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jeudi 15 mai 2008

La page Ericq Pierre est tournée selon Joseph Jasmin

Joseph Jasmin, coordonnateur de Lespwa et ministre chargé des relations avec le parlement affirme que la page Ericq Pierre est tournée après le vote de la chambre basse. Il soutient que le rejet de la candidature de M.Pierre ne nuit pas aux bonnes relations qu’il entretien avec tous les parlementaires même s’il admet que les députés n’ont pas suivi le mot d’ordre de la direction de Lespwa.
Joseph Jasmin n’entend pas parler de déception du chef de l’état qui dit-il devra nommer une nouvelle personnalité.
Joseph Jasmin semble peu ou pas intéressé par la proposition d’Osner Fevry relative á une nouvelle désignation d’Ericq Pierre. M. Fevry soutient que le dossier a été rejeté en raison d’une erreur du chef de l’état qui avait désigné Ericq Pierre alors qu’il devrait inscrire le nom de Pierre Ericq Pierre. " Il faut prendre la chambre des députés au mot, on peut corriger une erreur technique", lance M. Fevry faisant valoir que juridiquement le dossier peut être introduit á nouveau.
Le juriste rappelle que les débats á la chambre basse ont porté sur l’aspect technique et non politique.Cependant des parlementaires de Lespwa ne souhaitent pas revoir Ericq Pierre au parlement dans les prochains jours.
Le député Jean Delouie Felix est opposé à une nouvelle désignation d’Ericq Pierre estimant que ceci pourrait être assimilé à une provocation. " Il s’agit d’un vote de non confiance, une provocation peut conduire á une altercation", insiste t-il. Le parlementaire se déclare attaché au respect des prescrits constitutionnels tout en admettant les problèmes de l’état civil haïtien.
En début de semaine d’autres chefs de file de Lespwa, les sénateurs Joseph Lambert et Kelly Bastien, avaient pris acte du vote de la chambre basse et espéraient la désignation d’une nouvelle personnalité par le chef de l’état. Les sénateurs Lambert et Bastien avaient rejeté les critiques contre la formation Lespwa faisant remarquer que des élus d’autres partis avaient également voté contre le choix d’Ericq Pierre.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13753

PREMIER MINISTRE A TOUT PRIX...MAIS QUE DIABLE ALLAIT-IL FAIRE DANS CETTE GALERE ?

Premier ministre à tout prix. Ceci pourrait bien servir de titre à un film produit par Costa Gavras. Aujourd’hui on l’applique au problème Ericq Pierre. Mais que diable va-t-il faire dans cette galère ?
Moi si j’étais Ericq Pierre je me cacherais sous mon lit. Je ferai dire : « il n’est pas là, non » par la bonne si on vient me chercher. Je chanterai comme Joe Dassin : « Moi je dis non, non je veux dormir la nuit ; j’ai pas d’autre ambition dans la vie, très peu pour moi je suis heureux comme ça ; c’est vraiment très gentil mais non merci. »
Aujourd’hui je ne pense pas que le sens du devoir et la volonté d’aider le pays puissent pousser un fonctionnaire compétent, imbu de la façon « normale » de faire les choses, à accepter à rentrer dans cette jungle pour essayer de convertir Lucifer lui-même à Jésus Christ. Car telle est l’ampleur de la tache qui attend tout homme décidé à faire bouger les choses.
HAITI EST INGOUVERNABLE.
Les nationalistes, les théoriciens qui n’existent que par leurs écrits publics. Qui ne dévoilent jamais le fond de leurs conversations intimes avec leurs femmes et leurs enfants cachés ou mis en sécurité à l’étranger, n’accepteront jamais cette vérité qui nous enlève de notre fière essence de première République noire du monde.
Mais à force de persister dans la médiocrité au profit d’un orgueil démesuré les bases de l’essentiel s’effritent et notre édifice s’enfonce vers le néant.
Hier l’armée, aujourd’hui le pouvoir législatif. Hier la dictature. Aujourd’hui les institutions politiques déliquescentes. Au finish, un même et seul résultat tous les compteurs restent au rouge.
Dans le quotidien de la société haïtienne, il se passe de ces choses portant harmonieusement bien l’étiquette « d’abominable » partout ailleurs qui est banalisé chez nous avec, l’insouciance de l’imbécile heureux, d’une manière outrageusement dangereuse. De l’extérieur, heureusement pour ma santé mentale d’ailleurs, j’ai lu l’épisode de ce » directeur médical de l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti qui s’est fait tabasser par des grévistes qui réclamaient avec raison des arriérés de salaires. Dans une institution qui fonctionne avec une organicité logique, je vois mal comment un directeur médical pourrait quelque chose à voir avec le paiement des employés ?
Ce monsieur aurait pu mourir. Etre découpé à coups de machette. Une façon très à l’haïtienne d’intégrer dans les mœurs le processus démocratique que l’on veut bien nous faire avaler par le cul.
Cependant cette nouvelle n’a pas beaucoup ébranlé ni le monde médical, ni le monde syndical, ni le monde politique, ni la société civile. Ce fut un fait divers. Un fait banal. C’est le prix à payer pour servir quand le motif est vraiment servir.
Si le fait que des grévistes s’en prennent et malmènent le directeur technique d’une institution universitaire ait été banalisé dans l’indifférence absolue, un autre fait encore plus grave n’a pas ébranlé non plus l’opinion publique nationale.
En effet au cours des manifestations contre la faim, des émeutiers violents, après avoir sillonné – pour en croire aux médias- les rues de la capitale à la recherche du Président de la République, ont voulu pénétrer à la force l’enceinte du palais national. Les manifestants ne portaient ni un lotus blanc ni une branche de laurier. Ils avaient la mimique de la violence incontrôlable dessinant un affreux rictus sur leurs visages.
L’histoire d’Haïti renferme dans ces glorieuses pages, des anecdotes horribles d’un Président de la République qui s’était fait lyncher par une foule. Taper sur google « Villebrun Guillaume Sam », vous verrez si quelqu’un a eu le courage de décrire les affres de cette période pré occupation américaine.
En effet, servir Haïti est définitivement un pari dangereux. Si on n’a pas appris à se procurer les boucliers à la mode. Pour ce faire il faut commencer par se défaire des scrupules, rentrer dans la danse en plein milieu de la fange nauséabonde que constitue ce que l’on se plait à dénommer le monde de la politique. Constituer sa cour moyennant la distribution périodique de postes ou d’espèces. Ainsi on obtient des pseudo-soldats disposés à crier : Joxibrin Président, Joxibrin ou la mort.
Plus efficace encore les apparitions de ces visages de la peur, avec des faciès typiques : dreadlocks, yeux hyper-rouges lançant des éclairs terrifiants. Juste pour dissuader les adversaires.
Voilà le modus operandi prôné par notre société.
Tout individu qui prétend, au nom de la logique et de l’évolution de la pensée d’aujourd’hui s’engage à échouer.
Je me rappelle encore un cultivateur des zones agricoles d’antan, situées dans la périphérie de Fontamara, zones devenues célèbres par les bidonvilles caricaturales édifiées sur les hauteurs et surtout les nids de violences sociales sans précédents qui y sont couvés.
Avec des propos durs, produits hybrides de l’ignorance candide et de l’incompréhension idiote, il exprimait en 1986 toute sa joie de vivre en pleine démocratie. Il disait en langue vernaculaire ce qui se traduirait en Français par : « aujourd’hui, nous vivons en démocratie, si quelqu’un me fait chier, je le découpe à la machette ». Ses mots s’accompagnaient du geste allégorique qui consistait à sortir sa machette « COULINE », bien aiguisée de la gaine attachée à sa ceinture.
Haïti agonisait déjà à cette époque. Haïti est un dur à cuire et fait de la résistance. Personne ne semble avoir trouvé la potion magique pour cesser ces souffrances dans un sens ou dan l’autre.
Pour revenir au sujet actuel du poste de Premier Ministre, il faut croire que Monsieur Ericq PIERRE imbu ou en possession d’une baguette magique qui va rétablir l’équilibre citoyen entre le droit et le devoir. Ce serait la première grande bataille à gagner.
Les rumeurs qui circulent autour d’une nouvelle nomination présidentielle de ce compatriote vont bon train. Ailleurs on serait tenté de dire que cet entêtement du Président correspondrait à un projet politique et stratégique bien déterminé. Mais en Haïti, la logique n’accompagne pas toujours ni les actions ni les discours.
Avec sa formation académique, son expérience à gérer de grands dossiers, Ericq Pierre devrait être utile à la nation Haïtienne.
A un moment de la durée, les législateurs qui ont rejeté sa nomination n’aurait pas été habilités à dénouer les courroies des ses chaussures. C’était abominable. Aujourd’hui, ces mêmes législateurs s’arrogent le droit de priver la nation de ces compétences sans lui laisser l’occasion de faire ces preuves. Ce n’est pas mieux.
Le pire dans tout ça, c’est que définitivement, la nomination du Premier ministre désigne a été rejeté sur des bases peu solides. Les députés auraient au moins pu attendre la déclaration de la politique générale.
En attendant disons avec Monsieur Ericq PIERRE, à quelque chose, malheur est bon. A 63 ans les décharges d’adrénaline font du mal aux artères coronaires. Résignez-vous de n’avoir pas été poussé dans cette galère !

Dl/JJ 15/05/08

Don de 4 navires de la US Navy à Haïti

Dans le cadre de la lutte contre la drogue
Jeudi 15 mai 2008
Radio Kiskeya
Les Etats-Unis d’Amérique ont officiellement fait don mercredi de 4 navires à Haïti, dans le cadre de la lutte contre le trafic de la drogue.
L’amiral Steeve Branham de la US Navy (marine de guerre des Etats-Unis), en a fait l’annonce mercredi, au cours d’un point de presse dans les nouveaux locaux de la mission diplomatique américaine à Tabarre (Est de Port-au-Prince).
Outre leur utilisation dans la lutte contre le trafic de la drogue, ces bateaux pourront aussi servir à protéger les côtes d’Haïti, a fait savoir le haut gradé de la marine de guerre des Etats-Unis.
Le gouvernement des Etats-Unis avait déjà fait don, le 16 juin 2006, d’un montant de $330,000 dollars américains à la Garde-Côtière Haïtienne, pour l’acquisition d’une grue et d’une fourche d’élévation destinées à aider à l’entretien et à la réparation des bateaux à la Base Amiral Killick à Port-au-Prince (Côte-Plage, banlieue sud de la capitale).
Ce don incluait une formation des membres de la Garde-Côtière Haïtienne à la manipulation des deux instruments.
La Garde-Côtière Haïtienne figure en bonne position dans le dispositif de contrôle du narco-trafic et des voyages clandestins vers les Etats-Unis mis en place dans le cadre de la coopération entre Haïti et les Etats-Unis. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5023

Un gouvernement légitime pour la publication de la nouvelle loi électorale

Raison de plus pour l’urgence du choix d’un nouveau premier ministre, selon le vice-président de la Chambre basse
jeudi 15 mai 2008,

Radio Kiskeya
Le vice-président de la Chambre des députés, Eloune Doréus (Organisation du Peuple en Lutte, OPL) a appelé mercredi à la formation urgente d’un nouveau gouvernement, l’équipe démissionnaire ne pouvant pas promulguer la nouvelle loi électorale votée mardi par la Chambre basse, conformément aux corrections apportées dans le document par le Sénat.
« Seul un gouvernement légitime peut publier le document électoral », a-t-il fait remarquer en insistant sur les exigences constitutionnelles en la matière. De ce fait, la Chambre des députés attend de l’Exécutif une nouvelle convocation à l’extraordinaire afin de pouvoir ratifier le prochain chef de gouvernement que le chef de l’Etat, en consultation avec les présidents des deux Chambres du parlement, voudra bien choisir dans le meilleur délai.
Les élections pour le renouvellement du tiers du Sénat s’avèrent d’une urgente nécessité pour le fonctionnement et la « survie » même du Parlement haïtien. Depuis le 8 mai, le Sénat fonctionne avec un effectif réduit de 18 membres et un quorum fragile de 16 membres. Toute paralysie du Sénat par le fait de l’absence d’au moins deux sénateurs peut entraîner l’arrêt du fonctionnement du pouvoir législatif, les deux Chambres travaillant en synergie dans l’analyse, le vote et la ratification des lois, accords et conventions. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5024

Un député lance un SOS en faveur de la libération d’une fillette de 5 ans enlevée à l’Arcahaie

Forte rançon réclamée par les ravisseurs
Jeudi 15 mai 2008,
Radio Kiskeya
Une fillette de 5 ans, Anabelle Montour, enlevée le vendredi 9 mai à Robert, une localité de la 1e circonscription de Bocassin, (Arcahaie, Ouest), était toujours, mercredi, aux mains de ses ravisseurs.
Dans un premier temps, ces derniers avaient réclamé 100 mille dollars américains en échange de la libération de l’adolescente. Par la suite, ils ont ramené leurs prétentions à 25 mille dollars américains, a révélé mercredi le député de l’Arcahaie, Pierre Féquière Julien.
Le parlementaire presse les autorités judiciaires et policières d’agir vite afin de retrouver la petite Anabelle.
Lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole de la Police Nationale d’Haïti, le commissaire Frantz Leurebours, a estimé mercredi à 8 le nombre de cas de kidnapping portés à la connaissance de la police pour la période allant du 1er au 13 mai. Des opérations policières ont été réalisées avec succès dans 3 de ces cas, tandis que pour les 5 autres les otages ont été libérés contre rançon.
Un homme d’affaires bien connu à Pétion-Ville (Est de Port-au-Prince), Stanley Sabba surnommé "Papite", a été abattu dans la nuit de lundi à mardi par des ravisseurs devant son domicile à Morne Hercule, en tentant de s’opposer à son enlèvement. Il a par la suite succombé à ses blessures à l’hôpital. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5025
Commentaires:
Il ne fait pas partie du CPP le député Julien " Les vrais maîtres à jouer " de la nouvelle donne politique haïtienne ?
En attendant que les politiciens continuent la danse avec leurs diatribes politiciennes, la société haïtienne croupit encore sous le poids des malveillants qui profitent du vide institutionnel pour agir...

Haïti/Eglise : Nomination d’un nouveau Nonce apostolique par le Pape

Mercredi 14 mai 2008
P-au-P, 14 mai 08 [AlterPresse] --- Le Pape Benoît XVI, de son vrai nom Joseph Ratzinger, a nommé un nouveau Nonce apostolique en Haïti pour succéder à l’italien Mario Giordana.
Il s’agit de Monseigneur Bernardito Auza des Philippines. Le nouveau doyen du corps diplomatique en Haïti est âgé de quarante-neuf ans.
Docteur en théologie, Monseigneur Auza était conseiller à la représentation pontificale près de l’ONU à New York.
Ces vingt-huit dernières années, le prélat a représenté le Vatican successivement au Madagascar, en Bulgarie, en Albanie et à New York. [vs do gp apr 14/05/2008 23:00]http://www.alterpresse.org/spip.php?article7248

Le bloc CPP farouchement opposé à une remise en selle d’Ericq Pierre

Deux Députés de ce groupe majoritaire assimilent à une "provocation" toute éventuelle tentative du Président Préval de solliciter une fois de plus la ratification du fonctionnaire international ;
Un élu de l’OPL pense au contraire que M. Pierre peut toujours devenir Premier ministre
Mercredi 14 mai 2008
Radio Kiskeya
Les membres de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP), principale responsable de l’échec d’Ericq Pierre à la Chambre des Députés, ont mis en garde mercredi le Président René Préval contre une "provocation" qui consisterait à redésigner le candidat déchu.
Voulant couper court aux rumeurs persistantes sur un possible retour de l’agronome Pierre, les Députés Paul Olivard Richard (Fanmi Lavalas) et Jean Delouis Félix (Lespwa) ont fait savoir au chef de l’Etat que toute reconduction de l’intéressé aboutirait au même résultat à cause des anomalies relevées dans ses documents d’Etat civil. Ils ont exhorté le Président à nommer une autre personnalité capable de surmonter les écueils de la constitution. Selon Richard et Félix, tant que la loi mère sera en vigueur, aucun prétendant au poste de Premier ministre ne pourra bénéficier du soutien de la Chambre basse s’il n’est pas en mesure de prouver la nationalité haïtienne de ses grands-parents.
Pour sa part, Jean Rigaud Bélizaire, de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), a rappelé qu’aucune contrainte constitutionnelle n’empêchait une nouvelle désignation d’Ericq Pierre. Il a estimé que l’assemblée des Députés n’aurait d’autre solution que de ratifier le choix du Président de la République si les correctifs nécessaires étaient apportés aux pièces de M. Pierre.
Alors que les rues de Port-au-Prince sont devenues ces dernières heures une folle machine à rumeurs, le Président Préval continuait de garder le plus grand mutisme et d’entretenir le suspense sur ses intentions. Certains de ses collaborateurs se sont contentés d’affirmer que le chef de l’Etat avait été "surpris" par le dénouement du vote et procédait à une "évaluation de la situation".
Quant à Ericq Pierre, déjà candidat malheureux à la Primature en 1997, il devrait se prononcer pour la première fois jeudi sur son nouvel échec, lors d’une conférence de presse très attendue.
51 Députés contre 35 et 9 abstentions avaient rejeté la désignation de l’agronome de 63 ans en émettant ouvertement des doutes sur ses origines haïtiennes. Une décision qui fait durer la mission du Premier ministre démissionnaire, Jacques-Edouard Alexis, chargé de liquider les affaires courantes depuis sa destitution par le Sénat, le 12 avril dernier, suite à de violentes protestations sociales contra la vie chère. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5021
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Commentaires:
Premier ministre à tout prix. Ceci pourrait bien servir de titre à un film produit par Costa Gavras. Aujourd’hui on l’applique au problème Ericq Pierre. Mais que diable va-t-il faire dans cette galère ?
Moi si j’étais Ericq Pierre je me cacherais sous mon lit. Je ferai dire : « il n’est pas là, non » par la bonne si on vient me chercher. Je chanterai comme Joe Dassin : « Moi je dis non, non je veux dormir la nuit ; j’ai pas d’autre ambition dans la vie, très peu pour moi je suis heureux comme ça ; c’est vraiment très gentil mais non merci. »
Aujourd’hui je ne pense pas que le sens du devoir, la volonté d’aider le pays puissent pousser un fonctionnaire compétent, imbu de la façon « normale » de faire les choses, à accepter à rentrer dans cette jungle pour essayer de convertir Lucifer lui-même à Jésus Christ. Car telle est l’ampleur de la tache qui attend tout homme décidé à faire bouger les choses.
HAITI EST INGOUVERNABLE.
Les nationalistes, les théoriciens qui n’existent que par leurs écrits publics. Qui ne dévoilent jamais le fond de leurs conversations intimes avec leurs femmes et leurs enfants cachés ou mis en sécurité à l’étranger, n’accepteront jamais cette vérité qui nous enlève de notre fière essence de première République noire du monde.
Mais à force de persister dans la médiocrité au profit d’un orgueil démesuré les bases de l’essentiel s’effritent et notre édifice s’enfonce vers le néant.
Hier l’armée, aujourd’hui le pouvoir législatif. Hier la dictature. Aujourd’hui les institutions politiques déliquescentes. Au finish, un même et seul résultat tous les compteurs restent au rouge.
Dans le quotidien de la société haïtienne, il se passe de ces choses portant harmonieusement bien l’étiquette « d’abominable » partout ailleurs qui est banalisé chez nous avec, l’insouciance de l’imbécile heureux, d’une manière outrageusement dangereuse. De l’extérieur, heureusement pour ma santé mentale d’ailleurs, j’ai lu l’épisode de ce » directeur médical de l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti qui s’est fait tabasser par des grévistes qui réclamaient avec raison des arriérés de salaires. Dans une institution qui fonctionne avec une organicité logique, je vois mal comment un directeur médical pourrait quelque chose à voir avec le paiement des employés ?
Ce monsieur aurait pu mourir. Etre découpé à coups de machette. Une façon très à l’haïtienne d’intégrer dans les mœurs le processus démocratique que l’on veut bien nous faire avaler par le cul.
Cependant cette nouvelle n’a pas beaucoup ébranlé ni le monde médical, ni le monde syndical, ni le monde politique, ni la société civile. Ce fut un fait divers. Un fait banal. C’est le prix à payer pour servir quand le motif est vraiment servir.
Si le fait que des grévistes s’en prennent et malmènent le directeur technique d’une institution universitaire ait été banalisé dans l’indifférence absolue, un autre fait encore plus grave n’a pas ébranlé non plus l’opinion publique nationale.
En effet au cours des manifestations contre la faim, des émeutiers violents, après avoir sillonné – pour en croire aux médias- les rues de la capitale à la recherche du Président de la République, ont voulu pénétrer à la force l’enceinte du palais national. Les manifestants ne portaient ni un lotus blanc ni une branche de laurier. Ils avaient la mimique de la violence incontrôlable dessinant un affreux rictus sur leurs visages.
L’histoire d’Haïti renferme dans ces glorieuses pages, des anecdotes horribles d’un Président de la République qui s’était fait lyncher par une foule. Taper sur google « Villebrun Guillaume Sam », vous verrez si quelqu’un a eu le courage de décrire les affres de cette période pré occupation américaine.
En effet, servir Haïti est définitivement un pari dangereux. Si on n’a pas appris à se procurer les boucliers à la mode. Pour ce faire il faut commencer par se défaire des scrupules, rentrer dans la danse en plein milieu de la fange nauséabonde que constitue ce que l’on se plait à dénommer le monde de la politique. Constituer sa cour moyennant la distribution périodique de postes ou d’espèces. Ainsi on obtient des pseudo-soldats disposés à crier : Joxibrin Président, Joxibrin ou la mort.
Plus efficace encore les apparitions de ces visages de la peur, avec des faciès typiques : dreadlocks, yeux hyper-rouges lançant des éclairs terrifiants. Juste pour dissuader les adversaires.
Voilà le modus operandi prôné par notre société.
Tout individu qui prétend, au nom de la logique et de l’évolution de la pensée d’aujourd’hui s’engage à échouer.
Je me rappelle encore un cultivateur des zones agricoles d’antan, situées dans la périphérie de Fontamara, zones devenues célèbres par les bidonvilles caricaturales édifiées sur les hauteurs et surtout les nids de violences sociales sans précédents qui y sont couvés.
Avec des propos durs, produits hybrides de l’ignorance candide et de l’incompréhension idiote, il exprimait en 1986 toute sa joie de vivre en pleine démocratie. Il disait en langue vernaculaire ce qui se traduirait en Français par : « aujourd’hui, nous vivons en démocratie, si quelqu’un me fait chier, je le découpe à la machette ». Ses mots s’accompagnaient du geste allégorique qui consistait à sortir sa machette « COULINE », bien aiguisée de la gaine attachée à sa ceinture.
Haïti agonisait déjà à cette époque. Haïti est un dur à cuire et fait de la résistance. Personne ne semble avoir trouvé la potion magique pour cesser ces souffrances dans un sens ou dan l’autre.
Pour revenir au sujet actuel du poste de Premier Ministre, il faut croire que Monsieur Ericq PIERRE imbu ou en possession d’une baguette magique qui va rétablir l’équilibre citoyen entre le droit et le devoir. Ce serait la première grande bataille à gagner.
Les rumeurs qui circulent autour d’une nouvelle nomination présidentielle de ce compatriote vont bon train. Ailleurs on serait tenté de dire que cet entêtement du Président correspondrait à un projet politique et stratégique bien déterminé. Mais en Haïti, la logique n’accompagne pas toujours ni les actions ni les discours.
Avec sa formation académique, son expérience à gérer de grands dossiers, Ericq Pierre devrait être utile à la nation Haïtienne.
A un moment de la durée, les législateurs qui ont rejeté sa nomination n’aurait pas été habilités à dénouer les courroies des ses chaussures. C’était abominable. Aujourd’hui, ces mêmes législateurs s’arrogent le droit de priver la nation de ces compétences sans lui laisser l’occasion de faire ces preuves. Ce n’est pas mieux.
Le pire dans tout ça, c’est que définitivement, la nomination du Premier ministre désigne a été rejeté sur des bases peu solides. Les députés auraient au moins pu attendre la déclaration de la politique générale.
En attendant disons avec Monsieur Ericq PIERRE, à quelque chose, malheur est bon. A 63 ans les décharges d’adrénaline font du mal aux artères coronaires. Résignez-vous de n’avoir pas été poussé dans cette galère !

La Chambre des Représentants des Etats-Unis approuve en commission un projet de loi contre le narcotrafic incluant Haïti

Une enveloppe de 1,2 milliards de dollars sera consacrée à l’Initiative Mérida pour lutter contre le trafic de drogue au Mexique, en Amérique centrale et dans la Caraïbe
mercredi 14 mai 2008
Radio Kiskeya

La commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants (Députés) des Etats-Unis a approuvé mercredi un projet de loi de 1,6 milliard de dollars destiné au financement, sur une période de trois ans, de l’Initiative Mérida, un plan de lutte régionale contre le narcotrafic qui incluera Haïti.
Selon une dépêche de l’Associated Press, la commission a approuvé l’intégration d’Haïti et de la République Dominicaine dans ce plan qui leur permettra de bénéficier d’équipements, d’accessoires et d’encadrement technique en vue de combattre le trafic de drogue, le crime organisé et la violence.
Jusqu’ici, l’Initiative Mérida concernait le Mexique et les pays d’Amérique centrale (Bélize, Costa Rica, Salvador, Guatémala, Honduras, Nicaragua, Panama).
"Cette mesure comprend beaucoup des aspects ayant fait l’objet de discussions au sommet de Mérida, l’année dernière. Je crois que cela reflète le travail qu’ont fait l’administration Bush et le Congrès afin de trouver une façon de coopérer avec nos voisins du sud contre le fléau de la drogue", a déclaré le congressman Howard L. Berman, un démocrate de la Californie, auteur du projet de loi.
Avec l’approbation de mercredi, un important obstacle est levé dans le cadre du processus d’adoption de l’Initiative Mérida par le Congrès américain.
La commission des affaires étrangères a ajouté 200 millions de dollars à l’enveloppe d’un milliard de dollars que le président George W. Bush avait initialement sollicité en octobre 2007 pour financer son plan contre le narcotrafic.
Haïti est considérée comme l’une des principales plaques tournantes dans l’exportation de stupéfiants comme la cocaïne vers les Etats-Unis et l’Europe. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5020