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mercredi 31 octobre 2007

Maryse Narcisse et Delano Morel seraient encore en captivité, 72 heures après leur enlèvement

Les ravisseurs de la haut responsable Lavalas et de son chauffeur exigeraient une rançon de 300.000 dollars ; condamnation dans certains milieux politiques
mardi 30 octobre 2007,
Radio Kiskeya
Le Dr Maryse Narcisse, dirigeante de Fanmi Lavalas et son chauffeur, Delano Morel n’étaient toujours pas libérés mardi soir à Port-au-Prince, trois jours après leur enlèvement par des individus armés samedi dernier à Delmas 83 (banlieue est), selon des sources proches du parti de Jean-Bertrand Aristide.
Les ravisseurs, qui s’étaient manifestés dès le lendemain du rapt, réclameraient la somme astronomique de 300.000 dollars américains en échange de la remise en liberté des deux otages.
Plusieurs voix se sont élevées contre le double rapt qui vient rappeler le sort d’un autre responsable Lavalas, Lovinsky Pierre-Antoine, mystérieusement porté disparu depuis le 12 août dernier, peu après un séjour en Afrique du Sud où il s’était entretenu avec Aristide. Deux représentants du parti au Parlement, le Sénateur Rudy Hérivaux et le Député Saurel François se sont déclarés profondément consternés et ont appelé le gouvernement et les forces de sécurité à se mobiliser en vue de mettre fin à cette prise d’otages. Le premier se demande "si cet acte s’inscrit dans le cadre de l’insécurité générale ou revêt un caractère politique" tandis que le second affirme que "ce kidnapping a tout l’air d’un nouveau cyclone qui s’abat sur Fanmi Lavalas après la disparition de Lovinsky Pierre-Antoine".
Pour sa part, le Sénateur Lespwa (Espoir), Kelly Bastien, soutient que "jusqu’à preuve du contraire l’enlèvement du Dr Narcisse est politiquement motivée". Se disant peiné et préoccupé par la persistance du kidnapping, le parlementaire exhorte les autorités à faire preuve d’imagination dans la lutte contre le banditisme.
Le porte-parole de la Police Nationale, Frantz Lerebours, a assuré que les forces de l’ordre étaient mobilisées, mais qu’elles ne disposaient d’aucune piste particulière pour retrouver ces deux personnes qui ont été emmenées vers une destination inconnue.
Des dirigeants Lavalas ont affirmé que Madame Narcisse, porte-parole officielle d’Aristide depuis sa chute en 2004, revenait d’une réunion politique lorsqu’elle a été interceptée devant sa résidence par des individus qui étaient en embuscade dans le quartier. La veille, elle avait pris une part active à une rencontre houleuse de Fanmi Lavalas au siège de la Fondation Aristide à Tabarre (banlieue nord de la capitale). En présence de deux invités d’honneur, Turneb Delpé et Gérard Blot, respectivement leaders des partis PNDPH et Tèt Ansanm, les "cadres" et les représentants de la "base" étaient ouvertement à couteaux tirés alors que le rassemblement était en principe destiné à redynamiser une formation politique en perte de vitesse et à réclamer le retour immédiat de Jean-Bertrand Aristide, exilé en Afrique du Sud. Annette Auguste "Sò Ann" avait un temps monopolisé les débats et était même parvenue à empêcher le Sénateur de l’Ouest, Rudy Hérivaux, de s’exprimer devant l’assemblée au nom de l’Etat-Major Lavalas.
Ancienne directrice générale du ministère de la santé publique et fonctionnaire de la Présidence au cours du premier mandat de René Préval (1996-2001), le Dr Maryse Narcisse se situe parmi les plus farouches partisans d’Aristide dont elle se réclame depuis plusieurs années. Elle a publiquement reconnu qu’elle rendait visite régulièrement à son leader dans sa résidence de Pretoria. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4347
Dizon pa-m
Sa fè lontan ke ayisyen pa tande pale de zafè lavalas la. Lè Aristid pa pale ak diskou malouk ke ayisyen toujou entèprete tankou pinga ou tankou anons fè nwa ki gen pou tonbe sou ayiti pep la preske bliye pati a ak tout lidè li yo.
Sa fè plis ke you mwa ke Lovinsky kidnape e ke yo poko janm jwenn li. Jounen jodi-a gen anpil chans pou dirijan politik lavalas la pa jan reparèt anko paske nan anal kidnaping yo nou pa janm tande kote you moun ke yo te kidnape tounen apre plis ke trant jou anba men bandi.
Kou nou ye ya yo pran you lot manm enfliyan pati lavalas la anko. Li fasil pou yo di ke se aksyon politik sa ye. Li dotan pi fasil paske pandan anpil tan tout moun te toujou ap fè amalga-m ant kidnapè kap fè zak briganday ak moun ki di ke se militan lavalas ke yo ye. Nan epok saa kad lavalas yo, te byen kontan tire pwofi de amalga-m saa paske se te you fason pou pati lavalas la pat pèdi pye e te ka rete sou teren an.
Nou pap janm aplodi ni bat bravo pou zafè kidnaping lan men se pa etonan ke si te gen gwo bandi ki te enplike nan zafè kidnape moun nou ke konprann ke bandi sa yo ta kapab rapwochè sektè ki sanse gen lajan. E pa gen moun ki pa ta ka kon prann ke sektè politik sa yo gen ladan yo moun kap brase lajan de pi lontan.
Nou kontan sepandan wè ke bagay yo pa de tou repo nan mitan fanmi lavalas la. Gen anpil chire pit nan mitan neg yo. E nap mande lè pral gen listwa eleksyon kijan bagay yo ap pase.
Prezan Mouche Turneb Delpe tankou envité donè nan you rasanbleman lavalas pa etone nou nonplis. Se pa jodi-a ke mouche saa ki prezidan ak ansyen kandida pati PNDH la ap klewoné you lide de konferans nasyonal kote li mande pou tout ansyen prezidan yo tounen nan peyi ya vini nan brase lide. Nou pa wè kisa moun sa yo ke se swa Aristid, janklod divalye , anri nanfi, wiliam regala e latriye ka pote anplis pou rezoud pwoblè-m ki andedan sosyete nou an. Moun sa yo se yo ki reskonsab nan dènyè ane ki sot pase la yo tout mizè pèp ayisyen an ak peyi ya.
Neg sa yo poko janm montre anyen ki ta ka di ke yo regrèt mal ke yo fè peyi ya. Si yo tounen se goumen yap vini goumen pou pouvwaa anko.
Sa ki rive seke anpil lidè politik konprann jodi-a ke moun ki gen diskou ki ale nan sans zafè retou aristid gen anpil chans pou yo jwen anpil moun ale vote pou yo. Sa vle di ke sanble Ke mouche Turneb Delpe se zye dou lap fè a sektè lavalas la!

Le Centre commercial froid comme le temps

Au lendemain du passage du cyclone Noël, Port-au-Prince paraissait vidée de ses habitants. Commerce, écoles et administrations publiques fonctionnaient au ralenti.
Vue de la grand-rue, une des principales artères du centre-ville de Port-au-Prince
Mardi 30 octobre, 1 h PM. La rue du Magasin de l'Etat, où règne habituellement une grande activité, est presque vide. Les portes des magasins longeant l'artère, devenue encore plus impraticable suite au passage du cyclone Noël, sont fermées. Eparpillés ça et là au bord des trottoirs, quelques marchands de produits comestibles essaient d'écouler leurs produits contre vents et marées.
Parmi ces rares petits marchands, Jeanne, résidente du quartier de Bel-Air, est assise devant son petit négoce et attend son premier client de la journée. « Je n'ai rien à donner à mes 4 enfants, déplore-t-elle. Je suis ici depuis plus de 4 heures et je n'ai rien pu vendre.»Le gros commerce au centre-ville n'est pas le seul secteur à être paralysé au lendemain du passage du cyclone. La grande majorité des écoles de la capitale sont demeurées fermées. Certains écoliers qui avaient malgré tout pris le chemin de l'école ont dû faire demi tour. Les rares établissements scolaires ayant encore leurs portes ouvertes ont renvoyé les élèves plus tôt que d'ordinaire.« Nous n'étions pas nombreux dans ma salle de classe. Les responsables nous ont dit qu'en raison du cyclone demain sera férié », dit Joseph, un écolier d'une dizaine d'année.

Vue de la grand-rue, une des principales artères du centre-ville de Port-au-Prince

Les activités étaient au ralenti dans les administrations publiques. A la Direction générale des impôts (DGI), presque tous les services étaient paralysés. Les portes de cette administration ont été fermées très tôt.

Au niveau du secteur bancaire, la situation a été un peu différente. Les succursales des banques ont fonctionné comme d'habitude. Une diminution des clients fréquentant ces institutions a néanmoins été remarquée.
Le constat est identique dans le transport en commun. Les tap-tap étaient rares en début de matinée. Mais leur nombre allait croissant en milieu de journée.Selon le météorologue Ronald Semelfort la tempête tropicale Noël a balayé lundi la côte sud d'Haïti à une vitesse de 9 km/h. Elle a aussi frappé les côtes du Sud, de la Grand Anse, des Nippes, de l'Ouest, du Centre, de l'Artibonite, du Nord-Est, du Nord et du Nord-Ouest.
Alain Gaillardgtilain@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50354&PubDate=2007-10-30

Noël laisse son lot de victimes

Philius Pierre, 35 ans, a laissé sa peau, lundi soir, dans les eaux en crue de Rivière Blanche à Ganthier. Une femme qui l'accompagnait est portée disparue. Les victimes de la tempête tropicale Noël se comptent par dizaines, par centaines et même par milliers dans le département de l'Ouest. Bilan : 8 morts, dont quatre à Pétion-Ville, 2 à Grand-Goâve et 1 à Cité Soleil, trois blessés, des dizaines de maisons détruites et endommagées.
Les habitants de Croix-des-Missions aux abois
(Photo: François Louis)

La périphérie nord de la zone métropolitaine a connu de mauvais moments suite aux pluies qui se sont abattues sur le pays au cours de la nuit du 29 au 30 octobre. Les habitants de Duvivier, de Croix-des-Missions, de Tabarre et de Croix-des-Bouquets se sont réveillés dans la douleur après avoir vu tous leurs biens emportés par les eaux.

Ganthier n'a pu échapper non plus à la fureur de la rivière Blanche qui a laissé son lit au détriment de la route internationale de Malpasse. Un homme et une femme ont péri dans cette rivière en crue après avoir tenté de la traverser. Le corps de Philius Pierre, 35 ans, a été retrouvé aux environs de 6 heures ce matin à Babako, une localité située à une dizaine de kilomètres de l'autoroute. Celui d'une femme qui l'accompagnait reste introuvable.

Cette maison construite au bord de l'autoroute à Ganthier n'a pas été épargnée par les eaux
(Photo: François Louis)
Laissant son lit en s'étendant sur la route à la hauteur de Tombe Bleue, la rivière Blanche emporte tout sur son passage, même les champs des agriculteurs, laissant dans le plus grand désarroi les autorités communales. « En attendant l'aide des autorités centrales, nous distribuons des céréales aux habitants des quatre quartiers les plus touchés de Ganthier afin de les tenir en vie, déclare Jean Délès Leximé, maire adjoint de la commune de Ganthier. Mais la situation est plus que grave. » Un tracteur dominicain - de la compagnie Implementos & Maquinarias - déblaie la route en vue de frayer la voie aux véhicules bloqués dans les eaux.
L'ignorance des uns et l'irresponsabilité des autres
Despizo, Bois Léger, Bois Gorman et Babako demeurent les localités les plus touchées tant les pertes sont énormes, dit le maire adjoint qui estime à 3 388 dollars l'aide alimentaire disponible.


Un camion de transport bloqué sur la route internationale de Malpasse à hauteur de Ganthier
(Photo: François Louis)

« Heureusement que nos familles ne paient pas de leur vie les frais des catastrophes », lâche Beauvais Laguerre, dont la maison et les animaux ont été emportés par les eaux de la rivière Grise. Habitant d'un quartier de Tabarre 27 dénommé « Dèyè mi », cet homme de 45 ans, comme ses voisins, croit rêver.
Racontant ses déboires d'assister impuissant à la destruction de sa maisonnette de trois pièces et à la perte de ses cochons et de ses volailles, M. Laguerre laisse croire en sa force de lutter pour assurer la survie de ses onze fils et petits-fils vivant avec lui.
« Nos maisonnettes n'étaient pas du tout construites dans le lit de la rivière », répliquent des habitants de « Dèyè mi » aux commentaires d'un curieux qui estime le contraire. « Il y avait un monticule de terre qui nous séparait de la rivière », se défendent-ils à l'unanimité, tout en désignant plus bas d'autres maisons menacées par les eaux. « Pensez-vous qu'il y avait des maisons plus sécurisées que celles-ci », demandent les riverains.
Cette route conduisant à Thomazeau en passant par Ganthier est complètement envahie par la rivière Blanche
(Photo: François Louis)


La rivière Grise laisse sur tout son cours des victimes. Et sa force délétère continue d'effrayer les nombreux habitants ayant construit leurs maisons dans son voisinage. Ces derniers n'arrêtent pas de fuir leurs demeures. « On a peur de la force menaçante des eaux », laissent entendre des femmes fuyant avec des enfants sur les bras. A Croix-des-Missions, la même scène est observée. Le marché est complètement inondé, des maisonnettes et des têtes de bétail ont été emportées. Les autorités policières ont été obligées de bloquer la circulation automobile sur le pont après y avoir constaté des fissures. « On interdit aux véhicules de passer sur le pont afin d'éviter le pire », a avancé l'un des policiers remarqués dans les parages.
Les quartiers de Barrière Fer, de Terre Noire et de Duvivier ont également été inondés par la rivière Grise, laissant aux abois des milliers de riverains qui ne savent à quel saint se vouer.
A Duvivier, la quasi-totalité des maisonnettes ont leurs pieds dans l'eau
(Photo: François Louis)

Les dégâts matériels causés par la tempête Noël sont aussi considérables. A Petite Rivière de l'Artibonite ainsi qu'au Wharf de Jérémie à Port-au-Prince, plusieurs maisonnettes ont été emportées par les eaux. A Léogane, une partie de la ville a été inondée. Du côté de Tabarre, plusieurs personnes vivant en dessous du pont de cette zone ont vu leurs maisons inondées, ont révélé les habitants de la zone
En Plaine, à Carrefour Marin, le pont qui traverse la Rivière Grise a été interdit à toute circulation, voitures comme piétons.
A Cité Soleil, cent personnes ont été déplacées afin d'éviter qu'elles ne subissent de plein fouet les outrages de Noël.
Le cabotage dans les eaux territoriales haïtiennes est interdit jusqu'à nouvel ordre.
« C'est une grande épreuve que nous sommes en train de traverser pour le moment, reconnaît le ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales Paul Antoine Bien-Aimé, qui intervenait à un point de presse mardi soir au local dudit ministère. Le gouvernement assurera la prise en charge des personnes sinistrées. »« Des pluies intenses continueront de s'abattre sur le pays jusqu'à jeudi, prévoit le météorologue Roland Semelfort. Ces pluies peuvent provoquer des inondations en dépit du fait que la tempête tropicale s'éloigne totalement des côtes d'Haïti. »

Lima Soirélus
Victor Jean, Junior
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50357&PubDate=2007-10-30

Autour de Jacques Roumain : Louis Borno et les nationalistes

Par Michel Acacia

L'énumération des emprisonnements par Petit et Roumain -pour respecter l'ordre de la signature - est-elle surfaite ? Non ! Elle est même sensiblement inférieure au nombre réel d'arrestations, quand on prend en compte les journalistes écroués plusieurs fois. Durant les trois premières années du premier mandat du président Borno, pas moins de 22 journalistes auront été incarcérés. C'est le journal La Poste qui nous l'apprend dans un numéro de novembre 1925.Trois ans plus tard, comme pour faire contrepoids, Le Petit Impartial publie une liste de citoyens, particulièrement liés au maintien du gouvernement de Louis Borno et de l'occupation. Cette liste parait un mois et demi après l'arrestation, le 13 décembre 1928, de Roumain, Petit et Guérin. Elle est là pour signifier que, si la lutte tourne autour d'idéaux politiques, cette lutte est incorporée par des êtres qui se partagent et se divisent ces idéaux.

L'on comprend dans ces conditions que le bouillant Jacques Roumain n'ait pu échapper à la prison. Quand il rejoint Petit au Petit Impartial, celui-ci aura déjà purgé plus de seize mois de détention en trois tours de prison. Elie Guérin, lui aussi, était un habitué « de la grande pension de famille de la rue du Centre », pour reprendre une satire de Jacques Roumain. Cet engagement de Roumain, après la collaboration aux périodiques La Trouée et La Revue Indigène, n'est pas issue d'une décision prise à la légère. Avec Petit, puis Guérin qui viendra se joindre à eux deux, Roumain avait de qui tenir. Le ton acerbe de Le Petit Impartial correspond au tempérament de l'homme.

Pourquoi Roumain fut-il emprisonné ? La question ainsi posée risque d'être d'une naïveté déroutante. Roumain, Petit et Guérin furent arrêtés conjointement sous le même chef d'accusation, celui d'outrage à la personne du chef de l'Etat. Selon l'acte d'accusation, c'est la qualification de « traître » attribuée au président Borno qui signifie l'outrage. Les articles incriminés, qui ne portent aucune signature, sont datés du 13 décembre 1928, du jour même de leur arrestation. Petit avait été écroué avant la parution de ce numéro du journal : « Il était moins que six heures quand le juge F. Deverson accompagné du capitaine Shaker vinrent procéder à l'arrestation de notre directeur [Georges Petit]. Quelques minutes après la nouvelle parvint à notre gérant [Jacques Roumain] qui immédiatement prit une voiture et se rendit au Bureau de la gendarmerie d'où lui aussi fut fait prisonnier. Par ailleurs nous savons que notre vaillant collaborateur, M. Elie Guérin, doit être aussi arrêté ». Ces arrestations virent sans surprise pour les victimes : « Nous étions encore sous presse quand un ami qui est dans le secret des Sous dieux vint bride abattue nous annoncer que le traître Borno, ou, pour employer le terme de l'honorable sénateur King, la marionnette, va faire procéder à notre arrestation, sous prétexte d'injure adressée à sa trop chétive personne...Peu nous chaut que l'on nous jette en prison, que l'on nous assassine...M. Borno, de concert avec l'occupant et le clergé français, veut quand même réduire à néant la race haïtienne... ». Le Petit Impartial insiste que la véritable raison de leur arrestation loge dans leur campagne de promotion « d'un clergé haïtien ». Suite à l'arrestation de Roumain, Petit et Guérin, une foule immense vînt leur manifester sa sympathie. Le Petit Impartial en prend acte. Il y eut, en même temps que la leur, d'autres arrestations. Ce qui autorise le journal à signaler qu'ils « ont été les premiers à voir le juge d'instruction après quinze jours de détention préventive ».
Le jugement eut lieu le 22 avril 1929. Les prisonniers eurent pour avocats Yrech Chatelain, David Jeannot, André Laraque et Perceval Thoby. Le principal avocat, Yrech Chatelain, en guise de plaidoirie, fît le procès de l'occupation. Guérin, hospitalisé, n'a pu prendre part au procès. De toute manière, ce procès était perdu d'avance. Les accusés ne pouvaient se dérober à la responsabilité d'avoir qualifié Borno de traître. Les accusés furent condamnés à un an d'emprisonnement et à mille dollars d'amende, en l'absence d'Elie Guérin.
On peut juger de la ferveur du courant nationaliste et de l'imposante personnalité des prisonniers à partir du dispositif de sécurité mis en place par le général Evans lors du procès. Ce dispositif de sécurité comprend 10 officiers, 7 sous-officiers, 41 soldats, 10 gardes, 11 détectives, en plus d' « une compagnie mobile tenue en réserve à la caserne Dartiguenave ». C'était pour donner le change à une foule dont on ne pouvait pas anticiper le nombre. Et voilà que, durant le procès, Roumain s'agite. Il administre à l'officier américain Belton « trois coups de poing et le saisit à la taille...Tous deux tombèrent sur le parquet...Belton s'étant remis sur ses pieds, Roumain fonça à nouveau sur lui...Le chef des détectives, Bonté, tira son gourdin et l'en frappa deux fois sur la tête...Pendant ce temps, Bonté tenait à distance la foule qui voulait se ruer sur lui... » N'est-ce pas Le Nouvelliste qui disait de ces arrestations qu'elles constituent « une maladresse et une grande faute » ?
Dans des lettres adressées au général Evans, les prisonniers se plaignent des mauvais traitements à eux infligés. Et même, dans l'une de ces lettres, ils parlent de discrimination raciale, Renaud et Brandt, deux prévenus de droit commun de race blanche, étant mieux traités qu'eux.Quelles sont les conditions de détention auxquelles ils font référence ? Quand, en novembre 1923, Antoine Pierre-Paul, Georges Petit, Joseph Jolibois et Elie Guérin sont détenus au Pénitencier national, c'est à Georges Sylvain, leur avocat, qu'il revînt d'écrire au juge d'instruction Emmanuel Beauvoir pour faire part des doléances de ces prisonniers qui « ne peuvent recevoir ni papier, ni plume, ni encre... ». Un an plus tard, durant ce même mois de novembre, voilà ce qu'écrit La Poste sur les conditions de détention : « Aujourd'hui, dans les prisons de la Gendarmerie, le prévenu ne peut ni lire, ni écrire, ni recevoir. Aux heures de visite réglementaires, les condamnés, les fous et les prévenus, pêle-mêle, ne peuvent causer avec un parent qu'à une distance de trois mètres, à travers une toile métallique, à haute voix et en présence des gendarmes ». Il arrive que des prisonniers ne puissent recevoir leurs parents. En 1928-1929, Roumain et Petit auront « remarqué de tous petits enfants de 7 à 9 ans vêtus de la casaque du forçat ». On sait cependant qu'à l'occasion, ils trouvent à écrire des lettres où ils réclament une amélioration de leurs conditions de détention. Auraient-ils réussi à tromper la vigilance du geôlier ?

Roumain connaîtra la prison dans la prison, c'est-à-dire le cachot. Le voilà qui explique ce que c'est à des membres de la rédaction de L'Action : « Le cachot, explique t-il, est une chose infecte. Figurez-vous une tombe de 1 m. ¾ de long...On ne m'a même pas donné une natte pour me coucher...comme nourriture, trois fois par jour, du pain et de l'eau. Je refusais, comme vous supposez bien ».Nommons la réaction de Roumain. C'est une grève de la faim, à la manière de celle que s'est imposée, neuf jours durant, Louis-Edouard Pouget et qui le détermina à emprunter le chemin de l'exil en avril 1926.La presse nationaliste veille à ce que des prisonniers ne bénéficient pas de traitements de faveur. Tout au moins est-elle prête à divulguer toute information qui irait en ce sens. Roumain se défend de cette accusation portée contre lui par le journal L'Haïtien : « Lorsque je recevais la visite de mes parents, j'ignorais que mon droit de le faire ne me venait pas du juge d'instruction. Dès que j'ai appris que c'était grâce à une démarche de M. E. Chauvet, directeur du Nouvelliste (démarche entreprise de son plein gré et sans que personne ne l'en ait prié) qu'il m'était permis de m'entretenir avec ma famille, je fis savoir à l'officier de service qu'à l'avenir je refusais de recevoir les miens ».La lutte est collective. Sauf à la déserter, il y a une exigence de solidarité.
Les historiens disent des nationalistes qu'ils sont des martyrs. Le ton, pour en parler, varie de la glorification au mépris. Voyons, avec des perspectives radicalement différentes, l'appréciation de deux historiens.
D'abord, celle de Jean Price-Mars qui publie en 1929, c'est-à-dire en pleine occupation :« Et puis-je citer l'un après l'autre tous ces preux qui affrontent la prison, sacrifient leur repos, immolent leurs ressources, pour défendre les idées dont ils se sont constitués les intraitables protagonistes comme ces martyrs qui, autrefois, allaient gaiement au bûcher en proclamant la sainteté de leur idéal et la noblesse de leur foi ?« Y eut-il jamais dans ce pays, excepté à la belle période de l'Epopée révolutionnaire, un plus grand épanouissement de crânerie tel qu'en montrent un Jolibois fils, un Elie Guérin, un Jacques Roumain, un Georges J. Petit ? »
Il ne faudrait pas par ailleurs passer sous silence l'action autrement militante de Charlemagne Péralte et de Benoit Battraville.

François Blancpain, publiant en 1998, prend le contre-pied de l'appréciation de Price-Mars. Il écrit :« On se demande si cet acharnement à provoquer les emprisonnements relevait de la folie, de l'idéalisme ou d'une sorte de penchant mystique pour la condition de martyr ».Cette qualification de « martyr » ne fait pas peur aux nationalistes, qui se l'attribuent eux-mêmes. Le Petit Impartial titre : « LE MARTYR DES JOURNALISTES HAITIENS ». Il est clair cependant que la distance par rapport aux pratiques que recouvre cette qualification peut varier de zéro à 100%. Tout dépend de la représentation que l'on se fait de l'un ou l'autre mode d'existence de la nation haïtienne. Dans une lutte de libération nationale, le radicalisme opère comme un miroir à travers et contre lequel se projettent les différents agents sociaux. Y voir de la folie, c'est faire abstraction des motivations psychologiques travaillées par la mémoire historique. L'on comprend dès lors que, bien que disposant de la force répressive et jouissant de privilèges de toutes sortes, les collaborateurs ont toujours mauvaise conscience.

Pour Jacques Roumain et les nationalistes de l'époque, la question se pose dans les termes d'une alternative entre une occupation musclée et intéressée et la jouissance de l'autonomie politique.
Fin
Ce texte constitue une version abrégée d'un chapitre d'un livre en préparation sur Jacques Roumain.
Michel Acacia

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50304&PubDate=2007-10-30

mardi 30 octobre 2007

Noël : Le bilan s’alourdit et passe provisoirement à 8 morts

Quatre membres d’une même famille périssent à cause de la chute d’un arbre ; visite du ministre de l’intérieur à Cité Soleil

Au moins huit personnes, dont quatre membres d’une même famille, ont été tuées et d’importants dégâts matériels enregistrés lors du passage de la tempête tropicale Noël sur Haïti, selon un nouveau bilan provisoire communiqué mardi à la mi-journée par la directrice de la protection civile, Alta Jean-Baptiste.

Lors d’un point de presse au ministère de l’intérieur, la responsable de la DPC a précisé que quatre décès ont été enregistrés à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince). Une mère de famille et sa fille de 14 ans ont été retrouvées ensevelies sous les décombres de leur maison dont l’effondrement a été provoqué par la chute d’un arbre. Deux fils de la malheureuse, grièvement blessés, sont décédés à l’hôpital, portant à quatre morts le bilan de cette tragédie familiale.

A Delmas (est), une fillette a péri noyée tandis qu’à Grand-Goâve (environ 50 km au sud de la capitale) deux autres personnes ont été tuées. Dans cette même ville, où les autorités ont procédé à l’évacuation de 200 personnes, deux véhicules ont été emportés par les eaux.

Au moins 50 maisons ont été détruites et des dizaines d’autres endommagées dans l’aire métroplitaine de Port-au-Prince et en province où les crues des rivières étaient très impressionnantes. Les plantations agricoles et le secteur de l’élevage ont été aussi sérieusement touchés.

Le décompte officiel, qui devait être actualisé, ne reflétait que très partiellement l’ampleur de la catastrophe, car, plusieurs autres morts ont été recensés notamment à Ganthier et à Malpasse, non loin de la frontière haïtiano-dominicaine.

Alta Jean-Baptiste a également précisé que les inondations ont causé d’importants dégâts et fait de nombreux sinistrés dans huit des dix départements du pays. Le Sud-Est, les Nippes et une partie de l’Artibonite (nord) étaient sérieusement affectés, selon les premières informations disponibles.

Pour sa part, le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, en tournée dans les différentes zones sinistrées s’est rendu en milieu de journée dans le bidonville de Cité Soleil (banlieue nord) où une centaine de personnes ont été évacuées suite à des inondations. Elles ont été placées dans des abris provisoires à l’instar d’un millier d’autres à travers le pays.

L’alerte rouge aux risques d’inondations, de glissements de terrain et d’éboulements extrêmement violents a été maintenue sur tout le territoire. Dans son dernier bulletin spécial, le Centre national de météorologie prévient que malgré l’éloignement de la tempête des côtes haïtiennes, des pluies diluviennes pouvaient encore s’abattre au cours des prochaines heures sur différentes régions. spp/Radio Kiskeya

Trois policiers tués en une semaine à Port-au-Prince

Louinel Jules, la dernière victime, est tombé héroïquement en déjouant dimanche soir un hold-up dans une camionnette ; avant d’expirer, il a pu tuer son meurtrier qui tentait de dévaliser le chauffeur du véhicule ; dernier acte d’un week-end sanglant

Un nouveau policier haïtien, Louinel Jules, a été abattu dimanche soir à Carrefour (banlieue sud de Port-au-Prince) dans des échanges de tirs avec un bandit qui tentait de rançonner le chauffeur d’une camionnette dans laquelle se trouvait l’agent de l’ordre, a annoncé la Police Nationale.

Selon le commissaire de Carrefour, Frantz Georges, le policier, qui rentrait chez lui après avoir quitté son poste, était assis aux côtés du chauffeur. A Arcachon 32, le forcené a soudainement surgi pour réclamer au conducteur du véhicule, sous la menace de son arme, la recette de la journée. Voyant que les échanges entre les deux hommes tournaient au vinaigre, Jules a alors dégainé et ouvert le feu, mais son action a coïncidé avec celle du bandit.

Mortellement touché, l’agent de l’ordre a eu le temps d’atteindre l’assassin avant de rendre l’âme. Celui-ci a succombé à ses blessures à Waney 89 où il tentait de prendre la fuite.

Louinel Jules était un agent I cantonné au sous-commissariat de Martissant.

Le commissaire Georges affirme que les forces de l’ordre entendent redoubler d’efforts dans la lutte contre le banditisme après ce nouveau décès tragique dans les rangs de la PNH, le troisième en une semaine. Mardi dernier (23 octobre), un commissaire de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Lesly Delva, avait été abattu à Fontamara 27 (banlieue sud de Port-au-Prince). 48 heures plus tard, jeudi, un agent II affecté à Pétion-Ville (banlieue est), Jonathan Jean-Louis, tombait sous des balles assassines au moment où il attendait un transport en commun pour se rendre à son travail.

Neuf suspects ont été arrêtés dans la cadre de l’enquête ouverte sur la mort du commissaire Delva, informe la police. Parmi eux, l’un des présumés meurtriers, Michel-Ange Desrivières alias "Archange".

Par ailleurs, le week-end dernier a été extrêmement violent dans certains quartiers de la capitale où l’atmosphère sécuritaire serait pourtant tout à fait stable, de l’avis de la Mission des Nations Unies (MINUSTAH). Outre des kidnappings, deux présumés bandits ont été descendus et un autre arrêté par un policier au cours d’un hold-up à Lalue (centre de Port-au-Prince) contre une femme qui venait d’effectuer une opération de change dans un supermarché. Le troisième agresseur a été retrouvé non loin de là dans l’enceinte du Collège Jean Price-Mars où il était allé se cacher.

La dame ciblée et un passant ont été également blessés dans le feu de l’action.

D’autres incidents armés, dont certains sanglants, ont été enregistrés à Nazon (centre-est), à Morne Calvaire, un quartier résidentiel de Pétion-Ville, et à Carrefour près du Centre sportif.

Une trentaine de présumés bandits ont été interpelléss grâce à la nouvelle offensive policière visant à sécuriser le centre commercial de Port-au-Prince, théâtre de braquages et raids contre des magasins, marchés publics et installations d’étalagistes au cours des dernières semaines. spp/Radio Kiskeya

Haïti a été le tremplin de l'épidémie de sida aux USA et dans le reste du monde (AFP)

Posté: 2007 Oct 30 - 06:54• WASHINGTON (AFP) — Le virus du sida, originaire d'Afrique, s'est propagé aux Etats-Unis via Haïti vers 1969, dix ans plus tôt qu'estimé jusque-là, selon une étude publiée lundi, qui élimine totalement la théorie populaire d'un steward canadien homosexuel comme source de l'épidémie.
"Haïti a été le tremplin pour le virus quand, depuis l'Afrique centrale, il a commencé à se propager à travers le monde", explique Michael Worobey, un professeur de biologie à l'Université d'Arizona (sud-ouest) et principal auteur de l'étude parue dans les Annales de l'académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 29 octobre.
Le virus mortel est probablement arrivé sur les côtes américaines autour de 1969, plus d'une décennie avant l'explosion de l'infection, et pourrait avoir été introduit par un immigré haïtien célibataire, selon ces chercheurs.
Il s'est répandu ensuite au Canada, à l'Europe, à l'Australie et au Japon.
Cette étude confirme ce que soupçonnaient plusieurs scientifiques et remet en cause la théorie populaire du patient zéro qui aurait été un steward homosexuel québécois, Gaétan Dugas.
Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, a une longue histoire d'immigration aux Etats-Unis.
Il semble plus crédible qu'un immigré (ou des immigrés) haïtien soit à l'origine de l'épidémie plutôt qu'un adepte du tourisme sexuel rentrant d'Haïti, car ce pays n'est devenu une destination prisée qu'à partir des années 70, a estimé le Dr Worobey.
Les autorités sanitaires américaines n'ont réalisé qu'au début des années 80 qu'elles faisaient face à une épidémie. Les premiers cas de sida ont été rapportés dans la communauté homosexuelle en 1981 à Los Angeles.
Cette nouvelle étude semble ainsi établir le chaînon manquant de la propagation entre les Etats-Unis et l'Afrique centrale, où le virus est apparu parmi les humains vers 1930 après avoir été transmis par des chimpanzés, selon les recherches du professeur Bette Korber, du Laboratoire National de Los Alamos (Nouveau Mexique, sud-ouest).
Le virus simiesque aurait été transmis à des chasseurs en consommant de la viande de chimpanzé avant d'évoluer. Les singes sont infectés avec une variation du VIH sans jamais développer le SIDA, le syndrome de l'immunodéficience acquise.
Pour remonter aux origines de l'infection aux Etats-Unis, le Dr Worobey et une équipe internationale de chercheurs ont conduit des analyses génétiques d'échantillons sanguins de malades du sida qui ont émigré d'Haïti.
Ils ont pu ainsi établir les caractéristiques génétiques qu'ils ont comparées aux séquences génétiques de malades du sida d'autres pays.
Ils en ont conclu alors qu'avec une probabilité de plus de 99%, le virus est venu d'Afrique aux Etats-Unis via Haïti.
D'autres éléments confortent cette conclusion. D'abord, de nombreux Haïtiens ont travaillé en République démocratique du Congo, l'ex-Zaïre après son indépendance d'avec la Belgique en 1960, l'un des pays où la maladie était implantée depuis les années 30.
En outre, au début du déclenchement de l'épidémie américaine, le taux d'infection parmi les Haïtiens vivant aux Etats-Unis était 27 fois supérieur au reste de la population.

Près de 40 millions de personnes dans le monde sont infectées avec le VIH, surtout en Afrique et près de cinq millions de personnes meurent du sida chaque année.

http://www.caraibesfm.com/index.php?id=3006
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Je refute et je recuse:
C’est tellement facile de tirer sur un homme à terre ou sur une ambulance !
Dans les années 80 il avait suffit d’étiqueter le SIDA de 4 H pour causer un tort terrible à Haïti. Bien entendu à l’époque, le gouvernement avait d’autres soucis que de celui d’engager des poursuites pour exiger que les épaules du pays soient exonérées de ce lourd fardeau. Le pays ne s’en est pas défendu. Dans tous les centres médicaux du monde, dans les formulaires concernant les patients porteurs de cette maladie une case à cocher haïtien figurait aux cotés des cases pour homosexuel, héroïnomanes, hémophiles.
Aujourd’hui les campagnes de prévention insistent bien sur le fait que beaucoup plus d’hétérosexuels sont touchés par la maladie comparés à la population des hétérosexuels.
Ceci ne pouvait être autrement parce que une campagne solide pour détruire cette stigmatisation a été orchestrée avec en prime un respect du statut des affinités sexuelles de l’individu.
Beaucoup de gens avaient fini par comprendre que pour combattre lé fléau cependant il fallait impliquer tout le monde en faisant ressortir les formes de transmissions qui sont susceptibles de toucher tout le monde.
Et voilà que revient sur le tapis cette étude bidon se basant sur des préceptes et des réflexions farfelus antiscientifiques pour jeter l’opprobre sur les citoyens d’un pays qui ne peut plus subir une énième calamité. C’est facile de rendre presque les haïtiens responsables de la propagation du Sida dans le monde. Notre position de tête de turque et de bouc émissaire grâce aux multitudes tares dont ont fait preuve nos gouvernement font de nous un coupable tout désigné.
Ce que le lecteur n’arrivera pas a comprendre et surtout ce que ne cherche pas ce pseudo chercheur c’est que le fait que des haïtiens aient été infectés ne sera pas conçu comme un fait banal et que la propagation éventuelle d’une maladie non connue à l’époque relève de la non connaissance de cette maladie silencieuse et de ces mécanismes de transmission sinon cet article fait de la qualité d’haïtien un élément suffisant synonyme de porteur de Sida.
C’est ici une attitude peu académique et peu scientifique qui ne fait ressortir que le reflet d’un préjugé dans un but précis et avoué qui fera le bonheur de ceux qui doivent sûrement avoir des choses à dire sur la genèse de cette maladie.
C’est pas étonnant car il est très aisé de s’en prendre à un faible. Mais la science saura vous juger !

La réunion du GAMAH… Un très grand moment de partage

Samedi dernier nous avions vécu un grand moment de solidarité de partage lors de la réunion du GAMAH qui a eu lieu dans l’une des salles du restaurant « Le rond Point des artistes ». Ils étaient plus d’une quinzaine de professionnels haïtiens jeunes et moins jeunes fédérés autour de la problématique de la santé en Haïti avec comme point de mire une contribution efficace à l’amélioration des soins.
Des projets les uns plus ambitieux que les autres ont été débattus avec sérieux et professionnalisme sans mettre de côté la volonté d’agir et l’assurance de bien agir. L’une des idées phares de la rencontre a été la volonté de mutualiser les compétences pour une meilleure efficacité dans l’action.
Au moment formel fit place un vrai instant de détente autour d’une table aux couleurs locales ou comme d’habitude, comme partout ou se regroupent quelques membres de cette partie de la population haïtienne dénommée haïtiens de la diaspora, ce fut un moment tendre de réminiscences, de souvenirs et pourquoi pas de nostalgie.
Tous les présents ont évoqué un aspect propre à nous, à notre pays, à nous us et coutumes, à notre culture en un mot un moment très natif natal : le rhum Barbancourt, les émissions de Radio Caraïbes mettant en vedette l’orchestre Tropicana d’Haïti, notre griot, notre tassot, nos acras fait au malangas, notre « liqueur » du jour de l’an, tous autant d’éléments qui ont incité cette exclamation qui en dit long : « O gade-w peyi mezanmi ! ».
Sans le savoir, nous faisons probablement partie de la dernière génération imbibée de ces aspects, vraie valeur de notre culture. Ceux qui ont vécu après nous ont été façonnés au creuset de la haine, de la recherche déviée d’une fausse identité en délaissant ce que nous avions d’humble et de patognomonique, du nivellement par le bas, du laisser aller et de la descente vers l’enfer.
Nous sommes sans doute les derniers à avoir eu de vrais modèles et des modèles dignes de ce nom. Ceci explique sans aucun doute cet esprit d’engagement et de compromis en faveur de la chose haïtienne qui s’est dégagé même pendant la dégustation d’un très bon repas.
En dehors du côté rigide des ces réunions plutôt à caractère scientifique, il faut reconnaître que le côte convivial de ce genre de rencontre constitue un prétexte pour affirmer toute sa fierté d’appartenir à ce peuple.
« Men-m si nou lèd, menm si nou pov, men nou-la. Nou se piti-t piti-t esklav ki te rache libète yo nan men mouche blan, nou se ayisyen natif natal »

Docteur Jonas JOLIVERT

Tempête tropicale Noël: au moins onze morts en République dominicaine

Il y a 1 jour
SAINT-DOMINGUE (AFP) — Le bilan de la tempête tropicale Noël qui a touché dimanche la République dominicaine s'est alourdi à 11 morts et 13 disparus, ont annoncé lundi les autorités locales.
La tempête tropicale, accompagnée de fortes précipitations et de vents soutenus, soufflant à 85 km/h, a quitté la République dominicaine pour atteindre Haïti lundi matin.
Les glissements de terrain, les inondations et les effondrements d'infrastructures sont les principales causes des décès enregistrés, a déclaré à la radio le président de la Commission nationale des urgences (CNE), Luis Luna Paulino.
Selon les services météorologiques dominicains, les pluies devraient continuer durant les 24 ou 48 prochaines heures.
Un premier bilan provisoire fait état de 1.500 sinistrés, qui ont été évacués chez des membres de leurs familles ou des amis, et de 300 habitations "légèrement endommagées".
L'alerte rouge a été maintenue à Saint-Domingue ainsi que dans huit provinces du pays et le président dominicain Leonel Fernandez a convoqué une réunion d'urgence du gouvernement.
La tempête a aussi contraint les autorités à fermer l'aéroport international de Saint-Domingue. Plusieurs villages de République dominicaine sont isolés en raison d'inondations. Des ponts ont été emportés par les eaux.
Après son passage sur Haïti, la tempête devrait prendre la direction de l'archipel des Bahamas.
Une alerte préventive a aussi été décrétée le long du littoral du Costa Rica, où de fortes précipitations causées par la tempête Noël sont à l'origine d'inondations.
http://afp.google.com/article/ALeqM5jW1uxGijYgSTLVQ65cvnV0RicmOw

Île d'Haïti: Des morts et des dégâts

2007-10-29 19:29:32
Les pluies diluviennes et les vents violents font des dizaines de morts, plusieurs disparus, et provoquent la fermeture d'aéroports et de routes en République dominicaine et en Haïti, où la population est en alerte maximale.
La tempête tropicale Noël a provoqué des inondations dans toute l'île d'Haïti depuis maintenant 24 heures. Accompagnées de vents violents soufflant à au moins 70 kilomètres à l'heure, ses pluies torrentielles ont provoqué des coulées de boue et fait au moins une douzaine de morts, de nombreux disparus et quelque 1500 sinistrés, selon un bilan provisoire.
Selon le journaliste Jean-Michel Caroit, présent à Saint-Domingue, le candidat de l'opposition à la présidentielle dominicaine, Miguel Vargas Maldonado, a estimé le nombre probable de morts à au moins 60, seulement dans la portion dominicaine.
Toute la République dominicaine, à l'est, et une bonne partie d'Haïti, à l'ouest, sont en alerte maximale. Plusieurs maisons sont en effet construites dans des zones à risque de glissement de terrain, surtout dans les quartiers pauvres. De 250 à 500 millimètres de précipitations sont tombées depuis dimanche.
En République dominicaine, les aéroports de Saint-Domingue, la capitale, et de Puerto Plata sont fermés, tout comme la principale autoroute du pays, l'Autopista Duarte, qui relie Saint-Domingue au Nord. La capitale dominicaine est inondée.
En Haïti, les aéroports de Port-au-Prince et de Cap-Haïtien sont aussi fermés. Outre ces deux endroits, les inondations frappent les Cayes et la ville de Jacmel. La navigation près de la côte a été interdite.
Au début octobre, de fortes pluies avaient fait 37 morts en Haïti et détruit de nombreuses maisons. Des milliers de personnes s'étaient retrouvées sans domicile.
Les inondations sont fréquentes sur l'île d'Hispaniola en cette période de l'année où des cyclones se forment dans les Caraïbes. Elles sont favorisées par la déforestation sauvage du pays. Noël est la 14e tempête de la saison 2007 des ouragans.
Le sud-est de Cuba et la Jamaïque se préparent également au passage de Noël d'ici mardi, selon les prévisions du centre national d'observation des ouragans (NHC) des États-Unis.
http://nouvelles.sympatico.msn.radio-canada.ca/GrandTitres/ContentPosting?feedname=CBC_TOPSTORIES_V2_FR&showbyline=True&newsitemid=372080

Noël s'éloigne du pays, mais...

Les dix départements géographiques du pays retenaient leur souffle en prévision de l'arrivée annoncée de la tempête tropicale Noël qui, ce lundi en fin d'après-midi, se rapprochait lentement des côtes d'Haïti. Selon le Plan national de Gestion des risques et des désastres (PNGRD), des pluies diluviennes avec risques d'éboulements, de glissements de terrain et d'inondations exceptionnelles pourraient être enregistrées dans les départements du Sud-est, du Sud, de la Grand-Anse, des Nippes, de l'Ouest, du Centre, de l'Artibonite, du Nord-est, du Nord et du Nord-ouest. D'après les déclarations du météologue Ronald Semelfort, la tempête tropicale Noël se rapproche de la côte sud d'Haïti à une vitesse de 9 km/h. « La vitesse parait lente mais c'est néanmoins dangereux », a lancé le météorologue en guise de mise en garde à la population habitant les zones à risque. L'alerte rouge est maintenue sur tout le pays car il est fort probable, selon les météologues, que les données restent inchangées au cours des prochaines 24h.
Les gouttes de pluies qui se sont abattues sur certaines villes du pays dans la nuit de dimanche à lundi 29 octobre, notamment à Port-de-Paix, ont déjà provoqué la crue des rivières. Aucun dégât n'a cependant été enregistré, selon un représentant d'une compagnie aérienne contacté par téléphone. Toutefois, des responsables de la Direction de la protection civile ainsi que les agents de la Croix-rouge ont été dépêchés d'urgence dans des zones à haut risque en cas de graves inondations.Le gouvernement de Jacques-Edouard Alexis se dit mobilisé pour faire face aux éventuels dégâts. Des mesures préventives, telles que la suspension du trafic aérien jusqu'à lundi soir et des opérations de cabotage dans les eaux territoriales du Sud, ont été prises jusqu'à nouvel ordre.
Selon les propos du Premier ministre Alexis, qui a rencontré la presse lundi matin à la Primature, les membres du cabinet ministériel vont être dépêchés sur le terrain pour coordonner les actions du gouvernement. Joanas Gué doit se rendre dans l'Artibonite, Jean-Mary Claude Germain, Frantz Verella et Fritz Bélizaire resteront dans l'Ouest l'ouest, Gérald Germain sera lui dans le grand Sud, tandis que Daniel Dorsainvil est attendu dans le Nord-ouest. Un fonds évalué à un million de gourdes est disponible dans toutes les directions départementales des Finances pour les dépenses d'urgence. « En cas de besoin, le gouvernement est prêt à débloquer d'autres fonds », a indiqué Jacques-Edouard Alexis.Le gouvernement devait, lundi après-midi, rencontrer toutes les instances concernées, dont des représentants de la communauté internationale, afin d'évaluer la situation. Jacques-Edouard Alexis n'écarte pas la possibilité de fermer temporairement les écoles si les conditions sur le terrain l'exigent. Appelant les habitants des départements les plus menacés par le cyclone Noël à la vigilance, le Secrétariat permanent de gestion des risques et des désastres demande à la population d'appliquer scrupuleusement les consignes habituelles de sécurité en cas d'inondation et d'orages violents.A 6h20 minutes lundi soir, des pluies plus ou moins modérées, accompagnées des orages non violents, selon des sources bien informées, continuent de s'abattre sur les départements du Sud, du Nord et de la Grand'Anse.
Consignes de sécurité à appliquer en cas d'inondation, d'éboulements, de glissements de terrain et d'orages violents:

• Ecouter les bulletins météorologiques.
• Mettre hors d'eau tout ce qui peut être endommagé en cas d'inondation.
• Mettre les animaux en lieux sûrs.
• Se préparer à évacuer, si nécessaire, les zones exposées aux inondations et glissements de terrain : (plaines inondables, bords de mer, ravines, rivières, flancs des montagnes, etc.).
• Ne pas rester sur les ponts.
• Ne traverser les rivières en crue sous aucun prétexte.
• S'abriter en lieux sûrs à l'intérieur des maisons, loin des fenêtres lors des orages violents.
Jean Pharès Jérôme

Victor Jean Junior
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50329&PubDate=2007-10-29
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Dizon Pa nou!
Apa li papa..zotobre gouvenman yo ap frape lestomak yo pou di bon dye mèsi paske tanpèt la chape poul li pou li ale kiba lè li fi-n kraze eskanp figi kek kwen nan peyi panyol. Gwo reyinyon fèt ak laprès pou di ke tout moun te pare pou te pote asistans pou moun ki te ka an detrès.
Men sa mesye gouvènman yo pa konprann se ke anayiti se pa siklon ni gwo tanpèt ki bay pwoblèm. depi de zoutwa gout lapli tonbe se manman piti mare vant yo. Se toujou menm eksplikasyon. Se toujou menm bagay ki lakoz:
- Mo-n dan griyen paske kretyen vivan koupe tout pye bwa pou fè chabon,
- ayisyen gren nan bouda ki bati mazi kay nan mitan kote rivyè te konn pase,
- Ayisyen grenn nan bouda jete fatra nan mitan tou egou anvan la pli koumanse tonbe
- Gouvènman jiska prezan poko janm wè pwoblèm sa yo nan gwo liv la pou yo ta di you ola you stop nan tout zak a aksyon kap fini dechèpiyè ti sa kirete nan peyi ya.
You bon jou potoprens gen poul disparet anba dlo tankou sa ki te pase nan vil gonayiv la. Kè neg sa yo gen pou kontan paske gen pou genyen ed imanitè kote zotobre ap kapab fè koutay ak magouy.

Autour de Jacques Roumain : Louis Borno et les nationalistes

Par Michel Acacia
Louis Borno (1922-1930) est le Chef d'Etat haïtien qui, durant l'occupation (1915-1934), pratiqua comme un hobby la mise en détention d'adversaires politiques. Il fait « réviser périodiquement les lois sur la presse de façon à alourdir les sanctions, du moins lorsque les journalistes (sont) déférés devant les tribunaux ». Cet alourdissement des sanctions ne tempère pas l'ardeur des journalistes, qui continuent à s'en prendre à Borno et à l'occupant. Leur patriotisme est « fanatique », comme s'en enorgueillit Roumain qui définit ainsi l'attitude du patriote face à l'occupation étrangère : « Le fanatique, le patriote instinctif, le seul véritable dit : Je ne veux pas savoir. Homme, tu es étranger et tu foules le sol que foulèrent mes pères. Ferme la bouche débordante du miel du mensonge. C'est inutile. Je te hais ». Que de nationalistes ont vécu ainsi leur patriotisme !
Ces « fanatiques » font l'objet d'une étroite surveillance de la part du gouvernement. Le président Borno fait intercepter leur correspondance, comme c'est le cas pour Georges Sylvain et Joseph Jolibois. Des articles qui, par leur tournure allusive ou elliptique, auraient pu échapper à la vigilance de l'occupant, sont disséqués par le gouvernement qui s'en sert comme pièces à conviction à l'encontre de leur auteur par devant les tribunaux. Le gouvernement obtient le plus souvent gain de cause, mais il lui arrive d'essuyer des déboires. Comme quand, en 1924, Joseph Jolibois est déféré devant ses juges, puis relâché pour manque de preuves. Un journal de l'époque interprète ainsi la décision du juge : Le directeur de Le Courrier Haïtien « n'ayant nommé personne, ne peut être légalement tenu pour outrage envers quiconque à qui il plait de se reconnaitre dans le personnage imaginaire peint par Le Courrier ». C'est cette tentative d'incriminer l'implicite que Georges Petit dénonce dans les termes qui suivent : « Depuis l'invasion américaine, nous avons assisté à ce phénomène extraordinaire qui fait du sens des mots une sorte d'attribution exclusivement présidentielle ».
Il va de soi que certaines critiques ne conservent de l'allusif que la forme. Lisons ce qu'écrit La Poste en novembre 1925 : Toussaint Louverture, le Premier des Noirs, est incontestablement l'homme le plus génial qu'ait produit la race noire. Si M. Louis Borno veut être L'autre Premier, il faut que dans la rangée des hommes de cette race il nous permette de commencer à compter...par l'autre extrémité ». Ou encore, concernant un voyage incognito du président en République voisine, cette relation de Le Petit Impartial, sans doute sous la plume de Georges Petit : Le président Borno « laissa la capitale samedi à 4 heures, pour Santo Domingo, et rentra hier soir un peu plus tard que 6 heures...Nous ne pouvons pas dire à M. Borno la honte que nous éprouvons pour lui, de crainte qu'il ne se fâche et ne nous envoie pourrir ».
C'est le genre de propos qui destine un journaliste, ou un directeur d'opinion, à la prison. La mise entre guillemets de propos attribués à d'autres, même sans commentaire, peut faire l'objet d'une incarcération. Voilà Carl Brouard, incarcéré « pour avoir reproduit les propos de Jacques Roumain ». C'est la version officielle. Le Petit Impartial, auquel Carl Brouard collabore, se fait une autre idée de cette incarcération : « Son incarcération était chose décidée dès le jour où crânement il endossa la responsabilité de notre journal ». Lors de la libération du prisonnier, Le Petit Impartial précise : « M. Brouard qui avait été incarcéré pour un bout de phrase mal inopiné, ne présentant aucun sens, et forcément aucune injure, a passé près de deux mois en prison. L'arbitraire des agents de M. Borno en avait décidé ainsi ». En réalité, la détention aura duré plus de deux mois.Il arrive au président de faire incarcérer des journalistes pour ensuite, en grand seigneur, les libérer « avant qu'ils eussent purgé leurs peines ». Ainsi MM. [Ernest] Chauvet et [Frédéric] Duvigneaud ont été mis en liberté [le vendredi 23 décembre 1927], après une combinaison qui a reçu le nom d'amnistie ». C'est aussi le cas lors de l'arrestation de sept directeurs de journaux et des deux principaux administrateurs de l'Union Patriotique, emprisonnés pour avoir « dans une dépêche au journal [dominicain] 'El Diario de la Marina'...affirmé que le gouvernement de M. louis Borno est l'instrument de Washington et que sa politique constitue un danger pour l'Amérique latine ». Cette déclaration contredit des propos tenus en République dominicaine par le Nonce Apostolique, Mgr Caruana. C'était à la veille d'une visite du président dominicain Vasquez. Le journal L'Haïtien dont le directeur avait été emprisonné écrit : Borno « a espéré jusqu'à la dernière minute obtenir une certitude que les cercles mondains de Port-au-Prince relâcheraient leur intransigeant refus de fêter Vasquez et sa suite » en échange de la libération des prisonniers. Le journal s'insurge contre ce procédé : « Victimes de l'arbitraire de M. Borno, dans la séquestration de leur liberté, par l'incarcération de leur personne, ils demeureront victimes de toute décision, qu'en dehors de la voie légale, M. Borno aura imaginée pour les jeter hors prison ».
Ce n'est pas la première fois que des journalistes s'insurgent contre cette manière de faire. Alcius Charmant opte pour rester en prison, en dépit d'un ordre formel de libération émis en sa faveur par le président Borno. Il explique ainsi sa décision : « Je n'avais pas voulu qu'il fut dit que Mr. Borno, après s'être donné âpre satisfaction de s'être vengé de mes écrits contre et lui et son gouvernement, avait usé de quelque acte de magnanimité en ma faveur ». Un épistolier, s'adressant à Georges Sylvain, rapporte que les prisonniers Antoine Pierre-Paul, Simon Lambert et Seymour Lafontant sont relâchés sous ordre « venu de Washington », tandis que le gouvernement tente de faire accroire qu'ils bénéficient de la clémence du chef de l'Etat. Et ce n'est pas une anecdote quand L'Haïtien écrit, en référence à des prisonniers : « M. Borno disait à un journaliste américain, qui l'a transmis à la presse mondiale : 'Ils seront relâchés quand je penserai à eux' ». Le journal dit partager avec ses lecteurs une réflexion qui court les rues : « On a fait justement la réflexion que si le gouvernement des 'satrapes' d'autrefois avaient été moins bons pour Mr. Borno et qu'il eût lui-même connu la prison, il serait moins prodigue de ses billets de logement ».
De fait, « ...les arrestations sont monnaie courante, dans la mesure où la parole nationaliste continue à choquer et l'agitation à s'étendre à chaque rendez-vous politique...Journalistes et politiques continuent d'être harcelés, convoqués ou arrêtés au besoin ». Voici une relation d'un cas d'arrestation parmi d'autres, mais qui offre l'intérêt d'impliquer Georges Petit, le futur compagnon de lutte de Jacques Roumain : « Depuis près d'un mois MM. Georges Petit et Ottanès Duplessy, deux nationalistes sans peur qui ont, à différentes reprises affronté la prison au service de la défense nationale, ont été à nouveau incarcérés sous une accusation fantaisiste...M. Georges Petit, par deux termes, a passé seize mois en prison et Duplessy en est à sa troisième incarcération , réalisant à peu près sept à huit mois de séjour au pénitencier national...Et toute cette misère, toutes ces souffrances, pourquoi ? Pour que quelques nantis, s'appuyant sur l'étranger envahisseur, puissent rouler automobile, fumer bons cigares et se payer des maîtresses ».
On ne trouve rien à redire de la Protestation du Comité Central de l'Union Patriotique datée du 16 février 1925 : « D'illégalité en illégalités, le gouvernement en est venu à retirer aux hommes politiques et aux journalistes en proie à la détention préventive même les garanties élémentaires.. », dérogeant aux principes ci-après : « Tout individu, incarcéré sous une prévention quelconque, doit être interrogé dans les vingt quatre heures sur l'objet de son arrestation par le juge légalement constitué à cet effet.« 2) L'accusé est présumé innocent, tant qu'un jugement de condamnation ne l'a pas déclaré coupable...« 3) Au cours de sa détention, il a droit à toutes les facilités compatibles avec la nécessité d'une prompte et complète justice...« 4) L'ingérence des autorités administratives...pour aggraver la situation du prévenu ou pour faire obstacle à l'impartialité des juges, est une atteinte à la dignité et à l'indépendance de la Magistrature...« 5) Toute perquisition au domicile d'un détenu, si elle s'opère hors de sa présence ou en l'absence de représentants autorisés, rend plausibles les plus sévères suspicions de fraude et ne peut servir de fondement à une accusation sérieuse.« La violation d'une seule de ces règles constitue un abus d'autorité...Or il n'en est une qui n'ait été délibérément violée dans les poursuites intentées contre les citoyens Ls. ED. Pouget, D. Heurtelou, Clément Juste, Pierre-Paul et Simon Lambert, présentement détenus dans la Prison de Port-au-Prince, sous une prévention de complot contre la sûreté de l'Etat et contre la vie du Chef de l'Etat ».On sait que l'atteinte à la sûreté de l'Etat et/ou à la vie du chef de l'Etat constitue la faute la plus grave qui puisse être imputée à un citoyen. Il s'agit, pour le président Borno, de brider, par des moyens spectaculaires, l'opposition au Gouvernement. Les grands moyens sont ici utilisés, l'accusation la plus courante durant les deux mandats du président Borno étant celle d'outrage à la personne du chef de l'Etat. Pouget, Heurtelou, Juste, Pierre-Paul et Lambert seront élargis.Les nationalistes ne désarmeront pas. Le gouvernement non plus, dont l'argument politique principal est l'emprisonnement des opposants. Les arrestations se multiplient. De l' « APPEL A LA PRESSE » signé Georges J. Petit et Jacques Roumain le 2 février 1929, nous extrayons les passages suivants : « ...c'est plus de cinquante fois que M. Borno aura jeté ces patriotes [de la Presse] en prison...Contre tous ses assauts nous avons résisté, nous relayant infatigables dans les cachots de la prison...Confrères de la Presse, du fond de notre cachot, nous vous crions : Soyez fermes ! » Cet appel de journalistes emprisonnés à la solidarité de confrères en liberté peut paraître un jeu d'enfants. Il y avait au contraire tout un tissu de solidarité réciproque entre journalistes incarcérés et journalistes en fonction. Telle cette note de sympathie à Joseph Jolibois : « A notre vaillant confrère Jolibois, martyr d'une noble cause, nous envoyons l'expression de nos plus vives sympathies ». Ou encore, ce simple rappel, qui semble relever tant du politique que de l'affectif : « Me Charmant est enfermé à la prison de Jacmel. L'A-T-ON OUBLIÉ ?A suivre!
Ce texte constitue une version abrégée d'un chapitre d'un livre en préparation sur Jacques Roumain.
Michel Acacia prendra part au Colloque International sur Jacques Roumain qui se tiendra du 27 au 30 novembre 2007 à Port-au-Prince. Le thème de ce colloque est « Penser avec Jacques Roumain aujourd'hui ».
Michel Acacia
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49952

lundi 29 octobre 2007

Le réalisateur franco-suisse Thomas Noreille libéré contre rançon

L’ex-otage, dont le cas avait mobilisé la police helvétique, est apparu physiquement très diminué
lundi 29 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le cinéaste franco-suisse, Thomas Noreille, 34 ans, enlevé il y a une semaine dans la banlieue de Port-au-Prince, a été libéré dans la nuit de dimanche à lundi contre le versement d’une rançon d’un montant indéterminé, ont annoncé ses collaborateurs et la Police Nationale.
Visiblement très amaigri au moment de regagner son domicile, le réalisateur, qui vit en Haïti depuis plusieurs années, semble avoir été brutalisé par ses ravisseurs, a souligné un des ses proches.
Selon l’AFP, les autorités helvétiques avaient dépêché des policiers à Port-au-Prince en vue d’épauler leurs homologues haïtiens dans la recherche de la libération de l’otage.
M. Noreille avait été kidnappé au volant de son véhicule à Pétion-Ville (est) par quatre individus armés dans la soirée du samedi 20 octobre.
Récent lauréat d’un concours de l’Association des cinéastes haïtiens pour son documentaire "Dommages Collatéraux", dont la trame était la violence meurtrière à Cité Soleil, le réalisateur travaillait également sur une oeuvre de fiction consacrée au plus grand bidonville du pays.
Après une accalmie de quelques mois, les rapts à motivation crapuleuse ou politique ont connu une remontée certaine dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le dernier cas en date est celui d’une dirigeante de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse et de son chauffeur, Delano Morel. Ce double enlèvement a été précédé de la disparition, restée sans aucune lueur d’espoir depuis début août, d’un autre responsable du même parti, Lovinsky Pierre-Antoine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4340

Enlèvement d’une dirigeante de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse et de son chauffeur, Delano Morel

Un peu plus de deux mois après la disparition d’un autre responsable du parti, Lovisnky Pierre-Antoine
lundi 29 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le Dr Maryse Narcisse, haut responsable de Fanmi Lavalas et représentante en Haïti de Jean-Bertrand Aristide, a été enlevée en compagnie de son chauffeur, Delano Morel, samedi soir à Delmas 83 (banlieue est de Port-au-Prince) par des individus armés, a appris Radio Kiskeya de sources proches du parti.
Madame Narcisse s’apprêtait à regagner sa résidence lorsqu’elle a été interceptée et conduite vers une destination inconnue, tout comme Morel bien connu dans certains milieux politiques et artistiques.
L’information a été confirmée lundi matin par le Député Lavalas Saurel François. Cependant, des dirigeants du parti contactés par Radio Kiskeya n’ont pas voulu commenter le double enlèvement, préférant faire montre de discrétion afin, disent-ils, de faciliter les négociations en cours avec les ravisseurs qui réclameraient une rançon.
Membre du comité exécutif de Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse était aux côtés d’Annette Auguste "Sò Ann", parmi les principaux orateurs à une rencontre de Fanmi Lavalas qui avait rassemblé plusieurs centaines de personnes vendredi dernier au siège de la Fondation Aristide pour la démocratie à Tabarre (banlieue nord de Port-au-Prince). Cette réunion, dont les invités d’honneur étaient Turneb Delpé du Parti Nationaliste Démocratique et Progressiste Haïtien (PNDPH) et Gérard Blot du parti Tèt Ansanm, visait à empêcher la disparition de Fanmi Lavalas au bord de la démobilisation et à réclamer le retour sans condition de Jean-Bertrand Aristide, exilé depuis un peu plus de trois ans en Afrique du Sud.
Le rapt de samedi est le deuxième à toucher de plein fouet le parti de l’ancien dirigeant haïtien qui avait démissionné en février 2004. Il y a moins de trois mois, le 12 août, un autre dirigeant de Lavalas, Lovinsky Pierre-Antoine, par ailleurs coordonnateur de la Fondation 30 septembre, avait été enlevé. Depuis, ce farouche partisan d’Aristide qui, selon certaines informations, rentrait à peine d’un voyage en Afrique du Sud, n’a plus été revu.
Les enlèvements, crapuleux ou de nature politique, sont devenus de plus en plus fréquents ces dernières semaines malgré l’obstination de la Mission des Nations Unies (MINUSTAH) à minimiser l’ampleur du phénomène, accusant la presse de verser dans le "sensationnalisme" contre les "intérêts du pays" parce qu’elle ose relayer des informations seulement sur certains cas confirmés. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4338

vendredi 26 octobre 2007

La Téléco interrompt jusqu’à nouvel ordre son interconnexion avec Haïtel

Haïtel sommée de verser plus de 10 millions de dollars américains à la Téléco
vendredi 26 octobre 2007,
Radio Kiskeya

La TELECO a décidé vendredi, à 6 heures 30 p.m., d’interrompre jusqu’à nouvel ordre son interconnexion avec la compagnie de téléphonie mobile HAITEL, a appris Radio KISKEYA de sources proches des deux entreprises.
La mesure est intervenue à l’expiration à midi ce vendredi d’une mise en demeure imposée à HAITEL pour qu’elle honore envers la TELECO une dette d’environ 10 millions de dollars correspondant aux charges non versées à l’entreprise publique de télécommunications pendant les 9 années de fonctionnement de HAITEL.
Un contrat de 15 ans lie la TELECO à HAITEL concernant l’interconnexion. Outre les 10 millions de dollars de dette, HAITEL peut être également assujettie à verser des pénalités pour retard de paiement, a appris Radio KISKEYA.
Les relations entre les deux compagnies pourraient être par ailleurs définitivement compromises, la TELECO envisageant d’accorder un délai d’un mois à HAITEL en vue d’un règlement définitif de leur contentieux. Passé ce délai, le contrat d’interconnexion pourrait être résilié, informent les mêmes sources contactées par Radio KISKEYA.
Compte tenu de la décision prise par la TELECO, HAITEL ne peut pour le moment s’interconnecter qu’avec les deux autres compagnies de téléphonie mobile présentes sur le marché, COMCEL et DIGICEL.
Le conflit entre la TELECO et HAITEL a donné lieu à une récente action au Correctionnel.
L’interruption de l’interconnexion entre les deux compagnies intervient alors que le PDG de HAITEL, M. Franck Ciné, est hospitalisé en raison de la détérioration de son état de santé en prison. Il a été en effet écroué à titre d’actionnaire principal de la Société Caribéenne de Banque (SOCABANK) dont la faillite a été jugée "frauduleuse" par l’Etat. [jmd/RK]

Trois Sénateurs américains achèvent samedi une visite de 48 heures en Haïti

Evaluation du programme humanitaire de Washington, principal objectif du voyage de la délégation qui a notamment rencontré le Président René Préval
vendredi 26 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Les Sénateurs américains Jeff Bingaman (Nouveau Mexique), Bob Corker (Tennessee) et Tom Harkin (Iowa) doivent boucler samedi une visite de 48 heures en Haïti destinée à recueillir des informations sur les programmes humanitaires financés par les Etats-Unis.
Selon une note de l’ambassade américaine, la délégation s’est entretenue avec le Président René Préval des besoins primaires de la population. La même question a été abordée avec le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Luiz Carlos da Costa et d’autres représentants de la communauté internationale, des Sénateurs de la république, le secteur privé des affaires et la société civile.
Les congressmen ont également effectué des visites aux centres GHESKIO, partenaire du plan d’urgence du Président américain contre le SIDA (PEPFAR) qui finance des efforts visant à ralentir la propagation de la pandémie en Haïti. Leur séjour a été naturellement marqué par une tournée dans le vaste de bidonville de Cité Soleil où des travaux d’assainissement et de reconstruction sont entrepris grâce à une enveloppe américaine de 20 millions de dollars. Ils se sont aussi rendus à Cabaret (30 km au nord de Port-au-Prince) où une trentaine de personnes ont été tuées et d’énormes dégâts matériels enregistrés au cours de récentes inondations.
Les Sénateurs Bingaman, Corket et Harkin doivent faire un bilan de leur visite lors d’une conférence de presse samedi après-midi peu avant leur départ de la capitale haïtienne. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4331

Le CSPN s’engage devant une commission sénatoriale à intensifier la lutte contre le banditisme

Des membres de la commission justice et sécurité critiquent la molesse des forces de l’ordre au cours de l’audition de René Magloire, Eucher-Luc Joseph et Mario Andrésol ; Le Sénateur Andryce Riché révèle que le chef de gang Amaral Duclona se serait installé tranquillement dans la Grand’Anse
vendredi 26 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Trois membres du Conseil supérieur de la Police Nationale, le ministre de la justice, René Magloire, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph et le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol ont répondu vendredi à la convocation de la commission justice et sécurité du Sénat vivement préoccupée par la détérioration du climat sécuritaire.
Les trois responsables se sont engagés à agir avec promptitude en vue de renforcer le dispositif de sécurité dans les zones sensibles et de contrecarrer les tentatives de reconstitution des bandes armées. Ils ont globalement admis qu’une tendance à la recrudescence de l’insécurité s’est affirmée ces derniers jours même si la situation n’est pas comparable aux déchaînements des gangs qui provoquaient fin 2006 une succession de scènes ahurissantes de kidnapping d’écoliers.
Le commandant en chef de la PNH a annoncé la poursuite des interpellations dans le centre commercial de Port-au-Prince. Au moins, trois suspects ont été épinglés vendredi, a affirmé Mario Andrésol qui s’est toutefois inquiété de la présence de monticules d’immondices dans certaines rues, un allié sûr des bandits fuyant devant la police. Pour remédier à ce problème, la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti a d’ores et déjà annoncé son intention de venir en aide aux autorités.
Le directeur de la PNH a, par ailleurs confirmé que des individus appartenant à des gangs continuaient de détenir des armes extrêmement dangereuses. De fait, une douzaine d’hommes auraient fait usage d’armes semi-automatiques au cours des raids de cette semaine qui ont fait deux blessés et entraîné des pertes financières conséquentes pour le secteur privé formel et informel.
Intervenant lors de l’audition, le président de la commission justice et sécurité du Sénat, Youri Latortue et son collègue de Lespwa, Kelly Bastien ont reproché au CSPN d’avoir fait preuve de négligence en répondant très tardivement aux cris de désespoir des commerçants harcelés et rançonnés depuis plusieurs semaines.
Le deuxième Sénateur de la Grand’Anse (sud-ouest), Andryce Riché, en a profité pour faire d’importantes révélations concernant l’éventuelle présence dans son département du redoutable chef de gang de Cité Soleil, Amaral Duclona. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4332
Dizon pa-m !
Kote rezilta listwa komisyon dezameman ak reyensèsyon an ?
Depi neg ki responsab pou bay sekirite nan tete lang ak vagabon ayiti poko jan ap soti anba men sanzave.
Gen anpil moun ki jwi anpil de sitiyasyon saa. Neg dwa de lom yo pa fwote men yo paske tale yo pral jwen lokazyon pou pran defans malandren

Nouvelles menaces climatiques sur l’île d’Haïti pour le dernier week-end d’octobre 2007


vendredi 26 octobre 2007
P-au-P, 26 oct. 07 [AlterPresse] --- Les conditions météorologiques demeurent favorables à de fortes pluies sur l’île d’Haïti, notamment sur l’ensemble des dix départements géographiques de la république d’Haïti pour le dernier week-end d’octobre 2007, avise le Centre national de météorologie (Cnm), dans un bulletin spécial acheminé à l’agence en ligne AlterPresse.
Ce vendredi 26, mais surtout les samedi 27 et dimanche 28 octobre 2007, des averses importantes sont attendues sur l’île d’Haïti en raison d’une large zone de basse pression centrée sur Porto Rico et analysée dans la matinée du 26 octobre par le Cnm.
Les dix départements géographiques d’Haïti risquent de connaître éboulements, glissements de terrain ainsi que des inondations, prévient le système permanent de gestion des risques et désastres (Spgrd), lequel, associé à la direction de la protection civile (Dpc), appelle la population à suivre les consignes de sécurité requises en la circonstance.
De concert avec le service maritime et de navigation d’Haïti (Semanah), le Spgrd maintient une interdiction d’opérations de cabotage, les vendredi 26 et samedi 27 octobre, sur toute la côte Nord d’Haïti où une mer très agitée peut susciter des vagues violentes, de 6 à 8 pieds de haut ce vendredi, pour augmenter jusqu’à 15 pieds dans la soirée du même jour.
Il pleuvait depuis la matinée de ce vendredi sur certaines communes du département du Nord, rapportent des paysans interrogés par AlterPresse. C’est sous la pluie et sur des chemins vicinaux fortement détrempés et boueux que des centaines d’entre eux ont laissé leurs sections pour se rendre dans d’autres localités en vue d’entreprendre des activités paysannes.
Parallèlement, les instances étatiques demandent aux marins de ne pas s’aventurer en haute mer ce vendredi 26 et ce samedi 27 octobre au Golfe de la Gônave, en face de la capitale Port-au-Prince, où la mer pourrait devenir agitée.
Les mêmes recommandations sont faites aux marins de la zone côtière Sud et du canal de la Jamaïque, où des averses orageuses sont attendues dans la soirée du 26 octobre ainsi que samedi 27 et dimanche 28 octobre.
Déjà, des inondations ont été enregistrées à la suite de pluies diluviennes dans la soirée du jeudi 25 octobre en différents secteurs de zone métropolitaine de la capitale haïtienne. [rc apr 26/10/2007 14 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6569

Dizon pa-m :
Mezanmi, depi lanati fache, depi tan mete you vwèl nan syel la ; depi solè-y la kache deyè nyaj kap pase , tout aysyen se mete men nan tèt pou rele gras la mizèrikod. Tout mou nap tan pou tande nan nouvel ki zo-n ki kraze ki zo-n ki kouvri anba dlo, ki kote ki gen deboulonay teren. Vil gonayiv, komi-n mapou ak fonvèrèt jiska prezan poko fi-n geri maling siklo-n ak tanpet te trase nan zantray yo. Moun Podpè, moun kabarè kontinye ap chache anba ma dlo ak labou retay sa ki rete nan sa ke yo te posede.
Je tout moun fè zen sou vil potoprens. Tout kè ap sote le ya-p panse kisa ki ka malè pandye ki ka blayi sou vil saa.
Poutan se ayisyen ki tou-t la sen-t jounen ap fouye twou pou yo rantre tèt yo ladan ni. Sitwayen ki di ke yo eklere voye bo-n yo al jete fatra sou kanivo lè lapli ap tonbe pou dlo ka desann ak tou-t fatra malpwopte ke yo pwodwi lakay yo.
Gason ak fanm ki gen grenn nan bouda kontinye ap kite vil pwovens kote yo rete pou vi-n konstwi vye mazi kay nenpot ki kote. Ke se swa kote rivyè kon pase ke se swa nan flan mo-n dan griyen.
Leta fémen nawè-l, kwaze bwa-l ap tan lavalas bwote moun zannimo fatra ak kay ki kanpe an panndyos you pye anlè you pye nan ravi-n pou yo ka pase kwi yo mande lacharite.
Bagay la telman gate ke jounen jodi-a pa gen you ti kote ke ou ta ka di wap rantre pou koumanse mete yo nan plas yo.
Pita pap pi tris paske li gentan two tris déjà e li gentan two ta.
Podyab pou ayiti cheri !

ASSOCIATION GAMAH INVITE

ASSOCIATION GAMAH
(Groupe d’Appui Médical à Haïti)
Réunion du Samedi 27 Octobre
ORDRE DU JOUR :
L’ordre du jour de cette réunion concernera les démarches d’extension de GAMAH, les collaborations avec d’autres associations, le choix de projets à réaliser ou à soutenir, les démarches à entreprendre et des informations diverses :

- Recrutement de nouveaux membres (médecins, paramédicaux et autres)
- Collaborations à discuter

Collectif Haïti de Provence
Hispaniola
Association ( Franco-haïtiens et Amis d’Haïti)
Coopération 92
AMH (Association des médecins haïtiens d’Amérique du Nord)

-Projets à discuter
Hôpital de Paillant
Centre de Santé de Lebrun
Hôpital des Cayes
Ferme agrobiologique et élevage de caprins à Paillant
COFRADEP

-Autres informations
Demande de stages d’étudiants en Médecine haïtiens
Récupération de matériels médicaux (Orléans et Amiens)

-Démarches à entreprendre
Contact Conseil Général de la Mayenne pour co-développement
Contact Mairie de Mayenne pour jumelage
Contact Hôpital de Laval pour collaboration

-Dîner haïtien
-Cotisation 2007
Le rendez-vous est fixé à 17h le Samedi 27 Octobre au Restaurant haïtien :
« Le Rond-Point des Artistes »
18, Rue Brise-Echalats
St- Denis 93
L’accès en voiture, métro ou RER est clairement indiqué sur le site Internet en tapant :
JBMPROD- Le Rond-Point des Artistes

Reflets… un magazine haïtien de la diaspora

Réception tardive en notre rédaction – mais mieux vaut tard que jamais – du numéro d’été du magazine « Reflets » édité à New York par la Haitian American Cultural and Educational Foundation (HACEF). Le comité de rédaction est composé essentiellement de professionnels, M.D., Ph.D, MBA. Les éditeurs et coordonnateurs sont Louis Joseph Auguste, Danielle Auguste, Monique Élie, Madeline Torchon. Ce n’est pas la première publication du genre réalisée dans la diaspora. Plus exactement, il y a eu dans la diaspora de nombreuses initiatives de production de revues, de périodiques et de magazines de toutes sortes : politique, sciences humaines, variétés et « people », informations générales. Certaines se sont assurées d’une longue durée, la plupart ont cependant fait long feu au hasard des déplacements de leurs fondateurs et en fonction de la réaction du public haïtien qui ne privilégie pas toujours cette forme de communication. Le magazine Reflets, s’il se définit comme « cultural and educational magazine – ce qui laisse supposer une haute tenue académique et une orientation précise dans le choix des articles – est en réalité une publication hybride allant de la recherche et de l’expression d’hypothèses de haut niveau (Surpopulation, une épée de Damoclès sur Haïti) aux conseils de savoir-vivre à l’ancienne, en passant par le journal de classe au niveau secondaire (Les fautes de français à éviter). Ce numéro de Reflets est vraiment une compilation de textes de différentes natures et de qualité inégale. Savoir académique, mondanités, mœurs de l’Haïti d’autrefois, compte-rendu d’ouvrages, informations culturelles, réflexions personnelles, profession de foi. Les articles les plus longs ne sont pas les moins pertinents, dont l’éditorial de Louis Auguste consacré aux vêpres dominicaines sous le titre « autopsy of a massacre » publié en français et en anglais avec quelques différences entre les deux textes. L’article de Michel Legagneur pose les bases d’une véritable discussion sur les relations entre démographie et progrès social. Mais il y a aussi les conseils pour les réceptions et les dîners mondains, un corrigé sur l’usage du conditionnel et quelques autres mièvreries qui ont un côté « elèv kay mè », elèv kay pè » qui font un peu vieux jeu, surtout que le collectif est composé de personnes dont la compétence et l’instruction ne peuvent être mises en doute. Une partie du contenu du magazine semble s’être un peu trompée d’époque et de public. L’initiative demeure cependant intéressante. Reste cependant – et n’est-ce pas encore signe d’un réflexe passéiste ? – que ce magazine s’écrit en anglais et en français, mais ne fait aucune place au créole, pas même sous la forme de ces « coins du créole » que l’on se sentait autrefois obligé d’ajouter aux magazines rédigés en français pour montrer qu’on accueillait, au moins dans la marge, le créole comme langue d’écriture. En cela Reflets contient des choses intéressantes mais ne reflète pas jusqu’au bout le statut qu’il se donne ni l’époque que nous vivons.
vendredi 26 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9392

SOIREE KONPA A MARSEILLE...LE SAMEDI 10 NOVEMBRE 2007...AU CHIVAS 97...LE SKAH SHAH NUMBER ONE REVIENT 17 ANS APRES...

Après avoir fait vibrer pendant plus de trente 33 ans les mordus du rythme haïtien KONPA à travers le monde, le SKAH SHAH NUMBER ONE, vraie institution du genre s’apprête à faire danser le public marseillais.
Pour cette occasion, la fête s’annonce grandiose avec la présence des symboles de ce groupe phare de la musique haïtienne et antillaise tels que Jean Elie Telfort Cubano, Georges Loubert Chancy et Jean Michel Saint Victor alias zouzoule.

Selon les chroniqueurs de l’actualité régionale le dernier passage de ce groupe dans la cité phocéenne remonte à l’année 1990, probablement un 17 novembre. Pour beaucoup de gens, ce fut l’occasion idéale pour faire connaissance avec la communauté haïtienne de Marseille qui en principe ne saurait rater l’opportunité de se laisser emmener vers cet univers idyllique mythique fait de son, rythmes et souvenirs.

A l’époque, l’accueil était plutôt mitigé pour ne pas dire décevant car il était inconcevable de voir performer le SKAH SHAH dans un environnement autre que l’ambiance surchauffée d’une salle comble pleine à craquer sous les vivas et les hourras d’une foule en délire.
Cette description correspond bien à l’atmosphère que génère depuis bientôt 34 ans le passage de Cubano et les autres au sein des publics qui ont l’honneur et le privilège de les voir sur scène.
Au grand dam des supporters de la nouvelle génération, ceux qui ont un peu plus de 20 ans, haïtiens et antillais se rappellent encore le bon vieux temps de l’émergence des mini jazz et plus particulièrement les SHLEU SHLEU qui ont bercé des cœurs et ont contribué à des romances dont les fruits personnifiés parcourent encore aujourd’hui les rues des villes de la caraibe.

Avec la ruée vers les Etats-Unis d’Amérique dans les années 70 allait disparaître l’une des aventures musicales à succès venant de cette terre de Toussaint Louverture de Jean Jacques Dessalines et de Wyclef Jean. Disparaître ne serait pas le terme le plus approprié si on accepte le principe qui voudrait faire du SKAH SHAH le groupe héritier des éternels SHLEU SHLEU. Amalgamer les deux groupes équivaudrait à leur quitter le mérite d’avoir marqué chacun son époque d’une empreinte indélébile.
L’époque du SKAH SHAH c’était hier, aujourd’hui demain et éternellement.
Le samedi 10 Novembre les salles du CHIVAS 97 (ancien jardin du millénaire) vibreront d’allégresse sous le poids de la version du rythme le plus entraînant du KONPA DIREK. Les haïtiens de Marseille pourront revivre un moment d’une intensité incommensurable quand de sa voix modulée en mélodie sur mesure pour le KONPA, Cubano entonnera l’hymne mythique de tous les haïtiens de la diaspora avec des mots d’une portée plus symbolique, saupoudrés des attributs natif-natal de notre créole cher à tous : « Maten-an, mwen kouche, je-m louvri/ Gen you doulè ki chita sou kè mwen/ Mwen sonje peyi mwen…AYITI CHERI… » Et que dire des classiques comme « ozanana » « caroline » pour ne citer que ces titres !

IL est certes difficile voire impossible de retracer en quelques mots le parcours à succès d’une institution musicale de ce calibre. Et puisqu’il s’agit en tout état de cause de musique, les considérations thématiques et philosophiques ne sont pas de mise. Il faut vivre et transpirer cette expérience. Il faut rentrer dans la danse cet univers toujours nouveau et toujours aussi accueillant.
Ne rater pas cette occasion de participer à l’écriture d’un nouveau chapitre de l’histoire du SKAH SHAH, du KONPA et de Haïti.

Soyons nombreux le samedi 10 Novembre 2007 au Chivas 97 (Ancien Jardin du Millénaire) pour une soirée inoubliable avec le SKAH SHAH NUMBER ONE

Le comédien Ricardo Lefèvre échappe à une attaque armée

Cible de tirs d’inconnus dans son véhicule à Delmas, il s’en sort sain et sauf
jeudi 25 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le comédien Ricardo Lefèvre affirme avoir échappé in extremis mercredi soir à une attaque armée qui visait à l’assassiner ou à le kidnapper.
Dans une interview à Radio Kiskeya, l’acteur de théâtre et chanteur précise qu’il circulait au volant de sa voiture dans le quartier de Delmas 31 (banlieue nord de Port-au-Prince) lorsque des individus armés se trouvant dans un autre véhicule de couleur blanche lui ont intimé l’ordre de s’arrêter. Ignorant cette injonction, Lefèvre a préféré accélérer.
Prise en chasse par les agresseurs, la voiture a essuyé plusieurs tirs. Les pare-brise et les pneus ont été atteints. Mais, l’artiste s’en est sorti indemne.
Ricardo Lefèvre explique avoir vu un gyrophare sur le toit du véhicule sans pouvoir déterminer l’appartenance de ses occupants. Immédiatement après l’incident, il s’est rendu en état de choc au commissariat de Delmas 33 où il a été interrogé. Les indices retenus à partir des informations communiquées n’ont pas permis de conclure que les tireurs fous étaient des policiers.
Outre sa carrière sur les planches, M. Lefèvre anime une émission à Radio Ibo, une station privée de la capitale.
L’attaque qui l’a visé survient dans un contexte troublé marqué par une recrudescence soudaine d’activités criminelles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4327

Haïti, siège de la première conférence caribéenne sur la réduction des désastres

Cet événement, le premier de cette nature à l’échelle régionale, réunira en novembre les représentants d’une trentaine de pays dans la ville de St-Marc
jeudi 25 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Des délégations de 28 pays et de plusieurs organisations internationales participeront le mois prochain à Saint-Marc (Artibonite, nord) à la première grande conférence caribéenne sur la réduction des désastres, rapporte jeudi l’agence Caribbean Net News dans une dépêche datée de Port of Spain.
Le temps fort de ce forum, dont la date précise n’a pas encore été divulguée, sera l’adoption d’un plan d’’action qui servira de tableau de bord à la commission spéciale contre les désastres naturels de l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC), au cours des cinq prochaines années.
Ce plan reflétera les principales dispositions prévues dans le Cadre d’action onusien de Hyogo (2005-2015) en vue d’une prise en charge des réalités de l’ensemble de la Caraïbe en matière de prévention des catastrophes naturelles.
L’AEC estime que la conférence qu’abritera Haïti facilitera les échanges d’expériences entre les différents pays et jettera les bases d’une coopération intra-régionale axée sur une vision globale des problèmes enregistrés au cours des dernières années.
Selon les experts, les changements climatiques risquent d’accentuer la vulnérabilité de la grande Caraïbe et d’affecter le développement durable dans tous les pays avec des effets directs sur les groupes socio-économiques les plus vulnérables. Ils pourraient aussi empêcher des Etats d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015.
En voie de désertification, Haïti a été très affectée au début de ce mois par le passage d’une onde tropicale qui a fait une quarantaine de morts et provoqué d’importantes inondations dans différentes communes dont la plus affectée Cabaret, située à une trentaine de kilomètres au nord de Port-au-Prince. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4326