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mercredi 11 juillet 2007

Haïti, observateur à l’Alba, s’alignera sur la Caricom pour la ZLEA

Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
Le jeudi 5 juillet dernier, devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat, le chancelier haïtien, M. Jean Rénald Clérismé, a clarifié la position d’Haïti vis-à-vis de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba) et la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA). Jean Rénald Clérismé a été clair. Haïti est invitée à intégrer l’Alba. Actuellement, le pays est en train de bénéficier des bienfaits de cette coopération. « Le président a choisi d’être observateur à l’Alba ». Le ministre des Affaires étrangères a confirmé l’intégration d’Haïti au sein de la Communauté de la Caraïbe (Caricom). Il a informé des négociations de l’organisme régional avec les États-Unis autour de la ZLEA. À ce niveau il a précisé qu’aucune décision n’est encore prise. « Haïti suit les traces de la Caricom ».
Haïti : une diplomatie économiqueAvec le chancelier, les sénateurs ont passé en revue le fonctionnement des missions diplomatiques d’Haïti à l’extérieur. Ils ont discuté de la nécessité d’opérer des changements au sein de ces missions. Ils voulaient, en outre, avoir des éclaircissements sur la ligne directrice da la politique étrangère du pays. Le ministre des Affaires étrangères leur a signalé qu’actuellement Haïti pratique une diplomatie économique. Une ligne qui fait des diplomates haïtiens à l’extérieur des démarcheurs, capables de vendre le pays et ses possibilités en vue d’inciter les étrangers à y investir. À cet effet, Jean Renald Clérismé souhaite le renforcement des activités des attachés culturels dans les ambassades d’Haïti à l’extérieur. Pour atteindre cet objectif, il a indiqué que des pourparlers sont engagés avec les ministères du Commerce et de l’Industrie, du Tourisme, des Haïtiens vivant à l’étranger et de la Culture.
« La diplomatie haïtienne est un peu négligée »M. Clérismé a confirmé aux sénateurs qu’une commission, composée des cadres des ministères des Affaires étrangères et de l’Économie et des Finances, avait visité et évalué les différentes missions diplomatiques du pays à l’extérieur. Dans le rapport que la commission a soumis, le chancelier haïtien a relevé bon nombre d’anomalies, notamment l’adoption par les fonctionnaires de la nationalité du pays de séjour ou la détention de la carte de résidence de ce pays. Pratiques interdites par la Convention de Genève (Suisse) et qui, selon le ministre, empêche à ces diplomates de jouir de l’immunité à laquelle ils ont droit.
Le rapport de la commission d’évaluation a également noté le défaut de compétence de certains des membres de nos représentations diplomatiques à l’extérieur. Ce que le chancelier a confirmé. Cet état de chose découle, selon lui, d’une absence de rotation dans les missions. Il a même jugé inacceptable qu’un diplomate de haut rang puisse passer cinq ou six ans au même poste. Comme les sénateurs, le ministre des Affaires étrangères est d’avis qu’il faut mettre de l’ordre dans les représentations diplomatiques d’Haïti à l’extérieur. Aux plaintes formulées par les parlementaires quant au retard enregistré pour la présentation au Sénat de la liste des ambassadeurs et consulats généraux aux fins de ratification, Jean Rénald Clérismé a rappelé que c’est une prérogative du président de la république. En ce sens, il ne peut que rapporter au chef de l’État les recommandations des parlementaires.

Juillet 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=6985

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