Samedi dernier nous avions vécu un grand moment de solidarité de partage lors de la réunion du GAMAH qui a eu lieu dans l’une des salles du restaurant « Le rond Point des artistes ». Ils étaient plus d’une quinzaine de professionnels haïtiens jeunes et moins jeunes fédérés autour de la problématique de la santé en Haïti avec comme point de mire une contribution efficace à l’amélioration des soins.
Des projets les uns plus ambitieux que les autres ont été débattus avec sérieux et professionnalisme sans mettre de côté la volonté d’agir et l’assurance de bien agir. L’une des idées phares de la rencontre a été la volonté de mutualiser les compétences pour une meilleure efficacité dans l’action.
Au moment formel fit place un vrai instant de détente autour d’une table aux couleurs locales ou comme d’habitude, comme partout ou se regroupent quelques membres de cette partie de la population haïtienne dénommée haïtiens de la diaspora, ce fut un moment tendre de réminiscences, de souvenirs et pourquoi pas de nostalgie.
Tous les présents ont évoqué un aspect propre à nous, à notre pays, à nous us et coutumes, à notre culture en un mot un moment très natif natal : le rhum Barbancourt, les émissions de Radio Caraïbes mettant en vedette l’orchestre Tropicana d’Haïti, notre griot, notre tassot, nos acras fait au malangas, notre « liqueur » du jour de l’an, tous autant d’éléments qui ont incité cette exclamation qui en dit long : « O gade-w peyi mezanmi ! ».
Sans le savoir, nous faisons probablement partie de la dernière génération imbibée de ces aspects, vraie valeur de notre culture. Ceux qui ont vécu après nous ont été façonnés au creuset de la haine, de la recherche déviée d’une fausse identité en délaissant ce que nous avions d’humble et de patognomonique, du nivellement par le bas, du laisser aller et de la descente vers l’enfer.
Nous sommes sans doute les derniers à avoir eu de vrais modèles et des modèles dignes de ce nom. Ceci explique sans aucun doute cet esprit d’engagement et de compromis en faveur de la chose haïtienne qui s’est dégagé même pendant la dégustation d’un très bon repas.
En dehors du côté rigide des ces réunions plutôt à caractère scientifique, il faut reconnaître que le côte convivial de ce genre de rencontre constitue un prétexte pour affirmer toute sa fierté d’appartenir à ce peuple.
« Men-m si nou lèd, menm si nou pov, men nou-la. Nou se piti-t piti-t esklav ki te rache libète yo nan men mouche blan, nou se ayisyen natif natal »
Docteur Jonas JOLIVERT
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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