Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
Haiti-Cinéma : Le réalisateur haïtien Arnold Antonin primé au FESPACO
P-au-P., 9 mars 09 [AlterPresse] --- Le réalisateur haïtien Arnold Antonin vient d’être primé au Festival panafricain du cinéma (FESPACO) pour son dernier long métrage intitulé « Jacques Roumain, la passion d’un pays ». Arnold Antonin a décroché le prix Paul Robson, du nom d’un célèbre chanteur noir américain des années quarante.
Sorti en Haïti en août 2008, « Jacques Roumain, la passion d’un pays », planche sur l’œuvre et la vie tourmentée de l’un des plus célèbres écrivains d’Haïti et l’un de ses plus célèbres hommes politiques. Arnold Antonin a présenté son film comme une fresque de toute l’Haïti du 19ème siècle et de la première moitié du vingtième siècle.
Né à port-au-Prince le 4 juin 1907 et décédé le 18 août 1944, Jacques Roumain fut un illustre intellectuel Haïtien. Il a publié plusieurs ouvrages dont « Gouverneurs de la rosée ». L’année 2007 a été marquée par plusieurs manifestions culturelles à l’occasion de la commémoration du centenaire de la naissance de Jacques Roumain.
Le réalisateur haïtien Arnold Antonin avait déjà été distingué au FESPACO, il y a deux ans, pour un autre film intitulé « Le président a-t-il le sida ? ». Ouverte le 28 février dernier, l’édition 2009 du FESPACO s’est achevée le 7 mars à Ouagadougou. Cette année ramène le quarantième anniversaire de ce festival qui se déroule tous les deux ans. [vs gp apr 09/03/2009 17:00]
Ban Ki-moon et Bill Clinton se posent en défenseurs de la cause haïtienneLe développement économique et social, la sécurité alimentaire et l’amélioration de l’écosystème constituent les principales préoccupations du Secrétaire général de l’ONU et de l’ancien Président des Etats-Unis déterminés à rendre la communauté internationale plus réceptive ; aux côtés du Président Préval et devant la mobilisation des pro-Aristide, Clinton lâche une bombe politique en demandant aux haïtiens de se tourner vers "l’avenir" mardi 10 mars 2009, Radio Kiskeya Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’ex-Président américain, Bill Clinton se sont engagés lundi à faire la promotion de la cause d’Haïti auprès de la communauté internationale lors d’une visite officielle de 24 heures au cours de laquelle ils devaient continuer à mettre l’emphase mardi sur la relance de l’économie nationale alors que les partisans d’Aristide ont vainement tenté d’accaparer l’événement en réclamant le retour de leur leader."Nous sommes venus en Haïti avec le président Clinton pour faire part de notre solidarité au peuple haïtien et pour mettre les défis auxquels le pays est confronté en tête des priorités de la communauté internationale", a affirmé M. Ban à son arrivée avant de reprendre un peu plus tard le même discours lors d’un point de presse conjoint avec le Président René Préval et l’ancien leader démocrate américain.Intervenant en soirée au Palais National (siège de la Présidence), M. Ban s’est déclaré conscient des graves difficultés économiques et sociales auxquelles le pays est confronté depuis le passage dévastateur de quatre cyclones en automne 2008 et dans le contexte international actuel marqué par une sévère crise économique et financière. Est-ce pourquoi, il affirme miser beaucoup sur les retombées économiques et environnementales qu’aura pour Haïti la prochaine conférence internationale des donnateurs prévue en avril à Washington.Le patron de l’ONU a aussi insisté sur le rôle que doivent jouer aux côtés du gouvernement et des partenaires d’Haïti, le parlement, les partis politiques et la société civile dans les efforts visant à offrir de nouvelles opportunités au peuple haïtien.Il a enfin salué le leadership du chef de l’Etat haïtien après avoir rappelé l’accueil chaleureux dont il avait été l’objet au cours de sa première visite en Haïti, en août 2007.« Plus que jamais, nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour renforcer la détermination des haïtiens dans leur lutte pour la stabilité, la paix et le bonheur » a, pour sa part, déclaré le Président Préval dans son allocution de circonstance en présence de la Première ministre Michèle Pierre-Louis, des membres de son gouvernement et du chef de la Mission de stabilisation de l’ONU, Hédi Annabi.Le dirigeant haïtien, qui s’est félicité de l’intérêt de ses hôtes pour l’avenir d’Haïti, dit espérer que la présence de MM. Ban et Clinton à Port-au-Prince aidera le pays à franchir un pas important dans la bonne direction.René Préval en a profité pour exprimer son étonnement face à la décision des bailleurs de fonds de réduire de plus de 40% leur appui budgétaire à Haïti au moment où les ressources manquent cruellement pour répondre aux besoins de la population.Il a enfin réitéré sa volonté de travailler avec le secteur privé et de faciliter la mise en place du cadre législatif, administratif et normatif nécessaires à la création d’emplois et à la relance de la croissance économique.De son côté, M. Clinton a affiché une grande confiance quant à l’avenir d’Haïti malgré les épreuves actuelles découlant en grande partie des ouragans et tempêtes tropicales enregistrés l’année dernière. « Même si les pertes ont été très élevées, la détermination du peuple haïtien à construire un meilleur avenir est encore plus grande », a estimé, dans une déclaration conjointe avec René Préval et Ban Ki-moon, l’ancien Président qui a souligné la présence dans sa délégation de représentants de la société civile et d’hommes d’affaires américains, canadiens et irlandais. Chaque investissement contribuera à renforcer les opportunités économiques a-t-il indiqué, renouvelant sa volonté de continuer à accompagner le peuple haïtien à travers sa fondation, Clinton Global Initiative, très impliquée dans la lutte contre le Sida et qui a réalisé d’importantes levées de fonds au profit du pays.Par ailleurs, Bill Clinton a cité comme exemple de courage et de détermination le cas d’une adolescente haïtienne de 17 ans atteinte du VIH/Sida. Cette fille, aujourd’hui très épanouie aux Etats-Unis grâce à sa volonté de vivre et à celle de ses parents, était dans un état grabataire, il y a quelques années, a martelé l’ancien chef de l’Etat. Il présente comme une source d’inspiration dans laquelle il puise tous les matins, la photo de la jeune haïtienne accrochée au mur de son bureau à New York. D’une tonalité résolument politique, William Jefferson Clinton a aussi invité les haïtiens à se tourner vers l’avenir dans une allusion à peine voilée aux nombreuses pancartes et banderoles que brandissaient les lavalassiens avec des inscriptions en anglais pour remercier l’ancien numéro un américain et exiger, du même coup, le retour de l’ex- Président Jean-Bertrand Aristide.« L’une des choses importantes que je peux vous dire est que votre avenir peut être meilleur que votre passé », a martelé l’ex-chef de la Maison Blanche à l’origine, en 1994, d’une intervention militaire qui avait permis à Aristide de reprendre le pouvoir trois ans après avoir été victime d’un coup d’Etat militaire.Ils étaient plusieurs centaines à gagner les rues, les partisans de l’ancien Président exilé en Afrique du Sud. Mais, grande a été leur déception. Annette Auguste « Sò Ann », René Civil, Jacques Mathelier et les militants de base n’ont, en effet, jamais pu rattraper la délégation de haut niveau à l’aéroport international Toussaint Louverture, à Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince) ou encore devant le Palais National.Dans le plus grand bidonville de la capitale où Ban Ki-moon et Bill Clinton s’étaient rendus peu après leur arrivée, l’ancien Président américain a procédé à la distribution de produits alimentaires en compagnie de la star haïtiano-américaine du hip-hop Wyclef Jean et du chanteur de Compas Direct Michel Martelly dit Sweet Micky. Promoteur d’œuvres humanitaires en faveur des démunis dans le cadre des activités de sa fondation Yélé Haïti, Wyclef Jean a plaidé pour une « révolution mentale, sans armes » dans son pays d’origine dont la cause, dit-il, bénéficie aujourd’hui de l’attention du Président Barack Obama, de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton et de son mari, Bill.La délégation devait laisser Port-au-Prince mardi matin peu après une conférence de presse conjointe de MM. Ban et Clinton. spp/Radio Kiskeya http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5741
Le Président Préval, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et l’ex-Président Clinton adoptent une position commune
Dans un communiqué conjoint, les trois hommes, qui se disent conscients des conséquences désastreuses des derniers cyclones et de la crise économique mondiale pour Haïti, s’engagent à promouvoir, de concert avec les partenaires étrangers, un environnement économique et social capable de faire renaître l’espoir parmi les haïtiens
Le Président René Préval a rencontré ce soir (lundi) le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, en présence de l’ancien Président américain William J. Clinton. Ils ont fait le point sur la situation économique et sociale en Haïti.
Le Secrétaire général et le Président Clinton ont pris acte des progrès réalisés en termes de sécurité publique, de stabilité politique et de bonne gouvernance économique. Au cours de l’entretien, l’accent a été mis sur les difficultés que confronte le peuple haïtien et les défis auxquels le pays doit faire face en raison de la crise économique et financière mondiale et des dégâts provoqués par les ouragans qui ont frappé le pays en automne 2008. Dans ce contexte, ils ont réaffirmé l’entière solidarité de la communauté internationale avec le peuple haïtien.
Parallèlement, le Secrétaire général Ban Ki-moon et le Président Clinton estiment que même si les pertes ont été très élevées, la détermination du peuple haïtien à construire un meilleur avenir est encore plus grande. Le moment est particulièrement opportun pour aider les haïtiens à reconstruire leur pays. Le Président a noté qu’Haïti se trouve aujourd’hui dans une situation qui lui permet de réaliser des progrès plus rapides qu’au cours des deux dernières décennies. Le Président Préval et ses hôtes ont reconnu que la situation actuelle offre des possibilités qui peuvent être exploitées pour favoriser les investissements, la création d’emplois et la relance de la croissance économique. Ils ont estimé qu’il est important pour le pays de tirer profit des fenêtres ouvertes sur les marchés internationaux. Ils ont convenu qu’en mobilisant tout le potentiel national et international, il serait possible de mettre le pays sur la voie d’une croissance soutenue et d’améliorer le niveau de vie de la population.
Le Secrétaire général s’est engagé à appuyer la réunion des partenaires techniques et financiers d’Haïti qui se tiendra prochainement à Washington D.C et à encourager un accroissement de l’aide bilatérale et multilatérale afin de répondre aux besoins immédiats du pays et de faciliter le progrès à long terme, y compris à travers l’amélioration des infrastructures, des mesures de protection de l’environnement et de développement de sources d’énergie alternatives. Le Secrétaire général a par ailleurs indiqué qu’il s’efforcerait de sensibiliser les investisseurs internationaux au potentiel offert par l’économie haïtienne. Le Président Préval a réaffirmé sa détermination à travailler avec le secteur privé comme l’atteste, en accord avec ce dernier, la création récente par arrêté présidentiel du groupe de travail sur la compétitivité de l’économie haïtienne. Il a également réitéré sa volonté de donner la priorité à la mise en œuvre des mesures législatives, administratives et réglementaires nécessaires pour créer un environnement propice aux investissements et à la création d’emplois.
Le Président Préval et le Secrétaire général Ban Ki-moon ont convenu de rester en contact pour évaluer les progrès accomplis et pour faciliter la mise en œuvre de toute mesure susceptible de placer Haïti sur une trajectoire de développement durable.
Port-au-Prince, le 9 mars 2009
N.B Cette position conjointe sans précédent du Président René Préval, de son ex-homologue américain Bill Clinton et du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a été lue lundi soir au Palais National (siège de la Présidence) par la porte-parole de M. Ban, Michèle Montas, en marge d’un point de presse des trois dirigeants.