PORT-AU-PRINCE - L'épidémie de choléra a fait plus de 2.000 morts en Haïti depuis son apparition à la mi-octobre et près de 90.000 cas ont été enregistrés, selon un nouveau bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé. Au total, 2.013 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie, qui ne montre pas de signes de ralentissement, a indiqué le ministère de la Santé.
Le bilan indique aussi que 88.789 cas de choléra ont été enregistrés dans le pays, le plus pauvre des Amériques.
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois.
Ces nouveaux chiffres sont publiés alors que les Haïtiens attendent d'ici mardi le résultat des élections présidentielle et législatives du 28 novembre.
http://www.romandie.com/ats/news/101206153940.qdssow5h.asp
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 6 décembre 2010
Les Haïtiens attendent les résultats des élections dans un climat tendu
PORT-AU-PRINCE - Les Haïtiens attendaient lundi dans une atmosphère tendue les résultats préliminaires des élections présidentielle et législatives du 28 novembre, prévus au plus tard pour mardi, au moment où le bilan de l'épidémie de choléra dépassait les 2.000 morts. Mirlande Manigat, 70 ans, ex-Première dame d'Haïti soutenue par les femmes et des parlementaires opposés au président René Préval, et Michel Martelly, 49 ans, un chanteur populaire réputé pour ses excès sur scène et plus connu sous le nom de "Sweet Micky", font partie des favoris de la présidentielle.
Un deuxième tour pourrait se dérouler mi-janvier si aucun des 18 candidats à la succession du président Préval n'obtient une majorité absolue.
Le parti au pouvoir a reconnu la semaine dernière qu'il pourrait avoir perdu les élections, mais cela n'a pas empêché des milliers de personnes de défiler au cours des derniers jours dans la capitale Port-au-Prince pour réclamer l'annulation des scrutins, les jugeant entachés de fraudes et d'irrégularités en faveur du candidat du parti au pouvoir Jude Célestin.
"Arrêtez (le président sortant) René Préval, destituez le Conseil électoral provisoire", ont encore scandé dimanche des manifestants défilant dans les rues de la capitale à l'appel d'une dizaine de candidats à la présidentielle.
Une note diplomatique américaine confidentielle de juin 2009 et publiée par le site WikiLeaks la semaine dernière a révélé que le président Préval avait cherché à "orchestrer" sa succession de peur d'être contraint à un exil forcé.
Le pays a connu coups d'Etat, régime dictatoriaux et élections truquées au cours de son histoire récente et plusieurs dirigeants ont été contraints à l'exil, dont le premier président élu démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide.
Le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP) a reconnu des irrégularités et des fraudes imputées aux partis politiques et à la défaillance de la machine électorale, mais a validé les scrutins marqués aussi par des violences qui ont fait au moins deux morts.
Au moins cinq autres personnes ont été tuées par balles dans un bidonville de Port-au-Prince depuis la veille des scrutins, au cours d'affrontements meurtriers entre groupes armés, a par ailleurs indiqué dimanche à l'AFP un inspecteur de la police haïtienne.
Ces élections sont cruciales pour le pays, le plus pauvre des Amériques, dévasté en janvier par un séisme qui a fait 250.000 morts et 1,3 million de sans-abri et aux prises avec une épidémie de choléra qui a fait jusqu'ici 2.013 morts, selon un bilan diffusé lundi par le ministère de la Santé haïtien.
Près de 90.000 cas de cette maladie très contagieuse ont été enregistrés depuis la mi-octobre, sa progression ne semblant pas ralentir. Ainsi, 140 personnes sont mortes ces derniers jours dans le sud-ouest du pays, une région jusque-là épargnée par la maladie, a appris l'AFP de sources médicales.
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois.
Le CEP avait annoncé vendredi que les résultats préliminaires des scrutins seraient publiés au plus tard le 7 décembre.
Les résultats définitifs du premier tour seront communiqués le 20 décembre, une fois la période de contestation des résultats (du 8 au 10 décembre) et de leur traitement (du 11 au 19 décembre) achevée, indique le CEP sur son site internet.
http://www.romandie.com/ats/news/101206185014.ssa1ovna.asp
Un deuxième tour pourrait se dérouler mi-janvier si aucun des 18 candidats à la succession du président Préval n'obtient une majorité absolue.
Le parti au pouvoir a reconnu la semaine dernière qu'il pourrait avoir perdu les élections, mais cela n'a pas empêché des milliers de personnes de défiler au cours des derniers jours dans la capitale Port-au-Prince pour réclamer l'annulation des scrutins, les jugeant entachés de fraudes et d'irrégularités en faveur du candidat du parti au pouvoir Jude Célestin.
"Arrêtez (le président sortant) René Préval, destituez le Conseil électoral provisoire", ont encore scandé dimanche des manifestants défilant dans les rues de la capitale à l'appel d'une dizaine de candidats à la présidentielle.
Une note diplomatique américaine confidentielle de juin 2009 et publiée par le site WikiLeaks la semaine dernière a révélé que le président Préval avait cherché à "orchestrer" sa succession de peur d'être contraint à un exil forcé.
Le pays a connu coups d'Etat, régime dictatoriaux et élections truquées au cours de son histoire récente et plusieurs dirigeants ont été contraints à l'exil, dont le premier président élu démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide.
Le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP) a reconnu des irrégularités et des fraudes imputées aux partis politiques et à la défaillance de la machine électorale, mais a validé les scrutins marqués aussi par des violences qui ont fait au moins deux morts.
Au moins cinq autres personnes ont été tuées par balles dans un bidonville de Port-au-Prince depuis la veille des scrutins, au cours d'affrontements meurtriers entre groupes armés, a par ailleurs indiqué dimanche à l'AFP un inspecteur de la police haïtienne.
Ces élections sont cruciales pour le pays, le plus pauvre des Amériques, dévasté en janvier par un séisme qui a fait 250.000 morts et 1,3 million de sans-abri et aux prises avec une épidémie de choléra qui a fait jusqu'ici 2.013 morts, selon un bilan diffusé lundi par le ministère de la Santé haïtien.
Près de 90.000 cas de cette maladie très contagieuse ont été enregistrés depuis la mi-octobre, sa progression ne semblant pas ralentir. Ainsi, 140 personnes sont mortes ces derniers jours dans le sud-ouest du pays, une région jusque-là épargnée par la maladie, a appris l'AFP de sources médicales.
Selon l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il pourrait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra au cours des douze prochains mois, dont la moitié au cours des seuls trois prochains mois.
Le CEP avait annoncé vendredi que les résultats préliminaires des scrutins seraient publiés au plus tard le 7 décembre.
Les résultats définitifs du premier tour seront communiqués le 20 décembre, une fois la période de contestation des résultats (du 8 au 10 décembre) et de leur traitement (du 11 au 19 décembre) achevée, indique le CEP sur son site internet.
http://www.romandie.com/ats/news/101206185014.ssa1ovna.asp
Haïti - Élections : Le fiasco de l’international
06/12/2010 08:56:54 Dès le début du processus, la communauté internationale s’est largement impliquée tant sur les plans technique, politique et financier. Les élections du 28 novembre 2010, loin de résoudre la situation politique du pays, l’a compliquée davantage. Haïti a régressé en matière d’organisation et de réalisation des élections alors que le montant alloué à la réalisation des joutes d’aujourd’hui dépasse largement celui des années antérieures.
L’Organisation des Etats Américains (OEA) s’est investie dans le renforcement de l’ONI par le recrutement et la rémunération d’une partie du personnel de l’ONI sur le terrain et par l’octroi d’un support technique dans le cadre d’une coopération entre ces deux (2) institutions. Cette coopération s’est soldée par un échec cuisant. Des milliers d’électeurs ayant depuis des mois voire des années, sollicité leur carte d’identification ne l’ont pas reçue.
Parallèlement, l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a diligenté le 17 avril 2010, des experts qui ont affirmé dans leur conclusion, que les élections étaient possibles dans le pays malgré le contexte sociopolitique alarmant, les accusations de partialité, de dépendance orientées vers le CEP et les allégations relatives à la distribution d’armes à feu, dans le but d’engendrer la violence le jour du scrutin.
La Minustah, engagée profondément dans la réalisation des élections, à part ses nombreuses déclarations de sérénité vis-à-vis du CEP et du processus électoral, a poussé certains partis politiques à faire confiance au processus et à prendre part à la course électorale en dépit du fait qu’ils avaient préalablement dénoncé les tractations du pouvoir en place en vue de basculer les élections en sa faveur.
D’après les observateurs du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) les forces de l’ordre tant nationales (PNH) qu’internationales (Misnustah) semblaient s’être donné le mot pour ne sécuriser ni la population, ni le scrutin du 28 novembre 2010. Les auteurs des actes de violence ont agi en toute quiétude et parfois, sous le regard impuissant du CEP et le regard passif des agents de la PNH et de la Minustah.
Les mesures annoncées par les autorités n’étaient pas de nature à sécuriser effectivement le vote mais plutôt, à donner aux communautés nationale et internationale, l’impression que la PNH et la MINUSTAH étaient mobilisées pour garantir la sécurité des vies et des biens. Les révélations relatives à la distribution d’armes à feu aux fins de contrôler les élections par la violence et l’intimidation (réfuté par la Minustah) se sont confirmées le jour des élections.
Le RNDDH à constaté qu’un nombre très restreint d’électeurs ont pu voter en raison des irrégularités graves relatives à la liste électorale partielle, au travail mal fait des COV et au manque d’organisation généralisée dans les différents centres du pays. Les actes de violence ont contraint plusieurs électeurs à abandonner les centres de vote ou à rester chez eux. Le RNDDH a répertorié 107 Centres de Vote (CV) qui ont été vandalisés ou incendiés, soulignant que ce nombre est loin de refléter la réalité.
Ce qui n’empêche pas Pierre Louis Opont, le directeur général du Conseil Électoral Provisoire (CEP) d’affirmé une fois encore, lors d’une réunion public qui s’est tenu vendredi que les « failles enregistrées dans la journée du 28 novembre ne méritent pas une invalidation du scrutin » estimant qu’une majorité écrasante d’électeurs ont pris part aux opérations. Ajoutant que les résultats du premier tour, seront publiés le 6 ou le 7 décembre au plus tard [avant minuit].
Compte tenu du nombres très important d’irrégularités, de fraudes, de violences et d’intimidations et du faible taux de participation, quelque soit les résultats il faut s’attendre à ce qu’ils soient contestés par les candidats et par le population. Souhaitons que les candidats soient en mesure de de maintenir le calme chez leurs partisans, mais nous ne nous faisons pas trop d’illusion.
http://www.haitilibre.com/article-1840-haiti-elections-le-fiasco-de-l-international.html
Commentaires:
Tout ça pour ça?
Selon un article de la presse espagnole citant des sources autorisées seul 250.000 haïtiens auraient votés sur un total supérieur à 4.000.000. Pour ceux qui défendent le suffrage universel le mzessage est clair. On fait quaoi alors maintenant?
L’Organisation des Etats Américains (OEA) s’est investie dans le renforcement de l’ONI par le recrutement et la rémunération d’une partie du personnel de l’ONI sur le terrain et par l’octroi d’un support technique dans le cadre d’une coopération entre ces deux (2) institutions. Cette coopération s’est soldée par un échec cuisant. Des milliers d’électeurs ayant depuis des mois voire des années, sollicité leur carte d’identification ne l’ont pas reçue.
Parallèlement, l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a diligenté le 17 avril 2010, des experts qui ont affirmé dans leur conclusion, que les élections étaient possibles dans le pays malgré le contexte sociopolitique alarmant, les accusations de partialité, de dépendance orientées vers le CEP et les allégations relatives à la distribution d’armes à feu, dans le but d’engendrer la violence le jour du scrutin.
La Minustah, engagée profondément dans la réalisation des élections, à part ses nombreuses déclarations de sérénité vis-à-vis du CEP et du processus électoral, a poussé certains partis politiques à faire confiance au processus et à prendre part à la course électorale en dépit du fait qu’ils avaient préalablement dénoncé les tractations du pouvoir en place en vue de basculer les élections en sa faveur.
D’après les observateurs du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) les forces de l’ordre tant nationales (PNH) qu’internationales (Misnustah) semblaient s’être donné le mot pour ne sécuriser ni la population, ni le scrutin du 28 novembre 2010. Les auteurs des actes de violence ont agi en toute quiétude et parfois, sous le regard impuissant du CEP et le regard passif des agents de la PNH et de la Minustah.
Les mesures annoncées par les autorités n’étaient pas de nature à sécuriser effectivement le vote mais plutôt, à donner aux communautés nationale et internationale, l’impression que la PNH et la MINUSTAH étaient mobilisées pour garantir la sécurité des vies et des biens. Les révélations relatives à la distribution d’armes à feu aux fins de contrôler les élections par la violence et l’intimidation (réfuté par la Minustah) se sont confirmées le jour des élections.
Le RNDDH à constaté qu’un nombre très restreint d’électeurs ont pu voter en raison des irrégularités graves relatives à la liste électorale partielle, au travail mal fait des COV et au manque d’organisation généralisée dans les différents centres du pays. Les actes de violence ont contraint plusieurs électeurs à abandonner les centres de vote ou à rester chez eux. Le RNDDH a répertorié 107 Centres de Vote (CV) qui ont été vandalisés ou incendiés, soulignant que ce nombre est loin de refléter la réalité.
Ce qui n’empêche pas Pierre Louis Opont, le directeur général du Conseil Électoral Provisoire (CEP) d’affirmé une fois encore, lors d’une réunion public qui s’est tenu vendredi que les « failles enregistrées dans la journée du 28 novembre ne méritent pas une invalidation du scrutin » estimant qu’une majorité écrasante d’électeurs ont pris part aux opérations. Ajoutant que les résultats du premier tour, seront publiés le 6 ou le 7 décembre au plus tard [avant minuit].
Compte tenu du nombres très important d’irrégularités, de fraudes, de violences et d’intimidations et du faible taux de participation, quelque soit les résultats il faut s’attendre à ce qu’ils soient contestés par les candidats et par le population. Souhaitons que les candidats soient en mesure de de maintenir le calme chez leurs partisans, mais nous ne nous faisons pas trop d’illusion.
http://www.haitilibre.com/article-1840-haiti-elections-le-fiasco-de-l-international.html
Commentaires:
Tout ça pour ça?
Selon un article de la presse espagnole citant des sources autorisées seul 250.000 haïtiens auraient votés sur un total supérieur à 4.000.000. Pour ceux qui défendent le suffrage universel le mzessage est clair. On fait quaoi alors maintenant?
Sœur Flora en tournée en France pour les enfants d'Haïti
Depuis un mois, la frêle religieuse franciscaine fait appel à la générosité de tous : dans les écoles, les églises, à la radio... Sur l'île à vache (Haïti), l'infirmière a fondé l'orphelinat St-François qui accueille 68 enfants dont 26 polyhandicapés. Avec la menace du choléra, le besoin de médicaments est devenu pressant.
Quel est l'objectif du mois que vous avez passé en France ?
Je viens pour interpeller ! Il faut répondre à notre vocation de chrétiens : permettre à des gens d'avoir le droit de vivre. Sur cette terre, nous sommes frères et sœurs d'un seul Dieu. On me demande toujours si je suis dans l'espérance. J'ai vécu 33 ans au cœur de ces problèmes. Même les Haïtiens, après toutes ces catastrophes, espèrent encore et font preuve de courage. Ce courage n'est pas simplement celui d'une personne humaine, il est nourri par Dieu. Dans notre impuissance, dans notre pauvreté, nous voyons bien que ce n'est pas nous qui agissons.
Confiance dans les promesses du Christ.
Concrètement, de quoi avez-vous besoin ?
Beaucoup de gens viennent à nous depuis le séisme : enfants abandonnés, orphelins, déscolarisés... Les enfants de l'orphelinat nécessitent aussi des examens coûteux (scanner, sonographie...) Nous avons besoin de volontaires et de formateurs - physiothérapeute, psychologue... - car nous ne pouvons pas les payer ! Au quotidien, nous ne savons pas pour demain. Parfois même, nous avons des dettes. Ce qui est petit pour nous, c'est beaucoup. On ne voudrait pas seulement assister la population mais aussi développer l'île pour donner du travail aux habitants. Aujourd'hui, nous sommes encore trop dans l'urgence. On pourrait notamment développer l'agriculture. Nous voulons planter des arbres fruitiers mais il faudrait aussi protéger les personnes contre ceux qui voudraient les exploiter, en mettant en place un système de coopérative.
Comment est née cette aventure au service des enfants en Haïti ?
Petite, j'avais le désir d'aider les autres. Ca vient aussi de mes parents. J'ai demandé à ma congrégation de partir en mission. Je pensais aller en Afrique mais on m'a envoyée remplacer une sœur en Haïti. Après deux missions, je n'étais pas satisfaite : je faisais du bureau ! Les malades venaient à moi et non pas moi à eux. L'évêque des Cayes à l'époque m'a demandée de lui rendre un service : assister un prêtre canadien. C'est comme ça j'ai commencé. J'ai eu quatre sœurs avec moi. Maintenant je suis seule avec un docteur et une infirmière.
Chrétien qui a reçu le sacrement de l'Ordre pour être signe du Christ pasteur.
Avec le recul, quel regard portez-vous sur cet engagement ?
Plus on avance dans une mission, plus on fait l'expérience de sa faiblesse. Mais quand je vois les enfants souriants, ça me fait vivre. C'est une expérience de vie ! Si je suis sortie de la mer après que mon bateau ait coulé, je peux dire que ce n'est pas moi qui ai nagé : ma mission n'était pas terminée. Tant qu'on n'a pas terminé notre mission, quelqu'un nous soutient. L'Haïtien croit. Certains disent que c'est de la naïveté. Je ne le crois pas. On fait des accouchements avec césarienne qui devraient avoir lieu à l'hôpital... moi, je n'ai que mes mains. Ca me dépasse. Quand ça nous dépasse, on sait bien qui l'a fait.
A l'île à Vache, pas de route, pas d'eau courante, pas d'électricité...
Située au large de la ville des Cayes, l'île abrite 17.000 habitants. Accessible par bateau à moteur, elle n'a pas de véritable débarcadère. Le Centre d'accueil de Sœur Flora Blanchette est « une famille » qui rassemble des enfants et des grands jusqu'à 30 ans passés. La religieuse qu'ils appellent « maman » rêve pour eux d'autonomie. Aujourd'hui, « Toto », un enfant qu'elle a sauvé, est devenu un de ses principaux soutiens avec l'Association « L'île aux Enfants d'Haïti ». « Quand on dit « oui », on reçoit plus que ce qu'on donne. Je l'ai porté mais aujourd'hui, il nous porte : après le séisme, il est arrivé dans les premiers bateaux, chargés de nourriture. C'est ce que je dis aux enfants : Quand on ouvre son cœur, le cœur des autres peut continuer à battre » conclut-elle en espérant que ses paroles resteront gravées dans le cœur des personnes rencontrées tout au long de son séjour en France.
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/soeur-flora-en-tournee-en-france-pour-les-enfants-d-haiti-10321.html
Quel est l'objectif du mois que vous avez passé en France ?
Je viens pour interpeller ! Il faut répondre à notre vocation de chrétiens : permettre à des gens d'avoir le droit de vivre. Sur cette terre, nous sommes frères et sœurs d'un seul Dieu. On me demande toujours si je suis dans l'espérance. J'ai vécu 33 ans au cœur de ces problèmes. Même les Haïtiens, après toutes ces catastrophes, espèrent encore et font preuve de courage. Ce courage n'est pas simplement celui d'une personne humaine, il est nourri par Dieu. Dans notre impuissance, dans notre pauvreté, nous voyons bien que ce n'est pas nous qui agissons.
Confiance dans les promesses du Christ.
Concrètement, de quoi avez-vous besoin ?
Beaucoup de gens viennent à nous depuis le séisme : enfants abandonnés, orphelins, déscolarisés... Les enfants de l'orphelinat nécessitent aussi des examens coûteux (scanner, sonographie...) Nous avons besoin de volontaires et de formateurs - physiothérapeute, psychologue... - car nous ne pouvons pas les payer ! Au quotidien, nous ne savons pas pour demain. Parfois même, nous avons des dettes. Ce qui est petit pour nous, c'est beaucoup. On ne voudrait pas seulement assister la population mais aussi développer l'île pour donner du travail aux habitants. Aujourd'hui, nous sommes encore trop dans l'urgence. On pourrait notamment développer l'agriculture. Nous voulons planter des arbres fruitiers mais il faudrait aussi protéger les personnes contre ceux qui voudraient les exploiter, en mettant en place un système de coopérative.
Comment est née cette aventure au service des enfants en Haïti ?
Petite, j'avais le désir d'aider les autres. Ca vient aussi de mes parents. J'ai demandé à ma congrégation de partir en mission. Je pensais aller en Afrique mais on m'a envoyée remplacer une sœur en Haïti. Après deux missions, je n'étais pas satisfaite : je faisais du bureau ! Les malades venaient à moi et non pas moi à eux. L'évêque des Cayes à l'époque m'a demandée de lui rendre un service : assister un prêtre canadien. C'est comme ça j'ai commencé. J'ai eu quatre sœurs avec moi. Maintenant je suis seule avec un docteur et une infirmière.
Chrétien qui a reçu le sacrement de l'Ordre pour être signe du Christ pasteur.
Avec le recul, quel regard portez-vous sur cet engagement ?
Plus on avance dans une mission, plus on fait l'expérience de sa faiblesse. Mais quand je vois les enfants souriants, ça me fait vivre. C'est une expérience de vie ! Si je suis sortie de la mer après que mon bateau ait coulé, je peux dire que ce n'est pas moi qui ai nagé : ma mission n'était pas terminée. Tant qu'on n'a pas terminé notre mission, quelqu'un nous soutient. L'Haïtien croit. Certains disent que c'est de la naïveté. Je ne le crois pas. On fait des accouchements avec césarienne qui devraient avoir lieu à l'hôpital... moi, je n'ai que mes mains. Ca me dépasse. Quand ça nous dépasse, on sait bien qui l'a fait.
A l'île à Vache, pas de route, pas d'eau courante, pas d'électricité...
Située au large de la ville des Cayes, l'île abrite 17.000 habitants. Accessible par bateau à moteur, elle n'a pas de véritable débarcadère. Le Centre d'accueil de Sœur Flora Blanchette est « une famille » qui rassemble des enfants et des grands jusqu'à 30 ans passés. La religieuse qu'ils appellent « maman » rêve pour eux d'autonomie. Aujourd'hui, « Toto », un enfant qu'elle a sauvé, est devenu un de ses principaux soutiens avec l'Association « L'île aux Enfants d'Haïti ». « Quand on dit « oui », on reçoit plus que ce qu'on donne. Je l'ai porté mais aujourd'hui, il nous porte : après le séisme, il est arrivé dans les premiers bateaux, chargés de nourriture. C'est ce que je dis aux enfants : Quand on ouvre son cœur, le cœur des autres peut continuer à battre » conclut-elle en espérant que ses paroles resteront gravées dans le cœur des personnes rencontrées tout au long de son séjour en France.
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/actualites/soeur-flora-en-tournee-en-france-pour-les-enfants-d-haiti-10321.html
Haití anunciará en las próximas horas la victoria de Martelly y Manigat
ELECCIONES...Ambos irán a segunda vuelta el próximo 16 de enero
La participación rondaría el 11 por ciento
Poco más de 250.000 votos sobre un padrón de cuatro millones y medio
Jacobo G. García
Puerto Príncipe
Actualizado lunes 06/12/2010 08:57 horas
El Consejo Electoral de Haití (CEP), anunciará en las próximas horas la victoria de Michelle Martelly y Mirlande Manigatt en las elecciones celebradas el 28 de noviembre. El cantante de Kompa y la septuagenaria profesora de Derecho contendrán en una segunda vuelta el próximo 16 de enero. Entre este lunes y mañana se conocerán los primeros resultados de unas elecciones que, ocho días después, siguen sin arrojar un solo dato oficial.
Oficialmente el Consejo había anunciado que hasta el martes no se pronunciaría, sin embargo los operadores políticos de los candidatos negocian para adelantar, aunque sea algunas horas, la publicación de resultados y desactivar así la tensión que acompaña los comicios desde mucho antes de la votación.
Hasta última hora se negocia en el interior del consejo, la cifra que se ofrecerán al mundo, tanto sobre los ganadores, como sobre participación.
El viernes los datos que circulaban de mano en mano entre miembros de la ONU (Minustah), la Organización de Estados Americanos (OEA) y el cuerpo diplomático, indicaban que, con el 87% de los votos contabilizados Martelly lograría la victoria, al obtener entre el 40 y el 45% de los votos, seguido de la profesora de Derecho Mirlande Manigat con una orquilla entre el 30 y el 34%.
Ambos pasarían a una segunda vuelta al dejar fuera al yerno del presidente Preval, y gran derrotado en estos comicios, Jude Celetin, que obtendría el 15%. Esos son los datos que corrían de despacho en despacho el viernes. Aunque para este lunes ya se habían acercado los porcentajes entre Manigat y Martelly.
Pero el dato más sorprendente tiene que ver con la participación, que rondaría el 11%. El presidente que gestionará la millonaria ayuda internacional que llegará al país en los próximos años, llegará al poder con poco más de 250.000 votos sobre un padrón de cuatro millones y medio de votantes.
Este lunes los rumores apuntaban a que el pronunciamiento del órgano electoral elevaría sustancialmente la cifra de participación. Y es que a todos interesa hacer lo más creíbles las elecciones; tanto a los candidatos como a la comunidad internacional.
Una caótica organización y la desconfianza congénita del haitiano hacia todo lo que tenga que ver con el Estado habrían reducido el nivel de participación a lo ridículo. Las cifras que se manejaban el viernes son muy similares a las de 2009, cuando sólo el 11% de la población acudió a las urnas para renovar el Senado, un 3% en Puerto Príncipe.
A pesar de que el secretario general de la ONU, Ban Ki-Moon, advirtió que las irregularidades detectadas en los comicios "son más serias" de lo que se pensaba, la comunidad internacional apuesta por pasar cuanto antes a una segunda vuelta y no pagar nuevamente los 30 millones de dólares que costó organizar las elecciones. Unos comicios que los observadores de la OEA han dado por buenos.
http://www.elmundo.es/america/2010/12/06/noticias/1291643839.html
La participación rondaría el 11 por ciento
Poco más de 250.000 votos sobre un padrón de cuatro millones y medio
Jacobo G. García
Puerto Príncipe
Actualizado lunes 06/12/2010 08:57 horas
El Consejo Electoral de Haití (CEP), anunciará en las próximas horas la victoria de Michelle Martelly y Mirlande Manigatt en las elecciones celebradas el 28 de noviembre. El cantante de Kompa y la septuagenaria profesora de Derecho contendrán en una segunda vuelta el próximo 16 de enero. Entre este lunes y mañana se conocerán los primeros resultados de unas elecciones que, ocho días después, siguen sin arrojar un solo dato oficial.
Oficialmente el Consejo había anunciado que hasta el martes no se pronunciaría, sin embargo los operadores políticos de los candidatos negocian para adelantar, aunque sea algunas horas, la publicación de resultados y desactivar así la tensión que acompaña los comicios desde mucho antes de la votación.
Hasta última hora se negocia en el interior del consejo, la cifra que se ofrecerán al mundo, tanto sobre los ganadores, como sobre participación.
El viernes los datos que circulaban de mano en mano entre miembros de la ONU (Minustah), la Organización de Estados Americanos (OEA) y el cuerpo diplomático, indicaban que, con el 87% de los votos contabilizados Martelly lograría la victoria, al obtener entre el 40 y el 45% de los votos, seguido de la profesora de Derecho Mirlande Manigat con una orquilla entre el 30 y el 34%.
Ambos pasarían a una segunda vuelta al dejar fuera al yerno del presidente Preval, y gran derrotado en estos comicios, Jude Celetin, que obtendría el 15%. Esos son los datos que corrían de despacho en despacho el viernes. Aunque para este lunes ya se habían acercado los porcentajes entre Manigat y Martelly.
Pero el dato más sorprendente tiene que ver con la participación, que rondaría el 11%. El presidente que gestionará la millonaria ayuda internacional que llegará al país en los próximos años, llegará al poder con poco más de 250.000 votos sobre un padrón de cuatro millones y medio de votantes.
Este lunes los rumores apuntaban a que el pronunciamiento del órgano electoral elevaría sustancialmente la cifra de participación. Y es que a todos interesa hacer lo más creíbles las elecciones; tanto a los candidatos como a la comunidad internacional.
Una caótica organización y la desconfianza congénita del haitiano hacia todo lo que tenga que ver con el Estado habrían reducido el nivel de participación a lo ridículo. Las cifras que se manejaban el viernes son muy similares a las de 2009, cuando sólo el 11% de la población acudió a las urnas para renovar el Senado, un 3% en Puerto Príncipe.
A pesar de que el secretario general de la ONU, Ban Ki-Moon, advirtió que las irregularidades detectadas en los comicios "son más serias" de lo que se pensaba, la comunidad internacional apuesta por pasar cuanto antes a una segunda vuelta y no pagar nuevamente los 30 millones de dólares que costó organizar las elecciones. Unos comicios que los observadores de la OEA han dado por buenos.
http://www.elmundo.es/america/2010/12/06/noticias/1291643839.html
Haïti-Culture : 30 artistes haïtiens participent au Festival Mondial des Arts Nègres à Dakar
P-au-P, 03 déc. 2010 [AlterPresse] --- Trente artistes haïtiens évoluant dans plusieurs disciplines représenteront le pays à la 3e édition du « Festival Mondial des Arts Nègres » qui se déroulera à Dakar, au Sénégal, du 10 au 31 décembre 2010, a annoncé Chantal Drice, directrice du centre culturel Créololo et représentante du Festival dans la république caribéenne. Les artistes auront à mettre en valeur la richesse culturelle haïtienne à travers le cinéma, la peinture, la sculpture (sur bois, fer, pierre, et argile), la musique et la danse traditionnelles et modernes, la mode traditionnelle et moderne, le théâtre et l’artisanat d’art, a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse ce 03 décembre au Ministère de la culture et de la communication (Mcc).
« Ils laisseront le pays en fonction du calendrier des activités » a précisé Lubin Géraldy Santana, directeur du Projet « Haïti au Festival Mondial des Arts Nègres ». Une première délégation laissera le pays le 08 décembre et une autre le 18.
Les frais sont pris en charge par le gouvernement sénégalais.
Trois continents, l’Afrique, l’Amérique et l’Europe sont invités à prendre part à cet évènement. Le Bresil qui est l’invité d’honneur sera représenté par 300 artistes.
Haïti avait participé aux deux premiers festivals qui s’étaient déroulés respectivement au Sénégal et au Nigéria, en 1966 et 1977.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10366
« Ils laisseront le pays en fonction du calendrier des activités » a précisé Lubin Géraldy Santana, directeur du Projet « Haïti au Festival Mondial des Arts Nègres ». Une première délégation laissera le pays le 08 décembre et une autre le 18.
Les frais sont pris en charge par le gouvernement sénégalais.
Trois continents, l’Afrique, l’Amérique et l’Europe sont invités à prendre part à cet évènement. Le Bresil qui est l’invité d’honneur sera représenté par 300 artistes.
Haïti avait participé aux deux premiers festivals qui s’étaient déroulés respectivement au Sénégal et au Nigéria, en 1966 et 1977.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10366
17 morts dans un accident de la circulation à Aquin
Un poids lourd transportant de l’essence a broyé une camionnette en tentant d’éviter la carcasse d’un véhicule incendié lors des élections et restée sur la chaussée, une semaine plus tard Samedi 4 décembre 2010, Radio Kiskeya
Dix-sept personnes ont été tuées samedi dans une violente collision entre une camionnette de transport en commun et un poids lourd transportant du carburant, dans la ville d’Aquin (environ 200 km au sud de Port-au-Prince), ont annoncé la presse et la police locales.
Roulant à grande vitesse, le poids lourd a terminé sa course au-dessus de la camionnette totalement écrabouillée.
"Tous les occupants du véhicule heurté de plein fouet ont été tués. Quinze sont décédés sur-le-champ et les deux autres peu après leur admission à l’hôpital", a indiqué à Radio Kiskeya un correspondant joint par téléphone.
La plupart des victimes sont de petites marchandes qui venaient de s’approvisionner dans un marché public de la commune.
Les deux véhicules sont entrés en collision dans la localité de Macéant "dans un virage obstrué par la carcasse d’un véhicule incendié par des manifestants lors des élections présidentielles et législatives de dimanche dernier", a de son côté déclaré le directeur départemental du sud de la Police Nationale, Rony Cénéac, interrogé par l’AFP.
Marqué par des accusations de fraudes massives et de graves irrégularités, le scrutin avait aussi entraîné des violences partisanes à Aquin où deux personnes ont été tuées.
De récentes études ont montré que les accidents de la circulation représentent la première cause de mortalité en Haïti où la police routière est toujours inexistante. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7295
Dix-sept personnes ont été tuées samedi dans une violente collision entre une camionnette de transport en commun et un poids lourd transportant du carburant, dans la ville d’Aquin (environ 200 km au sud de Port-au-Prince), ont annoncé la presse et la police locales.
Roulant à grande vitesse, le poids lourd a terminé sa course au-dessus de la camionnette totalement écrabouillée.
"Tous les occupants du véhicule heurté de plein fouet ont été tués. Quinze sont décédés sur-le-champ et les deux autres peu après leur admission à l’hôpital", a indiqué à Radio Kiskeya un correspondant joint par téléphone.
La plupart des victimes sont de petites marchandes qui venaient de s’approvisionner dans un marché public de la commune.
Les deux véhicules sont entrés en collision dans la localité de Macéant "dans un virage obstrué par la carcasse d’un véhicule incendié par des manifestants lors des élections présidentielles et législatives de dimanche dernier", a de son côté déclaré le directeur départemental du sud de la Police Nationale, Rony Cénéac, interrogé par l’AFP.
Marqué par des accusations de fraudes massives et de graves irrégularités, le scrutin avait aussi entraîné des violences partisanes à Aquin où deux personnes ont été tuées.
De récentes études ont montré que les accidents de la circulation représentent la première cause de mortalité en Haïti où la police routière est toujours inexistante. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7295
Si, pour Ban-Ki-moon, les irrégularités ayant marqué les élections paraissent assez sérieuses, pour la MINUSTAH elles ne suffisent toujours pas à faire invalider le scrutin
La MINUSTAH « menace » d’empêcher la « violence »
vendredi 3 décembre 2010, Radio Kiskeya
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-moon, a relevé vendredi par-devant l’Assemblée générale de l’organisation que « les irrégularités qui ont marqué les élections de dimanche dernier en Haïti semblent plus sérieuses qu’initialement décrites ».
Notant le fait que les incidents et violences qui ont émaillé les élections ne sont pas exceptionnels en Haïti, il a exhorté tous les acteurs politiques à éviter la violence, à entamer immédiatement des discussions en vue d’une solution haïtienne, avant qu’une crise ne se développe. Cela devrait être fait quelles que soient les plaintes et les réserves quant au processus, a-t-il souligné.
« Toutes les parties concernées doivent respecter, et être vues comme respectant le cadre légal. Les dirigeants politiques doivent placer les intérêts de leur pays au-dessus de leurs ambitions personnelles et partisanes. Toute instabilité sociale dans les jours à venir privera les victimes du choléra du traitement qui leur sauvera la vie. La communauté internationale, se tient aux cotés du peuple haïtien et observe étroitement », a ajouté le secrétaire général.
Il a enfin félicité le peuple haïtien pour sa claire détermination à faire entendre sa voix à travers sa participation aux élections du 28 novembre.
Dans un communiqué relatant les propos de Ban-Ki-moon, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), s’associe à son appel au calme et au respect de l’Etat de droit tandis que le processus électoral poursuit son cours.
En dépit du fait que le secrétaire général de l’ONU considère que les irrégularités constatées paraissent plus sérieuses qu’initialement décrites, la mission onusienne en Haïti, sans faire référence aux observateurs nationaux, soutient que « tous les acteurs politiques doivent admettre que, selon les observateurs électoraux internationaux, les irrégularités constatées ne sont pas considérées suffisantes pour invalider le processus électoral ».
Exhortant enfin les dirigeants politiques haïtiens à prendre note de l’appel du secrétaire général des Nations Unies, le communiqué de la MINUSTAH hausse délibérément le ton, à l’instar de son chef, Edmond Mulet qui, la veille, avait évoqué l’éventualité du départ de la mission et la suspension de l’aide à Haïti « si le vote populaire n’était pas respecté ».
« L’histoire jugera sévèrement ceux qui, par la violence, entravent la réponse au choléra, causant par conséquent mort et souffrance au sein de la population haïtienne. La violence ne sera pas permise comme moyen de déterminer le transfert du pouvoir ou le choix des nouvelles autorités haïtiennes », conclut le communiqué de la mission onusienne. [jmd/Radio Kiskeya].
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7294
vendredi 3 décembre 2010, Radio Kiskeya
Le secrétaire général des Nations Unies, Ban-Ki-moon, a relevé vendredi par-devant l’Assemblée générale de l’organisation que « les irrégularités qui ont marqué les élections de dimanche dernier en Haïti semblent plus sérieuses qu’initialement décrites ».
Notant le fait que les incidents et violences qui ont émaillé les élections ne sont pas exceptionnels en Haïti, il a exhorté tous les acteurs politiques à éviter la violence, à entamer immédiatement des discussions en vue d’une solution haïtienne, avant qu’une crise ne se développe. Cela devrait être fait quelles que soient les plaintes et les réserves quant au processus, a-t-il souligné.
« Toutes les parties concernées doivent respecter, et être vues comme respectant le cadre légal. Les dirigeants politiques doivent placer les intérêts de leur pays au-dessus de leurs ambitions personnelles et partisanes. Toute instabilité sociale dans les jours à venir privera les victimes du choléra du traitement qui leur sauvera la vie. La communauté internationale, se tient aux cotés du peuple haïtien et observe étroitement », a ajouté le secrétaire général.
Il a enfin félicité le peuple haïtien pour sa claire détermination à faire entendre sa voix à travers sa participation aux élections du 28 novembre.
Dans un communiqué relatant les propos de Ban-Ki-moon, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), s’associe à son appel au calme et au respect de l’Etat de droit tandis que le processus électoral poursuit son cours.
En dépit du fait que le secrétaire général de l’ONU considère que les irrégularités constatées paraissent plus sérieuses qu’initialement décrites, la mission onusienne en Haïti, sans faire référence aux observateurs nationaux, soutient que « tous les acteurs politiques doivent admettre que, selon les observateurs électoraux internationaux, les irrégularités constatées ne sont pas considérées suffisantes pour invalider le processus électoral ».
Exhortant enfin les dirigeants politiques haïtiens à prendre note de l’appel du secrétaire général des Nations Unies, le communiqué de la MINUSTAH hausse délibérément le ton, à l’instar de son chef, Edmond Mulet qui, la veille, avait évoqué l’éventualité du départ de la mission et la suspension de l’aide à Haïti « si le vote populaire n’était pas respecté ».
« L’histoire jugera sévèrement ceux qui, par la violence, entravent la réponse au choléra, causant par conséquent mort et souffrance au sein de la population haïtienne. La violence ne sera pas permise comme moyen de déterminer le transfert du pouvoir ou le choix des nouvelles autorités haïtiennes », conclut le communiqué de la mission onusienne. [jmd/Radio Kiskeya].
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7294
Le CEP tente de normaliser la situation par le "dialogue post-électoral"
Dans leur majorité, les candidats à la Présidence, via leurs représentants, ont exprimé et assumé de profonds désaccords avec l’institution électorale sur le pilotage chaotique du premier tour des présidentielles et législatives, même si le CEP tente de faire accepter l’idée de correctifs majeurs pour le second tour ; Jude Célestin, avec son compère Anacacis, fait bande à part et réclame des sanctions contre certains de ses rivaux tout en affichant son optimisme à l’approche de la publication des résultats préliminaires du scrutin qui, affirme Gaillot Dorsinvil, traduiront l’expression du "vote populaire" Vendredi 3 décembre 2010, Radio Kiskeya
Le président du Conseil électoral provisoire, Gaillot Dorsinvil, s’est engagé vendredi à proclamer des résultats conformes à "l’expression de la majorité" lors des présidentielles et législatives du 28 novembre et a démenti les allégations selon lesquelles le CEP ferait l’objet de pressions du gouvernement ou de la communauté internationale.
"Le vote populaire sera respecté", a promis M. Dorsinvil au cours d’une rencontre avec les candidats à la Présidence et leurs représentants qui était destinée à identifier les mesures de redressement à adopter en vue de remédier aux graves dysfonctionnements de la machine électorale après un premier tour très contesté.
Le responsable de l’institution électorale juge anormale l’organisation de manifestations de rue durant le déroulement du vote "en violation flagrante de la loi électorale". Il s’en est aussi pris -sans décliner leur identité- aux candidats ayant gagné les rues pour s’autoproclamer vainqueurs des élections après avoir pourtant réclamé leur annulation.
Réunis dans l’enceinte du club Le Villate, à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), seuls trois des 17 candidats en lice pour la magistrature suprême ont fait la déplacement : Jude Célestin, dauphin désigné du Président René Préval et représentant du parti officiel INITE (Unité), le Sénateur Jean Hector Anacacis, candidat du MODEJHA, et l’ancien Premier ministre Lavalas, Yvon Neptune, de Ayisyen Pou Ayiti.
Deux des principaux favoris se sont fait représenter, Mirlande Manigat (RDNP) par l’ambassadeur Edwige Lalanne et le chanteur Michel Martelly (Repons Peyizan) par son avocat, Me Gervais Charles, responsable du barreau de la capitale.
Quoique engagé dans un bras de fer avec le CEP, le groupe des douze candidats, qui conteste les joutes de dimanche dernier entachés de fraudes et d’irrégularités caractérisées, n’était pas en reste. Mes Camille Leblanc et Carlos Hercule siégaient dans la salle respectivement au nom de Jean Henry Céant (Renmen Ayiti) et de Charles-Henri Baker (RESPE).
Le directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont, principal animateur de la séance de travail, au milieu des conseillers électoraux, a réfuté la plupart des accusations portées contre l’institution dont les membres sont, dit-il, prêts à se retirer "s’il est prouvé qu’ils ont failli à leur mission".
Argumentant longuement sur les différentes raisons qui pourraient expliquer l’ampleur des problèmes qui ont ponctué le déroulement du scrutin présidentiel et législatif, M. Opont a toutefois reconnu les nombreuses défaillances de la machine électorale et annoncé un train de mesures correctives en vue du deuxième tour. En ce sens, des excuses publiques ont été présentées aux candidats et autres personnes affectées par ces irrégularités.
Toutes les recommandations faites seront prises en considération pourvu qu’elles ne soient pas contraires à la loi électorale, assure le directeur général qui confirme la publication, mardi prochain, des résultats préliminaires des élections et la tenue du second tour le 16 janvier.
Cependant, les discussions très animées entre les différents protagonistes n’ont pas permis de surmonter les obstacles et, dans leurs interventions respectives, les représentants du RDNP, Edwige Lalanne, de Repons Peyizan, Gervais Charles, de Renmen Ayiti, Camille Leblanc et de RESPE, Carlos Hercule ont mis en relief les problèmes structurels de l’appareil électoral et les responsabilités partagées du CEP, du gouvernement et de la communauté internationale dans l’imbroglio politique qui se dessine à la suite d’une journée électorale jugée catastrophique.
En revanche, visiblement très confortable avec l’allure du processus électoral, Jude Célestin, le poulain de Préval, s’est montré optimiste quant à ses chances de sortir vainqueur de ces consultations. Sa préoccupation à lui n’est autre que l’adoption de sanctions à l’encontre des candidats qui ont violé la loi électorale en proclamant dimanche dernier leur prétendue victoire à la tête de partisans en délire.
En cela, le candidat de INITE rejoint son collègue et ami Jean Hector Anacacis qui a souhaité aussi que des sanctions punitives soient réservées à ceux de ses compétiteurs qui auraient perturbé le déroulement du vote, en exigeant l’annulation du scrutin.
Cette rencontre s’est déroulée sous les regards attentifs de l’ambassadeur Colin Granderson, chef de la mission d’observation électorale OEA/CARICOM et en l’absence très remarquée d’Edmond Mulet. Le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) est, en effet, reparti sans explication peu après son arrivée au moment où la séance allait s’ouvrir.
Jeudi, en des termes très durs, le diplomate guatémaltèque, qui n’a toujours pas identifié le destinataire de son message, avait menacé Haïti du retrait des cassques bleus et du gel de l’aide internationale en cas de non respect de la "volonté populaire".
Mulet ne s’est pas montré trop respectueux envers les conseillers électoraux appelés à faire preuve de "caractère" pour ne pas céder "à l’intimidation ou à l’argent". spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7293
Le président du Conseil électoral provisoire, Gaillot Dorsinvil, s’est engagé vendredi à proclamer des résultats conformes à "l’expression de la majorité" lors des présidentielles et législatives du 28 novembre et a démenti les allégations selon lesquelles le CEP ferait l’objet de pressions du gouvernement ou de la communauté internationale.
"Le vote populaire sera respecté", a promis M. Dorsinvil au cours d’une rencontre avec les candidats à la Présidence et leurs représentants qui était destinée à identifier les mesures de redressement à adopter en vue de remédier aux graves dysfonctionnements de la machine électorale après un premier tour très contesté.
Le responsable de l’institution électorale juge anormale l’organisation de manifestations de rue durant le déroulement du vote "en violation flagrante de la loi électorale". Il s’en est aussi pris -sans décliner leur identité- aux candidats ayant gagné les rues pour s’autoproclamer vainqueurs des élections après avoir pourtant réclamé leur annulation.
Réunis dans l’enceinte du club Le Villate, à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), seuls trois des 17 candidats en lice pour la magistrature suprême ont fait la déplacement : Jude Célestin, dauphin désigné du Président René Préval et représentant du parti officiel INITE (Unité), le Sénateur Jean Hector Anacacis, candidat du MODEJHA, et l’ancien Premier ministre Lavalas, Yvon Neptune, de Ayisyen Pou Ayiti.
Deux des principaux favoris se sont fait représenter, Mirlande Manigat (RDNP) par l’ambassadeur Edwige Lalanne et le chanteur Michel Martelly (Repons Peyizan) par son avocat, Me Gervais Charles, responsable du barreau de la capitale.
Quoique engagé dans un bras de fer avec le CEP, le groupe des douze candidats, qui conteste les joutes de dimanche dernier entachés de fraudes et d’irrégularités caractérisées, n’était pas en reste. Mes Camille Leblanc et Carlos Hercule siégaient dans la salle respectivement au nom de Jean Henry Céant (Renmen Ayiti) et de Charles-Henri Baker (RESPE).
Le directeur général du CEP, Pierre-Louis Opont, principal animateur de la séance de travail, au milieu des conseillers électoraux, a réfuté la plupart des accusations portées contre l’institution dont les membres sont, dit-il, prêts à se retirer "s’il est prouvé qu’ils ont failli à leur mission".
Argumentant longuement sur les différentes raisons qui pourraient expliquer l’ampleur des problèmes qui ont ponctué le déroulement du scrutin présidentiel et législatif, M. Opont a toutefois reconnu les nombreuses défaillances de la machine électorale et annoncé un train de mesures correctives en vue du deuxième tour. En ce sens, des excuses publiques ont été présentées aux candidats et autres personnes affectées par ces irrégularités.
Toutes les recommandations faites seront prises en considération pourvu qu’elles ne soient pas contraires à la loi électorale, assure le directeur général qui confirme la publication, mardi prochain, des résultats préliminaires des élections et la tenue du second tour le 16 janvier.
Cependant, les discussions très animées entre les différents protagonistes n’ont pas permis de surmonter les obstacles et, dans leurs interventions respectives, les représentants du RDNP, Edwige Lalanne, de Repons Peyizan, Gervais Charles, de Renmen Ayiti, Camille Leblanc et de RESPE, Carlos Hercule ont mis en relief les problèmes structurels de l’appareil électoral et les responsabilités partagées du CEP, du gouvernement et de la communauté internationale dans l’imbroglio politique qui se dessine à la suite d’une journée électorale jugée catastrophique.
En revanche, visiblement très confortable avec l’allure du processus électoral, Jude Célestin, le poulain de Préval, s’est montré optimiste quant à ses chances de sortir vainqueur de ces consultations. Sa préoccupation à lui n’est autre que l’adoption de sanctions à l’encontre des candidats qui ont violé la loi électorale en proclamant dimanche dernier leur prétendue victoire à la tête de partisans en délire.
En cela, le candidat de INITE rejoint son collègue et ami Jean Hector Anacacis qui a souhaité aussi que des sanctions punitives soient réservées à ceux de ses compétiteurs qui auraient perturbé le déroulement du vote, en exigeant l’annulation du scrutin.
Cette rencontre s’est déroulée sous les regards attentifs de l’ambassadeur Colin Granderson, chef de la mission d’observation électorale OEA/CARICOM et en l’absence très remarquée d’Edmond Mulet. Le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) est, en effet, reparti sans explication peu après son arrivée au moment où la séance allait s’ouvrir.
Jeudi, en des termes très durs, le diplomate guatémaltèque, qui n’a toujours pas identifié le destinataire de son message, avait menacé Haïti du retrait des cassques bleus et du gel de l’aide internationale en cas de non respect de la "volonté populaire".
Mulet ne s’est pas montré trop respectueux envers les conseillers électoraux appelés à faire preuve de "caractère" pour ne pas céder "à l’intimidation ou à l’argent". spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7293
Haïti: nouvelle manifestation pour réclamer l'annulation des élections
Publié le 05 décembre 2010
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Près de 2000 personnes ont manifesté dimanche en Haïti pour exiger l'annulation des élections législatives et présidentielle du 28 novembre, qu'ils jugent entachées de fraudes et d'irrégularités en faveur du candidat du parti au pouvoir, a constaté l'AFP.
Une dizaine de candidats à la présidence et de leaders de l'opposition avaient pris la tête de la manifestation, finalement dispersée par la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de passer devant le palais présidentiel.
Comme déjà annoncé, «les résultats des scrutins devraient être publiés lundi, au plus tard mardi», a promis le directeur général du Conseil électoral, Pierre Louis Opont.
Un deuxième tour pourrait se dérouler mi-janvier si aucun des candidats n'obtient une majorité absolue.
«Arrêtez (le président sortant) René Préval, destituez le Conseil électoral provisoire», ont scandé des manifestants qui s'en sont également pris au chef de la Mission de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, avant d'être chahutés par des groupes qui s'opposaient à la manifestation.
Des véhicules de l'ONU, dont une patrouille de Casques bleus brésiliens, ont essuyé des jets de pierres des manifestants, a-t-on également constaté.
«On doit continuer à manifester, nous sommes engagés dans une bataille, mais où sont les leaders? Au premier coup de gaz (lacrymogène) ils ont fui, mais on doit continuer», a lancé une jeune manifestant, furieux contre le président René Préval.
«Il n'y a pas eu d'élections, c'était une sélection. On n'a pas eu la chance de voter dimanche, on a fait voter des morts à notre place et les gens de Jude Célestin (le candidat du parti au pouvoir) ont bourré les urnes», a dénoncé Gloria Pierre, une manifestante.
«Michel Martelly a gagné la présidentielle. Nous voulons que notre candidat soit proclamé vainqueur, il n'est pas un corrompu comme les autres», a ajouté un jeune homme rapidement interrompu par un petit groupe de manifestants.
Michel Martelly, mieux connu sous son nom de star de la chanson, «Sweet Micky», est un des deux favoris de la présidentielle avec Mirlande Manigat, en tête dans les sondages.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201012/05/01-4349403-haiti-nouvelle-manifestation-pour-reclamer-lannulation-des-elections.php
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Près de 2000 personnes ont manifesté pour exiger l'annulation des élections. Photo: AFP |
Une dizaine de candidats à la présidence et de leaders de l'opposition avaient pris la tête de la manifestation, finalement dispersée par la police anti-émeute qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher les manifestants de passer devant le palais présidentiel.
Comme déjà annoncé, «les résultats des scrutins devraient être publiés lundi, au plus tard mardi», a promis le directeur général du Conseil électoral, Pierre Louis Opont.
Un deuxième tour pourrait se dérouler mi-janvier si aucun des candidats n'obtient une majorité absolue.
«Arrêtez (le président sortant) René Préval, destituez le Conseil électoral provisoire», ont scandé des manifestants qui s'en sont également pris au chef de la Mission de l'ONU en Haïti, Edmond Mulet, avant d'être chahutés par des groupes qui s'opposaient à la manifestation.
Des véhicules de l'ONU, dont une patrouille de Casques bleus brésiliens, ont essuyé des jets de pierres des manifestants, a-t-on également constaté.
«On doit continuer à manifester, nous sommes engagés dans une bataille, mais où sont les leaders? Au premier coup de gaz (lacrymogène) ils ont fui, mais on doit continuer», a lancé une jeune manifestant, furieux contre le président René Préval.
«Il n'y a pas eu d'élections, c'était une sélection. On n'a pas eu la chance de voter dimanche, on a fait voter des morts à notre place et les gens de Jude Célestin (le candidat du parti au pouvoir) ont bourré les urnes», a dénoncé Gloria Pierre, une manifestante.
«Michel Martelly a gagné la présidentielle. Nous voulons que notre candidat soit proclamé vainqueur, il n'est pas un corrompu comme les autres», a ajouté un jeune homme rapidement interrompu par un petit groupe de manifestants.
Michel Martelly, mieux connu sous son nom de star de la chanson, «Sweet Micky», est un des deux favoris de la présidentielle avec Mirlande Manigat, en tête dans les sondages.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/elections-en-haiti/201012/05/01-4349403-haiti-nouvelle-manifestation-pour-reclamer-lannulation-des-elections.php
To flourish, Haiti needs aid
By Jean Max Bellerive and Jorge Fernando Quiroga
http://www.clubmadrid.org/
In 2005, ministers and heads of development agencies signed what became known as the Paris Declaration, calling for developing country ownership of their own development agenda and the alignment of international aid with the latter. This was an important event that translated the need for a new development partnership into basic principles designed to increase aid effectiveness and accountability on both sides: the donors and the recipient governments. Development aid had until then had mixed results, at best. Even when its impact had been positive, it proved of short duration.
Five years after the Paris Declaration and 10 after the Millenium Summit that produced the Millenium Development Goals (MDGs), few feel that it has radically altered practices on the ground, and the chance of achieving even partially the MDGs seems remote. It is indeed unlikely that the MDGs can be reached without improving aid effectiveness, and the latter cannot be achieved without strong and determined national leadership and ownership of development action.
National ownership requires political determination at the highest echelons of the recipient countries. However, national authorities are invariably short of resources, both human and financial. Without the means to lead in a meaningful way, ownership rapidly becomes a slogan, and most decisions are made in the capital of the donor countries or the headquarters of international and regional organizations. No wonder then that development strategies are, even with the best of will, imported from abroad and do not take into account the political and socio-economic reality on the ground. It is thus not surprising that such strategies do not grow solid roots, investments do not have the desired impact, recipient countries are accused of passivity or worse corruption, and western parliaments criticize governments for wasting public funds.
In the meantime, the descent into ever increasing vulnerability continues, be it exposure to external shocks such as the food crises of 2008, or to natural disasters. This was tragically illustrated on Jan. 12 when a massive earthquake created havoc in Haiti and killed some 300,000 persons. Or the more recent cholera outbreak. Such tragedies do not need to happen. In fact, it was the perfect demonstration of the failure of development aid. Had international aid been coherent and focused on helping the Haitian State deliver services to its population, including the rule of law, many lives would have been spared.
The situation is not a desperate one. Many lessons have been learned and they must now be put into practice.
One of them is that there must be a concerted effort to enhance the capacity of the institutions in fragile states. This does not mean overwhelming weak ministries with a flood of international experts, nor does it mean deploying experts who will only ensure that the programmes of their paymasters get implemented outside the purview of the institutions they are supposed to support. It means patience, constant dialogue and mutual understanding.
In Haiti the ministries and the central and local authorities are not as powerless or weak as is often reported. Rather, they have been used to being mere witnesses of assistance programs, at times consulted but rarely involved. Such programs are not only alien to the authorities on the ground, but they are also regarded as the product of external actors, thereby reinforcing the perception of the population that the state is corrupt and does not care about their predicament. The social contract is broken, if it ever existed.
Enhancing the capacity of the national institutions therefore requires political sensitivity and a good understanding of the situation on the ground. One thing is to help the administration regain strength and develop into a more service oriented institution. Another is to give that administration the means to function effectively. Central and local authorities must have some financial resources. This minimum does not even exist in the case of Haiti. Its overall budget is equivalent to that of a medium-size university in Europe.
At present, it can hardly cope with paying the salaries of its small number of civil servants, most of the time demotivated because they feel powerless, without any means to assist and support the population they are supposed to serve. Years of powerlessness do no good for efficiency, but this trend can be reversed.
To date, Haiti had to fight very hard to receive a modicum of budgetary support. While European donors were ready to consider this action and have been delivering for several years now, the amounts involved are very limited, and other donors have been much more reluctant. The result has been that while billions of dollars reached Haiti before, during and after the earthquake, only a small percentage was actually made available to the ministries.
This has to change. The presidential and legislative elections of last week present an almost unique opportunity for Haiti that will then have a new government with several years to put the country on a solid track towards equitable and sustainable development. It will be a good opportunity to also introduce a more-constructive relationship between the executive and legislative branches of the state. The international community should be ready to assist, with the necessary safeguards, and bring budgetary support to a new level that will allow the Haitian state to transform itself into one that delivers services, that invests in the future of its country, that sticks and has the means to stick to clearly defined priorities.
Investing in the capacity of the Haitian state by substantially increasing budgetary support and focusing on a lasting enhancement of the capacity of its institutions is no revolutionary proposal. It is a prerequisite to transform the country. Yet it still seems to be a challenge for many development actors as it goes against current practices in development aid that favours earmarking and prefers to finance their own, often nationally-based, non-state entities.
Ultimately, the capacity and willingness to change, both for Haitian institutions and the international community, will decide whether this country will once again surprise the world and emerge from decades of bad governance and deepening poverty, to become a refounded state, proud of its past and eager to confront the challenges of the future.
Jean Max Bellerive is prime minister of Haiti and Jorge Fernando Quiroga is the former president of Bolivia and member of the Club de Madrid, a group of 78 democratic former heads of state and government from over 55 countries.
Read more: http://www.miamiherald.com/2010/12/05/v-fullstory/1955781/nations-need-political-will-to.html#ixzz17L3mgWFp
http://www.miamiherald.com/2010/12/05/1955781/nations-need-political-will-to.html
http://www.clubmadrid.org/
In 2005, ministers and heads of development agencies signed what became known as the Paris Declaration, calling for developing country ownership of their own development agenda and the alignment of international aid with the latter. This was an important event that translated the need for a new development partnership into basic principles designed to increase aid effectiveness and accountability on both sides: the donors and the recipient governments. Development aid had until then had mixed results, at best. Even when its impact had been positive, it proved of short duration.
Five years after the Paris Declaration and 10 after the Millenium Summit that produced the Millenium Development Goals (MDGs), few feel that it has radically altered practices on the ground, and the chance of achieving even partially the MDGs seems remote. It is indeed unlikely that the MDGs can be reached without improving aid effectiveness, and the latter cannot be achieved without strong and determined national leadership and ownership of development action.
National ownership requires political determination at the highest echelons of the recipient countries. However, national authorities are invariably short of resources, both human and financial. Without the means to lead in a meaningful way, ownership rapidly becomes a slogan, and most decisions are made in the capital of the donor countries or the headquarters of international and regional organizations. No wonder then that development strategies are, even with the best of will, imported from abroad and do not take into account the political and socio-economic reality on the ground. It is thus not surprising that such strategies do not grow solid roots, investments do not have the desired impact, recipient countries are accused of passivity or worse corruption, and western parliaments criticize governments for wasting public funds.
In the meantime, the descent into ever increasing vulnerability continues, be it exposure to external shocks such as the food crises of 2008, or to natural disasters. This was tragically illustrated on Jan. 12 when a massive earthquake created havoc in Haiti and killed some 300,000 persons. Or the more recent cholera outbreak. Such tragedies do not need to happen. In fact, it was the perfect demonstration of the failure of development aid. Had international aid been coherent and focused on helping the Haitian State deliver services to its population, including the rule of law, many lives would have been spared.
The situation is not a desperate one. Many lessons have been learned and they must now be put into practice.
One of them is that there must be a concerted effort to enhance the capacity of the institutions in fragile states. This does not mean overwhelming weak ministries with a flood of international experts, nor does it mean deploying experts who will only ensure that the programmes of their paymasters get implemented outside the purview of the institutions they are supposed to support. It means patience, constant dialogue and mutual understanding.
In Haiti the ministries and the central and local authorities are not as powerless or weak as is often reported. Rather, they have been used to being mere witnesses of assistance programs, at times consulted but rarely involved. Such programs are not only alien to the authorities on the ground, but they are also regarded as the product of external actors, thereby reinforcing the perception of the population that the state is corrupt and does not care about their predicament. The social contract is broken, if it ever existed.
Enhancing the capacity of the national institutions therefore requires political sensitivity and a good understanding of the situation on the ground. One thing is to help the administration regain strength and develop into a more service oriented institution. Another is to give that administration the means to function effectively. Central and local authorities must have some financial resources. This minimum does not even exist in the case of Haiti. Its overall budget is equivalent to that of a medium-size university in Europe.
At present, it can hardly cope with paying the salaries of its small number of civil servants, most of the time demotivated because they feel powerless, without any means to assist and support the population they are supposed to serve. Years of powerlessness do no good for efficiency, but this trend can be reversed.
To date, Haiti had to fight very hard to receive a modicum of budgetary support. While European donors were ready to consider this action and have been delivering for several years now, the amounts involved are very limited, and other donors have been much more reluctant. The result has been that while billions of dollars reached Haiti before, during and after the earthquake, only a small percentage was actually made available to the ministries.
This has to change. The presidential and legislative elections of last week present an almost unique opportunity for Haiti that will then have a new government with several years to put the country on a solid track towards equitable and sustainable development. It will be a good opportunity to also introduce a more-constructive relationship between the executive and legislative branches of the state. The international community should be ready to assist, with the necessary safeguards, and bring budgetary support to a new level that will allow the Haitian state to transform itself into one that delivers services, that invests in the future of its country, that sticks and has the means to stick to clearly defined priorities.
Investing in the capacity of the Haitian state by substantially increasing budgetary support and focusing on a lasting enhancement of the capacity of its institutions is no revolutionary proposal. It is a prerequisite to transform the country. Yet it still seems to be a challenge for many development actors as it goes against current practices in development aid that favours earmarking and prefers to finance their own, often nationally-based, non-state entities.
Ultimately, the capacity and willingness to change, both for Haitian institutions and the international community, will decide whether this country will once again surprise the world and emerge from decades of bad governance and deepening poverty, to become a refounded state, proud of its past and eager to confront the challenges of the future.
Jean Max Bellerive is prime minister of Haiti and Jorge Fernando Quiroga is the former president of Bolivia and member of the Club de Madrid, a group of 78 democratic former heads of state and government from over 55 countries.
Read more: http://www.miamiherald.com/2010/12/05/v-fullstory/1955781/nations-need-political-will-to.html#ixzz17L3mgWFp
http://www.miamiherald.com/2010/12/05/1955781/nations-need-political-will-to.html
Ballot inspections under intense scrutiny in Haiti
.Amid rising concerns over mismanagement and possible fraud, the international community is leaning on Haiti's government to ensure there is no finagling with election results.
Voting in Haiti mired in chaos, confusion
BY JACQUELINE CHARLES AND TRENTON DANIEL
jcharles@MiamiHerald.com
PORT-AU-PRINCE -- As Haitians await the preliminary results of last Sunday's chaotic and highly contested elections, there's growing concern that if the results are not considered valid, this already quake-battered country could plunge even deeper into crisis.
To avoid a protracted stalemate, the international community has begun to lean heavily on electoral officials -- even threatening to deny visas to some countries -- if the vote count cannot be trusted, sources said.
``We are interested in results of the election that demonstrably reflect the will of the Haitian people,'' U.S. Ambassador Ken Merten said.
The United States, France and others insist they have no favored candidate among the 17 who ran in the country's most competitive presidential elections in more than two decades. Preliminary results are expected to be released Tuesday.
The international community has said that it will not condone any manipulation of the vote. It has staffed the vote tabulation center with monitors from the United States, Canada and the Organization of American States to help detect fraudulent tally sheets.
FEAR OF VIOLENCE
Political parties have been told to go through the formal complaint process with lawyers to try and remedy any irregularities.
``For me, everything hinges on the transparency of the work, the effectiveness of the work and the professional manner in which the screening and verification processes at the [vote tabulation center] are going to be carried out,'' said Colin Granderson, the head of the OAS-Caribbean Community electoral observer mission, which had 120 watchers deployed. ``The suspicious [tallies] need to be set aside, properly verified and a decision taken as to whether they are going back into the general pool of results or if they are going to be quarantined.''
Amid accusations that widespread fraud was engineered by President René Préval's INITE (UNITY) coalition, diplomats are scrambling to prevent major violence that could cause Haiti to lose billions in reconstruction aid.
For days, diplomats have been quietly weighing the consequences of several outcomes -- from the public reaction to an outright first-round win by Préval's presidential pick, Jude Célestin to the impact of a second round with any of the three leading presidential candidates to an outright annulment of the vote. Michel Martelly, a popular musician known as Sweet Micky, and former first lady Mirlande Manigat are the other front-runners.
Dueling protests between Préval's supporters and his opponents could spark violent confrontation in a country where frustrations are already high following the devastating January earthquake and a slow reconstruction effort.
AN APOLOGY
Even if authorities manage to prevent violence, there are concerns that Haiti's next president could lack legitimacy and the country, which only recently emerged from a political crisis sparked by disputed 2000 parliamentary elections, could once more face international isolation.
``The principles of democracy are at stake here in Haiti,'' said Edmond Mulet, the head of the U.N. peacekeeping mission in Haiti. ``People went out to vote, they trusted the electoral system. The will, vote and sentiments of the people have to be respected.''
On Friday, members of the country's electoral commission apologized for the breakdown at the polls, saying they plan to make corrections before a second round.
But they said that they were not the only ones to blame, noting that political parties did not do a good job designating poll workers and assigning monitors to bureaus.
The elections council also confirmed what The Miami Herald found in examining election failings, which began well before polls opened Sunday morning. Among the findings:
• In the days before Election Day, many people could not get through to a call center to learn their polling site. The call center was overwhelmed with callers, and certain cell phone users couldn't connect at all.
• The Office of National Identification ignored OAS requests to use text messaging to notify 416,631 people that their new or replaced voter identification cards were ready.
• Some residents with voting cards were told their numbers were invalid; others found that no address was listed for their assigned voting center.
• Forty-three percent of the 1,500 voting centers were destroyed in the earthquake and had to be reassigned. Many of the new sites were too small.
• Some of people sent by the political parties to work at voting stations were either functionally illiterate or paid to tell voters their names were not on the list.
• In a departure from previous elections, residents were not allowed to vote at the polling place of their choosing. Nor were they allowed to vote showing only a receipt indicating they had applied for a voter ID card.
• One million people had been added to the rolls since the last presidential election in 2006, causing a significant number of voters to be moved without notice.
• A campaign to allow camp residents to vote in camp sites fizzled. Result: At Camp Corail, only 39 people out of 6,000-plus residents were on the electoral list, sparking violent clashes on Election Day.
GLITCHES OR FRAUD?
The problems do not add up to a ``nefarious plan to steal the election,'' said Mark Schneider, a longtime Haiti observer with the International Crisis Group. ``They were overwhelmed.''
``Trying to identify new places to vote after the earthquake, trying to re-register 400,000 and get their ID cards with too little time, having to train poll workers right up to the night before the vote...trying to contain cholera the month before the elections -- the pressures were too great and the already weak structure just collapsed in some places,'' he said.
While some saw bureaucratic glitches on Election Day, others saw fraud.
``Everyone expected something to go wrong, be it outright fraud or makeshift handling of the vote leading to voter disenfranchisement. Thus the minute there was any indication of wrongdoing or mismanagement, everyone jumped the gun,'' said Jocelyn McCalla, a political strategist who was in Haiti during the vote.
Said Granderson: ``I've always said the major obstacles to good elections this time around was the total deficit of credibility held by all the political parties in regard to the [electoral council].''
Granderson said the voting went much more smoothly in the provinces and that many of the problems were in the West department, which includes Port-au-Prince and accounts for 40 percent of the vote.
Between 2:30 and 4:30 p.m., Granderson, concerned about the security of international observers, pulled them from polls, a move that has brought criticism and raised questions about the validity of the vote in some areas.
Handy Jean-Louis, an election observer affiliated with a grass-roots organization, said he saw ``a lot'' of voters turned away in the 16 to 17 polling stations he visited in the Port-au-Prince suburb of Carrefour. That, he said, raised suspicion among voters over the election's fairness.
``In a lot of places, people couldn't vote and they thought it was a plot to give power to INITE,'' said Jean-Louis, 27.
At a voting center in Desdunes, a rural town in the Artibonite Valley, a box of presidential votes sat open while observers for Célestin's political party stood by. A poll worker said voters had incorrectly put presidential ballots in boxes for senator and deputy candidates and needed to be put back in the correct ballot box.
The night before, supporters of INITE and of rival candidates clashed before polls opened. Rivals said INITE used intimidation to staff the town's two polls with their supporters -- a claim denied by an INITE monitor.
Noel Laguerre, executive director of the National Council of the Observation of Elections, said he can't verify opposition candidates' assertion of ``massive fraud.'' The group had 5,525 observers assigned at 11,181 polling sites.
Laguerre, however, acknowledges that ``there were many problems.'' At least 22 voting centers never opened, he said. Others closed before 4 p.m.
``People were frustrated -- you saw thousands in the streets, screaming,'' he said.
Miami Herald staff writer Jim Wyss contributed to this report from Miami.
Read more: http://www.miamiherald.com/2010/12/04/v-fullstory/1958005/count-every-ballot-or-else-haiti.html#ixzz17L25o621
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Voting in Haiti mired in chaos, confusion
BY JACQUELINE CHARLES AND TRENTON DANIEL
jcharles@MiamiHerald.com
PORT-AU-PRINCE -- As Haitians await the preliminary results of last Sunday's chaotic and highly contested elections, there's growing concern that if the results are not considered valid, this already quake-battered country could plunge even deeper into crisis.
To avoid a protracted stalemate, the international community has begun to lean heavily on electoral officials -- even threatening to deny visas to some countries -- if the vote count cannot be trusted, sources said.
``We are interested in results of the election that demonstrably reflect the will of the Haitian people,'' U.S. Ambassador Ken Merten said.
The United States, France and others insist they have no favored candidate among the 17 who ran in the country's most competitive presidential elections in more than two decades. Preliminary results are expected to be released Tuesday.
The international community has said that it will not condone any manipulation of the vote. It has staffed the vote tabulation center with monitors from the United States, Canada and the Organization of American States to help detect fraudulent tally sheets.
FEAR OF VIOLENCE
Political parties have been told to go through the formal complaint process with lawyers to try and remedy any irregularities.
``For me, everything hinges on the transparency of the work, the effectiveness of the work and the professional manner in which the screening and verification processes at the [vote tabulation center] are going to be carried out,'' said Colin Granderson, the head of the OAS-Caribbean Community electoral observer mission, which had 120 watchers deployed. ``The suspicious [tallies] need to be set aside, properly verified and a decision taken as to whether they are going back into the general pool of results or if they are going to be quarantined.''
Amid accusations that widespread fraud was engineered by President René Préval's INITE (UNITY) coalition, diplomats are scrambling to prevent major violence that could cause Haiti to lose billions in reconstruction aid.
For days, diplomats have been quietly weighing the consequences of several outcomes -- from the public reaction to an outright first-round win by Préval's presidential pick, Jude Célestin to the impact of a second round with any of the three leading presidential candidates to an outright annulment of the vote. Michel Martelly, a popular musician known as Sweet Micky, and former first lady Mirlande Manigat are the other front-runners.
Dueling protests between Préval's supporters and his opponents could spark violent confrontation in a country where frustrations are already high following the devastating January earthquake and a slow reconstruction effort.
AN APOLOGY
Even if authorities manage to prevent violence, there are concerns that Haiti's next president could lack legitimacy and the country, which only recently emerged from a political crisis sparked by disputed 2000 parliamentary elections, could once more face international isolation.
``The principles of democracy are at stake here in Haiti,'' said Edmond Mulet, the head of the U.N. peacekeeping mission in Haiti. ``People went out to vote, they trusted the electoral system. The will, vote and sentiments of the people have to be respected.''
On Friday, members of the country's electoral commission apologized for the breakdown at the polls, saying they plan to make corrections before a second round.
But they said that they were not the only ones to blame, noting that political parties did not do a good job designating poll workers and assigning monitors to bureaus.
The elections council also confirmed what The Miami Herald found in examining election failings, which began well before polls opened Sunday morning. Among the findings:
• In the days before Election Day, many people could not get through to a call center to learn their polling site. The call center was overwhelmed with callers, and certain cell phone users couldn't connect at all.
• The Office of National Identification ignored OAS requests to use text messaging to notify 416,631 people that their new or replaced voter identification cards were ready.
• Some residents with voting cards were told their numbers were invalid; others found that no address was listed for their assigned voting center.
• Forty-three percent of the 1,500 voting centers were destroyed in the earthquake and had to be reassigned. Many of the new sites were too small.
• Some of people sent by the political parties to work at voting stations were either functionally illiterate or paid to tell voters their names were not on the list.
• In a departure from previous elections, residents were not allowed to vote at the polling place of their choosing. Nor were they allowed to vote showing only a receipt indicating they had applied for a voter ID card.
• One million people had been added to the rolls since the last presidential election in 2006, causing a significant number of voters to be moved without notice.
• A campaign to allow camp residents to vote in camp sites fizzled. Result: At Camp Corail, only 39 people out of 6,000-plus residents were on the electoral list, sparking violent clashes on Election Day.
GLITCHES OR FRAUD?
The problems do not add up to a ``nefarious plan to steal the election,'' said Mark Schneider, a longtime Haiti observer with the International Crisis Group. ``They were overwhelmed.''
``Trying to identify new places to vote after the earthquake, trying to re-register 400,000 and get their ID cards with too little time, having to train poll workers right up to the night before the vote...trying to contain cholera the month before the elections -- the pressures were too great and the already weak structure just collapsed in some places,'' he said.
While some saw bureaucratic glitches on Election Day, others saw fraud.
``Everyone expected something to go wrong, be it outright fraud or makeshift handling of the vote leading to voter disenfranchisement. Thus the minute there was any indication of wrongdoing or mismanagement, everyone jumped the gun,'' said Jocelyn McCalla, a political strategist who was in Haiti during the vote.
Said Granderson: ``I've always said the major obstacles to good elections this time around was the total deficit of credibility held by all the political parties in regard to the [electoral council].''
Granderson said the voting went much more smoothly in the provinces and that many of the problems were in the West department, which includes Port-au-Prince and accounts for 40 percent of the vote.
Between 2:30 and 4:30 p.m., Granderson, concerned about the security of international observers, pulled them from polls, a move that has brought criticism and raised questions about the validity of the vote in some areas.
Handy Jean-Louis, an election observer affiliated with a grass-roots organization, said he saw ``a lot'' of voters turned away in the 16 to 17 polling stations he visited in the Port-au-Prince suburb of Carrefour. That, he said, raised suspicion among voters over the election's fairness.
``In a lot of places, people couldn't vote and they thought it was a plot to give power to INITE,'' said Jean-Louis, 27.
At a voting center in Desdunes, a rural town in the Artibonite Valley, a box of presidential votes sat open while observers for Célestin's political party stood by. A poll worker said voters had incorrectly put presidential ballots in boxes for senator and deputy candidates and needed to be put back in the correct ballot box.
The night before, supporters of INITE and of rival candidates clashed before polls opened. Rivals said INITE used intimidation to staff the town's two polls with their supporters -- a claim denied by an INITE monitor.
Noel Laguerre, executive director of the National Council of the Observation of Elections, said he can't verify opposition candidates' assertion of ``massive fraud.'' The group had 5,525 observers assigned at 11,181 polling sites.
Laguerre, however, acknowledges that ``there were many problems.'' At least 22 voting centers never opened, he said. Others closed before 4 p.m.
``People were frustrated -- you saw thousands in the streets, screaming,'' he said.
Miami Herald staff writer Jim Wyss contributed to this report from Miami.
Read more: http://www.miamiherald.com/2010/12/04/v-fullstory/1958005/count-every-ballot-or-else-haiti.html#ixzz17L25o621
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