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mardi 26 février 2008

L'ingénieur Lorquet bénéficie d'une mainlevée

Après plus de trois mois d'incarcération au Pénitencier national, le directeur du CNE, l'ingénieur Alex Lorquet bénéficie d'une mainlevée d'écrou. Cet ordre est signé du juge instructeur Bernard Saint-Vil, ce lundi 25 février 2008.
Selon une source généralement bien informée, le directeur général du Centre National des Equipements, M. Alex Lorquet (CNE) vient de bénéficier d'une mainlevée d'écrou. Produite en sa faveur sur requête de ses avocats (Grégory Mayard Paul, Lebon Cilair et André Robert Romain) depuis le 20 décembre 2007, cette décision va permettre à l'ingénieur Lorquet de reprendre goût au foyer, après une absence de plus de trois mois.
Arrêté à la mi-novembre 2007, écroué au Pénitencier National, suite à son interrogatoire au Parquet de Port-au-Prince, dans le cadre du dossier relatif à la vente de matériel du Ministère des Travaux Publics, Transports et comminication (MTPTC) et du Centre National des Equipements (CNE), vendus aux enchères le 5 novembre 2005, l'ingénieur Alex Lorquet avait toujours clamé son innocence dans cette affaire. Même son de cloche par certains de ses collègues.
A la chambre basse, plusieurs parlementaires dont Steven Irvenson Benoît (député de Pétion-Ville) et Limongy Samson Jean (député de Petit-Goâve) se sont prononcés en faveur de la libération du directeur de CNE, M. Alex Lorquet. Ils ont salué le courage dont a fait montre M. Lorquet lors de l'expertise et l'évaluation par les experts de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). Certains parlementaires auditionnés au Cabinet d'instruction, dans le cadre de ce dossier, auraient exprimé le souhait de voir le magistrat instructeur se pencher sur le sort de M. Alex Lorquet.
Accusé d'association de malfaiteurs, de faux et d'usage de faux et de détournements de biens publics, l'ingénieur Lorquet, aux dires de certains, aurait, sans détour, répondu aux questions du juge instructeur. Durant l'instruction de l'affaire, le directeur du Centre National des Equipements (CNE) s'est, en deux occasions, présenté au cabinet du juge Bernard Saint-Vil, accompagné de ses avocats. L'ingénieur Lorquet, rapporte-t-on, avait toujours espère sa libération avant même sa comparution devant le tribunal de Première instance de Port-au-Prince.
L'ingénieur Lorquet a été nommé en 2004 par décret, sous la présidence de Me Boniface Alexandre pour assurer la gestion du Centre national des équipements (CNE), devenu organisme autonome relevant du Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications (MTPTC). Avant ce décret, le CNE était considéré comme une firme de construction de l'Etat haïtien. Il a été créé par René Préval (1ère version).Il faut rappeler que l'Etat haïtien a consenti de gros investissements dans le but de doter le CNE d'engins lourds lui permettant de construire des routes qui, autrefois, étaient difficiles d'accès (route de Jacmel en passant par Kenscoff Seguin, Fonds Jean-Noël jusqu'à Marigot et celle qui relie Marmelade à Dondon, etc.)Cette structure de l'Etat intervenait également dans l'assainissement des rues de la capitale et des zones environnantes.
Notons que Yvon Malenfant, de nationalité canadienne, cité dans ce dossier, n'a toujours pas comparu devant le cabinet d'instruction.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54657&PubDate=2008-02-26

Alexis se dit prêt...

Jacques-Edouard Alexis deviendra, après René Préval en 1991 et Rosny Smarth en 1997, le troisième Premier ministre - depuis la chute des Duvalier - qui passera l'épreuve de l'interpellation. Le chef du gouvernement pluriel se dit prêt !
« De très tôt, jeudi, je serai au Parlement pour défendre la politique du gouvernement et aborder la problématique de la hausse du coût de la vie avec les députés », a affirmé le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Il est de la prérogative des députés d'interpeller le gouvernement, reconnaît le chef du gouvernement pluriel qui se dit prêt à passer l'épreuve. Jacques-Edouard Alexis qui a tenu ses propos dans le cadre d'une visite officielle aux Gonaïves, sa ville natale, deviendra depuis la transition politique -post Duvalier -, le troisième Premier ministre après René Préval en 1991 et Rosny Smarth en 1997 à être interrogé dans le cadre d'une interpellation. Sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, Jean-Marie Chérestal, en 2001 avait préféré démissionner de son poste, au lieu de se présenter devant les sénateurs. Alors que Fanmi Lavalas - le parti d'Aristide - avait la majorité absolue au Parlement.
Préoccupés par la hausse du coût de la vie, les sénateurs ont récemment convoqué le Premier ministre Alexis qui, en poste depuis quelque 20 mois, a lui aussi reconnu que la population haïtienne est dûment affectée par la hausse des prix des produits de première nécessité. En guise de solution, le chef du gouvernement a annoncé un ensemble de mesures visant à soulager la misère de la population. Comme pour augmenter le pouvoir d'achat des couches les plus défavorisées, il avait fait état des chantiers à haute intensité de main-d'oeuvre qui vont être lancés sous peu. A travers un programme d'action complémentaire au Programme d'investissement communal (PIC), il avait promis mensuellement quelque 30100 emplois pour les six prochains mois. Plusieurs villes devront être touchées par ce programme estimé à plus de 30 millions de gourdes.
Le ministre de l'Economie et des Finances du gouvernement pluriel, Daniel Dorsainvil, qui répondait à la convocation du Sénat de la République a tout de go rejeté une proposition du sénateur Maxime Roumer de réduire de 3% les droits de Douane sur les produits de première nécessité.
La montée des prix des produits pétroliers sur le marché international est présentée comme l'une des causes de la cherté de la vie en Haïti. « A cause du rationnement drastique de l'électricité, les commerçants et les industriels investissent beaucoup dans l'achat de carburant », argumente l'économiste Richard Mathelier. A chaque hausse du prix du pétrole, dit-il, leur budget de carburant grimpe aussi. En retour, ils n'ont pas d'autre choix que de faire répercuter la taxe de la gazoline sur le prix de leurs produits au détriment de la population.Le président Préval, à qui certains reprochent de ne rien faire pour contrer la vie chère, dit avoir constaté comme tout le monde la hausse exorbitante du coût de la vie. Le 1er janvier dernier, Aux Gonaïves, à l'occasion de la commémoration de la fête de l'Indépendance, il avait laissé apparaître son impuissance à combattre le phénomène de la cherté de la vie. « Je ne peux pas faire de miracle », avait-il déclaré.Entre sursis et interpellation
L'interpellation du Premier ministre Alexis, a estimé Rosny Desroches de l'Initiative de la Société civile, peut-être une opportunité pour le pays. « Le pays fait face à une stagnation de son économie. Des gens mangent des galettes d'argile. Le gouvernement a pour obligation de prendre des mesures concrètes pour faire face à ce problème mondial, a avancé M. Desroches. Sous la pression des députés, le gouvernement peut arriver à des résultats concrets ».
Au Parlement, la tension diminue. Les partis politiques membres du gouvernement pluriel ont appelé à un compromis. La Fusion des sociaux démocrates qui, la semaine dernière, avait menacé de se retirer du gouvernement plaide de préférence pour un remaniement ministériel. L'organisation du Peuple en lutte (OPL), Union de Chavanne Jeune et Fanmi Lavalas apportent leur soutien au gouvernement. Le parti de Evens Paul ne se prononce pas et n'a jamais affiché une quelconque hostilité au gouvernement. Il semblerait que la plupart des député membres des partis formant le gouvernement pluriel ne sont pas sur la même longueur d'onde que leurs dirigeants.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54649&PubDate=2008-02-26

Café local, on boit la tasse

La problématique de la filière café en Haïti a soulevé des débats, vendredi dernier, à l'Hôtel le Plaza Champ de Mars entre producteurs, exportateurs, torréfacteurs et techniciens agricoles. Le produit local est en chute libre. Tout le monde s'en plaint, les responsables aussi.
« Un hectare de terre qui nous rapportait autrefois 3 000 livres de café par année ne fournit aujourd'hui que 400 livres. Le sac d'engrais qui se vendait à 125 gourdes est passé à 1250 gourdes », raconte avec peine Samuel Desruisseaux, un producteur de café de la commune de Thiotte qui intervenait, vendredi, à la conférence sur la problématique de la filière café en Haïti. Les assises ont été convoquées par l'Association nationale des agro-professionnels haïtiens (ANDAH) et la Coordination campagne de sensibilisation pour le café haïtien. Le sexagénaire, visiblement affaibli par la fatigue des champs et les détours de la production, se plaint du manque d'attention des autorités sur la filière café. Il dénonce et critique le déséquilibre flagrant entre les dépenses consenties dans la production du café et le prix de vente, souvent informel. « Les producteurs dépensent beaucoup trop pour préparer le café alors qu'ils en tirent très peu de profit », s'insurge M. Desruisseaux.
Le coût des travauxEn saison de récolte, producteurs de café et coopératives oeuvrant dans la filière embauchent, selon le besoin, des dizaines d'employés à qui ils confient les opérations de cueillette, de dépulpage, de nettoyage et de triage. « Le processus peut durer plus de 22 jours, selon l'époque et la quantité de ressources humaines disponibles à cet effet », raconte un producteur. Pour ce faire, il faut les moyens financiers adéquats. Et c'est là le casse-tête de beaucoup de producteurs : pouvoir payer à chaque employé entre 75 à 150 gourdes par jour. « Une livre de café se vend entre 5 et 15 gourdes. Pourtant, on doit payer entre 75 et 125 gourdes par jour à chaque paysan pour les opérations de préparation du café », se lamente M. Desruisseaux.Sur la table des intervenants, le producteur de la commune de Thiotte n'est pas le seul à se plaindre de la situation critique de la filière café en Haïti. L'exportateur national, Normand Wiener, se désole de la chute libre de cette denrée locale. « De 1984 à nos jours, les exportations ont chuté de 450 000 sacs à 2430 sacs de 70 kilogrammes », dit-il. Ce déclin diminue systématiquement les possibilités d'emplois à la Maison Weiner. « Autrefois, on embauchait près de 1400 trieuses. Aujourd'hui, on engage seulement entre 50 et 70 trieuses »
La déchéance du café local serait une conséquence du manque de torréfacteurs industriels dans le pays, selon Jean Marc Ewald, directeur de production et de qualité à l'entreprise Rebo S.A. Actuellement, il n'en existe que trois : Marabout, Selecto et Rebo S.A. Sur l'ensemble de la production nationale annuelle, la part industrielle représente seulement 5.71 %. « Et pourtant, la torréfaction industrielle pourrait faciliter une importante recette fiscale pour le pays », soutient Ewald.
Le café local quoique apprécié tant sur le marché local qu'international génère de moins en moins de profits pour le pays. Dans son intervention, l'agronome Behal Joseph a souligné qu'en 1990 les exportations en café ont rapporté 15 300 000 dollars américains contre seulement 4 684 801 dollars américains en 2006. De quoi soulever le mécontentement de certains producteurs littéralement suspendus aux lèvres des intervenants. « Que comptent faire les autorités pour relancer la production de café à Baradères, à Beaumont, à Paillant, dans le département des Nippes... ? » a demandé, d'un air révolté, un participant à l'agronome Joseph. « Jusques à quand va-t-on avoir accès au crédit agricole ? », se demande un membre d'une coopérative caféière de la commune de Carice, les yeux rivés sur le représentant de l'Institut du café haïtien (INCAH). Il n'aura aucune réponse satisfaisante. L'Institut de café haitien dont la mission est de veiller sur la filière tout en développant des stratégies économiques pour relancer le café ne peut même pas subvenir à ses besoins administratifs, selon Fito Mérisier, membre de cet organisme. « L'Institut du café haïtien (INCAH) créé en 2003 se trouve dans une situation critique. Le conseil d'administration n'a pas les moyens financiers pour fonctionner. Il n'y a pas de synergie entre les employés, le budget alloué à l'organisme est très faible », dit-il.
Si l'INCAH a raté sa mission de structuration et de valorisation de la filière café sur le marché local, le label ''Haïtian blue'' ne rassure pas trop la promotion du produit local. Dans un rapport publié sur la filière en 2005, on note que le ''Haitian blue'', en dépit de sa reconnaissance internationale depuis 2001, n'améliore pas la situation des producteurs de café parce qu'il n'est pas produit en quantité suffisante (3 500 sur les 400 000 sacs de la production annuelle).
Le café haïtien a, certes, de grands atouts et intéresse toujours les étrangers. Mais ne faut-il pas absolument une prise en charge des autorités concernées pour relancer la filière, pour ne pas perdre ce délicieux produit local?

Jean Max St Fleur
tmaxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54662&PubDate=2008-02-25

American Airlines décline toute responsabilité dans la mort de Carine Désir

Annonçant l’ouverture d’une enquête, la compagnie américaine soutient que de l’oxygène a été administré à l’infirmière haïtienne, contredisant ainsi sa famille
mardi 26 février 2008,
Radio Kiskeya

La compagnie aérienne américaine American Airlines s’est déclarée très attristée par la mort de l’haïtienne Carine Désir survenue vendredi dernier sur son vol 896 Port-au-Prince/New York.
Dans un communiqué rendu public lundi à Forth Worth, au Texas, la compagnie a présenté "ses sympathies les plus profondes à la famille affligée" et annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’incident. Soulignant que toutes les situations médicales graves enregistrées à bord de ses appareils font régulièrement l’objet d’investigations, elle s’inscrit en faux contre les accusations des proches de Carine Désir en affirmant que "l’oxygène a été administré à la jeune femme et le défibrillateur externe automatique appliqué".
Le communiqué ajoute qu’avant le décollage, son "personnel à bord hautement formé", contrôle toujours tout l’équipement de secours des avions y compris les bouteilles d’oxygène. Selon la direction d’American Airlines, douze de ces bouteilles se trouvaient sur le vol à bord duquel la ressortissante haïtienne est décédée des suites de graves troubles respiratoires. "Nous supportons les actions, la formation de notre équipage et la fonctionnalité de l’équipement médical à bord. Nous sommes également reconnaissants aux volontaires médicaux qui sont venus en aide à un compagnon de voyage sur ce vol", conclut le communiqué.
La prise de position d’American Airlines contraste avec les déclarations de la famille Désir selon lesquelles l’infirmière, diabétique et hypertendue, n’avait pu bénéficier dans sa détresse d’une assistance respiratoire avant de succomber à une crise cardiaque. Olivier Antonio, le cousin de Mme Désir, dont les propos ont été relayés par l’ensemble de la grande presse américaine, indique que les bouteilles d’oxygène étaient vides alors que le défibrillateur externe automatique ne fonctionnait pas. "Je ne peux plus respirer, ne me laissez pas mourir", avait lancé à plusieurs reprises la mourante confrontée à l’indifférence des hôtesses de l’air. Après avoir pris un repas léger, elle se plaignait d’avoir soif. Mais, la consommation d’un peu d’eau n’avait pu soulager son malaise devenu de plus en plus insupportable.
Enfermé dans un sac en première classe, le corps a été récupéré par un corbillard peu après l’atterrissage de l’avion à l’aéroport John F. Kennedy de New York sous les caméras de plusieurs chaînes de télévision.
Les funérailles pourraient avoir lieu jeudi dans le comté de Brooklyn où résidait la disparue.
Les passagers du vol 896 d’American Airlines étaient fortement secoués par les circonstances dramatiques de la mort de Carine Désir tandis que dans la communauté haïtienne de New York beaucoup fulminaient contre le transporteur aérien américain.
Résidant depuis environ 25 ans aux Etats-Unis, Mme Désir, 44 ans, était mère de deux enfants. Elle venait de revoir son pays natal, Haïti, après ...15 ans d’absence. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4741

Plusieurs parlementaires s’opposent au renvoi du gouvernement

Le président du sénat, Kelly Bastien, croit qu’un éventuel renvoi du premier ministre Jacques Edouard Alexis, aura des conséquences négatives sur le processus électoral. Le sénateur Bastien soutient qu’un gouvernement démissionnaire ne pourra pas s’engager sur le dossier du financement de la campagne électoral prévu dans le projet de loi électoral.
De plus, le sénateur Kelly Bastien (Lespwa) annonce que les chefs de partis politiques seront consultés par les membres de la commission collectivité territoriale chargée d’étudier la nouvelle loi. " Les partis politiques représentent des acteurs importants et nous devons tenir compte de leurs remarques pour garantir la légitimité de la loi", assure t-il.
Le sénateur Bastien dit espérer que le rapport de la commission spéciale sur la nationalité pourra être publié dans les prochaines semaines.
De son coté, le sénateur Anacacis Jean Hector ( Lespwa) estime que le moment n’est pas favorable pour le renvoi du gouvernement. " Des députés avant la séance d’interpellation se déclarent prêt à renvoyer le gouvernement, le député Bourgolly dénonce des pots-de-vin de l’ordre de 100 000 dollars par député ", déclare le sénateur Anacacis.
Il croit que le premier ministre n’est pas à l’abri d’un vote de censure dénonçant un complot d’un groupe de députés. " Ils ont peut être un candidat pour le poste de premier ministre parce que plusieurs ministres veulent être premier ministre sans compter d’autres candidats au niveau de la présidence", lance le sénateur Anacacis pour qui le renvoi du premier ministre Alexis entraînera une crise politique et économique. " Les députés seront tenus pour responsables de la crise", explique t-il.
A la chambre basse, les élus sont dans l’expectative à 48 heures de la séance d’interpellation. Le député de Pétion ville, Steven Benoît (Lespwa) est opposé au renvoi du premier ministre mais réclame un remaniement ministériel. " Je voudrais qu’on accorde un sursis au premier ministre ce qui permettrait d’identifier les ministères inefficaces afin de réaliser le remaniement ministériel", soutient M. Benoît." Je ne voterai pas pour l’incertitude et l’instabilité", lance Steven Benoît rejetant ainsi l’appel des députés interpellateurs.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13523
Quel Bordel!

Interpellation, le premier ministre Alexis reprend l’offensive

Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, exige que les députés se prononcent clairement sur la politique de son gouvernement à la fin de la séance d’interpellation du 28 février. Le premier ministre qui ne craint pas un vote de censure affiche sa détermination à affronter les députés interpellateurs. Loin de faire montre de fébrilité, M. Alexis réclame le respect intégral des prescrits de la constitution. " Il faut un vote ; la constitution est clair, il ne doit pas y avoir de délai", martèle le chef du gouvernement.
M. Alexis ne redoute pas le renvoi de son gouvernement qui lui donnerait " l’occasion de servir son pays dans sa ville natale, Gonaïves. " En cas de vote de censure, je serai content de rentrer au Gonaives afin de travailler avec la mairie, les églises et les associations de paysans ", argue t-il. Nullement inquiété par les critiques pour son aveu d’impuissance, le premier ministre Alexis réaffirme qu’il ne peut faire des miracles. " Je ne puis faire sortir du sang des rochers, je ne peux pas mentir à la population en disant que les palliatifs peuvent résoudre le problème de la vie chère", ajoute t-il.
Dans une interview exclusive à radio Métropole, le premier ministre a expliqué que sa stratégie est de réduire le chômage massif et mettre en place les conditions pour la création de richesses. Selon Jacques Edouard Alexis, la séance d’interpellation lui donnera l’occasion d’expliquer l’action de son gouvernement aux parlementaires et à la nation. Il soutient que son exposé reposera sur sa déclaration de politique générale et l’exécution de nouveaux programmes en raison de la nouvelle situation.
Dans le même temps, le ministre chargé des relations avec le parlement, Joseph Jasmin, assure que le premier ministre va essayer de convaincre les élus sur les résultats positifs enregistrés par le gouvernement. Tout en rappelant que l’avènement du gouvernement s’était produit dans un contexte d’insécurité, M. Jasmin rappelle que le rétablissement du climat sécuritaire a été la priorité du gouvernement.
Il regrette que les parlementaires n’aient pas accordé au gouvernement un délai pour consolider le climat sécuritaire ce qui ouvrirait la voie à la création massive d’emploi.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13522

Les forces de l’ordre et la justice continuent à traquer les criminels

Plusieurs cas de kidnapping ont été déjoués le week end écoulé grâce à la vigilance de la population et la diligence des forces de l’ordre. Dans l’une de ces tentatives, à Delmas 41 des bandits, se faisant passer pour des policiers, n’ont pu kidnapper un couple.
De plus, quelques criminels, dont un ancien condamné, ont été appréhendés à Delmas 42 dans une maison qui servait de lieu de séquestration. Au centre ville de Port-au-Prince, non loin du théâtre National, des bandits continuent d’agresser les passants avant de prendre refuge dans le bidonville de " cité Leternel" .
Les forces de l’ordre ont durant le week end procédé à l’arrestation de Gaston Joseph, un criminel recherché par la justice pour son implication dans l’assassinat du consul français, Paul Henry Maural en 2005. Le criminel en question serait un ancien membre du programme désarmement et réinsertion. Des criminels récemment libérés par la justice ont été appréhendés ou tués lors d’affrontement avec les forces de l’ordre.

Le secrétaire d’état à la justice, chargé de la réforme judiciaire, Daniel Jean, avait dénoncé une dérive de certains magistrats qui libèrent des bandits en raison de l’insuffisance de preuve dans les dossiers de la police. " Le rôle du juge instructeur est de trouver les éléments de preuve manquants afin de faire avancer le dossier", fait remarquer M. Jean.
Le disfonctionnement de la chaîne pénale, le manque de formation, la faiblesse de la loi et le manque de matériels sont autant de points négatifs dans le système judiciaire haïtien souligne Daniel Jean. " Lorsque vous avez un système basé uniquement sur le pouvoir discrétionnaire des juges on risque des dérives", dit-il précisant qu’il faut changer la réalité juridico légale.
Par ailleurs, la Minustah a révélé que 23 cas d’enlèvements ont été rapportés au cours des trois premières semaines de février. Il y aura très probablement une hausse des cas de kidnapping au cours du mois de février puisque 23 cas avaient été rapportés pour tout le mois de janvier. Pendant ce temps, la Minustah et la police haïtienne ont renforcé leur dispositif sécuritaire dans la région métropolitaine. Des patrouilles mobiles sont désormais visibles la nuit dans plusieurs artères de la capitale. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13521

A 72 heures de l’interpellation du chef du gouvernement, des représentants et membres de divers secteurs se positionnent

Le président du Sénat appelle les partis politiques membres du gouvernement à se "définir"
mardi 26 février 2008,
Radio Kiskeya

Des représentants et membres de divers secteurs de la vie nationale interrogés par Radio Kiskeya continuaient lundi de se positionner pour ou contre le renvoi du gouvernement, 72 heures avant la séance d’interpellation du premier ministre Jacques Edouard Alexis à la Chambre des députés.
Le coordonnateur du Mouvement des Paysans de Papaye (MPP, Hinche, Centre) Chavannes Jean Baptiste a mis l’accent sur la grave situation de détresse dans laquelle se trouve la population. De ce fait, il estime que les députés devraient adopter une motion de censure contre le chef du gouvernement si celui-ci ne parvient pas à les convaincre de sa capacité à redresser la situation.
Le professeur Rosny Desroches, directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC, regroupant certaines associations patronales) constate lui aussi la misère noire dans laquelle patauge la population. Cependant, s’il considère dans ces conditions normale l’interpellation, il affirme ne pas croire en l’opportunité du renvoi immédiat du gouvernement. Il propose d’accorder un sursis de trois mois à celui-ci afin qu’il puisse mettre en œuvre un plan de redressement.
Le professeur Christian Rousseau (ex-membre du Conseil des sages sous la transition) qui affirme lui aussi avoir constaté l’état de misère sans nom qui sévit au pays, partage l’opinion de Chavannes Jean Baptiste à savoir que l’éventuel renvoi du chef du gouvernement ne conduirait nécessairement pas à une crise. Il soutient en ce sens l’idée à savoir que ce ne sont pas les individus qui devraient compter, mais plutôt les politiques mises en œuvre.
La base de Fanmi lavalas (parti de l’ancien président Aristide) s’est pour sa part officiellement opposée lundi, lors d’une conférence de presse, à l’éventuel renvoi du premier ministre Jacques Edouard Alexis.
Des militants connus de ce secteur politique, dont les nommés Yvon « Zap-Zap » et Marjorie Michel, ont dans la matinée manifesté leur soutien au chef du gouvernement, devant le siège du Parlement, lançant des slogans hostiles aux députés interpellateurs.
Parallèlement, Fanmi Lavalas a annoncé son programme de commémoration de l’anniversaire, vendredi prochain, de la seconde chute du pouvoir du président Jean Bertrand Aristide.
Intervenant à son tour dans le débat sur la question de l’interpellation, le président du Sénat, Kelly Bastien, a demandé lundi aux dirigeants de partis politiques membres du gouvernement, de sortir de leur réserve par rapport à la démarche de leurs parlementaires et de clarifier publiquement leur position en ce qui concerne l’interpellation du chef du gouvernement. Il s’agit, pour lui, d’une anomalie qui devrait être corrigée, à savoir que des députés membres de partis représentés au gouvernement menacent de renvoyer celui-ci sans que les partis en question n’aient pas, parallèlement, rappelé leurs ministres. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4739

Une passagère haïtienne meurt à bord d’un vol d’American Airlines


Aucun matériel d’urgence n’était disponible pour secourir Carine Désir en détresse respiratoire sur le trajet Port-au-Prince/New York, selon sa famille
lundi 25 février 2008,
Radio Kiskeya

Une passagère de nationalité haïtienne, Carine Désir, 44 ans, victime de graves troubles respiratoires est morte à cause d’un manque d’oxygène vendredi dernier à bord d’un vol commercial Port-au-Prince/New York de la American Airlines, rapporte lundi le New York Daily News.
"Ne me laissez pas mourir", a lancé au plus fort du désespoir Mme Désir lorsqu’elle s’est effondrée au bout d’une heure de vol. Diabétique et souffrant d’une forte tension artérielle, elle venait tout juste de prendre une collation.
Très hésitantes au départ, les hôtesses de l’air ont finalement répondu aux cris de détresse de l’infirmière qui vivait à Brooklyn. Mais, selon des membres de sa famille contactés par le quotidien newyorkais, malgré le dévouement de deux médecins et de deux infirmières, qui se trouvaient parmi les voyageurs, tous les efforts se sont révélés vains. Car, les deux bombones d’oxygène disponibles dans l’avion étaient complètement vides tandis qu’un défibrillateur automatique (destiné à la réanimation cardiaque) était en panne.
Devant l’insistance du frère et du cousin de Carine Désir, Joël Désir et Olivier Antonio qui rentraient également à New York, le commandant de bord avait finalement accepté d’effectuer un atterrissage d’urgence à Miami afin de pouvoir sauver la vie de la dame. Mais, il était déjà trop tard. Elle allait rendre l’âme bien avant l’aboutissement de cette manœuvre.
La direction centrale de la American Airlines à Dallas (Texas) a confirmé le décès de la voyageuse haïtienne. Elle s’est toutefois gardée de faire le moindre commentaire sur les graves dysfonctionnements du dispositif de secours du vol 896 à l’origine de ce drame bouleversant.
Cette affaire devrait faire l’objet d’une enquête judiciaire et pourrait entraîner des poursuites légales contre la compagnie américaine classée numéro un mondial de l’aviation civile.
American Airlines, dont beaucoup des passagers se plaignent régulièrement de la qualité des services offerts à la clientèle haïtienne, avait dû annuler ces dernières semaines plusieurs de ses vols au départ et à destination de Port-au-Prince en raison notamment de problèmes mécaniques. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4735