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samedi 25 août 2007

Blaquart veut soigner les maux bleusMerci.

Un point en deux rencontres, c'est le maigre bilan des jeunes joueurs Français depuis leur entrée en lice en Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Corée 2007. Certes, rien n'est perdu et une victoire face au Japon lors du dernier match du groupe D assurerait presque à coup sûr une place en huitième de finale aux Bleuets. Mais plus que les mauvais résultats, c'est l'incapacité de ses joueurs à évoluer à leur véritable niveau qui inquiète François Blaquart.
Défaits par le Nigeria (1:2) en lever de rideau, les Tricolores avaient pourtant globalement dominé les débats, tant dans la possession de balle que dans les occasions de but. Mais deux erreurs de concentration ont rendu vains les efforts français pour étouffer la puissance des Africains. "On ne peut qu'avoir des regrets après ce match, quand on voit le résultat par rapport à la manière dont on a joué" analysait le technicien français au micro de FIFA.com après la défaite. "Mes garçons ont les défauts de leurs qualités. Ils sont joueurs et parfois cela nous pose des problèmes. Sur le premier but, on ne doit pas chercher à protéger le ballon ou à relancer, on doit dégager en corner ou en touche".
Au lieu de cela, l'attaquant nigérian Macauley Chrisantus s'est montré plus prompt que l'arrière-garde française pour reprendre le tir repoussé par Joris Delle. "On réussit à revenir au score mais au lieu de se lâcher, on commet une nouvelle erreur" poursuit Blaquart. "Et on prend ce deuxième but au moment où nous avons le match en main. Il faudra éviter de répéter ces erreurs pour les prochaines rencontres."

Le cauchemar haïtien
Et le message semble passer dès les premières minutes du match face à Haïti. Les Français dominent de la tête et des épaules et ouvrent logiquement le score dès la 13ème minute par Damien Le Tallec. Le cauchemar peut alors commencer. Malgré quelques bonnes occasions, les Bleuets ne parviennent pas à enfoncer le clou et le paient cher. Sur une faute de concentration - "Encore une !" pourrait dire François Blacquart - la défense centrale laisse filer Valdo Normil qui est fauché dans la surface par le portier français. Delle aura bien deux occasions de rattraper son erreur, des joueurs haïtiens étant entrés dans la surface au moment du premier tir, mais Peterson Desrivieres ne tremble pas et transforme le penalty. Et ce n'est que le début des malheurs français. Quelques minutes après le repos, le défenseur Badis Lebbihi reçoit deux avertissements coup sur coup et rentre au vestiaire avant tout le monde. Dans la foulée, et en l'espace de dix secondes, Henri Saivet trouve la barre transversale et Emmanuel Rivière frappe le poteau. Vous avez dit malchance... ? La cerise sur l'amer gâteau français arrive à la 89ème minute lorsque la France obtient un penalty. En courageux capitaine, Said Mehamha s'élance pour offrir la victoire aux siens et expédie le ballon... dans les nuages. Comme tous ses joueurs l'entraîneur français a souffert le martyre pendant 90 minutes. "Se faire rejoindre, jouer à dix, frapper les montants et rater un penalty, ça fait beaucoup d'épreuves en un seul match, non seulement pour nous depuis le banc de touche, mais aussi pour eux sur le terrain. Et malheureusement, on n'a pas su réagir à ces épreuves." Lorsqu'on lui demande s'il est déçu ou énervé après ses joueurs, l'ancien formateur de Nantes, Saint-Etienne et Sochaux n'hésite pas. "Je suis en colère sur le fond. Sur les actions en tant que telles, je ne peux rien dire, ça peut arriver dans n'importe quelle rencontre. Mais c'est sur leur volonté que je suis mécontent." "Evoluer à leur meilleur niveau"Avec des joueurs de la trempe du Parisien Mamadou Sakho, des Rennais Yann Mvila et Le Tallec ou du Lyonnais Mehamha, l'expérimenté entraîneur s'attendait sans doute à plus de sérénité et de calme dans les moments importants. "Je ne me pose aucune question sur leur niveau, je sais qu'ils ont largement les qualités pour remporter ce type de match. La difficulté, c'est justement de trouver la capacité d'évoluer à leur meilleur niveau. Et je pense qu'ils sont encore trop gentils. J'ai la chance d'avoir un groupe de 20 joueurs de bon niveau, mais aucun qui sort du lot. Et c'est peut-être ce qu'il manque pour faire la différence." Conscient des lacunes de sa formation, Blaquart l'est aussi quant aux éventuelles solutions pour y remédier. "Tout d'abord, j'espère que la chance tournera enfin ! On aurait pu gagner nos deux premiers matches et on se retrouve avec un seul point. J'ai déjà connu ça lors du championnat d'Europe. Nous nous étions qualifiés avec un match nul et une défaite en trois rencontres. Aujourd'hui nous sommes dans la même situation." Quant à la mentalité du groupe, l'ancien adjoint de Jacques Santini en appelle désormais aux qualités morales de ses joueurs. "Maintenant, nous n'avons plus choix. C'est la gagne et rien d'autre, nous jouons notre première finale." L'adversaire qui se présentera ce samedi face aux Français sur la pelouse de Goyang n'a rien d'un parfait inconnu. "Le Japon est un adversaire dangereux mais à notre portée" explique Blaquart. "C'est un jeu que nous connaissons bien, d'abord parce qu'ils s'inspirent beaucoup de ce que nous faisons en France, et ensuite parce qu'ils pratiquent un football qui nous ressemble. " Alors quelle est la solution pour sortir vainqueur de cette rencontre décisive ? "Plutôt que de se baser sur les faiblesses de notre adversaire, je préfère qu'on essaie de se rappeler de nos propres points forts." Les Bleuets seraient bien inspirés de retrouver leurs qualités pour sortir vainqueurs de cette épreuve. Dans le cas contraire, François Blaquart aura sans doute beaucoup de choses à dire à ses joueurs au cours du long trajet du retour jusqu'à Paris...
http://fr.fifa.com/u17worldcup/news/newsid=579889.html#blaquart+veut+soigner+maux+bleus

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