Annonçant l’ouverture d’une enquête, la compagnie américaine soutient que de l’oxygène a été administré à l’infirmière haïtienne, contredisant ainsi sa famille
mardi 26 février 2008,
Radio Kiskeya
La compagnie aérienne américaine American Airlines s’est déclarée très attristée par la mort de l’haïtienne Carine Désir survenue vendredi dernier sur son vol 896 Port-au-Prince/New York.
Dans un communiqué rendu public lundi à Forth Worth, au Texas, la compagnie a présenté "ses sympathies les plus profondes à la famille affligée" et annoncé l’ouverture d’une enquête sur l’incident. Soulignant que toutes les situations médicales graves enregistrées à bord de ses appareils font régulièrement l’objet d’investigations, elle s’inscrit en faux contre les accusations des proches de Carine Désir en affirmant que "l’oxygène a été administré à la jeune femme et le défibrillateur externe automatique appliqué".
Le communiqué ajoute qu’avant le décollage, son "personnel à bord hautement formé", contrôle toujours tout l’équipement de secours des avions y compris les bouteilles d’oxygène. Selon la direction d’American Airlines, douze de ces bouteilles se trouvaient sur le vol à bord duquel la ressortissante haïtienne est décédée des suites de graves troubles respiratoires. "Nous supportons les actions, la formation de notre équipage et la fonctionnalité de l’équipement médical à bord. Nous sommes également reconnaissants aux volontaires médicaux qui sont venus en aide à un compagnon de voyage sur ce vol", conclut le communiqué.
La prise de position d’American Airlines contraste avec les déclarations de la famille Désir selon lesquelles l’infirmière, diabétique et hypertendue, n’avait pu bénéficier dans sa détresse d’une assistance respiratoire avant de succomber à une crise cardiaque. Olivier Antonio, le cousin de Mme Désir, dont les propos ont été relayés par l’ensemble de la grande presse américaine, indique que les bouteilles d’oxygène étaient vides alors que le défibrillateur externe automatique ne fonctionnait pas. "Je ne peux plus respirer, ne me laissez pas mourir", avait lancé à plusieurs reprises la mourante confrontée à l’indifférence des hôtesses de l’air. Après avoir pris un repas léger, elle se plaignait d’avoir soif. Mais, la consommation d’un peu d’eau n’avait pu soulager son malaise devenu de plus en plus insupportable.
Enfermé dans un sac en première classe, le corps a été récupéré par un corbillard peu après l’atterrissage de l’avion à l’aéroport John F. Kennedy de New York sous les caméras de plusieurs chaînes de télévision.
Les funérailles pourraient avoir lieu jeudi dans le comté de Brooklyn où résidait la disparue.
Les passagers du vol 896 d’American Airlines étaient fortement secoués par les circonstances dramatiques de la mort de Carine Désir tandis que dans la communauté haïtienne de New York beaucoup fulminaient contre le transporteur aérien américain.
Résidant depuis environ 25 ans aux Etats-Unis, Mme Désir, 44 ans, était mère de deux enfants. Elle venait de revoir son pays natal, Haïti, après ...15 ans d’absence. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4741
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 26 février 2008
American Airlines décline toute responsabilité dans la mort de Carine Désir
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