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lundi 23 avril 2007

Les évêques catholiques d’Haïti et de la Rép. Dominicaine se prononcent sur les relations entre les deux pays

jeudi 19 avril 2007
P-au-P., 19 avr. 07 [AlterPresse]--- C’est loin du tumulte du centre-ville de Port-au-Prince et dans le décor verdoyant du siège de la Conférence Episcopale haïtienne à Santo 19, que les évêques catholiques de l’île ont rencontré la Presse, le 17 avril, au terme de 2 journées d’échanges, entre autres, sur les migrants-es haïtiens en République Dominicaine.
L’évêque Louis Kébreau, président de la Conférence Episcopale haïtienne a débuté ce point de presse par la lecture d’un document fixant la position des deux Conférences Episcopales de l’île et soulignant la vitalité des échanges entre les deux Eglises ainsi que « l’importance des relations harmonieuses que vivent des Dominicains et des Haïtiens, des deux côtés de la frontière avec des expressions permanentes de solidarité dans le travail, la vie communautaire et les échanges ».
Sur la question migratoire, les 2 Conférences Episcopales de l’île invitent les autorités des deux pays « à mettre tout en œuvre, d’un côté, pour arrêter le flux migratoire massif, anarchique et illégal, d’autre part, à légiférer sans ambiguïté, dans le respect des droits humains, de manière que soit respecté le droit de chaque personne, à avoir un nom et une nationalité… »
Les premières questions des journalistes ont porté sur les persécutions contre Sonia Pierre, militante dominicaine d’origine haïtienne. Le président de la Conférence Episcopale dominicaine, Ramon de la Rosa y Carpio, a répondu par des généralités sans jamais faire allusion nommément à l’intéressée.
Ce point de presse devait prendre une tournure plus vive à l’intervention d’une journaliste indiquant avoir observé un silence des Conférences Episcopales de l’île, face aux agressions répétées contre les migrants-es et descendants-es d’Haïtiens en République Dominicaine.
« Nous sommes un peuple de tradition orale ; vous auriez dû prendre le temps de lire les nombreuses déclarations et dénonciations produites par la Conférence Episcopale », a déclaré Mgr. Louis Kébreau.
Une autre journaliste a demandé à Mgr Ramon de la Rosa y Carpio, si la Conférence Episcopale dominicaine comptait intervenir auprès du gouvernement Fernandez pour l’encourager à appliquer dans son intégralité, l’arrêt de la Cour Interaméricaine des Droits Humains dont un début d’application a été observé fin mars 2007. L’évêque dominicain a alors référé la journaliste à une brochure éditée en 2005, pour trouver la réponse.
A la fin du point de presse, le président du Conseil d’Administration du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a transmis aux évêques haïtiens et dominicains, le texte d’une position conjointe de dix organisations autour de la migration haïtienne en République Dominicaine.
Le grand absent à cette conférence de Presse des Evêques catholiques de l’île, fut le président de la Commission Episcopale Nationale pour la Pastorale des Migrants et Réfugiés, Mgr François Gayot, dont la présence, pourtant, avait été remarquée peu avant l’ouverture de la Conférence.
Cette rencontre des Conférences Episcopales haïtienne et dominicaine s’achève le jour même où s’ouvre à Santo Domingo, le sommet du Groupe de Rio où sont attendus 50 chanceliers du continent, appelés à se pencher, entre autres, sur le thème haïtien en République Dominicaine.
Elle précède également de quelques semaines, la tenue en France d’une grande exposition sur le sort des migrants-es haïtiens en République voisine, exposition titrée : Esclaves au Paradis

[lb gp apr 19/04/07 23 :00] http://www.alterpresse.org/spip.php?article5910

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