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samedi 25 août 2007

Rencontre à Providenciales entre les autorités d’Haïti et des îles Turks et Caïcos


Port-au-Prince et l’archipel britannique se donnent la main dans la lutte contre l’immigration clandestine, le trafic de drogue et d’armes
vendredi 24 août 2007,
Radio Kiskeya

L’ambassadeur d’Haïti aux Bahamas, Louis Harold Joseph, conduit une délégation officielle qui participe depuis jeudi à Providenciales à des discussions bilatérales avec les autorités des îles Turks et Caïcos, un petit territoire britannique situé au large du Cap-Haïtien et qui fait face à l’immigration illégale haïtienne.
Selon une dépêche de l’agence caribéenne Caribbean Net News, ces pourparlers devraient permettre le renforcement de la coopération entre Haïti et l’archipel dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic illicite de drogue et d’armes.
Les deux parties souhaitent développer des relations étroites et une coopération policière et judiciaire accrue en vue d’arriver à l’identification, la capture et le jugement des individus impliqués dans ces trois types de trafic.
Des réunions de travail régulières sont envisagées et les deux gouvernements devraient faire périodiquement une évaluation de la coopération avec des délégations de haut niveau.
Une déclaration à la presse était prévue à la fin vendredi de la rencontre de deux jours de Providenciales.
Cependant, rien n’a été dit sur la catastrophe maritime au cours de laquelle plus de 60 boat people haïtiens avaient péri noyés en mai dernier dans les eaux territoriales de l’archipel. Un rapport d’enquête publié récemment par les autorités des îles Turks et Caïcos avait innocenté la police locale que les rescapés du naufrage avaient pourtant accusée d’avoir délibérément coulé leur embarcation de fortune.
Pour sa part, le gouvernement haïtien avait promis de mener ses propres investigations dont les résultats se font encore attendre. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4017

Haïti souhaite devenir membre du Forum Amérique Latine-Asie de l’Est

Notre pays devrait intégrer prochainement le FOCOLAE, selon le chancelier brésilien Celso Amorim
vendredi 24 août 2007,
Radio Kiskeya

Haïti a présenté une demande d’adhésion au Forum de coopération Amérique Latine-Asie de l’Est (FOCOLAE), lors de la troisième réunion des pays membres de cet espace de dialogue et de concertation entre les deux régions qui s’est achevée jeudi à Brasilia, rapporte l’agence Prensa Latina.
Le Guyana, le Honduras et le Suriname ont également dévoilé leur intention d’intégrer le FOCOLAE.
Haïti a participé à cette rencontre ministérielle à titre d’invitée spéciale, tout comme les trois autres pays susmentionnés.
Le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, a indiqué qu’à la prochaine réunion du FOCOLAE, l’intégration formelle des pays de la Caraïbe pourrait se concrétiser. Leurs spécificités linguistiques et culturelles ne seront pas considérées comme un handicap à leur adhésion, a-t-il ajouté.
Les chanceliers et autres hauts responsables gouvernementaux de 33 pays d’Amérique latine et d’Asie ont pris part à la rencontre qui s’est tenue mercredi et jeudi au Palais Itamaraty, siège de la chancellerie brésilienne.
Les différentes délégations ont appelé au renforcement de la coopération entre l’Association des Nations du Sud-Est Asiatique (ASEAN) et le Marché Commun Sud-Américain (MERCOSUR). spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4018

Haïti, l’un des pays de la Caraïbe les moins affectés par Dean, indique la FAO

La pluviométrie abondante causée par l’ouragan serait profitable à l’agriculture haïtienne contrairement à celle des autres îles voisines ; 9 morts et 1 disparu, selon un nouveau bilan
vendredi 24 août 2007,
Radio Kiskeya

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a estimé vendredi que les plantations bananières d’Haïti ont été parmi les moins affectées de la Caraïbe lors du passage la semaine dernière de l’ouragan Dean.
Dans un communiqué rendu public à Rome, l’agence onusienne a indiqué que selon les premières évaluations, "les plantations haïtiennes n’auraient été que modérément touchées, alors que les fortes pluies auraient au contraire été bénéfiques à la seconde récolte de sorgho de la saison dans le pays".
En revanche, la FAO souligne que les plantations bananières des départements français d’Amérique, Guadeloupe et Martinique, ont été anéanties respectivement à 80 et 100%. Les pertes sont estimées à 120 millions d’euros (plus de 150 millions de dollars).
A la Dominique, 99% des bananiers ont été abattus par des rafales de vents tandis que d’autres récoltes ont été sévèrement touchées.
Dean a également frappé la Jamaïque où entre 90 et 100% des bananeraies ont été dévastées.
Des dégâts considérables ont été également enregistrés à Sainte-Lucie.
Quant à la République Dominicaine, elle s’en est sortie indemne.
La FAO rappelle que la banane représente l’une des plus importantes denrées d’exportation et l’un des ressorts de l’économie agricole de ces différentes îles caribéennes.
Le communiqué précise aussi que le passage de l’ouragan a causé des dommages aux infrastructures routières et aux habitations en Haïti et dans plusieurs autres pays de la région.
Outre les dégâts matériels, neuf personnes ont été tuées et une autre était portée disparue, selon un bilan provisoire actualisé communiqué par la protection civile haïtienne. 1.167 maisons ont été détruites et 8.250 personnes ont dû être évacuées et placées dans des abris.
Le processus de distribution de l’aide humanitaire destinée aux sinistrés se déroulait sans trop de difficultés, de l’avis des autorités.
Premier cyclone de la saison 2007, Dean avait touché la côte sud du pays le 19 août.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4016

Haïti-Privatisation : « Mémoire d’un saccage » projeté à Port-au-Prince

Vendredi 24 août 2007
P-au-P, 24 août 07 [AlterPresse] --- La projection du film « Mémoire d’un saccage », réalisé sur l’expérience argentine de la privatisation, est programmée pour ce 24 août à l’École Normale Supérieure à Port-au-Prince.
Cette initiative est prise dans le cadre d’une série d’activités du collectif d’organisations sociales anti-privatisation qui regroupe, entre autres, le Mouvement démocratique populaire (Modep), le cercle de lecture Antonio Gramsci, la Plate-forme haïtienne pour un développement alternatif (Papda), l’Union nationale des normaliens haïtiens (Unnoh).
Ces organisations expriment régulièrement leur désaccord avec la politique gouvernementale qualifiée de néolibérale et jugée « anti-populaire ».
Des conférences de presse, des panels de discussion ont déjà eu lieu à Port-au-Prince, notamment dans des espaces universitaires, autour des mesures de privatisation prévues par l’administration en place.
Selon ces organisations, cette politique pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur l’avenir du pays et sur l’ensemble de la population qui exige de meilleures conditions de vie. [do gp apr 24/08/2007 09:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6340

Edmond Mulet termine son mandat au cœur d’une polémique

Des Sénateurs s’estiment insultés et réclament des excuses du chef de la MINUSTAH qui tente de les associer au narcotrafic et à la corruption
vendredi 24 août 2007,
Radio Kiskeya

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Edmond Mulet, dont la mission s’achève ce week-end, est entré, peu avant son départ pour New York, dans une vive polémique avec les parlementaires haïtiens en laissant planer des suspicions sur leurs motivations et leur intégrité.
"Je conseille aux Sénateurs et aux Députés de faire très attention à ce qu’ils ne soient pas vus ou perçus comme les défenseurs des corrompus ou des narcotrafiquants", a déclaré jeudi le diplomate, s’alignant du même coup sur l’Exécutif en réaction à la menace d’interpellation au Sénat du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis.
Le diplomate guatémaltèque a qualifié d’erreur la décision prise mercredi soir face au refus catégorique du chef du parquet de Port-au-Prince, Claudy Gassant, de se présenter devant la commission justice et sécurité publique de la Chambre haute. Selon le chef de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui faisait officiellement ses adieux à Haïti, cette initiative politique et des déclarations intempestives enregistrées ces derniers jours cacheraient mal un projet de déstabilisation ourdi par "des acteurs et des groupes qui ne peuvent fonctionner que dans le désordre et l’anarchie".
Mettant en garde contre toute tentative de faire échec au "projet de l’Exécutif axé sur l’instauration d’un Etat droit", M. Mulet s’est dit inquiet des derniers développements de la situation.
"La population commence à comprendre qui est du bon côté, qui est du mauvais côté", a-t-il enfin fait remarquer.
Des Sénateurs de tout bord s’en sont pris à Edmond Mulet, dénonçant son "arrogance de gouverneur" et son mépris pour l’institution parlementaire, pierre angulaire de toute démocratie représentative.
Gabriel Fortuné (Sud, UNION) a exigé qu’Edmond Mulet présente des excuses au Sénat qu’il a déshonoré.
Son collègue Rodolphe Joazile (Nord-Est, PONT) estime, pour sa part, que le numéro un de la MINUSTAH s’est exprimé à la manière d’un chef suprême.
Le Président du Sénat, Joseph Lambert (Sud-Est, LESPWA) et celui de la commission justice et sécurité, Youri Latortue (Artibonite, LAAA), ont également condamné dans les termes les plus sévères l’intervention du diplomate.
Après un séjour d’un an et deux mois en Haïti, Mulet s’en va dimanche. Son successeur Hedi Annabi doit prendre ses fonctions le 1er septembre. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4019
Commentaire :
Edmont Mulet a été jusqu’à présent le représentant le plus haut gradé de la communauté internationale. Son discours traduit la pensée de cette communauté internationale qui a chassé Aristide du pouvoir, qui a conduit une transition et organisé des élections et déclaré vainqueur l’actuel Président René Garcia Préval.
Les considérations de Monsieur Mulet ne sont que des avertissements car il est le seul rapporteur en contact avec cette communauté qui fait et défait chez nous. Au lieu de monter au créneau et exiger des excuses, les sénateurs devraient plutôt revoir leur façon de gérer leur pouvoir.
La communauté internationale n’acceptera aucune crise qui risque de miner le semblant d’instabilité autour d’un état qui prend forme et qui veut instaurer autorité et confiance.
Mieux que des excuses, les sénateurs devraient demander au représentant de l’ONU de citer les noms avec preuves à l’appui des législateurs qui s’allieraient à des ce secteur décrié par Edmond Mulet.
Enfin, ils ont sans doute intérêt à ne pas demander ces preuves car elles pourraient être terribles pour certains qui ne jouissent pas de la plus pure des probités. Il y a peu de temps le juriste Maître Gérard Gourgue avait considéré dans une déclaration que le « sénat avait perdu la face », je pense qu’aujourd’hui les sénateurs sont un peu trop au devant de la scène faisant feu de tout bois.
Un profil un peu plus bas pourrait aider a retrouver la sérénité nécessaire pour réorienter leurs actions et leurs activités au lieu de s’emmêler dans des conflits à n’en plus finir.

Haïti : Edmond Mulet lance une mise en garde aux parlementaires

vendredi 24 août 2007
P-au-P, 24 août 07 [AlterPresse] --- Le chef civil sortant de la Mission de stabilisation des Nations Unies en Haïti (Minustah), Edmond Mulet, invite les parlementaires et politiciens haïtiens à prendre leurs distances par rapport aux contrebandiers et aux trafiquants de drogue pour ne pas fragiliser la stabilité du pays.
Le diplomate guatémaltèque de l’Onu insiste sur la nécessité pour Haïti d’avoir une stabilité politique lui permettant d’attirer les investissements étrangers et favoriser son développement durable.
« Je crois qu’il y a des députés et des sénateurs qui sont en train de mettre en danger le processus de stabilisation dans le pays. Je crois qu’il y a des acteurs, des groupes et des individus en Haïti qui n’aimeraient pas que le gouvernement avance vers l’établissement d’un Etat de droit », déclare le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, dont la mission touche à son terme.
Edmond Mulet a fait ces déclarations à propos de la résolution du sénat relative à une probable interpellation du premier ministre Jacques Edouard Alexis. Le grand corps en a ainsi décidé, le 22 août, après que le commissaire du gouvernement, Claudy Gassant, ne s’est pas présenté à une audition où il devait accompagner le ministre de la justice, Me René Magloire.
Les sénateurs préconisent soit le renvoi de Claudy Gassant en tant que « fonctionnaire en rébellion », soit la convocation du premier ministre.
Actuellement, Claudy Gassant, effectue une série d’ « invitations », notamment d’hommes d’affaires en relation à d’eventuels cas de corruption. L’ancien président de la Chambre de Commerce d’Haiti, Réginald Boulos, a ainsi été entendu dans la soirée du 23 août, dans le cadre d’une enquête dont il faisait l’objet pour corruption et contrebande.
L’homme d’affaires Fritz Brandt et son fils David Brandt sont en prison depuis le 26 juillet dernier pour leur implication présumée dans la falsification de bordereaux de douane.
« Il faudra que certains députés et sénateurs fassent très attention pour ne pas être vus ou aperçus comme étant contre la décision du gouvernement d’établir en Haïti un Etat de droit. Il faut que ces politiciens ne soient pas aperçus comme étant du côté des trafiquants de drogue ou de ceux qui sont corrompus », met en garde Edmond Mulet.
Le chef civil de la Minustah soutient qu’en Haïti, il existe des secteurs, des groupes ou individus bénéficiant de l’impunité qui cherchent à entraver les actions gouvernementales en soudoyant certains fonctionnaires.
« Parfois, il y a la manipulation, il y a utilisation de tiers pour déstabiliser ce processus » pense Edmond Mulet qui invite les parlementaires à faire preuve de prudence. [do gp apr 24/08/2007 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6337

Blaquart veut soigner les maux bleusMerci.

Un point en deux rencontres, c'est le maigre bilan des jeunes joueurs Français depuis leur entrée en lice en Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Corée 2007. Certes, rien n'est perdu et une victoire face au Japon lors du dernier match du groupe D assurerait presque à coup sûr une place en huitième de finale aux Bleuets. Mais plus que les mauvais résultats, c'est l'incapacité de ses joueurs à évoluer à leur véritable niveau qui inquiète François Blaquart.
Défaits par le Nigeria (1:2) en lever de rideau, les Tricolores avaient pourtant globalement dominé les débats, tant dans la possession de balle que dans les occasions de but. Mais deux erreurs de concentration ont rendu vains les efforts français pour étouffer la puissance des Africains. "On ne peut qu'avoir des regrets après ce match, quand on voit le résultat par rapport à la manière dont on a joué" analysait le technicien français au micro de FIFA.com après la défaite. "Mes garçons ont les défauts de leurs qualités. Ils sont joueurs et parfois cela nous pose des problèmes. Sur le premier but, on ne doit pas chercher à protéger le ballon ou à relancer, on doit dégager en corner ou en touche".
Au lieu de cela, l'attaquant nigérian Macauley Chrisantus s'est montré plus prompt que l'arrière-garde française pour reprendre le tir repoussé par Joris Delle. "On réussit à revenir au score mais au lieu de se lâcher, on commet une nouvelle erreur" poursuit Blaquart. "Et on prend ce deuxième but au moment où nous avons le match en main. Il faudra éviter de répéter ces erreurs pour les prochaines rencontres."

Le cauchemar haïtien
Et le message semble passer dès les premières minutes du match face à Haïti. Les Français dominent de la tête et des épaules et ouvrent logiquement le score dès la 13ème minute par Damien Le Tallec. Le cauchemar peut alors commencer. Malgré quelques bonnes occasions, les Bleuets ne parviennent pas à enfoncer le clou et le paient cher. Sur une faute de concentration - "Encore une !" pourrait dire François Blacquart - la défense centrale laisse filer Valdo Normil qui est fauché dans la surface par le portier français. Delle aura bien deux occasions de rattraper son erreur, des joueurs haïtiens étant entrés dans la surface au moment du premier tir, mais Peterson Desrivieres ne tremble pas et transforme le penalty. Et ce n'est que le début des malheurs français. Quelques minutes après le repos, le défenseur Badis Lebbihi reçoit deux avertissements coup sur coup et rentre au vestiaire avant tout le monde. Dans la foulée, et en l'espace de dix secondes, Henri Saivet trouve la barre transversale et Emmanuel Rivière frappe le poteau. Vous avez dit malchance... ? La cerise sur l'amer gâteau français arrive à la 89ème minute lorsque la France obtient un penalty. En courageux capitaine, Said Mehamha s'élance pour offrir la victoire aux siens et expédie le ballon... dans les nuages. Comme tous ses joueurs l'entraîneur français a souffert le martyre pendant 90 minutes. "Se faire rejoindre, jouer à dix, frapper les montants et rater un penalty, ça fait beaucoup d'épreuves en un seul match, non seulement pour nous depuis le banc de touche, mais aussi pour eux sur le terrain. Et malheureusement, on n'a pas su réagir à ces épreuves." Lorsqu'on lui demande s'il est déçu ou énervé après ses joueurs, l'ancien formateur de Nantes, Saint-Etienne et Sochaux n'hésite pas. "Je suis en colère sur le fond. Sur les actions en tant que telles, je ne peux rien dire, ça peut arriver dans n'importe quelle rencontre. Mais c'est sur leur volonté que je suis mécontent." "Evoluer à leur meilleur niveau"Avec des joueurs de la trempe du Parisien Mamadou Sakho, des Rennais Yann Mvila et Le Tallec ou du Lyonnais Mehamha, l'expérimenté entraîneur s'attendait sans doute à plus de sérénité et de calme dans les moments importants. "Je ne me pose aucune question sur leur niveau, je sais qu'ils ont largement les qualités pour remporter ce type de match. La difficulté, c'est justement de trouver la capacité d'évoluer à leur meilleur niveau. Et je pense qu'ils sont encore trop gentils. J'ai la chance d'avoir un groupe de 20 joueurs de bon niveau, mais aucun qui sort du lot. Et c'est peut-être ce qu'il manque pour faire la différence." Conscient des lacunes de sa formation, Blaquart l'est aussi quant aux éventuelles solutions pour y remédier. "Tout d'abord, j'espère que la chance tournera enfin ! On aurait pu gagner nos deux premiers matches et on se retrouve avec un seul point. J'ai déjà connu ça lors du championnat d'Europe. Nous nous étions qualifiés avec un match nul et une défaite en trois rencontres. Aujourd'hui nous sommes dans la même situation." Quant à la mentalité du groupe, l'ancien adjoint de Jacques Santini en appelle désormais aux qualités morales de ses joueurs. "Maintenant, nous n'avons plus choix. C'est la gagne et rien d'autre, nous jouons notre première finale." L'adversaire qui se présentera ce samedi face aux Français sur la pelouse de Goyang n'a rien d'un parfait inconnu. "Le Japon est un adversaire dangereux mais à notre portée" explique Blaquart. "C'est un jeu que nous connaissons bien, d'abord parce qu'ils s'inspirent beaucoup de ce que nous faisons en France, et ensuite parce qu'ils pratiquent un football qui nous ressemble. " Alors quelle est la solution pour sortir vainqueur de cette rencontre décisive ? "Plutôt que de se baser sur les faiblesses de notre adversaire, je préfère qu'on essaie de se rappeler de nos propres points forts." Les Bleuets seraient bien inspirés de retrouver leurs qualités pour sortir vainqueurs de cette épreuve. Dans le cas contraire, François Blaquart aura sans doute beaucoup de choses à dire à ses joueurs au cours du long trajet du retour jusqu'à Paris...
http://fr.fifa.com/u17worldcup/news/newsid=579889.html#blaquart+veut+soigner+maux+bleus

Haitians hoping to tame the Eaglets

On the eve of the final Group D matches, few would bet against Nigeria remaining perched in top spot come Saturday evening. Then again, anything is possible in football. Just take Haiti, who are still on course for an unprecedented, not to say miraculous, surge into the Round of 16, after coming from behind to snatch a well-earned draw with France. This precious point has not only instilled their whole nation with a sense of pride, it has also left the Caribbean dreamers with an outside chance of qualification. First however, they must overcome the champions of Africa, a mission which France and Japan have already failed to accomplish.
The gameNigeria - Haiti, Jeju, 25 August, 19:00 (local time)
The stakesTwo matches, two wins. So far so perfect for the Golden Eaglets, who rule the roost in Group D following their 2-1 victory against France and a 3-0 win over Japan. Eager to bag maximum points and sustain their momentum, Nigeria are intent on making it three wins out of three. Under these circumstances, the final group match against Haiti would seem to be a formality. Nevertheless, Nigeria would be wise not to underestimate their opponents, who have shown glimpses of greatness in their first two matches. Edged out in a close tussle against Japan, they came close to winning their encounter with France. As their appetite for FIFA U-17 World Cup success grows, Haiti would love to take a chunk out of big cheeses Nigeria before breaking out the bubbly to toast their qualification.
The playersThree Nigerian players and five Haitian players picked up yellow cards in the previous two matches, although no-one is suspended for this encounter. With his young charges already qualified, Yemi Tella could be tempted to rotate his squad and rest key players.
The pastThis will be the first time the two nations have crossed paths on the football pitch at any age level. Nigeria are set to break new ground on Saturday when they make the 150th appearance by an African team in FIFA U-17 World Cup history.
The words"Even though we're already qualified, we'll play this match to win. We are here for the title, so every victory takes us one step closer and motivates us still further." Yemi Tella, Nigeria head coach
"We're still in with a chance of qualification, even if we'll have our work cut out against Nigeria. Physically and technically, they're stronger than us in theory but out there on the pitch, anything is possible." Jean-Yves Labaze, Haiti head coach

La renaissance d'Haïti

Vendredi 24 août 2007
Cela faisait longtemps que les Haïtiens n'avaient pas eu de bonnes raisons de se réjouir. Pourtant, à quelques heures d'un match décisif face au Nigeria programmé ce 25 août, on peut d'ores et déjà dire que la participation de la petite nation insulaire à la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Corée 2007 fut un franc succès.
Depuis le but historique de Manno Sanon face à l'Italie en Coupe du Monde de la FIFA, R.F.A 1974, le pays n'a connu que la violence et l'instabilité politique. Déjà, à l'époque, la joie des supporters haïtiens avait été de courte durée : six minutes après l'ouverture du score de Sanon, les Italiens égalisaient pour finalement s'imposer 3:1 à l'issue de la rencontre. Pourtant, le football demeure une véritable passion pour tous les Haïtiens.
C'est dans l'euphorie que les fans ont accueilli la qualification de la sélection U-17 pour Corée 2007. Après avoir goûté aux joies de la Coupe du Monde de la FIFA, la petite nation insulaire a donc découvert la Coupe du Monde U-17 de la FIFA cet été. Et, à la surprise générale, les jeunes Haïtiens ont plutôt bien négocié leur entrée en matière. De fait, après deux journées, une place en huitièmes de finale leur tend les bras... à condition de s'imposer face au Nigeria, qui occupe actuellement la tête du Groupe D.
Hier et aujourd'huiDominic Vorbe, le frère de Philippe, capitaine haïtien en 1974, a vécu les deux tournois de l'intérieur. "Il règnait une sorte de folie douce lorsque le pays s'est qualifié pour la Coupe du Monde 1974, explique-t-il. Tout le monde était derrière les joueurs. Nous étions tellement fiers. Aujourd'hui, nous revivons les mêmes émotions avec les U-17. Il se passe quelque chose ici. Le football n'est pas un sport à Haïti, c'est une religion. Même dans les moments les plus difficiles, il y a toujours des gens qui jouent au foot."
Pour Jean-Yves Labaze, le sélectionneur haïtien, l'équipe a réussi des débuts très intéressants dans cette compétition. Mais pas question pour lui de laisser la fierté et l'excitation nées à l'issue des deux premières journées (une défaite 1:3 contre le Japon et un nul 1:1 obtenu face à la France) déconcentrer ses protégés.
"La Coupe du Monde, c'est le top, quelle que soit la tranche d'âge. Tout le monde veut participer à la Coupe du Monde, joueurs et entraîneurs. Nous sommes en train de vivre un moment important dans l'histoire de ce pays."
Après des années de guerre et de répression, le football renaît enfin en Haïti, au terme d'une longue traversée du désert. Le pays, qui partage l'île d'Hispaniola (également appelée île d'Haïti) avec la République Dominicaine, est considéré comme la deuxième nation la plus pauvre du monde occidental. Haïti pointait à une peu enviable 154 ème place (sur 177) au dernier classement du développement économique et social de l'ONU en 2006. 80 % de la population vit bien en dessous du seuil de pauvreté. Mais, en dépit de tous ces handicaps, le football continue à prospérer à travers tout le pays.
Grandir à son rythmeL'exil de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide en 2004 et l'intervention des troupes de l'ONU pour stabiliser la région sont autant de signes encourageants pour l'avenir. Lentement mais sûrement, Haïti tente de rattraper son retard sur les plans politique, social, économique... et footballistique ! Pour preuve, les exploits de la sélection U-17 ont fait naître une grande vague d'espoir à travers tout le pays.
Fabien Vorbe, attaquant de l'équipe U-17 et membre de cette impressionnante dynastie de footballeurs, le confirme : "On parle toujours des malheurs qui frappent notre pays, mais le fait que nous soyons présents en Coupe du Monde témoigne des progrès réalisés ces derniers mois".
Pourtant, les équipements et les infrastructures dont bénéficie l'équipe nationale restent rudimentaires. En effet, le centre technique national n'a pas survécu à la folie destructrice qui a envahi le pays au moment du départ d'Aristide. "C'était dur de voir les gens détruire ce temple du football haïtien. Certains ont été jusqu'à voler les cuvettes des toilettes, d'autres ont brûlé les tables de massage", regrette Dominic Vorbe.
Tout reconstruireLes autorités locales ont donc dû repartir de zéro. Mais, grâce à l'aide du programme Goal de la FIFA, la situation a connu une amélioration rapide.Quiconque a été témoin de l'extrême dénuement qui règne actuellement en Haïti reste marqué à vie par cette expérience. Les cicatrices laissées par les émeutes qui ont accompagné le départ d'Aristide ne se sont pas encore refermées. Le siège de la fédération haïtienne et le centre technique national, qui n'a toujours pas été totalement reconstruit, ont particulièrement souffert.
Antoine Dorair, directeur du centre d'entraînement, raconte : "Tout à coup, l'état n'avait plus les moyens de financer la fédération. Le football a connu des années noires et il a fallu tout reconstruire". Toutefois, les récents investissements réalisés en matière d'infrastructures et, surtout, dans la formation des entraîneurs, lui ont redonné foi en l'avenir.
"Grâce aux nouveaux bâtiments, nous pouvons réunir toute l'équipe ici. Le football haïtien va pouvoir combler son retard, au niveau national et international."
Sans peur et sans reprocheL'attaquant Charles Herold Junior, qui a impressionné tout son monde malgré la défaite contre le Japon, assure que l'équipe est animée "par une véritable rage de vaincre" et que la pression n'aura aucun effet sur elle. "Nous avons joué devant 40 000 personnes au Honduras. Les gens nous encourageaient et, parfois, ils nous sifflaient. Ce ne sera donc pas un problème."
Et Fabian Vorbe d'ajouter : "Nous ne partons jamais battus d'avance. Même si nous devons jouer contre le Brésil ou l'Angleterre, nous entrerons sur le terrain convaincus d'être les meilleurs".
De fait, les Haïtiens auront besoin de tout leur courage, de tout leur talent et de toute leur hargne pour venir à bout d'une formation nigériane impressionnante depuis le début du tournoi. Avec, au bout de la victoire, une place en huitièmes de finale et la perspective d'apporter un peu de joie à un pays qui n'a pas été épargné par l'histoire.
http://fr.fifa.com/u17worldcup/news/newsid=579686.html#la+renaissance+dhaiti