Mercredi 11 juillet 2007
Analyse
P-au-P., 10 juil. 07 [AlterPresse] --- Les 11 et 12 juillet 2007, des activités pour commémorer le centenaire de l’écrivain poète et homme politique haïtien, Jacques Roumain, sont prévues à Santo Domingo, République Dominicaine, en présence du chef d’Etat haïtien, René Garcia Préval qui doit faire le déplacement spécialement pour l’événement.
S’agit-il d’une réhabilitation ou d’une récupération de la mémoire de Jacques Romain ?
Pour mémoire et pour l’histoire, il faut rappeler que Roumain, qui a toujours défendu les couches les plus pauvres d’Haiti, en particulier les paysans, a été trainé en justice par la République Dominicaine parce qu’il avait osé critiquer le massacre perpétré en 1937 contre plus de 10,000 ressortissants haïtiens dans ce pays, par le dictateur Léonidas Trujillo.
Selon un extrait de la biographie de J. Roumain réalisé par L F Hoffmann et mis en ligne sur le site Ile en Ile (www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/) :
« En novembre 1937, à la demande du Quai d’Orsay, sur plainte de la légation de la République dominicaine, Jacques Roumain et Pierre Saint-Dizier, gérant de la revue Regards, sont arrêtés et inculpés d’outrages à un chef d’État étranger. Était mis en cause l’article de Roumain ‘La Tragédie haïtienne’, paru dans le numéro du 18 novembre 1937 de la revue (c’est-à-dire cinq mois plus tôt), qui accuse de génocide le dictateur dominicain et de complicité le président Sténio Vincent. C’est la première fois qu’un journal français est poursuivi pour ‘outrage à un chef d’État étranger’.
L’audience a lieu le 5 décembre 1937 devant la 12e Chambre correctionnelle. Les écrivains Romain Rolland, Jean Cassou et Charles Vildrac et de nombreuses autres personnalités protestèrent contre les poursuites. Le 13 décembre, après plusieurs ajournements, Jacques Roumain et Pierre Saint-Dizier sont jugés et condamnés à quinze jours de prison avec sursis et 300 francs d’amende.
Raphaël Léonidas Trujillo, quant à lui, obtient un franc symbolique de dommages intérêt. »
Les événements qui auront lieu les 11 et 12 juillet à Santo Domingo, vont-ils réhabiliter Jacques Roumain ou s’agit-il d’un faux semblant pour détourner les regards de l’essentiel de sa pensée et de ses actes ? Les discussions autour de ses œuvres, notamment autour de son chef d’œuvre « Gouverneurs de la Rosée », roman qui met en scène la dure réalité des paysans haïtiens, seront-elles l’occasion de mieux faire comprendre au public dominicain l’évolution et la réalité du milieu rural haïtien d’où sont originaires la majorité des immigrants haïtiens qui se trouvent en République Dominicaine. Les discussions vont-elles se confiner aux beaux salons ou se transformeront-elles par la suite en actions concrètes en faveur de ces gens qui fuient leur pays en quête d’un mieux être ?
A noter que cette commémoration du Centenaire de Jacques Romain en République Dominicaine s’effectue dans un contexte où en France, pendant un mois durant (15 mai au 15 juin 2007), à travers une exposition de photos qui a fait coulé beaucoup d’encre et de salives, l’on vient de mettre en relief et de débattre de la réalité des travailleurs haïtiens en République Dominicaine, en particulier les coupeurs de canne.
Cet événement réalisé sous le label « Esclaves au Paradis » avec un colloque autour du thème « Sang, Sucre et Sueur », a occasionné une mobilisation hors paire du gouvernement dominicain et des secteurs nationalistes de ce pays pour condamner l’activité.
Les organisateurs ont reçu des menaces et comme pour Jacques Roumain en 1937, une plainte a été déposée contre eux à l’ambassade française à Santo Domingo.
De leur côté, les dirigeants haïtiens ont gardé le mutisme ou ont apporté leur appui à la campagne contre toutes organisations ou personnalités qui osent parler de cette réalité. Faut-il interpréter la nouvelle visite de René Préval dans cette même optique, à savoir : la réhabilitation ou la récupération de la mémoire de Jacques Romain ? [ apr 10/07/2007 23:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6183
Commentaires :
Il voit très loin l’auteur de cette analyse autour de la célébration d’un évènement dont la portée va bien au-delà des circuits qui ne savent que présenter une dialectique fondée sur l’opposition et les conflits quand il s’agit de parler d’Haïti et République Dominicaine.
Pourquoi ne pas voir cette célébration dans le simple cadre d’un évènement culturel au même titre que les célébrations réalisées à New York au Canada ou en France.
Pendant pas mal d’années, pour les dominicains les haïtiens ne représentaient que les coupeurs de canne. L’élite dominicaine en étant consciente de la valeur et surtout la qualité de l’élite intellectuelle haïtienne (Celle d’avant !) avait fait usage d’un regard divergent et dissocié pour expliquer leur comportement ambigu et discordant selon qu’il s’agisse des travailleurs agricoles jetés dans les bateyes ou de la bourgeoisie haïtienne.
Très peu de dominicains ont eu connaissance de l’existence d’un personnage de l’envergure de notre Jacques Roumain. L’épisode que rapporte le journaliste en s’appuyant sur la biographie chronologique de l’auteur de Gouverneur de la rosée traduit entre autre le sens profond de Jacques Roumain des vraies valeurs humaines et patriotiques. Il avait osé lever la voix devant une atrocité que beaucoup d’autres individus importants de l’époque avaient vue avec une indifférence complice.
Depuis la mort el la disparition du dictateur Rafael Leonidas Trujillo l’opinion publique dominicaine avait répudié le massacre. Aujourd’hui malgré les velléités sournoises ou manifestes d’anti-haitianisme personne ne saurait évoquer une nouvelle édition de cet épisode douloureux et malheureux qui butte encore contre la conscience collective.
Ceci c’est pour dire que Jacques Roumain, plutôt inconnu pour les dominicains, n’avait jamais été « déshabilité » par les dominicains donc point n’est besoin de le réhabiliter.
Pendant mes années d’études en République Dominicaine, j’avais eu l’occasion de m’approcher de l’œuvre de Jacques Stéphen Alexis dont j’avais lu les publications en espagnol : Compadre general sol (Compère général Soleil) ; En un abrir y cerrar de ojos, el romancero de las estrellas. J’avais pu initier mon entourage à la lecture d’auteurs haïtiens. Tous mes amis avaient été enchantés de lire Gouverneur de la rosée qui a fait aussi l’unanimité comme le meilleur roman haïtien.
La célébration de l’année Jacques Roumain en République Dominicaine présente une occasion sérieuse d’intéresser un pan de la conscience dominicaine à s’approcher d’Haïti. Pour vivre ensemble il faut se connaître. Pour bien vivre ensemble il faut bien se connaître.
L’auteur de cet article excelle aussi dans l’art d’amalgamer. Il est ou le rapport entre la célébration de l’année Jacques Roumain et la réalisation des évènements de Paris autour du thème « ESCALVES AU PARADIS » Si ce n’est que ce déterminisme temporel qui a voulu que les évènements se déroulent à quelques mois d’intervalle ?
On pourrait reprendre beaucoup d’éléments de l’actualité des deux pays pour délimiter le cadre conceptuel de cette célébration !
Toujours est-il que Jacques Roumain est notre « kinan nou ». Il nous revient à nous autres haïtiens de revoir le fond et la profondeur des réflexions de Jacques Roumain pour en faire des paroles d’évangile pour transformer la nation haïtienne. Aujourd’hui encore, les ancêtres se sont battus pour retrouver la source de la vie. Pour ramener l’eau indispensable pour lutter contre la sécheresse de nos convictions il nous faut la réconciliation de la nation haïtienne avec elle-même et avec les autres.
Il nous faut convaincre les GERVILIEN de toujours et les inviter à prendre une part active et effective à la réconciliation eu au « coumbite. »
La République Dominicaine en connaît et vénère ses grands penseurs. La mémoire d’un Pedro Henriquez Ureña est immortalisée dans une des plus grande et prestigieuse Université du pays.
Après les célébrations utiles mais encore abstraites de la vie et de l’œuvre de Jacques Roumain il nous faut une action concrète et intelligente. A quand l’Université Jacques Roumain ?
Dr JJ
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 11 juillet 2007
Le maire de Anse-a-Pitres réclame une présence policière à la frontière
Le Maire de Anse-a-Pitres, Benjamin Permission, affirme qu’un calme apparent règne dans sa commune 6 jours après les accrochages entre des groupes d’haïtiens et de dominicains.
Trois personnes avaient été blessées lors de ces accrochages survenus dans un village de réfugiés après le vol d’une motocyclette en territoire dominicain. Au lendemain des incidents une délégation gouvernementale avait effectué une visite dans la zone et a permis de rétablir le calme dans la région souligne le maire Permission. Il déplore l’absence d’un vrai contingent de policiers dans la ville de Anse-a-Pitres notant que seul 9 policiers sont affectés au commissariat de la ville qui compte 22 000 habitants. " Les 9 policiers ne sont pas présents en même temps, lors des incidents il n’y a eu que trois policiers dans le commissariat ", remarque –il expliquant qu’il n’y a aucune présence policière le long de la ligne frontalière à Anse-a-Pitres. Le Maire Permission déplore l’absence d’infrastructures dans la région soulignant qu’il n’existe ni route ni électricité. En dépit des incidents la présence policière n’a pas été renforcée dans la région, indique Benjamin Permission pour qui une présence policière est le seul moyen de contrôler efficacement la frontière. " Il y a beaucoup de va-et-vient au niveau de la frontière", dit-il expliquant que de nombreux haïtiens travaillent en république Dominicaine et résident en Haïti. " Saint Louis Denis, une des victimes de ces incidents travaille en République Dominicaine en tant qu’ouvrier en bâtiment", déclare le maire d’Anse-a-Pitres. Il souligne qu’une rencontre entre les officiels des deux villes frontalières a eu lieu quelques jours après les incidents en vue d’empêcher la répétition de ces actes. Toutefois il souligne que quelques rapatriés arrivent par la frontière au niveau de Anse-a-Pitres, rappelant que les rapatriements massifs sont enregistrés vers août et septembre de chaque année.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12813
Trois personnes avaient été blessées lors de ces accrochages survenus dans un village de réfugiés après le vol d’une motocyclette en territoire dominicain. Au lendemain des incidents une délégation gouvernementale avait effectué une visite dans la zone et a permis de rétablir le calme dans la région souligne le maire Permission. Il déplore l’absence d’un vrai contingent de policiers dans la ville de Anse-a-Pitres notant que seul 9 policiers sont affectés au commissariat de la ville qui compte 22 000 habitants. " Les 9 policiers ne sont pas présents en même temps, lors des incidents il n’y a eu que trois policiers dans le commissariat ", remarque –il expliquant qu’il n’y a aucune présence policière le long de la ligne frontalière à Anse-a-Pitres. Le Maire Permission déplore l’absence d’infrastructures dans la région soulignant qu’il n’existe ni route ni électricité. En dépit des incidents la présence policière n’a pas été renforcée dans la région, indique Benjamin Permission pour qui une présence policière est le seul moyen de contrôler efficacement la frontière. " Il y a beaucoup de va-et-vient au niveau de la frontière", dit-il expliquant que de nombreux haïtiens travaillent en république Dominicaine et résident en Haïti. " Saint Louis Denis, une des victimes de ces incidents travaille en République Dominicaine en tant qu’ouvrier en bâtiment", déclare le maire d’Anse-a-Pitres. Il souligne qu’une rencontre entre les officiels des deux villes frontalières a eu lieu quelques jours après les incidents en vue d’empêcher la répétition de ces actes. Toutefois il souligne que quelques rapatriés arrivent par la frontière au niveau de Anse-a-Pitres, rappelant que les rapatriements massifs sont enregistrés vers août et septembre de chaque année.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12813
Le gouvernement décline toute responsabilité dans la contamination des mangues
L’état haïtien rejette toute responsabilité dans la contamination par des larves vivantes de mouches de trois containers de mangues francisques en Floride. Le secrétaire d’état à l’agriculture, Joanas Gué, affirme qu’Haïti est le principal exportateur de la variété de mangues francisque vers les Etats Unis. Il explique que les larves vivantes de mouches des fruits retrouvées dans les mangues proviennent des œufs de cette catégorie de mouches qui ont pu s’incruster à l’intérieur de la mangue.
Au cours d’une conférence de presse, le secrétaire d’état, Joanas Gué, a expliqué que les autorités américaines avaient adopté des dispositions pour empêcher l’introduction de cette catégorie de mouches très nocives pour certaines plantation de mangues en Floride. " Lorsque la mangue sera en décomposition la larve libèrera des mouches qui s’attaqueront à nouveau aux mangues ", souligne M. Gué.
Toutefois le secrétaire d’état révèle que des techniciens américains supervisent le traitement des mangues dans les compagnies haïtiennes. " A partir de 1987 la U. S Department of Agriculture (USDA) a approuvé une technique de traitement mécanique mise en place par la faculté d’agronomie en Haïti et qui permet de traiter les mangues sans laisser de traces de produits chimiques", ajoute t-il.
Ce traitement à l’eau chaude permet de tuer tous les œufs des mouches sur trouvant sur les mangues, est certifié par la USDA rappelle M. Gué soulignant que la gestion de la qualité des mangues est assuré par la USDA. " Le contrôle est réalisé depuis le traitement jusqu'à l’embarcation des mangues suivant un protocole d’accord signé entre la USDA et l’Association Nationale des Exportateurs de Mangues (ANEM) ", dit –il.
Selon le secrétaire d’état le protocole d’accord est clair " si des larves vivantes sont retrouvées dans des mangues ceci entraînera la suspension de la certification pour l’usine de traitement en question". Il existe 9 usines impliquées dans l’achat, le traitement et l’exportation de mangues franciques aux Etats Unis indique le secrétaire d’état soulignant que les containers contaminés proviennent de trois usines de traitement.
Le secrétaire d’état informe que la USDA et le service sanitaire des Etats Unis ont décidé de suspendre les certifications de toutes les usines, y compris celles qui n’étaient pas concernées par la contamination. Notons que deux experts de la USDA sont arrivés hier à Port-au-Prince afin d’évaluer le système de traitement des mangues par les compagnies haïtiennes.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12814
Commentaires :
On aura toujours l’occasion de répéter en Haïti qu’un malheur n’arrive jamais seul. Aujourd’hui plus de 28 millions de dollars en passe de ne pas rentrer dans l’économie haïtienne à cause de l’interdiction des exportation des mangues francisques vers les Etats-Unis d’Amérique.
La présence de larves de mouches dans des fruits même traités n’est pas une catastrophe dans un autre contexte. On aurait pu croire que sous d’autres latitudes on se dirait bon on reprend à zéro et on recommence. Mais en Haïti, les raisonnements sont rarement cohérents. Les relations de cause à effet toujours peu évidentes dans une démarche de réflexion ou la métaphysique à l’haïtienne, l’imaginaire natif natal, l’hypertrophie du surnaturel prennent le dessus sur des le cartésianisme primaire.
Quand la sphère du surnaturel n’est pas évocable on se déguise en CALIMERO pour trouver des boucs émissaires.
A un certain moment de la durée y a-t-il eu un relâchement dans le processus de traitement des mangues ?
J’ai suivi une émission sur le web ; une émission d’une station de radio –une des centaines qui retransmettent sur le www – relayée par une station locale très écoutée ou le présentateur possédé par une sorte d’hystérie mégalomane présentait l’interdiction des mangues comme le prétexte pour le déclenchement s’un plan bien établi oudi contre la production haïtienne comme au temps de la fièvre porcine africaine qui avait fini par le sacrifice des tous les porcs et le déséquilibre conséquent qui en suivi au niveau de la micro économie et l’économie paysanne en générale.
Tout reste possible en Haïti ; on est devenu parano…La prudence et la vigilance ne seront ni de trop ni inopportunes certes.
Mais n’est on pas en droit de dire : tout ça pour ça ?
Au cours d’une conférence de presse, le secrétaire d’état, Joanas Gué, a expliqué que les autorités américaines avaient adopté des dispositions pour empêcher l’introduction de cette catégorie de mouches très nocives pour certaines plantation de mangues en Floride. " Lorsque la mangue sera en décomposition la larve libèrera des mouches qui s’attaqueront à nouveau aux mangues ", souligne M. Gué.
Toutefois le secrétaire d’état révèle que des techniciens américains supervisent le traitement des mangues dans les compagnies haïtiennes. " A partir de 1987 la U. S Department of Agriculture (USDA) a approuvé une technique de traitement mécanique mise en place par la faculté d’agronomie en Haïti et qui permet de traiter les mangues sans laisser de traces de produits chimiques", ajoute t-il.
Ce traitement à l’eau chaude permet de tuer tous les œufs des mouches sur trouvant sur les mangues, est certifié par la USDA rappelle M. Gué soulignant que la gestion de la qualité des mangues est assuré par la USDA. " Le contrôle est réalisé depuis le traitement jusqu'à l’embarcation des mangues suivant un protocole d’accord signé entre la USDA et l’Association Nationale des Exportateurs de Mangues (ANEM) ", dit –il.
Selon le secrétaire d’état le protocole d’accord est clair " si des larves vivantes sont retrouvées dans des mangues ceci entraînera la suspension de la certification pour l’usine de traitement en question". Il existe 9 usines impliquées dans l’achat, le traitement et l’exportation de mangues franciques aux Etats Unis indique le secrétaire d’état soulignant que les containers contaminés proviennent de trois usines de traitement.
Le secrétaire d’état informe que la USDA et le service sanitaire des Etats Unis ont décidé de suspendre les certifications de toutes les usines, y compris celles qui n’étaient pas concernées par la contamination. Notons que deux experts de la USDA sont arrivés hier à Port-au-Prince afin d’évaluer le système de traitement des mangues par les compagnies haïtiennes.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12814
Commentaires :
On aura toujours l’occasion de répéter en Haïti qu’un malheur n’arrive jamais seul. Aujourd’hui plus de 28 millions de dollars en passe de ne pas rentrer dans l’économie haïtienne à cause de l’interdiction des exportation des mangues francisques vers les Etats-Unis d’Amérique.
La présence de larves de mouches dans des fruits même traités n’est pas une catastrophe dans un autre contexte. On aurait pu croire que sous d’autres latitudes on se dirait bon on reprend à zéro et on recommence. Mais en Haïti, les raisonnements sont rarement cohérents. Les relations de cause à effet toujours peu évidentes dans une démarche de réflexion ou la métaphysique à l’haïtienne, l’imaginaire natif natal, l’hypertrophie du surnaturel prennent le dessus sur des le cartésianisme primaire.
Quand la sphère du surnaturel n’est pas évocable on se déguise en CALIMERO pour trouver des boucs émissaires.
A un certain moment de la durée y a-t-il eu un relâchement dans le processus de traitement des mangues ?
J’ai suivi une émission sur le web ; une émission d’une station de radio –une des centaines qui retransmettent sur le www – relayée par une station locale très écoutée ou le présentateur possédé par une sorte d’hystérie mégalomane présentait l’interdiction des mangues comme le prétexte pour le déclenchement s’un plan bien établi oudi contre la production haïtienne comme au temps de la fièvre porcine africaine qui avait fini par le sacrifice des tous les porcs et le déséquilibre conséquent qui en suivi au niveau de la micro économie et l’économie paysanne en générale.
Tout reste possible en Haïti ; on est devenu parano…La prudence et la vigilance ne seront ni de trop ni inopportunes certes.
Mais n’est on pas en droit de dire : tout ça pour ça ?
Kesner Pharel estime que l’arrêt des exportations aura des conséquences sur l’économie
L’économiste Kesner Pharel estime que la suspension des exportations de mangues vers les Etats-Unis aura de graves conséquences sur l’économie nationale parce que tous les acteurs de la filière subissent le choc résultant des pertes. " Les coopératives financières et agricole, et les transporteurs qui ne pourront pas exporter ces produits périssables n’ont aucune autre alternative ", dit-il soulignant que les conséquences sont énormes sur le plan micro économique.
Il soutient que les responsables des usines exportatrices de mangues et les ouvriers de la région de Gros morne sont parmi les principales victimes.
Sur le plan macro économique, Kesner Pharel fait remarquer que la balance commerciale d’Haïti, déjà déficitaire, sera accentuée si les 28 millions de dollars résultants de la vente des mangues venaient à manquer.
De plus, il croit que cette situation pourrait favoriser une hausse du taux de change de la gourde par rapport au dollar. " Dans le cadre de la globalisation il faut une culture de gestion plus solide", indique M. Pharel rappelant qu’il faut toujours respecter les standards internationaux. Il faut une solidarité entre tous les acteurs dans la filière de l’exportation et du gouvernement selon Kesner Pharel qui précise que toutes les entreprises doivent être compétitives.
L’économiste Kesner Pharel invite le gouvernement à mieux encadrer les petits producteurs afin d’empêcher un rejet du produit par les consommateurs. " Si un maillon faible n’est pas renforcé tous les secteurs subiront des pertes", ajoute t-il.
Selon lui les grands producteurs doivent pratiquer la gestion de la qualité totale, ou zéro défaut, précisant que de graves conséquences dans l’économie peut entraîner une hausse de l’inflation.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12815
Il soutient que les responsables des usines exportatrices de mangues et les ouvriers de la région de Gros morne sont parmi les principales victimes.
Sur le plan macro économique, Kesner Pharel fait remarquer que la balance commerciale d’Haïti, déjà déficitaire, sera accentuée si les 28 millions de dollars résultants de la vente des mangues venaient à manquer.
De plus, il croit que cette situation pourrait favoriser une hausse du taux de change de la gourde par rapport au dollar. " Dans le cadre de la globalisation il faut une culture de gestion plus solide", indique M. Pharel rappelant qu’il faut toujours respecter les standards internationaux. Il faut une solidarité entre tous les acteurs dans la filière de l’exportation et du gouvernement selon Kesner Pharel qui précise que toutes les entreprises doivent être compétitives.
L’économiste Kesner Pharel invite le gouvernement à mieux encadrer les petits producteurs afin d’empêcher un rejet du produit par les consommateurs. " Si un maillon faible n’est pas renforcé tous les secteurs subiront des pertes", ajoute t-il.
Selon lui les grands producteurs doivent pratiquer la gestion de la qualité totale, ou zéro défaut, précisant que de graves conséquences dans l’économie peut entraîner une hausse de l’inflation.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12815
Le Premier ministre canadien visitera Haïti le 20 juillet
Le Premier ministre canadien Stephen Harper a annoncé aujourd’hui qu’il effectuera une visite en Haïti le 20 juillet dans le cadre de sa tournée en Amérique Latine et la Caraïbe. Au cours de sa visite, dernière escale de sa première tournée américaine, M. Harper s’entretiendra notamment avec le président René Préval. Plusieurs membres du gouvernement de Harper ont déjà effectué des visites en Haïti, tels le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, et la ministre de la coopération internationale Josée Verner. La Gouverneure générale Michaëlle Jean avait visité Haïti, le 14 mai 2006 à l’occasion de l’investiture du président René Preval. Ancienne journaliste elle s’était rendue dans sa ville natale, Jacmel ( sud-est), et avait pris part à plusieurs rencontres organisées par le secteur des affaires et les associations féminines.
Cette tournée en Amérique Latine et la Caraïbe permettra au Canada de créer de nouveaux partenariats au sein des Amériques et de renforcer ses liens avec l’Amérique latine et les Caraïbes indique un communique du bureau de premier ministre soulignant que le Canada par cet engagement accru, pourrait encourager de véritables progrès dans d’importants dossiers comme la sécurité, la gouvernance démocratique et la prospérité économique.
Au cours de son voyage, le Premier ministre rencontrera des dirigeants étrangers et des représentants du secteur privé ainsi que des Canadiens qui contribuent aux progrès démocratiques, sociaux et économiques de la région.Le Premier ministre entamera sa visite à Bogotá, où il rencontrera le président colombien Álvaro Uribe. Les 17 et 18 juillet, il sera au Chili et s’entretiendra avec la présidente Michelle Bachelet, les 18 et 19, il visitera la Barbade, où il se réunira avec le premier ministre Owen Arthur et d’autres hauts représentants des Caraïbes.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12816
Cette tournée en Amérique Latine et la Caraïbe permettra au Canada de créer de nouveaux partenariats au sein des Amériques et de renforcer ses liens avec l’Amérique latine et les Caraïbes indique un communique du bureau de premier ministre soulignant que le Canada par cet engagement accru, pourrait encourager de véritables progrès dans d’importants dossiers comme la sécurité, la gouvernance démocratique et la prospérité économique.
Au cours de son voyage, le Premier ministre rencontrera des dirigeants étrangers et des représentants du secteur privé ainsi que des Canadiens qui contribuent aux progrès démocratiques, sociaux et économiques de la région.Le Premier ministre entamera sa visite à Bogotá, où il rencontrera le président colombien Álvaro Uribe. Les 17 et 18 juillet, il sera au Chili et s’entretiendra avec la présidente Michelle Bachelet, les 18 et 19, il visitera la Barbade, où il se réunira avec le premier ministre Owen Arthur et d’autres hauts représentants des Caraïbes.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12816
Côteaux, l'autre bout d'Haïti
La côte sud d'Haïti ne se limite pas à sa mer et ses plages. Produits agricoles et beaux paysages constituent une manne que les habitants des Côteaux exploitent au profit du tourisme et de la foi des fidèles catholiques.
Maisons en reconstruction, hôtels en chantier, adoquinage des rues ... la ville des Côteaux a accueilli, du vendredi 6 au dimanche 8 juillet, le 9e grand pèlerinage dédié à Notre-Dame de la Médaille miraculeuse. Cette petite ville aux pieds dans l'eau et d'une superficie d'environ une dizaine de kilomètres carrés s'offre déjà comme le coin de ressourcement par excellence des personnes en quête de délivrance et de loisirs. Avec son sanctuaire perché sur plus de 500 marches, compte parmi les villes d'Haïti accueillant le plus de visiteurs par année. Présidé par le nonce apostolique, Mgr Mario Giordona, accompagné du vicaire général du diocèse des Cayes, Mgr Pierre Antoine Coulanges, et du secrétaire général dudit diocèse, le Père Julien Almonacy, ce pèlerinage biannuel a réuni pour ce 6 juillet plus d'un millier de fidèles venus de partout. Chapelets médités, cérémonies eucharistiques, conférences, ministères de guérison et procession aux flambeaux ont, entre autres, marqué ce pèlerinage placé sur le thème : « O divine mère, faites que nous obtenions de Dieu toutes les vertus qui nous permettraient de nous approcher du Christ. »Venus en signe de gratitude
Ils sont en majorité ceux qui viennent pour remercier Dieu pour sa miséricorde. Viergélie, 45 ans, portant sur son bras sa fillette de 18 mois, n'en démord pas. Elle doit sa fille à la Vierge Marie. Celle des Côteaux. « J'ai passé plus de six ans à consulter des médecins, explique-t-elle. C'est en venant ici que j'ai obtenu ce que je voulais de Dieu. »« C'est une source d'inspiration intense et intarissable que représente cette oeuvre. Outre les pèlerins et les touristes, elle favorise le retour de plusieurs Côtelais à leur patelin », fait remarquer Aurèle Exama, initiateur du projet, qui associe les nombreuses activités de construction au seul fait que le sanctuaire Notre-Dame attire beaucoup de visiteurs.
Auparavant, explique M. Exama, on pratiquait le tourisme de proximité. « Chaque habitant de la ville recevait chez lui l'un de nos hôtes », se félicite-t-il comme pour vanter l'hospitalité des habitants de son patelin qui ont beaucoup contribué au développement du sanctuaire aujourd'hui décrété sanctuaire national. Une ville productive et paisible
Le concepteur de cette grotte déclarée «Sanctuaire national» par l'Archevêque-coadjuteur de Port-au-Prince, Mgr Joseph Serge Miot, ne va pas par quatre chemins. « Côteaux, outre ses valeurs touristiques, est réputée sur la côte pour sa tranquillité », fait-il remarquer. Six policiers affectés au commissariat logé dans une coquette maison à l'entrée de la ville n'assurent que des travaux de police communautaire. « Notre seul véhicule nous permet parfois de venir en aide à des malades en difficultés à atteindre la ville des Cayes », reconnaît l'un des agents rencontré dans l'une des pièces vides de ce bâtiment construit par des Côtelais vivant à l'extérieur du pays. « Côteaux a été fondée en 1726 et élevée au rang de chef-lieu de l'arrondissement en 1871, dit Windsor Saint-Preux, un notable de la ville. Les Côtelais ont beaucoup attendu avant de la voir considérée à sa juste valeur. » Mais aujourd'hui, poursuit-il, sa fierté est d'autant plus grande que son expansion est l'oeuvre de ses enfants.
Avec ses terres des plus généreuses et sa mer offrant de magnifiques plages, cette ville de trois sections communales allie naturellement agriculture et tourisme pour le bonheur de ses habitants et de ses invités. Céréales, vivres, agrumes, fruits tropicaux et légumes sont les denrées cultivées par les Côtelais.
L'annonce de la réhabilitation du tronçon de route Port-Salut/Port-à-Piment par l'ambassade de Taiwan met aux anges ces habitants de la Côte Sud d'Haïti qui y perçoivent déjà un sérieux bond pour leur sanctuaire et leurs plages en chantier. Ferdinand Cadet, vice-délégué de l'arrondissement des Côteaux, pense déjà à l'extension de cette ville qu'il estime menacée par la bidonvillisation en raison de sa grande expansion. « Le morne Goâve et le bord de mer constituent les principales préoccupations des autorités de la commune », dit-il tout en pointant du doigt la bureaucratie de l'Etat haïtien ne favorisant pas le développement du pays.
Lima Soirélus
Maisons en reconstruction, hôtels en chantier, adoquinage des rues ... la ville des Côteaux a accueilli, du vendredi 6 au dimanche 8 juillet, le 9e grand pèlerinage dédié à Notre-Dame de la Médaille miraculeuse. Cette petite ville aux pieds dans l'eau et d'une superficie d'environ une dizaine de kilomètres carrés s'offre déjà comme le coin de ressourcement par excellence des personnes en quête de délivrance et de loisirs. Avec son sanctuaire perché sur plus de 500 marches, compte parmi les villes d'Haïti accueillant le plus de visiteurs par année. Présidé par le nonce apostolique, Mgr Mario Giordona, accompagné du vicaire général du diocèse des Cayes, Mgr Pierre Antoine Coulanges, et du secrétaire général dudit diocèse, le Père Julien Almonacy, ce pèlerinage biannuel a réuni pour ce 6 juillet plus d'un millier de fidèles venus de partout. Chapelets médités, cérémonies eucharistiques, conférences, ministères de guérison et procession aux flambeaux ont, entre autres, marqué ce pèlerinage placé sur le thème : « O divine mère, faites que nous obtenions de Dieu toutes les vertus qui nous permettraient de nous approcher du Christ. »Venus en signe de gratitude
Ils sont en majorité ceux qui viennent pour remercier Dieu pour sa miséricorde. Viergélie, 45 ans, portant sur son bras sa fillette de 18 mois, n'en démord pas. Elle doit sa fille à la Vierge Marie. Celle des Côteaux. « J'ai passé plus de six ans à consulter des médecins, explique-t-elle. C'est en venant ici que j'ai obtenu ce que je voulais de Dieu. »« C'est une source d'inspiration intense et intarissable que représente cette oeuvre. Outre les pèlerins et les touristes, elle favorise le retour de plusieurs Côtelais à leur patelin », fait remarquer Aurèle Exama, initiateur du projet, qui associe les nombreuses activités de construction au seul fait que le sanctuaire Notre-Dame attire beaucoup de visiteurs.
Auparavant, explique M. Exama, on pratiquait le tourisme de proximité. « Chaque habitant de la ville recevait chez lui l'un de nos hôtes », se félicite-t-il comme pour vanter l'hospitalité des habitants de son patelin qui ont beaucoup contribué au développement du sanctuaire aujourd'hui décrété sanctuaire national. Une ville productive et paisible
Le concepteur de cette grotte déclarée «Sanctuaire national» par l'Archevêque-coadjuteur de Port-au-Prince, Mgr Joseph Serge Miot, ne va pas par quatre chemins. « Côteaux, outre ses valeurs touristiques, est réputée sur la côte pour sa tranquillité », fait-il remarquer. Six policiers affectés au commissariat logé dans une coquette maison à l'entrée de la ville n'assurent que des travaux de police communautaire. « Notre seul véhicule nous permet parfois de venir en aide à des malades en difficultés à atteindre la ville des Cayes », reconnaît l'un des agents rencontré dans l'une des pièces vides de ce bâtiment construit par des Côtelais vivant à l'extérieur du pays. « Côteaux a été fondée en 1726 et élevée au rang de chef-lieu de l'arrondissement en 1871, dit Windsor Saint-Preux, un notable de la ville. Les Côtelais ont beaucoup attendu avant de la voir considérée à sa juste valeur. » Mais aujourd'hui, poursuit-il, sa fierté est d'autant plus grande que son expansion est l'oeuvre de ses enfants.
Avec ses terres des plus généreuses et sa mer offrant de magnifiques plages, cette ville de trois sections communales allie naturellement agriculture et tourisme pour le bonheur de ses habitants et de ses invités. Céréales, vivres, agrumes, fruits tropicaux et légumes sont les denrées cultivées par les Côtelais.
L'annonce de la réhabilitation du tronçon de route Port-Salut/Port-à-Piment par l'ambassade de Taiwan met aux anges ces habitants de la Côte Sud d'Haïti qui y perçoivent déjà un sérieux bond pour leur sanctuaire et leurs plages en chantier. Ferdinand Cadet, vice-délégué de l'arrondissement des Côteaux, pense déjà à l'extension de cette ville qu'il estime menacée par la bidonvillisation en raison de sa grande expansion. « Le morne Goâve et le bord de mer constituent les principales préoccupations des autorités de la commune », dit-il tout en pointant du doigt la bureaucratie de l'Etat haïtien ne favorisant pas le développement du pays.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
(Boat people haitiens )...Battus, humiliés à Cuba....Viacrucis des chercheurs de vie...
Reprendre la mer, si! Retourner à Cuba, no! Après avoir vogué onze jours en mer, des voyageurs clandestins haïtiens ont été accueillis à Cuba. Les mois passés sur la terre de José Marti ont été marqués par la souffrance.
C'est une tragédie! Ils sont des adolescents, des jeunes et des adultes qui fuient Haïti. 121 voyageurs clandestins haïtiens à la recherche du travail, d'un mieux-être, ont été rapatriés le dimanche 8 juillet à Port-au-Prince. En majorité originaires du Nord-Ouest, ces clandestins, venus de Punta Maisi - un camp dans la province de Guantanamo dans l'est de Cuba - racontent qu'ils sont partis de l'île de la Tortue, le lundi 23 avril 2007, à 4 heures de l'après-midi, à destination des Bahamas. Finalement, ils ont échoué à Cuba.
Refoulés, et accueillis par des agents sociaux de l'Organisation nationale de la migration (ONM), de l'Organisation internationale de la migration (OIM) et du ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT) à l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, les rapatriés, qui ont vogué onze jours en mer cherchant à atteindre Bahamas, regrettent d'avoir foulé le sol de Cuba.Maudits soient les jours passés à Cuba !Battus, maltraités, mal nourris, humiliés, certains avouent même que des Cubains plus miséreux qu'eux les ont dépouillés. « Mon beau Nike, mes T-shirt ont été échangés pour de la nourriture », crache amèrement Jocelyn Solon, un jeune homme de Plaisance dans l'autobus jaune - stationné au beau milieu de la route pour crevaison de pneu - que l'ONM et l'OIM ont mis à la disposition des rapatriés. Parlant un peu l'espagnol pour avoir travaillé comme maçon en République dominicaine, Solon était devenu l'un des porte-parole de ses compatriotes. « On réclamait du savon, de la pâte dentifrice et de la nourriture. » Il passera six jours en prison.« J'ai passé un mois et 9 jours en prison. J'ai été relâché aujourd'hui même », déclare Bébé Saintil, un autre rapatrié, originaire de Plaisance. Lui aussi revendiquait les mêmes choses que son compatriote. Cependant, il avoue qu'il a été mieux nourri en milieu carcéral. « Au camp, la nourriture n'était pas bonne, et c'était une pitance », se plaint-il.Reprenant le fil de ses idées, Solon se souvient : « Un jour, on nous a mis sous un soleil brûlant. Tout le monde s'est résigné. A midi, j'ai crié fort : les Haïtiens ne sont pas des chiens ! J'ai dit à mes compatriotes: ne mangeons plus ici. Mais il y en a parmi nous qui ont mangé. William, un agent cubain, a voulu me gifler parce que je n'avais pas droit à la parole. Un peu plus tard, la police a débarqué. Bébé et d'autres Haïtiens ont été menottés. Nous avons crié au secours ! A ce moment, ils ont lancé des gaz lacrymogènes et ont bastonné ceux qui revendiquaient. »
Solon maudit les jours passés à Cuba tout en se rappelant de ses misères à Santo Domingo. « Cela marchait bien pour moi à Santo Domingo, mais régulièrement les agents de police me détroussaient. Quand ce ne sont pas eux, ce sont les voleurs qui vident mes poches. Donc, c'est en voulant tenter ma chance ailleurs que j'ai échoué à Cuba. »
Pendant qu'un dépanneur peine à dévisser les boulons d'un pneu du véhicule qui transportait les rapatriés, Filius Wildoneur, un quinquagénaire de Saint-Louis du Nord, nous fit signe de descendre de l'autobus. En aparté, il me dit que les Haïtiens ont été battus à Cuba parce qu'ils étaient indisciplinés. « Ayisyen endisipline, se sa k fè yo pran kou. Kiba se yon peyi kominis, yo di w pa dwe gen manifestasyon, w ap pale anpil yo ba w bwa. Mwen m pat nan chante, ni nan bat bokit. Mwen m konfome m. Chèf yo te zanmi m, e yo te apresye m », me dit-il, à voix basse, pour éviter les foudres de ses compagnons. Les lamentations
Un autre autobus jaune prend le relais et conduit le groupe vers Lilavois. En prenant la direction du centre d'hébergement, certains s'inquiètent, les jeunes femmes surtout. Elles se demandent si on ne va pas les enfermer dans un camp comme à Cuba. Lilavois, ce quartier résidentiel en Plaine, ressemble à un vaste camp et les résidences, entourées de longs murs, sembent être gardées par des geôliers. Mais un jeune travailleur social les rassure : « On va vous donner de l'argent, à manger et un lieu pour y passer la nuit. »Un quadragénaire se lamente : « Okenn monnen epis pa ka vin ramplase di mil goud mwen sot pèdi nan voyaj sa a la. »
Le chauffeur du nouvel autobus, qui se vante d'avoir réussi à gagner sa vie en Haïti, enchaîne : « Moi, j'ai connu un monsieur à Saint-Marc. Je vous donne son nom, il s'appelait Alfred Jean. Il est mort au cours d'un voyage clandestin. Dans sa poche, il avait, ce jour-là, dix mille dollars américains et vingt mille dollars haïtiens. Partir pour eux, c'est une obsession! »Filius, le quinquagénaire de Saint-Louis, admet l'argument de ce dernier et confie qu'il a été à Miami en 1993. En obtenant un visa pour une durée de cinq ans, il a passé six années aux Etats-Unis. Il travaillait comme maçon et conduisait des poids lourds. Tout l'argent qu'il touchait là-bas a été investi dans l'éducation de ses sept enfants, dont trois vivent actuellement chez l'une de ses soeurs à Miami. Les femmes, dans l'autobus, celles qui étaient malades surtout, parlent des bienfaits des médecins cubains lorsqu'elles étaient hospitalisées. « Les médecins cubains ont pris soin de nous. Franchement, ils sont sans reproche », dit une femme enceinte. Mais elles regrettent leurs robes, leurs sandales qu'elles ont perdues à tout jamais dans cette opération de troc qu'elles désignent par le terme « Cambia » ; les hommes se souviennent des coups qu'ils ont reçus et des humiliations qu'ils ont connues. Un nom revient à tout moment dans le feu de leur conversation : l'agent William, l'homme par qui le scandale est arrivé et qui finira par être congédié, après enquête.« Pourquoi ne pas rester en Haïti », dit haut et fort le chauffeur qui suait, s'échinait à faire passer l'autobus dans une rue exiguë de Lilavois.
Debout dans l'allée encombrée de passagers, un jeune homme répond : « On ne reste pas en Haïti pour mieux la sauver. Les 121 voyageurs clandestins auraient pu prendre les armes comme les autres jeunes Haïtiens pour se créer un emploi. Mais nous avons préféré risquer notre vie au lieu d'enlever celle des autres. » L'argument du jeune mit fin à la discussion qui prenait un autre détour : l'importance de la vie, la fierté de vivre dans son pays, la nécessité d'apprendre un métier. Le chauffeur, au milieu d'un flot de bla-bla et de prêchi-prêcha, n'arrivait toujours pas à opérer ce virage. Tous les passagers ont fini par descendre de l'autobus. Et c'est à pied ou entassés dans un pick-up qu'ils sont arrivés au centre d'hébergement où ils ont reçu un kit de produits de première nécessité et une enveloppe contenant 700 cents gourdes.
Cette opération de rapatriement d'Haïtiens - la deuxième en deux mois - a été menée au terme d'un accord qui lie le gouvernement haïtien, celui de Cuba et l'OIM, institution intergouvernementale dont les deux Etats sont membres. Le financement de toutes les étapes de ladite opération a été pris en charge par l'OIM.
Claude Bernard Sérantserantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45948&PubDate=2007-07-11
C'est une tragédie! Ils sont des adolescents, des jeunes et des adultes qui fuient Haïti. 121 voyageurs clandestins haïtiens à la recherche du travail, d'un mieux-être, ont été rapatriés le dimanche 8 juillet à Port-au-Prince. En majorité originaires du Nord-Ouest, ces clandestins, venus de Punta Maisi - un camp dans la province de Guantanamo dans l'est de Cuba - racontent qu'ils sont partis de l'île de la Tortue, le lundi 23 avril 2007, à 4 heures de l'après-midi, à destination des Bahamas. Finalement, ils ont échoué à Cuba.
Refoulés, et accueillis par des agents sociaux de l'Organisation nationale de la migration (ONM), de l'Organisation internationale de la migration (OIM) et du ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT) à l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, les rapatriés, qui ont vogué onze jours en mer cherchant à atteindre Bahamas, regrettent d'avoir foulé le sol de Cuba.Maudits soient les jours passés à Cuba !Battus, maltraités, mal nourris, humiliés, certains avouent même que des Cubains plus miséreux qu'eux les ont dépouillés. « Mon beau Nike, mes T-shirt ont été échangés pour de la nourriture », crache amèrement Jocelyn Solon, un jeune homme de Plaisance dans l'autobus jaune - stationné au beau milieu de la route pour crevaison de pneu - que l'ONM et l'OIM ont mis à la disposition des rapatriés. Parlant un peu l'espagnol pour avoir travaillé comme maçon en République dominicaine, Solon était devenu l'un des porte-parole de ses compatriotes. « On réclamait du savon, de la pâte dentifrice et de la nourriture. » Il passera six jours en prison.« J'ai passé un mois et 9 jours en prison. J'ai été relâché aujourd'hui même », déclare Bébé Saintil, un autre rapatrié, originaire de Plaisance. Lui aussi revendiquait les mêmes choses que son compatriote. Cependant, il avoue qu'il a été mieux nourri en milieu carcéral. « Au camp, la nourriture n'était pas bonne, et c'était une pitance », se plaint-il.Reprenant le fil de ses idées, Solon se souvient : « Un jour, on nous a mis sous un soleil brûlant. Tout le monde s'est résigné. A midi, j'ai crié fort : les Haïtiens ne sont pas des chiens ! J'ai dit à mes compatriotes: ne mangeons plus ici. Mais il y en a parmi nous qui ont mangé. William, un agent cubain, a voulu me gifler parce que je n'avais pas droit à la parole. Un peu plus tard, la police a débarqué. Bébé et d'autres Haïtiens ont été menottés. Nous avons crié au secours ! A ce moment, ils ont lancé des gaz lacrymogènes et ont bastonné ceux qui revendiquaient. »
Solon maudit les jours passés à Cuba tout en se rappelant de ses misères à Santo Domingo. « Cela marchait bien pour moi à Santo Domingo, mais régulièrement les agents de police me détroussaient. Quand ce ne sont pas eux, ce sont les voleurs qui vident mes poches. Donc, c'est en voulant tenter ma chance ailleurs que j'ai échoué à Cuba. »
Pendant qu'un dépanneur peine à dévisser les boulons d'un pneu du véhicule qui transportait les rapatriés, Filius Wildoneur, un quinquagénaire de Saint-Louis du Nord, nous fit signe de descendre de l'autobus. En aparté, il me dit que les Haïtiens ont été battus à Cuba parce qu'ils étaient indisciplinés. « Ayisyen endisipline, se sa k fè yo pran kou. Kiba se yon peyi kominis, yo di w pa dwe gen manifestasyon, w ap pale anpil yo ba w bwa. Mwen m pat nan chante, ni nan bat bokit. Mwen m konfome m. Chèf yo te zanmi m, e yo te apresye m », me dit-il, à voix basse, pour éviter les foudres de ses compagnons. Les lamentations
Un autre autobus jaune prend le relais et conduit le groupe vers Lilavois. En prenant la direction du centre d'hébergement, certains s'inquiètent, les jeunes femmes surtout. Elles se demandent si on ne va pas les enfermer dans un camp comme à Cuba. Lilavois, ce quartier résidentiel en Plaine, ressemble à un vaste camp et les résidences, entourées de longs murs, sembent être gardées par des geôliers. Mais un jeune travailleur social les rassure : « On va vous donner de l'argent, à manger et un lieu pour y passer la nuit. »Un quadragénaire se lamente : « Okenn monnen epis pa ka vin ramplase di mil goud mwen sot pèdi nan voyaj sa a la. »
Le chauffeur du nouvel autobus, qui se vante d'avoir réussi à gagner sa vie en Haïti, enchaîne : « Moi, j'ai connu un monsieur à Saint-Marc. Je vous donne son nom, il s'appelait Alfred Jean. Il est mort au cours d'un voyage clandestin. Dans sa poche, il avait, ce jour-là, dix mille dollars américains et vingt mille dollars haïtiens. Partir pour eux, c'est une obsession! »Filius, le quinquagénaire de Saint-Louis, admet l'argument de ce dernier et confie qu'il a été à Miami en 1993. En obtenant un visa pour une durée de cinq ans, il a passé six années aux Etats-Unis. Il travaillait comme maçon et conduisait des poids lourds. Tout l'argent qu'il touchait là-bas a été investi dans l'éducation de ses sept enfants, dont trois vivent actuellement chez l'une de ses soeurs à Miami. Les femmes, dans l'autobus, celles qui étaient malades surtout, parlent des bienfaits des médecins cubains lorsqu'elles étaient hospitalisées. « Les médecins cubains ont pris soin de nous. Franchement, ils sont sans reproche », dit une femme enceinte. Mais elles regrettent leurs robes, leurs sandales qu'elles ont perdues à tout jamais dans cette opération de troc qu'elles désignent par le terme « Cambia » ; les hommes se souviennent des coups qu'ils ont reçus et des humiliations qu'ils ont connues. Un nom revient à tout moment dans le feu de leur conversation : l'agent William, l'homme par qui le scandale est arrivé et qui finira par être congédié, après enquête.« Pourquoi ne pas rester en Haïti », dit haut et fort le chauffeur qui suait, s'échinait à faire passer l'autobus dans une rue exiguë de Lilavois.
Debout dans l'allée encombrée de passagers, un jeune homme répond : « On ne reste pas en Haïti pour mieux la sauver. Les 121 voyageurs clandestins auraient pu prendre les armes comme les autres jeunes Haïtiens pour se créer un emploi. Mais nous avons préféré risquer notre vie au lieu d'enlever celle des autres. » L'argument du jeune mit fin à la discussion qui prenait un autre détour : l'importance de la vie, la fierté de vivre dans son pays, la nécessité d'apprendre un métier. Le chauffeur, au milieu d'un flot de bla-bla et de prêchi-prêcha, n'arrivait toujours pas à opérer ce virage. Tous les passagers ont fini par descendre de l'autobus. Et c'est à pied ou entassés dans un pick-up qu'ils sont arrivés au centre d'hébergement où ils ont reçu un kit de produits de première nécessité et une enveloppe contenant 700 cents gourdes.
Cette opération de rapatriement d'Haïtiens - la deuxième en deux mois - a été menée au terme d'un accord qui lie le gouvernement haïtien, celui de Cuba et l'OIM, institution intergouvernementale dont les deux Etats sont membres. Le financement de toutes les étapes de ladite opération a été pris en charge par l'OIM.
Claude Bernard Sérantserantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45948&PubDate=2007-07-11
Le secrétaire général de l'AEH estime la modernisation de la Téléco inévitable pour sauver la compagnie; le New England Human Right dénonce "l'arrogan
Juillet 2007 (AHP)- Le secrétaire général de l'Association des Economistes Haïtiens (AEH), Eddy Labossière, a estimé lundi que la modernisation de la compagnie nationale de téléphone (Téléco) est indispensable et inévitable, pour éviter a-t-il dit, la disparition de l'institution.
Plusieurs centaines d'employés ont reçu des lettres de licenciement vendredi dernier et ce lundi, dans le cadre de la privatisation de cette entreprise annoncée par les autorités haïtiennes.
La situation était tendue toute la journée de lundi à la Téléco où l'atmosphère était loin d'être au travail, étant donné que chacun s'attendait à recevoir à tout moment sa lettre de révocation.
La plupart des directions ont été décapitées. Seules 3 sur dizaine avaient encore des directeurs ce lundi, le nombre d'employés devant être réduit de 2800 à 800 pour l'ensemble du pays.
Plusieurs employés n'ayant pas été touchés par la vague ou qui ne le seront pas sont sur le qui-vive, craignant que les nouveaux patrons ne les renvoient sans prime après la privatisation.
Certains n'ont pas caché leur intention de partir. Mais, il ne s'agit pas de départs volontaires, ont rappelé les autorités.
Le secrétaire général de l'AEH a tenu à préciser que la loi permet la modernisation de toute institution publique en difficultés financières, la signature d'un contrat de gestion avec des experts et permet de procéder à une concession ou une capitalisation où l'Etat a la possibilité de conserver plus de 51% des actions.
Il a fait savoir qu'il faut à tout prix sauver la téléco, déplorant que durant les 30 dernières années, les autorités se soient servies de cette institution comme une vâche-à-lait, l'empêchant ainsi de se développer.
La téléco évaluée à près de 500 millions de dollars américains, il y a 10 ans ne vaudrait pas plus de 100 millions aujourd'hui, a dit M. Labossière.
Et l'on devrait investir environ 250 millions de dollars américains pour le remettre sur les rails, un montant que l'Etat haïtien ne possède pas, a-t-il dit.
M. Labossière a plaidé toutefois en faveur d'un dédommagement juste et équitable pour les employés révoqués et de la possibilité qu'ils aient une action au sein de la Téléco après la modernisation.
Pour sa part, le secrétaire général du New England Human Right, Josué Renaud, a déploré le fait que le président Préval se lance "tête baissée dans la privatisation".
Reconnaissant que certaines institutions sont en mauvaise situation financière, il a fait savoir que rien n'a été tenté pour les redresser avant de recourir à la privatisation.
Il a souligné que partout où les responsables ont opté pour la privatisation en Amérique latine, ils ont débouché sur l'échec et que Haïti continue d'importer les produits fabriqués par les entreprises privatisées dont la cimenterie d'Haïti.
Josué Renaud a dénoncé ce qu'il appelle "l'arrogance" du président Préval qui croit n'avoir, dit-il, aucune explication à donner à personne si ce n'est aux futurs acheteurs, en prenant des décisions aussi importantes engageant des instituions de l'Etat.
De fait, a-t-il dit, aucun dialogue n'a été entamé avec les employés de la Téléco. C'est le magister dixit, 12 mois de primes et le tour est joué, a ironisé le responsable de l'organisation des droits de l'homme.
Juillet 2007
Source http://www.ahphaiti.org
Plusieurs centaines d'employés ont reçu des lettres de licenciement vendredi dernier et ce lundi, dans le cadre de la privatisation de cette entreprise annoncée par les autorités haïtiennes.
La situation était tendue toute la journée de lundi à la Téléco où l'atmosphère était loin d'être au travail, étant donné que chacun s'attendait à recevoir à tout moment sa lettre de révocation.
La plupart des directions ont été décapitées. Seules 3 sur dizaine avaient encore des directeurs ce lundi, le nombre d'employés devant être réduit de 2800 à 800 pour l'ensemble du pays.
Plusieurs employés n'ayant pas été touchés par la vague ou qui ne le seront pas sont sur le qui-vive, craignant que les nouveaux patrons ne les renvoient sans prime après la privatisation.
Certains n'ont pas caché leur intention de partir. Mais, il ne s'agit pas de départs volontaires, ont rappelé les autorités.
Le secrétaire général de l'AEH a tenu à préciser que la loi permet la modernisation de toute institution publique en difficultés financières, la signature d'un contrat de gestion avec des experts et permet de procéder à une concession ou une capitalisation où l'Etat a la possibilité de conserver plus de 51% des actions.
Il a fait savoir qu'il faut à tout prix sauver la téléco, déplorant que durant les 30 dernières années, les autorités se soient servies de cette institution comme une vâche-à-lait, l'empêchant ainsi de se développer.
La téléco évaluée à près de 500 millions de dollars américains, il y a 10 ans ne vaudrait pas plus de 100 millions aujourd'hui, a dit M. Labossière.
Et l'on devrait investir environ 250 millions de dollars américains pour le remettre sur les rails, un montant que l'Etat haïtien ne possède pas, a-t-il dit.
M. Labossière a plaidé toutefois en faveur d'un dédommagement juste et équitable pour les employés révoqués et de la possibilité qu'ils aient une action au sein de la Téléco après la modernisation.
Pour sa part, le secrétaire général du New England Human Right, Josué Renaud, a déploré le fait que le président Préval se lance "tête baissée dans la privatisation".
Reconnaissant que certaines institutions sont en mauvaise situation financière, il a fait savoir que rien n'a été tenté pour les redresser avant de recourir à la privatisation.
Il a souligné que partout où les responsables ont opté pour la privatisation en Amérique latine, ils ont débouché sur l'échec et que Haïti continue d'importer les produits fabriqués par les entreprises privatisées dont la cimenterie d'Haïti.
Josué Renaud a dénoncé ce qu'il appelle "l'arrogance" du président Préval qui croit n'avoir, dit-il, aucune explication à donner à personne si ce n'est aux futurs acheteurs, en prenant des décisions aussi importantes engageant des instituions de l'Etat.
De fait, a-t-il dit, aucun dialogue n'a été entamé avec les employés de la Téléco. C'est le magister dixit, 12 mois de primes et le tour est joué, a ironisé le responsable de l'organisation des droits de l'homme.
Juillet 2007
Source http://www.ahphaiti.org
Les ministres de l'Education et à la condition féminine prennent l'engagement d'appuyer la matérialisation en Haïti d'une éducation sans discriminatio
Port-au-Prince, le 9 juillet 2007 (AHP)- Le ministre de l'Education a fait savoir lundi que le pays avait besoin de nouveaux citoyens et de nouvelles citoyennes dans une société sexiste pourtant composée en majeure partie de femmes, à l'issue d'un séminaire de formation à l'intention d'un personnel enseignant à l'hôtel Indigo.
Organisé conjointement par le ministère à la condition féminine et aux droits de la femme et le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, ce colloque de cinq jours avait pour objectif premier d'orienter tous ceux qui sont impliqués dans la question d'enseignement à opter pour une éducation sans discrimination de sexe.
« Une éducation non sexiste dans un pays sexiste, c'est possible mais il faut commencer des la plus tendre enfance », a fait savoir le ministre Bien Aimé qui croit que l'école a son mot à dire pour changer cet état de fait.
Le ministre a annoncé à l'occasion l'intégration d'autres membres de son ministère, dans la commission interministérielle et en particulier dans la direction du curriculum et de la qualité afin que ce projet apporte des fruits dans un avenir pas trop lointain.
Il invite également les parents à jouer leur partition dans la construction d'une nouvelle société, une société plus équilibrée que l'école à elle seule ne peut pas construire, a-t-il indiqué.
De son coté, la ministre à la condition féminine et aux droits de la femme, Marie Laurence Jocelyn Lassègue a, dans sa présentation des résultats de l'atelier de travail, présenté un guide sur les droits des élèves à l'école, un évènement, dit-elle, sans précédent dans l'espace éducatif haïtien.
L'organisation de l'atelier sur les stéréotypes sexuels, découle d'un accord signé en janvier 2007 avec le ministère de l'éducation nationale pour assurer une égalité d'opportunités tant aux filles qu'aux garçons d'Haïti, en accord avec l'énoncé de politique générale du premier ministre Jacques Edouard Alexis.
Elle s'est engagée, tout comme le ministre de l'éducation, à appuyer la matérialisation des résultats de cet atelier de formation basé sur une éducation sans discrimination de sexe, ce qui va marquer, dit-elle, un tournant dans l'enseignement en Haïti.
Juillet 2007
Source http://www.ahphaiti.org
Organisé conjointement par le ministère à la condition féminine et aux droits de la femme et le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, ce colloque de cinq jours avait pour objectif premier d'orienter tous ceux qui sont impliqués dans la question d'enseignement à opter pour une éducation sans discrimination de sexe.
« Une éducation non sexiste dans un pays sexiste, c'est possible mais il faut commencer des la plus tendre enfance », a fait savoir le ministre Bien Aimé qui croit que l'école a son mot à dire pour changer cet état de fait.
Le ministre a annoncé à l'occasion l'intégration d'autres membres de son ministère, dans la commission interministérielle et en particulier dans la direction du curriculum et de la qualité afin que ce projet apporte des fruits dans un avenir pas trop lointain.
Il invite également les parents à jouer leur partition dans la construction d'une nouvelle société, une société plus équilibrée que l'école à elle seule ne peut pas construire, a-t-il indiqué.
De son coté, la ministre à la condition féminine et aux droits de la femme, Marie Laurence Jocelyn Lassègue a, dans sa présentation des résultats de l'atelier de travail, présenté un guide sur les droits des élèves à l'école, un évènement, dit-elle, sans précédent dans l'espace éducatif haïtien.
L'organisation de l'atelier sur les stéréotypes sexuels, découle d'un accord signé en janvier 2007 avec le ministère de l'éducation nationale pour assurer une égalité d'opportunités tant aux filles qu'aux garçons d'Haïti, en accord avec l'énoncé de politique générale du premier ministre Jacques Edouard Alexis.
Elle s'est engagée, tout comme le ministre de l'éducation, à appuyer la matérialisation des résultats de cet atelier de formation basé sur une éducation sans discrimination de sexe, ce qui va marquer, dit-elle, un tournant dans l'enseignement en Haïti.
Juillet 2007
Source http://www.ahphaiti.org
Le Ministère de l'Agriculture annonce des mesures pour favoriser la relance au plus vite de l'exportation de la mangue haïtienne sur le marché interna
Juillet 2007 (AHP)- Le ministère de l'Agriculture a annoncé ce lundi l'adoption d'un train de mesures visant à résoudre les problèmes enregistrés dans l'industrie de la mangue en Haïti et relancer les activités d'exportation de ce produit sur le marché international.
La mangue d'Haïti est actuellement refusée sur le marché international en raison du fait que des larves d'insectes y ont été retrouvées.
Lors d'une conférence de presse le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, l'agronome Joanas Gay, a annoncé l'arrivée le week-end écoulé de 2 experts américains qui vont travailler de concert avec des experts haïtiens, en vue d'apporter une solution à ce problème.
Le système de production et de l'exportation de la mangue doit nécessairement être renforcé puisque cette filière de la mangue est extrêmement importante pour Haïti en terme d'industrie.
Haïti exporte annuellement environ 3 millions de caisses de mangues et pour un montant variant entre 20 et 24 millions de dollars américains, a fait savoir M. Gay qui invite tous les acteurs impliqués dans le système jouer leur partition en vue de son développement.
Pour sa part, le député de la circonscription de Gros-Morne, Géranlda Thélusma, a exprimé les inquiétudes des habitants de cette région dont l'économie repose essentiellement sur la production de la mangue, particulièrement la variété " Francisque
"Selon Mme Thélusma, la commune de Gros-Morne fournit plus de 50% des mangues destinées à l'exportation.
Pourquoi le protocole de procédures de traitements n'a-t-il pas été respecté par les différents secteurs impliqués dans l'exportation de la mangue ou existe-t-il un problème réel, s'est interrogée Géranlda Thélusma qui appelle les autorités concernées à approfondir la question.
Elle a mis en garde contre toute manoeuvre qui viserait à détruire la production de la mangue comme cela s'est passé pour les planteurs de canne à sucre dans la plaine de Léogane et dans le Nord et également pour les planteurs de riz de la Vallée de l'Artibonite.
Juillet 2007
Source http://www.ahphaiti.org
La mangue d'Haïti est actuellement refusée sur le marché international en raison du fait que des larves d'insectes y ont été retrouvées.
Lors d'une conférence de presse le secrétaire d'Etat à l'Agriculture, l'agronome Joanas Gay, a annoncé l'arrivée le week-end écoulé de 2 experts américains qui vont travailler de concert avec des experts haïtiens, en vue d'apporter une solution à ce problème.
Le système de production et de l'exportation de la mangue doit nécessairement être renforcé puisque cette filière de la mangue est extrêmement importante pour Haïti en terme d'industrie.
Haïti exporte annuellement environ 3 millions de caisses de mangues et pour un montant variant entre 20 et 24 millions de dollars américains, a fait savoir M. Gay qui invite tous les acteurs impliqués dans le système jouer leur partition en vue de son développement.
Pour sa part, le député de la circonscription de Gros-Morne, Géranlda Thélusma, a exprimé les inquiétudes des habitants de cette région dont l'économie repose essentiellement sur la production de la mangue, particulièrement la variété " Francisque
"Selon Mme Thélusma, la commune de Gros-Morne fournit plus de 50% des mangues destinées à l'exportation.
Pourquoi le protocole de procédures de traitements n'a-t-il pas été respecté par les différents secteurs impliqués dans l'exportation de la mangue ou existe-t-il un problème réel, s'est interrogée Géranlda Thélusma qui appelle les autorités concernées à approfondir la question.
Elle a mis en garde contre toute manoeuvre qui viserait à détruire la production de la mangue comme cela s'est passé pour les planteurs de canne à sucre dans la plaine de Léogane et dans le Nord et également pour les planteurs de riz de la Vallée de l'Artibonite.
Juillet 2007
Source http://www.ahphaiti.org
Le CARLI optimiste quant à un nouveau départ à la DCPJ avec la nomination de Frantz Thermilus
Juillet 2007 (AHP)- Le secrétaire général du Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI), Me Renan Hédouville, a déclaré lundi accueillir favorablement la désignation du nouveau directeur central de la police judiciaire, l'inspecteur Frantz Thermilus.
Me Hédouville, a fait savoir que la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a été beaucoup affectée par une crise de confiance et des démêlés avec l'appareil judiciaire.
"Il était temps d'agir pour redorer le blason de cette entité de la police nationale et permettre au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince de mieux poursuivre des individus en contravention avec la loi.
Le parquet avait refusé pendant un certain temps de recevoir des prévenus arrêtés par la DCPJ suite à de graves mésententes liées notamment à l'affaire Lucius, cet ancien directeur de la DCPJ accusé d'implication dans le kidnapping.
Les nouvelles accusations d'implications de deux hauts cadres de la DCPJ Jean Daniel Ulysse et Frédéric Leconte dans des violations de droits de l'homme et dans une affaire de pots-de-vin n'étaient pas faits pour arranger les choses dans cette unité de la PNH où des cas de tortures auraient été enregistrés notamment sous le régime intérimaire..
Me Renan Hédouville s'est dit optimiste quant à un nouveau départ à la DCPJ.
Il a également exprimé le souhait que la brigade pour les mineurs placée sous la tutelle de la DCPJ soit plus efficace.
Source http://www.ahphaiti.org
Me Hédouville, a fait savoir que la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a été beaucoup affectée par une crise de confiance et des démêlés avec l'appareil judiciaire.
"Il était temps d'agir pour redorer le blason de cette entité de la police nationale et permettre au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince de mieux poursuivre des individus en contravention avec la loi.
Le parquet avait refusé pendant un certain temps de recevoir des prévenus arrêtés par la DCPJ suite à de graves mésententes liées notamment à l'affaire Lucius, cet ancien directeur de la DCPJ accusé d'implication dans le kidnapping.
Les nouvelles accusations d'implications de deux hauts cadres de la DCPJ Jean Daniel Ulysse et Frédéric Leconte dans des violations de droits de l'homme et dans une affaire de pots-de-vin n'étaient pas faits pour arranger les choses dans cette unité de la PNH où des cas de tortures auraient été enregistrés notamment sous le régime intérimaire..
Me Renan Hédouville s'est dit optimiste quant à un nouveau départ à la DCPJ.
Il a également exprimé le souhait que la brigade pour les mineurs placée sous la tutelle de la DCPJ soit plus efficace.
Source http://www.ahphaiti.org
Haïti, observateur à l’Alba, s’alignera sur la Caricom pour la ZLEA
Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
Le jeudi 5 juillet dernier, devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat, le chancelier haïtien, M. Jean Rénald Clérismé, a clarifié la position d’Haïti vis-à-vis de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba) et la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA). Jean Rénald Clérismé a été clair. Haïti est invitée à intégrer l’Alba. Actuellement, le pays est en train de bénéficier des bienfaits de cette coopération. « Le président a choisi d’être observateur à l’Alba ». Le ministre des Affaires étrangères a confirmé l’intégration d’Haïti au sein de la Communauté de la Caraïbe (Caricom). Il a informé des négociations de l’organisme régional avec les États-Unis autour de la ZLEA. À ce niveau il a précisé qu’aucune décision n’est encore prise. « Haïti suit les traces de la Caricom ».
Haïti : une diplomatie économiqueAvec le chancelier, les sénateurs ont passé en revue le fonctionnement des missions diplomatiques d’Haïti à l’extérieur. Ils ont discuté de la nécessité d’opérer des changements au sein de ces missions. Ils voulaient, en outre, avoir des éclaircissements sur la ligne directrice da la politique étrangère du pays. Le ministre des Affaires étrangères leur a signalé qu’actuellement Haïti pratique une diplomatie économique. Une ligne qui fait des diplomates haïtiens à l’extérieur des démarcheurs, capables de vendre le pays et ses possibilités en vue d’inciter les étrangers à y investir. À cet effet, Jean Renald Clérismé souhaite le renforcement des activités des attachés culturels dans les ambassades d’Haïti à l’extérieur. Pour atteindre cet objectif, il a indiqué que des pourparlers sont engagés avec les ministères du Commerce et de l’Industrie, du Tourisme, des Haïtiens vivant à l’étranger et de la Culture.
« La diplomatie haïtienne est un peu négligée »M. Clérismé a confirmé aux sénateurs qu’une commission, composée des cadres des ministères des Affaires étrangères et de l’Économie et des Finances, avait visité et évalué les différentes missions diplomatiques du pays à l’extérieur. Dans le rapport que la commission a soumis, le chancelier haïtien a relevé bon nombre d’anomalies, notamment l’adoption par les fonctionnaires de la nationalité du pays de séjour ou la détention de la carte de résidence de ce pays. Pratiques interdites par la Convention de Genève (Suisse) et qui, selon le ministre, empêche à ces diplomates de jouir de l’immunité à laquelle ils ont droit.
Le rapport de la commission d’évaluation a également noté le défaut de compétence de certains des membres de nos représentations diplomatiques à l’extérieur. Ce que le chancelier a confirmé. Cet état de chose découle, selon lui, d’une absence de rotation dans les missions. Il a même jugé inacceptable qu’un diplomate de haut rang puisse passer cinq ou six ans au même poste. Comme les sénateurs, le ministre des Affaires étrangères est d’avis qu’il faut mettre de l’ordre dans les représentations diplomatiques d’Haïti à l’extérieur. Aux plaintes formulées par les parlementaires quant au retard enregistré pour la présentation au Sénat de la liste des ambassadeurs et consulats généraux aux fins de ratification, Jean Rénald Clérismé a rappelé que c’est une prérogative du président de la république. En ce sens, il ne peut que rapporter au chef de l’État les recommandations des parlementaires.
Juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6985
Danser avec Dieu et le diable est-ce possible?
jadesro@lematinhaiti.com
Le jeudi 5 juillet dernier, devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat, le chancelier haïtien, M. Jean Rénald Clérismé, a clarifié la position d’Haïti vis-à-vis de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba) et la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA). Jean Rénald Clérismé a été clair. Haïti est invitée à intégrer l’Alba. Actuellement, le pays est en train de bénéficier des bienfaits de cette coopération. « Le président a choisi d’être observateur à l’Alba ». Le ministre des Affaires étrangères a confirmé l’intégration d’Haïti au sein de la Communauté de la Caraïbe (Caricom). Il a informé des négociations de l’organisme régional avec les États-Unis autour de la ZLEA. À ce niveau il a précisé qu’aucune décision n’est encore prise. « Haïti suit les traces de la Caricom ».
Haïti : une diplomatie économiqueAvec le chancelier, les sénateurs ont passé en revue le fonctionnement des missions diplomatiques d’Haïti à l’extérieur. Ils ont discuté de la nécessité d’opérer des changements au sein de ces missions. Ils voulaient, en outre, avoir des éclaircissements sur la ligne directrice da la politique étrangère du pays. Le ministre des Affaires étrangères leur a signalé qu’actuellement Haïti pratique une diplomatie économique. Une ligne qui fait des diplomates haïtiens à l’extérieur des démarcheurs, capables de vendre le pays et ses possibilités en vue d’inciter les étrangers à y investir. À cet effet, Jean Renald Clérismé souhaite le renforcement des activités des attachés culturels dans les ambassades d’Haïti à l’extérieur. Pour atteindre cet objectif, il a indiqué que des pourparlers sont engagés avec les ministères du Commerce et de l’Industrie, du Tourisme, des Haïtiens vivant à l’étranger et de la Culture.
« La diplomatie haïtienne est un peu négligée »M. Clérismé a confirmé aux sénateurs qu’une commission, composée des cadres des ministères des Affaires étrangères et de l’Économie et des Finances, avait visité et évalué les différentes missions diplomatiques du pays à l’extérieur. Dans le rapport que la commission a soumis, le chancelier haïtien a relevé bon nombre d’anomalies, notamment l’adoption par les fonctionnaires de la nationalité du pays de séjour ou la détention de la carte de résidence de ce pays. Pratiques interdites par la Convention de Genève (Suisse) et qui, selon le ministre, empêche à ces diplomates de jouir de l’immunité à laquelle ils ont droit.
Le rapport de la commission d’évaluation a également noté le défaut de compétence de certains des membres de nos représentations diplomatiques à l’extérieur. Ce que le chancelier a confirmé. Cet état de chose découle, selon lui, d’une absence de rotation dans les missions. Il a même jugé inacceptable qu’un diplomate de haut rang puisse passer cinq ou six ans au même poste. Comme les sénateurs, le ministre des Affaires étrangères est d’avis qu’il faut mettre de l’ordre dans les représentations diplomatiques d’Haïti à l’extérieur. Aux plaintes formulées par les parlementaires quant au retard enregistré pour la présentation au Sénat de la liste des ambassadeurs et consulats généraux aux fins de ratification, Jean Rénald Clérismé a rappelé que c’est une prérogative du président de la république. En ce sens, il ne peut que rapporter au chef de l’État les recommandations des parlementaires.
Juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6985
Danser avec Dieu et le diable est-ce possible?
BIDONVILLE / COMMUNICATION / Une radio pour changer l’image de Cité Soleil
« Radio Boukman », implanté dans le bidonville dangereux et misérable de Cité Soleil à Port-au-Prince, se veut la « radio du changement » pour la population de ce quartier de la capitale haïtienne.L’objectif est de montrer une autre image de Cité soleil, de « créer un environnement de paix et d’apprendre aux gens à vivre ensemble », explique Jean-Louis Tanis, directeur des programmes.
Le défi est de taille pour ce quartier à la sinistre réputation, connu pour sa misère mais aussi pour son fort taux de criminalité, ses enlèvements, ses viols.« Radio Boukman » diffuse surtout des émissions à caractère communautaire où les problèmes sociaux sont racontés par une jeune équipe d’animateurs. « Nous croyons que c’est par la musique, le dialogue et la communication que la paix et le changement véritable » pourront s’installer ici, explique Jean-Louis Tanis.
Impossible de mesurer le taux d’écoute de la station, mais ses responsables estiment qu’elle est devenue en un an de fonctionnement « la référence » pour les quelque 300 000 habitants de cette agglomération.« Nous diffusons toutes sortes de musique, mais nous donnons la priorité au rap créole et à la production musicale locale », explique M. Tanis.« Radio Boukman » se fait aussi l’écho des revendications des habitants qui exposent sur les ondes leurs besoins, leurs frustrations sur le mauvais fonctionnement ou l’absence des services publics de base. Pas d’eau, pas d’électricité, insalubrité, maladies et misère: tout ce qui caractérise le bidonville.Chaque matin, la voix de Fabienne, 21 ans, animatrice, réveille les foyers avec « Soleil matinal », l’émission de musique et d’informations générales composée de chansons, d’éphémérides et d’horoscopes en français.
« Notre programmation permet de découvrir les multiples talents que cache ce bidonville crasseux et misérable », dit le directeur général.
Les quelque 30 personnes employées par la radio, dont une vingtaine de bénévoles, sont toutefois sans grande illusion et estiment que, pour l’instant, il s’agit d’une goutte d’eau dans un océan de misère« Notre travail sera vain si les autorités ne nous aident pas. Les enfants ont besoin de bonnes écoles pour changer le cours de leur vie et les jeunes ont besoin d’un métier pour les détourner de la violence », insiste Joël Joachim, le directeur administratif de la radio qui vit de petits dons d’ONG internationales.
Un des techniciens de « Radio Boukman » faisait partie d’un gang armé de Cité Soleil. Aujourd’hui, il gagne entre 1500 à 2500 gourdes (40 à 75 dollars) par mois.
Cette radio fait partie des nombreux autres projets destinés à améliorer la vie des habitants de Cité Soleil et plus généralement d’Haïti.
Récemment, le gouvernement haïtien a annoncé la création de milliers d’emplois dans les quartiers défavorisés comme Cité Soleil. Les Américains ont octroyé une aide de 20 millions de dollars pour des projets de développement.Le nom de la station de Cité Soleil, « Radio Boukman », est en soi une promesse de changement : Boukman était un ancien esclave qui, au 18e siècle, a conduit le premier grand soulèvement des esclaves de la colonie de Saint-Domingue, aujourd’hui Haïti.Source : AFPmardi 10 juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6989
Le défi est de taille pour ce quartier à la sinistre réputation, connu pour sa misère mais aussi pour son fort taux de criminalité, ses enlèvements, ses viols.« Radio Boukman » diffuse surtout des émissions à caractère communautaire où les problèmes sociaux sont racontés par une jeune équipe d’animateurs. « Nous croyons que c’est par la musique, le dialogue et la communication que la paix et le changement véritable » pourront s’installer ici, explique Jean-Louis Tanis.
Impossible de mesurer le taux d’écoute de la station, mais ses responsables estiment qu’elle est devenue en un an de fonctionnement « la référence » pour les quelque 300 000 habitants de cette agglomération.« Nous diffusons toutes sortes de musique, mais nous donnons la priorité au rap créole et à la production musicale locale », explique M. Tanis.« Radio Boukman » se fait aussi l’écho des revendications des habitants qui exposent sur les ondes leurs besoins, leurs frustrations sur le mauvais fonctionnement ou l’absence des services publics de base. Pas d’eau, pas d’électricité, insalubrité, maladies et misère: tout ce qui caractérise le bidonville.Chaque matin, la voix de Fabienne, 21 ans, animatrice, réveille les foyers avec « Soleil matinal », l’émission de musique et d’informations générales composée de chansons, d’éphémérides et d’horoscopes en français.
« Notre programmation permet de découvrir les multiples talents que cache ce bidonville crasseux et misérable », dit le directeur général.
Les quelque 30 personnes employées par la radio, dont une vingtaine de bénévoles, sont toutefois sans grande illusion et estiment que, pour l’instant, il s’agit d’une goutte d’eau dans un océan de misère« Notre travail sera vain si les autorités ne nous aident pas. Les enfants ont besoin de bonnes écoles pour changer le cours de leur vie et les jeunes ont besoin d’un métier pour les détourner de la violence », insiste Joël Joachim, le directeur administratif de la radio qui vit de petits dons d’ONG internationales.
Un des techniciens de « Radio Boukman » faisait partie d’un gang armé de Cité Soleil. Aujourd’hui, il gagne entre 1500 à 2500 gourdes (40 à 75 dollars) par mois.
Cette radio fait partie des nombreux autres projets destinés à améliorer la vie des habitants de Cité Soleil et plus généralement d’Haïti.
Récemment, le gouvernement haïtien a annoncé la création de milliers d’emplois dans les quartiers défavorisés comme Cité Soleil. Les Américains ont octroyé une aide de 20 millions de dollars pour des projets de développement.Le nom de la station de Cité Soleil, « Radio Boukman », est en soi une promesse de changement : Boukman était un ancien esclave qui, au 18e siècle, a conduit le premier grand soulèvement des esclaves de la colonie de Saint-Domingue, aujourd’hui Haïti.Source : AFPmardi 10 juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6989
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