Google

jeudi 10 janvier 2008

Pasteur Gregory Toussaint : le miracle haïtien de Floride

Par Adyjeangady
Chaque dimanche matin, des centaines d’Haïtiens de tous les horizons se déversent vers la 125e Avenue de North Miami pour aller écouter le phénomène : un jeune Haïtien , au visage encore d’adolescent qui fait bouger la jeunesse sous des alléluias retentissants, en apprenant à aimer Dieu dans ce « Tabernacle de Gloire » où les plus belles chansons du gospel américain sont chantées dans un anglais sans accent et dans un créole parfait. Ce jeune homme qui fait vibrer la ville de Miami commence par drainer après lui une réputation de rassembleur de communauté dans une Église vivante.

Gregory Toussaint qui ,cette semaine, a atterri à Port-au-Prince, pour préparer une grande croisade évangélique d’abord au Rex Théâtre, puis dans de nombreux milieux populaires en Haïti, a en lui une rage de partager sa foi et d’aider les jeunes , qu’il croit désorientés, à retrouver le chemin de l’honneur, de la dignité, du civisme et de la réussite.
Ayant été à plusieurs reprises visiter son Église, j’ai à chaque fois été impressionné par son charisme, sa verve, son niveau de formation élevée et surtout par ceux qui s’engouffrent dans son Tabernacle, habillés comme pour aller à une grande fête : des professionnels de tous ordres, surtout des intellectuels, des journalistes chevronnés, des jeunes, surtout des jeunes, qui, au moment des implorations finales, viennent, les bras ouverts, se jeter à ses pieds, les larmes aux yeux, pour prier.
D’autres, sous le rythme d’une spiritualité très forte, tombent en syncope devant le trône du Tabernacle, pendant que s’élèvent des chansons d’une incroyable profondeur. Dans la salle des vidéos retransmettant les messages, ceux qui ne parlent pas anglais ont droit à des écouteurs de traduction dans leurs langues (espagnol ou créole).
Le jeune pasteur n’a rien à envier aux évangélistes américains qui font des merveilles sous le regard des chaînes de télévision.
Il sait surtout ce qu’il doit dire à la foule : « Vous êtes ici, parce que vous appartenez à Dieu qui vous a fait sortir de la poussière, et qui vous a transmis un corps, une âme et un esprit. Cessez de penser par votre corps, cherchez le spirit, cherchez l’esprit, le seul qui puisse vous connecter avec le ciel, et qui déterminera votre futur sur terre et dans les cieux ! »
Il philosophe sur la matière et l’esprit, détaillant sur un tableau, plume en main, la notion de l’existentialisme divin en corrélation avec l’existentialisme universel. Et il aboutit à un résultat éclatant : « Sans esprit, vous n’existez pas et, si vous avez encore un corps en vie, vous êtes sans âme si Dieu ne vous habite pas. Il ne vous habitera pas si vous n’avez aucune conscience du mal que vous devez refuser ; vous devez répondre à votre conscience qui vous rappelle que l’esprit de Dieu est en chacun de nous ! »
Et il continue, apres avoir bondi d’un coup, sautillant, le corps en transe : « Qu’avez-vous fait de bien hier, aujourd’hui et que comptez-vous faire demain ? Avez-vous pensé à votre famille, à vous-même, non seulement à vous-même, mais aussi à votre pays ? Qu’avez-vous fait pour Haïti ? Que comptez-vous faire pour Haïti ? Où est votre conscience ? Où est votre esprit ? »Une jeune dame éclate en sanglots.
Soudain, le pasteur Gregory Toussaint s’écrie : « Je demande à tous ceux qui le veulent de venir avec moi, nous irons ensemble à Cité Soleil, pour une Croisade de paix, nous irons prier avec nos frères et nos soeurs, nous irons leur apporter notre amour ! Ce jour-là, les armes se transformeront en appareils des champs pour travailler la terre, personne ne lèvera plus l’épée contre une autre, on n’apprendra plus la guerre !» (Esaie 2 :4). D’un seul bond, la salle se lève et applaudit son pasteur à tout rompre.
Un jeune soldat qui a fait la guerre en Irak, les yeux inondés, me dit à voix basse : « Depuis que je connais cet homme, je n’ai plus envie de tuer, mais j’ai envie d’apporter un message de paix à nos ennemis, même si ce n’est pas facile ! ».
Des moments de grande réflexion. « Le rôle de cette Église, c’est avant tout l’intégration. Avant, je ne croyais en rien, nous dit Francky, un filmaker americain, maintenant je crois depuis que je fréquente la 125e ! ».
Pour Grégory Toussaint, la jeunesse de Miami avait « besoin d’une âme », que l’Église seule pouvait lui donner sans se limiter à énoncer les causes et les conséquences des problèmes de la communauté haïtienne, dont un fort pourcentage de jeunes se sont, au cours de ces dernières années, retrouvés en prison pour délinquance, gangstérisme et crimes de toutes sortes.
Grégory se sent en devoir de rappeler constamment que « le retour aux sources chrétiennes doit passer par un retour à un système de valeurs, de normes, de principes et de pratiques de la vie sociale qui soient basées sur l’enseignement de la morale, sa compréhension globale et sa pratique dans la vie de tous les jours ».
À chaque fois , le pasteur Toussaint prononce aussi des paroles fortes sur la nécessité de défendre l’identité chrétienne et l’importance d’offrir, et non d’imposer, cette contribution, pour qu’elle soit un ferment dans la construction des nouvelles communautés haïtiennes de l’étranger, sans perdre de vue que les grandes valeurs de moralité, de justice, du droit, du civisme et du dialogue ont pendant très longtemps été la garantie de notre peuple , ce qu’il faut continuer à offrir en héritage aux enfants qui sont nés ailleurs et qui subissent les pires influences !
Gregory Toussaint ne manque pas de mots pour rappeler son attachement à son pays : «Le Christ nous permettra de survivre au-delà des épreuves, il nous a accompagnés pendant toute la durée de notre histoire tourmentée et dramatique. Jamais, il ne nous a abandonnés. Grâce à tous les chrétiens qui lui sont restés fidèles, Haïti a survécu à la mort et ressuscitera plus vite encore si nous nous consacrons tous à lui ! ».
Gregory Toussaint apparaît comme un miracle, le miracle haitien de la Floride. Formé pour être un grand évangéliste ou plutôt un excellent évangélisateur, au service des grandes Églises américaines, et des Africains-Américains à l’École Théologique de Dallas, il a décidé d’être un évangélisateur du peuple, un apôtre de la Parole pour sa communauté, préférant travailler sans argent, mais avec le cœur, non seulement à travers les paroles, mais à travers ses écrits. À preuve, la publication de ses livres évangéliques appelés à devenir de vrais best-sellers.
Également du point de vue de la transmission d’une solide formation théologique, il insiste sur le partage, dirige des cours théologiques à l’intention de nombreux jeunes membres de la communauté : « Aussi faut-il que nous ayons un cœur ouvert aux jeunes, aux enfants, aux nécessiteux de notre temps, aux personnes les plus dans le besoin. Un cœur qui soit capable d’aimer, d’aider et de réaliser des projets, dans un esprit de charité active, pour tous ceux qui occupent une place particulière dans le cœur du Seigneur ».
Grégory Toussaint que l’on peut retracer sur son site www.gregorytoussaint.com ou à son adresse électronique pastorgreg@tabernaleofglory.net et qui reçoit les foules au 990 NE 125e St de North Miami, compte, le 30 mars 2008, lancer une série de tournées à travers Haiti pour prier avec les jeunes et les pauvres après la Croisade du Rex-Théatre. Il a toujours rêvé de bâtir un pont entre le pays de l’intérieur et celui de l’extérieur.
Né à Port-au-Prince, (2e enfant avec 7 autres frères et sœurs) il a fait ses premières études en Haïti et a décroché une Licence en Comptabilité au York College où il a étudié, de 1991 à 1998, dans la Cité Universitaire de New-York, avant de s’orienter vers la Théologie, obtenant une Maîtrise en Théologie suite à une formation intensive de 1998 à 2002 au Dallas Theological Seminary, la plus grande école de théologie protestante des États-Unis.

Ensuite, il commença sa carrière dans de multiples États américains, d’abord avec des conférences au Long Island University (NewYork), au Trinity Evangelical Divinity School dans l’État d’Illinois ou au Prestonwood Baptist Chuch de Waco au Texas. Il se rendit aussi en Europe pour continuer sa formation pendant un an à la faculté de Théologie évangélique libre de Vaux sur Seine en France où il obtint un DEA (Diplôme d’Études approfondies).
Il en profita pour étudier les Sciences linguistiques à l’Université de Paris IV (Sorbonne) puis les Règles de l’Éthique à l’Université de Salamanca en Espagne.
Après cette expérience de formation enrichissante, il fonda le Greg Evangelistic Ministries et une École de Théologie qui s’implantèrent aux États-Unis à son retour d’Europe. Le succès fut foudroyant dès l’année 2004. De là naquit le Tabernacle de Gloire qui, de Miramar en Floride, vint s’établir à Miami. Les conversions au protestantisme ne se comptent plus depuis lors.
Gregory Toussaint chasse les démons, dit-on. Des prostituées, des anciens dealers de drogue, des jeunes alcooliques, des hougans, mambos sont venus à lui pour renoncer à leur passé et se convertir, raconte-t-on.
Jour après jour, l’Église se remplit de fideles, des gens qui viennent parfois de très loin voir accomplir des miracles, surtout la transformation de leurs enfants. Les deux derniers livres du pasteur Toussaint, Unquenchable Love et Jezebel Unveiled , s’arrachent dans les universités américaines...

Le jeune pasteur continue de se former. Il fréquente actuellement l’Université de Saint-Thomas en Floride où il compte décrocher une Maîtrise en Droit et Relations internationales. Il est soutenu par sa femme, Patricia, qui détient une Maitrise en Civilisation française à Paris IV (Sorbonne) et est bien implantée aux Etats-Unis. « Dieu nous a bénis et nous voulons voir tous nos frères parvenir à de plus grandes réussites encore. Nous pensons que notre peuple a encore une mission à accomplir dans le monde d’aujourd’hui, la mission de sortir des ténèbres, de prouver que Dieu est sa lumière et, par cette lumière, de s’enrichir un jour pour enrichir le reste du monde ! », déclare Gregory Toussaint.jeudi 10 janvier 2008
Source Journal Le Matin

HAÏTI / ESPAGNE / COOPÉRATION / « Changer les stéréotypes »

Dans une entrevue accordée à AlterPresse, l’ambassadeur espagnol en poste à Port-au-Prince, Juan F Trigo Trigo se réjouit de la possibilité de réaliser des élections partielles pour le Sénat au début de cette année, suite à la formation en décembre 2007 d’un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP).En ce qui concerne la coopération hispano-haïtienne, l’Espagne a consacré 40 millions de dollars à Haïti durant les 2 dernières années (2006-2007). L’aide espagnole s’est multipliée par 30 depuis 2003, souligne Juan F. Trigo, en soulignant que 40% de l’aide est orientée vers l’éducation, particulièrement pour le financement de manuels scolaires, la construction et la reconstruction d’infrastructures scolaires et l’alphabétisation. Par ailleurs l’Espagne intervient dans la protection de l’environnement, surtout à Jacmel. Ce travail est effectué conjointement avec les Cubains, les Argentins et, prochainement, les Brésiliens et les Mexicains, indique l’ambassadeur espagnol.
D’autre part l’Espagne contribue à l’aide d’urgence et au microcrédit, avec un appui récent de 1.5 millions d’euros, pour renforcer les activités des petits commerçants. « C’est une formule qui marche très bien en Haïti », estime-t-il.« Maintenant, ajoute-t-il, il faut pouvoir intéresser les entrepreneurs étrangers, particulièrement espagnols, à investir en Haïti pour augmenter les emplois ». C’est pourquoi il est nécessaire de travailler en vue de « changer une image un peu négative qu’ils ont des risques et des difficultés en Haïti, essayer de changer les stéréotypes », dit-il.
Dans ce sens, Trigo annonce un projet de réunion en février 2008 avec des chefs d’entreprise espagnols déjà présents en République dominicaine.
Dans le secteur culturel, l’Espagne prévoit d’établir un centre de référence à Port-au-Prince, pour répondre à une demande de cours d’Espagnol et de promotion de la culture espagnole, informe l’ambassadeur Juan F Trigo qui était interviewé par AlterPresse.
mercredi 9 janvier 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=10517

Port-au-Prince toujours sous le poids des bandits

Les bandits continuent leurs anciennes pratiques de l'année 2007. Ils rançonnent, volent et tuent des citoyens paisibles. Sadrac Sanon et Bélourdy Dumornay sont, entre autres, leurs nouvelles victimes.
Sadrac Sanon, un étudiant en 4e année de génie civil de l'université Leconte, a été tué par balles par des individus armés cet après-midi devant les locaux de cette institution sise à la rue du Chili. Selon des témoins, la victime s'apprêtait à investir la cour de l'université lorsque des individus armés ont retenu son sac et l'ont froidement abattu. « Après leur forfait, les malfrats ont poursuivi leur route sans la moindre crainte », explique un témoin. Hier soir, un employé de la compagnie de téléphonie mobile Digicel, Bélourdy Dumornay, a été tué par balles à la troisième avenue du Travail, à Turgeau.

Décidément, les bandits n'ont pas oublié leurs anciennes pratiques de l'année 2007 où d'importantes personnalités étaient tombées sous leurs balles assassines. Alors qu'il sortait de son club de sport aux environs de 7 heures du soir, il a été abattu par balles dans sa voiture immatriculée AA-08657 par des individus circulant à bord d'une moto.
Après le constat légal d'un juge de paix, le corps de la victime a été transporté à la morgue de l'hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti.Pour l'heure, on n'est pas en mesure de dire si des arrestations ont été opérées dans le cadre de cet assassinat. Toutefois, après cet acte odieux, des policiers étaient sur place.
Entré à la Digicel en mars 2006 sur concours, Bélourdy Dumornay, âgé de 29 ans, faisait partie de la première promotion d'employés de cette compagnie de téléphonie mobile et était attaché à la section administration.
Par ailleurs, au Boulevard Harry Truman, à l'entrée du Village de Dieu, dans un échange de tir avec la police, un bandit a été tué alors qu'il tentait de rançonner les passagers d'un tap-tap. « Ils étaient deux voleurs armés. Pendant qu'ils rançonnaient les passagers, des policiers effectuaient une fouille de routine. L'un deux a eu le temps de s'échapper en prenant la direction du Village, l'autre, atteint de plusieurs balles d'un agent de police, est resté à terre», a expliqué un témoin qui habite la zone.
D'après le témoin, Saint-Jacques Janel est le nom du bandit tué. Il avait l'habitude de rançonner les tap-tap, ajoute le témoin. Village de Dieu a été, dans le passé, le bastion des bandits. L'année dernière, un policier qui n'était pas en uniforme y a laissé sa peau en voulant intervenir, pendant que des voleurs rançonnaient les passagers d'un tap-tap dans lequel il se trouvait.
Robenson
Geffrard
robby8104@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52908&PubDate=2008-01-10

L'Université Royale d'Haïti ronge son frein

Jean Pierre Rodrigue Mathieu, recteur et fondateur de l'Université Royale d'Haïti est une nouvelle fois monté au créneau. Dans une conférence de presse donnée ce mercredi dans les locaux de cette institution au Petit Séminaire Collège Saint Martial, il a dénoncé le mutisme des responsables du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) concernant une ordonnance en faveur de l'université émise par le tribunal des référés.« L'Université Royale d'Haïti a un statut légal. L'ordonnance en date du 26 octobre 2006 le prouve. Les questions d'octroi de licence de fonctionnement aux institutions supérieures et universitaires d'enseignement ne relèvent qu'exclusivement du Ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports et du département des ressources humaines du MSPP », a-t-il avancé.En août 2004, le MSSP avait fait sortir un communiqué interdisant le fonctionnement de quelques universités dont l'Université Royale d'Haïti. Par cette décision, les étudiants en médecine de cette école ne pouvaient plus effectuer leur internat dans les hôpitaux publics. Au terme d'un procès contre l'Etat haïtien, les responsables de cette institution avaient obtenu gain de cause. Cependant, l'application de cette mesure reste toujours lettre morte.Créée en 1990, l'Université Royale d'Haïti a été reconnue par le Ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports contrairement aux autres institutions privées possédant une faculté de médecine, qui ont eu la reconnaissance du MSPP. De 1997 à 2003, 39 étudiants ont décroché leur diplôme en médecine à en croire M. Mathieu.Toujours selon M. Mathieu, à l'heure actuelle, 11 étudiants de l'université font leur internat à l'hôpital Bernard Mevs et à l'hôpital adventiste de Diquini.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52932&PubDate=2008-01-10
YOu kesyon: Konbyen inivèsite ki gen nen nan figi yo ke yo lovri anayiti?

Vallue étale sa verdure et son charme

La communauté de Vallue foisonne de sites historiques, mystiques et naturels. Perchée sur les hauteurs de Petit-Gôave, elle dispose de sérieux atouts pour s'imposer comme une destination touristique.

Vallue regorge de sites historiques et coloniaux comme les forts Royal et Gary qui doivent être préservés dans la perspective de leur exploitation touristique. Surplombant la ville de Petit-Gôave, l'endroit expose avec ostentation sa verdure et le charme fascinant de son relief accidenté. Le climat doux et agréable de ses montagnes invite à y séjourner dans une communion magnifique, à la limite mystique, avec mère nature. Au point de vue touristique, l'amant de l'écologie, d'histoire de la colonisation sera comblé. Et dans ce petit paradis perché, on sait que l'endroit est une émeraude tombée de la bague de Dieu.
Fier et ayant des étoiles dans les yeux lorsqu'il parle de son patelin, Abner Septembre, de l'Association des paysans de Vallue (APV), estime que l'endroit dispose « d'atouts importants pouvant lui permettre de devenir une destination touristique extraordinaire. Les efforts déployés afin de faire la promotion de Vallue ne sont pas ménagés, soutient-il en faisant la nomenclature des ressources naturelles et agricoles dont est dotée cette section communale. Vallue, poursuit M.Septembre, se désenclave.

Le projet de renforcement des infrastructures socio-économiques (PRISE) et le dévouement des habitants de la zone qui luttent comme un diable dans un bénitier pour promouvoir le tourisme et contribuer à la régénération de l'environnement y est pour quelque chose». « Nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir pour améliorer les moyens de communication, le transport... en favorisant l'accroissement des échanges économiques, touristiques et culturelles », souligne-t-il. Toutouni, un arbre, une légende, une attractionVallue, ses mythes et ses légendes sont comptés avec émerveillement par les natifs de la zone.
L'histoire d'un arbre nommé « Toutouni » plonge dans le fantastique. On prétend en effet que cet arbre a le pouvoir de se métamorphoser à la tombée de la nuit. Et croyez-le ou non, on l'utilise pour faire des prédictions bénéfiques ou maléfiques. « Un soir, j'ai pu voir l'arbre en action », susurre, un sourire en coin, M.Septembre qui sait très bien que le tourisme repose sur la curiosité, la recherche du nouveau, de l'exotisme.
Depuis quelque temps, Vallue est devenue un centre d'activités touristiques et économiques. Cette section communale cherche son autonomie en s'engageant à promouvoir des stratégies de développement durable et les meilleures pratiques qui assurent une économie forte, un environnement en bonne santé. Avec ses potentiels pas nécessairement connus, elle attend de jouer pleinement son rôle en tant que destination touristique reconnue et recensée par le plan directeur du tourisme. En attendant, elle étale sa verdure, son charme et ses potentiels à tous ses visiteurs.
Roberson Alphonse
Amos Cincir

Jean-Vernet Henry annonce "l'ère du changement"

C'est avec émotion que le Conseil exécutif sortant de l'Université d'Etat d'Haïti (UEH) présidé par professeur Pierre-Marie Michel Paquiot a passé le maillet au nouveau Conseil ayant à sa tête l'agronome Jean-Vernet Henry. Le nouveau recteur promet de travailler au relèvement de l'UEH et de contribuer à l'augmentation de sa capacité d'accueil et à la création de nouvelles filières de formation.
1. Les professeurs Jean-Vernet Henry, Wilson Laleau et Fritz Deshommes, respectivement recteur, vice-recteur aux Affaires académiques et vice-recteur à la Recherche. (Photo: François Louis)
Ce mercredi 9 janvier 2008, les professeurs Jean-Vernet Henry, Wilson Laleau et Fritz Deshommes, respectivement recteur, vice-recteur aux Affaires académiques et vice-recteur à la Recherche ont été officiellement installés à la tête du rectorat de l'Université d'Etat d'Haïti, comme membres du 3e Conseil exécutif élu depuis 1998, en présence de plusieurs représentants du gouvernement, du Parlement, des organismes de la coopération externe oeuvrant en Haïti, d'universités, instituts et écoles supérieures privées, de membres du Conseil de l'Université, de professeurs, d'étudiants et de nombreux invités.La cérémonie, empreinte d'émotion, s'est déroulée dans le calme et a annoncé une nouvelle ère dans l'histoire de l'Université d'Etat d'Haïti. Il s'agit désormais d'un rendez-vous rituel qui consacre l'alternance à la tête du Rectorat.
2. Le professeur Pierre-Marie Michel Paquiot, recteur sortant de l'UEH, en conversation avec son successeur, Jean-Vernet Henry.
Après les propos de bienvenue du professeur Denis Régis faisant office de maître de cérémonie, il revenait à plusieurs intervenants de se succéder au micro, le tout entrecoupé d'intermèdes culturels exécutés avec soin par une étudiante de la Faculté d'Odontologie (FO) et par la chorale de la Faculté de Linguistique appliquée (FLA).
Après la lecture par le secrétaire de la Commission centrale électorale, Dr Rudolph Mallebranche, du procès-verbal de la journée électorale du 11 décembre 2007 au cours de laquelle le nouveau Conseil exécutif de l'UEH a été élu, il revenait au président de cette commission, Dr Ernst joseph, de faire état des difficultés rencontrées dans cadre de ce travail jusqu'à l'aboutissement de cette journée d'investiture du nouveau Conseil. Le nouveau recteur de l'Université d'Etat d'Haïti, Jean-Vernet Henry, dit compter sur la collaboration de son prédécesseur, Pierre-Marie Paquiot, pour qui il déclare avoir beaucoup de respect.
4. Une vue de l’assistance. Au premier plan, les ministres des Affaires sociales, de l’Agriculture et de l’Intérieur, respectivement MM. Gérald Germain, François Severin et Paul Antoine Bien-Aimé. (Photo: François Louis)
Le nouveau recteur estime que les gens qui l'ont élu à la tête de cette institution « ont fait le pari du changement ».Et ce pari pour le changement, le professeur Henry entend le gagner de manière collective en y impliquant toutes les ressources de l'institution, à commencer par ses collaborateurs immédiats : les deux vice-recteurs.
Monsieur Henry a, en outre, annoncé tout un train de mesures qui devront être mises en application au cours de son mandat de quatre ans. Entre autres, la nouvelle équipe entend :
• renforcer autant que possible la capacité d'accueil de l'UEH ;
• diversifier ses offres de formation par l'intégration d'autres filières plus adaptées aux besoins du pays et à l'évolution des sciences et des techniques :
• relever le niveau et la qualité de l'enseignement dispensé, aussi bien des entités de province que de la capitale ;
• encourager la production de manuels pour faciliter l'apprentissage des étudiants ;
• rendre le mémoire ou le travail de fin de cycle obligatoire pour toutes les entités de l'UEH ;
• instaurer dans toutes les entités de l'UEH un processus de formation continue et de recyclage pour les cadres ;
• élever le niveau des grades académiques en offrant dans les pôles d'excellence des diplômes de maîtrise et de doctorat, avec l'appui des universités et institutions partenaires ;
• rendre disponibles pour le public en général et les étudiants en particulier toutes les informations disponibles sur les curricula et les opportunités offertes par l'UEH.
S'adressant au recteur sortant, le professeur Henry a salué « la grande expertise » que ce dernier a acquise au cours de son passage au rectorat depuis 1998 et a souhaité qu'il soit disponible pour aider à mettre en place de nouvelles dispositions.
3. Le professeur Pierre-Marie Michel Paquiot recevant une plaque d'honneur du Doyen de la FMP, Dr Gladys Prosper
Le recteur sortant, Pierre-Marie Michel Paquiot, le seul de l'équipe sortante à n'avoir pas été reconduit, a, en tout premier lieu, adressé ses mots de félicitations à son successeur, Jean-Vernet Henry, et à ses deux anciens collaborateurs, Wilson Laleau et Fritz Deshommes. Pour le professeur Paquiot : « Tous les étudiants haïtiens ont droit à des cours de haut niveau, dispensés par des professeurs compétents, à une cafétéria, à un centre de document et à un encadrement psychologique. » Il s'agit, en filigrane, d'un résumé de l'ensemble des revendications agitées par les étudiants depuis 1986 et qui, plus de 20 ans plus tard, n'arrivent pas à être satisfaites.« La loi sur l'enseignement supérieur, poursuit-il, est d'une impérieuse nécessité car elle seule mettra fin à cette situation chaotique existante actuellement. » C'est pourquoi « la réforme du système de l'enseignement supérieur doit cesser d'être un slogan agité périodiquement, parfois par des gens qui n'y croient », a poursuivi le professeur Paquiot avec des sanglots dans la voix.
5. Une autre vue de l’assistance. (Photo: François Louis)
De chaudes larmes coulaient sur ses joues.
L'ancien recteur de l'UEH souhaite que cette réforme soi « le fer de lance de ce mouvement collectif de réforme » en vue de résoudre certains problèmes tels que la gouvernance des facultés et du rectorat de l'UEH, la faible capacité d'accueil de l'institution, eu égard à la demande en nette augmentation chaque année.A noter que cette cérémonie d'installation s'est déroulée en présence de plusieurs ministres du gouvernement dont ceux de l'Agriculture, de l'Intérieur et des Affaires sociales. L'absence du ministre de l'Education et de la formation professionnelle a été très remarquée.
Samuel BAUCICAUT