Représentants du seul secteur politique à s'être approprié la puissance symbolique de la mort de Dessalines dans l'inconscient collectif, ils ont exigé haut et fort le retour de leur leader, Jean-Claude Duvalier
lundi 19 octobre 2009, Radio Kiskeya
Plusieurs centaines de duvaliéristes arborant leurs couleurs fétiches, le noir et le rouge, ont manifesté samedi à la surprise générale à Port-au-Prince pour marquer le 203e anniversaire de l'assassinat du père de l'indépendance nationale, Jean-Jacques Dessalines.
Composée de jeunes et de moins jeunes des deux sexes, la foule, qui scandait des slogans en faveur de la réconciliation nationale, a réclamé le retour de l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, exilé en France depuis 1986.
Répondant à l'appel du Parti de l'unité nationale (PUN), une formation politique néoduvaliériste, les partisans de l'ex-régime des "Tontons Macoutes" étaient partis de leur point de ralliement au Bel-Air. Après avoir sillonné plusieurs rues de la capitale, ils se sont dispersés sans incident sur la place Dessalines, au Champ de Mars (centre), au pied de la statue du premier chef d'Etat haïtien tué le 17 octobre 1806.
23 ans après la révolte populaire spectaculaire ayant renversé Jean-Claude Duvalier, les duvaliéristes tentent désespérément de redevenir une force politique sur un échiquier dont la configuration s'est considérablement modifiée. Crédité d'un important rassemblement lors du centenaire, en 2007, de la naissance de François Duvalier, l'un des pires despotes du XXe siècle, ceux qui restent fidèles aux idéaux de l'ancien régime totalitaire cherchent depuis quelque temps à sceller des alliances électorales avec d'autres secteurs.
Le pays attend aujourd'hui encore le procès du duvaliérisme accusé d'avoir commis d'innombrables crimes de sang et détourné des centaines de millions de dollars ayant appartenu au trésor public. spp/Radio Kiskeya
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