La chanteuse haïtienne Marlène Dorcéna s’est produite avec succès dans la soirée du 25 septembre à Bucarest, dans le cadre des spectacles organisés à l’occasion de la tenue, dans la capitale roumaine, du XIeme sommet de la francophonie (28-29 septembre).
Plusieurs centaines de personnes, en majorité des Roumains, jeunes et moins jeunes sont été attirés par le spectacle de Marlène Dorcéna, qui a créé une chaude ambiance en plein cœur du centre-ville de Bucarest, a constaté AlterPresse.
Accompagnée par 3 guitaristes congolais, deux percussionnistes, l’un belge, l’autre chilien, Marlène Dorcéna réussit à reproduire l’ambiance électrisée des soirées festives haïtiennes. Les chansons traditionnelles en Créole, interprétées sur un rythme soutenu et lancinant ont quasiment envoûté le public.
Les thèmes offerts, tels « Peze Kafe », « Mèsi Bondye », évoquent les déboires mais aussi la détermination et l’espoir des Haïtiens. Elle y introduit certaines variations lui permettant de soutenir des refrains sur l’exploitation des ressources matérielles et humaines d’Haïti ou les transformations souhaitées.
« Sa n fè n ap peye », « Sa m a di lakay », sont repris par des musiciens et le public qui apportent un certain accent au Créole, que la jeune artiste fait résonner de toute son énergie dans les rues de Bucarest, par une douce soirée d’automne naissant.
Elle danse et parait même entrer en transe sous des jeux de lumière qui accentuent ses expressions tantôt de douleur ou de colère, tantôt de joie. Elle évoque le rêve de la fin de la misère en Haïti et remercie le ciel. « Mèsi, mèsi », chante-t-elle, les yeux fermés.
Dorcena est visiblement heureuse de l’accueil qui lui est réservé, et ne cache pas sa surprise. « Je ne m’attendais pas à ce que le public roumain dégage une telle énergie », confie-t-elle à AlterPresse, à l’issue de la soirée. « Je ne pensais pas que la musique traditionnelle d’Haïti allait toucher aussi rapidement les gens », ajoute-t-elle.
Marlène Dorcéna chante depuis 6 ans et elle a déjà produit 2 disques, intitulés « Mèsi » et « Haiti », en Belgique où elle réside. « C’est le théâtre qui m’a amené en Belgique en 1992 », raconte-t-elle. La-bas, elle a aussi étudié la communication.
C’est durant ses années d’études, qu’elle a découvert les chansons de la grande artiste haïtienne Toto Bissainthe (1934-1994) « grâce à un belge », précise-t-elle.
Marlène Dorcéna salue l’héritage culturel « extraordinaire » qu’elle porte à travers plusieurs pays d’Europe où elle effectue régulièrement des tournées. Actuellement elle se déplace à Moscou et dans le Sud de la France.
« La musique n’a pas de couleur, de race, de religion, ni de frontière, Elle est universelle », déclare l’interprète. Elle exprime sa conviction que ce medium « peut ouvrir des portes et changer les mentalités ».
Marlène Dorcena anime une association dénommée Haiti Chérie, qui promeut la musique et la culture haitienne à l’étranger et des activités de développement en Haiti, notamment à Morne Mombin, petit village de la région de Cavaillon (Sud). [gp apr 26/09/2006 16:00]
PS : www.marlene-dorcena.com
Gotson Pierre [AlterPresse - Haiti]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article5200&var_recherche=Marl%C3%A8ne%20Dorcena
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 23 avril 2007
La chanteuse haïtienne Marlène Dorcena fait vibrer le public de Bucarest
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