Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 23 avril 2007
MARLENE DORCENA
En effeuillant et en égrenant les notes de presse qui n’ont pas assez attiré l’attention nous avons fait des découvertes insolites. En effet nous devons là encore nous lancer dans une démarche apologétique pour rendre hommage à cette application du web qui permet d’archiver sans encombrement aucun des documents non pertinents à un moment donné de nos lectures utiles.
C’est dans les antres d’une note de presse publiée par Alter Presse (http://www.alterpress.org) que nous avons découvert Marlène Dorcéna. Nous éprouvons un certain mélange qui n’est pas pour nous enorgueillir fait de honte et de dédain inspiré par le fait de notre ignorance. Nous qui nous définissons comme chasseur et explorateur de ce que nous appelons « HAITITUDE », une attitude qui trouverait toute sa légitimité dans le seul et unique Natif-Natal, la route obligée vers la résolutions de nos conflits ancestraux et nos problèmes séculaires, nous ne saurons nous pardonner d’avoir été si proche d’une perle rare de chez nous sans se soucier de son existence.
C’est pour éviter que d’autres pratiquants et exposants de la « HAITITUDE » connaissent l’ignominie que nous reprenons et présentons l’article d’Alter Presse et nous en profitons pour permettre une plus ample connaissance avec Notre MARLENE DORCENA
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Marlène Dorcéna est née à Haïti et a grandi aux Cayes, dans le sud du pays. A l'école, tout en faisant partie de l'association culturelle, elle pratiquait un répertoire de chansons françaises.
Avec l'aide de la famille, elle devient membre et choriste de la chorale en chantant des chants évangéliques. En 1991, elle participe au Mechels Miniatuur Theater, à Mechelen, comme actrice dans la pièce " Mèsy Bondyé Verdomme " mise en scène par René Verreth.
De retour en Haïti, elle participe à un séminaire au Vénézuéla organisé par la Confédération des Travailleurs Latino-Américains.
A la suite du coup d'état en Haïti, en 1991, elle décide de revenir en Belgique afin de poursuivre ses études en Communication.
La rencontre avec Raoul Nassar (musicien, compositeur et médecin d'origine haïtienne), l'incite à développer un vaste répertoire de chansons traditionnelles ainsi que ses compositions personnelles.
Son premier enregistrement en qualité de chanteuse soliste se fera avec l'Orchestre Super Combo Créole, formation de quinze musiciens sous la direction du Maestro Raoul Nassar.
Engagée librement dans le changement des conditions de vie des femmes et des enfants des rues en Haïti, elle collabore avec diverses associations telles que : Broederlijk Delen, Amnesty International, 11.11.11 etc…., anime des ateliers pour enfants et propose ses spectacles dans plusieurs pays européens.
En 1999, la rencontre avec Didier Mélon lui permet d'enregistrer 5 titres qui figureront sur la compilation 2 " Le monde est un village ".En 2002, c'est avec succès qu'elle présente son nouveau CD " Mèsy " où elle dévoile l'âme, les couleurs, les rires et la poésie des gens de son île. Ce qui lui a permis également de participer à des festivals tels que : Espéranzah, Voix de femmes (Belgique, Allemagne), Festival d'art de Huy, Eu'ritmix, Festival Métissé (Martinique), tournées en Suisse, Allemagne, Russie, Ukraine, Hollande, France et Wallonie, etc …
Son pays d'origine incarne le soleil, le tourisme et la créolité. En prenant la peine de s'informer davantage, on constate aussi qu'Haïti est un des pays le plus pauvres de notre planète. Là-bas, pour chasser l'insupportable, on chante avec force et conviction comme si la misère était moins pénible en chantant sou le soleil.
Depuis quelques années, la Belgique a la chance d'accueillir l'artiste Marlène Dorcéna. Fille spirituelle de la regrettée Toto Bissainthe, elle nous propose ses racines et sa culture …Didier Mélon (Une Autre Chanson, No93, Fév 2002)
Marlène Dorcéna est une artiste haïtienne installée en Belgique depuis quelques années, accompagnée d'excellents musiciens, elle fait partager son pays et sa culture à de nombreux spectateurs. Son pays d'origine et la langue créole sont effectivement au cœur des concerts de Marlène. Marlène parle et chante avec douceur et conviction d'Haïti sous le soleil, de la misère et des réalités sociales. Elle revendique aussi ses origines africaines, celle des esclaves déracinés de leurs terres et envoyés "aux Amériques"....
L'engagement de Marlène ne se limite pas aux heures passées sur la scène.La situation des femmes et celle des enfants de son pays font partie de ses préoccupations et de son engagement quotidien. Tout comme le projet d'alimenter un village en eau potable. Son nouveau Cd s'intitule "Haïti" et illustre son parcours musical et se situe autour de l'Histoire d'Haïti de 1492 à nos jours.
Ses chansons parlent de la situation actuelle, des réalités et des Espoirs de son pays "Haïti".Le nouveau CD illustre également toute sa reconnaissance envers la Belgique. Vous verrez donc que son style n'a pas changé d'autant plus que les instruments traditionnels d'Haïti et d'autres provenant de la nature méritent une attention et dégustation particulières.Le nouveau CD de Marlène Dorcéna vient de sortir, il s’intitule « Haïti »
=¤= CONCERTS A VENIR =¤=
22/04/2007 En concert à Gesves
12/05/2007 Avec les perles d'Amour à Diksmuide
28/05/2007 Au petit Théâtre de Forzée
28/05/2007 Au petit Théâtre de Forzée
3/08/2007 Festival Esperanzah! Floreffe
11/08/2007 Du 11 au 18 Août en tournée dans la sud de la France
15/09/2007 A Turnhout
29/09/2007 28 ou 29 septembre Festival Tempo Color/Liège
6/10/2007 Au Stadsschouwburg
20/10/2007 A Ieper
8/12/2007 Beveren
Source http://www.marlene-dorcena.com/
La chanteuse haïtienne Marlène Dorcena fait vibrer le public de Bucarest
La chanteuse haïtienne Marlène Dorcéna s’est produite avec succès dans la soirée du 25 septembre à Bucarest, dans le cadre des spectacles organisés à l’occasion de la tenue, dans la capitale roumaine, du XIeme sommet de la francophonie (28-29 septembre).
Plusieurs centaines de personnes, en majorité des Roumains, jeunes et moins jeunes sont été attirés par le spectacle de Marlène Dorcéna, qui a créé une chaude ambiance en plein cœur du centre-ville de Bucarest, a constaté AlterPresse.
Accompagnée par 3 guitaristes congolais, deux percussionnistes, l’un belge, l’autre chilien, Marlène Dorcéna réussit à reproduire l’ambiance électrisée des soirées festives haïtiennes. Les chansons traditionnelles en Créole, interprétées sur un rythme soutenu et lancinant ont quasiment envoûté le public.
Les thèmes offerts, tels « Peze Kafe », « Mèsi Bondye », évoquent les déboires mais aussi la détermination et l’espoir des Haïtiens. Elle y introduit certaines variations lui permettant de soutenir des refrains sur l’exploitation des ressources matérielles et humaines d’Haïti ou les transformations souhaitées.
« Sa n fè n ap peye », « Sa m a di lakay », sont repris par des musiciens et le public qui apportent un certain accent au Créole, que la jeune artiste fait résonner de toute son énergie dans les rues de Bucarest, par une douce soirée d’automne naissant.
Elle danse et parait même entrer en transe sous des jeux de lumière qui accentuent ses expressions tantôt de douleur ou de colère, tantôt de joie. Elle évoque le rêve de la fin de la misère en Haïti et remercie le ciel. « Mèsi, mèsi », chante-t-elle, les yeux fermés.
Dorcena est visiblement heureuse de l’accueil qui lui est réservé, et ne cache pas sa surprise. « Je ne m’attendais pas à ce que le public roumain dégage une telle énergie », confie-t-elle à AlterPresse, à l’issue de la soirée. « Je ne pensais pas que la musique traditionnelle d’Haïti allait toucher aussi rapidement les gens », ajoute-t-elle.
Marlène Dorcéna chante depuis 6 ans et elle a déjà produit 2 disques, intitulés « Mèsi » et « Haiti », en Belgique où elle réside. « C’est le théâtre qui m’a amené en Belgique en 1992 », raconte-t-elle. La-bas, elle a aussi étudié la communication.
C’est durant ses années d’études, qu’elle a découvert les chansons de la grande artiste haïtienne Toto Bissainthe (1934-1994) « grâce à un belge », précise-t-elle.
Marlène Dorcéna salue l’héritage culturel « extraordinaire » qu’elle porte à travers plusieurs pays d’Europe où elle effectue régulièrement des tournées. Actuellement elle se déplace à Moscou et dans le Sud de la France.
« La musique n’a pas de couleur, de race, de religion, ni de frontière, Elle est universelle », déclare l’interprète. Elle exprime sa conviction que ce medium « peut ouvrir des portes et changer les mentalités ».
Marlène Dorcena anime une association dénommée Haiti Chérie, qui promeut la musique et la culture haitienne à l’étranger et des activités de développement en Haiti, notamment à Morne Mombin, petit village de la région de Cavaillon (Sud). [gp apr 26/09/2006 16:00]
PS : www.marlene-dorcena.com
Gotson Pierre [AlterPresse - Haiti]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article5200&var_recherche=Marl%C3%A8ne%20Dorcena
Plusieurs centaines de personnes, en majorité des Roumains, jeunes et moins jeunes sont été attirés par le spectacle de Marlène Dorcéna, qui a créé une chaude ambiance en plein cœur du centre-ville de Bucarest, a constaté AlterPresse.
Accompagnée par 3 guitaristes congolais, deux percussionnistes, l’un belge, l’autre chilien, Marlène Dorcéna réussit à reproduire l’ambiance électrisée des soirées festives haïtiennes. Les chansons traditionnelles en Créole, interprétées sur un rythme soutenu et lancinant ont quasiment envoûté le public.
Les thèmes offerts, tels « Peze Kafe », « Mèsi Bondye », évoquent les déboires mais aussi la détermination et l’espoir des Haïtiens. Elle y introduit certaines variations lui permettant de soutenir des refrains sur l’exploitation des ressources matérielles et humaines d’Haïti ou les transformations souhaitées.
« Sa n fè n ap peye », « Sa m a di lakay », sont repris par des musiciens et le public qui apportent un certain accent au Créole, que la jeune artiste fait résonner de toute son énergie dans les rues de Bucarest, par une douce soirée d’automne naissant.
Elle danse et parait même entrer en transe sous des jeux de lumière qui accentuent ses expressions tantôt de douleur ou de colère, tantôt de joie. Elle évoque le rêve de la fin de la misère en Haïti et remercie le ciel. « Mèsi, mèsi », chante-t-elle, les yeux fermés.
Dorcena est visiblement heureuse de l’accueil qui lui est réservé, et ne cache pas sa surprise. « Je ne m’attendais pas à ce que le public roumain dégage une telle énergie », confie-t-elle à AlterPresse, à l’issue de la soirée. « Je ne pensais pas que la musique traditionnelle d’Haïti allait toucher aussi rapidement les gens », ajoute-t-elle.
Marlène Dorcéna chante depuis 6 ans et elle a déjà produit 2 disques, intitulés « Mèsi » et « Haiti », en Belgique où elle réside. « C’est le théâtre qui m’a amené en Belgique en 1992 », raconte-t-elle. La-bas, elle a aussi étudié la communication.
C’est durant ses années d’études, qu’elle a découvert les chansons de la grande artiste haïtienne Toto Bissainthe (1934-1994) « grâce à un belge », précise-t-elle.
Marlène Dorcéna salue l’héritage culturel « extraordinaire » qu’elle porte à travers plusieurs pays d’Europe où elle effectue régulièrement des tournées. Actuellement elle se déplace à Moscou et dans le Sud de la France.
« La musique n’a pas de couleur, de race, de religion, ni de frontière, Elle est universelle », déclare l’interprète. Elle exprime sa conviction que ce medium « peut ouvrir des portes et changer les mentalités ».
Marlène Dorcena anime une association dénommée Haiti Chérie, qui promeut la musique et la culture haitienne à l’étranger et des activités de développement en Haiti, notamment à Morne Mombin, petit village de la région de Cavaillon (Sud). [gp apr 26/09/2006 16:00]
PS : www.marlene-dorcena.com
Gotson Pierre [AlterPresse - Haiti]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article5200&var_recherche=Marl%C3%A8ne%20Dorcena
Quand l'OPL prend en charge l'encadrement de ses maires
Les responsables de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) réalisent au siège social du parti une session de formation les vendredi 20 et samedi 21 avril 2007, à l'intention des membres des 16 cartels municipaux élus sous la bannière du parti. « Gestion administrative et financière des collectivités communales, les avancées vers la mise en oeuvre du projet constitutionnel de la décentralisation, vision globale de la décentralisation et cadre légal de gestion des collectivités », sont quelques-uns des thèmes qui seront débattus au cours de ces deux journées.Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Bien -Aimé, le 2e Sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, des députés de la 48e législature, des cadres et membres du parti du feu Gérard P. Charles ont assisté à la cérémonie d'ouverture du programme qui vise à doter les maires de l'OPL d'outils théoriques et pratiques leur permettant d'accomplir leur mission.
« Le directoire de l'OPL veut accorder les violons, c'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui », a indiqué le ministre Bien-Aimé avant de mettre les élus en garde contre la division qui d'habitude mine les administrations communales. Il a par ailleurs rappelé aux nouveaux maires la lourde responsabilité qui les attend dans leur commune respective. « En qualité de ministre de l'Education, je vous invite à vous impliquer dans l'éducation de votre région », a dit le représentant de l'OPL, membre du gouvernement de Jacques-Edouard Alexis.Le 2e sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, a, pour sa part, conseillé aux maires de l'Organisation du Peuple en Lutte de doter leur commune d'une administration solide. « Vous devez employer les gens les plus compétents de votre région même s'ils ne sont pas de la même tendance politique que vous, a-t-il précisé. Vous avez aussi à travailler en commun accord avec vos collègues des autres partis politiques. »
De son côté, le président du bloc OPL à la Chambre basse, le député Rigaud Bélizaire a attiré l'attention des maires présents à la première journée de formation sur le travail immense qu'ils auront à effectuer pendant leur mandat. « Votre mission ne consiste pas seulement à réaliser des fêtes patronales, mais aussi à créer des infrastructures pouvant améliorer le sort des habitants de votre commune. »Cette première session de formation à l'intention des maires élus sous la bannière de l'Organisation du Peuple en Lutte sera animée par des spécialistes dans le domaine des collectivités territoriales, des universitaires et des cadres du parti.
Sources: Jounal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Commentaires
Une fois les résultats des élections municipales haïtiennes publiés, les conseils municipaux résultants des urnes n’ont pas perdu du temps pour faire la radiographie exhaustive de l’état délabré de leurs communes. Port-au-Prince, la ville historique du Cap Haïtien berceau de la fierté christophienne, la ville de Saint Marc, les communes de Carrefour et de Delmas.
Les bilans retraçaient des éléments post grandes catastrophes naturelles : tsunami, tremblements de terres, cyclones etc…tout pouvait être évoqué car les scénario sont fidèles et identiques au constat du lendemain.
Beaucoup ne se gêneront pas à reconnaître qu’en fait Haïti, de 1804 à nos jours n’a connu que des catastrophes programmées par l’incompétence et l’absence de vision des dirigeants et des classes dominantes le tout condimenté par les intérêts mesquins et personnels.
Nous préférons culpabiliser tout le monde et considérer que les rares régimes susceptibles d’être exclus de ce constat ne sont que les exceptions pour confirmer une règle devenue axiome et vérité absolue. Nous ne voulons pas nommer les derniers dirigeants du pays qui ont eu du mal à comprendre que le monde avait changé ; que l’histoire ne pouvait ni absoudre ni pardonner ceux-là qui ont voulu calquer des comportements archaïques dépassés démodés et appelés à être combattus par les vraies forces vives de la nation.
La nouvelle démocratie vassalisée par le poids et le glaive du populisme répugnant a puisé parmi les voix les plus intimidantes celles qui étaient les plus aptes à personnifier l’anarchie dans sa plus pure expression au détriment des capacités utiles et indispensables pour la gestion logiquement adaptée aux exigences de la vie moderne des communes, des villes et du pays en général.
L’histoire récente de notre nouvelle démocratie nous a valu des prototypes du style Erilus et Manno Charlemagne dont les actions à la tête des mairies de Delmas et de Port-au-Prince ont été cataloguées de pathétiques comme modèles de gestions des affaires publiques.
Les exigences des chantiers affichées contre l’inexistante et l’indispensable expertise pour une action bien conçue laissaient augurer un échec cuisant pour les élus locaux et des désillusions pour la société haïtienne.
Le panorama et les perspectives étaient d’un sombre lourd et lugubre, proche d’un désespoir obscur. Sans être croyant ou vrai dévot il nous semblait devoir lever les yeux vers les montagnes en quête de secours pour relever le défi.
L’OPL l’a compris. Puisqu’il faut faire avec les moyens du bord, il faut donc colmater les brèches. En institutions politiques garantes des libertés universelles mais aussi institutions porteuses de changement, les partis politiques ont le devoir impérieux de cadrer leurs représentants retrouvés au timon des affaires publiques.
L’initiative de l’OPL doit être applaudi et surtout suivi par l’ensembles des partis qui conforment l’univers politique haïtien.
« Le directoire de l'OPL veut accorder les violons, c'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui », a indiqué le ministre Bien-Aimé avant de mettre les élus en garde contre la division qui d'habitude mine les administrations communales. Il a par ailleurs rappelé aux nouveaux maires la lourde responsabilité qui les attend dans leur commune respective. « En qualité de ministre de l'Education, je vous invite à vous impliquer dans l'éducation de votre région », a dit le représentant de l'OPL, membre du gouvernement de Jacques-Edouard Alexis.Le 2e sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, a, pour sa part, conseillé aux maires de l'Organisation du Peuple en Lutte de doter leur commune d'une administration solide. « Vous devez employer les gens les plus compétents de votre région même s'ils ne sont pas de la même tendance politique que vous, a-t-il précisé. Vous avez aussi à travailler en commun accord avec vos collègues des autres partis politiques. »
De son côté, le président du bloc OPL à la Chambre basse, le député Rigaud Bélizaire a attiré l'attention des maires présents à la première journée de formation sur le travail immense qu'ils auront à effectuer pendant leur mandat. « Votre mission ne consiste pas seulement à réaliser des fêtes patronales, mais aussi à créer des infrastructures pouvant améliorer le sort des habitants de votre commune. »Cette première session de formation à l'intention des maires élus sous la bannière de l'Organisation du Peuple en Lutte sera animée par des spécialistes dans le domaine des collectivités territoriales, des universitaires et des cadres du parti.
Sources: Jounal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Commentaires
Une fois les résultats des élections municipales haïtiennes publiés, les conseils municipaux résultants des urnes n’ont pas perdu du temps pour faire la radiographie exhaustive de l’état délabré de leurs communes. Port-au-Prince, la ville historique du Cap Haïtien berceau de la fierté christophienne, la ville de Saint Marc, les communes de Carrefour et de Delmas.
Les bilans retraçaient des éléments post grandes catastrophes naturelles : tsunami, tremblements de terres, cyclones etc…tout pouvait être évoqué car les scénario sont fidèles et identiques au constat du lendemain.
Beaucoup ne se gêneront pas à reconnaître qu’en fait Haïti, de 1804 à nos jours n’a connu que des catastrophes programmées par l’incompétence et l’absence de vision des dirigeants et des classes dominantes le tout condimenté par les intérêts mesquins et personnels.
Nous préférons culpabiliser tout le monde et considérer que les rares régimes susceptibles d’être exclus de ce constat ne sont que les exceptions pour confirmer une règle devenue axiome et vérité absolue. Nous ne voulons pas nommer les derniers dirigeants du pays qui ont eu du mal à comprendre que le monde avait changé ; que l’histoire ne pouvait ni absoudre ni pardonner ceux-là qui ont voulu calquer des comportements archaïques dépassés démodés et appelés à être combattus par les vraies forces vives de la nation.
La nouvelle démocratie vassalisée par le poids et le glaive du populisme répugnant a puisé parmi les voix les plus intimidantes celles qui étaient les plus aptes à personnifier l’anarchie dans sa plus pure expression au détriment des capacités utiles et indispensables pour la gestion logiquement adaptée aux exigences de la vie moderne des communes, des villes et du pays en général.
L’histoire récente de notre nouvelle démocratie nous a valu des prototypes du style Erilus et Manno Charlemagne dont les actions à la tête des mairies de Delmas et de Port-au-Prince ont été cataloguées de pathétiques comme modèles de gestions des affaires publiques.
Les exigences des chantiers affichées contre l’inexistante et l’indispensable expertise pour une action bien conçue laissaient augurer un échec cuisant pour les élus locaux et des désillusions pour la société haïtienne.
Le panorama et les perspectives étaient d’un sombre lourd et lugubre, proche d’un désespoir obscur. Sans être croyant ou vrai dévot il nous semblait devoir lever les yeux vers les montagnes en quête de secours pour relever le défi.
L’OPL l’a compris. Puisqu’il faut faire avec les moyens du bord, il faut donc colmater les brèches. En institutions politiques garantes des libertés universelles mais aussi institutions porteuses de changement, les partis politiques ont le devoir impérieux de cadrer leurs représentants retrouvés au timon des affaires publiques.
L’initiative de l’OPL doit être applaudi et surtout suivi par l’ensembles des partis qui conforment l’univers politique haïtien.
Fort-Liberté, une potentialité touristique
Fort-Liberté peut devenir une destination touristique. A travers la promotion de la Côte Atlantique ou Grand Nord comme destination, ses atouts seront mieux valorisés.
La ville de Fort-Liberté regorge de sites historiques comme les Forts Dauphin, Labourque, Lachatre... qui doivent être préservés dans la perspective de leur exploitation touristique. Surplombant une baie magnifique, la ville, appelée dans le temps Bayaha, Puerto Real... est bercée par les brises de l'océan Atlantique.Son climat doux et agréable expliquerait, en partie, l'hibernation dans laquelle est plongée sa population depuis trop longtemps. Sans commentaires...
Sur le plan touristique, Fort-Liberté a la capacité d'offrir un produit diversifié alors que l'on parle d'elle comme une destination touristique dans le cadre de la promotion du Grand Nord, de la côte Atlantique.Sa baie et les ruines de ses fortifications de l'époque espagnole puis française... pourraient faire les délices de touristes, amateurs de sky nautique, d'histoire, de la faune aquatique.Située à 54 kilomètres du Cap-Haïtien, Fort-Liberté est sur les tablettes du ministère du Tourisme et de la Royal Caribbean.Selon le plan directeur du tourisme, 10 mille chambres d'hôtel devront y être construites.
Fort-Liberté, avec ses vastes plaines inexploitées faisant partie du domaine foncier de l'Etat, pourrait effectivement abriter, outre des hôtels, des complexes offrant tous les produits et commodités réclamés par les touristes, estime un opérateur du secteur.
Dans cette optique, il croit opportun, aussi, de réactualiser le projet de construction d'un aéroport régional à Madrasse qui devrait coûter un peu plus de 30 millions de dollars américains. Des installations aéroportuaires susceptibles de desservir les usagers du Grand Nord, du Centre et surtout dynamiser le tourisme dans la région. « Nous devons vendre la côte atlantique, du Môle Saint-Nicolas à Fort-Liberté, comme destination », a-t-il plaidé. « Ceci ne devrait pas se faire au détriment du Cap-Haïtien. Au contraire », a-t-il souligné tout en invitant les décideurs au pragmatisme. En vendant nos atouts aux investisseurs haïtiens et étrangers, nous devons tenir compte de leurs exigences en matière d'infrastructures. Et Fort-Liberté est pour le moins vierge avec ses vastes terres où ne poussent plus le « sisal » (pite).La promotion de Fort-Liberté, au sein de la Côte Atlantique, faite, parallèlement à celle de l'axe Labadie/Parc National Historique est tout aussi importante.
Adam Goldstein, un des responsables de la compagnie Royal Caribbean, en juin 2006, lors de l'inauguration du premier voyage du plus gros paquebot de croisière au monde, le Freedom of the Seas, avait évoqué les potentiels de Fort-Liberté comme destination touristique.Entre-temps, pour satisfaire la curiosité, on dit que cette compagnie cherche de nouvelles destinations. En Haïti notamment.Selon des informations, la Royal attend la commande d'un navire (The Souverain) capable d'accueillir 6.200 personnes à bord. Contrairement aux clichés présentant face à face les deux républiques se partageant l'île d'Haïti, les Dominicains seraient très intéressés à des partenariats dans le domaine touristique.
En effet, par la mer, Monte Cristi est à moins de deux heures de Labadie et de Fort-Liberté, a poursuivi cette source intarissable d'informations qui dit avoir vécu comme un naufrage le déclin du tourisme en Haïti au début de années 80.
Véritable Mecque du tourisme mondial au milieu du XXe siècle, d'importantes personnalités de la jet set américaine visitaient le pays, se souvient-il les yeux illuminés.
Fort-Liberté, la ville où fut lu la première déclaration de l'Indépendance le 29 novembre 1803 a des atouts importants qu'il faut valoriser, estiment certains, à travers la promotion d'une destination : la côte atlantique. Une côte qui se trouve en plus sur la route de croisières qui se rendent dans la caraïbe.
La ville de Fort-Liberté regorge de sites historiques comme les Forts Dauphin, Labourque, Lachatre... qui doivent être préservés dans la perspective de leur exploitation touristique. Surplombant une baie magnifique, la ville, appelée dans le temps Bayaha, Puerto Real... est bercée par les brises de l'océan Atlantique.Son climat doux et agréable expliquerait, en partie, l'hibernation dans laquelle est plongée sa population depuis trop longtemps. Sans commentaires...
Sur le plan touristique, Fort-Liberté a la capacité d'offrir un produit diversifié alors que l'on parle d'elle comme une destination touristique dans le cadre de la promotion du Grand Nord, de la côte Atlantique.Sa baie et les ruines de ses fortifications de l'époque espagnole puis française... pourraient faire les délices de touristes, amateurs de sky nautique, d'histoire, de la faune aquatique.Située à 54 kilomètres du Cap-Haïtien, Fort-Liberté est sur les tablettes du ministère du Tourisme et de la Royal Caribbean.Selon le plan directeur du tourisme, 10 mille chambres d'hôtel devront y être construites.
Fort-Liberté, avec ses vastes plaines inexploitées faisant partie du domaine foncier de l'Etat, pourrait effectivement abriter, outre des hôtels, des complexes offrant tous les produits et commodités réclamés par les touristes, estime un opérateur du secteur.
Dans cette optique, il croit opportun, aussi, de réactualiser le projet de construction d'un aéroport régional à Madrasse qui devrait coûter un peu plus de 30 millions de dollars américains. Des installations aéroportuaires susceptibles de desservir les usagers du Grand Nord, du Centre et surtout dynamiser le tourisme dans la région. « Nous devons vendre la côte atlantique, du Môle Saint-Nicolas à Fort-Liberté, comme destination », a-t-il plaidé. « Ceci ne devrait pas se faire au détriment du Cap-Haïtien. Au contraire », a-t-il souligné tout en invitant les décideurs au pragmatisme. En vendant nos atouts aux investisseurs haïtiens et étrangers, nous devons tenir compte de leurs exigences en matière d'infrastructures. Et Fort-Liberté est pour le moins vierge avec ses vastes terres où ne poussent plus le « sisal » (pite).La promotion de Fort-Liberté, au sein de la Côte Atlantique, faite, parallèlement à celle de l'axe Labadie/Parc National Historique est tout aussi importante.
Adam Goldstein, un des responsables de la compagnie Royal Caribbean, en juin 2006, lors de l'inauguration du premier voyage du plus gros paquebot de croisière au monde, le Freedom of the Seas, avait évoqué les potentiels de Fort-Liberté comme destination touristique.Entre-temps, pour satisfaire la curiosité, on dit que cette compagnie cherche de nouvelles destinations. En Haïti notamment.Selon des informations, la Royal attend la commande d'un navire (The Souverain) capable d'accueillir 6.200 personnes à bord. Contrairement aux clichés présentant face à face les deux républiques se partageant l'île d'Haïti, les Dominicains seraient très intéressés à des partenariats dans le domaine touristique.
En effet, par la mer, Monte Cristi est à moins de deux heures de Labadie et de Fort-Liberté, a poursuivi cette source intarissable d'informations qui dit avoir vécu comme un naufrage le déclin du tourisme en Haïti au début de années 80.
Véritable Mecque du tourisme mondial au milieu du XXe siècle, d'importantes personnalités de la jet set américaine visitaient le pays, se souvient-il les yeux illuminés.
Fort-Liberté, la ville où fut lu la première déclaration de l'Indépendance le 29 novembre 1803 a des atouts importants qu'il faut valoriser, estiment certains, à travers la promotion d'une destination : la côte atlantique. Une côte qui se trouve en plus sur la route de croisières qui se rendent dans la caraïbe.
Les évêques catholiques d’Haïti et de la Rép. Dominicaine se prononcent sur les relations entre les deux pays
jeudi 19 avril 2007
P-au-P., 19 avr. 07 [AlterPresse]--- C’est loin du tumulte du centre-ville de Port-au-Prince et dans le décor verdoyant du siège de la Conférence Episcopale haïtienne à Santo 19, que les évêques catholiques de l’île ont rencontré la Presse, le 17 avril, au terme de 2 journées d’échanges, entre autres, sur les migrants-es haïtiens en République Dominicaine.
L’évêque Louis Kébreau, président de la Conférence Episcopale haïtienne a débuté ce point de presse par la lecture d’un document fixant la position des deux Conférences Episcopales de l’île et soulignant la vitalité des échanges entre les deux Eglises ainsi que « l’importance des relations harmonieuses que vivent des Dominicains et des Haïtiens, des deux côtés de la frontière avec des expressions permanentes de solidarité dans le travail, la vie communautaire et les échanges ».
Sur la question migratoire, les 2 Conférences Episcopales de l’île invitent les autorités des deux pays « à mettre tout en œuvre, d’un côté, pour arrêter le flux migratoire massif, anarchique et illégal, d’autre part, à légiférer sans ambiguïté, dans le respect des droits humains, de manière que soit respecté le droit de chaque personne, à avoir un nom et une nationalité… »
Les premières questions des journalistes ont porté sur les persécutions contre Sonia Pierre, militante dominicaine d’origine haïtienne. Le président de la Conférence Episcopale dominicaine, Ramon de la Rosa y Carpio, a répondu par des généralités sans jamais faire allusion nommément à l’intéressée.
Ce point de presse devait prendre une tournure plus vive à l’intervention d’une journaliste indiquant avoir observé un silence des Conférences Episcopales de l’île, face aux agressions répétées contre les migrants-es et descendants-es d’Haïtiens en République Dominicaine.
« Nous sommes un peuple de tradition orale ; vous auriez dû prendre le temps de lire les nombreuses déclarations et dénonciations produites par la Conférence Episcopale », a déclaré Mgr. Louis Kébreau.
Une autre journaliste a demandé à Mgr Ramon de la Rosa y Carpio, si la Conférence Episcopale dominicaine comptait intervenir auprès du gouvernement Fernandez pour l’encourager à appliquer dans son intégralité, l’arrêt de la Cour Interaméricaine des Droits Humains dont un début d’application a été observé fin mars 2007. L’évêque dominicain a alors référé la journaliste à une brochure éditée en 2005, pour trouver la réponse.
A la fin du point de presse, le président du Conseil d’Administration du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a transmis aux évêques haïtiens et dominicains, le texte d’une position conjointe de dix organisations autour de la migration haïtienne en République Dominicaine.
Le grand absent à cette conférence de Presse des Evêques catholiques de l’île, fut le président de la Commission Episcopale Nationale pour la Pastorale des Migrants et Réfugiés, Mgr François Gayot, dont la présence, pourtant, avait été remarquée peu avant l’ouverture de la Conférence.
Cette rencontre des Conférences Episcopales haïtienne et dominicaine s’achève le jour même où s’ouvre à Santo Domingo, le sommet du Groupe de Rio où sont attendus 50 chanceliers du continent, appelés à se pencher, entre autres, sur le thème haïtien en République Dominicaine.
Elle précède également de quelques semaines, la tenue en France d’une grande exposition sur le sort des migrants-es haïtiens en République voisine, exposition titrée : Esclaves au Paradis
[lb gp apr 19/04/07 23 :00] http://www.alterpresse.org/spip.php?article5910
P-au-P., 19 avr. 07 [AlterPresse]--- C’est loin du tumulte du centre-ville de Port-au-Prince et dans le décor verdoyant du siège de la Conférence Episcopale haïtienne à Santo 19, que les évêques catholiques de l’île ont rencontré la Presse, le 17 avril, au terme de 2 journées d’échanges, entre autres, sur les migrants-es haïtiens en République Dominicaine.
L’évêque Louis Kébreau, président de la Conférence Episcopale haïtienne a débuté ce point de presse par la lecture d’un document fixant la position des deux Conférences Episcopales de l’île et soulignant la vitalité des échanges entre les deux Eglises ainsi que « l’importance des relations harmonieuses que vivent des Dominicains et des Haïtiens, des deux côtés de la frontière avec des expressions permanentes de solidarité dans le travail, la vie communautaire et les échanges ».
Sur la question migratoire, les 2 Conférences Episcopales de l’île invitent les autorités des deux pays « à mettre tout en œuvre, d’un côté, pour arrêter le flux migratoire massif, anarchique et illégal, d’autre part, à légiférer sans ambiguïté, dans le respect des droits humains, de manière que soit respecté le droit de chaque personne, à avoir un nom et une nationalité… »
Les premières questions des journalistes ont porté sur les persécutions contre Sonia Pierre, militante dominicaine d’origine haïtienne. Le président de la Conférence Episcopale dominicaine, Ramon de la Rosa y Carpio, a répondu par des généralités sans jamais faire allusion nommément à l’intéressée.
Ce point de presse devait prendre une tournure plus vive à l’intervention d’une journaliste indiquant avoir observé un silence des Conférences Episcopales de l’île, face aux agressions répétées contre les migrants-es et descendants-es d’Haïtiens en République Dominicaine.
« Nous sommes un peuple de tradition orale ; vous auriez dû prendre le temps de lire les nombreuses déclarations et dénonciations produites par la Conférence Episcopale », a déclaré Mgr. Louis Kébreau.
Une autre journaliste a demandé à Mgr Ramon de la Rosa y Carpio, si la Conférence Episcopale dominicaine comptait intervenir auprès du gouvernement Fernandez pour l’encourager à appliquer dans son intégralité, l’arrêt de la Cour Interaméricaine des Droits Humains dont un début d’application a été observé fin mars 2007. L’évêque dominicain a alors référé la journaliste à une brochure éditée en 2005, pour trouver la réponse.
A la fin du point de presse, le président du Conseil d’Administration du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a transmis aux évêques haïtiens et dominicains, le texte d’une position conjointe de dix organisations autour de la migration haïtienne en République Dominicaine.
Le grand absent à cette conférence de Presse des Evêques catholiques de l’île, fut le président de la Commission Episcopale Nationale pour la Pastorale des Migrants et Réfugiés, Mgr François Gayot, dont la présence, pourtant, avait été remarquée peu avant l’ouverture de la Conférence.
Cette rencontre des Conférences Episcopales haïtienne et dominicaine s’achève le jour même où s’ouvre à Santo Domingo, le sommet du Groupe de Rio où sont attendus 50 chanceliers du continent, appelés à se pencher, entre autres, sur le thème haïtien en République Dominicaine.
Elle précède également de quelques semaines, la tenue en France d’une grande exposition sur le sort des migrants-es haïtiens en République voisine, exposition titrée : Esclaves au Paradis
[lb gp apr 19/04/07 23 :00] http://www.alterpresse.org/spip.php?article5910
Echos de la presse haïtienne: Présidentielle française : Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal se disputeront la succession de Jacques Chirac
Les forces de gauche fédérées contre le candidat de la droite ; le centre, nouveau champ de bataille des prétendants à l’Elysée ; les français d’Haïti également mobilisés
dimanche 22 avril 2007,
Radio Kiskeya
Les candidats de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP, droite libérale), Nicolas Sarkozy et du Parti Socialiste (PS, gauche démocratique), Ségolène Royal sont arrivés dimanche en tête du premier tour de la présidentielle française avec respectivement 31,11% et 25,84% des voix.
Les deux candidats s’affronteront le 6 mai prochain au second tour. Le vainqueur du scrutin succédera au Président sortant Jacques Chirac qui a annoncé sa retraite politique après deux mandats, un septennat et un quinquennat.
Les deux protagonistes de la deuxième manche des élections ont d’ores et déjà marqué leur territoire en plaçant leur course à l’Elysée, dès la fin de la soirée électorale, sous le signe d’un duel idéologique à géométrie variable.
M. Sarkozy a appelé son adversaire à engager, dans le respect, un débat sur "deux idées de la nation, deux projets de société, deux systèmes de valeur, deux conceptions de la politique" et a tenté de courtiser l’électorat proche de l’extrême droite en promettant aux exclus de faire de la France "une grande famille qui ne laissera tomber personne".
Pour sa part, Mme Royal s’est pratiquement tournée vers les préoccupations des électeurs du centre et de la droite modérée à travers notamment la promesse de tenir des consultations populaires sur l’Europe, la promotion du progrès social et sa volonté de ne plus revendiquer une identité exclusivement de gauche. La candidate socialiste s’est décrite comme "une personne libre qui n’est l’otage d’aucun clan" et a promis de "conjurer les démons de la déprime et du déclin". Dénonçant la mainmise des forces d’argent sur l’appareil d’Etat français, Royal juge impératif le triomphe "des valeurs humaines sur les valeurs boursières".
Un débat télévisé crucial mettra face à face les deux rivaux, le 2 mai prochain.
Auteur d’une formidable percée en récoltant 18,55% des suffrages, le centriste François Bayrou sera pratiquement l’arbitre du second tour. Pour l’heure, le dirigeant de l’Union pour la Démocratie Française (UDF, centre-droit) semble renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal en ne donnant aucune consigne de vote.
Le scrutin de dimanche, marqué par un taux de particpation record d’environ 86%, a également vu le leader du Front National (FN, extrême-droite), Jean-Marie Le Pen chuter lourdement. Le vétéran, qui avait réalisé le hold-up électoral de 2002 en éliminant le Premier ministre socialiste Lionel Jospin au premier tour, n’a obtenu qu’un maigre score de 10,51% pour ce qui devait être son dernier tour de piste.
Chez les extrémistes de gauche, les communistes de Marie-Georges Buffet et les Verts de Dominique Voynet, laminés avec respectivement 1,94% et 1,5% des voix, ont déjà rallié le camp socialiste alors que le jeune Olivier Besancenot de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), nouvelle attraction avec ses 4,14%, a demandé à ses partisans de faire barrage à l’ancien "premier flic de France, symbole du "pire". La candidate de Lutte Ouvrière (LO), Arlette Laguiller (1,4%), et l’altermondialiste José Bové (1%) sont également venus renforcer la coalition anti-Sarkozy.
En Haïti, où les élections françaises suscitent un certain intérêt dans les milieux politiques, intellectuels et médiatiques, 800 ressortissants français étaient appelés aux urnes samedi, 24 heures avant le vote dans l’Hexagone. Interrogé par Radio Kiskeya, le premier conseiller de l’ambassade de France à Port-au-Prince, Patrick Buzaud, s’est déclaré satisfait du déroulement du scrutin. Là aussi, la participation a paru élevée. Aucun incident n’a été enregistré.
Environ 100.000 haïtiens et français d’origine haïtienne vivent en France. Cependant, aucune donnée n’était disponible sur leur niveau de participation à ces élections. spp/RK
dimanche 22 avril 2007,
Radio Kiskeya
Les candidats de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP, droite libérale), Nicolas Sarkozy et du Parti Socialiste (PS, gauche démocratique), Ségolène Royal sont arrivés dimanche en tête du premier tour de la présidentielle française avec respectivement 31,11% et 25,84% des voix.
Les deux candidats s’affronteront le 6 mai prochain au second tour. Le vainqueur du scrutin succédera au Président sortant Jacques Chirac qui a annoncé sa retraite politique après deux mandats, un septennat et un quinquennat.
Les deux protagonistes de la deuxième manche des élections ont d’ores et déjà marqué leur territoire en plaçant leur course à l’Elysée, dès la fin de la soirée électorale, sous le signe d’un duel idéologique à géométrie variable.
M. Sarkozy a appelé son adversaire à engager, dans le respect, un débat sur "deux idées de la nation, deux projets de société, deux systèmes de valeur, deux conceptions de la politique" et a tenté de courtiser l’électorat proche de l’extrême droite en promettant aux exclus de faire de la France "une grande famille qui ne laissera tomber personne".
Pour sa part, Mme Royal s’est pratiquement tournée vers les préoccupations des électeurs du centre et de la droite modérée à travers notamment la promesse de tenir des consultations populaires sur l’Europe, la promotion du progrès social et sa volonté de ne plus revendiquer une identité exclusivement de gauche. La candidate socialiste s’est décrite comme "une personne libre qui n’est l’otage d’aucun clan" et a promis de "conjurer les démons de la déprime et du déclin". Dénonçant la mainmise des forces d’argent sur l’appareil d’Etat français, Royal juge impératif le triomphe "des valeurs humaines sur les valeurs boursières".
Un débat télévisé crucial mettra face à face les deux rivaux, le 2 mai prochain.
Auteur d’une formidable percée en récoltant 18,55% des suffrages, le centriste François Bayrou sera pratiquement l’arbitre du second tour. Pour l’heure, le dirigeant de l’Union pour la Démocratie Française (UDF, centre-droit) semble renvoyer dos à dos Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal en ne donnant aucune consigne de vote.
Le scrutin de dimanche, marqué par un taux de particpation record d’environ 86%, a également vu le leader du Front National (FN, extrême-droite), Jean-Marie Le Pen chuter lourdement. Le vétéran, qui avait réalisé le hold-up électoral de 2002 en éliminant le Premier ministre socialiste Lionel Jospin au premier tour, n’a obtenu qu’un maigre score de 10,51% pour ce qui devait être son dernier tour de piste.
Chez les extrémistes de gauche, les communistes de Marie-Georges Buffet et les Verts de Dominique Voynet, laminés avec respectivement 1,94% et 1,5% des voix, ont déjà rallié le camp socialiste alors que le jeune Olivier Besancenot de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), nouvelle attraction avec ses 4,14%, a demandé à ses partisans de faire barrage à l’ancien "premier flic de France, symbole du "pire". La candidate de Lutte Ouvrière (LO), Arlette Laguiller (1,4%), et l’altermondialiste José Bové (1%) sont également venus renforcer la coalition anti-Sarkozy.
En Haïti, où les élections françaises suscitent un certain intérêt dans les milieux politiques, intellectuels et médiatiques, 800 ressortissants français étaient appelés aux urnes samedi, 24 heures avant le vote dans l’Hexagone. Interrogé par Radio Kiskeya, le premier conseiller de l’ambassade de France à Port-au-Prince, Patrick Buzaud, s’est déclaré satisfait du déroulement du scrutin. Là aussi, la participation a paru élevée. Aucun incident n’a été enregistré.
Environ 100.000 haïtiens et français d’origine haïtienne vivent en France. Cependant, aucune donnée n’était disponible sur leur niveau de participation à ces élections. spp/RK
La Police Nationale réalise une nouvelle grosse prise : Le redoutable chef de gang Bélony a été capturé
Le "commandant" de Bois-Neuf a clamé son innocence, tout comme son adjoint Alain Cadet, lors d’une confrontation télévisée ; ils rejettent en bloc les accusations de meurtre et de kidnapping ; des industriels leur réservaient chaque semaine 5.000 dollars
dimanche 22 avril 2007,
Radio Kiskeya
Le redoutable chef de gang de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince), Bélony ainsi connu, a été arrêté samedi après-midi par une unité d’élite de la Police Nationale d’Haïti (PNH) après exactement quatre mois de cavale.
L’homme, l’un des plus recherchés d’Haïti, a été appréhendé au cours d’une opération ciblée menée à St-Michel de L’Attalaye (Artibonite, nord) en coordination avec la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique, a indiqué à Radio Kiskeya le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours.
Le caïd a été surpris en possession d’un revolver Colt 45. Il s’apprêterait à dégainer lorsqu’il a été désarmé et maîtrisé, a poursuivi le porte-parole.
Peu après son arrestation, Bélony a été héliporté à Port-au-Prince où il été présenté à la presse pieds et poings liés en compagnie de son ex-adjoint, Alain Cadet alias "Pinochet", épinglé il y a deux semaines. Au siège de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), les deux "commandants" du quartier de Bois-Neuf ont protesté de leur innocence tout en faisant certaines déclarations contradictoires et des allusions susceptibles de faire avancer les investigations policières. Interrogés simultanément par des policiers, Bélony et Alain Cadet ont nié leur appartenance à des gangs et toute participation à des enlèvements et des crimes de sang.
Le premier a affirmé ne pas disposer d’informations pouvant être utiles à la police tandis que le second s’est présenté comme "un grand malade qui ne sortait jamais de chez lui".
"Je n’ai jamais commis de kidnapping, je n’ai jamais tué personne", a répété Bélony, suggérant à la police d’aller vérifier ses dires auprès des habitants de Cité Soleil. Il a même indiqué devoir le surnom de "pasteur" qu’on lui a donné à "son image d’homme paisible".
Cependant, le chef de gang a utilisé le terme "soldat" pour parler de ses partisans et a précisé que quatre sacs remplis d’armes avaient été volés alors qu’il les avait confiées à des individus chargés de les faire sortir de Cité Soleil. Ces derniers se seraient enfuis avec la cargaison en République Dominicaine.
Autre révélation très importante sur de présumés liens entre les gangs et des hommes d’affaires de Port-au-Prince. Bélony avoue qu’Alain Cadet et lui recevaient chaque semaine 5.000 dollars de certains industriels non identifiés pour un travail dont la nature reste également inconnue.
Reconnaissant implicitement avoir été à la tête d’un groupe armé, l’ex-commandant autoproclamé de Bois-Neuf a indiqué qu’il "défendait la population dont des éléments étaient continuellement victimes". Bélony qui n’appartient qu’au "parti du peuple", soutient avoir décidé de démobiliser ses troupes en raison de l’avènement d’un pouvoir constitutionnel.
Pour sa part, "Pinochet" a reconnu avoir seulement blessé une seule personne au cours de sa carrière. Il avait logé deux balles dans le corps d’un "ami", sous les ordres de feu le "commandant Dread Wilmé", l’ancien patron et prédecesseur de Bélony à Bois-Neuf.
S’exprimant par ailleurs, en bon père de famille, Alain Cadet s’est plaint de l’arrestation de sa femme et de son beau-frère et n’a pas caché ses préoccupations face à la détérioration de l’état de santé de son bébé de cinq mois.
Accusé notamment de meurtre et de kidnapping, Bélony était en cavale depuis le 22 décembre 2006, date à laquelle ses "soldats" et lui avaient été délogés de leur base par les casques bleus et la PNH. Pris de panique, le chef de gang s’était réfugié dans une section communale retirée de St-Michel de l’Attalaye, sa commune natale.
Il avait récemment remis une vingtaine d’armes de guerre à la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR).
Avant Alain Cadet et Bélony, deux autres importants laeders de bandes armées, Evens Jeune dit "Evens Ti Kouto" et William Baptiste alias "Ti Blanc" avaient été capturés. Quant au "général" Bibi, il est incarcéré depuis 2006 après avoir tenté d’intégrer le programmme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). En revanche, Amaral Duclona, "général" Toutou, Yoyo Piman, Blade Nasson, Billy et Wilson, pour ne citer que ceux-là, continuent toujours de manquer à l’appel.
Une mobilisation évidente de la police haïtienne et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) a permis un certain rétablissement de la sécurité dans des quartiers populaires ravagés ces dernières années par la violence politique et criminelle. Toutefois, le processus de désarmement est encore loin de donner les résultats escomptés. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3581
dimanche 22 avril 2007,
Radio Kiskeya
Le redoutable chef de gang de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince), Bélony ainsi connu, a été arrêté samedi après-midi par une unité d’élite de la Police Nationale d’Haïti (PNH) après exactement quatre mois de cavale.
L’homme, l’un des plus recherchés d’Haïti, a été appréhendé au cours d’une opération ciblée menée à St-Michel de L’Attalaye (Artibonite, nord) en coordination avec la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique, a indiqué à Radio Kiskeya le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours.
Le caïd a été surpris en possession d’un revolver Colt 45. Il s’apprêterait à dégainer lorsqu’il a été désarmé et maîtrisé, a poursuivi le porte-parole.
Peu après son arrestation, Bélony a été héliporté à Port-au-Prince où il été présenté à la presse pieds et poings liés en compagnie de son ex-adjoint, Alain Cadet alias "Pinochet", épinglé il y a deux semaines. Au siège de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), les deux "commandants" du quartier de Bois-Neuf ont protesté de leur innocence tout en faisant certaines déclarations contradictoires et des allusions susceptibles de faire avancer les investigations policières. Interrogés simultanément par des policiers, Bélony et Alain Cadet ont nié leur appartenance à des gangs et toute participation à des enlèvements et des crimes de sang.
Le premier a affirmé ne pas disposer d’informations pouvant être utiles à la police tandis que le second s’est présenté comme "un grand malade qui ne sortait jamais de chez lui".
"Je n’ai jamais commis de kidnapping, je n’ai jamais tué personne", a répété Bélony, suggérant à la police d’aller vérifier ses dires auprès des habitants de Cité Soleil. Il a même indiqué devoir le surnom de "pasteur" qu’on lui a donné à "son image d’homme paisible".
Cependant, le chef de gang a utilisé le terme "soldat" pour parler de ses partisans et a précisé que quatre sacs remplis d’armes avaient été volés alors qu’il les avait confiées à des individus chargés de les faire sortir de Cité Soleil. Ces derniers se seraient enfuis avec la cargaison en République Dominicaine.
Autre révélation très importante sur de présumés liens entre les gangs et des hommes d’affaires de Port-au-Prince. Bélony avoue qu’Alain Cadet et lui recevaient chaque semaine 5.000 dollars de certains industriels non identifiés pour un travail dont la nature reste également inconnue.
Reconnaissant implicitement avoir été à la tête d’un groupe armé, l’ex-commandant autoproclamé de Bois-Neuf a indiqué qu’il "défendait la population dont des éléments étaient continuellement victimes". Bélony qui n’appartient qu’au "parti du peuple", soutient avoir décidé de démobiliser ses troupes en raison de l’avènement d’un pouvoir constitutionnel.
Pour sa part, "Pinochet" a reconnu avoir seulement blessé une seule personne au cours de sa carrière. Il avait logé deux balles dans le corps d’un "ami", sous les ordres de feu le "commandant Dread Wilmé", l’ancien patron et prédecesseur de Bélony à Bois-Neuf.
S’exprimant par ailleurs, en bon père de famille, Alain Cadet s’est plaint de l’arrestation de sa femme et de son beau-frère et n’a pas caché ses préoccupations face à la détérioration de l’état de santé de son bébé de cinq mois.
Accusé notamment de meurtre et de kidnapping, Bélony était en cavale depuis le 22 décembre 2006, date à laquelle ses "soldats" et lui avaient été délogés de leur base par les casques bleus et la PNH. Pris de panique, le chef de gang s’était réfugié dans une section communale retirée de St-Michel de l’Attalaye, sa commune natale.
Il avait récemment remis une vingtaine d’armes de guerre à la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR).
Avant Alain Cadet et Bélony, deux autres importants laeders de bandes armées, Evens Jeune dit "Evens Ti Kouto" et William Baptiste alias "Ti Blanc" avaient été capturés. Quant au "général" Bibi, il est incarcéré depuis 2006 après avoir tenté d’intégrer le programmme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). En revanche, Amaral Duclona, "général" Toutou, Yoyo Piman, Blade Nasson, Billy et Wilson, pour ne citer que ceux-là, continuent toujours de manquer à l’appel.
Une mobilisation évidente de la police haïtienne et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) a permis un certain rétablissement de la sécurité dans des quartiers populaires ravagés ces dernières années par la violence politique et criminelle. Toutefois, le processus de désarmement est encore loin de donner les résultats escomptés. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3581
L’UE promet une enveloppe de 233 millions d’euros à Haïti pour l’exercice 2007-2013
De nouveaux engagements financiers annoncés à la clôture de la réunion ministérielle Groupe de Rio-UE à Santo Domingo
samedi 21 avril 2007,
Radio Kiskeya
Haïti recevra une enveloppe de 233 millions d’euros (environ 300 millions de dollars) pour la période 2007-2013, a annoncé l’Union européenne à l’issue de son XIIIe sommet ministériel avec le Groupe de Rio qui s’est achevé vendredi soir à Santo Domingo, selon une dépêche de l’Associated Press.
L’annonce a été faite en présence du chancelier haïtien Jean Rénal Clérismé, lors d’une conférence de presse conjointe à laquelle participaient le ministre dominicain des affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, dont le pays exerce actuellement la présidence tournante de l’UE, et la Commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero- Waldner.
Outre le montant promis qui viendra s’ajouter aux 300 millions déjà accordés entre 2002 et 2007, Mme Ferrero-Waldner a aussi mentionné "une prime à la gouvernance en Haïti qui pourrait entraîner une augmentation de 25% des fonds destinés à la gouvernance dans le cadre des 233 millions annoncés".
"Les donateurs bilatéraux et les organismes internationaux doivent appuyer les priorités identifiées par les autorités haïtiennes, débloquer plus rapidement les fonds promis pour des programmmes de coopération destinés à éradiquer la pauvreté, améliorer les services de base et renforcer la sécurité citoyenne", ont indiqué dans un communiqué les 47 chanceliers ayant représenté le Groupe de Rio et l’UE à Santo Domingo.
Les deux blocs se sont également engagés à renforcer leur coopération avec Haïti à court, à moyen et à long terme afin de l’aider à affronter de nombreux problèmes. "Ce sont des défis partagés et des préoccupations prioritaires", ont affirmé les dirigeants latinoaméricains et européens qui se trouvaient depuis mardi dans la capitale dominicaine.
Au nom du Président René Préval, le chancelier Jean Rénal Clérismé a sollicité de l’Union européenne le décaissement de 950 millions de dollars qui restent gelés malgré les promesses renouvelées des donateurs.
La position haïtienne a été fermement soutenue par la République Dominicaine qui avait inscrit ce thème parmi les principaux points de l’agenda de la réunion ministérielle. Dans son intervention, Carlos Morales Troncoso a souligné à l’attention des participants la nécessité de consacrer des fonds aux infrastructures routières, aux écoles et aux installations sanitaires en Haïti. Selon lui, il est important d’appuyer le travail du Président Préval en contribuant à l’amélioration des conditions de vie de la population.
Les autorités dominicaines n’ont cessé de désigner Haïti comme un "fardeau" qui entrave le développement de leur pays en déversant à la frontière des milliers de réfugiés économiques à la recherche d’emplois. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3577
samedi 21 avril 2007,
Radio Kiskeya
Haïti recevra une enveloppe de 233 millions d’euros (environ 300 millions de dollars) pour la période 2007-2013, a annoncé l’Union européenne à l’issue de son XIIIe sommet ministériel avec le Groupe de Rio qui s’est achevé vendredi soir à Santo Domingo, selon une dépêche de l’Associated Press.
L’annonce a été faite en présence du chancelier haïtien Jean Rénal Clérismé, lors d’une conférence de presse conjointe à laquelle participaient le ministre dominicain des affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso, son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, dont le pays exerce actuellement la présidence tournante de l’UE, et la Commissaire européenne aux relations extérieures, Benita Ferrero- Waldner.
Outre le montant promis qui viendra s’ajouter aux 300 millions déjà accordés entre 2002 et 2007, Mme Ferrero-Waldner a aussi mentionné "une prime à la gouvernance en Haïti qui pourrait entraîner une augmentation de 25% des fonds destinés à la gouvernance dans le cadre des 233 millions annoncés".
"Les donateurs bilatéraux et les organismes internationaux doivent appuyer les priorités identifiées par les autorités haïtiennes, débloquer plus rapidement les fonds promis pour des programmmes de coopération destinés à éradiquer la pauvreté, améliorer les services de base et renforcer la sécurité citoyenne", ont indiqué dans un communiqué les 47 chanceliers ayant représenté le Groupe de Rio et l’UE à Santo Domingo.
Les deux blocs se sont également engagés à renforcer leur coopération avec Haïti à court, à moyen et à long terme afin de l’aider à affronter de nombreux problèmes. "Ce sont des défis partagés et des préoccupations prioritaires", ont affirmé les dirigeants latinoaméricains et européens qui se trouvaient depuis mardi dans la capitale dominicaine.
Au nom du Président René Préval, le chancelier Jean Rénal Clérismé a sollicité de l’Union européenne le décaissement de 950 millions de dollars qui restent gelés malgré les promesses renouvelées des donateurs.
La position haïtienne a été fermement soutenue par la République Dominicaine qui avait inscrit ce thème parmi les principaux points de l’agenda de la réunion ministérielle. Dans son intervention, Carlos Morales Troncoso a souligné à l’attention des participants la nécessité de consacrer des fonds aux infrastructures routières, aux écoles et aux installations sanitaires en Haïti. Selon lui, il est important d’appuyer le travail du Président Préval en contribuant à l’amélioration des conditions de vie de la population.
Les autorités dominicaines n’ont cessé de désigner Haïti comme un "fardeau" qui entrave le développement de leur pays en déversant à la frontière des milliers de réfugiés économiques à la recherche d’emplois. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3577
Haïti : La portée internationale de la colonie de Saint Domingue, évoquée dans un film de Maxence Denis
Le rayonnement international de Saint-Domingue, pendant la période de la colonisation des Amériques, est mis en exergue et rappelé dans ‘’L’arbre de la liberté’’, un film-documentaire conçu par le réalisateur haïtien Maxence Denis et présenté, le 29 juin 2006, à la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) à Port-au-Prince, dans le cadre du 4e forum transculturel d’art contemporain, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
L’île d’Haïti était, déjà , le théâtre d’une véritable guerre mondiale, puisque trois grandes puissances coloniales (la France, l’Espagne et l’Angleterre) s’affrontaient sur ce territoire à l’époque.
« Au milieu de cette guerre, il y avait des hommes et des esclaves qui ont accompli des gestes uniques au monde, des actions extraordinaires : se libérer et amener notre pays à la libération et à l’Indépendance », affirme Maxence Denis, considéré comme le premier artiste multimédia d’Haïti.
Le court métrage ‘’L’arbre de la liberté’’ retrace l’histoire d’Haïti de l’arrivée, en 1492, du conquérant gênois (Gênes, Italie), Christophe Colomb, et de ses alliés espagnols, jusqu’à l’indépendance nationale, le 1er janvier 1804.
Le documentaire n’explique « pas seulement l’histoire d’Haïti, mais l’histoire de la colonie de Saint Domingue, l’histoire de la France, des colonies françaises, parce qu’on en parle », dit le jeune réalisateur qui essaie de montrer l’influence qu’avait Saint Domingue, à l’époque, sur l’histoire mondiale.
L’idée de ce film lui est venue d’une proposition faite lors de la couverture d’une activité en mémoire de Toussaint Louverture, un des héros de l’indépendance haïtienne. Toussaint a été déporté et emprisonné au Fort de Joux en France, où il mourut le 7 février 1803.
« En me renversant, on n’a abattu à Saint Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs, il repoussera par ses racines, parce qu’elles sont profondes et nombreuses », disait Toussaint Louverture au moment de sa déportation en France.
‘’L’arbre de la liberté’’ de Maxence Denis rappelle bien celui qui fut le génie de la race noire, souligne un spectateur ayant assisté attentivement à la diffusion du documentaire à la Salle Polyvalente Unesco de la FOKAL.
La professeure et critique d’art cubaine, Yolanda Wood Pujol, pense que l’utilisation de la voix des historiennes haïtiennes, Jacqueline Scott Lemoine et Odette Roy Fombrun, imprime au film-documentaire un cachet très intéressant, au niveau symbolique.
« Je te remercie, en tant que femme, d’avoir donné un espace si important à la voix de la femme en tant que mémoire, et je pense que c’est un aspect très important dans ton documentaire », souligne-t-elle.
« L’histoire n’est pas quelque chose de masculin », répond le jeune réalisateur.
Historienne de l’art, Yolanda Wood Pujol se montre aussi curieuse quant au jeu de rôle attribué aux enfants dans ce court métrage.
« Ce sont des enfants qui jouent avec tous les bateaux (espagnol, français, et autres). Cela n’est pas teinté de racisme », précise Maxence Denis.
Né à Port-au-Prince en 1968, Maxence Denis a vécu, étudié et travaillé en France pendant quinze années. Avec un collectif d’artistes du nom de ‘’Les Filtres Actifs’’, il poursuit ses expérimentations visuelles et élargit son champ d’action aux installations vidéo et plastique, et au multimédia.
‘’L’arbre de la liberté’’ n’est pas sa première réalisation cinématographique.
En 2006, avant la projection du documentaire ‘’L’arbre de la liberté’’, Maxence Denis a contribué au projet brésiliano-haïtien « Regards Croisés », une exposition qui a eu lieu, du 12 mai au 16 juin 2006, au Musée d’art du Collège Saint Pierre dans la capitale haïtienne.
En 2004, il a participé avec « Kwa Bawon » au 3e forum transculturel d’art contemporain, déroulé autour du thème « Codes noirs ».
En 2002, Maxence Denis a présenté une installation multimédia, lors d’une résidence au Festival « Vues d’Afrique » et au Musée d’art haïtien du Collège Saint Pierre à Port-au-Prince, dont l’historien haïtien de l’art, Michel Philippe Lerebours, est l’actuel conservateur.
En 2001, il a réalisé un court documentaire sur l’atelier des sculpteurs Jean Hérard Céleur et André Eugène à Port-au-Prince.
[do rc apr 03/07/2006 10:40] http://www.alterpresse.org/spip.php?article4857
L’île d’Haïti était, déjà , le théâtre d’une véritable guerre mondiale, puisque trois grandes puissances coloniales (la France, l’Espagne et l’Angleterre) s’affrontaient sur ce territoire à l’époque.
« Au milieu de cette guerre, il y avait des hommes et des esclaves qui ont accompli des gestes uniques au monde, des actions extraordinaires : se libérer et amener notre pays à la libération et à l’Indépendance », affirme Maxence Denis, considéré comme le premier artiste multimédia d’Haïti.
Le court métrage ‘’L’arbre de la liberté’’ retrace l’histoire d’Haïti de l’arrivée, en 1492, du conquérant gênois (Gênes, Italie), Christophe Colomb, et de ses alliés espagnols, jusqu’à l’indépendance nationale, le 1er janvier 1804.
Le documentaire n’explique « pas seulement l’histoire d’Haïti, mais l’histoire de la colonie de Saint Domingue, l’histoire de la France, des colonies françaises, parce qu’on en parle », dit le jeune réalisateur qui essaie de montrer l’influence qu’avait Saint Domingue, à l’époque, sur l’histoire mondiale.
L’idée de ce film lui est venue d’une proposition faite lors de la couverture d’une activité en mémoire de Toussaint Louverture, un des héros de l’indépendance haïtienne. Toussaint a été déporté et emprisonné au Fort de Joux en France, où il mourut le 7 février 1803.
« En me renversant, on n’a abattu à Saint Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs, il repoussera par ses racines, parce qu’elles sont profondes et nombreuses », disait Toussaint Louverture au moment de sa déportation en France.
‘’L’arbre de la liberté’’ de Maxence Denis rappelle bien celui qui fut le génie de la race noire, souligne un spectateur ayant assisté attentivement à la diffusion du documentaire à la Salle Polyvalente Unesco de la FOKAL.
La professeure et critique d’art cubaine, Yolanda Wood Pujol, pense que l’utilisation de la voix des historiennes haïtiennes, Jacqueline Scott Lemoine et Odette Roy Fombrun, imprime au film-documentaire un cachet très intéressant, au niveau symbolique.
« Je te remercie, en tant que femme, d’avoir donné un espace si important à la voix de la femme en tant que mémoire, et je pense que c’est un aspect très important dans ton documentaire », souligne-t-elle.
« L’histoire n’est pas quelque chose de masculin », répond le jeune réalisateur.
Historienne de l’art, Yolanda Wood Pujol se montre aussi curieuse quant au jeu de rôle attribué aux enfants dans ce court métrage.
« Ce sont des enfants qui jouent avec tous les bateaux (espagnol, français, et autres). Cela n’est pas teinté de racisme », précise Maxence Denis.
Né à Port-au-Prince en 1968, Maxence Denis a vécu, étudié et travaillé en France pendant quinze années. Avec un collectif d’artistes du nom de ‘’Les Filtres Actifs’’, il poursuit ses expérimentations visuelles et élargit son champ d’action aux installations vidéo et plastique, et au multimédia.
‘’L’arbre de la liberté’’ n’est pas sa première réalisation cinématographique.
En 2006, avant la projection du documentaire ‘’L’arbre de la liberté’’, Maxence Denis a contribué au projet brésiliano-haïtien « Regards Croisés », une exposition qui a eu lieu, du 12 mai au 16 juin 2006, au Musée d’art du Collège Saint Pierre dans la capitale haïtienne.
En 2004, il a participé avec « Kwa Bawon » au 3e forum transculturel d’art contemporain, déroulé autour du thème « Codes noirs ».
En 2002, Maxence Denis a présenté une installation multimédia, lors d’une résidence au Festival « Vues d’Afrique » et au Musée d’art haïtien du Collège Saint Pierre à Port-au-Prince, dont l’historien haïtien de l’art, Michel Philippe Lerebours, est l’actuel conservateur.
En 2001, il a réalisé un court documentaire sur l’atelier des sculpteurs Jean Hérard Céleur et André Eugène à Port-au-Prince.
[do rc apr 03/07/2006 10:40] http://www.alterpresse.org/spip.php?article4857
Haïti : Quelle stratégie de réduction de la pauvreté ?
Par Wooldy Edson Louidor
P-au-P., 20 avr. 07 [AlterPresse] ---
La préparation du Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP) a été lancé, jeudi 12 avril, par l’actuel ministre haïtien de la Planification et de la Coopération externe, Jean Max Bellerive.
Le contexte de cette démarche est caractérisé par la vie chère, l’augmentation ou l’instabilité des prix des produits de première nécessité, le scepticisme face aux multiples promesses des bailleurs de fonds internationaux et le désespoir qui pousse de plus en plus de citoyennes et de citoyens haïtiens à fuir la misère « croissante » en se dirigeant, au risque et péril de leur vie, vers les rives des États-Unis d’Amérique et la République Dominicaine.
L’administration du président René Garcia Préval et du premier ministre Jacques Édouard Alexis continue à attendre, impatient, le décaissement des fonds qui lui ont été promis par des pays, des organismes et autres donateurs de la Communauté internationale.
Par le DSNCRP, il veut se doter de ce dispositif fondamental qui « forme la base des opérations de prêts concessionnels et d’allègement de la dette » de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) en faveur des gouvernements des pays à faible revenu, dont Haïti.
Pour ce faire, le gouvernement en place entend ouvrir, « d’ici à septembre 2007 », un « dialogue national » autour des réalités et priorités du pays et des stratégies à mettre en œuvre pour promouvoir la croissance et surtout pour réduire la pauvreté, l’un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Ce nouveau projet constituera aussi tout un programme de coopération servant de cadre pour les relations d’Haiti avec ses partenaires financiers et pour ses besoins et sources de financement.
Le CCI, prédécesseur du DSNCRP
Le DSNCRP fait suite au Cadre de coopération intérimaire (CCI), créé par le régime de transition au lendemain de la chute de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide le 29 février 2004 et, par la suite, présenté par les autorités intérimaires, en juillet 2004, au cours de la conférence des bailleurs de fonds à Washington.
Le CCI était principalement axé sur l’organisation des élections pour mettre fin à la transition politique et sur l’opération de réformes structurelles dans les institutions étatiques en accord avec des objectifs macro-économiques spécifiques. En fin de période, il a aussi théoriquement intégré un Programme d’Apaisement Social (PAS).
Les réformes ont été orientées dans l’objectif de redresser la situation de la crise économique à laquelle étaient confrontés le pays et, d’une façon plus accentuée, les couches sociales des zones les plus défavorisées.
Le CCI était aussi créé pour servir de pont devant conduire le gouvernement issu des dernières élections vers l’élaboration et l’implémentation de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP).
Cependant, au cours de la réunion des bailleurs de fonds tenue à Port-au-Prince le 25 juillet 2006, des mouvements sociaux nationaux et internationaux, tels que la Plateforme Haïtienne pour un Développement Alternatif (PAPDA), Jubileo Sur América (JSA) et le Mouvement Démocratique Populaire (MODEP), s’étaient manifestés contre tout prolongement du CCI qu’ils considéraient être « en adéquation avec la politique néolibérale » de la Banque Mondiale (BM), du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Interaméricaine de Développement (BID).
Dans ce même contexte, la Coopération Europe- Haïti (CoE-H) avait publié le 20 juillet 2006 un document où, entre autres points, elle relevait des faiblesses du CCI.
Cette plateforme mixte composée d’organisations européennes et haïtiennes critiquait « le manque de participation de la société civile » dans cette initiative « depuis ses débuts jusqu’à sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation au cours des deux dernières années » (de 2004 à 2006).
Elle déplorait aussi l’absence de tout processus de consultation du comité de direction du CCI avec « les secteurs les plus pauvres et marginalisés de la société civile haïtienne, ceux qui sont supposés être les plus grands bénéficiaires du CCI ».
Questions et préoccupations des mouvements sociaux
Le lancement du DSNCRP rouvre le débat entre le gouvernement haïtien et des mouvements sociaux à caractère « anti-néolibéral » ou « alternatif » autour des politiques de développement à adopter et à mettre en œuvre dans le pays.
Il vient aussi soulever des questions encore en suspens concernant le CCI qui fait place au DSNCRP, par exemple, si « l’audit et l’évaluation indépendante du CCI auxquels s’étaient engagés les donateurs eux-mêmes en février 2006 avaient effectivement eu lieu » et quels en ont été les résultats.
Une autre question concerne la démarche qui sera adoptée dans le processus d’élaboration et d’implémentation de la stratégie « nationale » pour la réduction de la pauvreté dans un pays où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour.
Quels secteurs de la vie nationale le gouvernement entend-il impliquer dans le dialogue « national » autour du DSNCRP ? Seulement le secteur privé, les cadres, les experts, les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales, comme ce fut le cas avec le CCI ? Ou bien les organisations de la société civile, les citoyens et citoyennes, surtout les pauvres eux-mêmes, les principaux concernés, seront-ils aussi invités à participer au dialogue ?
Des mouvements sociaux commencent déjà à se préoccuper de ce que ce nouveau projet ne soit une réédition d’autres programmes gouvernementaux, comme le Programme d’Apaisement Social (PAS) et le programme de Démobilisation, Désarmement et Réintégration (DDR), qu’ils ont qualifié, à l’instar du CCI, d’ « échec total » dans leur conception et leur application et en termes de résultats concrets et structurels dans la lutte contre la pauvreté. [wel gp apr 20/04/2007 00:40]
Source Alter Presse sur http://www.alterpress.org
P-au-P., 20 avr. 07 [AlterPresse] ---
La préparation du Document de stratégie nationale pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSNCRP) a été lancé, jeudi 12 avril, par l’actuel ministre haïtien de la Planification et de la Coopération externe, Jean Max Bellerive.
Le contexte de cette démarche est caractérisé par la vie chère, l’augmentation ou l’instabilité des prix des produits de première nécessité, le scepticisme face aux multiples promesses des bailleurs de fonds internationaux et le désespoir qui pousse de plus en plus de citoyennes et de citoyens haïtiens à fuir la misère « croissante » en se dirigeant, au risque et péril de leur vie, vers les rives des États-Unis d’Amérique et la République Dominicaine.
L’administration du président René Garcia Préval et du premier ministre Jacques Édouard Alexis continue à attendre, impatient, le décaissement des fonds qui lui ont été promis par des pays, des organismes et autres donateurs de la Communauté internationale.
Par le DSNCRP, il veut se doter de ce dispositif fondamental qui « forme la base des opérations de prêts concessionnels et d’allègement de la dette » de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) en faveur des gouvernements des pays à faible revenu, dont Haïti.
Pour ce faire, le gouvernement en place entend ouvrir, « d’ici à septembre 2007 », un « dialogue national » autour des réalités et priorités du pays et des stratégies à mettre en œuvre pour promouvoir la croissance et surtout pour réduire la pauvreté, l’un des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Ce nouveau projet constituera aussi tout un programme de coopération servant de cadre pour les relations d’Haiti avec ses partenaires financiers et pour ses besoins et sources de financement.
Le CCI, prédécesseur du DSNCRP
Le DSNCRP fait suite au Cadre de coopération intérimaire (CCI), créé par le régime de transition au lendemain de la chute de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide le 29 février 2004 et, par la suite, présenté par les autorités intérimaires, en juillet 2004, au cours de la conférence des bailleurs de fonds à Washington.
Le CCI était principalement axé sur l’organisation des élections pour mettre fin à la transition politique et sur l’opération de réformes structurelles dans les institutions étatiques en accord avec des objectifs macro-économiques spécifiques. En fin de période, il a aussi théoriquement intégré un Programme d’Apaisement Social (PAS).
Les réformes ont été orientées dans l’objectif de redresser la situation de la crise économique à laquelle étaient confrontés le pays et, d’une façon plus accentuée, les couches sociales des zones les plus défavorisées.
Le CCI était aussi créé pour servir de pont devant conduire le gouvernement issu des dernières élections vers l’élaboration et l’implémentation de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP).
Cependant, au cours de la réunion des bailleurs de fonds tenue à Port-au-Prince le 25 juillet 2006, des mouvements sociaux nationaux et internationaux, tels que la Plateforme Haïtienne pour un Développement Alternatif (PAPDA), Jubileo Sur América (JSA) et le Mouvement Démocratique Populaire (MODEP), s’étaient manifestés contre tout prolongement du CCI qu’ils considéraient être « en adéquation avec la politique néolibérale » de la Banque Mondiale (BM), du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Interaméricaine de Développement (BID).
Dans ce même contexte, la Coopération Europe- Haïti (CoE-H) avait publié le 20 juillet 2006 un document où, entre autres points, elle relevait des faiblesses du CCI.
Cette plateforme mixte composée d’organisations européennes et haïtiennes critiquait « le manque de participation de la société civile » dans cette initiative « depuis ses débuts jusqu’à sa mise en œuvre, son suivi et son évaluation au cours des deux dernières années » (de 2004 à 2006).
Elle déplorait aussi l’absence de tout processus de consultation du comité de direction du CCI avec « les secteurs les plus pauvres et marginalisés de la société civile haïtienne, ceux qui sont supposés être les plus grands bénéficiaires du CCI ».
Questions et préoccupations des mouvements sociaux
Le lancement du DSNCRP rouvre le débat entre le gouvernement haïtien et des mouvements sociaux à caractère « anti-néolibéral » ou « alternatif » autour des politiques de développement à adopter et à mettre en œuvre dans le pays.
Il vient aussi soulever des questions encore en suspens concernant le CCI qui fait place au DSNCRP, par exemple, si « l’audit et l’évaluation indépendante du CCI auxquels s’étaient engagés les donateurs eux-mêmes en février 2006 avaient effectivement eu lieu » et quels en ont été les résultats.
Une autre question concerne la démarche qui sera adoptée dans le processus d’élaboration et d’implémentation de la stratégie « nationale » pour la réduction de la pauvreté dans un pays où plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour.
Quels secteurs de la vie nationale le gouvernement entend-il impliquer dans le dialogue « national » autour du DSNCRP ? Seulement le secteur privé, les cadres, les experts, les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales, comme ce fut le cas avec le CCI ? Ou bien les organisations de la société civile, les citoyens et citoyennes, surtout les pauvres eux-mêmes, les principaux concernés, seront-ils aussi invités à participer au dialogue ?
Des mouvements sociaux commencent déjà à se préoccuper de ce que ce nouveau projet ne soit une réédition d’autres programmes gouvernementaux, comme le Programme d’Apaisement Social (PAS) et le programme de Démobilisation, Désarmement et Réintégration (DDR), qu’ils ont qualifié, à l’instar du CCI, d’ « échec total » dans leur conception et leur application et en termes de résultats concrets et structurels dans la lutte contre la pauvreté. [wel gp apr 20/04/2007 00:40]
Source Alter Presse sur http://www.alterpress.org
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