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samedi 9 juin 2007

Les autorités lancent le processus d’épuration de la police dans les provinces

Une importante délégation dirigée par le secrétaire d’état à la sécurité publique, Luc Eucher Joseph et le directeur général de la Police, Mario Andrésol, a effectué une visite aux Cayes en vue de lancer le processus de " vetting" au sein de l’institution policière.
Le directeur de la police a indiqué que le plan d’épuration de la PNH permettra de renforcer l’institution en augmentant le niveau de professionnalisme de ses membres. " Nous ne voulons pas faire la chasse aux policiers, mais nous voulons nous assurer que les membres de cette institution sont des personnes fiables", soutient M. Andrésol insistant sur l’importance de ce programme dans le processus du renforcement de la collaboration entre la police et la population.
Tout en indiquant que le policier doit être honnête et intègre M. Andrésol estime que le vetting permettra d’établir un climat de confiance entre le policier et le citoyen. " Le vetting est un outil de protection pour le policier honnête face à ceux ayant des connexions avec les groupes mafieux", martèle t-il.
De son coté, le secrétaire d’état à la sécurité publique Luc Eucher Joseph a réaffirmé la volonté du gouvernement de restructurer l’institution policière haïtienne afin qu’elle réponde aux normes et standards internationaux. " Le chef de l’état et le premier ministre sont déterminés à faire appliquer les règlements au sein de la PNH", a-t-il ajouté.
La délégation qui comprenait également l’assistant du commissaire de police de la Minustah et l’inspecteur général en chef de la PNH, Fritz Jean, avait auparavant effectué un séjour à Jérémie, dans la Grand Anse.
En mai dernier, l’expert indépendant des droits humains de l’ONU, Louis Joinet, avait fait part de sa satisfaction en ce qui a trait à l’application d’un programme d’épuration de la police haïtienne. " Le veting permet d’assainir l’institution policière ", avait souligné le magistrat français précisant qu’à moyen terme on devrait sentir les résultats de ce changement. " J’ai eu 5 expériences de vetting dans d’autres pays, et je pense que la méthode appliquée actuellement pourra servir de modèle à d’autres pays", déclare t-il rappelant qu’il y a de nombreux critères d’évaluation."
Patrimoine, paiement des douanes, des impôts, ce sont des questions objectives et le processus est transparent", assure t-il tout en faisant part de ces objections en ce qui concerne les enquêtes de voisinage.
Source Radio Métropole Haïti sur
http://www.metropolehaiti.com
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Vetting d’un côté et attitude silencieuse et suspicieuse des autorités face à l’implication de policiers dans le trafic de drogues en particulier lors de la saisie des 420 kilos de cocaïne de l’autre.
Drôle d’épuration ou drôle de façon d’épurer !

Poursuite des opérations contre les gangs aux Gonaïves

Les casques bleus de la MINUSTAH et les policiers haïtiens ont procédé jeudi dernier à la saisie aux Gonaïves de plus de 8 000 dollars (300 435 gourdes), d’un fusil calibre 12, des centaines de cartouches et de plusieurs autres objets lors de la perquisition d’une maison dans le quartier de Parc Vincent (Gonaives).

De plus, des centaines de billets de banque, en monnaie locale, empilés dans des sacs plastiques de couleur noire, ainsi que des passeports ont été retrouvés lors de cette perquisition réalisée sur requête du Commissaire du gouvernement. Les responsables de la Minustah se réjouissent de la collaboration de la population des Gonaives dont nombre d’entre eux ont salué l’arrivée des patrouilles de la mission onusienne et de la PNH après les fouilles qui ont duré plus d’une heure.
De son coté, le commissaire de police des Gonaives, Godson Orelus, a mis l’accent sur la collaboration de la population qui a facilité le succès de ces opérations. " Les résultats obtenus ces derniers jours sont le fruit de la bonne collaboration entre la PNH et la MINUSTAH. Ils n’ont été possibles que grâce à l’engagement de la population à s’impliquer véritablement dans la lutte contre l’insécurité et la criminalité ", a-t-il indiqué." Les policiers onusiens et leurs collègues haïtiens ont saisi 1,5 kilo d'une poudre blanche, des armes à feu et beaucoup de munitions", a indiqué la porte-parole de l'ONU en Haïti Sophie Boutaud de la Combe lors d'une conférence de presse. Mme de la Combe a refusé de préciser si cette " poudre blanche" était de la cocaïne. La semaine dernière la police haïtienne aidée de la Minustah avait intercepté 420 kilos de cocaïne évalués à plus de 8 millions de dollars.
La fonctionnaire onusienne a expliqué par ailleurs que les Casques bleus avaient intensifié leurs patrouilles aux Gonaïves après l'arrestation de Wilfort Ferdinand important chef de groupe recherché par la justice.
Depuis le lancement des opérations de sécurité, le 26 mai dernier, aux Gonaïves, plusieurs chefs de gang recherchés ont été arrêtés et plusieurs armes de guerre ont été saisies par les forces de la MINUSTAH et de la PNH.
Source Radio Métropole Haïti sur
http://www.metropolehaiti.com

Gérard Gourgues estime les fonds de Duvalier irrécupérables par l’état haïtien

Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Gérard Gourgues, affirme que l’état haïtien ne pourra en aucune manière récupérés les fonds bloqués dans des banques commerciales par le gouvernement helvétique.
Maître Gourgues estime qu’en raison du retard, l’état haïtien ne pourra pas faire valoir ses droits, et souligne que seule la famille Duvalier aura accès à ces fonds dont le dégel prévu pour le 3 juin dernier a été reporté a trois mois.
Tout en indiquant que les 7 millions de dollars ne représentent pas grand-chose dans la fortune des Duvalier, le juriste croit que le montant des avoirs de l’ex-dictateur avoisine les 500 millions de dollars. "
Sous l’administration de Gérard Latortue le gouvernement avait bloqué environ 120 millions de dollars sur un compte des Duvalier aux Etats Unis", assure M. Gourgue expliquant que nul ne sait comment ces fonds sont distribués.
Selon le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, l’action incidente initiée par les deux haïtiens, ayant bénéficié d’une décision favorable d’un tribunal américain, ne permettra pas à ces derniers de recouvrer une partie des dommages et intérêts." On ne sait de combien d’argent dispose Jean Claude Duvalier, C’est la même chose pour Jean Bertrand Aristide. Est-ce que vous avez une idée de la fortune d’Aristide ?", ajoute t-il.
Gérard Gourgues ancien membre du Conseil National de Gouvernement (CNG) affirme avoir proposé aux militaires au pouvoir la création d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les cas de malversation et de dilapidation des fonds publics.
La proposition n’avait pas reçu l’aval des militaires soutient –il regrettant que des poursuites judiciaires n’ont pas été lancées contre Duvalier et ses ministres.
Jean-Claude Duvalier - l'ancien dictateur haïtien réfugié en France depuis 1986 - et ses proches étaient sur le point le le 4 juin dernier de recuperer, 7,6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros) bloqués depuis cinq ans dans plusieurs banques helvétiques.
Il y a une dizaine de jours, les avocats genevois des ressortissants haïtiens Gérard Jean-Juste, prêtre, et Etzer Lalanne, chauffeur de taxi, obtenaient des informations sur le compte en banque genevois de la famille Duvalier, ouvert à l'Union des banques suisses (UBS), au nom d'une fondation liechtensteinoise. Ils saisissaient alors le tribunal de première instance de Genève qui ordonnait, le 30 mai, un séquestre sur ce compte.
Les défenseurs des Haïtiens demandaient au Conseil fédéral de prolonger le gel des avoirs sur d'autres comptes, vraisemblablement à Lausanne, et de lever le secret bancaire "afin de permettre aux victimes du régime et de lancer des actions en dommages et intérêts", précisait leur avocat Marc Henzelin.
Source Radio Métropole Haïti sur
http://www.metropolehaiti.com
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La Suisse et son maudi t secret bancaire ! Infâme !
Tout ceci reste inconcevable et puant dans un monde ou des manifestations sont faites pour protéger la planète contre le réchauffement climatique.
Si le secret bancaire n’a qu’un seul objectif, couvrir l’argent et les fortunes mal acquis. Dans un contexte différent, qui ne touche pas les intérêts des grands de ce monde cela s’appellerait association de malfaiteurs.
Vive L’Union Européenne !

LA FOIRE DU LIVRE.... LIVRE EN FOLIE...UNE VRAIE FOLIE...

Une véritable folie du livre
« Fort du succès de la 13e édition de Livres en Folie et l'affluence des visiteurs sur le site, il serait intéressant de répéter l'initiative chaque trimestre », s'est enthousiasmé l'écrivain Rony Gilot. « L'idée d'étirer la foire sur deux journées pour permettre aux gens de faire le plein d'ouvrages doit être, aujourd'hui plus que jamais, envisagée », a déclaré M. Max Chauvet.
La 13e édition du Livres en Folie a été à tous les points de vue un immense succès. Très tôt dans la journée du 7 juin, des visiteurs ont investi tout le périmètre du Parc Historique de la Canne à Sucre. Certains, ayant découvert le site pour la première fois, ont saisi l'occasion pour contempler, non sans de douloureux souvenirs, des objets-mémoires rappelant l'industrie coloniale. D'autres, préférant le contact direct avec les auteurs, s'arrêtaient devant leur stand pour échanger des salutations ou un sourire et partager des commentaires.

Le décor était planté très tôt dans la matinée. Les éditeurs ont méthodiquement aménagé leur stand. Des posters géants vantant la bonne qualité des produits ont donné un aspect commercial à cette fête du livre. Entre des affiches publicitaires de la Unicarte, de Tortug'Air et de Voilà, des visiteurs frayaient allègrement un chemin. Fini le temps de la contemplation, ils se sont installés confortablement sous l'ombre des manguiers, se sont assis à même le sol dans la verdure pour choisir leurs titres favoris. Des jeunes et moins jeunes ont fait la queue devant le stand de Le P'tit Nouvelliste pour souscrire un abonnement. Pour les inciter à la lecture, les jeunes de moins de 25 ans avaient droit à un chèque-livre d'un montant de cinquante (50) gourdes leur permettant d'avoir « un petit plus par rapport au rabais de 44% offert sur les titres disponibles».

Dès les premières heures, de longues files d'attente se dessinaient devant les stands de Le Nouvelliste et de Communication Plus. Les gens ont dû patienter pendant une bonne trentaine de minutes pour faire leur provision d'ouvrages. « Cette situation est due au fait que ces deux stands ont le plus grand stock d'ouvrages », a informé M. Max Chauvet visiblement satisfait de ce succès qu'il assimile à un intérêt de plus en plus grandissant pour le livre haïtien. « On ne s'attendait pas à tant de monde. Notre projection a été bousculée. Même après six heures, des gens n'avaient pas encore choisi leurs titres. Aujourd'hui plus que jamais, c'est le moment de penser à de nouvelles stratégies. Et l'idée d'étirer la foire sur deux journées pour permettre aux gens de faire le plein d'ouvrage est à envisager. Evidemment, si les responsables de la Unibank sont prêts à consentir ce sacrifice. » M. Chauvet invite l'Etat à se manifester davantage à travers ses différents ministères pour faire de Livres en Folie un événement international.Un rendez-vous obligé

Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis qui a visité le site au beau milieu de la journée a indiqué que Livres en Folie est devenue au fil des ans un rendez-vous incontournable. « Je félicite Le Nouvelliste et la Unibank pour leur constance dans l'organisation de cet événement culturel », a-t-il déclaré tout en affirmant la volonté de l'Etat d'accompagner ses initiateurs. « Cette année, le ministère de la Culture et de la Communication via la Direction nationale du Livre a invité des auteurs haïtiens et étrangers à venir prononcer des conférences sur des sujets variés à la foire », a informé le Premier ministre.
Les auteurs opinent

Des auteurs en signature ont manifesté ouvertement leur enthousiasme. Mme Mirlande Manigat, auteur de « Entre les normes et la réalité. Le parlement haïtien », dit apprécier énormément l'effort qui est fait pour sortir le livre de ses limitations individuelles et susciter un intérêt collectif de plus en plus grandissant. « L'intérêt est doublement justifié d'autant que ce sont des ouvrages haïtiens qui nous renseignent sur notre réalité culturelle, historique et sociologique », a-t-elle précisé.« La journée est splendide, l'espace est convivial et le public a répondu à l'appel. C'est une initiative qu'on devrait répéter chaque trimestre », s'est réjoui Rony Gilot, auteur de « Au gré de la mémoire. François Duvalier le mal-aimé ». L'écrivain nous a confié avoir signé beaucoup de livres, mais souligne qu'il aurait signé davantage si le livre était sponsorisé. Le professeur Hérold Toussaint pour sa part estime que cette 13 édition est une grande réussite. « Le Nouvelliste et la Unibank doivent continuer à encourager les jeunes créateurs haïtiens. J'ai travaillé avec des jeunes. Ils récoltent aujourd'hui le fruit de leur travail.»
Des éditeurs et distributeurs opinentDe Henri Deschamps à Caraïbe en passant par les Presses nationales d'Haïti, Communication Plus et Choucoune, la satisfaction était à son comble. Toutes les réactions renvoient au succès de l'événement. Peter Frisch, Jocelyne Trouillot, Willems Edouard, Anaïse Chavenet et Christophe Charles se disent impressionnés par cette affluence de visiteurs devant les stands. « Le stock de beaucoup de nos titres a été épuisé vers le milieu de la journée. C'est un fait que les gens ont soif du livre, mais ils ont des difficultés à l'acquérir au prix fort », ont-ils déclaré en substance. Ces éditeurs et distributeurs reconnaissent que l'espace du Parc Historique de la Canne à Sucre joue un rôle considérable dans cette réussite.Les visiteurs/acheteurs opinent
Les visiteurs/acheteurs ont, eux aussi, admis que l'organisation de cette année a été au-delà des espérances en dépit des petites imperfections enregistrées et les longues files d'attente. Edwidge Lalane estime que de grands progrès ont été faits. « Au niveau des titres, il n'y a rien à reprocher. Mais les gens voulant acheter avec leur carte de crédit ont eu d'énormes difficultés. Des correctifs qu'il faut apporter à l'avenir », a-t-il constaté.
« La folie continue. L'espace est accueillant. Les gens sont plus nombreux cette année », a lancé satisfait Hérold Jean-François qui suggère que de nouvelles stratégies soient inventées pour améliorer la logistique. « Des gens se sont plaints des longues files d'attente. Un aspect qu'il faut vite corriger si on rêve d'une édition parfaite l'année prochaine. » De son côté, Sherlyne Médée croit qu'on aurait pu éviter les longues files d'attente si on disposait beaucoup plus de stands. « Cette épreuve fatidique décourage l'acheteur et retarde le processus », s'est-elle plainte.


Parallèlement au processus de vente, des activités culturelles ont retenu l'attention de plus d'un. Un podium a été aménagé pour les stars. Des finalistes de Ticket-Max Académie ont lancé une opération de charme au public. Ils s'appellent Robot Scorpion, Bazilik Kreyòl, Planch sou Do, Billy Schneider, etc. Dans la salle de conférence du Parc, des intellectuels haïtiens et étrangers ont développé, avec beaucoup de savoir-faire, leur conception sur la pensée de Jacques Roumain et de Juan Bosch, deux écrivains caribéens qui ont marqué la littérature mondiale.
Nélio Joseph
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Notre production littéraire et la prolifération de bons écrivains étonnent encore beaucoup d’érudits dans la matière. Ils seront encore plus surpris du succès de ce genre d’activité appelée à rendre accessible les livres et la lecture au plus grand nombre.
Et dire que Haïti est un pays d’illettrés et d’analphabètes… Haïti n’a pas que ça d’agréablement surprenant.
Tel un géant endormi nous hibernons juste avant l’explosions en pétales dorés…

Claire Lydie Parent veut appliquer la règle de « trois »...Cela devient plus qu'urgent!


Les responsables de la Mairie de Pétion-Ville se sont engagés depuis quelques jours à débarrasser les rues et les trottoirs de cette commune des marchands qui s'y installent anarchiquement. Certains résidents applaudissent l'initiative du nouveau cartel, d'autres au contraire critiquent sévèrement sa façon de faire.

« Les trottoirs aux piétons, le marché aux marchandes, la rue aux véhicules.» La fameuse formule du maire de Pétion-Ville, Claire Lydie Parent, pour rendre les rues de cette commune propres et accessibles, ne fait pas du tout l'affaire des petits détaillants.
Depuis la semaine dernière, des agents de la municipalité ont décidé d'une campagne de déguerpissement et de saisie de marchandises au niveau des rues Lambert, Grégoire, Métellus, Geffrard et à l'avenue Panaméricaine. « La décision est claire. Les rues et les trottoirs doivent être tous déblayés de ces étalages obstruant le passage aux véhicules et aux piétons », a scandé mardi dernier, Etienne Jean Gagnol, un responsable de la mairie de Pétion-Ville, à la tête d'un cortège patrouillant les rues de Pétion-Ville. En effet, depuis cette campagne, des paniers de provisions alimentaires et autres marchandises ont été saisies dans les zones interdites.
Une situation qui soulève la colère des petits commerçants, en majorité des mères de famille. Ces marchandes critiquent et fustigent cette façon de faire des autorités municipales qui, selon eux, ne leur offrent pas un cadré idéal pour leur commerce. « Ils nous exigent de quitter le trottoir, mais ils nous indiquent aucun autre endroit où nous puissions nous installer », crache une marchande d'épices. « Ils nous poussent à quitter la rue et saisissent nos marchandises sans même nous avertir », crie une autre, le visage triste, l'air mécontent. Des réactions que les responsables de la mairie tentent de démentir. Selon Etienne Jean Gagnol, les marchandes avaient été prévenues depuis deux mois de cette décision. « Il a été formellement interdit qu'ils continuent à placer leurs tréteaux ça et là dans les rues ».


Malgré la pression exercée par les agents de la mairie contre les occupants des rues et des trottoirs, certains marchands défient la vigilance des brigadiers. Ce qui rend peu effective l'initiative de la nouvelle administration communale. A la rue Lambert, tout près du Tribunal de Paix, malgré l'interdiction qui leur est faite d'installer leurs marchandises, les détaillants profitent du stationnement des voitures pour exposer leurs produits. Il y en a surtout qui viennent le soir pour échapper à la vigilance des employés de la mairie. D'autres préfèrent laisser l'essentiel de leurs marchandises aux dépôts et tiennent dans leurs mains ou dans une cuvette quelques produits cosmétiques.
D'autres causes rendent peu efficace la décision des autorités municipales. La plupart des détaillants chassés du trottoir sont refoulés dans des espaces de vente déjà trop encombrés. D'autres sont relégués dans des rues transformées anarchiquement en marché et peu fréquentées par des automobiles. C'est le cas de la rue Geffrard (zone Colonie). Fourmillant de marchands de vêtements usagers, cette zone limitrophe du collège Dominique Savio, regorge de plus en plus de vendeurs expulsés des zones interdites.


Interrogée à ce sujet, une employée de cette institution congréganiste n'a pas caché son indignation face à cette situation. Pour elle c'est une perte de temps de déplacer des étalagistes pour les encombrer devant l'établissement scolaire, causant un véritable embouteillage entre marchands et écoliers. « C'est une mesure à repenser », fulmine-t-elle.
Par contre, d'autres citoyens se disent satisfaits du fait qu'ils puissent vaquer un peu librement à leurs activités. « Maintenant, on peut marcher sans se faire bousculer », s'est réjoui un élève du Lycée de Pétion-Ville, longeant gaiement la rue Lambert vidée de ses occupants.L'initiative du nouveau cartel municipal visant à redonner à Pétion-Ville son visage d'antan est louable.
Cependant, il reste beaucoup à faire. Malgré l'installation de poubelles, les fatras jonchent les rues, des égouts sont à ciel ouvert, des marchés se trouvent dans des espaces destinés à la circulation de véhicules, des eaux stagnent...Tout une panoplie de problèmes à résoudre si on veut vraiment que la commune renaisse de ses cendres.
Sherley Dominique / sherleydominique@yahoo.fr
Jean Max St Fleur/ tmaxner@yahoo.fr
Source Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Les comparaisons faisant intervenir les tableaux les plus sombrent s'adaptent comme du prêt à porter à Haïti. Preuve que toutes les prédictionsd imaginables dans le mauvais sens ont été généreusement dépassées. Le choix délibéré des dirigeants laissant l'administration au petit bonheur la chance pour s'occuper exclusivement de s'enrichir à tout prix à repousser la société haïtienne au-delà de l'acceptable et du concevable.
Haïti c'est justement ça aujourd'hui. Les habitants de ce pays ont compris que le fait d'enfreindre délibérément et dans l'indifférence absolue les lois, ont fini par proclamer leur caducité. Aujourd'hui la moindre disposition prend l'allure de révolution.

La difficulté de redresser le crochu est si immense que les solutions les plus abjectes pour prepétrer le statut quo semble plus plausible que de vouloir tout naturellement de se tourner vers une démarche s'incrivant dans la recherche d'une normalité. Si un élu proposait de détruire les ediffices qui encombrent les grands marchés de Petion Ville et de Port-au-Prince pour permettre à tous les paysans de venir vendre "slips" et des culottes" dèjà portées, il serait applaudi des mains et des pieds.
Aujourd'hui Madame Parent, il est déjà trop tard. Nous avions perdu deux siècles. Il faut agir. On ne fait pas d'omelettes sans casser les oeufs. Si le "tout moun se moun" traduit une permission de faire tout en se fichant des lois sociales de la communauté nous voulons bien accepter une difference entre "moun" et "moun".
Faire retablir les lois c'est justement revenir vers l'humanisation de notre société.
Haïti est une sorte de bipède dont l'ischémie aigüe semble pousser vers l'amputation une jambe pour essayer de le sauver de la mort. Entre un mort et un handicappé...le choix reste assez facile.
Les enjeux sont énormes il faut de la hargne, de la détermination et de la vision.
Haïti saura vous le remercier