Publié le 11 avril 2010 à 19h26
Agence France-Presse
Port-au-Prince
L'Organisation française Action contre la faim a critiqué à Port-au-Prince le déplacement forcé et non préparé de milliers de sinistrés qui occupaient un stade de football au coeur de la capitale d'Haïti depuis le séisme du 12 janvier qui a fait plus de 1,3 million de sans-abri.
Les autorités haïtiennes ont évacué avec l'assistance des forces de l'ordre, 7 335 personnes qui avaient dressé leurs tentes de fortune dans les gradins et sur le gazon synthétique de l'unique stade haïtien de football, en vue de permettre la reprise des activités suspendues il y a trois mois.
«Nous sommes choqués de la manière que cela se passe. Il n'y a pas de planification. Il n'y a aucune solution offerte aux gens qui vivaient dans ce stade, contrairement à d'autres», a déclaré à Port-au-Prince Lucille Grosjean porte-parole d'Action contre la faim.
Samedi, près de 8 000 personnes, sur environ 50 000, qui vivaient sur un terrain de golf ont été accompagnées dans un nouveau centre à 20 km au nord de la capitale avec l'assistance de l'ONU et des militaires américains sur place.
Plusieurs centaines de sinistrés du golf, volontaires au départ, devraient continuer à rejoindre le site, et ainsi de suite pendant dix jours, dit le commandant brésilien Yvon Werneck, qui travaille sur ce projet depuis un mois.
«Il y a un deux poids deux mesures dans cette affaire», a poursuivi Lucille Grosjean. Elle a estimé que des Haïtiens «expulsés» des espaces qu'ils occupaient allaient se réinstaller dans des endroits où ils sont encore plus exposés.
Au moins sept sites qui hébergent des sans-abri sont considérés à hauts risques par l'ONU, la saison pluvieuse susceptible de provoquer inondations et glissements de terrain ayant commencé en Haïti, mettant en danger la vie de plusieurs milliers de personnes qui vivent sous des tentes.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/11/01-4269365-le-deplacement-force-de-sinistres-provoque-la-colere.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 12 avril 2010
Le magasinage des camps
(Port-au-Prince) Hier matin, en bas de la longue côte de la rue de Bourdon, une opération de distribution de vivres dans un camp avait provoqué un bouchon dans lequel nous nous trouvions coincés depuis de longues minutes. J'ai distraitement regardé à droite, en arpentant l'escarpement du regard, et j'ai vu cette maison aplatie, dans laquelle on voit encore distinctement la tête d'un lit, l'oreiller et quelques meubles. J'ai surtout constaté avec un léger froid dans le dos que cette ruine de béton était suspendue au-dessus de nous, surplombant la route.
J'ai promptement suggéré à mon jeune chauffeur, qui était dans la lune, d'avancer pour rejoindre le bouchon, quelques mètres plus bas...
Avec les répliques fréquentes (dont une bonne dans la nuit de mercredi à jeudi), cette maison va finir, comme bien d'autres, par s'écraser dans la rue.
J'avais remarqué cette maison, déjà, à mon premier passage ici, il y a un peu plus de deux mois. Comme j'avais remarqué avec une certaine inquiétude cet immeuble en hauteur fissuré du solage au toit à côté du Royal Supermarket où je fais mes courses. Même constat dans Canapé-Vert, dans Delmas, au centre-ville: les mêmes ruines, le même paysage de fin du mond
Jeudi soir, deux pelles mécaniques se sont approchées du Palais national et ont même commencé la démolition, avant toutefois de reculer de quelques mètres, la pelle basse, comme par pudeur.
En apparence, rien n'a vraiment changé à Port-au-Prince depuis janvier. Il est évident qu'une ville aussi pauvre, aussi mal construite sur un échafaudage de paliers instables ne peut se relever en si peu de temps.
Mais il est faux de dire que la ville n'a pas changé. Elle a changé. Pour le pire, si une telle chose est possible.
Vrai, il n'y a plus de morts dans les rues, plus d'odeur de cadavres en décomposition non plus, seulement des squelettes parfois déterrés et rongés par les chiens.
Vrai, les commerces qui le pouvaient ont rouvert et la foule dense entre les étals rend la circulation difficile pour les automobilistes et périlleuse pour les piétons.
Il y a bien ici et là de ces escouades de jeunes portant des t-shirts jaunes ou vert fluo payés cinq dollars par jour pour nettoyer la ville. Ils ne peuvent toutefois pas grand-chose avec un balai et une pelle.
Le VRAI problème n'est pas dans les ruines et dans les tas de détritus. Il est dans les camps de réfugiés, qui se sont multipliés au cours des dernières semaines. On en trouve partout, dans chaque parcelle disponible, même sur les terre-pleins en ciment au milieu des grands boulevards, comme dans la rue du Ray, à Carrefour. Des familles entières entassées dans des abris de fortune, au milieu (littéralement) du trafic, respirant les gaz d'échappement des moteurs diesel pourris.
Les camps sont surtout devenus «permanents», avec non seulement des tentes et des bâches, mais aussi des toits de tôle, des murs, des blocs de béton et même... des portes, autant de matériaux récupérés dans les ruines avoisinantes.
C'est sans compter tous les gens qui campent sur leur terrain, à côté de leur maison détruite ou fissurée.
Près de trois mois après le séisme, le problème des réfugiés reste entier. Et aussi absurde que cela puisse paraître, des centaines de milliers de gens ont, en fait, vu leur sort s'améliorer passablement depuis qu'ils vivent dans des camps.
Des gens qui vivaient déjà dans la rue ou dans des bidonvilles trouvent maintenant de la nourriture, de l'eau, parfois des médecins et des services. En plus de créer toutes sortes d'occasions de petit commerce (et de petite criminalité, évidemment).
Ce «magasinage» de camps cause un sérieux casse-tête aux autorités.
«Ça bouge beaucoup d'un camp à l'autre. Les gens entendent dire qu'il y a plus de bouffe à certains endroits ou que c'est mieux comme endroit. Alors, il garde quelqu'un dans la tente et vont trouver un autre emplacement dans un autre camp, m'a expliqué le premier ministre Jean-Max Bellerive cette semaine.
«En plus, les gens pensent qu'ils auront une maison gratuite donnée par l'État s'ils sont enregistrés dans un camp», ajoute-t-il.
Le séisme a fait environ 600 000 sans-abri, ils sont plus de 1,5 million dans les camps de la capitale. Faites le calcul, il y a quelque chose qui cloche.
Autre phénomène aggravant, les habitants de Port-au-Prince qui avaient quitté la capitale dans les jours suivant le tremblement de terre sont revenus. En plus des autres qui quittent leur village dévasté et abandonné par les autorités et peu desservies par les ONG.
«Après l'exode des premiers jours, on en récupère et d'autres viennent s'ajouter parce que c'est là qu'il y a de la bouffe», constate le premier ministre.
Pour citer les sages paroles de Jean-Pierre Taschereau, coordonnateur de la Croix-Rouge internationale: «Les enjeux pré-tremblement de terre ont rattrapé l'action humanitaire.»
La priorité absolue du gouvernement, c'est de déplacer les réfugiés de six camps jugés à «haut risque» à cause de la saison des pluies.
Hier, les autorités ont évacué 8000 personnes entassées dans un camp au club de golf de Pétionville vers unmégacamp situé à 20 km au nord de la capitale. L'endroit a été joliment baptisé «Corail» et peut accueillir 250 000 personnes!
Mais comment s'assurer qu'elles ne reviendront pas? Et comment forcer la main de tous ceux qui ne voudront pas quitter Port-au-Prince?
Une loi d'urgence adoptée jeudi donne au gouvernement tous les pouvoirs pour ce faire, mais les lois en Haïti, vous savez...
«Pour le moment, la population est étrangement calme», m'a dit le premier ministre.
Pour le moment.
Pour joindre notre chroniqueur: vincent.marissal@lapresse.ca
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/201004/10/01-4269144-le-magasinage-des-camps.php
J'ai promptement suggéré à mon jeune chauffeur, qui était dans la lune, d'avancer pour rejoindre le bouchon, quelques mètres plus bas...
Avec les répliques fréquentes (dont une bonne dans la nuit de mercredi à jeudi), cette maison va finir, comme bien d'autres, par s'écraser dans la rue.
J'avais remarqué cette maison, déjà, à mon premier passage ici, il y a un peu plus de deux mois. Comme j'avais remarqué avec une certaine inquiétude cet immeuble en hauteur fissuré du solage au toit à côté du Royal Supermarket où je fais mes courses. Même constat dans Canapé-Vert, dans Delmas, au centre-ville: les mêmes ruines, le même paysage de fin du mond
Jeudi soir, deux pelles mécaniques se sont approchées du Palais national et ont même commencé la démolition, avant toutefois de reculer de quelques mètres, la pelle basse, comme par pudeur.
En apparence, rien n'a vraiment changé à Port-au-Prince depuis janvier. Il est évident qu'une ville aussi pauvre, aussi mal construite sur un échafaudage de paliers instables ne peut se relever en si peu de temps.
Mais il est faux de dire que la ville n'a pas changé. Elle a changé. Pour le pire, si une telle chose est possible.
Vrai, il n'y a plus de morts dans les rues, plus d'odeur de cadavres en décomposition non plus, seulement des squelettes parfois déterrés et rongés par les chiens.
Vrai, les commerces qui le pouvaient ont rouvert et la foule dense entre les étals rend la circulation difficile pour les automobilistes et périlleuse pour les piétons.
Il y a bien ici et là de ces escouades de jeunes portant des t-shirts jaunes ou vert fluo payés cinq dollars par jour pour nettoyer la ville. Ils ne peuvent toutefois pas grand-chose avec un balai et une pelle.
Le VRAI problème n'est pas dans les ruines et dans les tas de détritus. Il est dans les camps de réfugiés, qui se sont multipliés au cours des dernières semaines. On en trouve partout, dans chaque parcelle disponible, même sur les terre-pleins en ciment au milieu des grands boulevards, comme dans la rue du Ray, à Carrefour. Des familles entières entassées dans des abris de fortune, au milieu (littéralement) du trafic, respirant les gaz d'échappement des moteurs diesel pourris.
Les camps sont surtout devenus «permanents», avec non seulement des tentes et des bâches, mais aussi des toits de tôle, des murs, des blocs de béton et même... des portes, autant de matériaux récupérés dans les ruines avoisinantes.
C'est sans compter tous les gens qui campent sur leur terrain, à côté de leur maison détruite ou fissurée.
Près de trois mois après le séisme, le problème des réfugiés reste entier. Et aussi absurde que cela puisse paraître, des centaines de milliers de gens ont, en fait, vu leur sort s'améliorer passablement depuis qu'ils vivent dans des camps.
Des gens qui vivaient déjà dans la rue ou dans des bidonvilles trouvent maintenant de la nourriture, de l'eau, parfois des médecins et des services. En plus de créer toutes sortes d'occasions de petit commerce (et de petite criminalité, évidemment).
Ce «magasinage» de camps cause un sérieux casse-tête aux autorités.
«Ça bouge beaucoup d'un camp à l'autre. Les gens entendent dire qu'il y a plus de bouffe à certains endroits ou que c'est mieux comme endroit. Alors, il garde quelqu'un dans la tente et vont trouver un autre emplacement dans un autre camp, m'a expliqué le premier ministre Jean-Max Bellerive cette semaine.
«En plus, les gens pensent qu'ils auront une maison gratuite donnée par l'État s'ils sont enregistrés dans un camp», ajoute-t-il.
Le séisme a fait environ 600 000 sans-abri, ils sont plus de 1,5 million dans les camps de la capitale. Faites le calcul, il y a quelque chose qui cloche.
Autre phénomène aggravant, les habitants de Port-au-Prince qui avaient quitté la capitale dans les jours suivant le tremblement de terre sont revenus. En plus des autres qui quittent leur village dévasté et abandonné par les autorités et peu desservies par les ONG.
«Après l'exode des premiers jours, on en récupère et d'autres viennent s'ajouter parce que c'est là qu'il y a de la bouffe», constate le premier ministre.
Pour citer les sages paroles de Jean-Pierre Taschereau, coordonnateur de la Croix-Rouge internationale: «Les enjeux pré-tremblement de terre ont rattrapé l'action humanitaire.»
La priorité absolue du gouvernement, c'est de déplacer les réfugiés de six camps jugés à «haut risque» à cause de la saison des pluies.
Hier, les autorités ont évacué 8000 personnes entassées dans un camp au club de golf de Pétionville vers unmégacamp situé à 20 km au nord de la capitale. L'endroit a été joliment baptisé «Corail» et peut accueillir 250 000 personnes!
Mais comment s'assurer qu'elles ne reviendront pas? Et comment forcer la main de tous ceux qui ne voudront pas quitter Port-au-Prince?
Une loi d'urgence adoptée jeudi donne au gouvernement tous les pouvoirs pour ce faire, mais les lois en Haïti, vous savez...
«Pour le moment, la population est étrangement calme», m'a dit le premier ministre.
Pour le moment.
Pour joindre notre chroniqueur: vincent.marissal@lapresse.ca
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/201004/10/01-4269144-le-magasinage-des-camps.php
La femme de Jean Charest en visite en Haïti
Publié le 10 avril 2010 à 08h50 (Port-au-Prince) Grosse semaine politique pour le Québec en Haïti: en plus de Pauline Marois, qui sera dans la capitale haïtienne du 15 au 17 avril, Michèle Dionne, femme du premier ministre Jean Charest, fera aussi une tournée de quatre villes entre mardi et vendredi prochains, a appris La Presse.
Dans le cas de Mme Dionne, il ne s'agit pas d'une rencontre politique, précise le bureau de son mari.
Michèle Dionne se rend en Haïti comme collaboratrice de longue date de la Croix-Rouge canadienne et ce voyage est prévu depuis deux mois, indique Hugo D'Amour, attaché de presse de M. Charest. «C'est une mission d'évaluation des opérations de la Croix-Rouge», dit-il.
Selon le bureau du premier ministre, il était prévu avant le tremblement de terre du 12 janvier que Mme Dionne visite certaines installations de la Croix-Rouge en sol haïtien.
En trois jours, Mme Dionne se rendra à Port-au-Prince, à Jacmel, à Léogâne et à Petit Goâve.
Le cabinet de M. Charest précise que Michèle Dionne rencontrera le président René Préval en tant que représentante de la Croix-Rouge et qu'elle n'apportera aucun message du gouvernement du Québec aux autorités politiques haïtiennes.
Mme Dionne voyage fréquemment pour évaluer les opérations de la Croix-Rouge. Au cours de la dernière année, elle s'est rendue au Liberia, en Ukraine, en Amérique centrale et en Inde.
L'annonce, cette semaine, du voyage de Pauline Marois en Haïti a provoqué quelques remous sur les scènes politiques québécoise et fédérale. Informé tardivement de la visite de la chef péquiste, l'ambassadeur du Canada à Port-au-Prince, Gilles Rivard, lui a offert toute sa collaboration, mais l'affaire est passée bien près de créer un froid entre les gouvernements canadien et haïtien. Elle a surtout embarrassé le gouvernement Charest.
Le premier ministre Charest a critiqué l'opportunisme de Mme Marois, hier. Par ailleurs, son ministre des Relations internationales, Pierre Arcand, a annoncé cette semaine sa visite à la fin du mois.
Du côté du gouvernement haïtien, le premier ministre Jean-Max Bellerive a indiqué à La Presse qu'il est «ravi» de rencontrer Pauline Marois, qu'il connaît depuis des années.
«Elle a été responsable de tellement de ministères, elle a une grande expérience, je suis ravi de la rencontrer», a-t-il dit.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/la-presse-en-haiti/201004/10/01-4269143-la-femme-de-jean-charest-en-visite-en-haiti.php
Dans le cas de Mme Dionne, il ne s'agit pas d'une rencontre politique, précise le bureau de son mari.
Michèle Dionne se rend en Haïti comme collaboratrice de longue date de la Croix-Rouge canadienne et ce voyage est prévu depuis deux mois, indique Hugo D'Amour, attaché de presse de M. Charest. «C'est une mission d'évaluation des opérations de la Croix-Rouge», dit-il.
Selon le bureau du premier ministre, il était prévu avant le tremblement de terre du 12 janvier que Mme Dionne visite certaines installations de la Croix-Rouge en sol haïtien.
En trois jours, Mme Dionne se rendra à Port-au-Prince, à Jacmel, à Léogâne et à Petit Goâve.
Le cabinet de M. Charest précise que Michèle Dionne rencontrera le président René Préval en tant que représentante de la Croix-Rouge et qu'elle n'apportera aucun message du gouvernement du Québec aux autorités politiques haïtiennes.
Mme Dionne voyage fréquemment pour évaluer les opérations de la Croix-Rouge. Au cours de la dernière année, elle s'est rendue au Liberia, en Ukraine, en Amérique centrale et en Inde.
L'annonce, cette semaine, du voyage de Pauline Marois en Haïti a provoqué quelques remous sur les scènes politiques québécoise et fédérale. Informé tardivement de la visite de la chef péquiste, l'ambassadeur du Canada à Port-au-Prince, Gilles Rivard, lui a offert toute sa collaboration, mais l'affaire est passée bien près de créer un froid entre les gouvernements canadien et haïtien. Elle a surtout embarrassé le gouvernement Charest.
Le premier ministre Charest a critiqué l'opportunisme de Mme Marois, hier. Par ailleurs, son ministre des Relations internationales, Pierre Arcand, a annoncé cette semaine sa visite à la fin du mois.
Du côté du gouvernement haïtien, le premier ministre Jean-Max Bellerive a indiqué à La Presse qu'il est «ravi» de rencontrer Pauline Marois, qu'il connaît depuis des années.
«Elle a été responsable de tellement de ministères, elle a une grande expérience, je suis ravi de la rencontrer», a-t-il dit.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/la-presse-en-haiti/201004/10/01-4269143-la-femme-de-jean-charest-en-visite-en-haiti.php
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