue d'Haïti commence à poindre », avait-il indiqué au journal Suisse « Le Temps ».
« Cette petite nation doit surprendre la conscience universelle avec des catastrophes de plus en plus énormes. J'avais l'espoir que, dans la détresse du 12 janvier, le monde allait comprendre qu'il avait fait fausse route avec Haïti. Malheureusement, on a renforcé la même politique. Au lieu de faire un bilan, on a envoyé davantage de soldats. Il faut construire des routes, élever des barrages, participer à l'organisation de l'Etat, au système judiciaire. L'ONU dit qu'elle n'a pas de mandat pour cela. Son mandat en Haïti, c'est de maintenir la paix du cimetière », avait argumenté Seitenfus.
« ... Haïti vit sous l'influence de l'international, des ONG, de la charité universelle. Plus de 90% du système éducatif et de la santé sont en mains privées. Le pays ne dispose pas de ressources publiques pour pouvoir faire fonctionner d'une manière minimale un système étatique. L'ONU échoue à tenir compte des traits culturels. Résumer Haïti à une opération de paix, c'est faire l'économie des véritables défis qui se présentent au pays. Le problème est socio-économique. Quand le taux de chômage atteint 80%, il est insupportable de déployer une mission de stabilisation. Il n'y a rien à stabiliser et tout à bâtir », selon Ricardo Seitenfus, 62 ans, diplômé de l'Institut de hautes études internationales de Genève.
« Je voulais rester une voix indépendante malgré le poids de l'organisation que je représente. J'ai tenu parce que je voulais exprimer mes doutes profonds et dire au monde que cela suffit. Cela suffit de jouer avec Haïti. Le 12 janvier m'a appris qu'il existe un potentiel de solidarité extraordinaire dans le monde. Même s'il ne faut pas oublier que, dans les premiers jours, ce sont les Haïtiens tout seuls, les mains nues, qui ont tenté de sauver leurs proches. La compassion a été très importante dans l'urgence. Mais la charité ne peut pas être le moteur des relations internationales. Ce sont l'autonomie, la souveraineté, le commerce équitable, le respect d'autrui qui devraient l'être. Nous devons penser simultanément à offrir des opportunités d'exportation pour Haïti », avait fait remarquer le bénéficiaire de cette décoration qui, selon certains, exprime !
Roberson Alphonse
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=89855&PubDate=2011-03-02
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