Vendredi, 12 Avril 2013 08:07.- HPN Une recrudescence de l’épidémie de choléra a été notée dans la localité de Delattes, 7eme section communale de la ville de Petit-Goave où plus de 20 cas ont été transportés au centre de santé, a appris Haïti Press Network.
Le centre de santé évangélique de la Mission pour Christ de la localité Allegue a reçu en deux jours plus de 20 personnes atteintes de choléra en provenance de la localité de Delattes où un foyer de l'épidémie a été découvert.
"Les malades sont transportés à bras d'hommes à Allegue. Les excréments déversés sur la route par des personnes contaminées constituent un risque de propagation de l'épidémie du choléra dans le milieu rural. Chaque jour de nouveaux cas sont enregistrés", a déclaré le Pasteur Levy Mainviel, responsable de la Mission évangélique pour christ
"Ce centre sanitaire a besoin d'infirmières et d'intrants tels que du chlore, du savon, des solutés et du sérum oral pour qu'il puisse continuer à soigner les malades. Notre capacité d’accueil est limitée. Nous lançons un appel à l'aide aux autorités du ministère de la santé publique et de l'UCS-Goavienne".
"L'ouverture d'un centre de traitement du choléra est nécessaire à Delattes", a déclaré docteur Beneche Martial, directeur du centre
Les centres de traitement du choléra de Petit-Goave ont été fermés à cause d'un manque de financement.
Les ONG se sont retirées et l'état n'assure pas le fonctionnement des CTC, ont indiqué des responsables sur place.
http://fr.hpnhaiti.com/site/index.php/provinces/9195-haiti-sante-le-cholera-refait-surface-a-petit-goave
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 12 avril 2013
Projet « Une école pour Haïti » de la Fondation Partage : UN BEL EXEMPLE DE SOLIDARITE SUD-SUD
Suite au séisme qui a ravagé Port-au-Prince, la capitale de Haïti, le 12 janvier 2010, la présidente de Fondation Partage, l’ancienne Première dame du Mali, Mme Adame Ba Konaré avait fait un appel à la solidarité nationale qui lui a permis de collecter 100 000 dollars, soit plus de 50 millions de Fcfa pour réaliser son projet intitulé « Une école pour Haïti ».
Du 10 au 14 mars, Mme Diallo Salimata Ouattara, a représenté la présidente de Fondation Partage pour clôturer le dossier avec la remise officielle d’un chèque de 100 000 dollars devant servir à la construction du pavillon scolaire à Port-au Prince.
La Fondation Rinaldi dirigée par la Congrégation des Salésiens de Don Bosco en Haïti a été identifiée pour diriger les travaux et assurer le suivi du projet à Port-au-Prince. Redonnant espoir pour la sauvegarde de l’école en Haïti, cette congrégation travaille dans ce pays des Caraïbes depuis 77 ans dans le domaine scolaire avec la construction de plusieurs établissements primaires, préscolaires et centres professionnels pour les enfants des milieux défavorisés.
Deux moments forts ont marqué cette mission de Mme Diallo Salimata Ouattara : la remise symbolique du bordereau de transfert des 100.000 dollars (52,4 millions de Fcfa) du compte Fondation Partage pour Haïti sur celui de Fondation Rinaldi, et la pose de la première pierre du pavillon scolaire qui va porter le nom de « Fondation Partage Mali » avec le drapeau malien flottant sur le bâtiment. Le pavillon scolaire sera réalisé à la célèbre Cité Soleil.
La remise du chèque et la pose de la première pierre de l’infrastructure ont été suivies de la signature d’une convention entre les deux Fondations. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des Pères de la Congrégation, des représentants du ministère haïtien de l’éducation, de Mme le consul honoraire du Mali à Haïti et de centaines d’écoliers bénéficiaires. Ainsi est scellée une solidarité Sud-Sud transcontinentale entre deux pays pauvres éprouvés par les calamités naturelles et par la barbarie des hommes.
La Fondation Partage a saisi l’occasion pour remercier toutes les bonnes volontés qui ont permis la réalisation de ce projet.
(Source : Fondation Partage)
http://maliactu.net/projet-une-ecole-pour-haiti-de-la-fondation-partage-un-bel-exemple-de-solidarite-sud-sud/
Du 10 au 14 mars, Mme Diallo Salimata Ouattara, a représenté la présidente de Fondation Partage pour clôturer le dossier avec la remise officielle d’un chèque de 100 000 dollars devant servir à la construction du pavillon scolaire à Port-au Prince.
La Fondation Rinaldi dirigée par la Congrégation des Salésiens de Don Bosco en Haïti a été identifiée pour diriger les travaux et assurer le suivi du projet à Port-au-Prince. Redonnant espoir pour la sauvegarde de l’école en Haïti, cette congrégation travaille dans ce pays des Caraïbes depuis 77 ans dans le domaine scolaire avec la construction de plusieurs établissements primaires, préscolaires et centres professionnels pour les enfants des milieux défavorisés.
Deux moments forts ont marqué cette mission de Mme Diallo Salimata Ouattara : la remise symbolique du bordereau de transfert des 100.000 dollars (52,4 millions de Fcfa) du compte Fondation Partage pour Haïti sur celui de Fondation Rinaldi, et la pose de la première pierre du pavillon scolaire qui va porter le nom de « Fondation Partage Mali » avec le drapeau malien flottant sur le bâtiment. Le pavillon scolaire sera réalisé à la célèbre Cité Soleil.
La remise du chèque et la pose de la première pierre de l’infrastructure ont été suivies de la signature d’une convention entre les deux Fondations. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des Pères de la Congrégation, des représentants du ministère haïtien de l’éducation, de Mme le consul honoraire du Mali à Haïti et de centaines d’écoliers bénéficiaires. Ainsi est scellée une solidarité Sud-Sud transcontinentale entre deux pays pauvres éprouvés par les calamités naturelles et par la barbarie des hommes.
La Fondation Partage a saisi l’occasion pour remercier toutes les bonnes volontés qui ont permis la réalisation de ce projet.
(Source : Fondation Partage)
http://maliactu.net/projet-une-ecole-pour-haiti-de-la-fondation-partage-un-bel-exemple-de-solidarite-sud-sud/
Haïti : haro sur l'argent du désastre
Le 12 janvier 2010, un violent tremblement de terre dévastait Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, un des pays les plus pauvres de la planète. Le bilan est terrible : 230 000 morts, plus de 300 000 blessés, 1,5 million de sans-abri, plus d'eau ni d'électricité, une situation sanitaire catastrophique et des millions de mètres cubes de débris à évacuer.
Aussitôt, l'aide humanitaire d'urgence se met en marche avec les organisations non gouvernementales (ONG), épaulées par des experts internationaux de toutes sortes. Les Etats se mobilisent en envoyant sur place une aide militaire et alimentaire. Les banques mondiales promettent d'investir dans l'île 5 milliards de dollars immédiatement, puis 11 milliards sur cinq ans. Bill Clinton, l'ancien président des Etats-Unis, s'en porte garant en tant que coprésident de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), aux côtés de Jean-Max Bellerive, le premier ministre de l'île. Leur mission : superviser et coordonner l'ensemble des projets de reconstruction.
"LE DERNIER ÉCHEC EN DATE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE"
Malheureusement, plus de trois ans après le séisme, le processus de reconstruction est complètement en panne. La majorité de la population haïtienne est toujours sans abri ; le camp Corail, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, est passé de 7 000 personnes à 200 000 squatteurs ; l'aide financière promise n'a pas été totalement versée ; et, surtout, les Haïtiens, qui restent les meilleurs connaisseurs du terrain, ont été marginalisés au profit de grandes entreprises dont les intérêts financiers et le calendrier sont souvent peu compatibles avec l'aide humanitaire. "Haïti est le dernier échec en date de la communauté internationale, car la catastrophe n'est pas nécessairement l'événement lui-même, mais l'incapacité à y répondre", constate amèrement le réalisateur haïtien Raoul Peck, ancien ministre de la culture de la République de l'île entre 1996 et 1997 et auteur du documentaire Assistance mortelle diffusé sur Arte mardi 16 avril.
A travers une voix de femme (l'actrice Céline Sallette), qui raconte son désespoir face à un tel malheur, Raoul Peck livre un implacable réquisitoire factuel sur la mauvaise gestion de cette catastrophe, la désorganisation - voire la corruption - des grandes institutions internationales pour la reconstruction d'Haïti. Les témoignages et les images montrent un grand désordre humanitaire où chacun essaie de tirer la couverture à soi, à l'instar de Bill Clinton, qui sait se montrer devant les caméras lorsqu'il se rend en Haïti, mais a refusé d'être questionné par Raoul Peck.
Filmé pendant deux ans par différentes équipes qui ont pu installer leurs caméras dans les lieux stratégiques de décision (gouvernement haïtien, antenne des Nations unies ou celles des ONG...), le document interpelle les responsables, montre les mécanismes complexes et les lourdeurs des administrations, les absurdités de certaines décisions, les blocages culturels, et donne la parole aux habitants qui, tant bien que mal, tentent de se reconstruire une vie.
A l'exemple du camp Corail, situé à une vingtaine de kilomètres de Port-au-Prince, où sont construits sans plan d'urbanisme ni perspectives de développement durable des baraques insalubres à la place de maisons en dur. "J'ai voulu filmer de l'intérieur cette machine à broyer, explique Raoul Peck. Les grands bailleurs, les Etats, les institutions financières internationales, les ONG sont isolés dans leur bulle, loin des Haïtiens. Ils sont tous dans des logiques différentes, voire opposées, sans communication ni coordination entre eux. On est dans l'approximation totale", poursuit-il.
LE RETOUR SURRÉALISTE DE "BABY DOC"
Sur place, chacun travaille donc pour soi , au grand désespoir des volontaires de l'aide humanitaire qui, impuissants, doivent faire face à l'inertie des Etats dont les représentants ne veulent pas que l'on se mêle de leur gestion des fonds. "Dans le business de l'humanitaire, chacun plante son drapeau. La dictature de l'aide est violente et arbitraire", souligne Raoul Peck, dans son commentaire. Ainsi, alors que c'est une priorité pour la reconstruction, l'évacuation des 25 millions de mètres cubes de gravats n'est pas planifiée et surtout sans financement. "Lorsque les Etats-Unis annoncent donner 2,5 milliards de dollars, il faut refaire le calcul", tempère Raoul Peck. "Les grandes banques prélèvent déjà 8 % de cette somme pour leurs frais de gestion, et 800 millions de dollars servent à payer les dépenses des 20 000 militaires que personne n'a appelés !", poursuit-il.
Proche du personnel politique de l'île, Raoul Peck a également filmé les secousses de la campagne électorale. Lors d'un meeting, on y voit le retour surréaliste et révérencieux de Jean-Claude Duvalier, le "Baby doc" pilleur de l'île et trafiquant de drogue exilé en France qui, avec ses "tontons macoutes", a fait régner la terreur et semé la mort en Haïti de 1971 à 1986.
Abrupt et loin de tout montage esthétisant, le film de Raoul Peck est guidé par la volonté du réalisateur de porter témoignage et de renvoyer les puissants à leurs responsabilités. "Avec ses 27 000 kilomètres carrés et ses 10 millions d'habitants, Haïti est une ville à l'échelle de la planète, explique le premier ministre, Jean-Max Bellerive. Nous avons eu à notre chevet les banques, les Etats et toutes les structures de coopération, et ils n'ont pas réussi à nous aider. Si cette communauté internationale continue à échouer, qu'est-ce qu'ils vont pouvoir résoudre ailleurs ?"
"Assistance mortelle", mardi 16 avril à 20 h 45 sur Arte.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/04/12/haiti-haro-sur-l-argent-du-desastre_3158905_3246.html
Aussitôt, l'aide humanitaire d'urgence se met en marche avec les organisations non gouvernementales (ONG), épaulées par des experts internationaux de toutes sortes. Les Etats se mobilisent en envoyant sur place une aide militaire et alimentaire. Les banques mondiales promettent d'investir dans l'île 5 milliards de dollars immédiatement, puis 11 milliards sur cinq ans. Bill Clinton, l'ancien président des Etats-Unis, s'en porte garant en tant que coprésident de la Commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH), aux côtés de Jean-Max Bellerive, le premier ministre de l'île. Leur mission : superviser et coordonner l'ensemble des projets de reconstruction.
"LE DERNIER ÉCHEC EN DATE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE"
Malheureusement, plus de trois ans après le séisme, le processus de reconstruction est complètement en panne. La majorité de la population haïtienne est toujours sans abri ; le camp Corail, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, est passé de 7 000 personnes à 200 000 squatteurs ; l'aide financière promise n'a pas été totalement versée ; et, surtout, les Haïtiens, qui restent les meilleurs connaisseurs du terrain, ont été marginalisés au profit de grandes entreprises dont les intérêts financiers et le calendrier sont souvent peu compatibles avec l'aide humanitaire. "Haïti est le dernier échec en date de la communauté internationale, car la catastrophe n'est pas nécessairement l'événement lui-même, mais l'incapacité à y répondre", constate amèrement le réalisateur haïtien Raoul Peck, ancien ministre de la culture de la République de l'île entre 1996 et 1997 et auteur du documentaire Assistance mortelle diffusé sur Arte mardi 16 avril.
A travers une voix de femme (l'actrice Céline Sallette), qui raconte son désespoir face à un tel malheur, Raoul Peck livre un implacable réquisitoire factuel sur la mauvaise gestion de cette catastrophe, la désorganisation - voire la corruption - des grandes institutions internationales pour la reconstruction d'Haïti. Les témoignages et les images montrent un grand désordre humanitaire où chacun essaie de tirer la couverture à soi, à l'instar de Bill Clinton, qui sait se montrer devant les caméras lorsqu'il se rend en Haïti, mais a refusé d'être questionné par Raoul Peck.
Filmé pendant deux ans par différentes équipes qui ont pu installer leurs caméras dans les lieux stratégiques de décision (gouvernement haïtien, antenne des Nations unies ou celles des ONG...), le document interpelle les responsables, montre les mécanismes complexes et les lourdeurs des administrations, les absurdités de certaines décisions, les blocages culturels, et donne la parole aux habitants qui, tant bien que mal, tentent de se reconstruire une vie.
A l'exemple du camp Corail, situé à une vingtaine de kilomètres de Port-au-Prince, où sont construits sans plan d'urbanisme ni perspectives de développement durable des baraques insalubres à la place de maisons en dur. "J'ai voulu filmer de l'intérieur cette machine à broyer, explique Raoul Peck. Les grands bailleurs, les Etats, les institutions financières internationales, les ONG sont isolés dans leur bulle, loin des Haïtiens. Ils sont tous dans des logiques différentes, voire opposées, sans communication ni coordination entre eux. On est dans l'approximation totale", poursuit-il.
LE RETOUR SURRÉALISTE DE "BABY DOC"
Sur place, chacun travaille donc pour soi , au grand désespoir des volontaires de l'aide humanitaire qui, impuissants, doivent faire face à l'inertie des Etats dont les représentants ne veulent pas que l'on se mêle de leur gestion des fonds. "Dans le business de l'humanitaire, chacun plante son drapeau. La dictature de l'aide est violente et arbitraire", souligne Raoul Peck, dans son commentaire. Ainsi, alors que c'est une priorité pour la reconstruction, l'évacuation des 25 millions de mètres cubes de gravats n'est pas planifiée et surtout sans financement. "Lorsque les Etats-Unis annoncent donner 2,5 milliards de dollars, il faut refaire le calcul", tempère Raoul Peck. "Les grandes banques prélèvent déjà 8 % de cette somme pour leurs frais de gestion, et 800 millions de dollars servent à payer les dépenses des 20 000 militaires que personne n'a appelés !", poursuit-il.
Proche du personnel politique de l'île, Raoul Peck a également filmé les secousses de la campagne électorale. Lors d'un meeting, on y voit le retour surréaliste et révérencieux de Jean-Claude Duvalier, le "Baby doc" pilleur de l'île et trafiquant de drogue exilé en France qui, avec ses "tontons macoutes", a fait régner la terreur et semé la mort en Haïti de 1971 à 1986.
Abrupt et loin de tout montage esthétisant, le film de Raoul Peck est guidé par la volonté du réalisateur de porter témoignage et de renvoyer les puissants à leurs responsabilités. "Avec ses 27 000 kilomètres carrés et ses 10 millions d'habitants, Haïti est une ville à l'échelle de la planète, explique le premier ministre, Jean-Max Bellerive. Nous avons eu à notre chevet les banques, les Etats et toutes les structures de coopération, et ils n'ont pas réussi à nous aider. Si cette communauté internationale continue à échouer, qu'est-ce qu'ils vont pouvoir résoudre ailleurs ?"
"Assistance mortelle", mardi 16 avril à 20 h 45 sur Arte.
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/04/12/haiti-haro-sur-l-argent-du-desastre_3158905_3246.html
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