La Police, la Minustah et la CNDDR condamnent les violences dans le Plateau Central
Les incidents violents enregistrés au cours de la journée électorale dans le département du Centre sont dénoncés par plusieurs institutions et organismes dont la PNH, la Minustah, la Commission Nationale de Désarmement et de Démantèlement et Réinsertion (CNDDR) et le Conseil National d'Observation (CNO).
Le porte parole de la police, Gary Desrosiers, a déclaré que les violences et attaques contre les Centres de vote dans le Plateau central ont été orchestrées par des députés et des sénateurs. Sans citer de nom, l'officier a ainsi corroboré les dénonciations de plusieurs dirigeants de partis politiques. Il a soutenu que les policiers se sont acquittés convenablement de leur tache et ne saurait être considérés comme les responsables de l'annulation du scrutin.
De son coté, le président de la Commission Nationale de Désarmement de démantèlement et Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, condamne les violences enregistrées dans les départements du Centre, de l'Artibonite et du sud-est lors des joutes du 19 avril. Dénonçant le port et l'usage d'armes détenues illégalement par des partisans de certains candidats, M. Fils Aimé rappelle qu'aucune personne, peu importe son statut politique, n'est autorisée à utiliser des armes de gros calibre.
Dans le même temps, la porte parole de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Sophie Bouteau de Lacombe, a révélé que les incidents violents ont été enregistrés dans des régions réputées calme. Mirebalais et ses environs se trouvant des les zones " vert et jaune" de la PNH.
Mme de Lacombe précise que les patrouilles de la Minustah se sont rendues sur place dès que l'alerte avait été donnée par les autorités. Toutefois elle rappelle que la sécurité dans les centres de vote était assurée par des gardes électoraux et les policiers haïtiens.
Par ailleurs, le directeur exécutif du Conseil National d'Observation, Noël Laguerre, déplore de nombreuses irrégularités dont des bourrages d'urnes, et des attaques armées contre des centres de vote dans l'artibonite, le Centre et le Nord Est. Il dénonce également des manifestations intempestives de groupes qui s'autoproclament vainqueurs dans les départements du sud, de l'ouest, du Nord et du Nord-ouest.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15113
HRV commente :
A une semaine de l’annulation des élections dans le plateau central, suite à des incidents provoqués par des gens qui ont été pointés du doigt et qui ont avoué avoir été les fauteurs de troubles, on ne voit arriver que des déclarations déplorant ou condamnant les actions barbares des gens qui jouissent d’une certaine immunité. On a l’impression que quand on est député ou sénateur dans ce pays on est définitivement au-dessus de toutes les lois.
Pourquoi jusqu’à présent il n’y a aucune voix s’élevant pour annoncer des sanctions contre les fautifs ?
Pourquoi au niveau du pouvoir législatif si friand d’enquêtes et d’interpellation il transpire ce mutisme caricatural et nauséabond ?
Ou sont les forces de l’ordre ?
Pourquoi appliquer l’impunité contre celui qui enfreint les lois ?
« TI MOUN MANDE GONBO CHO ? OU BA LI SA NANPLA MENL »
Et la communauté internationale qui voulait les élections à tout prix, qu’en dit-elle ?