Publié le 22 janvier 2011 à 05h00
Caroline Touzin, envoyée spéciale
La Presse
(Port-au-Prince) Sean Penn est arrivé en Haïti six jours après le séisme avec une équipe de médecins et de spécialistes de l'aide humanitaire qu'il venait de mettre sur pied. L'acteur américain devait rester deux semaines. Il y a passé plusieurs mois et fait encore aujourd'hui des allers-retours réguliers Los Angeles-Port-au-Prince.
Ici, au camp du Pétionville Club, le «mauvais garçon d'Hollywood» ne signe pas d'autographes. Presque personne, parmi les 55 000 réfugiés, ne le connaissait avant qu'il débarque là où l'armée américaine venait d'élire sa base.
Un an plus tard, l'armée américaine est répartie depuis longtemps. Les 55 000 réfugiés, eux, n'ont pas bougé. Et l'équipe de Sean Penn, composée de quelque 200 employés haïtiens et d'une poignée de jeunes Nord-Américains, est toujours là.
Renette Maurice, qui vit avec ses six enfants dans un abri minuscule à travers une forêt de bâches de plastique, n'a jamais entendu parler de l'acteur de Mystic River. L'une de ses filles vient à sa rescousse: «Oui, oui, il est avec J/P. Je ne savais pas qu'il jouait dans des films.»
J/P HRO, c'est l'ONG fondée par Penn après avoir réussi à convaincre la philanthrope Diana Jenkins d'y investir de l'argent. Beaucoup d'argent. J/P HRO comme dans Jenkins-Penn Human Relief Organization. Au fil des semaines, l'artiste a réussi à gagner le respect de l'armée américaine et des nombreuses autres ONG à l'oeuvre dans le camp, si bien que sa direction lui a officiellement été confiée.
Dans les heures suivant le tremblement de terre, des dizaines d'Haïtiens ont envahi les pelouses du parcours de neuf trous situé dans les hauteurs de Port-au-Prince. Comme le terrain est en pente, les militaires américains ont construit des rigoles à l'aide de sacs de sable pour évacuer l'eau.
Le camp est devenu l'un des plus gros et les mieux organisés de la capitale. Il y a des douches, des toilettes, de l'eau potable, une école et même un centre de traitement du choléra. Des sinistrés sont embauchés comme journaliers pour ramasser les déchets. «On risque d'attraper le choléra, mais au moins, on a un peu d'argent», lance Claudy Valmé, 19 ans, sur un ton amer. Ils sont payés 300 gourdes par jour (7,50$ CAN), mais il n'y a évidemment pas de travail pour tous ceux qui ont perdu le leur.
Le jeune Haïtien a souvent croisé le «boss» du camp. «Il vient toujours nous parler. Il répète: good job, good job», poursuit-il. Un ami de Claudy a une opinion plus tranchée. «Les gars de J/P se promènent en Jeep de l'année, alors que nous, on mange de la poussière», dit-il.
Retombées
Si la popularité de Penn aide à récolter des fonds auprès des donateurs privés, elle apporte aussi des retombées insoupçonnées. L'artiste Yves Claudé Georges Fils a installé le «club des arts» devant sa tente. Il peint des scènes post-tremblement de terre dans un style naïf. «Personne ici n'a les moyens d'acheter vos toiles», lui fait-on remarquer. «C'est aux Blancs qui visitent le camp comme vous que je les vends», répond-il avec un sourire.
Vrai: le camp de la vedette américaine attire plus l'attention que les autres. Ici les règles établies à l'égard des médias sont très strictes. Toute demande d'entrevue avec ne serait-ce qu'un employé de J/P HRO doit être approuvée... à Los Angeles. «On n'a pas le droit de dire lorsque M. Penn se trouve en Haïti», indique une porte-parole de l'ONG, Lauren Rajczak, qui nous a refusé une entrevue avec l'acteur américain.
Un bras droit québécois
Le bras droit de Sean Penn sur le terrain, c'est un Québécois. Il s'appelle Félix-Antoine Véronneau. Il a à peine 30 ans et porte le titre de gérant des opérations. Il travaillait auparavant pour la fondation de l'ex-président américain Bill Clinton. Trop de discussions, pas assez d'actions. Il préfère travailler pour Penn.
D'autres ONG critiquent celle de Penn pour vouloir trop en faire et être dispersée. «On ne veut pas laisser tomber les Haïtiens. Je te donne un exemple. On s'est rapidement rendu compte que personne ne faisait du déblaiement de débris, explique le jeune Québécois. On n'y connaissait rien, mais on a foncé. On a fait venir de la machinerie lourde, puis au fil des mois, on s'est rendu compte qu'on était parmi ceux qui en avaient le plus ramassé.» Même chose lorsque Médecins sans frontières a quitté le centre médical qu'il avait mis sur pied au camp pour répondre à d'autres urgences. «On s'est sentis obligés de reprendre le flambeau.»
Bien que le nombre de résidants du camp n'ait pas baissé d'un iota en un an, l'ONG de Sean Penn ne se décourage pas. La majorité des gens proviennent de Delmas, la zone voisine. Les rues ont été déblayées, mais les maisons détruites sont toujours là. «On n'a pas abandonné l'objectif de tous les reloger. Si déblayer coûte cher, démolir c'est encore plus cher. On est à la recherche de fonds en ce moment pour le faire», souligne son bras droit.
L'acteur américain a récemment déclaré qu'il ne laisserait jamais tomber Haïti. «Il n'y a pas de fin. C'est ici que je serai chaque fois que je ne travaillerai pas aux États-Unis, pour le reste de ma vie», a-t-il dit au Hollywood Reporter.
Si l'acteur a essuyé quelques critiques, il a aussi envoyé quelques salves aux experts de l'humanitaire. «La seule façon de faire avancer les choses, c'est de travailler comme une pieuvre, avec plusieurs bras qui interviennent sur plusieurs fronts en même temps. Certaines ONG se préoccupent plus de préserver leurs propres intérêts que de travailler pour les Haïtiens», a récemment dit dans une entrevue à un quotidien français cet acteur associé à la gauche militante américaine.
Parmi toutes les vedettes américaines qui ont visité Haïti durant la dernière année, de John Travolta à Brad Pitt en passant par Sarah Palin, Sean Penn est le seul à être resté.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201101/21/01-4362693-sean-penn-ne-joue-pas-les-figurants-en-haiti.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 22 janvier 2011
Perdant patience, Washington met la pression sur les autorités haïtiennes
Alors que la situation se complique avec le retour de «Baby Doc», les Etats-Unis exigent une relance du processus électoral Bernard Bridel
Les Etats-Unis sont en train de perdre patience en Haïti. Près de deux mois après le premier tour de la présidentielle du 28 novembre – dont le résultat n’a toujours pas été proclamé! – leur ambassadeur aux Nations Unies, Susan Rice, a haussé le ton. S’exprimant devant le Conseil de sécurité, elle a exhorté jeudi soir les autorités haïtiennes «à définir une voie très claire, qui mènera rapidement à l’inauguration d’un gouvernement démocratiquement élu», indispensable pour s’attaquer à la reconstruction d’un pays, dévasté par le séisme du 12 janvier 2010 et où le fléau du choléra continue de tuer.
Lâchant une véritable bombe, vu son statut, Susan Rice a par ailleurs ajouté qu’il fallait mettre en œuvre les recommandations de l’Organisation des Etats américains (OEA), selon lesquelles Jude Célestin, le candidat du président sortant René Préval, devait être écarté du second tour de la présidentielle…
Rappelons qu’à la suite de la proclamation des résultats du premier tour, le 7 décembre dernier, les partisans du chanteur Michel Martelly, arrivé 3e derrière Jude Célestin et Mirlande Manigat, avaient littéralement «retourné» le pays durant trois jours d’émeutes. Ils protestaient contre ce qu’ils appelaient un hold-up électoral, affirmant que leur candidat était arrivé 2e et avait donc le droit d’être présent au second tour face à Mirlande Manigat.
Pour calmer le jeu et gagner du temps, le Conseil électoral et le président avaient autorisé un recomptage des voix et accepté la mission de l’OEA. Aux dernières nouvelles, les résultats définitifs devraient être annoncés d’ici au 31 janvier. Mais nul ne sait ce qu’il peut se passer d’ici là.
En effet, le retour, dimanche, de l’ex-dictateur Jean-Claude «Baby Doc» Duvalier, après vingt-cinq ans d’exil en France, et l’annonce qu’un autre ex-tyranneau, Jean-Bertrand Aristide, souhaite aussi revenir au pays ont plongé les Haïtiens dans la perplexité. Et beaucoup voient dans ces événements une magouille du président Préval pour se maintenir le plus possible aux affaires et organiser sa succession.
C’est sans doute pour briser ce cercle vicieux que Washington a tapé du poing sur la table.
Lueur d’espoir dans ces ténèbres: Amnesty International a confirmé hier que la justice allait enquêter sur les violations des droits humains sous le règne de «Baby Doc». Ce dernier a déjà été inculpé mardi à Port-au-Prince de corruption, de détournements de fonds publics et d’association de malfaiteurs. Laissé en liberté, il a quitté jeudi son hôtel pour une riche villa des hauts de la capitale.
Les regrets de Tony Blair sur la guerre en Irak
Lâché par ses ex-collaborateurs, l’ancien premier ministre britannique avoue avoir agi par conviction personnelle
Lors de son deuxième interrogatoire sur son rôle dans l’invasion de l’Irak, Tony Blair a exprimé des regrets. Enfin. Interrogé il y a tout juste un an sur les conditions de l’entrée en guerre du Royaume-Uni en Irak par une commission d’enquête, l’ancien premier ministre britannique avait expliqué n’avoir «aucun regret» quant à son action.
Hier, cinq minutes avant la fin de sa deuxième session d’interrogatoire, il a voulu clarifier ce point: «Il y a un an, j’ai cru que vous m’aviez demandé si j’avais des regrets sur mes choix politiques, or, je n’en ai pas le moindre. En revanche, il est clair que je regrette évidemment les pertes de vies en Irak, militaires et civiles.» Le parent de l’un des soldats tués en Irak, présent dans la salle, lui a alors hurlé son désespoir: «C’est trop tard!»
En costume et cravate bleu foncé, l’ancien homme fort du pays apparaît fatigué et tendu. Depuis sa décision de mener son pays à la guerre en 2003, il est attaqué de toutes parts. Cette semaine d’interrogatoires a ainsi été marquée par les aveux inattendus de certains de ses proches collaborateurs.
Stephen Wall, alors directeur des Affaires européennes au sein du gouvernement, s’en veut de n’avoir pas conseillé au chef du gouvernement de considérer plus sérieusement le point de vue de son homologue français Jacques Chirac, totalement opposé à la guerre.
Le procureur général de l’époque, Peter Goldsmith, chargé de déterminer la légalité de l’invasion de l’Irak, a lui assuré que son «point de vue n’a pas été requis. Je n’étais pas du tout assez impliqué dans les réunions et les discussions sur la résolution des Nations Unies et sur la stratégie derrière elle qui se tenaient au niveau ministériel.» Un document diplomatique a d’ailleurs révélé que Tony Blair ne voyait alors pas l’intérêt de demander son avis, certain qu’il était de sa propre légitimité.
Il a d’ailleurs conforté le brouillard autour de son étrange relation avec l’ancien président américain, George W. Bush. Il n’envisageait en effet pas de lui faire part des hésitations de la classe politique britannique avant d’être «forcé de le faire», car cela se serait avéré politiquement «dramatique» pour la relation entre les deux pays et «aurait atténué la confiance qu’il nous portait». Un nouvel aveu de soumission qui aura mené son pays dans une guerre aujourd’hui regrettée par beaucoup.
Tristan de Bourbon
Les Etats-Unis sont en train de perdre patience en Haïti. Près de deux mois après le premier tour de la présidentielle du 28 novembre – dont le résultat n’a toujours pas été proclamé! – leur ambassadeur aux Nations Unies, Susan Rice, a haussé le ton. S’exprimant devant le Conseil de sécurité, elle a exhorté jeudi soir les autorités haïtiennes «à définir une voie très claire, qui mènera rapidement à l’inauguration d’un gouvernement démocratiquement élu», indispensable pour s’attaquer à la reconstruction d’un pays, dévasté par le séisme du 12 janvier 2010 et où le fléau du choléra continue de tuer.
Lâchant une véritable bombe, vu son statut, Susan Rice a par ailleurs ajouté qu’il fallait mettre en œuvre les recommandations de l’Organisation des Etats américains (OEA), selon lesquelles Jude Célestin, le candidat du président sortant René Préval, devait être écarté du second tour de la présidentielle…
Rappelons qu’à la suite de la proclamation des résultats du premier tour, le 7 décembre dernier, les partisans du chanteur Michel Martelly, arrivé 3e derrière Jude Célestin et Mirlande Manigat, avaient littéralement «retourné» le pays durant trois jours d’émeutes. Ils protestaient contre ce qu’ils appelaient un hold-up électoral, affirmant que leur candidat était arrivé 2e et avait donc le droit d’être présent au second tour face à Mirlande Manigat.
Pour calmer le jeu et gagner du temps, le Conseil électoral et le président avaient autorisé un recomptage des voix et accepté la mission de l’OEA. Aux dernières nouvelles, les résultats définitifs devraient être annoncés d’ici au 31 janvier. Mais nul ne sait ce qu’il peut se passer d’ici là.
En effet, le retour, dimanche, de l’ex-dictateur Jean-Claude «Baby Doc» Duvalier, après vingt-cinq ans d’exil en France, et l’annonce qu’un autre ex-tyranneau, Jean-Bertrand Aristide, souhaite aussi revenir au pays ont plongé les Haïtiens dans la perplexité. Et beaucoup voient dans ces événements une magouille du président Préval pour se maintenir le plus possible aux affaires et organiser sa succession.
C’est sans doute pour briser ce cercle vicieux que Washington a tapé du poing sur la table.
Lueur d’espoir dans ces ténèbres: Amnesty International a confirmé hier que la justice allait enquêter sur les violations des droits humains sous le règne de «Baby Doc». Ce dernier a déjà été inculpé mardi à Port-au-Prince de corruption, de détournements de fonds publics et d’association de malfaiteurs. Laissé en liberté, il a quitté jeudi son hôtel pour une riche villa des hauts de la capitale.
Les regrets de Tony Blair sur la guerre en Irak
Lâché par ses ex-collaborateurs, l’ancien premier ministre britannique avoue avoir agi par conviction personnelle
Lors de son deuxième interrogatoire sur son rôle dans l’invasion de l’Irak, Tony Blair a exprimé des regrets. Enfin. Interrogé il y a tout juste un an sur les conditions de l’entrée en guerre du Royaume-Uni en Irak par une commission d’enquête, l’ancien premier ministre britannique avait expliqué n’avoir «aucun regret» quant à son action.
Hier, cinq minutes avant la fin de sa deuxième session d’interrogatoire, il a voulu clarifier ce point: «Il y a un an, j’ai cru que vous m’aviez demandé si j’avais des regrets sur mes choix politiques, or, je n’en ai pas le moindre. En revanche, il est clair que je regrette évidemment les pertes de vies en Irak, militaires et civiles.» Le parent de l’un des soldats tués en Irak, présent dans la salle, lui a alors hurlé son désespoir: «C’est trop tard!»
En costume et cravate bleu foncé, l’ancien homme fort du pays apparaît fatigué et tendu. Depuis sa décision de mener son pays à la guerre en 2003, il est attaqué de toutes parts. Cette semaine d’interrogatoires a ainsi été marquée par les aveux inattendus de certains de ses proches collaborateurs.
Stephen Wall, alors directeur des Affaires européennes au sein du gouvernement, s’en veut de n’avoir pas conseillé au chef du gouvernement de considérer plus sérieusement le point de vue de son homologue français Jacques Chirac, totalement opposé à la guerre.
Le procureur général de l’époque, Peter Goldsmith, chargé de déterminer la légalité de l’invasion de l’Irak, a lui assuré que son «point de vue n’a pas été requis. Je n’étais pas du tout assez impliqué dans les réunions et les discussions sur la résolution des Nations Unies et sur la stratégie derrière elle qui se tenaient au niveau ministériel.» Un document diplomatique a d’ailleurs révélé que Tony Blair ne voyait alors pas l’intérêt de demander son avis, certain qu’il était de sa propre légitimité.
Il a d’ailleurs conforté le brouillard autour de son étrange relation avec l’ancien président américain, George W. Bush. Il n’envisageait en effet pas de lui faire part des hésitations de la classe politique britannique avant d’être «forcé de le faire», car cela se serait avéré politiquement «dramatique» pour la relation entre les deux pays et «aurait atténué la confiance qu’il nous portait». Un nouvel aveu de soumission qui aura mené son pays dans une guerre aujourd’hui regrettée par beaucoup.
Tristan de Bourbon
Haïti : appel à la manifestation de douze candidats à la présidence
Douze candidats à l'élection présidentielle haïtienne, qui demandent l'annulation du scrutin en raison des fraudes lors du premier tour, ont appelé la population à manifester dimanche dans la capitale Port-au-Prince.
Un de ces douze candidats, Charles Henry Baker, a déposé vendredi devant le tribunal électoral chargé de recueillir les contestations de l'élection du 28 novembre une demande d'annulation du scrutin, selon ses avocats, estimant qu'il avait été «truffé de fraudes et marqué par des irrégularités».
«Il n'y a qu'une seule voie c'est l'annulation totale de l'élection», a affirmé un autre de ces douze candidats, Jean-Henry Céant.
Le parti «Respect» de M. Backer, dont les appels sont suivis par les douze candidats demandant l'annulation du scrutin, demande dans un communiqué à «ses partisans, le secteur privé, la société civile, ainsi qu'à toute la population de porter leur soutien à une marche pacifique qui sera organisée ce dimanche».
«Venez en nombre pour demander l'annulation totale et capitale de l'élection frauduleuse du 28 novembre 2010», ajoute le communiqué, précisant que le rassemblement est prévu à partir de 09H00 locales (14H00 GMT).
Le tribunal électoral a commencé vendredi à écouter les premières contestations du scrutin, avant la publication des résultats définitifs du premier tour qui doivent désigner les deux candidats qui s'affronteront lors d'un second tour.
La publication début décembre des résultats préliminaires donnaient l'ancienne Première dame Mirlande Manigat en première position suivie du candidat du pouvoir Jude Célestin. Ces résultats avaient déclenché la colère des partisans du chanteur populaire Michel Martelly, arrivé tout juste derrière M. Célestin et donc non qualifié pour un second tour.
Après trois jours d'émeutes, le président sortant René Préval avait demandé à l'Organisation des Etats américains (OEA) de dépêcher une mission d'experts sur place afin d'évaluer le processus électoral.
Le rapport des experts, publié la semaine dernière, qui a constaté des fraudes, suggère d'écarter M. Célestin du second tour au profit de M. Martelly.
le 22/01/2011 à 18:48
http://www.lepays.fr/sport/2011/01/22/haiti-appel-a-la-manifestation-de-douze-candidats-a-la-presidence
Un de ces douze candidats, Charles Henry Baker, a déposé vendredi devant le tribunal électoral chargé de recueillir les contestations de l'élection du 28 novembre une demande d'annulation du scrutin, selon ses avocats, estimant qu'il avait été «truffé de fraudes et marqué par des irrégularités».
«Il n'y a qu'une seule voie c'est l'annulation totale de l'élection», a affirmé un autre de ces douze candidats, Jean-Henry Céant.
Le parti «Respect» de M. Backer, dont les appels sont suivis par les douze candidats demandant l'annulation du scrutin, demande dans un communiqué à «ses partisans, le secteur privé, la société civile, ainsi qu'à toute la population de porter leur soutien à une marche pacifique qui sera organisée ce dimanche».
«Venez en nombre pour demander l'annulation totale et capitale de l'élection frauduleuse du 28 novembre 2010», ajoute le communiqué, précisant que le rassemblement est prévu à partir de 09H00 locales (14H00 GMT).
Le tribunal électoral a commencé vendredi à écouter les premières contestations du scrutin, avant la publication des résultats définitifs du premier tour qui doivent désigner les deux candidats qui s'affronteront lors d'un second tour.
La publication début décembre des résultats préliminaires donnaient l'ancienne Première dame Mirlande Manigat en première position suivie du candidat du pouvoir Jude Célestin. Ces résultats avaient déclenché la colère des partisans du chanteur populaire Michel Martelly, arrivé tout juste derrière M. Célestin et donc non qualifié pour un second tour.
Après trois jours d'émeutes, le président sortant René Préval avait demandé à l'Organisation des Etats américains (OEA) de dépêcher une mission d'experts sur place afin d'évaluer le processus électoral.
Le rapport des experts, publié la semaine dernière, qui a constaté des fraudes, suggère d'écarter M. Célestin du second tour au profit de M. Martelly.
le 22/01/2011 à 18:48
http://www.lepays.fr/sport/2011/01/22/haiti-appel-a-la-manifestation-de-douze-candidats-a-la-presidence
Dany Laferrière : « Haïti est une puissance symbolique »
Par Hubert Artus A Haïti, on dit « le 12 Janvier » comme, un peu plus haut sur le continent américain, on dit « le 11 Septembre ». Lors du séisme à Port-au-Prince, Dany Laferrière était sur place, et a noté tout ce qu'il a vu.
Cela donne « Tout bouge autour de moi », où l'écrivain exilé pointe le courage des Haïtiens, mais surtout la condescendance de l'Occident envers cette République autodidacte. Pour lui, plus qu'un pays, Haïti est « une puissance symbolique ». Entretien.
Exilé, il ne se sépare jamais de son passeport, accroché à une pochette autour de son cou. Ecrivain, il garde aussi toujours sur lui ce « calepin noir » où il note tout ce qui traverse son champ de vision.
L'an dernier, il a eu de quoi écrire. Il était présent dans la capitale haïtienne, en tant que co-président de la manifestation littéraire qui devait débuter… le 13 janvier, soit le lendemain du séisme. Ce devait être la deuxième édition d »Etonnants voyageurs à Port-au-Prince. Ce ne fut que peurs et pleurs.
« La terre s'est mise à onduler comme une feuille de papier »
Ce jour-là, alors qu'il s'apprêtait à déguster une langouste avec son éditeur haïtien Rodney Saint-Eloi, il crut « percevoir le bruit d'une mitraillette », et vit les cuisiniers passer en trombe. Non, ce n'était pas « une chaudière qui venait d'exploser », mais « La terre [qui] s'est mise à onduler comme une feuille de papier que le vent emporte ».
« Bruits sourds des immeubles en train de s'agenouiller. Ils n'explosent pas. Ils implosent, emprisonnant les gens dans leur ventre… »
Peu après l'éternité du séisme (« Je ne savais pas que soixante secondes pouvaient durer aussi longtemps. Et qu'une nuit pouvait n'avoir plus de fin »), trop heureux de faire partie de survivants, Laferrière s'empresse de noter cette vie qui reprend ses droits à travers tout ce béton tombé à terre.
Ce que le journaliste n'a pu ressentir
Dans notre interview, il explique la différence entre ce que les journalistes écrivaient et ce que lui, écrivain haïtien exilé depuis trente ans, voyait. « Tout bouge autour de moi » montre tout ce qu'un journaliste, dont le travail se base sur les faits et sur l'urgence, ne pouvait pas ressentir.
Le livre, écrit très vite, est paru au printemps dernier à Haïti. Pour la version française, parue en ce mois de janvier, Laferrière est revenu sur place afin de compléter ses informations, sur un drame dont le bilan final est de 316 000 morts.
La vie qui reprend ses droits
Ce que voit Laferrière, c'est la vie qui reprend ses droits après ces soixante secondes d'apocalypse. Une horreur qui, pour lui, arrivait alors que le pays se relevait d'une décennie de turbulences :
« De jeunes filles rieuses se promenaient dans les rues, tard le soir » ;
« Les peintres primitifs bavardaient avec les marchandes de mangues » ;
« Le banditisme semblait reculer d'un pas »…
Et les écrivains étaient invités à la télévision plus souvent que les députés, « ce qui est assez rare dans ce pays à fort tempérament politique ».
Ce livre, certes un témoignage, raconte toutes ces autres vies que la sienne et analyse cet « instant pivotal » : un « évènement dont les répercussions seront aussi importantes que celles de l'indépendance d'Haïti, le 1er janvier 1804 ».
Que l'Occident cesse d'être condescendant
Jusqu'ici, l'Occident s'était « détourné de cette nouvelle République qui a dû savourer seule son triomphe ». On citait souvent Haïti en exemple d'affranchissement et de liberté, cette République où les citoyens se sont eux-mêmes affranchis de la tutelle coloniale et esclavagiste au début du XIXe.
Mais l'Occident laissa Haïti « libre, mais seule », dans une relation mêlant admiration, défiance et condescendance. Ce que Laferrière appelle de ses voeux, c'est que cette condescendance cesse… et que soient montrées les preuves que l'aide internationale promise (un milliard de dollars environ) est bien arrivée. Plus qu'un pays, « une puissance symbolique »
Né à Port-au-Prince, fils d'un ancien maire de la capitale haïtienne, Laferrière a débuté sa vie de plumitif dans le journalisme culturel. C'était sous la dictature des Duvalier père et fils, qu'il égratignait régulièrement.
En 1976, après l'assassinat de son collègue Gasner Raymond, et se sachant le prochain sur la liste des « tontons-macoutes », il a quitté précipitamment Port-au-Prince pour Montréal, où il réside depuis.
C'est avec ce double regard « intérieur-extérieur » que l'écrivain évoque son pays. Un pays qui continue sans cesse « l'aventure humaine ». Première République à s'être affranchie du colon et de l'esclavage en même temps, il est devenu « une puissance symbolique ».
C'est tout ce symbole qui a repris vie dès la minute du séisme passée. « Déjà la vie » est d'ailleurs le titre du deuxième paragraphe de « Tout bouge autour de moi ».
http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2011/01/20/dany-laferriere-haiti-est-une-puissance-symbolique-185868
Cela donne « Tout bouge autour de moi », où l'écrivain exilé pointe le courage des Haïtiens, mais surtout la condescendance de l'Occident envers cette République autodidacte. Pour lui, plus qu'un pays, Haïti est « une puissance symbolique ». Entretien.
Exilé, il ne se sépare jamais de son passeport, accroché à une pochette autour de son cou. Ecrivain, il garde aussi toujours sur lui ce « calepin noir » où il note tout ce qui traverse son champ de vision.
L'an dernier, il a eu de quoi écrire. Il était présent dans la capitale haïtienne, en tant que co-président de la manifestation littéraire qui devait débuter… le 13 janvier, soit le lendemain du séisme. Ce devait être la deuxième édition d »Etonnants voyageurs à Port-au-Prince. Ce ne fut que peurs et pleurs.
« La terre s'est mise à onduler comme une feuille de papier »
Ce jour-là, alors qu'il s'apprêtait à déguster une langouste avec son éditeur haïtien Rodney Saint-Eloi, il crut « percevoir le bruit d'une mitraillette », et vit les cuisiniers passer en trombe. Non, ce n'était pas « une chaudière qui venait d'exploser », mais « La terre [qui] s'est mise à onduler comme une feuille de papier que le vent emporte ».
« Bruits sourds des immeubles en train de s'agenouiller. Ils n'explosent pas. Ils implosent, emprisonnant les gens dans leur ventre… »
Peu après l'éternité du séisme (« Je ne savais pas que soixante secondes pouvaient durer aussi longtemps. Et qu'une nuit pouvait n'avoir plus de fin »), trop heureux de faire partie de survivants, Laferrière s'empresse de noter cette vie qui reprend ses droits à travers tout ce béton tombé à terre.
Ce que le journaliste n'a pu ressentir
Dans notre interview, il explique la différence entre ce que les journalistes écrivaient et ce que lui, écrivain haïtien exilé depuis trente ans, voyait. « Tout bouge autour de moi » montre tout ce qu'un journaliste, dont le travail se base sur les faits et sur l'urgence, ne pouvait pas ressentir.
Le livre, écrit très vite, est paru au printemps dernier à Haïti. Pour la version française, parue en ce mois de janvier, Laferrière est revenu sur place afin de compléter ses informations, sur un drame dont le bilan final est de 316 000 morts.
La vie qui reprend ses droits
Ce que voit Laferrière, c'est la vie qui reprend ses droits après ces soixante secondes d'apocalypse. Une horreur qui, pour lui, arrivait alors que le pays se relevait d'une décennie de turbulences :
« De jeunes filles rieuses se promenaient dans les rues, tard le soir » ;
« Les peintres primitifs bavardaient avec les marchandes de mangues » ;
« Le banditisme semblait reculer d'un pas »…
Et les écrivains étaient invités à la télévision plus souvent que les députés, « ce qui est assez rare dans ce pays à fort tempérament politique ».
Ce livre, certes un témoignage, raconte toutes ces autres vies que la sienne et analyse cet « instant pivotal » : un « évènement dont les répercussions seront aussi importantes que celles de l'indépendance d'Haïti, le 1er janvier 1804 ».
Que l'Occident cesse d'être condescendant
Jusqu'ici, l'Occident s'était « détourné de cette nouvelle République qui a dû savourer seule son triomphe ». On citait souvent Haïti en exemple d'affranchissement et de liberté, cette République où les citoyens se sont eux-mêmes affranchis de la tutelle coloniale et esclavagiste au début du XIXe.
Mais l'Occident laissa Haïti « libre, mais seule », dans une relation mêlant admiration, défiance et condescendance. Ce que Laferrière appelle de ses voeux, c'est que cette condescendance cesse… et que soient montrées les preuves que l'aide internationale promise (un milliard de dollars environ) est bien arrivée. Plus qu'un pays, « une puissance symbolique »
Né à Port-au-Prince, fils d'un ancien maire de la capitale haïtienne, Laferrière a débuté sa vie de plumitif dans le journalisme culturel. C'était sous la dictature des Duvalier père et fils, qu'il égratignait régulièrement.
En 1976, après l'assassinat de son collègue Gasner Raymond, et se sachant le prochain sur la liste des « tontons-macoutes », il a quitté précipitamment Port-au-Prince pour Montréal, où il réside depuis.
C'est avec ce double regard « intérieur-extérieur » que l'écrivain évoque son pays. Un pays qui continue sans cesse « l'aventure humaine ». Première République à s'être affranchie du colon et de l'esclavage en même temps, il est devenu « une puissance symbolique ».
C'est tout ce symbole qui a repris vie dès la minute du séisme passée. « Déjà la vie » est d'ailleurs le titre du deuxième paragraphe de « Tout bouge autour de moi ».
http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/2011/01/20/dany-laferriere-haiti-est-une-puissance-symbolique-185868
Haïti: les USA ont révoqué des visas de responsables officiels
WASHINGTON - Les Etats-Unis ont révoqué les visas d'un nombre indéterminé de "responsables gouvernementaux" haïtiens, a annoncé le département d'Etat vendredi, réitérant l'appel de Washington à un processus électoral "libre, juste et crédible" dans l'île. "Nous avons décidé d'agir contre un certain nombre de citoyens haïtiens et nous continuerons à évaluer la situation", a déclaré le porte-parole Philip Crowley, soulignant qu'il était tenu par les lois américaines sur le respect de la confidentialité en matière de visas.
Invité à préciser de quelle catégorie de "citoyens" il s'agissait, il a répondu: "Des responsables gouvernementaux".
Des médias haïtiens avaient rapporté auparavant qu'une dizaine de membres du parti de Jude Célestin, le candidat du parti du pouvoir à l'élection présidentielle haïtienne, avaient vu leurs visas d'entrée aux Etats-Unis révoqués.
L'Organisation des Etats américains (0EA) recommande d'exclure du second tour M. Célestin, considéré comme très proche du président sortant René Préval et arrivé tout juste deuxième à l'issue du premier tour du 28 novembre, marqué par de nombreuses fraudes électorales. Les Etats-Unis ont appelé à suivre l'avis de l'OEA.
"Notre attention se concentre à l'heure actuelle sur le fait d'assurer un processus électoral libre, juste et crédible en Haïti. (...) Nous n'hésiterons pas à prendre les mesures appropriées quand il y aura des individus liés à des épisodes de violence ou de corruption", a déclaré M. Crowley, suggérant ainsi que la révocation des visas visait à faire pression sur le pouvoir.
(©AFP / 21 janvier 2011 21h02)
http://www.romandie.com/infos/news2/110121200238.0oroo705.asp
Invité à préciser de quelle catégorie de "citoyens" il s'agissait, il a répondu: "Des responsables gouvernementaux".
Des médias haïtiens avaient rapporté auparavant qu'une dizaine de membres du parti de Jude Célestin, le candidat du parti du pouvoir à l'élection présidentielle haïtienne, avaient vu leurs visas d'entrée aux Etats-Unis révoqués.
L'Organisation des Etats américains (0EA) recommande d'exclure du second tour M. Célestin, considéré comme très proche du président sortant René Préval et arrivé tout juste deuxième à l'issue du premier tour du 28 novembre, marqué par de nombreuses fraudes électorales. Les Etats-Unis ont appelé à suivre l'avis de l'OEA.
"Notre attention se concentre à l'heure actuelle sur le fait d'assurer un processus électoral libre, juste et crédible en Haïti. (...) Nous n'hésiterons pas à prendre les mesures appropriées quand il y aura des individus liés à des épisodes de violence ou de corruption", a déclaré M. Crowley, suggérant ainsi que la révocation des visas visait à faire pression sur le pouvoir.
(©AFP / 21 janvier 2011 21h02)
http://www.romandie.com/infos/news2/110121200238.0oroo705.asp
Le Canada ne peut approuver les résultats préliminaires
21/01/2011 23h16 OTTAWA
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, conclut qu’il n’est pas possible d’approuver les résultats préliminaires de l’élection présidentielle en Haïti publiés le 7 décembre dernier.
Le ministre Cannon base ses observations à la lumière d’un récent rapport de la Mission d’experts de l’Organisation des États américains (OEA), chargée de vérifier les résultats préliminaires de l’élection présidentielle haïtienne.
Le rapport détermine qu’en raison d’un certain nombre de facteurs, y compris la fraude, la Mission d’experts ne peut approuver les résultats préliminaires de l’élection présidentielle rendus public le 7 décembre 2010, et selon lesquels le dauphin de René Préval, Jude Célestin, se qualifiait en deuxième place, ce qui lui permettait d’accéder au deuxième tour de scrutin et d’affronter l’ancienne première dame d’Haïti, Mirlande Manigat, arrivée première.
Ces premiers résultats avaient provoqué une vague de violence au pays, puisqu’ils plaçaient le chanteur Michel Martelly au troisième rang, l’excluant ainsi du deuxième tour.
« Le Canada approuve le rapport de la Mission d’experts de l’Organisation des États américains chargée de vérifier les résultats préliminaires de l’élection présidentielle haïtienne et prie instamment le Conseil électoral provisoire d’accepter et de mettre en œuvre les recommandations du rapport et, par conséquent, de passer aux prochaines étapes du processus électoral », a déclaré, hier, le ministre Cannon, dans un communiqué. Ce rapport renferme une évaluation et des recommandations sur la tabulation des votes et autres facteurs ayant eu des répercussions sur les résultats préliminaires du premier tour. Selon le rapport de la Mission d’experts, le candidat Martelly aurait dû terminer deuxième (22,2 %) lors du premier tour, devant M. Célestin (21,9 %). Mme Manigat demeure pour sa part première (31,6 %).
« Le Canada exhorte de nouveau les leaders politiques d’Haïti à s’acquitter de leurs obligations démocratiques, a ajouté le ministre Cannon.
Ils doivent veiller à ce que le processus électoral suive son cours afin que la transition démocratique puisse s’achever le plus tôt possible. Pour renforcer la démocratie en Haïti, il faut absolument que le processus et les résultats soient crédibles et transparents. »
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, conclut qu’il n’est pas possible d’approuver les résultats préliminaires de l’élection présidentielle en Haïti publiés le 7 décembre dernier.
Le ministre Cannon base ses observations à la lumière d’un récent rapport de la Mission d’experts de l’Organisation des États américains (OEA), chargée de vérifier les résultats préliminaires de l’élection présidentielle haïtienne.
Le rapport détermine qu’en raison d’un certain nombre de facteurs, y compris la fraude, la Mission d’experts ne peut approuver les résultats préliminaires de l’élection présidentielle rendus public le 7 décembre 2010, et selon lesquels le dauphin de René Préval, Jude Célestin, se qualifiait en deuxième place, ce qui lui permettait d’accéder au deuxième tour de scrutin et d’affronter l’ancienne première dame d’Haïti, Mirlande Manigat, arrivée première.
Ces premiers résultats avaient provoqué une vague de violence au pays, puisqu’ils plaçaient le chanteur Michel Martelly au troisième rang, l’excluant ainsi du deuxième tour.
« Le Canada approuve le rapport de la Mission d’experts de l’Organisation des États américains chargée de vérifier les résultats préliminaires de l’élection présidentielle haïtienne et prie instamment le Conseil électoral provisoire d’accepter et de mettre en œuvre les recommandations du rapport et, par conséquent, de passer aux prochaines étapes du processus électoral », a déclaré, hier, le ministre Cannon, dans un communiqué. Ce rapport renferme une évaluation et des recommandations sur la tabulation des votes et autres facteurs ayant eu des répercussions sur les résultats préliminaires du premier tour. Selon le rapport de la Mission d’experts, le candidat Martelly aurait dû terminer deuxième (22,2 %) lors du premier tour, devant M. Célestin (21,9 %). Mme Manigat demeure pour sa part première (31,6 %).
« Le Canada exhorte de nouveau les leaders politiques d’Haïti à s’acquitter de leurs obligations démocratiques, a ajouté le ministre Cannon.
Ils doivent veiller à ce que le processus électoral suive son cours afin que la transition démocratique puisse s’achever le plus tôt possible. Pour renforcer la démocratie en Haïti, il faut absolument que le processus et les résultats soient crédibles et transparents. »
Haïti - Reconstruction : Environ un tiers des réfugiés ont retrouvé un logement
22/01/2011 15:43:26.- Environ un tiers des 1.5 millions de personnes qui vivaient sous des tentes se sont réinstallés, et 400,000 devraient emménager ailleurs au cours des 9 prochains mois. Selon Gabriel Verret, Directeur Exécutif de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH), un tiers des quelques 1,5 million de personnes qui vivaient dans des camps jusqu’en juillet dernier ont déménagé, tel qu’annoncé sur la matrice d’enregistrement version 2.0 de l’Organisation internationale de la migration (OIM), responsable de la coordination et de la gestion des camps, dans sa dernière mise à jour en date du 9 décembre 2010. Diverses explications, notamment le retour des familles dans des maisons qui non seulement ont été réparées, mais sont plus solides et plus résistantes qu’avant le séisme; la construction par les agences ou les ménages de logements provisoires dans leurs quartiers d’origine ou les déplacements volontaires des familles parfois incitées par des avantages offerts pour leur déplacement, expliquent cette réalité.
Le logement est une priorité majeure, et notre objectif est d'aider les familles à retourner dans des logements permanents, sécurisés et dans des quartiers sûrs. Cela peut requérir soit la réparation, soit la reconstruction d'une maison endommagée par le tremblement de terre, sur la base des décisions de chaque propriétaire», dit M. Verret. "Dans certains cas, le relogement des gens peut nécessiter une relocalisation, mais en général, les gens préfèrent rester en territoire connu. Nous mesurons les progrès selon le principe une famille et une maison à la fois. »
L’objectif le plus pressant de la reconstruction est le déplacement dans des logements permanents et sécurisés de toutes les familles vivant aujourd’hui dans des abris provisoires ou précaires. Le gouvernement d’Haïti a pris d’importantes mesures à cette fin, notamment l’évaluation de près d’un demi-million de maisons endommagées en ce qui a trait à leur habitabilité et en procédant à la publication d’un guide de construction pour ingénieurs et non-ingénieurs. Le déblaiement des débris est essentiel à l’accessibilité des quartiers et pour permettre le démarrage sur une plus grande échelle des programmes de logement approuvés par la CIRH.
Jusqu'à décembre 2010, neuf projets, évalués à 191,3 millions de dollars, ont été approuvés pour le secteur du logement. Parmi ces projets on peut compter : 2,5 millions de dollars pour le projet de construction d’un village par la Mission Hope of Haïti, conçu pour offrir des logements ruraux à 3,000 Haïtiens; un projet de développement communautaire évalué à 30 millions de dollars financé par la Banque mondiale pour le relèvement des quartiers urbains et la réparation ou reconstruction de 5,000 unités de logement; un projet de l’USAID de 53,3 millions de dollars pour financer 15,000 sites aménagés dans de nouvelles communautés dans les corridors du Cap-Haïtien et de Port-au-Prince; un projet de logement pour 26 millions de dollars, présenté par la ville de Port-au-Prince et financé en partie par la France pour le développement de centres informels; et un projet de 65 millions de dollars de l'USAID pour le financement de logements pour 10 000 ménages et le relèvement des quartiers dans les communautés endommagées par le séisme.
« Ce qui se passe dans le secteur du logement en Haïti peut ne pas être visible pour tout le monde, mais c’est en fait très encourageant, et bien en phase avec le calendrier de relèvement en ce qui concerne d'autres catastrophes de grande ampleur », ajoute M. Verret. « La Nation se remet sur le chemin de la normalité et du progrès. Plus important encore, ce qui se passe commence à ouvrir la voie permettant aux familles de se remettre sur pied et de retourner chez eux en toute sécurité.
À propos de la Commission Intérimaire pour la reconstruction d'Haïti :
La Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) a été créée par le décret présidentiel du 21 avril 2010, à la suite du tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010. La mission de la CIRH est de procéder à la planification rapide, à la coordination des efforts de reconstruction. Aussi, de faciliter les projets de développement et les priorités, y compris l’examen et l’approbation de projets et de programmes financés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, les ONG et le secteur privé. La CIRH est co-présidée par le Premier Ministre haïtien Jean-Max Bellerive et le Président Bill Clinton. Elle est guidée par un Conseil d'administration qui comprend des intervenants haïtiens et non-haïtiens.
HL/ HaïtiLibre
Le logement est une priorité majeure, et notre objectif est d'aider les familles à retourner dans des logements permanents, sécurisés et dans des quartiers sûrs. Cela peut requérir soit la réparation, soit la reconstruction d'une maison endommagée par le tremblement de terre, sur la base des décisions de chaque propriétaire», dit M. Verret. "Dans certains cas, le relogement des gens peut nécessiter une relocalisation, mais en général, les gens préfèrent rester en territoire connu. Nous mesurons les progrès selon le principe une famille et une maison à la fois. »
L’objectif le plus pressant de la reconstruction est le déplacement dans des logements permanents et sécurisés de toutes les familles vivant aujourd’hui dans des abris provisoires ou précaires. Le gouvernement d’Haïti a pris d’importantes mesures à cette fin, notamment l’évaluation de près d’un demi-million de maisons endommagées en ce qui a trait à leur habitabilité et en procédant à la publication d’un guide de construction pour ingénieurs et non-ingénieurs. Le déblaiement des débris est essentiel à l’accessibilité des quartiers et pour permettre le démarrage sur une plus grande échelle des programmes de logement approuvés par la CIRH.
Jusqu'à décembre 2010, neuf projets, évalués à 191,3 millions de dollars, ont été approuvés pour le secteur du logement. Parmi ces projets on peut compter : 2,5 millions de dollars pour le projet de construction d’un village par la Mission Hope of Haïti, conçu pour offrir des logements ruraux à 3,000 Haïtiens; un projet de développement communautaire évalué à 30 millions de dollars financé par la Banque mondiale pour le relèvement des quartiers urbains et la réparation ou reconstruction de 5,000 unités de logement; un projet de l’USAID de 53,3 millions de dollars pour financer 15,000 sites aménagés dans de nouvelles communautés dans les corridors du Cap-Haïtien et de Port-au-Prince; un projet de logement pour 26 millions de dollars, présenté par la ville de Port-au-Prince et financé en partie par la France pour le développement de centres informels; et un projet de 65 millions de dollars de l'USAID pour le financement de logements pour 10 000 ménages et le relèvement des quartiers dans les communautés endommagées par le séisme.
« Ce qui se passe dans le secteur du logement en Haïti peut ne pas être visible pour tout le monde, mais c’est en fait très encourageant, et bien en phase avec le calendrier de relèvement en ce qui concerne d'autres catastrophes de grande ampleur », ajoute M. Verret. « La Nation se remet sur le chemin de la normalité et du progrès. Plus important encore, ce qui se passe commence à ouvrir la voie permettant aux familles de se remettre sur pied et de retourner chez eux en toute sécurité.
À propos de la Commission Intérimaire pour la reconstruction d'Haïti :
La Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) a été créée par le décret présidentiel du 21 avril 2010, à la suite du tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010. La mission de la CIRH est de procéder à la planification rapide, à la coordination des efforts de reconstruction. Aussi, de faciliter les projets de développement et les priorités, y compris l’examen et l’approbation de projets et de programmes financés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, les ONG et le secteur privé. La CIRH est co-présidée par le Premier Ministre haïtien Jean-Max Bellerive et le Président Bill Clinton. Elle est guidée par un Conseil d'administration qui comprend des intervenants haïtiens et non-haïtiens.
HL/ HaïtiLibre
Haïti-Élections : Pression accrue
P-au-P., 21 janv. 2011 [AlterPresse] --- La pression internationale s’est accrue sur les autorités haïtiennes au moment où le Conseil Électoral Provisoire (CEP) entend achever la phase des contestations avant la publication des résultats définitifs des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2010. L’ambassadrice des États-Unis d’Amérique à l’Organisation des Nations Unies (ONU), Susan Rice, a haussé le ton, le 20 janvier, en déclarant que les États-Unis et la communauté internationale retireront leur soutien au gouvernement haïtien s’il ne tient pas compte des recommandations formulées par les experts de la mission d’évaluation de l’Organisation des États américains (OEA).
« Un soutien durable de la communauté internationale exigera un processus crédible qui représente la volonté du peuple haïtien. Nous exhortons les autorités haïtiennes à définir une voie très claire qui mènera rapidement à l’inauguration d’un gouvernement démocratiquement élu », déclare Susan Rice, dont les propos sont rapportés par le quotidien Miami Herald.
L’institution électorale indique que lors d’un second tour, elle entend considérer les recommandations de la mission d’experts de l’OEA en rapport aux résultats déjà publiés et qui ont été rejetés par une partie de la population et des secteurs politiques.
Le rapport des experts a été remis le 18 janvier au CEP par le gouvernement qui l’a reçu officiellement la veille des mains du secrétaire général de l’OEA, Jose Miguel Insulza.
Suivant les informations diffusées le rapport de la mission préconise d’écarter le candidat du pouvoir Jude Célestin de la course au second tour au profit de Michel Martelly qui était arrivé en troisième position.
Le secrétaire adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Alain Leroy a, pour sa part, exhorté le CEP à prendre totalement en compte les recommandations de l’OEA.
Pour lui, les autorités électorales devraient annoncer les résultats définitifs du scrutin le 31 janvier prochain et organiser le second tour vers la mi-février.
Aux dernières nouvelles, les visas américains de plusieurs personnalités, proches ou faisant partie de l’administration Préval, ont été révoqués, annonce la station privée Radio Vision 2000. [gp apr 21/01/2011 11 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10558
« Un soutien durable de la communauté internationale exigera un processus crédible qui représente la volonté du peuple haïtien. Nous exhortons les autorités haïtiennes à définir une voie très claire qui mènera rapidement à l’inauguration d’un gouvernement démocratiquement élu », déclare Susan Rice, dont les propos sont rapportés par le quotidien Miami Herald.
L’institution électorale indique que lors d’un second tour, elle entend considérer les recommandations de la mission d’experts de l’OEA en rapport aux résultats déjà publiés et qui ont été rejetés par une partie de la population et des secteurs politiques.
Le rapport des experts a été remis le 18 janvier au CEP par le gouvernement qui l’a reçu officiellement la veille des mains du secrétaire général de l’OEA, Jose Miguel Insulza.
Suivant les informations diffusées le rapport de la mission préconise d’écarter le candidat du pouvoir Jude Célestin de la course au second tour au profit de Michel Martelly qui était arrivé en troisième position.
Le secrétaire adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Alain Leroy a, pour sa part, exhorté le CEP à prendre totalement en compte les recommandations de l’OEA.
Pour lui, les autorités électorales devraient annoncer les résultats définitifs du scrutin le 31 janvier prochain et organiser le second tour vers la mi-février.
Aux dernières nouvelles, les visas américains de plusieurs personnalités, proches ou faisant partie de l’administration Préval, ont été révoqués, annonce la station privée Radio Vision 2000. [gp apr 21/01/2011 11 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10558
Haïti - Élections : Publication des résultats définitifs du premier tour le 31 janvier ?
22/01/2011 12:14:54: « Selon les dernières informations dont nous disposons, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a semble-t-il l'intention d'annoncer les résultats définitifs du premier tour le 31 janvier de manière à organiser le second tour à la mi-février », a indiqué Alain Le Roy, le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la Paix lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité. La publication des résultats définitifs le 31 janvier est dans le domaine du «possible». Les dernières contestations au Bureau du Contentieux Électoral Départemental (BCED) ont été entendues vendredi 21 janvier 2011 et les appels éventuels de ces décisions devant le Bureau du Contentieux Électoral National (BCEN), le seront le 24 janvier prochain [d’après le CEP]. Toutefois ce dernier reste muet quant aux dates de publication de ces résultats et de la tenue du second tour.
Par contre, nous trouvons M. Alain Le Roy, plutôt optimiste d’affirmer que le second tour puisse se tenir mi-février. Pierre-Louis Opont, le Directeur Général du CEP avait déclaré que le CEP aura besoin d'au moins un mois pour tenir le second tour après la publication des résultats définitifs. Un second tour en mars est donc beaucoup plus réaliste, compte tenu de l’application des recommandations du rapport des experts de l’Organisation des États Américains (OEA) et du temps alloué à la campagne électorale des deux candidats du second tour.
Rappelons que le CEP a entrouvert la porte à une révision des résultats de la présidentielle en indiquant qu'il prendrait en considération, une révision des résultats du premier tour en tenant compte des résultats de la phase de contestations. Des propos qui laisse le champs libre à toutes les spéculations sur le sens à donner à cette « prise en compte »...
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-2039-haiti-elections-pas-de-deuxieme-tour-avant-fevrier.html
http://www.haitilibre.com/article-2168-haiti-elections-haiti-risque-de-perdre-le-soutien-des-etats-unis.html
http://www.haitilibre.com/article-2153-haiti-elections-position-officielle-du-cep-sur-le-rapport-de-l-oea.html
http://www.haitilibre.com/article-2158-haiti-oea-quelques-pages-cles-du-rapport-final-de-l-oea.html
BF/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-2183-haiti-elections-publication-des-resultats-definitifsdu-premier-tour-le-31-janvier.html
Par contre, nous trouvons M. Alain Le Roy, plutôt optimiste d’affirmer que le second tour puisse se tenir mi-février. Pierre-Louis Opont, le Directeur Général du CEP avait déclaré que le CEP aura besoin d'au moins un mois pour tenir le second tour après la publication des résultats définitifs. Un second tour en mars est donc beaucoup plus réaliste, compte tenu de l’application des recommandations du rapport des experts de l’Organisation des États Américains (OEA) et du temps alloué à la campagne électorale des deux candidats du second tour.
Rappelons que le CEP a entrouvert la porte à une révision des résultats de la présidentielle en indiquant qu'il prendrait en considération, une révision des résultats du premier tour en tenant compte des résultats de la phase de contestations. Des propos qui laisse le champs libre à toutes les spéculations sur le sens à donner à cette « prise en compte »...
Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-2039-haiti-elections-pas-de-deuxieme-tour-avant-fevrier.html
http://www.haitilibre.com/article-2168-haiti-elections-haiti-risque-de-perdre-le-soutien-des-etats-unis.html
http://www.haitilibre.com/article-2153-haiti-elections-position-officielle-du-cep-sur-le-rapport-de-l-oea.html
http://www.haitilibre.com/article-2158-haiti-oea-quelques-pages-cles-du-rapport-final-de-l-oea.html
BF/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-2183-haiti-elections-publication-des-resultats-definitifsdu-premier-tour-le-31-janvier.html
À qui profite le retour du dictateur Duvalier en Haïti ?
22/01/2011 - 00:38 par SIWEL
MONTRÉAL (SIWEL) – Invité à l’émission Bazzo.tv sur Télé-Québec, diffusée le 20 janvier, le lieutenant-général canadien à la retraite et sénateur Roméo Dallaire, s’est dit outré de la situation qui règne en Haïti. Pour l’auteur de J’ai serré la main du diable, l’instabilité chronique qui vient de s’aggraver avec le retour au pays du dictateur Jean-Claude Duvalier dit bébé doc est imputable au jeu malsain des puissances qui convoitent l’île :
« […] Il faut regarder quel est le jeu derrière son arrivée, dit-il, et non son arrivée comme telle. Qui vraiment profite de la zizanie qui a été créée ? Est-ce qu’il y a un enjeu dont on n’est pas vraiment conscient dans la structure politique… parce qu’on est en pleines élections ? Est-ce qu’il y a une entité derrière lui ? Lui, il arrive de la France. On sait qu’Haïti est une ancienne colonie française. On sait que le jeu français, les Nations Unies sont là. Est-ce qu’il y a un autre joueur ? […] ».
Le général enchaîne après avoir été interrompu par l’animatrice Marie-France Bazzo impatiente d’obtenir la réponse de son invité : « De par mon expérience des pays en voie de développement, dans une situation de guerre civile, de crise civile, il y a toujours de gros joueurs derrière. Alors qui profite de cette zizanie qui a été créée là ? Et ultimement, est-ce que vraiment on cherche cette stabilité ou est-ce que, peut-être, l’instabilité ? ».
Les jours à venir ôteront peut-être une couche supplémentaire au voile de mystère qui enveloppe la crise haïtienne. Une crise multidimensionnelle aggravée depuis le 12 janvier 2010 par un tremblement de terre d’une force inégalée et sur la nature duquel des interrogations en marge de l’orthodoxie scientifique et politique ambiante sont posées par une opinion haïtienne meurtrie et désabusée.
http://www.tamurt.info/a-qui-profite-le-retour-du-dictateur-duvalier-en-haiti,961.html?lang=fr
MONTRÉAL (SIWEL) – Invité à l’émission Bazzo.tv sur Télé-Québec, diffusée le 20 janvier, le lieutenant-général canadien à la retraite et sénateur Roméo Dallaire, s’est dit outré de la situation qui règne en Haïti. Pour l’auteur de J’ai serré la main du diable, l’instabilité chronique qui vient de s’aggraver avec le retour au pays du dictateur Jean-Claude Duvalier dit bébé doc est imputable au jeu malsain des puissances qui convoitent l’île :
« […] Il faut regarder quel est le jeu derrière son arrivée, dit-il, et non son arrivée comme telle. Qui vraiment profite de la zizanie qui a été créée ? Est-ce qu’il y a un enjeu dont on n’est pas vraiment conscient dans la structure politique… parce qu’on est en pleines élections ? Est-ce qu’il y a une entité derrière lui ? Lui, il arrive de la France. On sait qu’Haïti est une ancienne colonie française. On sait que le jeu français, les Nations Unies sont là. Est-ce qu’il y a un autre joueur ? […] ».
Le général enchaîne après avoir été interrompu par l’animatrice Marie-France Bazzo impatiente d’obtenir la réponse de son invité : « De par mon expérience des pays en voie de développement, dans une situation de guerre civile, de crise civile, il y a toujours de gros joueurs derrière. Alors qui profite de cette zizanie qui a été créée là ? Et ultimement, est-ce que vraiment on cherche cette stabilité ou est-ce que, peut-être, l’instabilité ? ».
Les jours à venir ôteront peut-être une couche supplémentaire au voile de mystère qui enveloppe la crise haïtienne. Une crise multidimensionnelle aggravée depuis le 12 janvier 2010 par un tremblement de terre d’une force inégalée et sur la nature duquel des interrogations en marge de l’orthodoxie scientifique et politique ambiante sont posées par une opinion haïtienne meurtrie et désabusée.
http://www.tamurt.info/a-qui-profite-le-retour-du-dictateur-duvalier-en-haiti,961.html?lang=fr
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