Haïti: Cent-quatre-vingt-trois (183) candidats pour quatre-vingt-dix-neuf (99) sièges à pourvoir à la députation, et vingt (20) pour onze (11) sièges au Sénat, tel est en chiffre le nombre de ceux en attente de la décision finale des plateformes et regroupements politiques Uccade, Alternative, Libération et Rasanble sur leur participation ou non aux élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2010. À date, en dépit des positions exprimées dans les médias par leurs dirigeants, aucun d'entre eux n'aurait de position arrêtée. Certains doivent poursuivre les pourparlers avec leurs candidats. D'autres attendent la résolution de la Conférence des forces politiques, sociales et territoriales, qui doit prendre fin ce jeudi, à Distinction Night Club, au nord de Port-au-Prince. Avec soixante-quatorze (74) candidats à la députation et neuf (9) au Sénat, la Plateforme Alternative ne se serait pas encore entendue avec ses poulains sur leur éventuelle participation, même après trois rencontres. L'un des responsables, Harry Marsan, informe de la tenue d'une quatrième rencontre avec les candidats sur la question, sans être en mesure pour autant d'avancer de date.
Cette situation est presque la même pour les quatre (4) plateformes et regroupements politiques se réclamant de l'opposition. La position finale de Rasanble ne sera pas connue avant la semaine prochaine. La dernière rencontre avec ses candidats date du samedi 11 septembre, laquelle n'a pas permis pour autant d'aboutir à une décision finale. Dr Turneb Delpé informe de la tenue d'une réunion avec ses trente-cinq (35) candidats à la députation et trois (3) au Sénat pour finaliser ou conclure sur leur position d'ici la fin de la conférence des forces politiques sociales et territoriales.
Si Alternative et Rasanble ne sont pas en mesure d'avancer une date leur dernière rencontre avec les candidats, ce n'est pas le cas pour Libération. La réunion de ce parti avec ses vingt-sept candidats à la députation et deux (2) au Sénat aura lieu le deuxième dimanche du mois d'octobre, soit le 10.
Les dirigeants de l'Uccade sont plus catégoriques. Pas question de participer aux prochaines élections. Ses quarante-sept (47) candidats à la députation et six (6) au Sénat, paraît-il, s'alignent sur cette position. Toutefois, Jeantel Joseph, l'un des responsables de ce groupement politique, n'écarte pas la possibilité d'un assouplissement de leur position, indépendamment de la résolution finale de la conférence des forces publiques, sociales et territoriales.
À rappeler que depuis le mardi 14 septembre, à l'initiative des plateformes et regroupements politiques Uccade, Alternative, Libération et Rasanble, se tient la Conférence des forces politiques, sociales et territoriales. Objectifs : jeter les bases d'une force politique unitaire, s'entendre autour d'un projet de société, présenter à la population une alternative au système politique en place. La question des élections doit également faire partie des débats.
Le flou persiste sur la participation ou non de ces plateformes et regroupements politiques aux prochaines élections présidentielles et législatives. Des discordances et des incohérences sont facilement identifiables dans leur position. D'un côté, ils menacent de poursuivre en justice le Conseil électoral provisoire (CEP) ainsi que les candidats qui auraient utilisé leur nom ou leur emblème dans le cadre de ces élections. De l'autre, ils parlent de discussion en cours avec leurs poulains sur leur participation ou non à ces joutes.
Dans la foulée, le Conseil électoral provisoire projette l'apparente sérénité, d'une équipe qui ne veut pas se laisser intimider. Le CEP, en plus d'évoquer l'article 104 de la loi électorale pour rappeler que seuls les candidats peuvent décider du retrait ou non de leur candidature, signale n'avoir reçu, à date, aucune notification de refus formel de participation aux prochaines joutes d'aucun parti, groupement, de regroupement ou de plateforme politique. Le cap est mis sur le 28 novembre ; tous les candidats, tous les partis, groupements, regroupements et plateformes politiques inscrits dans le registre électoral iront aux élections.
Jacques Desrosiers
jadesro@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83612&PubDate=2010-09-15
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 16 septembre 2010
Eric Smarki Charles, le rêve présidentiel d'un douanier
Au terme d'une brillante carrière de 25 ans à la douane, Eric Smarki Charles, 48 ans, a de nouveaux rêves, dont celui de devenir président de la République d'Haïti. Portrait d'un Port-de-Paisien d'origine modeste qui a forcé le destin... Haïti: Eric Smarki Charles est né le 22 septembre 1962 à Balladé, une bourgade située à une dizaine de kilomètres de Port-de-Paix. Le nourrisson, fragile, est frappé par le sort deux mois seulement après sa naissance. Son père passe l'arme à gauche et laisse sa mère, Anne Elisabeth Genita Charles, dans un total désarroi, avec trois enfants d'un autre homme sur les bras et très peu de ressources économiques. « Enfant naturel reconnu par ma mère, je ne connais même pas le nom de mon père », raconte Eric S. Charles, ton sec, peu enclin à donner des détails ni à lever le voile sur le rapport ambigu, énigmatique qu'il entretient avec la mémoire de son géniteur.
Même pas sevré, à six mois, sa mère le confie à sa grand-mère, Mme Carmilia Pierre Charles, et tente, obnubilée par le rêve américain, l'aventure à Miami, comme beaucoup d'autres Port-de-Paisiens de l'époque. Mi-orphelin, privé de sa maman, le petit, encore frileux, trouve pourtant l'amour et le réconfort auprès de sa grande soeur Nicole. « Nicole, à 14 ans, venait à peine de finir son brevet d'études quand elle s'est sacrifiée pour s'occuper de moi et de mes autres frères », s'exclame Eric Smarki Charles, dont la reconnaissance et l'amour se mesurent à l'aune du respect voué à Nicole, une « adolescente au grand coeur ».
A six ans, le gamin retrouve l'affection de sa mère Anne Elisabeth Genita Charles, revenue au pays avec ses désillusions après une expérience mitigée aux Etats-Unis. « J'étais content quand maman était à la maison », explique Eric S. Charles, qui a entre-temps découvert les chiffres, les lettres et les couleurs à la modeste école maternelle de M. Adam Faton à Balladé. «Cependant, c'est à l'initiative de mon oncle, Exalus Charles, que mon éducation a pris son envol. Pour que nous puissions, mes frères et moi, aller à l'école, il a donné à ma mère une petite chambre en ville, à Port-de-Paix. J'avais six ans et mes grands frères 9 et 11 ans quand on est entré ensemble, dans la même classe de 7e », conte-t-il, le regard figé de celui qui se paie un flash-back.
Turbulent, bagarreur et élève moyen, Eric S Charles redouble la classe élémentaire II. « C'est le déclic. Je suis devenu brillant, appliqué, studieux après ce revers », se rappelle Eric S. Charles qui a laissé tomber le football et les billes. « On mangeait une fois par jour. On était à l'étroit, mais on s'est accrochés parce qu'on avait des rêves et des ambitions», explique Eric S. Charles, reconnaissant envers son parrain Mercidieu Telcy dont le support fut inestimable dans ces moments de vaches maigres.
Admis au lycée Tertullien Guilbeau, Eric S. Charles cale. Il a du mal à s'adapter. Il redevient un élève moyen de la 6e jusqu'à la 3e secondaire qu'il redouble. Comme en primaire, cette mésaventure va redonner des ailes, des envies à l'adolescent qui côtoie en tant qu'enfant de choeur l'actuel directeur de l'ULCC, M. Amos Desrosiers, ex-prêtre, le père François Gaillot, le père Frantz Colimon, le père Jean-Marie Vincent, martyr après son assassinat durant le coup-d'Etat de l'armée contre l'ex-président Jean-Bertrand Aristide (septembre 1991/ octobre 1994). Un saut dans l'univers des scouts (St-Jean Baptiste) se charge de renforcer la discipline de fer de l'adolescent complètement métamorphosé, en qui sommeillait un "leader" reconnu par le père Richet Antoine lors d'un camp à Môle St-Nicolas. « A 17 ans, je me suis occupé de moi tout seul parce que toute ma famille, ma mère, ma soeur Nicole et mes frères étaient partis pour les États-Unis à l'exception du benjamin, mon petit frère », dit-il.
Rentré à Port-au-Prince en 1984, il est admis en philo au lycée Toussaint Louverture. « J'ai réussi dès juin, et le 9 septembre 1985 j'ai été employé à la douane par M. Emile Charles, un parent à moi », confie Eric S. Charles qui, deux années plus tard, décroche son diplôme de gestion d'entreprise et de comptabilité à l'Institut supérieur des sciences économiques, politiques et juridiques du docteur en économie Rony Durand. Entre 1987 et 1991, il obtient la licence en sciences économiques de la faculté de droit et des sciences économiques de l'Université d'État d'Haïti (UEH) et entame sa fulgurante ascension, occupant des postes de direction dans presque toutes les douanes installées dans les ports et aéroports du pays au cours des 25 dernières années.
Fier de son bilan
« Les recettes collectées par la douane du port de Port-au-Prince représentent 60 % du budget de la République. L'ensemble des recettes des autres douanes du pays est de 35 %, et les 5 % restantes proviennent de la DGI, explique Eric S. Charles, qui se félicite de l'augmentation des perceptions sous son administration à la douane du port de Port-au-Prince. En 2004, les recettes étaient de 500 millions de gourdes, et maintenant elles ont atteint 1 milliard 651 millions de gourdes », selon le douanier doublé d'une solide expérience en gestion, titulaire d'une chaire de monnaie et banque à la faculté des sciences économiques du Cap-Haïtien alors qu'il dirigeait la douane de cette ville, avec le leadership et les capacités d'un grand technicien comme Jean-Jacques Valentin, directeur général des douanes (AGD) . M. Charles, sans être légalement obligé de le faire, a remis sa démission comme directeur de la douane du port de Port-au-Prince en août 2010.
Marié et père de deux enfants, ce boulimique du savoir, qui a suivi des cours d'alphabétisation et promotion collective à la Faculté des sciences de l'Éducation, admirateur de l'économiste émérite et ex-ministre des Finances, Henri Bazin, dévoile le secret de sa réussite : « fermeté et souplesse ». « Il faut être rigoureux et flexible. Mais pour réussir, il faut également créer des conditions humaines facilitant la production. Je crée toujours l'ambiance humaine favorisant cela », explique l'enfant de Port-de-Paix.
« Cependant, je ne badine pas avec les mauvaises pratiques. J'ai adressé des rapports négatifs contre des fonctionnaires qui ont conduit au renvoi de ces derniers », se souvient Eric S. Charles, qui se dit propre, en reconnaissant s'être fait aussi quelques ennemis au cours des dernières années. « S'il y a des graffitis sur les murs qui m'accusent de corruption, ils sont peut-être l'oeuvre de mes adversaires », dit-il sèchement.
Plus politique que l'on croit
Alors qu'il poursuit sa carrière de douanier, Eric S. Charles, en 1990, introduit par Evans Paul, milite dans la mouvance lavalassienne. « En 1991, je rencontre William Jeanty et Dismy César, mes mentors politiques. En décembre 1994 j'ai intégré le Parti Louvry Barye (PLB) de feu Renaud Bernardin et en 1995 je deviens coordonnateur du parti. En 2010, suite à un conflit avec le directoire qui décide de l'intégration du PLB dans la plate-forme Inite, j'ai quitté le parti et je suis candidat à la présidence sous la bannière du Parti Evolution nationale Haïtienne (PENH) », raconte-t-il.
« C'est une impression de méconnaissance que l'on a de moi parce que mon travail ne m'a pas permis de donner des interviews. Mais je vous assure que je suis connu à travers tout le pays où j'ai travaillé comme douanier », répond Eric S. Charles à ceux qui disent qu'il est un novice et un candidat à la présidence transparent. « Je suis neuf, du sang neuf », ajoute-t-il en prônant l'inclusion. « Il faut l'émergence d'une nouvelle classe moyenne », selon ce politique qui s'inspire du parcours de Toussaint Louverture et de Dumarsais Estimé. Comme d'autres candidats, M. Charles, longiligne, physique d'un boxeur poids plume, cheveux sel et poivre, du haut de ses 48 ans, promet de s'attaquer aux grands maux de la République. Il veut reconstruire. Faire du neuf dans presque tous les domaines afin de changer les conditions de vie de l'Haïtien : l'agriculture, l'énergie, l'environnement, etc.
D'origine modeste, Eric S. Charles a fait une carrière remarquable à la douane. Entre-temps, l'homme a des rêves. Beaucoup de rêves, dont celui de troquer son fauteuil de douanier contre celui de président de la République. Le 28 novembre 2010, on saura si les électeurs acceptent de « dédouaner » sa marchandise, son projet politique et tout le reste...
Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83588&PubDate=2010-09-15
Même pas sevré, à six mois, sa mère le confie à sa grand-mère, Mme Carmilia Pierre Charles, et tente, obnubilée par le rêve américain, l'aventure à Miami, comme beaucoup d'autres Port-de-Paisiens de l'époque. Mi-orphelin, privé de sa maman, le petit, encore frileux, trouve pourtant l'amour et le réconfort auprès de sa grande soeur Nicole. « Nicole, à 14 ans, venait à peine de finir son brevet d'études quand elle s'est sacrifiée pour s'occuper de moi et de mes autres frères », s'exclame Eric Smarki Charles, dont la reconnaissance et l'amour se mesurent à l'aune du respect voué à Nicole, une « adolescente au grand coeur ».
A six ans, le gamin retrouve l'affection de sa mère Anne Elisabeth Genita Charles, revenue au pays avec ses désillusions après une expérience mitigée aux Etats-Unis. « J'étais content quand maman était à la maison », explique Eric S. Charles, qui a entre-temps découvert les chiffres, les lettres et les couleurs à la modeste école maternelle de M. Adam Faton à Balladé. «Cependant, c'est à l'initiative de mon oncle, Exalus Charles, que mon éducation a pris son envol. Pour que nous puissions, mes frères et moi, aller à l'école, il a donné à ma mère une petite chambre en ville, à Port-de-Paix. J'avais six ans et mes grands frères 9 et 11 ans quand on est entré ensemble, dans la même classe de 7e », conte-t-il, le regard figé de celui qui se paie un flash-back.
Turbulent, bagarreur et élève moyen, Eric S Charles redouble la classe élémentaire II. « C'est le déclic. Je suis devenu brillant, appliqué, studieux après ce revers », se rappelle Eric S. Charles qui a laissé tomber le football et les billes. « On mangeait une fois par jour. On était à l'étroit, mais on s'est accrochés parce qu'on avait des rêves et des ambitions», explique Eric S. Charles, reconnaissant envers son parrain Mercidieu Telcy dont le support fut inestimable dans ces moments de vaches maigres.
Admis au lycée Tertullien Guilbeau, Eric S. Charles cale. Il a du mal à s'adapter. Il redevient un élève moyen de la 6e jusqu'à la 3e secondaire qu'il redouble. Comme en primaire, cette mésaventure va redonner des ailes, des envies à l'adolescent qui côtoie en tant qu'enfant de choeur l'actuel directeur de l'ULCC, M. Amos Desrosiers, ex-prêtre, le père François Gaillot, le père Frantz Colimon, le père Jean-Marie Vincent, martyr après son assassinat durant le coup-d'Etat de l'armée contre l'ex-président Jean-Bertrand Aristide (septembre 1991/ octobre 1994). Un saut dans l'univers des scouts (St-Jean Baptiste) se charge de renforcer la discipline de fer de l'adolescent complètement métamorphosé, en qui sommeillait un "leader" reconnu par le père Richet Antoine lors d'un camp à Môle St-Nicolas. « A 17 ans, je me suis occupé de moi tout seul parce que toute ma famille, ma mère, ma soeur Nicole et mes frères étaient partis pour les États-Unis à l'exception du benjamin, mon petit frère », dit-il.
Rentré à Port-au-Prince en 1984, il est admis en philo au lycée Toussaint Louverture. « J'ai réussi dès juin, et le 9 septembre 1985 j'ai été employé à la douane par M. Emile Charles, un parent à moi », confie Eric S. Charles qui, deux années plus tard, décroche son diplôme de gestion d'entreprise et de comptabilité à l'Institut supérieur des sciences économiques, politiques et juridiques du docteur en économie Rony Durand. Entre 1987 et 1991, il obtient la licence en sciences économiques de la faculté de droit et des sciences économiques de l'Université d'État d'Haïti (UEH) et entame sa fulgurante ascension, occupant des postes de direction dans presque toutes les douanes installées dans les ports et aéroports du pays au cours des 25 dernières années.
Fier de son bilan
« Les recettes collectées par la douane du port de Port-au-Prince représentent 60 % du budget de la République. L'ensemble des recettes des autres douanes du pays est de 35 %, et les 5 % restantes proviennent de la DGI, explique Eric S. Charles, qui se félicite de l'augmentation des perceptions sous son administration à la douane du port de Port-au-Prince. En 2004, les recettes étaient de 500 millions de gourdes, et maintenant elles ont atteint 1 milliard 651 millions de gourdes », selon le douanier doublé d'une solide expérience en gestion, titulaire d'une chaire de monnaie et banque à la faculté des sciences économiques du Cap-Haïtien alors qu'il dirigeait la douane de cette ville, avec le leadership et les capacités d'un grand technicien comme Jean-Jacques Valentin, directeur général des douanes (AGD) . M. Charles, sans être légalement obligé de le faire, a remis sa démission comme directeur de la douane du port de Port-au-Prince en août 2010.
Marié et père de deux enfants, ce boulimique du savoir, qui a suivi des cours d'alphabétisation et promotion collective à la Faculté des sciences de l'Éducation, admirateur de l'économiste émérite et ex-ministre des Finances, Henri Bazin, dévoile le secret de sa réussite : « fermeté et souplesse ». « Il faut être rigoureux et flexible. Mais pour réussir, il faut également créer des conditions humaines facilitant la production. Je crée toujours l'ambiance humaine favorisant cela », explique l'enfant de Port-de-Paix.
« Cependant, je ne badine pas avec les mauvaises pratiques. J'ai adressé des rapports négatifs contre des fonctionnaires qui ont conduit au renvoi de ces derniers », se souvient Eric S. Charles, qui se dit propre, en reconnaissant s'être fait aussi quelques ennemis au cours des dernières années. « S'il y a des graffitis sur les murs qui m'accusent de corruption, ils sont peut-être l'oeuvre de mes adversaires », dit-il sèchement.
Plus politique que l'on croit
Alors qu'il poursuit sa carrière de douanier, Eric S. Charles, en 1990, introduit par Evans Paul, milite dans la mouvance lavalassienne. « En 1991, je rencontre William Jeanty et Dismy César, mes mentors politiques. En décembre 1994 j'ai intégré le Parti Louvry Barye (PLB) de feu Renaud Bernardin et en 1995 je deviens coordonnateur du parti. En 2010, suite à un conflit avec le directoire qui décide de l'intégration du PLB dans la plate-forme Inite, j'ai quitté le parti et je suis candidat à la présidence sous la bannière du Parti Evolution nationale Haïtienne (PENH) », raconte-t-il.
« C'est une impression de méconnaissance que l'on a de moi parce que mon travail ne m'a pas permis de donner des interviews. Mais je vous assure que je suis connu à travers tout le pays où j'ai travaillé comme douanier », répond Eric S. Charles à ceux qui disent qu'il est un novice et un candidat à la présidence transparent. « Je suis neuf, du sang neuf », ajoute-t-il en prônant l'inclusion. « Il faut l'émergence d'une nouvelle classe moyenne », selon ce politique qui s'inspire du parcours de Toussaint Louverture et de Dumarsais Estimé. Comme d'autres candidats, M. Charles, longiligne, physique d'un boxeur poids plume, cheveux sel et poivre, du haut de ses 48 ans, promet de s'attaquer aux grands maux de la République. Il veut reconstruire. Faire du neuf dans presque tous les domaines afin de changer les conditions de vie de l'Haïtien : l'agriculture, l'énergie, l'environnement, etc.
D'origine modeste, Eric S. Charles a fait une carrière remarquable à la douane. Entre-temps, l'homme a des rêves. Beaucoup de rêves, dont celui de troquer son fauteuil de douanier contre celui de président de la République. Le 28 novembre 2010, on saura si les électeurs acceptent de « dédouaner » sa marchandise, son projet politique et tout le reste...
Roberson Alphonse
ralphonse@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83588&PubDate=2010-09-15
Bellerive implore la communauté internationale de tenir ses promesses
La 14e Conférence annuelle des Amériques (Americas Conference), co-organisée par la Banque Mondiale et le journal The Miami Herald, s'est achevée hier, à Coral Gables, en Floride, après deux jours d'échanges entre hommes politiques, hommes d'affaires, experts et observateurs. Les thèmes débattus ont été l'immigration, le trafic de drogue ou encore les richesses naturelles et leur utilisation. Le Premier ministre Jean-Max Bellerive représentait Haïti au plus grand forum annuel des dirigeants internationaux et des leaders des gouvernements de l'Amérique latine et des Caraïbes. Haïti: La 14e Conférence annuelle des Amériques qui s'est déroulée les 14 et 15 septembre a réuni des cadres supérieurs, des dirigeants politiques et des chefs de gouvernement de l'hémisphère parmi lesquels des orateurs confirmés tels que Mauricio Funes, président du Salvador, Arturo Valenzuela, sous-secrétaire d'État américain aux Affaires de l'hémisphère occidental ; Jean-Max Bellerive, Premier ministre d'Haïti ; Augusto de la Torre, économiste en chef pour l'Amérique latine et des Caraïbes et autres.
La conférence a débuté par une adresse spéciale de David Landsberg, président et éditeur du Miami Herald Media Company qui publie le journal Miami Herald, et de Pamela Cox, vice-présidente pour l'Amérique latine et les Caraïbes pour la Banque mondiale. Une séquence d'adresses principales portant sur les questions les plus sensibles de la région a complété la première journée.
« Cette année, la conférence est très forte, avec des orateurs principaux qui représentent l'Amérique latine dans l'évolution du paysage politique », a déclaré David Landsberg. « Nous avons aussi un groupe solide de leaders de niveau ministériel de l'ensemble de l'hémisphère, de sorte que vous pouvez compter sur un échantillon intéressant de points de vue sur les problèmes les plus pressants de la région », a-t-il annoncé.
Et, de fait, cette conférence a mis en vedette des pannels et des discussions sur des sujets importants pour l'avenir de l'Amérique latine notamment :
• Le président salvadorien Mauricio Funes, dans un discours remarqué, en a appelé à l'unité pour se saisir des différents problèmes de la région et tenter d'y trouver des solutions ;
• Arturo Valenzuela, sous-secrétaire d'État américain aux Affaires de l'hémisphère occidental, a évoqué la politique américaine et le visage politique des Amériques ;
• Le Premier ministre Jean-Max Bellerive a centré son discours autour des efforts de la reconstruction d'Haïti autant qu'autour des possibilités économiques et des défis en Amérique latine.
Le statut de l'innovation en Amérique latine et le profil du Brésil comme puissance montante dans la région ont également figuré parmi les thèmes débattus lors de cette conférence.
Bellerive : entre contraintes et résultats
C'est avec les larmes aux yeux que le Premier ministre Jean-Max Bellerive a pris la parole le mardi 15 septembre, suite à la projection du documentaire "Nou bouke" produit par le Miami Herald sur le séisme du 12 janvier 2010. « Même dans la fonction que j'occupe, chaque fois que je vois ces images, c'est toujours aussi dur ; car nous essayons d'oeuvrer pour l'avenir, mais le passé nous rattrape toujours », a-t-il avoué en prélude à son discours, tout en remerciant le Miami Herald pour sa remarquable couverture médiatique depuis le 12 janvier 2010.
D'entrée de jeu, le Premier ministre a déclaré que « même si la plus grande partie du travail qui a été effectué (depuis le séisme) n'est pas encore visible aux yeux des observateurs, je vous assure que nous faisons des progrès significatifs et travaillons activement à implémenter notre plan d'action », a-t-il dit. Pour étayer son point de vue, il a énuméré toutes les conditions extrêmement difficiles auxquelles est confronté son gouvernement, comme la relocalisation des sinistrés dans des nouveaux logements dont le coût reviendrait à 10 milliards de dollars pour 400 000 familles. De même, concernant le déblayage des débris, il a rappelé que l'USAID avait estimé qu'il faudrait 1 000 camions par jour pendant 1 000 jours pour effectuer ce travail à Port-au-Prince uniquement. « Haïti n'a jamais eu et n'a pas mille camions, et nous ne sommes en poste que depuis 240 jours ; or, ce que nous avons accompli depuis est remarquable, considérant les circonstances et les challenges », a-t-il précisé.
Après avoir rappelé toutes les contraintes et urgences qu'implique la reconstruction d'Haïti, le Premier ministre a imploré la communauté internationale de tenir ses engagements envers Haïti. « Nous implorons la communauté internationale de tenir ses promesses et d'être claire sur les termes de décaissement de ses engagements et des projets spécifiques afin que nous puissions progresser vers notre vision et nos objectifs dans un délai raisonnable », a-t-il dit. « Dans une situation aussi accablante que la nôtre, avec autant de demandes sur le plan humain, il faut du temps pour prioriser. Nous travaillons pour reconstruire une nation toute entière, non comme elle l'était, mais meilleure qu'elle ne l'était », a-t-il poursuivi.
M. Bellerive a ensuite énuméré les actions entreprises par son gouvernement depuis le séisme du 12 janvier. Selon lui, la « décentralisation est bien en cours » avec la construction des routes à travers les provinces. « À ce jour, nous avons investi près de $ 276 millions de dollars dans les infrastructures routières, ajoutant 246 kilomètres de plus dans les provinces. » Il a mis en exergue la route de Mirebalais qui sera officiellement inaugurée au début de l'année 2012 et qui relie cette ville à la capitale en seulement 35 minutes.
Au niveau des infrastructures, près de 360 kilomètres de routes et 23 ponts ont été construits pour une valeur de 580 millions de dollars. Selon le Premier ministre, « quatre-vingts pour cent (80 %) de la capacité énergétique pré-séisme ont été entièrement restaurées et notre système de communication également », a-t-il révélé en déclarant : « Notre plan est en voie de réalisation, et il fonctionne ». Il a poursuivi en annonçant que « deux larges projets » en matière de logement débuteront en octobre prochain, l'un au Fort National et l'autre au Bowen Field, totalisant $ 150 millions. Ces projets devraient accueillir 20 000 Haïtiens dans 5 000 appartements. Selon M. Bellerive, les structures des habitations dans la capitale ont été évaluées et la population est en train de retourner chez elle.
En matière d'investissements, le Premier ministre a déclaré que son gouvernement poursuit ses efforts pour que ces derniers se fassent en dehors de Port-au-Prince. À titre d'exemple, il a cité l'investissement de $ 55 millions de la compagnie Royal Caribbean International dans des projets de croisières touristiques sur la côte nord d'Haïti. « Notre plan est en voie de réalisation et il fonctionne », a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne le secteur de l'éducation, le Premier ministre s'est réjoui de constater que 80 % des élèves qui allaient à l'école avant le 12 janvier y sont retournés, tout en rappelant que le tremblement de terre avait détruit 80 % des écoles. « Nous avons alloué $ 100 millions de financement au système scolaire », a-t-il dit tout en admettant que le pays a toujours besoin de nouveaux professeurs, éducateurs et administrateurs dont beaucoup ont péri au cours du séisme. « Nous avons encore besoin de livres et d'équipements modernes, mais nous avons réellement progressé en 240 jours. Notre plan est en voie de réalisation et il fonctionne », a-t-il répété.
Dans le secteur agricole, le Premier ministre a annoncé que « la production nationale s'est radicalement améliorée », mais sans citer d'exemple pour prouver ses dires. Il s'est contenté de rappeler que la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) avait annoncé des projets à hauteur de 1,6 milliard de dollars, incluant une enveloppe de $ 200 millions pour la création de 50,000 emplois dans le secteur agricole. De même que pour le secteur de la santé, M. Bellerive s'est réjoui qu'il n'y ait pas eu d'épidémies et a souligné que « le niveau de santé (de la population) s'est en fait amélioré depuis le séisme ». Selon lui, cela est dû à la distribution massive d'eau potable et à la présence de nouvelles installations sanitaires dans le pays.
Une fois de plus, le Premier ministre a insisté sur la création d'emplois qui, pour lui, est « vitale » et constitue la « colonne vertébrale du plan d'action du gouvernement ». Il a révélé que ce dernier oeuvrait pour attirer des investisseurs dans le secteur textile, alors que le secteur privé haïtien investissait dans l'énergie, le tourisme et autres. Tout en soulignant que « le secteur privé haïtien croit dans le futur d'Haïti », il a rappelé que le gouvernement a récemment signé un accord avec le State Department des États-Unis et des investisseurs privés coréens pour la création de zones franches, tant dans le Nord du pays que dans l'aire métropolitaine. « L'objectif principal est la création d'emplois (...) car nous en avons désespérément besoin ainsi que davantage d'investissements privés », a-t-il avoué. « Nous demandons à la communauté internationale et aux investisseurs privés de croire en Haïti et d'avoir foi en notre processus électoral en agissant maintenant. Nous implorons la communauté internationale d'agir vite en respectant ses promesses pour ne pas perdre cette opportunité autant que le momentum des progrès réalisés jusqu'à aujourd'hui ».
Bellerive : entre frustration et détermination
Concient que la communauté internationale fonctionne actuellement sur le mode « wait and see » par rapport au processus électoral, M. Bellerive insiste : « La reconstruction d'Haïti ne peut pas attendre ». Rappelant que le gouvernement a rempli toutes les conditions exigées par la communauté internationale, le Premier ministre a souligné que « nous devons tous nous efforcer à livrer ce dont le pays a besoin à ce tournant historique pour Haïti. Nous devons mettre nos énergies en commun, utiliser toutes les ressources possibles et reconstruire Haïti. Parce que nous croyons tous que nous pouvons le faire. Parce que nous croyons tous que nous le ferons », a-t-il lancé.
Rappelant que la « la stabilité et la continuité sont les clés de la reconstruction», M. Jean-Max Bellerive n'a pas caché sa frustration devant la lenteur de la communauté internationale à agir et a lancé la question suivante à l'assemblée : « Que faut-il faire pour terminer le travail que nous avons commencé ? »
Selon lui, tout est prêt pour la tenue des élections, et, aujourd'hui, « nous grimpons la montagne du rétablissement et de la reconstruction, et nous ne pouvons nous permettre de supporter d'autres contraintes. La montagne est immense, mais nous apercevons son sommet, et nous y arriverons car nous avons foi en notre mission et notre chemin. Nous vous demandons, à tous, de marcher avec nous sur la route menant vers une nouvelle Haïti. Nous ne pouvons pas le faire sans votre empreinte. Nous ne pouvons pas réaliser tout cela sans vous à nos côtés. Et nous réussirons car nous croyons dans la force et l'endurance de notre peuple et sa volonté d'arriver à construire ce dont nous rêvons depuis des siècles : une Haïti prospère et la concrétisation du potentiel qu'offre cette belle île tant à sa population qu'au reste du monde », a conclu le Premier ministre.
Nancy Roc, Montréal, le 15 septembre 2010.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83631&PubDate=2010-09-15
La conférence a débuté par une adresse spéciale de David Landsberg, président et éditeur du Miami Herald Media Company qui publie le journal Miami Herald, et de Pamela Cox, vice-présidente pour l'Amérique latine et les Caraïbes pour la Banque mondiale. Une séquence d'adresses principales portant sur les questions les plus sensibles de la région a complété la première journée.
« Cette année, la conférence est très forte, avec des orateurs principaux qui représentent l'Amérique latine dans l'évolution du paysage politique », a déclaré David Landsberg. « Nous avons aussi un groupe solide de leaders de niveau ministériel de l'ensemble de l'hémisphère, de sorte que vous pouvez compter sur un échantillon intéressant de points de vue sur les problèmes les plus pressants de la région », a-t-il annoncé.
Et, de fait, cette conférence a mis en vedette des pannels et des discussions sur des sujets importants pour l'avenir de l'Amérique latine notamment :
• Le président salvadorien Mauricio Funes, dans un discours remarqué, en a appelé à l'unité pour se saisir des différents problèmes de la région et tenter d'y trouver des solutions ;
• Arturo Valenzuela, sous-secrétaire d'État américain aux Affaires de l'hémisphère occidental, a évoqué la politique américaine et le visage politique des Amériques ;
• Le Premier ministre Jean-Max Bellerive a centré son discours autour des efforts de la reconstruction d'Haïti autant qu'autour des possibilités économiques et des défis en Amérique latine.
Le statut de l'innovation en Amérique latine et le profil du Brésil comme puissance montante dans la région ont également figuré parmi les thèmes débattus lors de cette conférence.
Bellerive : entre contraintes et résultats
C'est avec les larmes aux yeux que le Premier ministre Jean-Max Bellerive a pris la parole le mardi 15 septembre, suite à la projection du documentaire "Nou bouke" produit par le Miami Herald sur le séisme du 12 janvier 2010. « Même dans la fonction que j'occupe, chaque fois que je vois ces images, c'est toujours aussi dur ; car nous essayons d'oeuvrer pour l'avenir, mais le passé nous rattrape toujours », a-t-il avoué en prélude à son discours, tout en remerciant le Miami Herald pour sa remarquable couverture médiatique depuis le 12 janvier 2010.
D'entrée de jeu, le Premier ministre a déclaré que « même si la plus grande partie du travail qui a été effectué (depuis le séisme) n'est pas encore visible aux yeux des observateurs, je vous assure que nous faisons des progrès significatifs et travaillons activement à implémenter notre plan d'action », a-t-il dit. Pour étayer son point de vue, il a énuméré toutes les conditions extrêmement difficiles auxquelles est confronté son gouvernement, comme la relocalisation des sinistrés dans des nouveaux logements dont le coût reviendrait à 10 milliards de dollars pour 400 000 familles. De même, concernant le déblayage des débris, il a rappelé que l'USAID avait estimé qu'il faudrait 1 000 camions par jour pendant 1 000 jours pour effectuer ce travail à Port-au-Prince uniquement. « Haïti n'a jamais eu et n'a pas mille camions, et nous ne sommes en poste que depuis 240 jours ; or, ce que nous avons accompli depuis est remarquable, considérant les circonstances et les challenges », a-t-il précisé.
Après avoir rappelé toutes les contraintes et urgences qu'implique la reconstruction d'Haïti, le Premier ministre a imploré la communauté internationale de tenir ses engagements envers Haïti. « Nous implorons la communauté internationale de tenir ses promesses et d'être claire sur les termes de décaissement de ses engagements et des projets spécifiques afin que nous puissions progresser vers notre vision et nos objectifs dans un délai raisonnable », a-t-il dit. « Dans une situation aussi accablante que la nôtre, avec autant de demandes sur le plan humain, il faut du temps pour prioriser. Nous travaillons pour reconstruire une nation toute entière, non comme elle l'était, mais meilleure qu'elle ne l'était », a-t-il poursuivi.
M. Bellerive a ensuite énuméré les actions entreprises par son gouvernement depuis le séisme du 12 janvier. Selon lui, la « décentralisation est bien en cours » avec la construction des routes à travers les provinces. « À ce jour, nous avons investi près de $ 276 millions de dollars dans les infrastructures routières, ajoutant 246 kilomètres de plus dans les provinces. » Il a mis en exergue la route de Mirebalais qui sera officiellement inaugurée au début de l'année 2012 et qui relie cette ville à la capitale en seulement 35 minutes.
Au niveau des infrastructures, près de 360 kilomètres de routes et 23 ponts ont été construits pour une valeur de 580 millions de dollars. Selon le Premier ministre, « quatre-vingts pour cent (80 %) de la capacité énergétique pré-séisme ont été entièrement restaurées et notre système de communication également », a-t-il révélé en déclarant : « Notre plan est en voie de réalisation, et il fonctionne ». Il a poursuivi en annonçant que « deux larges projets » en matière de logement débuteront en octobre prochain, l'un au Fort National et l'autre au Bowen Field, totalisant $ 150 millions. Ces projets devraient accueillir 20 000 Haïtiens dans 5 000 appartements. Selon M. Bellerive, les structures des habitations dans la capitale ont été évaluées et la population est en train de retourner chez elle.
En matière d'investissements, le Premier ministre a déclaré que son gouvernement poursuit ses efforts pour que ces derniers se fassent en dehors de Port-au-Prince. À titre d'exemple, il a cité l'investissement de $ 55 millions de la compagnie Royal Caribbean International dans des projets de croisières touristiques sur la côte nord d'Haïti. « Notre plan est en voie de réalisation et il fonctionne », a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne le secteur de l'éducation, le Premier ministre s'est réjoui de constater que 80 % des élèves qui allaient à l'école avant le 12 janvier y sont retournés, tout en rappelant que le tremblement de terre avait détruit 80 % des écoles. « Nous avons alloué $ 100 millions de financement au système scolaire », a-t-il dit tout en admettant que le pays a toujours besoin de nouveaux professeurs, éducateurs et administrateurs dont beaucoup ont péri au cours du séisme. « Nous avons encore besoin de livres et d'équipements modernes, mais nous avons réellement progressé en 240 jours. Notre plan est en voie de réalisation et il fonctionne », a-t-il répété.
Dans le secteur agricole, le Premier ministre a annoncé que « la production nationale s'est radicalement améliorée », mais sans citer d'exemple pour prouver ses dires. Il s'est contenté de rappeler que la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) avait annoncé des projets à hauteur de 1,6 milliard de dollars, incluant une enveloppe de $ 200 millions pour la création de 50,000 emplois dans le secteur agricole. De même que pour le secteur de la santé, M. Bellerive s'est réjoui qu'il n'y ait pas eu d'épidémies et a souligné que « le niveau de santé (de la population) s'est en fait amélioré depuis le séisme ». Selon lui, cela est dû à la distribution massive d'eau potable et à la présence de nouvelles installations sanitaires dans le pays.
Une fois de plus, le Premier ministre a insisté sur la création d'emplois qui, pour lui, est « vitale » et constitue la « colonne vertébrale du plan d'action du gouvernement ». Il a révélé que ce dernier oeuvrait pour attirer des investisseurs dans le secteur textile, alors que le secteur privé haïtien investissait dans l'énergie, le tourisme et autres. Tout en soulignant que « le secteur privé haïtien croit dans le futur d'Haïti », il a rappelé que le gouvernement a récemment signé un accord avec le State Department des États-Unis et des investisseurs privés coréens pour la création de zones franches, tant dans le Nord du pays que dans l'aire métropolitaine. « L'objectif principal est la création d'emplois (...) car nous en avons désespérément besoin ainsi que davantage d'investissements privés », a-t-il avoué. « Nous demandons à la communauté internationale et aux investisseurs privés de croire en Haïti et d'avoir foi en notre processus électoral en agissant maintenant. Nous implorons la communauté internationale d'agir vite en respectant ses promesses pour ne pas perdre cette opportunité autant que le momentum des progrès réalisés jusqu'à aujourd'hui ».
Bellerive : entre frustration et détermination
Concient que la communauté internationale fonctionne actuellement sur le mode « wait and see » par rapport au processus électoral, M. Bellerive insiste : « La reconstruction d'Haïti ne peut pas attendre ». Rappelant que le gouvernement a rempli toutes les conditions exigées par la communauté internationale, le Premier ministre a souligné que « nous devons tous nous efforcer à livrer ce dont le pays a besoin à ce tournant historique pour Haïti. Nous devons mettre nos énergies en commun, utiliser toutes les ressources possibles et reconstruire Haïti. Parce que nous croyons tous que nous pouvons le faire. Parce que nous croyons tous que nous le ferons », a-t-il lancé.
Rappelant que la « la stabilité et la continuité sont les clés de la reconstruction», M. Jean-Max Bellerive n'a pas caché sa frustration devant la lenteur de la communauté internationale à agir et a lancé la question suivante à l'assemblée : « Que faut-il faire pour terminer le travail que nous avons commencé ? »
Selon lui, tout est prêt pour la tenue des élections, et, aujourd'hui, « nous grimpons la montagne du rétablissement et de la reconstruction, et nous ne pouvons nous permettre de supporter d'autres contraintes. La montagne est immense, mais nous apercevons son sommet, et nous y arriverons car nous avons foi en notre mission et notre chemin. Nous vous demandons, à tous, de marcher avec nous sur la route menant vers une nouvelle Haïti. Nous ne pouvons pas le faire sans votre empreinte. Nous ne pouvons pas réaliser tout cela sans vous à nos côtés. Et nous réussirons car nous croyons dans la force et l'endurance de notre peuple et sa volonté d'arriver à construire ce dont nous rêvons depuis des siècles : une Haïti prospère et la concrétisation du potentiel qu'offre cette belle île tant à sa population qu'au reste du monde », a conclu le Premier ministre.
Nancy Roc, Montréal, le 15 septembre 2010.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83631&PubDate=2010-09-15
Pour faire du neuf avec les jeunes
La Fondation « Etre Ayisyen » est officiellement lancée, ce mercredi 15 septembre dans son local sis à Delmas 66, avec l'ambition de changer les paradigmes au niveau de la société haïtienne. Les jeunes de 15 à 34 ans sont particulièrement visés par cette Fondation qui a profité également de cette cérémonie pour rendre public le premier numéro de son journal intitulé « Le Défi ».
Haïti: « La refondation du pays ne sera possible que si nous commençons par la reconstruction mentale de l'être. Cette nouvelle Haïti, quand nous la concevons, quand nous la visionnons, il faut la voir dans les trente prochaines années. Ceci ne peut se faire qu'avec les jeunes en leur inculquant une culture entrepreneuriale solide. » C'est par ces termes que le président de la Fondation « Etre Ayisyen », l'entrepreneur Mathias Pierre, a débuté la présentation et la vision de cette Fondation à un public composé en majorité de jeunes.
« Les jeunes ont besoin de nouveaux modèles », a fait savoir M. Mathias, disant que sa Fondation va travailler pour changer les paradigmes dans la société. « Il faut un changement dans ce pays. Pour que ceci puisse être possible, il faut aller au-delà des symboles que représentent l'argent, le pouvoir et la gloire », a-t-il exhorté les jeunes qui sont toujours considérés comme l'avenir du pays. Ces jeunes, selon lui, doivent se fixer de nouveaux objectifs pour être capables de passer au travers des défis qui s'érigent aujourd'hui devant la jeunesse haïtienne. L'auteur du livre "Le pouvoir du rêve" dit que sa Fondation va accompagner la jeunesse pour la réalisation de tels objectifs. Cette Fondation compte faire la promotion de l'éducation et de l'entreprenariat auprès des jeunes dans tout le pays.
Cette Fondation comporte plusieurs organes de gestion, dont un conseil consultatif qui soutient le conseil de gestion, un comité des finances pour exercer un rôle de vigie sur les affaires financières,et un comité des réseaux sociaux (comité des jeunes) chargé de l'encadrement et de la formation des jeunes. Elle comporte également deux centres notamment le Centre technique de réflexion, de production scientifique et d'élaboration de projets (CTRPSEP), qui est l'organe de production de la Fondation, et le Centre de développement humain pour la formation des jeunes en développement humain.
La Fondation « Etre Ayisyen » a aussi présenté son journal intitulé Le Défi, qui est l'outil médiatique de l'institution pour susciter chez les jeunes l'esprit d'entrepreneur. Ce bimensuel se veut, selon son directeur Jérôme Marion, un espace d'éducation et d'incitation à faire autrement.
Les 5 ruptures d'Anthony Barbier
Anthony Barbier qui dirige l'organe CTRPSEP de la Fondation « Etre Ayisyen », se déclare révolté contre les organisations internationales. « Il y a un ensemble d'organisations internationales et non gouvernementales qui veulent nous faire croire que la pauvreté est notre unique destin. Nous devons refuser cela. Pour cette tendance, il nous faut 5 ruptures dans ce pays », a fulminé M. Barbier.
Tout d'abord, M. Barbier invite les jeunes à rompre avec l'Etat traditionnel qui est, selon lui, fondé sur l'arbitraire. Il renchérit que le pays doit rompre avec l'économie de prédation qui renferme les hommes d'affaires dans le commerce et leur refuse une économie de production. La posture nationaliste hypocrite doit être aussi rompue. Car, selon lui, chaque fois qu'il va y avoir des investissements solides dans le pays, des pseudo-nationalistes prétendent qu'on vend le pays. Enfin, il appelle la société à rompre avec la mentalité de mysticisme qui met un dieu au-devant de tout ce qu'il entreprend.
Carlin Michel
michelcarlin@yahoo.fr
cmichel@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83619&PubDate=2010-09-15
Mathias Pierre, président de la Fondation « Etre Ayisyen » |
« Les jeunes ont besoin de nouveaux modèles », a fait savoir M. Mathias, disant que sa Fondation va travailler pour changer les paradigmes dans la société. « Il faut un changement dans ce pays. Pour que ceci puisse être possible, il faut aller au-delà des symboles que représentent l'argent, le pouvoir et la gloire », a-t-il exhorté les jeunes qui sont toujours considérés comme l'avenir du pays. Ces jeunes, selon lui, doivent se fixer de nouveaux objectifs pour être capables de passer au travers des défis qui s'érigent aujourd'hui devant la jeunesse haïtienne. L'auteur du livre "Le pouvoir du rêve" dit que sa Fondation va accompagner la jeunesse pour la réalisation de tels objectifs. Cette Fondation compte faire la promotion de l'éducation et de l'entreprenariat auprès des jeunes dans tout le pays.
Cette Fondation comporte plusieurs organes de gestion, dont un conseil consultatif qui soutient le conseil de gestion, un comité des finances pour exercer un rôle de vigie sur les affaires financières,et un comité des réseaux sociaux (comité des jeunes) chargé de l'encadrement et de la formation des jeunes. Elle comporte également deux centres notamment le Centre technique de réflexion, de production scientifique et d'élaboration de projets (CTRPSEP), qui est l'organe de production de la Fondation, et le Centre de développement humain pour la formation des jeunes en développement humain.
La Fondation « Etre Ayisyen » a aussi présenté son journal intitulé Le Défi, qui est l'outil médiatique de l'institution pour susciter chez les jeunes l'esprit d'entrepreneur. Ce bimensuel se veut, selon son directeur Jérôme Marion, un espace d'éducation et d'incitation à faire autrement.
Les 5 ruptures d'Anthony Barbier
Anthony Barbier, responsable du CTRPSEP |
Tout d'abord, M. Barbier invite les jeunes à rompre avec l'Etat traditionnel qui est, selon lui, fondé sur l'arbitraire. Il renchérit que le pays doit rompre avec l'économie de prédation qui renferme les hommes d'affaires dans le commerce et leur refuse une économie de production. La posture nationaliste hypocrite doit être aussi rompue. Car, selon lui, chaque fois qu'il va y avoir des investissements solides dans le pays, des pseudo-nationalistes prétendent qu'on vend le pays. Enfin, il appelle la société à rompre avec la mentalité de mysticisme qui met un dieu au-devant de tout ce qu'il entreprend.
Carlin Michel
michelcarlin@yahoo.fr
cmichel@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83619&PubDate=2010-09-15
En Haïti, Jospin prévoit des élections pluralistes
Publié le 16 septembre 2010.-
Agence France-Presse, Port-au-Prince
L'ancien Premier ministre français Lionel Jospin, en mission en Haïti, a estimé jeudi que les élections prévues fin novembre dans le pays seraient pluralistes, mais noté que certains acteurs étaient préoccupés concernant l'organisme chargé d'organiser le scrutin.
«Nous avons constaté que les élections auront lieu, que de nombreux candidats se préparent à participer, ce seront donc des élections pluralistes», a déclaré M. Jospin lors d'une conférence de presse au sujet du scrutin prévu le 28 novembre.
«Nous savons aussi que des forces politiques qui contestent le processus ont décidé de ne pas y prendre part», a ajouté l'ex-Premier ministre.
M. Jospin conduit une mission sur le processus électoral pour le «Club de Madrid», organisation indépendante d'anciens présidents et d'anciens chefs de gouvernement de plus de 50 pays, dévouée au renforcement des valeurs démocratiques.
Il a rencontré des responsables politiques haïtiens, des intellectuels, des hommes d'affaires et a été reçu par le chef de l'État René Préval.
«Beaucoup de candidats rencontrés ont marqué leurs préoccupations à l'égard du déroulement du processus électoral, de l'indépendance du Conseil électoral provisoire (CEP) et de sa capacité technique à organiser ce processus», a indiqué M. Jospin assurant avoir transmis ces préoccupations aux autorités et aux organisations chargées de préparer les élections.
Au-delà du processus électoral, M. Jospin a discuté avec ses interlocuteurs de la gouvernance et de la reconstruction d'Haïti frappé par un puissant séisme le 12 janvier.
«L'aide qui vous est apportée est certainement un témoignage de solidarité internationale. Elle est indispensable, mais l'objectif est qu'Haïti se gouverne pleinement lui-même et relève lui-même le défi de la reconstruction et de son développement avec l'effort de tous», a-t-il lancé.
M. Jospin boucle vendredi sa mission d'une semaine.
Egalement à propos des prochaines élections, l'ONU en Haïti a donné l'assurance jeudi qu'elle allait apporter un soutien logistique aux autorités.
M. Edmond Mulet représentant en Haïti du secrétaire général de l'ONU, a indiqué que les Casques bleus se chargeraient de la sécurité du scrutin de concert avec la police nationale haïtienne.
«La communauté internationale voit la tenue d'élections honnêtes, transparentes et démocratiques comme un pas nécessaire pour avoir une bonne reconstruction d'Haïti», a déclaré M. Mulet.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201009/16/01-4316336-en-haiti-jospin-prevoit-des-elections-pluralistes.php
M. Jospin conduit une mission sur le processus électoral pour le «Club de Madrid», organisation indépendante d'anciens présidents et d'anciens chefs de gouvernement de plus de 50 pays. PHOTO: REUTERS |
L'ancien Premier ministre français Lionel Jospin, en mission en Haïti, a estimé jeudi que les élections prévues fin novembre dans le pays seraient pluralistes, mais noté que certains acteurs étaient préoccupés concernant l'organisme chargé d'organiser le scrutin.
«Nous avons constaté que les élections auront lieu, que de nombreux candidats se préparent à participer, ce seront donc des élections pluralistes», a déclaré M. Jospin lors d'une conférence de presse au sujet du scrutin prévu le 28 novembre.
«Nous savons aussi que des forces politiques qui contestent le processus ont décidé de ne pas y prendre part», a ajouté l'ex-Premier ministre.
M. Jospin conduit une mission sur le processus électoral pour le «Club de Madrid», organisation indépendante d'anciens présidents et d'anciens chefs de gouvernement de plus de 50 pays, dévouée au renforcement des valeurs démocratiques.
Il a rencontré des responsables politiques haïtiens, des intellectuels, des hommes d'affaires et a été reçu par le chef de l'État René Préval.
«Beaucoup de candidats rencontrés ont marqué leurs préoccupations à l'égard du déroulement du processus électoral, de l'indépendance du Conseil électoral provisoire (CEP) et de sa capacité technique à organiser ce processus», a indiqué M. Jospin assurant avoir transmis ces préoccupations aux autorités et aux organisations chargées de préparer les élections.
Au-delà du processus électoral, M. Jospin a discuté avec ses interlocuteurs de la gouvernance et de la reconstruction d'Haïti frappé par un puissant séisme le 12 janvier.
«L'aide qui vous est apportée est certainement un témoignage de solidarité internationale. Elle est indispensable, mais l'objectif est qu'Haïti se gouverne pleinement lui-même et relève lui-même le défi de la reconstruction et de son développement avec l'effort de tous», a-t-il lancé.
M. Jospin boucle vendredi sa mission d'une semaine.
Egalement à propos des prochaines élections, l'ONU en Haïti a donné l'assurance jeudi qu'elle allait apporter un soutien logistique aux autorités.
M. Edmond Mulet représentant en Haïti du secrétaire général de l'ONU, a indiqué que les Casques bleus se chargeraient de la sécurité du scrutin de concert avec la police nationale haïtienne.
«La communauté internationale voit la tenue d'élections honnêtes, transparentes et démocratiques comme un pas nécessaire pour avoir une bonne reconstruction d'Haïti», a déclaré M. Mulet.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201009/16/01-4316336-en-haiti-jospin-prevoit-des-elections-pluralistes.php
Haïti - Environnement : Miami fait don de 2 camions de poubelle à Port-de-Paix
16/09/2010 15:05:02.- Port-de-Paix ne disposait que d’un seul camion poubelle pour le ramassage de ses déchets urbain. Depuis le séisme de janvier dernier, la deuxième ville du pays, épargnée par le tremblement de terre, à vu sa population s’accroître considérablement de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés qui fuyaient la capitale. Cette soudaine surcharge démographique n’a pas été sans poser de grave problème sanitaire à la ville. Avec des équipements pour la gestion des déchets déjà insuffisant avant le séisme, la ville s’est retrouvé avec les nouveaux arrivants dans l’incapacité de faire face au ramassage de l’augmentation considérable de déchets urbain. Guillet Salvador, le maire de Port-de-Paix sur la côte Nord peut aujourd’hui retrouver le sourire grâce à la générosité de la ville de Miami et de Waste Management, une entreprise spécialisée dans l’assainissement urbain qui ont fait don de deux camions poubelles et d’un chèque de 25.000 $ pour le transport des véhicules en Haïti et assurer l’entretien initial. En outre, une partie de ces fonds sera utilisée pour acheter des centaines de poubelles, des brouettes, des pelles et autres fournitures pour la ville.
Tomas Regalado, le maire de Miami s’est félicité de cette contribution « C'est extraordinaire, ça va faire une différence dans une ville qui a été submergé par les déchets » d’autant que la reconstruction se faisant attendre, les réfugiés de Port-de-Paix sont là pour longtemps. Le maire de Port-de-Paix à vivement remercié ses contributeurs « Nous apprécions grandement ce que la ville de Miami en partenariat avec Waste Management, ont fait pour nous aider dans cette situation de grands besoins ».
Port-de-Paix va enfin sortir d’une situation déplorable et dangereuse pour la santé humaine dès que ces équipements, que tout le monde attend avec impatience, débarqueront au port.
S/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1202-haiti-environnement-miami-fait-don-de-2-camions-de-poubelle-a-port-de-paix.html
Tomas Regalado, le maire de Miami s’est félicité de cette contribution « C'est extraordinaire, ça va faire une différence dans une ville qui a été submergé par les déchets » d’autant que la reconstruction se faisant attendre, les réfugiés de Port-de-Paix sont là pour longtemps. Le maire de Port-de-Paix à vivement remercié ses contributeurs « Nous apprécions grandement ce que la ville de Miami en partenariat avec Waste Management, ont fait pour nous aider dans cette situation de grands besoins ».
Port-de-Paix va enfin sortir d’une situation déplorable et dangereuse pour la santé humaine dès que ces équipements, que tout le monde attend avec impatience, débarqueront au port.
S/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1202-haiti-environnement-miami-fait-don-de-2-camions-de-poubelle-a-port-de-paix.html
Sept policiers, dont deux femmes, sous les verrous
L’appartenance présumée à des gangs, l’implication dans le narcotrafic et le banditisme leur sont notamment reprochés, révèle le chef de la DCPJ, Frantz Thermilus Mercredi 15 septembre 2010, Radio Kiskeya
Le directeur central de la police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, a annoncé mercredi l’arrestation au cours d’opérations séparées de sept agents de la Police Nationale, dont deux femmes, pour leur implication présumée dans des actes de banditisme
Appréhendés entre la mi-août et ce mois-ci, ces policiers auraient pour certains des ramifications avec des gangs et seraient, pour d’autres, des trafiquants de drogue et des kidnappeurs.
Intervenant lors de la conférence de presse hebdomadaire de la PNH, le numéro un de la police judiciaire a clairement identifié le policier Emmanuel St-Phard qui, avec un cousin, ferait partie du puissant gang de Willy Etienne capturé la semaine dernière à Port-au-Prince.
L’agent se serait mis au service de la bande criminelle basée dans le nord, avec des tentacules dans deux autres départements, alors qu’il était affecté au Plateau Central.
Pour sa part, Luxon Denis, un membre de la Brigade d’intervention motorisée (BIM) aurait participé, avec un cousin, à la surveillance de deux femmes qui avaient été enlevées et gardées en otage à Delmas 95 (est de la capitale).
Frantz Thermilus a aussi mentionné les cas d’autres policiers liés au kidnapping, Nanga Taylor, Daniel Laurent, Farlène Michel et Roseletta Alexis. Concernant ces deux jeunes femmes, l’une appartient à la BIM tandis que l’autre était cantonnée à Jacmel (sud-est).
D’autre part, un policier s’est fait arrêter après avoir laissé un bandit utliser son uniforme en vue de se faire passer lui-même pour un agent de l’ordre.
Réitérant la volonté de l’état-major de la police d’épurer l’institution, le commissaire divisionnaire Frantz Thermilus soutient que des enquêtes sont diligentées en permanence sur les cas de policiers impliqués dans le gangstérisme. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7050
Le directeur central de la police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, a annoncé mercredi l’arrestation au cours d’opérations séparées de sept agents de la Police Nationale, dont deux femmes, pour leur implication présumée dans des actes de banditisme
Appréhendés entre la mi-août et ce mois-ci, ces policiers auraient pour certains des ramifications avec des gangs et seraient, pour d’autres, des trafiquants de drogue et des kidnappeurs.
Intervenant lors de la conférence de presse hebdomadaire de la PNH, le numéro un de la police judiciaire a clairement identifié le policier Emmanuel St-Phard qui, avec un cousin, ferait partie du puissant gang de Willy Etienne capturé la semaine dernière à Port-au-Prince.
L’agent se serait mis au service de la bande criminelle basée dans le nord, avec des tentacules dans deux autres départements, alors qu’il était affecté au Plateau Central.
Pour sa part, Luxon Denis, un membre de la Brigade d’intervention motorisée (BIM) aurait participé, avec un cousin, à la surveillance de deux femmes qui avaient été enlevées et gardées en otage à Delmas 95 (est de la capitale).
Frantz Thermilus a aussi mentionné les cas d’autres policiers liés au kidnapping, Nanga Taylor, Daniel Laurent, Farlène Michel et Roseletta Alexis. Concernant ces deux jeunes femmes, l’une appartient à la BIM tandis que l’autre était cantonnée à Jacmel (sud-est).
D’autre part, un policier s’est fait arrêter après avoir laissé un bandit utliser son uniforme en vue de se faire passer lui-même pour un agent de l’ordre.
Réitérant la volonté de l’état-major de la police d’épurer l’institution, le commissaire divisionnaire Frantz Thermilus soutient que des enquêtes sont diligentées en permanence sur les cas de policiers impliqués dans le gangstérisme. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7050
Affaire Manouchka Brice : la police aux trousses des meurtriers
Tous les gangs sont visés dans le cadre de l’enquête ouverte sur le meurtre de l’épouse du DDO de la PNH, Ralph Stanley Jean Brice, a averti le chef de la police judiciaire, Frantz Thermilus mercredi 15 septembre 2010, Radio Kiskeya
Près d’une semaine après l’assassinat de Manouchka Louis Brice, épouse du directeur départemental de l’ouest de la PNH, Ralph Stanley Jean Brice, la police n’est toujours pas en mesure de déterminer le mobile de ce meurtre, a affirmé mercredi le chef de la police judiciaire, Frantz Thermilus, qui promet une riposte à la dimension de l’acte.
"Quand certaines autorités sont frappées, tous les gangs doivent en ressentir les effets, dans n’importe quel pays au monde", a martelé le patron de la DCPJ en soulignant que deux suspects ont abandonné la capitale ces derniers jours pour se réfugier dans le sud du pays.
De ce fait, la PNH souhaite mener l’enquête "la plus discrètement possible" et doit par conséquent éviter toute "fuite" dans le traitement des informations qui pourrait éveiller des soupçons chez certains, a expliqué le commissaire divisionnaire Frantz Thermilus.
Au nom de la police, il a redit qu’aucune arrestation n’a encore été effectuée depuis la mort de Manouchka Louis Brice, une mère de famille de 39 ans.
Le directeur central de la police judiciaire assure que toutes les ressources disponibles sont mobilisées afin de traquer avec succès les meurtriers, particulièrement dans les zones criminogènes de Port-au-Prince.
Faisant remarquer que la "hiérarchie existait même au ciel", M. Thermilus a déclaré que si l’insécurité touche directement les hauts responsables de la police, ceux-ci ne seront pas en mesure de garantir la sécurité des simples citoyens.
Mortellement blessée au volant de sa voiture vendredi soir à proximité de son domicile dans le quartier de Vivy Mitchel, à Frères (Pétion-Ville, est de Port-au-Prince), la femme du DDO de la PNH devait rendre l’âme quelques instants plus tard à l’hôpital de la Communauté Haïtienne.
Trois individus circulant à bord d’un véhicule auraient mené l’attaque, selon la police. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7051
Près d’une semaine après l’assassinat de Manouchka Louis Brice, épouse du directeur départemental de l’ouest de la PNH, Ralph Stanley Jean Brice, la police n’est toujours pas en mesure de déterminer le mobile de ce meurtre, a affirmé mercredi le chef de la police judiciaire, Frantz Thermilus, qui promet une riposte à la dimension de l’acte.
"Quand certaines autorités sont frappées, tous les gangs doivent en ressentir les effets, dans n’importe quel pays au monde", a martelé le patron de la DCPJ en soulignant que deux suspects ont abandonné la capitale ces derniers jours pour se réfugier dans le sud du pays.
De ce fait, la PNH souhaite mener l’enquête "la plus discrètement possible" et doit par conséquent éviter toute "fuite" dans le traitement des informations qui pourrait éveiller des soupçons chez certains, a expliqué le commissaire divisionnaire Frantz Thermilus.
Au nom de la police, il a redit qu’aucune arrestation n’a encore été effectuée depuis la mort de Manouchka Louis Brice, une mère de famille de 39 ans.
Le directeur central de la police judiciaire assure que toutes les ressources disponibles sont mobilisées afin de traquer avec succès les meurtriers, particulièrement dans les zones criminogènes de Port-au-Prince.
Faisant remarquer que la "hiérarchie existait même au ciel", M. Thermilus a déclaré que si l’insécurité touche directement les hauts responsables de la police, ceux-ci ne seront pas en mesure de garantir la sécurité des simples citoyens.
Mortellement blessée au volant de sa voiture vendredi soir à proximité de son domicile dans le quartier de Vivy Mitchel, à Frères (Pétion-Ville, est de Port-au-Prince), la femme du DDO de la PNH devait rendre l’âme quelques instants plus tard à l’hôpital de la Communauté Haïtienne.
Trois individus circulant à bord d’un véhicule auraient mené l’attaque, selon la police. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7051
Un brésilien à la tête de la sélection nationale de football
Un brésilien à la tête de la sélection nationale de football
Avec un mandat de quatre ans, Edson Araujo Tabarez a pour mission d’offrir à Haïti un billet pour le Mondial 2014 au Brésil
mercredi 15 septembre 2010,
Le comité exécutif de la Fédération haïtienne de football a présenté officiellement mercredi l’entraîneur brésilien Edson Araujo Tabarez comme le nouveau sélectionneur national avec l’objectif primordial de qualifier le pays pour la Coupe du monde 2014 qu’accueillera le Brésil.Lors d’une conférence de presse, le président de la FHF, Dr Yves Jean-Bart, et le vice-président, Julio Cadet, ont salué l’arrivée à Port-au-Prince du technicien rendue possible grâce à un partenariat conclu récemment avec l’ONG brésilienne opérant en Haïti, Viva Rio.Le nouvel entraîneur, dont le salaire n’a pas été dévoilé, hérite d’un poste vacant depuis queque temps.S’exprimant en français, Edson Araujo Tabarez, qui a pris ses fonctions immédiatement, a fixé à 2014 la fin de son mandat. Il a mis en garde contre tout "optimisme excessif et des attentes irréalistes du public haïtien", mais a promis de se mettre au travail dans un contexte très difficile afin d’offrir à Haïti une chance de qualification dans la zone CONCACAF.Présenté comme un entraîneur expérimenté ayant notamment travaillé en Europe et en Asie, M. Tabarez a dirigé le club brésilien du Gremio de Porto Alegre et la sélection vietnamienne de football.Le partenariat avec Viva Rio permet à la sélection féminine senior d’effectuer actuellement un stage au Brésil. Son homologue masculine doit partir bientôt vers la même destination.L’unique participation d’Haïti à une phase finale de Coupe du monde remonte à 1974 en Allemagne avec l’immortel attaquant Emmanuel "Manno" Sanon. spp/Radio Kiskeya
7 policiers-bandits épinglés par les forces de l'ordre
7 policiers-bandits épinglés par les forces de l'ordre
7 policiers ont été appréhendés en raison de leurs implications dans des actes criminels. Le directeur centrale de la police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, informe qu'une enquête réalisée au cours de ces 3 dernières semaines a permis d'arrêter ces policiers-gangsters responsables de kidnapping et trafic illicite de stupéfiants.
5 de ces policiers étaient membres de la Brigade d'Intervention Motorisée (BIM) qui jouit d'une bonne réputation au sein de la population. M. Thermilus se réjouit de ces arrestations qui permettent d'intensifier le processus d'épuration de l'institution policière.
Le cas de Saint-Phard Emmanuel est très révélateur. Ce policier, membre de l'Unite Départemental et de Maintien de l'Ordre (UDMO) du Plateau Central était un membre actif du gang de Willy Etienne qui perpétrait des exactions dans le Nord. Willy Etienne, appréhendé la semaine dernière, est l'auteur de plusieurs enlèvements dont celui d'un ex parlementaire.
La policière Alexis Roseleta, affectée à Jacmel, ainsi que membres de la BIM Mlle Pharlenne Michel et Mr. Luckson Denis ont été appréhendés pour leurs implications dans des enlèvements.
Le coup de balai au sein de la PNH intervient quelques jours après l'arrestation de plusieurs chefs de gangs dont Willy Etienne et Pierre Gascov. Ce dernier, un évadé condamné pour kidnapping a été appréhendé lundi à Drouillard. Gascov, alias Bobo, aurait été impliqué fin août dans une tentative d'enlèvement qui s'était soldé par un assassinat à Thomassin.
Le porte parole de la PNH, Frantz Lerebours, indique que 14 évadés ont été capturés au cours de la semaine écoulée. Plus d'un millier de criminels en cavale ont été capturés ces 6 derniers mois soutient M. Lerebours faisant remarquer que nombre d'entre eux sont des bandits très dangereux.
LLM / radio Métropole Haïti
7 policiers ont été appréhendés en raison de leurs implications dans des actes criminels. Le directeur centrale de la police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, informe qu'une enquête réalisée au cours de ces 3 dernières semaines a permis d'arrêter ces policiers-gangsters responsables de kidnapping et trafic illicite de stupéfiants.
5 de ces policiers étaient membres de la Brigade d'Intervention Motorisée (BIM) qui jouit d'une bonne réputation au sein de la population. M. Thermilus se réjouit de ces arrestations qui permettent d'intensifier le processus d'épuration de l'institution policière.
Le cas de Saint-Phard Emmanuel est très révélateur. Ce policier, membre de l'Unite Départemental et de Maintien de l'Ordre (UDMO) du Plateau Central était un membre actif du gang de Willy Etienne qui perpétrait des exactions dans le Nord. Willy Etienne, appréhendé la semaine dernière, est l'auteur de plusieurs enlèvements dont celui d'un ex parlementaire.
La policière Alexis Roseleta, affectée à Jacmel, ainsi que membres de la BIM Mlle Pharlenne Michel et Mr. Luckson Denis ont été appréhendés pour leurs implications dans des enlèvements.
Le coup de balai au sein de la PNH intervient quelques jours après l'arrestation de plusieurs chefs de gangs dont Willy Etienne et Pierre Gascov. Ce dernier, un évadé condamné pour kidnapping a été appréhendé lundi à Drouillard. Gascov, alias Bobo, aurait été impliqué fin août dans une tentative d'enlèvement qui s'était soldé par un assassinat à Thomassin.
Le porte parole de la PNH, Frantz Lerebours, indique que 14 évadés ont été capturés au cours de la semaine écoulée. Plus d'un millier de criminels en cavale ont été capturés ces 6 derniers mois soutient M. Lerebours faisant remarquer que nombre d'entre eux sont des bandits très dangereux.
LLM / radio Métropole Haïti
L'APB salue les bons signaux de la Banque Centrale
Le président de l'Association des Professionnels de Banque (APB), Maxime Charles, salue la volonté des autorités monétaires haïtiennes d'encourager les Banques commerciales à augmenter le portefeuille des crédits du secteur de l'immobilier. Dans une circulaire publiée le 30 juillet 2010, le gouverneur de la Banque Centrale avait indiqué que les banques commerciales ne sont plus assujetties à la réserve obligatoire de 30 % sur les fonds accordés en prêts pour la reconstruction de logements détruits par le séisme. Les banques commerciales bénéficient ainsi des privilèges accordés jusqu'à cette date uniquement aux banques d'épargne et de logement.
Les autorités monétaires ont également autorisé une augmentation du pourcentage du portefeuille du crédit alloué à l'immobilier. Désormais 50 % de ce portefeuille pourra financer ce secteur mal en point après le séisme du 12 janvier.
M. Charles juge qu'il s'agit là de signaux positifs. Toutefois il fait remarquer que cette disposition n'abaisse que d'environ 0.25 % les coûts du banquier. C'est une inflexion dans la bonne direction, insiste t-il rappelant que ces dispositions ont été combinées avec l'abaissement des taux directeurs des bons de la BRH.
Les taux des bons sont passés de 17 % à 2%. L'abaissement des taux des bons a entraîné une baisse des taux d'intérêts. Ceux-ci sont passés de 30 % a 17 % ou même 7 % .
Le président de l'APB prédit que les taux d'intérêts pourront enregistrer une certaine variation.
Les acteurs économiques ont au cours de ces deux derniers mois sollicité des prêts pour reconstruire les édifices endommagés par le séisme. La forte demande des acteurs devra être harmonisée avec la vitalité du secteur bancaire qui a enregistré des pertes équivalent à 23 % de son portefeuille lors du séisme.
M. Charles déplore que les institutions financières internationales n'aient pas jugé nécessaire d'octroyer dans le meilleur délai le montant promis dans le cadre du fonds de garantie.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18256
Les autorités monétaires ont également autorisé une augmentation du pourcentage du portefeuille du crédit alloué à l'immobilier. Désormais 50 % de ce portefeuille pourra financer ce secteur mal en point après le séisme du 12 janvier.
M. Charles juge qu'il s'agit là de signaux positifs. Toutefois il fait remarquer que cette disposition n'abaisse que d'environ 0.25 % les coûts du banquier. C'est une inflexion dans la bonne direction, insiste t-il rappelant que ces dispositions ont été combinées avec l'abaissement des taux directeurs des bons de la BRH.
Les taux des bons sont passés de 17 % à 2%. L'abaissement des taux des bons a entraîné une baisse des taux d'intérêts. Ceux-ci sont passés de 30 % a 17 % ou même 7 % .
Le président de l'APB prédit que les taux d'intérêts pourront enregistrer une certaine variation.
Les acteurs économiques ont au cours de ces deux derniers mois sollicité des prêts pour reconstruire les édifices endommagés par le séisme. La forte demande des acteurs devra être harmonisée avec la vitalité du secteur bancaire qui a enregistré des pertes équivalent à 23 % de son portefeuille lors du séisme.
M. Charles déplore que les institutions financières internationales n'aient pas jugé nécessaire d'octroyer dans le meilleur délai le montant promis dans le cadre du fonds de garantie.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18256
La police répond avec fermeté à l'assassinat de Manouchka Brice
Les autorités policières haïtiennes entendent donner une réponse vigoureuse aux différents gangs après l'assassinat de l'épouse du directeur départemental de l'Ouest de la police. Le directeur central de la police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, se propose de réaliser des interventions dans les différentes zones criminogènes après cet assassinat crapuleux. Il s'agit d'une technique normale tous les gangs doivent ressentir les conséquences de l'attaque contre une autorité, insiste t-il.
Même si cette stratégie est divulguée dans les medias, les policiers poursuivront les opérations contre les différents gangs. Quelques interventions ont été réalisées à Drouillard et Cité Soleil ces derniers jours.
Tout en intensifiant les interventions contre tous les groupes de criminels, les autorités policières poursuivront l'enquête sur l'assassinat de Manouchka Brice. M. Thermilus promet de prendre en compte tous les détails dans cette enquête qui doit permettre de déterminer le mobile de ce crime.
5 jours après l'assassinat aucun suspect n'a été interpellé. M. Thermilus assure que les enquêteurs ne chôment pas et sont à la poursuite des criminels. Les autorités policières sont particulièrement intéressées à deux suspects qui se sont réfugiés dans le sud du pays après le crime.
Le chef de la police judiciaire refusera de fournir plus de détails afin de ne pas alerter certains criminels.
Interrogé sur la vigueur avec laquelle les autorités ont réagi après cet assassinat, M. Thermilus a fait valoir qu'il pourrait s'agir d'un message des criminels aux responsables de la sécurité publique. Il soutient que la réponse des forces de l'ordre constitue une mise en garde aux réseaux de criminels.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18254
Commentaires:
Les haïtiens attendent depuis 2004 que les forces de l'ordre prennent à bras le corps le contrôle des rues de Port-au-Prince abandonnées au grand banditisme auparavant assimilé à une activité propres des sbires pro Aristide.
Dans un contexte de crise fianancière mondiale, tandis que les autorités haïtiennes et les mais d'Haïti ont voulu faire croire que le salut du pays passait par l'arrivée massive d'investisseurs, personne n' a voulu intégrer dans leurs réflexions, l'obstacle insurmontable que représentait l'insécurité se manifestant par le kidnapping systématisé.
Nous restons vigilants.
Même si cette stratégie est divulguée dans les medias, les policiers poursuivront les opérations contre les différents gangs. Quelques interventions ont été réalisées à Drouillard et Cité Soleil ces derniers jours.
Tout en intensifiant les interventions contre tous les groupes de criminels, les autorités policières poursuivront l'enquête sur l'assassinat de Manouchka Brice. M. Thermilus promet de prendre en compte tous les détails dans cette enquête qui doit permettre de déterminer le mobile de ce crime.
5 jours après l'assassinat aucun suspect n'a été interpellé. M. Thermilus assure que les enquêteurs ne chôment pas et sont à la poursuite des criminels. Les autorités policières sont particulièrement intéressées à deux suspects qui se sont réfugiés dans le sud du pays après le crime.
Le chef de la police judiciaire refusera de fournir plus de détails afin de ne pas alerter certains criminels.
Interrogé sur la vigueur avec laquelle les autorités ont réagi après cet assassinat, M. Thermilus a fait valoir qu'il pourrait s'agir d'un message des criminels aux responsables de la sécurité publique. Il soutient que la réponse des forces de l'ordre constitue une mise en garde aux réseaux de criminels.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18254
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Les haïtiens attendent depuis 2004 que les forces de l'ordre prennent à bras le corps le contrôle des rues de Port-au-Prince abandonnées au grand banditisme auparavant assimilé à une activité propres des sbires pro Aristide.
Dans un contexte de crise fianancière mondiale, tandis que les autorités haïtiennes et les mais d'Haïti ont voulu faire croire que le salut du pays passait par l'arrivée massive d'investisseurs, personne n' a voulu intégrer dans leurs réflexions, l'obstacle insurmontable que représentait l'insécurité se manifestant par le kidnapping systématisé.
Nous restons vigilants.
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