Des incidents avaient encore lieu dimanche à 22h30 près du lieu de l'accident, la place de la Tolinette, un quartier de cette localité de banlieue parisienne proche de Sarcelles, à une vingtaine de km au nord de Paris.
Des petits groupes se sont également déployés à Sarcelles où au moins une voiture a été incendiée, comme l'a constaté un journaliste de l'AFP.
Le poste de police de Villiers-Le-Bel et celui d'Arnouville ont été incendiés de même que trois garages dont un à Gonesse, une localité voisine, a indiqué la préfecture du Val-d'Oise qui a fait état de huit policiers et un pompier blessés.
"Des tirs ont été entendus à Villiers et des pompiers de l'Oise et de Paris ont été appelés en renfort", a-t-on ajouté.
En début de soirée déjà, une vingtaine de cars de CRS étaient stationnés à Villiers, selon un journaliste de l'AFP. Selon une source policière, des effectifs venant de Paris et toutes les brigades de criminalité des environs ont été envoyés sur place.
La gare de Villiers-le-Bel a été fermée par mesure de précaution.
Selon la préfecture, les deux victimes de l'accident sont des garçons âgés de 15 et 16 ans.
La police a pour sa part affirmé que la voiture était "en patrouille (dans) la circonscription de Sarcelles et roulait à vitesse réglementaire, sans gyrophare". Peu après 17h00, "en traversant le carrefour elle a été heurtée par la moto sur l'aile gauche et les deux jeunes sont décédés sur place".
L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête, selon une source policière.
Les deux jeunes, qui circulaient sur une "mini-motocross", restée sur place et étonnamment intacte, n'auraient pas porté de casques, selon plusieurs témoignages. Selon un journaliste de l'AFP, la voiture au pare-brise éclaté, porte pour sa part des traces d'un violent choc frontal.
Deux voitures de police ont brûlé, dont celle d'un commissaire, selon une source policière.
"Quatre véhicules de police se sont déplacés, mais ils ont été aussitôt attaqués par les jeunes et ils sont repartis", a pour sa part déclaré à l'AFP un habitant.
Omar Sehhouli, frère d'un des adolescents tués, a expliqué à l'AFP vouloir "que tous les policiers responsables (de l'accident) soient condamnés". "Moushin (15 ans) et son ami Larami (16 ans) étaient partis faire du cross dans les champs (...) Ces deux petits, tout le monde les connaissait dans la cité", a-t-il raconté. Pour lui, les échauffourées survenues après l'accident "ce n'est pas de la violence, c'est de la rage qui s'exprime".
Peu après l'accident, des jeunes ont "brûlé des voitures" et empêché l'accès au quartier, selon un autre habitant, joint sur son portable peu avant 19H00.
"Dès que la police rentre, les jeunes chargent avec tout ce qu'ils peuvent trouver", a-t-il déclaré.
Mais selon lui, paradoxalement c'est l'absence des forces de l'ordre et de constatations policières pour tenter de déterminer les circonstances de l'accident qui a encore avivé la colère des habitants.
Un commissaire de police, qui aurait tenté d'intervenir pour calmer les esprits, a été blessé. Selon la préfecture, l'homme, souffrant d'un traumatisme facial, a été transporté à l'hôpital.
Le maire PS de Villiers-Le-Bel, Didier Vaillant, s'est rendu sur place pour tenter de calmer les esprits, mais il a dû rebrousser chemin ne parvenant pas à le faire, a déclaré à l'AFP un habitant du quartier.
Sources:
http://news.fr.msn.com/france/Article.aspx?cp-documentid=6803317
Commentaires :
Ces cas de figurent se présentent un peu trop souvent. Dans un pays comme la France on ne devrait pas assister à ces débordements après « un accident ».
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Ces cas de figurent se présentent un peu trop souvent. Dans un pays comme la France on ne devrait pas assister à ces débordements après « un accident ».